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Septembre 2008



30 septembre 2008

Reims
Hazan met fin aux RITV
Il n’y aura pas d’édition 2009 des Rencontres internationales de télévision. La maire de Reims vient de le signifier aux organisateurs de ce festival créé il y a plus de 20 ans.
La maire Adeline Hazan vient d'annoncer à l'association en charge des RITV la fin du versement de la subvention municipale. Générique de fin.
NOUVELLE municipalité, nouvelles priorités. Il y a quelques jours, la maire de Reims, Adeline Hazan, a annoncé à l'association chargée de gérer les RITV la décision de la ville de ne plus verser la subvention municipale (400.000 euros environ).
« J'ai toujours été frappée par le fait que les Rémois ne se sont jamais approprié cette manifestation », explique la maire de Reims. « Dans le milieu de la télé, les RITV étaient peut-être connues mais pour les Rémois ce n'était pas quelque chose d'important. Dans le contexte actuel des finances de la Ville, il a fallu faire des choix. Les RITV n'étaient pas notre priorité. Nous préférons réfléchir à la création d'un événement culturel plus populaire du style les Folles journées de Nantes ou la Nuit Blanche à Paris ». Délégué général de l'association des RITV - et cofondateur des rencontres - Maurice Frydland parle de « véritable coup de poignard dans le dos » car, dit-il, « l'annonce de l'abandon des RITV est tardive » et « trouver de nouveaux partenaires financiers ne peut pas se faire en un jour ».
Il rappelle tout de même que les Rencontres internationales de télévision « ont beaucoup donné à Reims et aux Rémois » et qu'à l'origine, « c'était bien une manifestation de la ville de Reims co-organisée avec la Comédie et soutenue par la Sacem, l'Adami, l'Orrca… ». Il trouve également « désolant que la nouvelle équipe n'ait pas su respecter des engagements pris lors de l'édition 2008 de travailler ensemble sur une évolution nouvelle de la manifestation ».
La réaction de l'ancien adjoint à la culture Mario Rossi est plus virulente encore. « ce festival unique en son genre dans le monde est reconnu pour être le lieu de rencontres autour de la fiction de qualité. Toutes les grandes télévisions se sont retrouvées à Reims ».
Les RITV sont aussi « le seul festival où grand public et professionnels se croisent et partagent dans une vraie et riche simplicité. » Et de rappeler qu'Adeline Hazan avait, à l'occasion de la conférence de presse de la dernière édition des RITV, « promis aux organisateurs de leur donner du temps pour faire évoluer les Rencontres. Quelques mois plus tard, le maire efface un événement culturel de premier plan. »
L'association des RITV annonce qu'« elle ira, dans les mois qui viennent, exprimer son talent en d'autres lieux ».
Patricia Buffet
L'Union du 30 septembre 2008

Reims
Premiers couacs dans la majorité
Débat animé hier soir lors du conseil communautaire.
Adeline Hazan avait pourtant bien tenté dès le départ de mettre la pression sur ceux qui voteraient contre la mise en place d'une taxe d'enlèvement des ordures ménagères…
Mais hier soir, neuf conseillers communautaires sont allés à l'encontre et se sont opposés à cette décision.
Certes, la nouvelle taxe qui entrera en vigueur l'année prochaine a été votée à une large majorité, mais elle a été l'occasion de prises de positions divergentes au sein de la majorité et aussi entre élus de mêmes communes.
Le leader du PC, Michel Guillaudeau a ainsi voté contre rappelant que « les Rémois paient déjà pour ce service » par le biais d'autres impôts ».
À Bétheny, le communiste Jean-Claude Mauduit s'est également opposé s'interrogeant sur la rapidité de sa mise en place à un taux, « très élevé ». Les autres élus communistes, de Reims comme d'ailleurs, ont par contre tous voté pour…
Autre paradoxe de ce débat, le vote favorable du maire de Bezannes, Jean-Pierre Belfie, alors que les quatre autres représentants de sa commune ont voté contre…
À Tinqueux, Thierry Côme a fait cavalier seul pour s'opposer à cette taxe tandis que tous les autres élus de sa ville votaient pour. Moins surprenant enfin, les deux élus de l'opposition rémoise, Catherine Vautrin et Jean-Marie Beaupuy, ont voté contre.
« Diriger l'agglomération, c'est avoir du courage », a insisté la présidente Adeline Hazan. « Cette décision n'est ni de droite, ni de gauche. Outre le fait que cette taxe sera une obligation dans la loi de finance 2009, c'est la seule solution pour arriver à dégager une épargne brute supérieure à 12 millions d'euros d'ici 2013 ».
Pour faire passer la pilule, Adeline Hazan a fait voter trois autres décisions : la réduction de 10 % du prix de l'eau à partir du 1er janvier 2009, le gel des tarifs des transports pendant deux ans et l'exonération pour moitié du titre annuel de transports pour les bénéficiaires de la CMU.
Quoi qu'il en soit le débat d'hier soir pourrait laisser des traces. Car même chez ceux qui ont voté pour, des critiques ont été faites sur le manque de concertation et l'absence de progressivité dans l'application de cette taxe. Grégoire Amir-Tahmasseb
L'Union du 30 septembre 2008

29 septembre 2008

Reims
Le stade de Reims est homologué, après un premier refus le stade a reçu aujourd'hui son homologation officielle.
Reims-champagne-actu.com (29 septembre 2008)

Reims
« La Poste nous prend pour des ânes »
Zola va fermer et un bureau ouvrira à Clairmarais, rue du Mont-d'Arène, à proximité du Champion.
Il faut le lire pour le croire. Les arguments de la Poste pour fermer Zola relèvent d'un mauvais gag. De quoi faire peur à tous les bureaux qui pourraient un jour être jugés non rentables.
MENTEUSE la Poste ? Alors que ses représentants déclaraient la semaine dernière que la délocalisation du bureau Laon/Zola était en cours de réflexion, elle a déjà tout organisé dans le dos des Rémois. Et ce en utilisant des arguments ubuesques. Tout est écrit noir sur blanc dans un rapport qui émane de la direction régionale. Dix pages surréalistes. Le chapitre « pourquoi on délocalise » vaut le coup d'œil. Pour justifier son déménagement, la Poste explique que le bureau de Zola est situé « en retrait de la voirie ». Première nouvelle. Il y a bien 5 mètres à parcourir pour arriver à la porte d'entrée mais le « retrait » s'arrête là. Il y a plus drôle : le bureau « se trouve isolé des voies de communication » ??? Circonstance apparemment aggravante : « Un arrêt de bus est situé devant le bureau ». Cherchez l'erreur. Comment un bureau peut-il être isolé des voies de communication s'il dispose d'un arrêt de bus et pourquoi la présence d'un arrêt de bus serait-elle un handicap ? Mystère. Troisième argument fantasque : « Aucun commerce ne se trouve à proximité ». Non, il y a juste une épicerie presqu'en face, un bureau de presse, un coiffeur, un boucher, une pharmacie et deux boulangeries un peu plus bas, un supermarché à 150 mètres et chaque jeudi un marché sur la place Luton, à 50 mètres. Pour ne citer que quelques enseignes. Rentabilité financière
La Poste occulte au passage la présence de deux écoles et d'un parking gratuit à une minute à pied. De l'avis de Stéphane Rummel, conseiller général du quartier (tombeur de Jean-Claude Thomas) : « Ils ont développé leur argumentaire sans mettre un pied dans le quartier. C'est évident. Plutôt que de dire qu'ils veulent bouger pour des questions de rentabilité financière, ils s'amusent à prendre les gens, y compris les élus, pour des ânes ». Revenons au rapport. Après ses arguments pour déménager, la Poste précise que le nouveau bureau de Clairmarais se trouve en cours de construction au croisement de la rue du Mont-d'Arène et de la nouvelle rue Gaston-Boyer, soit près du Champion Clairmarais. « La délocalisation est prévue en novembre/décembre 2008 » (lire par ailleurs). Tant mieux pour Clairmarais et que les riverains de Zola se rassurent. La Poste a pris les mesures : « Le bureau du Boulingrin n'est qu'à 10 minutes à pied et celui de Poincaré à 15 minutes ». Nous avons testé.
30 à 40 minutes pour aller chercher un colis
Avec une démarche d'adulte bien portant, il faut 14 minutes pour atteindre le Boulingrin et 22 minutes pour Poincaré soit entre 30 et 40 minutes en tout pour aller chercher un colis…
Conséquence probable : tout le monde ira en voiture. À moins qu'un relais postal prenne la place du bureau qui ferme. Ce qui est loin d'être certain. Aucune solution ne serait trouvée pour l'heure et la CGT postale soupçonne ses patrons de ne pas du tout chercher de solution pour Zola. « Nous sommes décidés à écrire au directeur national de La Poste », annonce le conseiller général. « C'est très bien que Clairmarais gagne un bureau mais rien ne justifie la fermeture de Zola. »
Catherine Frey
***
La Poste persiste et signe
Interrogée à nouveau sur son projet de délocalisation et ses arguments pour le moins surprenants, la direction régionale de la Poste offre le même refrain : « Aucune décision n'est prise et on cherche toujours une solution qui satisfera tout le monde ».
Elle ne confirme même pas l'ouverture prochaine à Clairmarais d'un bureau que pourtant elle détaille dans son rapport.
Il fera « 379 m2 et sera situé au rez-de-chaussée d'un immeuble de 4 étages, en angle de rue ». Il est même précisé que le local bénéficiera « d'une excellente visibilité ». Le bureau aura tous les services habituels et même une boutique pour acheter des produits de La Poste.
Enfin trois places de parking seront réservées à la clientèle. Mais chut. Officiellement, rien de tout cela n'est décidé.
C.F.
L'Union du 29 septembre 2008

Reims
Infections osseuses / Le CHU devient centre de référence interrégional
Le centre de référence ne prendra en charge que les patients déjà infectés, uniquement par des infections osseuses, ou « ostéo-articulaires », explique le docteur Christophe Strady.
Le centre de référence ne prendra en charge que les patients déjà infectés, uniquement par des infections osseuses, ou « ostéo-articulaires », explique le docteur Christophe Strady.
Les infections nosocomiales sont l'un des fléaux des hôpitaux des temps modernes. Ces infections s'attaquent aux patients hospitalisés et peuvent entraîner de sévères complications allant jusqu'à la mort. Elles ont aussi un coût pour le système de santé.
Aussi, le ministère de la Santé a-t-il décidé de faire une priorité de la lutte contre ces infections nosocomiales et, en particulier, « d'accélérer le programme de prévention des infections ostéo-articulaires initié en 2005 ». Mme Bachelot a annoncé récemment à Lille que le CHU de Reims serait l'un des huit centres interrégionaux de référence, créés en 2008, dans la prise en charge de ces infections « ostéo-articulaires ».
Le choix de Reims - mais aussi de Lille, Tours, Lyon, Marseille, Toulouse, Garches et Paris - s'est fait sur candidature, en fonction d'un cahier des charges national, et sur proposition des agences régionales d'hospitalisation. Cette décentralisation préfigure les mesures du projet de loi « Hôpital, patient, santé et territoires » qui sera présenté prochainement.
La volonté de Mme Bachelot est de voir une « prise en charge multidisciplinaire garante de la meilleure stratégie thérapeutique pour le patient ». Les centres de références diffuseront l'information à la fois vers les patients et leur famille, et vers les professionnels de santé de l'interrégion. À savoir l'Alsace, la Bourgogne, Franche-Comté, Lorraine et Champagne-Ardenne à partir de Reims. Pour fonctionner, les centres disposeront d'un budget de 150.000 € en 2008.
On dénombre de 2.000 à 2.500 cas d'infection ostéo-articulaire chaque année en France. Cette infection est une complication redoutée par les chirurgiens après, entre autres, une intervention sur prothèse ou pour une fracture ouverte. Elle est redoutée pour la longueur des traitements à mettre en œuvre, mais aussi parce qu'elle peut avoir des séquelles graves, allant jusqu'à la mort. Sans compter les arrêts de travail d'une durée moyenne de deux ans pour la moitié des patients.
La prise en charge de ces infections est complexe et collégiale : chirurgien, bactériologistes, infectiologues, radiologues, anesthésistes, rééducateurs fonctionnels, rhumatologues, etc. Le but des centres de référence est de « regrouper les compétences » et de mettre en place « une organisation des parcours de soins, en s'appuyant sur chaque centre hospitalier de l'interrégion », explique le docteur Christophe Strady, au CHU de Reims. Lequel précise que le centre de référence ne prendra en charge que les patients déjà infectés, uniquement par des infections osseuses, ou « ostéo-articulaires ». La prévention des maladies nosocomiales au sens large relevant d'un autre circuit.
Le centre de Reims sera placé sous la responsabilité du professeur Émile Duhoux, chef du service d'orthopédie. Le centre de référence doit être opérationnel d'ici à la fin octobre. Son organisation passera par des discussions entre les responsables de tous les services concernés dans toutes les régions, portant non seulement sur la prise en charge des patients, mais aussi sur la recherche clinique, la formation continue, etc. Ce qui prendra sans doute plus d'un mois…
J.-F.Scherpereel
L'Union du 29 septembre 2008

Reims
 Grève des bus aujourd'hui et manif
Le conflit entre les personnels des Transports urbains rémois et leur direction de Transdev Reims ne s'arrange pas. Aujourd'hui, toute la journée et ce soir, le trafic devrait être très perturbé en raison d'un nouveau mouvement de grève organisé à l'initiative des syndicats CGT et Ugict-CGT.
Attention le service minimum circulera mais sur la base du réseau de soirée et des lignes Y et Z. Le plan de desserte de ces lignes sera affiché ce matin dans les bus et aux principaux points d'arrêt. Le schéma des lignes de soirée figure aux points d'arrêt d'abribus et au verso du plan poche du réseau.
La société Transdev va proposer une information en temps réel aux utilisateurs des bus. A partir de 6 heures possibilité de joindre le 03.26.88.25.38. Infos à la boutique Tur, 6, rue Chanzy et sur le net : www.tur.fr
Mobilisation
Un piquet de grève est en place depuis 5 h 30 du matin devant l'entreprise.
Les salariés comptent y retrouver tout le personnel, même celui en repos ainsi que les retraités conviés à une assemblée générale à 17 heures. Regroupés à partir de 17 h 30, ils organiseront aussi depuis le dépôt un cortège de voitures afin de se rendre à 18 heures devant l'hôtel de ville de Reims (NDLR : où se tient à 18 h 30 une réunion de la communauté d'agglomération.)
Colère
Le personnel va distribuer un tract dans lequel il explique pourquoi il fait grève pour la cinquième fois. Les employés reprochent notamment à la direction que « non contente d'accorder des augmentations permettant d'aboutir à conserver le pouvoir d'achat, elle souhaite maintenant casser leur grille d'ancienneté. »
Mécontents aussi de voir que la direction veuille rogner sur leur sécurité, qu'elle et Alain Lescouet, premier vice-président de Reims métropole colportent des mensonges sur leur salaire (2.262€ en moyenne après 10 ans contre 2.618€ au niveau national). Bref, les chauffeurs de bus en ont marre.
Ils ont tout de même reçu dernièrement une bonne nouvelle. La société Transdev Reims qui avait tenté d'annuler ou de suspendre le déclenchement du droit d'alerte avec nomination d'un expert a été déboutée. L'expert va pouvoir travailler pour en savoir plus sur les comptes de l'entreprise.
Alain Moyat
L'Union du 29 septembre 2008

27 septembre 2008

Reims
 Radio Phare refuse de couper le son
Les responsables de Radio Phare tentent de trouver des solutions pour sauver la station de la fermeture. Bouts de ficelle et débrouille, les bénévoles n'ont pas dit leur dernier mot.
«ON continue l'aventure sur Radio Phare. » Les milliers d'auditeurs de la radio seront ravis d'entendre que les 25 bénévoles de la station y croient encore. « C'est une simple restructuration, la radio a une autorisation d'émettre pour cinq ans. Nous cherchons des solutions », explique-t-on du côté de la direction de Radio Phare qui ne souhaite pas en dire beaucoup plus. Dommage !
La radio installée à Cormontreuil souffre d'un déficit chronique mais pas abyssal, seulement quelques dizaines de milliers d'euros. La station dépend de l'espace le Phare (un organisme de formations) qui connaît lui-même de graves difficultés financières.Thierry Berthe, responsable de l'antenne et seul salarié de la radio y croit : « On continue avec l'espoir de trouver des nouveaux débouchés publicitaires et de nouvelles subventions ».
Franck, présentateur de « Made in France » comme les 25 bénévoles de l'association, n'a pas dit son dernier mot. « On joue le jeu de l'entraide. Les animateurs se sont organisés. Il est hors de question de supprimer des émissions. À l'antenne, les auditeurs entendront la même chose. »
À Radio Phare, on n'a pas d'argent mais beaucoup d'idées. « En plus de la présentation de nos émissions, on viendra un peu plus tôt pour aider à la technique. » Un autre animateur enregistrera l'émission chez lui. Et viendra à la station avec un CD. À l'antenne, il n'y aura aucun changement pour l'auditeur.
La semaine dernière, Franck croyait avoir animé son avant-dernière émission. Et bien, il sera là la semaine prochaine, au grand plaisir des 7.000 auditeurs de la radio. Ce fanatique de chansons françaises, chargé d'études qualité dans le civil et qui œuvre depuis 12 ans au sein de la radio associative, est combatif. « Je viens de faire ma 13e rentrée et j'ai envie d'en faire une 14e. »
Son dada : faire découvrir l'histoire des chansons françaises, la petite histoire qui rejoint la grande, celle des événements du siècle. Les 520 émissions qu'il a animées n'ont pas suffi à tarir son goût de l'anecdote musicale. Pas d'animosité, encore moins de rancœur chez les animateurs de Radio Phare qui veulent tout faire pour que la radio continue à fonctionner. Radio Phare, c'est avant tout une belle aventure. Elle est née en 1982 en plein boom des radios libres.
L'appel aux dons lancé au mois de mai dernier dans nos colonnes ne suffira pas à combler le déficit qui pèse sur son bilan. Il faut dire que le créneau de la radio, la culture, n'est pas la plus recherchée par les annonceurs. Pourtant, la présence des bénévoles permet à la radio de fonctionner pour presque rien. Une radio bout de ficelle qui permet à des genres musicaux regardés de haut sur les autres antennes de retrouver leurs lettres de noblesse. L'émission, qui a le plus de succès, est celle qui est consacrée à l'accordéon. Inconcevable ailleurs.
Une radio à part, comme l'annonce son slogan, qui ressemble à ses auditeurs. Un petit côté à la fois amateur et pointu qui fait le charme de la station. Un monument qui fait incontestablement parti du patrimoine radiophonique local depuis plus de 25 ans. Pourvu que ça dure.
Alexandre Roger
Radio Phare 97.8 Fm
« C'est une simple restructuration, la radio a une autorisation d'émettre pour cinq ans. Nous cherchons des solutions », explique-t-on du côté de la direction de Radio Phare.
L'Union du 27 septembre 2008

Reims
Les radios associatives connaissent la chanson
Stéphane et Greg dans les studios de RJR.
Les radios associatives rémoises sont nombreuses sur les ondes FM : RJR, RCF ou encore Soleil Média, en passant par radio Primitive et radio Phare. Autant de noms que les Rémois connaissent bien, mais qui n'apparaissent pas dans le récent sondage effectué par l'institut Médiamétrie (l'union du 16 septembre). Faute de budget ? Ou bien de statut ? Mais surtout de réel moyen pour évaluer le nombre d'auditeurs, car comme le signale Stéphane Soares de RJR : « Il n'existe aucune machine où il suffirait d'appuyer sur un bouton pour connaître le nombre d'auditeurs à telle ou telle heure. Et faire réaliser un sondage, c'est trop cher. »
Ces radios emploient toutes un petit nombre de professionnels pour la gestion de leur antenne, et toutes fonctionnent grâce à des bénévoles passionnés qui animent eux-mêmes leurs émissions.
« À RCF, c'est 3 salariés et 80 bénévoles qui suivent tous une formation à Lyon avant de commencer leurs émissions », dit Jean-Pierre Benoit, directeur de Radio Chrétienne de France (RCF).
Alors, où trouvent-elles le budget nécessaire pour fonctionner sur la durée ? Tout simplement de diverses manières. La première vient directement d'une subvention de l'État appelée le Fonds d'Aide à l'expression radiophonique.
La seconde, que seulement quelques-unes d'entre elles appliquent, vient des adhésions des bénévoles désirant animer une émission.
Et la dernière vient de fonds privés. Alors quelle différence entre ces radios associatives et celles qui émettent au niveau national ?
Outre les moyens financiers, l'écart qui éloignait les radios pro et les associatives se ressert vraiment chaque année.
« Nous ne sommes plus les radios manivelles de l'époque, nous proposons tous des programmes de plus en plus professionnels. Nous n'avons plus à rougir devant les grandes écuries radiophoniques », explique Jean-Pierre Benoit.
« Moi je pense que ce qui fait la différence entre une radio nationale et une indépendante, c'est la diversité. Par exemple, moi j'anime une émission hip-hop sur RJR, d'autres animent des émissions techno ou rock, et tout cela en plus des musiques grand public. Trouvez-moi une radio qui diffuse encore des émissions de musique bien spéciale », ajoute David Moyen, animateur sur Radio jeunes Reims, devenue simplement RJR depuis peu. Le futur pour ces radios indépendantes sera le passage à la radio numérique dans deux ans, un peu à la manière de la TNT pour la télévision.
Cela leur permettra de bénéficier de la meilleure qualité sonore possible, mais aura forcement des conséquences budgétaires dues à la rénovation du matériel technique nécessaire à cette transition.
Thierry Accao Farias
L'Union du 27 septembre 2008

Reims
 Ordures ménagères : opposés à la taxe
Patrice Perret estime que cette taxe pourrait faire perdre des emplois.
Alors que les élus de l'agglomération n'ont pas encore voté la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères, ce qui devrait être fait lundi soir, de nombreuses protestations s'élèvent contre cette mesure.
L'association Reims emploi solidarité, Agir contre le chômage demande à la ville de renoncer à cette taxe, car « la fiscalité locale ne devait pas augmenter, parait-il… ». Elle demande dans le cas contraire un référendum local. « Les citoyens, dont les plus modestes, ne sont pas là pour éponger les dettes créées par la municipalité précédente. »
Promesse non tenue
Pour Patrice Perret, l'un des animateurs du futur Nouveau parti anticapitaliste, cette décision va à l'encontre des promesses électorales d'Adeline Hazan qui avait déclaré : « Les socialistes, s'ils sont élus, s'engagent à ne procéder à aucune augmentation des impôts locaux durant la durée du mandat, tout en maintenant la qualité des services publics locaux, et finançant les mesures nouvelles par redéploiement ».
Pour lui, « la conséquence de cette mesure sera la perte de 23M€ qui ne seront pas injectés dans l'économie locale. Elle pourrait se traduire, à terme, par la destruction de 500 à 700 emplois ».
Une taxe sur une taxe
Pour Gilles Borck, membre du comité départemental de l'UMP, « cette taxe est une taxe sur la taxe et les contribuables vont payer deux fois le service ». Il déplore que la surcharge financière du tram et les dépenses exponentielles d'études soient à l'origine de cette mesure.
A.M.
SOCIAL
Le PCF manifeste
Des militants de la section du Parti communiste manifesteront ce matin, à 10 h 30, devant le supermarché de l'Hippodrome et devant la zone commerciale des Châtillons-tour des Argonautes pour « défendre le pouvoir d'achat, les salaires et les retraites ».
Une délégation manifestera aussi cette après-midi devant le siège du Medef à Paris. L'Union du 27 septembre 2008

26 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
Le musée de l'auto craint pour sa survie
L'association de gestion du musée de l'automobile va devoir affronter la commission de sécurité qui impose des portes coupe-feu. Mais le musée a-t-il les moyens de se mettre aux normes ?
En début de semaine, le « patron » du musée de l'automobile, Didier Carayon avait la mine des mauvais jours. Le ralentissement économique touche son activité personnelle. Et voilà qu'en plus, la commission de sécurité impose de nouvelles contraintes au musée auquel il se consacre bénévolement depuis dix ans. Sans compter un dégât des eaux lié aux fortes pluies qui ont eu lieu pendant le week-end de l'excellence automobile.
Quand il a installé son musée dans une friche industrielle de 4.000 m2, dotée d'une cour de plus de 3.200 m2, le « designer » Philippe Charbonneaux ne se doutait pas de ce qui arriverait à son successeur à la tête du musée de l'automobile de Reims, Didier Carayon.
Ce dernier explique que Jean Falala avait « concédé » ce bâtiment appartenant à la ville de Reims en attendant la construction d'un musée digne de ce nom… qui n'a jamais vu le jour.
Depuis dix ans, Didier Carayon et une poignée de fidèles se démènent pour faire évoluer l'établissement qui abrite 160 voitures et 70 motos et accueille plus de 20.000 visiteurs par an (en hausse constante).
L'association de gestion du musée, la Scar dispose d'un budget autonome (sans subvention) pour s'acquitter d'un loyer symbolique envers la ville mais surtout, enrichir la collection.
Depuis des années, l'association se bat pour améliorer le bâtiment, le confort du visiteur et la sauvegarde des véhicules. Ce qui passe autant par la rénovation de la moquette que par la réfection de la toiture sans oublier le suivi des normes de sécurité.
À ce jour, le minimum a été fait. Toujours par la ville.
Cette fois, le président Carayon est confronté à une nouvelle exigence de la commission de sécurité qui l'a convoqué le 29 septembre. L'un des principaux points préconisé est la pose de parois et de portes coupe-feu.
Par une visite rapide du site, Didier Carayon montre l'importance des travaux que cette exigence entraînera. Et donc du coût important généré par cet équipement.
Or, les finances de la ville sont fragiles et l'équipe d'Adeline Hazan va faire des choix dans les investissements. Le musée sera-t-il une priorité dans l'année à venir ?
« Pour moi, il ne s'agit pas d'un problème de sécurité, mais de réglementation », indique le président Carayon. Faut-il déménager le musée vers l'ancien circuit de Gueux ou vers la future cité de l'automobile comme le suggèrent certains ? « Évidemment, ça nous mettrait aux normes dès le départ, mais pour combien de temps puisque ces normes changent en permanence… ».
Mais surtout, M. Carayon estime qu'il est préférable de laisser le musée à sa place, proche du centre-ville que ses visiteurs peuvent parcourir à pied en laissant leurs précieux véhicules dans la cour du musée.
De nombreux facteurs entrent donc dans la survie du musée de l'auto, dont l'emplacement excite les convoitises immobilières.
« Nous avons toujours eu une épée de Damoclès sur la tête », conclut M. Carayon.
J.-F. Scherpereel
La commission de sécurité impose de nouvelles contraintes au musée.
***
Jacques Cohen : il faut soutenir le musée
« Le musée de l'automobile est la 5e collection française, il est une particularité de notre ville avec une bonne fréquentation. Si on le déménageait, ce serait pour l'aider à se développer, pas pour le précariser, d'autant qu'il s'auto-équilibre sur le plan financier ». L'adjoint au tourisme, Jacques Cohen est donc conscient de l'intérêt que revêt le musée de l'automobile pour Reims. Pour M. Cohen, parler de déménagement est « prématuré ».
S'agissant de la sécurité, l'adjoint admet qu'on puisse requérir des aménagements.
Simplement, il espère que la commission ad hoc « affinera » ses préconisations. « Demander une paroi dans un vaste hangar semble inapproprié ». Et l'élu de suggérer de réfléchir à une configuration qui permette l'exploitation tout en limitant les investissements de mise aux normes.
***
Sous-préfecture : on peut accorder des délais
En sous-préfecture, on se veut rassurant. S'agissant du musée de l'automobile, seul fera foi le document qui traduira l'avis de la commission de sécurité après la réunion du 29 septembre.
Dès l'émission de cet avis, l'exploitant de l'établissement recevant du public est tenu d'apporter les solutions préconisées par la commission lors de sa visite. En cas d'avis défavorable, le maire peut, au pire, prononcer la fermeture ; ou au mieux, accorder la poursuite de l'exploitation en laissant un délai pour réaliser les travaux demandés. Le cas n'est pas exceptionnel et peut toucher des établissements de très grande envergure comme… le CHU qu'on imagine mal fermé pour cause de remise aux normes.
Pour le musée de l'automobile, les préconisations sont considérées comme étant « de routine », même si la sous-préfecture admet que cette routine peut s'avérer « coûteuse ».
L'Union du 26 septembre 2008

Reims
Cathédrale : la toiture joue de l'accordéon
Le gondolement de la toiture est visible depuis le cours Anatole-France.
Un observateur attentif a remarqué qu'une partie de la couverture de l'édifice emblématique de la ville se gondolait bizarrement. Hier, il a donné l'alerte. Mais les Monuments historiques et la paroisse étaient déjà au courant.
LA toiture de la cathédrale commence à battre de l'aile. Rien de vraiment étonnant quand on sait qu'elle n'a pas été retouchée depuis sa reconstruction, remontant à l'après Première Guerre mondiale. Et encore, les dégradations ne sont pas générales : « L'essentiel de la couverture est en bon état », affirme même son conservateur officiel, Raphaël Gastebois. Mais en un certain endroit, sur le transept sud précisément, les plaques de plomb semblent plus qu'ailleurs accuser le poids du temps, et se mettent à jouer de l'accordéon en se gondolant d'étrange façon. « Les pans de plomb se sont affaissés sur une longueur d'une dizaine de mètres, précise ce professionnel des monuments historiques, provoquant un décrochement par rapport à la partie faîtière pouvant atteindre une cinquantaine de centimètres. »
Absence de danger
Cela ne frappe peut-être pas au premier coup d'œil le passant qui se balade sur le cours Anatole-France ; en revanche, cela n'échappera pas à un observateur attentif. Et c'est précisément ce qui s'est passé hier matin : un tel observateur (un riverain, selon le père Guerlin, curé de la cathédrale) a donné l'alerte à la police municipale en voyant l'état quelque peu chaotique de la toiture du vénérable monument. La police a prévenu à son tour les pompiers, qui se sont rendus sur place. « Ils n'ont pu que constater l'absence de danger pour la cathédrale elle-même ainsi que pour les passants », commente le prêtre, dont l'incident n'ébranle en rien la sérénité.
Et pourtant, selon M. Gastebois, ce glissement de toiture concerne plusieurs tonnes de plomb ! Quarante kilos au mètre carré indique-t-il. Mais, ouf, ces plaques ne peuvent pas tomber sur la voie publique, elles sont retenues par des chéneaux.
Colmatage d'urgence
Si le curé de la cathédrale n'affichait pas, hier, une inquiétude particulière, c'est aussi parce que cette dégradation de la couverture n'est pas un phénomène vraiment nouveau. « Nous l'avions constatée il y a déjà plusieurs mois », confirme M. Gastebois. Ce qui avait eu pour conséquence immédiate de modifier le parcours de visite des tours de la cathédrale : l'endroit malade était désormais évité par le public.
Une réflexion sur l'avenir de cette toiture s'était également engagée. Réflexion qui s'est accélérée il y a quelques jours, à la suite de grosses intempéries qui n'avaient fait qu'aggraver la situation. Une discussion du conservateur avec la Drac (direction régionale des affaires culturelles) s'était engagée sur le thème : « Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on restaure immédiatement la partie fragilisée, ou est-ce qu'on commence par une mesure de colmatage d'urgence ? » C'est cette seconde option qui a été retenue. D'après le conservateur, ledit colmatage devrait débuter dans un délai d'un mois au plus. « Attention ! prévient-il, ce ne sera pas forcément esthétique ! Il y aura peut-être une simple bâche posée, et qui sera visible ; mais ce sera une solution économique. » Les contribuables apprécieront.
Antoine Pardessus
L'Union du 26 septembre 2008

Reims
Des mesures concrètes pour les victimes du tram
Bonne nouvelle pour les commerçants, artisans et professions libérales qui s'arrachent les cheveux en voyant les pelleteuses du tramway dévier leurs clients vers d'autres quartiers plus accessibles.
Trois chartes pour leur venir en aide ont été signées, hier soir, à la chambre de commerce. Une réunion très institutionnelle qui cachait des mesures concrètes.
Les entreprises situées sur la ligne de tramway et qui connaissent des difficultés pour payer leurs charges sociales ou fiscales ont désormais à leur disposition un guichet unique au 202, rue des Capucins, dans les locaux de l'Urssaf (Tél. 03.26.02.81.02). Les patrons trouveront là un interlocuteur sensibilisé à leur cas et donc particulièrement conciliant.
Deuxième mesure de taille : la CCI et la chambre de métiers se sont associées pour recruter un chargé de mission Tramway. Pas encore choisi, il va aider les professionnels à monter leurs dossiers de demande d'indemnisation.
Pour des raisons juridiques, il n'est pas prévu d'indemniser les pertes d'activité pendant les déviations de réseaux.
À ceux qui demandent une exception comme l'a fait Yves Guinoiseau, trésorier des Vitrines, Reims Métropole fait toujours la même réponse de Normand c'est-à-dire ni oui ni non : qu'ils montent un dossier et la commission fixera elle-même ses règles.
Cette fameuse commission qui décidera et fixera le montant des indemnisations se réunira pour la première fois mercredi 15 octobre. Elle sera présidée par un magistrat du tribunal administratif et des représentants des différentes professions. « Cette commission sera indépendante », a précisé Adeline Hazan. Et pourra en théorie distribuer tout l'argent qu'elle veut puisque la communauté d'agglomération n'a pas fixé d'enveloppe. « C'est no limit », a déclaré le patron de la mission tramway. Le but de ce dispositif étant d'éviter toute faillite liée aux travaux du tramway.
C.F.
L'Union du 26 septembre 2008

Reims
Base aérienne : un délicat dilemme
Empêché pour cause de décès d'un proche collaborateur, Hervé Morin n'est pas venu en Champagne hier.
C'est fort dommage pour les élus des communes riveraines de la base aérienne 112 qui aurait pu rencontrer le ministre pour évoquer leurs préoccupations.
Au cours du conseil municipal, les élus ont abordé le problème pourtant au détour d'une question du MoDem Jean-Marie Beaupuy.
La maire Adeline Hazan a confirmé qu'une association était en cours regroupant des élus des communes de Courcy et Brimont, Bétheny, Reims, de département et de la région.
Coordonnée par le préfet elle devrait voir le jour les 22 ou 23 octobre.
« Il faut unir les forces de notre territoire pour faire évoluer au mieux le dossier. »
Les élus semblent en effet pris dans un singulier dilemme.
Il s'agit à la fois de tenter de reporter au maximum de 2011 à 2014 le départ des militaires mais simultanément d'unir leurs forces et leurs réflexions pour anticiper et porter ensemble un projet.
Indemnité insultante
La maire a dit que l'indemnité proposée de 3M€ pour ce départ des aviateurs était « insultante » eu égard aux dégâts provoqués par cette mesure ?
Dans la conversation la maire a laissé entendre sans en dire plus qu'une réflexion était par ailleurs menée pour amener sur l'aéroport de Prunay du tourisme d'affaires, voire d'ouvrir une compagnie low cost.
Alain Moyat
L'Union du 26 septembre 2008

26 septembre 2008

Nouvelles Internationales

Le budget 2009 tire un trait sur baisse du déficit et des prélèvements
26/09/2008 10h07
e ministre du Budget Eric Woerth (G) et le Premier ministre François Fillon (D) lors de la Conférence nationale des finances publiques, le 28 mai 2008 à Paris
PARIS (AFP) - Le gouvernement, privé de ses maigres marges de manoeuvre financières par la crise et une croissance prévue entre 1 et 1,5% en 2009, a finalement renoncé à réduire les prélèvements obligatoires et les déficits l'an prochain, comme il l'avait pourtant promis.

Côté fiscal, son projet de budget 2009 présenté vendredi ne comporte en revanche aucune réelle surprise. Hormis quelques mesures de "fiscalité écologique" (prêt à taux zéro pour l'amélioration énergétique des logements), il se contente de plafonner les niches fiscales qui ne l'étaient pas jusqu'alors (investissements dans les DOM-TOM, loi Malraux, loueurs de meublés).
Car le ralentissement économique pèse sur les recettes fiscales (manque à gagner de 5 milliards d'euros prévu en 2008) et le gouvernement ne peut se permettre de baisser les impôts sans mettre ses comptes en danger, a résumé le ministre du Budget, Eric Woerth, insistant sur la nécessité de "sécuriser les ressources de l'Etat".

Le déficit de l'Etat s'est en effet nettement creusé cette année par rapport aux prévisions initiales, à 49,4 milliards d'euros (contre 41,7). Et il devrait encore s'accentuer en 2009, à 52,1 milliards.
En termes de déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales), cela signifie que la France ne pourra pas tenir les engagements pris auprès de ses partenaires européens de revenir à l'équilibre au plus tard en 2012, alors même qu'elle préside actuellement l'Union européenne.
Le déficit atteindra ainsi 2,7% du PIB fin 2008, comme l'an dernier, et devrait rester à ce niveau en 2009, alors que le gouvernement tablait initialement sur 2,0%. Selon la loi de programmation des finances publiques 2009-2012 qui accompagne le PLF, le déficit public ne serait pas de zéro, mais de 0,5 point de PIB.
De même, la dette publique que Paris s'était auparavant engagée à ramener à 60% du PIB, comme le préconise Bruxelles, resterait à 61,8% fin 2012.
La ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi Christine Lagarde et le ministre du Budget et de la Fonction publique, Eric Woerth, le 26 septembre 2007 à Paris
Bercy a beau avoir revu ses ambitions à la baisse, son projet de budget parie sur des conditions économiques encore jamais réunies dans l'histoire budgétaire récente : une croissance soutenue de 2,5% par an entre 2010 et 2012 qui permettrait une réduction du déficit public de 0,7 point de PIB chaque année.

"La crise est venue d'une manière extrêmement violente mais la reprise peut être extraordinairement forte", a justifié vendredi M. Woerth.
Cette trajectoire n'est possible qu'au prix d'une stricte maîtrise des dépenses de l'Etat, qui n'évolueront pas plus vite que l'inflation, a réaffirmé le ministre.
L'essentiel de l'augmentation sera toutefois absorbé par les intérêts de la dette, les pensions qui augmenteront de 2 milliards par an en moyenne d'ici 2012, et les prélèvements sur recettes à destination de l'UE et des collectivités locales, a souligné M. Woerth devant des journalistes.
En 2009, les crédits des ministères resteront donc globalement à leur niveau de l'an dernier, sans tenir compte de l'inflation. Et 30.627 postes de fonctionnaires ne seront pas remplacés.
L'objectif du gouvernement implique aussi que la pression fiscale sur l'ensemble de l'économie française ne s'allègera pas. Le taux de prélèvements obligatoires passerait seulement de 43,3% du PIB fin 2007 à 43,2% en 2008 puis 2009. Et il se maintiendrait à ce niveau jusqu'en 2012.
Le président Nicolas Sarkozy avait pourtant promis lors de sa campagne électorale qu'il ramènerait ce taux à la moyenne des pays de l'Union européenne, soit environ 40% du PIB.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a toutefois annoncé, sans donner de détails, "quelque 10 milliards d'euros d'allègements nets d'impôts" d'ici à 2012.
(Source AFP 26 septembre 2008)

25 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
  Les conseils de quartier nouveaux sont arrivés
Personne ne pleurera les anciens conseils de quartier. La nouvelle municipalité s'était engagée à les rénover. Elle a tenu promesse. Elle change tout ou presque. Explications.
LES nouveaux conseils de quartier vont tenter de faire oublier les anciens. Pas facile, tant ils se sont englués dans les problèmes de crottes de chiens, poubelles qui débordent et autres trous dans la voirie.
La nouvelle municipalité nous l'assure : tout ça c'est du passé… Pour en être convaincus, les habitants devront attendre les premiers résultats concrets de la démocratie participative de l'ère Hazan.
La carte des quartiers a été redessinée, ils passent de 8 à 12. Trop grands, les anciens conseils n'avaient pas su créer une vraie identité. Un seul quartier reste à l'identique : Cernay/Epinettes/Jamin/Jaurès.
Les réunions à huis clos sont supprimées. Il s'agissait d'une des principales critiques lancées à l'encontre des anciens conseils.
La direction exercée jusque-là par un élu deviendra bicéphale. L'élu devra partager son siège avec un membre du collège des habitants.
Le collège des habitants justement sera composé de deux sections, toutes les deux soumises à la parité. La première sera composée de volontaires, ces derniers doivent habiter ou travailler dans le quartier où ils postulent et être majeurs. Tant pis pour les citoyens en herbe ! Il sera ouvert aux Rémois d'origine étrangère.
Tirage au sort
En revanche, les membres de la seconde section seront tirés au sort sur les listes électorales sur le modèle d'un jury d'assises. Les Rémois avec une carte d'identité étrangère (hors Union) en sont automatiquement exclus. L'autre critère : être originaire du quartier. Huit Rémois composeront ce collège.
Afin de coller à la réalité démographique, un des membres doit être âgé de moins de 25 ans, deux avoir entre 25 et 55 ans et un plus de 55 ans.
Deux autres collèges composent les nouveaux conseils : le collège des associations et celui des élus.
Le conseil des associations est constitué de 8 membres dont 7 représentants des associations de quartier et un de chaque maison de quartier.
Le collège des élus est composé de 3 ou 4 élus de la majorité, un élu de l'opposition et 1 ou 2 conseillers du conseil général. Le tirage au sort des futurs conseillers est prévu le 1er octobre. Les premières séances auront lieu à la mi-novembre.
La mairie va lancer dans les prochains jours un appel à candidatures des volontaires par des coupons à découper dans le journal municipal. Avis aux amateurs. Promis, ils ne parleront pas de crottes de chiens !
Alexandre Roger
***
Ce qu'ils en pensent
Lundi soir, le conseil municipal, sans les voix des élus
UMP et divers droite, a voté la création d'un conseil de quartiers comportant 12 quartiers. L'occasion pour chaque groupe de s'exprimer.
Dominique Bunel (PS-Divers gauche) a salué la mise en place de cet outil « formidable » et dit avec d'autres mots (moins bien et de façon plus soporifique) ce que Ali Aissaoui, adjoint chargé de la démocratie locale avait expliqué.
Mireille Wojnarowski (Verts) : Partant du principe que « si c'est plus facile de décider seul, c'est moins solide », l'élue Vert a dit toute sa confiance dans ce nouveau projet de conseils de quartier.
Michel Guilaudeau (PCF) : « Il ne s'agira pas de consulter les conseils de quartier une fois le projet bouclé. Il ne s'agira pas de demander aux habitants la couleur de la nouvelle façade de la nouvelle antenne municipale […] Les maisons de quartier dont l'objectif est de faire de chacun un citoyen peuvent être une base logistique pour les conseils. »
Franck Noël (MoDem) : L'élu a regretté que les 16-18 ans et les résidents non communautaires (étrangers non européens) ne soient pas représentés. Il a demandé que tous les élus de l'opposition (13) puissent siéger dans un conseil. La maire Adeline Hazan a expliqué qu'un conseil municipal jeunes allait voir le jour et qu'il n'était pas possible d'instaurer des quotas pour les étrangers non communautaires qui pouvaient se porter volontaires pour entrer dans les conseils s'ils le souhaitent. La présence désirée de résidents non communautaires sera indiquée dans la charte. Pour le 13e élu de l'opposition, il pourra siéger dans l'un des conseils existants.
Elisabeth Vasseur (UMP-Divers droite) : La nouvelle conseillère a souhaité que l'ordre du jour du conseil soit fixé et par les conseils et par la mairie. Elle a aussi demandé qu'au bout de trois absences, un conseiller de quartier soit remplacé. La maire a rappelé que l'ordre du jour sera décidé par le collectif d'animateurs du conseil dont fait partie un élu. Elle est d'accord pour remplacer les absents : « C'est une excellente idée ».
Benjamin Develey (UMP) : Après avoir salué le nouveau concept de conseils de quartier, l'élu a regretté que le Nouveau Reims n'aille pas au bout de ses réformes ambitieuses. Il a demandé la suppression progressive du conseil d'élus… tout en réclamant une plus forte représentation des élus de l'opposition. Il a réclamé des sessions d'informations et des sessions budgétaires et une place reconnue pour les résidents non communautaires. « Il aurait fallu déposer ces amendements avant la réunion », a répondu la maire.
Catherine Vautrin (UMP) a souhaité que les conseils soient animés par des gens de l'extérieur et qu'il y ait régulièrement des évaluations.
A.M.
L'Union du 25 septembre 2008

Reims
 Dark Dog Tour : la moto reine pendant trois jours
Les motos seront les stars de Reims durant ces trois jours d'animations.
Demain, le village du Dark Dog Tour ouvrira ses portes au public. Il proposera des animations tout au long du week-end sur l'univers de la moto et sur la prévention routière.
DEPUIS cinq ans, le Dark Dog Tour (DTT) débute à Reims. Pour sa sixième édition, la compétition installera ses barnums sur les parkings de René-Tys et du stade Delaune. Il ouvrira ses portes aux Rémois, dès demain et durant tout le week-end. Outre le côté sportif de l'événement, c'est tout un village qui s'animera autour de l'univers des deux roues. Il sera composé de trois secteurs. Le commercial, dans lequel les stands seront tenus par les concessionnaires deux roues de la région et d'autres, par des professionnels de la moto.
Le second sera plus axé sur la compétition, avec les acteurs techniques du DDT ;
mécaniciens, assistance et autre paddock. Le dernier a pour nom « la moto à Reims » et sera tenu par plusieurs motos clubs régionaux. « Il y aura à peu près cinq motos clubs du coin, mais aussi un stand Bruno Bonhuil en hommage au plus célèbre motard de la Marne et symbole de la moto. Tous les aspects des grosses cylindrées seront regroupés : le touristique, le loisir et bien évidement le sportif » dit Fabrice Auger, coureur professionnel du Dark Dog Tour et président de Marne Moto Sport.
« La moto au féminin sera aussi à l'honneur » ajoute-t-il. Une piste de sécurité routière sera gérée par le centre de loisirs jeunes de la sécurité publique de Reims. Après un rappel sur les règles de la conduite, les jeunes de 13 à 16 ans pourront se tester.
Prévention
« Nous allons sélectionner parmi eux dix jeunes, les plus motivés et les plus responsable sur la piste. Ils se verront offrir, par la ville, le brevet de sécurité routière » explique Christine Rousseaux, correspondante de la Ville avec le Moto tour.
Une compétition de karting sur glace sera proposée dans un premier temps aux jeunes fréquentant les maisons de quartier de Reims (MQR) dans un mini-affrontement appelé « Challenge des maisons de quartier ». L'activité sera ensuite ouverte aux autres Rémois. « Nous avons fait appel aux jeunes qui participent à l'activité sport découverte, ils ne sont pas licenciés dans un club, cela leur permet de découvrir des sports moins médiatiques » explique David Gameiro, responsable des activités milieu ouvert de la MQR Croix-Rouge.
« Nous engageons douze gamins dans deux équipes de six, ils sont âgés de 12 à 16 ans » ajoute Tarek Maamoun, éducateur sportif responsable du dispositif « sport de proximité » des MQR. Les gagnants de ce challenge se verront remettre un trophée par un élu local sur le podium officiel du DDT.
D'autres activités seront aussi proposées : un baptême en side-car permettra aux visiteurs, qui pourront s'installer dans le panier, de faire une petite balade autour du complexe sportif. Un artiste peintre de l'association Patagaya invitera les passants à participer à la création d'une toile sur le thème de la moto, elle sera ensuite exposée à l'arrivée finale du DDT à Toulon. Samedi, une soirée musicale sera organisée, le groupe local « R-Line » jouera sur l'autocar podium. Reims sera bien, durant ces trois jours, la capitale de la moto.
Thierry Accao Farias
Vendredi de 17 à 19 heures, samedi et dimanche de 10 à 19 heures. Accès gratuit. www.darkdogtour.com
L'Union du 25 septembre 2008

Reims
 450.000 € pour jouer au football à Delaune
Les deux conventions ont quasiment le même montant.
Ouf. Le président du Stade de Reims Jean-Pierre Caillot peut respirer. Si son équipe rame pour briller en championnat de Ligue 2, il peut au moins aujourd'hui être rassuré. Jusqu'en juin 2009 son équipe pourra toujours jouer sur la pelouse du stade Auguste-Delaune.
Le conseil municipal a autorisé lundi soir la maire Adeline Hazan à prolonger jusqu'au 15 octobre 2008 la convention qui permettait au Stade d'occuper l'équipement stade Delaune et à signer une nouvelle convention d'occupation du 16 octobre 2008 au 30 mai 2009 pour la somme de 450.900€.
Des places pour les associations et des cocktails
La Ville loue un équipement au Stade de Reims pour 25 matches par saison dont deux rencontres amicales. L'équipement inclut le terrain, la vidéosurveillance, le PC sécurité, la sono et l'éclairage, les vestiaires, les locaux divers (presse, délégués), les buvettes et friteries, les 32 loges, les caisses, les 3 salons de réception, l'infirmerie, les supports d'affiches, les parkings « acteurs du match ».
Le Stade de Reims n'a aucun pouvoir hiérarchique sur les agents municipaux (ouvriers et gardiens).
La Ville prend à sa charge l'entretien des immeubles et de la pelouse. Elle ne peut en aucun cas être responsable en cas de difficultés d'éclairage survenues pendant les manifestations nocturnes et/ou en cas de dysfonctionnement du chauffage des locaux et de la production d'au chaude dans les douches.
La municipalité concède au club une licence de débit de boissons de catégorie 1 (boisson sans alcool).
De son côté, la Ville signe une convention avec la Stade de Reims pour lui attribuer une somme de 569.000€. Cette somme inclut notamment les missions d'intérêt général réalisées par le club, l'achat de 1.400 places qui seront offerts à des associations sportives, scolaires, périscolaires, éducation populaire et maisons de quartiers ; la présence de logo de la ville sur la manche du maillot des joueurs (59.800€), un panneau déroulant de 144 m (24.518€), sur le fronton haut de chaque tribune (25.355,20€), sur un panneau de 6m derrière un but (7.176€), un panneau de 6m en bas de la tribune Germain (6.578€).
Par ailleurs, la Ville utilisera le Stade de Reims en tant que vecteur de communication dans le cadre de sa politique sportive (72.964,80€) et bénéficiera de plusieurs prestations avec service cocktail dans sa loge.br>A.M.
L'Union du 25 septembre 2008

Reims
400 chiots et chatons au parc des expos
Qui craquera ce prochain week-end pour ces adorables petites boules de poil ?
Pour le Salon des animaux, 400 chiots et quelques chatons d'une cinquantaine de races différentes seront présentés par des éleveurs.
Au programme des animations : mini-ferme, animaux exotiques et spectacles avec fauves et animaux savants. Les enfants trouveront également châteaux gonflables, maquillage, clowns et sculpteurs sur ballons.
On peut toutefois deviner que chiots et chatons auront leur préférence. Ce sera l'occasion de poser des questions aux éleveurs. Les professionnels ne manqueront pas d'expliquer que, outre les frais d'achat, il y a aussi les soins, la nourriture, les assurances…
Parc des expositions les 27 et 28 septembre de 10 à 19 heures.
L'Union du 25 septembre 2008

25 septembre 2008

Nouvelles Internationales

Crise financière: Bush invite McCain et Obama à la Maison Blanche
25/09/2008 05h13
CLEARWATER (AFP) - La crise du système financier la plus grave depuis la Grande Dépression a bouleversé mercredi l'ordonnancement d'une campagne présidentielle unique dans l'histoire américaine, qui pourrait conduire à l'élection du premier président noir de l'histoire des Etats-Unis.
Dans une intervention solennelle, retransmise en direct sur les grands réseaux télévisés, le président George W. Bush a indiqué mercredi soir qu'il avait invité jeudi à la Maison Blanche les deux candidats à sa succession.
Cette invitation inouïe est destinée à trouver une solution à la crise du système financier américain. Le gouvernement de M. Bush a proposé un plan de sauvetage sans précédent pour, selon M. Bush, éviter "une récession longue et douloureuse".
Le démocrate Barack Obama et le républicain John McCain ont accepté l'invitation du président.
Juste avant l'intervention de M. Bush, les deux candidats ont publié un communiqué commun -du jamais vu à une quarantaine de jours de l'élection-, affirmant qu'il était temps "d'être ensemble, démocrates et républicains dans un esprit de coopération pour le bien des Américains". "Le plan qui a été soumis au Congrès par l'administration Bush est imparfait mais les efforts pour protéger l'économie américaine ne doivent pas échouer", ont affirmé les deux candidats.
"Nous vivons un moment où il faut s'élever au-dessus des partis pour le bien du pays. Nous ne pouvons pas risquer une catastrophe économique. Ce n'est pas un problème démocrate ou républicain, c'est un problème américain. Nous devons trouver maintenant une solution américaine", a dit M. Obama.
Le candidat républicain avait annoncé dans l'après-midi qu'il "suspendait" sa campagne à partir de jeudi pour une durée indéterminée. M. McCain a également souhaité que le débat télévisé prévu vendredi et qui devait opposer pour la première fois les deux candidats soit reporté à une date ultérieure.
M. Obama a sèchement rejeté cette proposition.
"C'est précisément à ce moment-ci, à mon avis, que le peuple américain doit entendre celui qui, dans environ 40 jours, héritera de ce gâchis", a déclaré Barack Obama au cours d'une conférence de presse improvisée dans un hôtel de Clearwater (Floride, sud-est). "Les présidents doivent composer avec plus d'un problème à la fois. Il n'est pas nécessaire de penser que nous pouvons faire seulement une chose à la fois et que nous devons reporter tout le reste", a ajouté le sénateur de l'Illinois.
M. Obama est en Floride depuis mardi pour préparer le débat qui doit se dérouler vendredi dans le Mississippi (sud). Le sénateur de l'Illinois a prévu de revenir en Floride jeudi soir, après sa rencontre avec M. Bush.
John McCain a expliqué qu'il voulait suspendre sa campagne présidentielle et reporter le débat de vendredi entre les candidats présidentiels pour accorder tout son temps et son énergie à la crise financière actuelle.
La commission indépendante chargée de l'organisation des débats présidentiels (CPD) a demandé à M. McCain de respecter son engagement à participer au débat de vendredi et rappelé que des débats avaient été maintenus malgré des crises graves. Ainsi, a rappelé la CPD, en 2000 les débats ont eu lieu au moment d'un attentat d'Al-Qaïda contre le destroyer américain USS Cole, qui avait fait 17 morts.
"Nous ne voyons pas de raisons d'annuler le débat", a affirmé la CPD dans un communiqué.
La décision de McCain survient après la publication d'une série de sondages le montrant en perte de vitesse sur le plan national et dans certains Etats clés. Elle coïncide également avec les révélations du New York Times sur les paiements effectués jusqu'en août par Freddie Mac, l'organisme de refinancement hypothécaire dont la débandade a contribué à la crise financière, à la société de lobbying de son directeur de campagne, Rick Davis.

24 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
LE DOSSIER DU JOUR / PS : dans les starting-blocks
L'alliance de Martine Aubry avec Laurent Fabius fait grincer les dents, dont celles de l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy.
• A deux mois du congrès de Reims, le PS a franchi une étape importante hier lors du dépôt des motions à la Mutualité à Paris.
• Six textes ont été déposés, ceux de Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Ségolène Royal, Benoît Hamon pour l’aile gauche du parti. Deux petites motions complètent le tableau : le pôle écologique et Utopia, petit courant entre PS et Verts.
• Plusieurs ralliements ont marqué ce rendez-vous : le strauss-kahnien Pierre Moscovici a rejoint le maire de Paris, Jean-Luc Mélenchon s’est rapproché de Benoît Hamon et Julien Dray de Ségolène Royal.
Dossier : Gilles Grandpierre, Christophe Perrin et Franck Leclerc
Six motions
ON le savait déjà mais ça se confirme : au PS, Ségolène Royal ne fait jamais rien comme les autres.
Alors que, tour à tour, Bertrand Delanoë et Martine Aubry ont personnellement commenté, hier, le dépôt de leur motion, la présidente de Poitou-Charente a préféré passer le micro à trois de ses soutiens : l'adjointe au maire de Lyon, Nadia Belkacem, le maire de Dijon François Rebsamen et le… président de la Communauté urbaine de Bordeaux.
L'ancienne candidate socialiste à la Présidentielle est pourtant arrivée la première au rendez-vous. Dès 16 heures, une nuée de journalistes fait le pied de grue devant les portes de la Mutualité. Assailli par les caméras, Manuel Valls se contente d'un laconique commentaire sur l'équipe de foot de Lens « qui va mal ».
Après lui, c'est le ballet des ténors. Henri Emmanuelli discute tranquillement dans un coin. Tout sourire, Jean-Luc Mélenchon lance trois plaisanteries. Tandis que François Hollande invite à « faire preuve de lucidité en ralliant la meilleure solution de rassemblement » (à ses yeux, celle de Delanoë), Laurent Fabius arrive accompagné par le maire de Charleville. Claudine Ledoux fait savoir qu'elle a finalement signé la motion de Martine Aubry : « Parce qu'elle veut faire table rase des vieux conflits et parce qu'on ne va pas éternellement reprocher à Fabius d'avoir voté comme la majorité des Français sur le traité constitutionnel européen. » Comme elle, les fédéraux des Ardennes et de la Marne, Annie Flores et Jacques Meyer, ont signé pour « Martine ». « Son ancrage social me plaît. C'est quelqu'un qui a du fond, qui n'est pas superficiel », analyse Meyer qui se dit « encore choqué » par l'appel du pied de Royal à Bayrou entre les deux tours de la Présidentielle.
Quand il prend la parole en lieu et place de Royal, c'est pourtant sur cette note-là, celle des alliances, que conclut François Rebsamen en appelant, au-delà « de la gauche » à « accueillir des démocrates qui ne veulent plus de Sarkozy ». En d'autres termes, les militants du MoDem.
Nul doute que les socialistes présents hier à la Mutualité auraient préféré l'ancienne candidate pour le leur dire elle-même.
Bertrand Delanoë et Martine Aubry, eux, l'ont joué plus simplement, reprenant l'un et l'autre, le thème du rassemblement et de l'unité.
« Nous devons rester ce que nous sommes. Bien sûr, Bertrand, nous sommes également fiers de ceux qui nous ont précédés », a lancé le maire de Lille à son homologue parisien qui venait d'en appeler à l'exemple des aînés pour reconstruire le Parti.
Les deux candidats (l'un déclaré, l'autre pas) au leadership du PS se sont exprimés, à l'instar de Benoît Hamon, dans un silence attentif.
Ce fut beaucoup moins le cas pour l'inédit trio royaliste, au point qu'à plusieurs reprises, le maire de Lyon, Gérard Collomb, a dû imposer le calme à un public de plus en plus dissipé. Preuve que même s'ils semblent résolus à s'entendre, les socialistes ont toujours du mal à s'écouter.
***
Parole de militant
Michaël, 32 ans, militant parisien, invité au Conseil national du PS, est d'autant plus atterré par la querelle des chefs qu'il en est intimement persuadé : « Il y a un boulevard pour la gauche. Sarko fait une politique élitiste, de copinage. Il faut absolument qu'on sache en profiter.»
Sauf qu'à deux mois du congrès de Reims, les attaques continuent de voler bas et l'on se moque des derniers ralliements davantage dictés par l'opportunisme que par les convictions. Lienemann (proche de Laurent Fabius) se retrouve à rouler pour Hamon alors qu'Aubry fait les yeux doux à Fabius… « La politique a ses raisons que la raison ne connaît pas », soupire Michaël.
Vers la fin des petites phrases ?
Si le jeune homme est venu à la Mutualité, c'est qu'il « espère que la période des petites phrases laisse la place aux textes d'orientation ». Tout en sachant que la tenue du Conseil national est surtout à usage médiatique : « Tout le monde, ici, a lu les motions. Tout le monde sait ce qui va s'y dire mais c'est important pour les militants de province de lire demain dans les journaux que ça se clarifie au PS. » Michaël roule pour Delanoë, mais il n'ose pas trop le dire, pour ne pas froisser certains camarades du Parti. Il est séduit par une « certaine forme d'équilibre », « avec Jospin d'un côté, Harlem Désir et Moscovici de l'autre ». Delanoë premier secrétaire et Hollande candidat à la présidentielle ? Michaël rejette l'hypothèse en bloc : « Une élection présidentielle se prépare pendant 4 ans, pas en quelques mois comme l'a démontré Sarko. On peut être populaire, mais ça ne suffit pas. Pour moi, il est essentiel que le premier secrétaire soit le candidat socialiste à l'élection suprême.»
***Ils ont dit
Ségolène Royal
Ségolène Royal n’a pas pris volontairement la parole et a expliqué pourquoi : « Il faut en finir avec la personnalisation des démarches. C’est une équipe de 16 personnes qui présente cette motion. Tous ensemble, soyons fiers d’être socialistes. La fraternité doit être notre talisman. Nous devons être meilleurs que la société que nous prétendons réformer. Aujourd’hui, c’est loin d’être le cas. »
Finalement, c’est François Rebsamen, signataire de la motion, qui s’est exprimé.
« Au sujet du MoDem. Il faut d’abord rassembler les socialistes, ensuite la gauche puis se tourner vers l’extrême gauche. C’est ce qu’a fait Ségolène pendant la Présidentielle avec le soutien d’Arlette Laguillier, faut-il le rappeler. Nous devons accueillir tous les démocrates qui ne veulent pas de Nicolas Sarkozy. »
Elle la supporte / Adeline Hazan : maire de Reims
« Martine Aubry est la seule à proposer quelque chose de nouveau, une alliance entre fabiusiens et certains strauss-kahniens qui dépasse le vieux clivage du « oui » ou du « non » au traité constitutionnel européen. Il faut construire, aller de l'avant, oublier les vieilles querelles.
Le rapprochement entre François Hollande et Bertrand Delanoë me paraît curieux. Combien de fois n'a-t-on pas entendu les proches du maire de Paris critiquer la gestion de Hollande ? Quant au ralliement de Moscovici au maire de Paris, il est purement tactique. Pour ma part, je garde ma confiance à Martine Aubry. Elle a une profondeur d'analyse, un ancrage social que les autres n'ont pas. »
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Martine Aubry
• Nous devons changer la gauche pour changer la France. Les Français nous crient de changer le PS.
• Nous avons dénoncé l’incapacité de monde libéral à répartir les richesses, un système libéral incapable de préparer l’avenir. Ce qui est nouveau, c’est la crise financière qui montre que le libéralisme est en train d’échouer. Nous sommes confrontés à la crise d’un système et nous n’avons pas le droit de ne pas être à la hauteur. La politique, ce n’est pas dire que nous allons faire ce que vous voulez, c’est redonner une vision. Une conquête idéologique est devant nous.
• Que les petites phrases, soient dès ce soir, dans les poches. Trop de compétitions personnelles ont détruit l’essentiel : la confrontation des idées. Il faut être fidèle aux valeurs de la gauche. Rennes, c’est fini. Le traité constitutionnel, c’est terminé. La primaire interne c’est derrière nous, battre Sarkozy c’est devant nous.
Il la supporte : Jean-Jacques Thomas : maire d'Hirson
« Ségolène Royal a laissé au maire de Lyon le soin d'être le premier signataire de sa propre motion parce que beaucoup estimaient qu'elle devait prendre de la hauteur. Il faut dédramatiser et dépersonnaliser l'enjeu du congrès. Le débat n'est plus de savoir avec qui mais avec quelles idées nous pourrons constituer une majorité forte. Je reste persuadé que la Présidentielle de 2012 se gagnera ou se perdra à Reims. Qu'importe la question des personnes. La preuve : en 1995, 2002 et 2007, nous avons perdu avec deux personnalités très différentes. Nous devons en finir avec l'addition des promesses qui ne font pas un programme. »
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Bertrand Delanoë
• A ce moment important, même un peu grave, mais sérieux, passionnant, qu’on ne confonde pas débats d’idées et divisions. On parle trop des socialistes à travers des figures nationales dont moi. • Quand je vois un UMP caporalisé, centralisé au service d’un homme, nous devons être fiers d’avoir ce goût de la pratique démocratique. Le pouvoir dans notre parti n’appartient qu’aux militants.
• Ce congrès de Reims, nous le devons aux Français. Dans la confrontation de nos idées, dans les échanges à travers ces six motions. Nous ne pouvons mettre en place un projet de gauche qu’avec des gens de gauche. C’est un poison de dire que la gauche et la droite, c’est la même chose.
• On me fait un procès : comment rénover avec cette équipe ? Je vais aggraver mon cas : pour faire du renouveau, je veux être avant tout fidèle. J’assume tout de notre histoire depuis Épinay. De Mitterrand à Hollande, je porte tout l’héritage.
Il le supporte / Didier Herbillon : maire de Sedan
Le maire de Sedan, Didier Herbillon, explique pourquoi la candidature de Bertrand Delanoë lui paraît la plus utile pour son parti : « J'attends que le PS se choisisse un patron absolument indiscutable qui soit capable, demain, de mobiliser autour de lui pour qu'enfin s'écrive un véritable programme de gouvernance. Il faut faire taire les luttes intestines qui semblent hors de propos. Bertrand Delanoë s'inscrit dans une démarche libérale parce qu'on ne peut pas nier que le monde a changé. Ce monde, il faut le prendre tel qu'il est, en essayant d'en limiter les effets les plus néfastes. Voilà pourquoi la ligne que défend Delanoë me va très bien. »
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Benoît Hamon
• Nous vivons un renversement de cycle. Quatre crises majeures qui prouvent la faillite du système capitaliste.
• La crise financière démontre l’apathie de l’Union européenne qui s’interdit toute politique de relance budgétaire. On privatise les profits, on socialise les pertes.
• Nous nous comportons face à Sarko comme un néophyte qui réagit au coup par coup. Il n’est pas de bon vent pour le marin qui ne sait où il va. Notre parti a besoin de clarifier son rapport au libre-échange. Protégeons les capacités industrielles de l’Union européenne et de la France. N’en déplaise au patron de l’OMC.
• Nous devons un discours fort sur la défense des services publics, clarifier la répartition capital-travail. Soyons contre la logique qui consiste à refuser d’augmenter les salaires mais crée des salaires de complément. C’est dans l’entreprise que doit se négocier une nouvelle répartition capital-travail.
Il le supporte / Gérard Berthiot : vice-président du conseil régional
Gérard Berthiot soutient la motion présentée par Benoît Hamon : « A Châlons-en-Champagne, beaucoup de mes camarades souhaitent, comme moi, que le parti se positionne clairement à gauche pour mieux répondre aux préoccupations des Français.
Nous avons besoin d'une orientation forte et Benoît Hamon est en mesure de la porter. Pendant des années, nous avons eu une candidature unique, celle de François Hollande. Nous devons aujourd'hui adopter une ligne politique la plus lisible qui soit. Mais rien ne se décide vraiment aujourd'hui, c'est après le congrès de Reims que le premier secrétaire sera élu. »
L'Union du 24 septembre 2008

Reims
On se déchire autour des jardins familiaux
Le président des jardins familiaux dénonce un livre qui « aurait dévalorisé l'image des jardins ».
Un simple projet de livre sur les jardins familiaux de Reims est en train de mettre le feu aux poudres. Pour la première fois le président des Jardins familiaux, qui refuse l'ouvrage, s'explique.
L'EN-VERT de Reims ou la chronique poétique des jardins familiaux… Lorsqu'ils ont lancé ce projet de livre Pascal Foucher, Catherine Coutant et François Schmidt ne pensaient sans doute pas susciter une telle polémique. Après plusieurs mois de rencontres avortées avec le président des jardins familiaux de Reims, ce dernier leur a interdit purement et simplement l'accès aux jardins et la moindre publication de photos sur ces lieux privés gérés par son association (l'union du 12 septembre). L'incompréhension a été totale chez les auteurs qui avaient déjà contacté la mairie, plusieurs responsables de jardins et lancé le projet. « Six mois de travail réduits à néant sans savoir pourquoi », dénonce Catherine Coutant, une des fondatrices des éditions l'Effervescence.
Jusque-là injoignable sur les motifs de ce refus, Didier Klodawski, président des jardins familiaux de Reims, a accepté de nous recevoir. Pour lui, ce projet n'est pas bon sur la forme comme sur le fond : « On a l'impression d'avoir été mis devant le fait accompli. Tout était déjà ficelé sans que nous ayons notre mot à dire. Ce n'est pas comme cela que l'on conçoit l'idée d'un tel ouvrage ». Des arguments que rejettent les auteurs du projet. « Dès avril nous avons cherché à joindre M. Klodawski. Bien évidemment lorsque l'on édite un bouquin il y a déjà un projet, une trame. Mais ensuite nous étions prêts à discuter pour travailler ensemble, voir ce qui pouvait se faire. Mais là, malgré des fax et des mails, on a jamais eu ce monsieur. Ce n'est que lors d'une rencontre fortuite en juin qu'il nous a dit qu'il refusait notre projet ».
Ce que reproche aussi le président des jardins familiaux de l'agglomération de Reims, c'est l'image véhiculée par le livre. Rien que la couverture, un homme bedonnant pris de dos avec une petite fille qui regarde le photographe avec un grand sourire, a du mal à passer.
« D'après le projet que j'ai eu entre les mains, le livre ne représente pas les jardins familiaux de l'agglomération de Reims », dénonce Didier Klodawski. « Les photos prises ne valorisent pas nos jardins, ni nos jardiniers. Ce sont des photos atypiques. Ce livre aurait dévalorisé complètement l'image des jardins familiaux et notre travail au sein des associations ». Et le président de lâcher : « Les éditions de l'Effervescence peuvent toujours écrire et vendre un livre sur les jardins publics de Reims… »
« Mais quel serait notre intérêt de dévaloriser les jardins familiaux », s'interroge Catherine Coutant qui doit rencontrer dans les prochains jours le premier adjoint à la maire de Reims pour évoquer leur projet.
Mauvaises communications des uns avec les autres ? Incompréhension ? Projets concurrents ? La situation semble au point mort et le dialogue impossible entre les deux parties.
Claude Klodawski est d'ailleurs formel : « Un nouveau livre peut être écrit sur les jardins familiaux de l'agglomération de Reims, mais pas avec eux. Ce sera un travail collaboratif avec les jardiniers et avec toute autre personne qui le désire ».
En attendant, le président des jardins familiaux scrute dans les librairies rémoises la moindre sortie de livre. « En cas de diffusion, nous pourrions être amenés à ester en justice, afin de bloquer la vente du livre et de demander des dommages et intérêts aux membres des éditions de l'Effervescence », prévient-il. De quoi encore plus réchauffer l'ambiance entre les deux parties. G. A. -T.
L'Union du 24 septembre 2008

Reims
Une taxe sur les ordures ménagères en 2009
La taxe d'enlèvement des ordures ménagères devrait rapporter 23M d'euros à Reims métropole.
Ce n'est pas une rumeur. En 2009 les habitants de l'agglo paieront une taxe d'enlèvement des ordures ménagères. Mais ils paieront aussi l'eau et les transports moins cher. Décision mardi.
COUARDS, ils n'ont pas eu le courage de prendre la décision juste avant les élections municipales. Les élus de Reims métropole sont aujourd'hui au pied du mur. Mardi ils devraient décider la création d'une taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Une mesure prise pour respecter les modalités du Grenelle de l'environnement qui impose de créer un budget spécifique « ordures ménagères » équilibré, mais aussi pour permettre à la communauté d'agglo dont les perspectives financières sont inquiétantes à l'horizon 2011, à en croire le rapport Klopfer commandé par la présidente Adeline Hazan qui hérite, comme pour le budget ville, d'une situation financière peu enviable. Pour faire passer la pilule et atténuer cette dépense Reims métropole se propose de baisser de 10 % le prix de l'eau, de geler pour tous durant deux ans la grille tarifaire des transports publics de l'agglomération et de baisser de 50 % les tarifs sociaux pour les familles à faibles revenus.
Qui paie quoi ?
Reims est la seule des 35 villes de plus de 100.000 habitants à ne pas avoir de taxe d'enlèvement des ordures ménagères.
En 1977 Claude Lamblin, maire communiste de Reims, avait décidé de supprimer la taxe d'enlèvement des ordures ménagères que payaient tous les ménages, une somme inscrite dans la colonne foncier bâti de leurs impôts locaux.
Une taxe qu'il estimait « injuste » car il était impossible pour les plus pauvres de bénéficier d'un abattement ou d'une exonération. La dépense avait alors été répartie sur la taxe d'habitation et la taxe professionnelle.
Quand en 2003 la communauté d'agglomération a pris la compétence ordures ménagères, la Car a financé les 16M€ de dépenses correspondant par prélèvement sur l'autofinancement, les impôts des entreprises et ceux des ménages. La ville de Reims n'a pas diminué l'impôt ménage. Mais de 16M€ en 2003 la dépense pour les ordures ménagères est passée à 23M € en 2008. Elle devrait atteindre 30M€ en 2013 avec un meilleur service et un meilleur traitement pour l'environnement.
Payable fin 2009
La communauté d'agglo a supporté ces hausses sans ressource nouvelle et Reims métropole estime que de 2004 à 2013, le besoin de financement non couvert sera de 47M €.
« Sur la base du principe de la vérité des prix, en recherchant la couverture à 100 % du coût net du ramassage des ordures ménagères » soit 23M €, Reims métropole va mettre en place une taxe d'enlèvement des ordures ménagères qui pourrait atteindre 114 € par ménage à Reims, 134 € à Saint-Brice-Courcelles, 147 € à Cormontreuil et 148 € à Bezannes. Une taxe dont le taux ne changera pas jusqu'en 2013.
De nombreuses compensations
Pour atténuer les effets de cette dépense, les élus de l'agglo ont prévu quelques mesures.
Baisse du prix de l'eau : en ne faisant plus supporter aux budgets annexes de l'eau et de l'assainissement les coûts d'épuration des eaux pluviales (4M €) le prix de l'eau va diminuer de 10 % dès janvier 2009 pour passer de 3,40 € à 3,16 € le m3, soit un gain moyen de 34 € par ménage.
Gel du ticket de bus : la Car devrait confirmer le gel du prix des tickets de bus en 2009 et 2010, le temps des travaux du tram. Aide aux plus défavorisés : la Car devrait annoncer aussi la baisse des tarifs pour les 14.900 personnes bénéficiant de la CMU complémentaire (NDLR : comme la loi l'exige mais que Jean-Louis Schneiter n'avait pas appliqué).
Baisse des charges : dernière mesure aussi envisagée pour atténuer les effets de la TEOM, la ville va reprendre la gestion des espaces verts des immeubles sociaux.
Conséquence : les charges des immeubles sociaux baisseront d'autant. On parle de 15 à 30 € selon les quartiers. Une mesure qui pourrait être effective au premier trimestre 2009.
Alain Moyat
Prochain article : Reims aura 12 quartiers.
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L'agglo doit resserrer les boulons
Dans l'audit financier réalisé sur les comptes de la communauté d'agglomération de Reims (Car) qu'il vient de rendre à Adeline Hazan, présidente de la Car, le cabinet Klopfer n'est guère optimiste. Il dit en substance : si Reims métropole ne change pas de cap, son épargne brute qui est de 25M€ en 2007 tombera à - 5 M€ en 2013 et sera en situation de faillite.
Le verdict est d'autant plus surprenant que la situation fin 2007 apparaît saine. L'endettement de la Car (47,9M€) est raisonnable.
La capacité de désendettement est de deux ans (4 pour la moyenne des communautés pour un seuil d'alerte compris entre 12 et 15 ans) et il y a un fonds de roulement de 18 M€.
Reste que la Car va avoir de sérieuses difficultés à maîtriser ces prochaines années son épargne brute dans un contexte difficile marqué par une réduction des concours de l'Etat, le ralentissement de la taxe professionnelle et à compter de 2011 le fonctionnement du tramway (20M€). Il lui est difficile d'envisager d'augmenter la taxe professionnelle au taux déjà élevé (20,85 % pour un seuil maxi autorisé de 31 %) et le taux de versement transport est au taquet (1,8 %).
Bref, si Reims métropole veut continuer à investir (hors dette) de l'ordre de 26,4M€ par an jusqu'en 2013 elle plongera la communauté dans le cercle vicieux du surendettement à la fin de cette période. Pour s'en sortir, la Car veut donc maintenir sa capacité de désendettement sous le plafond des neuf ans et maintenir son taux d'épargne en dessous du seuil de 8 %.
Pour cela elle mise sur une évolution des bases des taxes professionnelles et du versement transport de 2,5 %, entend réaliser 30 % des investissements prévus après 2012 et réduire ses dépenses. Elle doit décider aussi mardi d'instaurer une taxe d'enlèvement des ordures ménagères qui rapportera 23M€ chaque année. A taux constant, c'est promis jusqu'en 2013.
A.M.
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Réaction
Lundi soir lors de la réunion du conseil municipal, Catherine Vautrin, chef de file de l’UMP a expliqué que depuis 2003, date de transfert de la compétence des ordures ménagères de la ville à la Car, les « Rémois avaient payé deux fois le service puisque la charge n’avait pas été diminué d’autant au niveau des impôts communaux […] Et de demander à la maire présidente de Reims métropole de procéder par palier et non pas en une fois dans la mise en place de cette taxe. Enfin l’élue s’est dite plutôt favorable à une redevance puisque chacun paie le poids de ses déchets. »
Adeline Hazan lui faisant remarquer que ce n’était ni l’heure ni l’endroit pour évoquer ce sujet a simplement fait remarquer que dans une ville où il y avait autant de logements sociaux le principe de faire payer à chacun le poids de ses déchets était inenvisageable.
A.M.
L'Union du 24 septembre 2008

23 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
CHAMPAGNE / Les nouveaux maîtres du jeu
Paul-François Vranken, PDG de Vranken-Pommery Monopole.
A la tête de quarante millions de bouteilles à eux deux, Bruno Paillard et Paul-François Vranken sont devenus en trois décennies des acteurs sur lesquels il faut compter en Champagne. Panorama de deux empires tenus par des personnalités assez différentes.
Paul-François Vranken, son champagne sur tous les continents
C'EST le Belge le plus connu de la Champagne. Avec 20, 7 millions de bouteilles expédiées en 2007, Paul François Vranken incarne désormais la « fameuse » respectabilité champenoise. Sa légendaire truculence accompagne désormais une réputation de mécène grâce à la notoriété de ses expositions d'art contemporain sur le domaine Pommery. A cela ajoutons la rénovation de la villa devenue Vranken à Reims. Pourtant, après avoir conquis la Champagne, avec comme haut fait d'armes le rachat de Pommery en 2002, Paul-François Vranken décide d'orienter une partie de ses affaires dans le rosé de Listel. La région est plus chaude et l'hectare de vigne n'est pas au même prix que celui des coteaux champenois.
Quelle est votre stratégie 2008-2009 pour vos marques ?
PAUL-FRANÇOIS VRANKEN : « Nous avons l'intention d'effectuer le tour du monde avec nos quatre marques. C'est vrai que la marque Pommery (entre 5, 5 et 6 millions de cols) arrive en tête, j'en suis même le premier étonné tellement cela marche bien. Et nous n'avons pas l'intention de la freiner.
Il faut se rappeler que lorsque nous l'avons acquise elle faisait 2, 5 millions. Aujourd'hui, nous avons pris des positions sur tous les continents. Notre objectif est de développer notre patrimoine au mieux. C'est ce que nous réalisons avec Vranken et la résurrection de la villa Demoiselle à Reims. En ce qui concerne Charles-Laffitte, la marque affirme sa position qualitative grâce à notre nouvelle chef de cave, Sabrina Roussel. Quant à Heidsieck Monopole (6 millions de bouteilles), la marque continue à être à vocation internationale. »
Comment voyez-vous l'avenir de la Champagne ?
« Nous avons pris la bonne décision pour les rendements (12.400 kg à l'hectare et 1.200 kg/ha de déblocage). Je crois que la Champagne va bien, le champagne est un grand vin, mais il faut garder la tête froide. Nous devons continuer à exporter plus et mieux pour trouver de nouveaux débouchés sur les marchés internationaux. »
Quelles sont vos premières appréciations sur la vendange ?
« La vendange ne sera pas extraordinaire au niveau du rendement agronomique. Ce sera sûrement la plus faible depuis 2003. Mais c'est le ciel qui décide. D'après mes informations, que je tiens du vignoble, elle sera qualitative. L'équilibre en sucre/acide prédestine d'ailleurs un grand millésime. Mais s'il y a un millésime, les vins devront être stockés, ce qui n'arrangera pas la pénurie actuelle. »
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Bruno Paillard, l'homme de la rigueur et de la relance
DERRIÈRE sa grande stature et sous son immuable veste bleu marine, Bruno Paillard cache un caractère de risque-tout. Ne fallait-il pas être inconscient pour reprendre la dette de Lanson en 2006 (413 millions d'euros) ? Un pari osé et réussi pour le leader du groupe BCC, qui expédie désormais 21 millions de bouteilles. La réussite du groupe est également liée à une association de bonne volonté et d'amitié : celle de Philippe Baijot (patron de Lanson) et d'Evelyne et Christophe Roques-Boizel (champagne Boizel). Admirateur de Bernard de Nonancourt (Laurent-Perrier), Bruno Paillard est également un des piliers du Comité interprofessionnel du vin de Champagne défendant bec et ongles, de par le monde, l'appellation champagne.
Quelle est votre stratégie 2008-2009 pour vos marques ?
BRUNO PAILLARD : « Avec la reprise de Lanson, objectivement risquée, nos résultats actuels peuvent être attribués à une stratégie de rigueur et de relance. Le travail a porté ses fruits car les fondamentaux étaient bien là. Lanson est une grande marque internationale. Nous sommes désormais dans une phase de relance. Notre dette est sécurisée, son coût est stable. Notre entreprise représente zéro risque. Nous avons tenu nos objectifs pour le premier semestre 2008, pour le second, il y a encore des incertitudes avec l'actuelle crise économique qui peut entraîner une éventuelle désaffection du consommateur. »
Comment voyez-vous l'avenir de la Champagne ?
« La Champagne va bien. Mais il ne faut pas faire de bêtises sur le prix du raisin. Il semble que le message de modération ait été entendu. De toute façon, lorsqu'on entend parler de prix, c'est toujours le prix maximum qui est mis en exergue.
Sachons raison garder. Il faut suivre l'inflation. Mais c'est vrai que la concurrence est violente. Il y a des opérateurs sans limites. Avec BCC, nous sommes 100 % Champenois. Nos intérêts sont ici. Nous nous attachons à des notions de prospérité, d'équilibre et de sagesse. »
Quelles sont vos premières appréciations de la vendange ?
« La qualité semble formidable avec des marcs à 10,3-10,2 en degré potentiel et 9,5 et 9, 6 en degré d'acidité. C'est un équilibre presque parfait. Le vin est un peu moins acide qu'en 1996, mais on peut prévoir un très grand millésime. L'état sanitaire est remarquable. Lorsqu'on goûte les raisins, ils laissent une belle longueur en bouche. Pour l'instant, si le temps nous accompagne, tout devrait bien se passer.
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Chiffre d'affaires Paillard : 108,16 M€
Le chiffre d'affaires du groupe Boizel Chanoine Champagne s'élève au 30 juin 2008 à 108,16 M€ contre 140,26 M€ au 30 juin 2007 (dont 37 M€ résultant du solde du programme de déstockage engagé dans le cadre de la restructuration de la dette). Les ventes de champagne du groupe BCC à la clientèle ont ainsi représenté une croissance de 4,8 % en un an. Le résultat opérationnel s'élève à 14,18 M€, en progression de 34 % par rapport a celui du premier semestre 2007 (10,45 M€).
Le chiffre d'affaires à l'export représente 47,5 % au 30 juin 2008 contre 40,4 % en 2007. Cette évolution tient principalement au bon comportement du champagne Lanson au Royaume-Uni. Le résultat financier s'élève à - 9,16 M€ contre - 9,55 M€ au 30 juin 2007. Le résultat avant impôt s'élève à 5,02 M€ contre 0,91 M€ au 30 juin 2007. Le résultat net part du groupe s'élève à 2,29 M€ contre 0,49 M€ en juin 2007. Au 30 juin 2008, l'endettement net consolidé s'élève à 514,2 M€.
Les investissements réalisés lors du premier semestre 2008 (11,5 M€) se répartissent entre l'acquisition de parcelles de vignes, l'extension des installations du Champagne Chanoine et le renforcement de la productivité de Maison Burtin.
Les capitaux propres s'élèvent à 123 millions d'euros. Ils s'élevaient à 96,2 M€ au 30 juin 2007.
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Le chiffre d'affaires du groupe Boizel Chanoine Champagne s'élève au 30 juin 2008 à 108,16 M€ contre 140,26 M€ au 30 juin 2007 (dont 37 M€ résultant du solde du programme de déstockage engagé dans le cadre de la restructuration de la dette). Les ventes de champagne du groupe BCC à la clientèle ont ainsi représenté une croissance de 4,8 % en un an.
Le résultat opérationnel s'élève à 14,18 M€, en progression de 34 % par rapport a celui du premier semestre 2007 (10,45 M€).
Le chiffre d'affaires à l'export représente 47,5 % au 30 juin 2008 contre 40,4 % en 2007. Cette évolution tient principalement au bon comportement du champagne Lanson au Royaume-Uni.
Le résultat financier s'élève à - 9,16 M€ contre - 9,55 M€ au 30 juin 2007. Le résultat avant impôt s'élève à 5,02 M€ contre 0,91 M€ au 30 juin 2007. Le résultat net part du groupe s'élève à 2,29 M€ contre 0,49 M€ en juin 2007. Au 30 juin 2008, l'endettement net consolidé s'élève à 514,2 M€.
Les investissements réalisés lors du premier semestre 2008 (11,5 M€) se répartissent entre l'acquisition de parcelles de vignes, l'extension des installations du Champagne Chanoine et le renforcement de la productivité de Maison Burtin.
Les capitaux propres s'élèvent à 123 millions d'euros. Ils s'élevaient à 96,2 M€ au 30 juin 2007.
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Chiffre d'affaires Vranken : 90,3 M€
Le résultat opérationnel courant s'élève à 10,5 millions d'euros au 30 juin 2008, contre 6,8 millions au 30 juin 2007, en hausse de 54,2 % sur la période. Les charges financières nettes sur le premier semestre 2008 s'élèvent 13 millions d'euros, contre 9,9 millions d'euros au premier semestre 2007.
Cet accroissement s'explique par la hausse des taux sur la période et par l'augmentation de la dette liée à un dernier renforcement des stocks. Le résultat net part du groupe est en légère progression à -1,9 million d'euros au 30 juin 2008 contre -2 millions d'euros pour le premier semestre 2007. Au 30 juin 2008, l'endettement financier net s'élève à 531 millions d'euros contre 481 millions d'euros au 30 juin 2007. Il est couvert à hauteur de 101,7 % par la valeur des stocks à fin juin 2008, contre 101,5 % à la fin du semestre précédent. Le chiffre d'affaires est de 90,3 millions d'euros. Au premier semestre 2008, l'augmentation de l'endettement net résulte d'un accroissement du besoin en fonds de roulement. Cet accroissement s'explique par le renforcement des stocks, par une saisonnalité exceptionnelle au cours du premier semestre 2008 ainsi que par une réduction de la dette d'impôt. Cet endettement devrait s'inscrire en baisse au second semestre, notamment du fait d'une vendange 2008 qui sera inférieure à celle de 2007. Les capitaux propres ressortent à 228 millions d'euros sur la période juin 2007-juin 2008.
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Le portefeuille de Vranken-Pommery Monopole est composé des champagnes cuvées Louise de Pommery, Diamant et Demoiselle de Vranken, Pommery et Pop, champagne Charles-Lafitte et Heidsieck & Co Monopole. Vranken-Pommery Monopole est également présent dans le porto haut de gamme avec Rozès et Sao Pedro. Il se positionne comme un acteur majeur de la distribution des vins rosés avec les Vins des Sables des Domaines Listel et les Vins de Provence du Château La Gordonne dont il assure la commercialisation dans le monde (50 millions de bouteilles).
L'Union du 23 septembre 2009

Reims
Conseil municipal / La colère de Christine Michel
Toujours beaucoup de monde aux réunions de conseil. L'examen du budget supplémentaire a tourné au grand déballage hier soir.
Christine Michel, lasse de se voir reprocher qu'elle et ses collègues ont augmenté de 36 % leurs indemnités, a allumé Catherine Vautrin.
CHAUDE, chaude ambiance hier soir au conseil municipal où les élus étaient invités à examiner le budget supplémentaire 2008. Sans jamais prononcer le mot, la maire Adeline Hazan, s'appuyant sur les résultats de l'audit financier Klopfer, a tout d'abord mis en cause l'héritage laissé par son prédécesseur. « Je suis en colère parce que la situation financière n'est pas bonne alors que les impôts ont augmenté de 28 %. Dans le rapport que le maire avait eu en 2005 il y avait des signaux d'alarme. Si l'équipe continuait à avoir une gestion défaillante, une politique d'investissement sans fil conducteur elle allait droit dans le mur. Si nous sommes loin du dépôt de bilan nous allons devoir faire passer les investissements de 80M à 50M€ par an. Nous ne renoncerons pas à notre projet politique et déjà nous commençons avec ce budget de 7,6M€ de diminuer de 3M€ la part des emprunts de la ville. Nous proposerons en 2009 un budget de rééquilibrage et pas un budget de crise. Il n'y a pas péril en la demeure car il y a à la tête de la ville une équipe raisonnable. » Après avoir aussi exprimé sa colère contre le désengagement de l'État qui « ferme la base aérienne 112, réduit les concours financiers, met fin aux contrats aidés et parle de supprimer le fonds de compensation de la TVA, » l'élue a cédé la parole à l'opposition.
Pour l'UMP et les divers droite, c'est Jean-Marc Rose qui a dit à la maire qu'elle ne devait pas se retrancher derrière l'héritage car elle connaissait la situation. Demandant à la maire de réduire les investissements et mettant en doute sa capacité à faire passer les charges de fonctionnement de 5 % à 2 % pour éviter d'aller droit dans le mur, le conseiller a reproché à la maire de ne pas affecter l'essentiel de l'exercice à la diminution de la dette. Il lui a reproché aussi d'avoir impacter les comptes de 150.000€ en décidant d'augmenter les adjoints et sans doute d'autant pour renforcer son Cabinet et financer des postes d'assistants de groupes.
L'allusion aux indemnités des adjoints a particulièrement énervé l'adjointe aux sports Christine Michel. « Le président de la République s'est augmenté de 174 %. » Réclamant un vrai statut de l'élue, réaffirmant que son équipe était là avant tout « pour le bien public » n'a pas pu s'empêcher de recadrer Catherine Vautrin : « une députée qui gagne 12.000€ par mois, a des frais d'habillement, de transport et aura notamment à partir du 1er octobre comme vice présidente de l'Assemblée nationale une voiture avec chauffeur, le droit d'organiser des réceptions à l'assemblée, des prêts à 2 % etc. »
- « Vous tapez fort » a répliqué Xavier Albertni, le bras droit de Catherine Vautrin. « Le droit d'inventaire de Jean-Louis Schneiter n'a pas à être noirci. Les investissements faits rendent service à l'ensemble des Rémois. »
-Adeline Hazan : « On tape fort parce qu'à un moment donné on en a marre. Je pourrais dire que c'était la même chose pour Jean-Marie Beaupuy, député européen qui cumulait cette fonction avec un salaire d'adjoint. »
- « Votre colère me rappelle celle d'une candidate aux présidentielles dans un débat » a répondu Catherine Vautrin. « Vous ne pourrez pas vous abritez toujours derrière l'héritage. Si demain un socialiste rémois (NDR : Éric Quénard) est élu à l'assemblée nationale, il cumulera aussi les indemnités. Vous ne pouvez pas dire que vous voulez réduire les charges de fonctionnement tout en augmentant les indemnités des adjoints. »
-Adeline Hazan : « c'est malsain quand il s'agit de vous, mais quand les adjoints se font insulter, c'est normal. La situation est plus grave que nous le pensions. Mais dans six ans, les Rémois jugeront notre action. »
Le budget supplémentaire a été adopté. L'opposition, unanime a voté contre.
Alain Moyat
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La ville divisée en 12 quartiers
Hier lors de sa réunion, le conseil municipal moins les huit élus UMP et divers droite qui ont voté contre ont décidé la création de nouveaux conseils de quartiers.
Désormais Reims n'aura plus huit quartiers comme en avait décidé l'ancienne municipalité, mais douze qui se décomposent comme suit :
- Barbâtre, Saint-Remi-Verrerie,
- Bois d'amour-Courlancy-Porte de Paris,
- Centre ville,
- Cernay-Epinettes-Jamin-Jaurès,
- Charles-Arnould-Clairmarais,
- Châtillons,
- Chemin-Vert-Europe,
- Croix-Rouge-Hauts de Murigny,
- La Neuvillette-Trois Fontaines,
- Laon-Zola-Neufchatel-Orgeval,
- Maison-Blanche-Sainte-Anne-Wilson,
- Murigny.
L'esprit de ces conseils, leur constitution et leur rôle a été largement débattu par les élus.
A.M.
L'union du 23 septembre 2008

Reims
Le bio va faire son entrée dans les cantines scolaires
Mardi 14 octobre, le repas des quelque 6.000 écoliers qui fréquentent les cantines scolaires de Reims sera entièrement biologique. Le début d'une introduction progressive dès 2009 du bio dans les cantines.
« Notre rôle d'éducation est important en matière de produits bio », explique Mireille Wojnarowski, ajointe chargée de la santé, l'hygiène et la prévention, et présidente de la restauration scolaire. « Les enfants ne sentiront pas forcément la différence au niveau du goût, nous leur apprendrons que le bio apporte plus de nutriments et de vitamines. » Le mardi 14 octobre, l'animation tournera principalement autour du développement durable. « Les enfants doivent comprendre l'intérêt du bio par rapport à l'utilisation des pesticides mais aussi au plan de l'utilisation de moyens de transport importants pour acheminer des marchandises que l'on peut trouver localement. » La Ville « étudie très sérieusement la possibilité de passer au bio ». Rien n'est voté encore et, comme le précise Mireille Wojnarowski, « on ne pourra pas passer intégralement au bio dès les premiers temps. Deux raisons : le coût financier réel car les produits bio sont 1 à 5 fois plus chers que des produits ordinaires - avec pesticides -. Deuxième raison : il n'y a pas actuellement assez de producteurs dans la région pour fournir en permanence du bio pour les cantines de Reims. »
Les grandes orientations pour ce projet sont les suivantes : en 2009 - « nous ne savons pas encore si ce sera sur l'année scolaire déjà entamée ou sur la suivante » indique l'adjointe au maire, - les cantines proposeront un aliment bio, un jour par semaine. En 2010, on passera à une denrée bio deux jours par semaine… jusqu'en 2012. Il faut savoir que le repas biologique du 14 octobre prochain coûtera environ 7.000 euros de plus qu'un repas normal (pour 6.000 repas distribués).
Aujourd'hui, le prix de revient d'un repas est de 7,51 euros, les familles paient environ 40 % du prix réel. En fonction du quotient familial (qui devrait être revu), le prix d'un repas à la cantine coûte entre 0,71 euro et 4,05 euros aux enfants rémois. Les personnes bénéficiant de la carte de solidarité peuvent se faire rembourser ces repas auprès du CCAS. Pour l'année scolaire 2008-2009, les tarifs municipaux ont augmenté de 2 % alors que, précise Mireille Wojnarowski, « l'augmentation des produits de base se situe entre 6 et 7 % ».
Patricia Buffet
Le repas biologique du 14 octobre prochain coûtera environ 7.000 euros de plus qu'un repas normal.
L'Union du 23 septembre 2008

22 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
Bouchons : les Rémois invités à marcher
Le parking Jamot souvent vide alors qu'il n'est qu'à 10 minutes à pied du centre-ville.
La circulation sera plus facile le jour où ceux qui n’ont pas vraiment besoin de prendre leur voiture auront appris à s’en passer. C’est le message que la Ville veut transmettre aux automobilistes pris dans les bouchons.
Les automobilistes qui grognent après les bouchons n'ont qu'à prendre leur mal en patience, délaisser leur voiture s'ils le peuvent ou changer d'itinéraire. La ville ne les plaindra pas.
INUTILE de pleurnicher derrière son volant. La Ville ne compatira pas avec les automobilistes bloqués dans les bouchons des travaux du tramway. « Les Rémois doivent se mettre dans la tête qu'il faut cesser de passer par le centre-ville pour aller d'un endroit à un autre. Il y a des voies qui sont faites pour le contourner ». A oublier donc la rue Buirette, le cours Langlet, la place Royale, la rue de Vesle… « Le centre ne doit plus être un lieu de transit automobile ». Voilà pour ceux qui rêvaient à un retour à la normale une fois le tramway sur ses rails. Deuxième leçon de la Ville à l'intention des accros de l'auto : « Il faut que les Rémois apprennent à marcher. C'est très bon pour la santé. Nous sommes conscients qu'une partie de la population est obligée de circuler en voiture pour x raisons mais si déjà tous ceux qui peuvent faire autrement se mettent à marcher, nous gagnerons pas mal en fluidité ». Le porte-parole semble avoir oublié chez lui son dictionnaire de langue de bois. « On a changé d'ère. Prendre sa bagnole pour faire 200 mètres, c'est terminé. Que les Rémois sortent un peu de leur bocal et aillent voir ailleurs où les habitudes ont déjà changé. La situation est un peu difficile en ce moment ? Et alors Ils sont en train de subir le pire. Dès que le gros des déviations de réseaux sera fait, cela ira beaucoup mieux car nous aurons des chantiers fixes, un plan de circulation stable et une signalétique beaucoup plus complète. Dès la fin du mois d'octobre ils verront le changement. Ensuite on leur donne rendez-vous en 2011. Ils jugeront aux résultats. » C'est dit. En attendant de changer d'habitudes, voyons tout de même comment éviter le gros des bouchons :
Pour se rendre à la gare
Il faut arriver par derrière, s'y garer et prendre le souterrain qui conduit aux quais. En venant de la direction de Laon, prendre le boulevard Albert 1er et la rue de Courcelles. En venant des autres directions, rattraper les quais et prendre à droite après avoir passé le centre des Congrès.
Pour rattraper l'A4
Ne passer sous aucun prétexte par les Promenades. Pour Neuchâtel, Laon, Neuvillette, nord de Clairmarais, aller prendre les Tondeurs vers l'A26 et rattraper l'A4 à Thillois. Pour les autres, aller chercher la rue de Venise par le boulevard de la Paix plutôt que d'aller vers la place de la République.
Pour aller au centre-ville
Oublier la sortie d'autoroute Reims centre au profit de Reims cathédrale, gagner un parking souterrain ou se garer dès que possible et continuer à pied. Le parking Jamot à gauche du boulevard de la Paix serait souvent vide et n'est qu'à 10 minutes à pied de la rue de Vesle. En venant du nord, se garer avant le pont de Laon.
Pour aller à Croix-Rouge ou en revenir
Pendre le long du canal jusqu'à Sainte-Anne, tourner à Chézel et remonter par la rue de la Maison-Blanche (ou descendre par D'Estienne d'Orves). Normalement la circulation à hauteur de Courlancy devrait s'améliorer rapidement.
Pour aller à Tinqueux
Rayer de la carte le pont de Vesle et prendre par Saint-Brice quitte à faire un détour.
En venant de l'autre côté, préférer le pont de Venise et rattraper l'avenue d'Epernay.
Catherine Frey
***
Êtes-vous prêts à renoncer à votre voiture ?
Cynthia Allart, 28 ans, salariée (Dauphinot) :
« Pour mon métier c'est impossible : je me déplace dans plusieurs agglomérations autour de Reims.
Pour ce qui concerne le déplacement en ville, je marche ou j'utilise le bus le plus souvent possible, ma fille adore ça ! J'ignorais que le parking du Carré Royal était déjà ouvert.
La Ville ne communique pas assez sur les itinéraires de délestage ».
Kevin Stienne, 30 ans, salarié (Courlancy) :
« Depuis toujours, et même avant les divers travaux en ville, je viens de préférence à pied dans l'hyper-centre. Je n'habite pas très loin du centre-ville. En voiture, je fais mes courses dans les hypermarchés périphériques.
Je n'utilise pas le bus, je suis le plus souvent à pied. Il faudrait, qu'avant la fin des travaux, la Ville aménage des pistes cyclables ».
Fabrice Tirfoin, 34 ans, salarié (Bétheny) :
« Pour éviter des frais de parking, nous utilisons le bus de la ligne K pour venir en centre-ville. Ensuite, c'est la marche à pied jusqu'au retour.
Les places de parking sont très difficiles d'accès et bien trop chères.
Au moment du marché de Noël, ce n'est même pas la peine d'y penser ! En règle générale, nous évitons les secteurs où il y a des travaux ».
Frédéric et Delphine Charlier, 37 et 35 ans, salariés (Saint-Remi) :
« Habitant assez près du centre-ville, nous y venons le plus souvent en bus ou à pied. C'est surtout pour les balades ou le ravitaillement dans les grandes surfaces des alentours qu'on utilise notre voiture. Le vélo, c'est réservé aux randonnées. Trop de gens utilisent encore leur voiture en ville et c'est trop dur et trop cher pour stationner ».
L'Union du 22 septembre 2008

Reims Chemin-Vert : le 10e atelier d'écriture sera le dernier
« Nous avons tenu dix ans, pour un atelier d'écriture, c'est une très belle vie ! » s'exclame Gisèle Bienne. L'écrivain, qui l'anime, réunissait jeudi, à la bibliothèque du Chemin-Vert, ses vingt « auteurs » pour la présentation officielle du recueil, sans doute les dernières retrouvailles du tout dernier atelier…
Gisèle commente : « Nos participants viennent de milieux socioprofessionnels très différents ».
La richesse des écrits est liée à la richesse personnelle de leurs auteurs : « Toutes sortes de textes qui naissent, reposent sur la mémoire, les expériences, la vision. Chacun trouve sa place, son écriture, il n'y a aucune contrainte, à part la thématique ».
Cette année, le thème de l'atelier c'était « Nourritures ». Terrestres d'abord : « Cela renvoie à nos cultures, très différentes selon les milieux, les pays ». Mais on y a parlé aussi de nourritures spirituelles.
L'aventure prend fin
Christine Bruneau, comédienne, a lu un florilège des textes. Guy Simonnard a fait tous les ateliers : « J'ai tant de choses à écrire sur ce quartier ! ».
Financé dans le cadre d'une politique culturelle par la Ville, le dispositif a rencontré un succès permanent. Tous ont été déçus d'apprendre que la convention, prévue pour dix ans, arrive à son terme.
« Pourquoi ça ne continue pas ? » lance un participant. « L'idée est de diversifier l'offre. Les ateliers de la culture se développent à l'échelle de la ville sous des formes diverses » répond Alain Patrolin, chef du service développement culturel.
« Ce lieu s'appelle la Maison commune. Ce serait bien que cela continue ici » fait remarquer un des auteurs…
L'Union du 22 septembre 2008

21 septembre 2008

Brèves Régionnales

Match de Coupe de France
21 septembre 2008
St Anne 7 --- 0 Neuville This


St Anne , Pas de quoi pavoiser !!!

ST Anne s'est imposé sans panache face à la modeste équipe de Neuville This, 5 divisions séparent les deux équipes, malgré la vaillance des ardennais, ces derniers n'ont que très rarement dépassé la ligne médiane, La CFA2 rémoise a assuré l'essentiel en première mi-temps, à la pause 5 -- 0, mais les rémois ont manqué des occasions en or, s'offrant même le luxe de rater un pénalty, de son côté le gardien de Neuville This nous a gratifié d'arrêts remarquables, cependant sa défense très perméable le laissa souvent seul devant les attaquants rémois.
Deux des buts inscrits l'ont été par les ardennais contre leur camp, un par le gardien et l'autre détourné par un arrière.
A la pause l'issue du match ne faisait aucun doute, et le maigre public venu supporter St Anne a été quelque peu déçu par son équipe qui en seconde période, multipliait les maladresses, bien que dominateur les rémois trop brouillons à l'approche des 18 mètres, ou encore mal placés, manquait à plusieurs reprises le cadre, voire même des buts immanquables pour une équipe de CFA2, de leur côté les ardennais bien repliés défendaient tout azimuts et tentaient de réagir par de brèves contre attaques, qui malheureusement était très vite enrayées par une défense rémoise très vigilante.
St Anne ajoutera deux buts dans cette seconde mi-temps à la 52 ème et 89 ème mn.
Au delà du score c'est la manière qui a déçu.
La CFA2 Saint Anne aurait pu se rassurer et emmagasiner de la confiance, au vue de la prestation donnée ce dimanche sur le stade Marcel Thil, ni les joueurs, ni le coach, ni même les spectateurs sont repartis pleinement rassurés pour les matches à venir en championnat.
But du N° 9 : 3 ème, 8 ème, 26 ème
But du n° 3 : 38 ème
But du N° 7 : 40 ème
But du N° 6 : 52 ème et 89 ème
A Noter : Tinqueux 2 -- 3 St Dizier
D.Dumon reims-champagne actu.com (21 septembre 2008)

Football AS Murigny

Moins de 15 ans
As Murighy 1 -- 7 Courtisols
Très bon arbitrage
température fraîche sous un un beau soleil d'automne
Pelouse excellente état

Courtisols était trop fort...


Il aura manqué de l'envie et de la combativité à cette jeune équipe rémoise face à une équipe de Courtisols bien en place et d'un niveau bien supérieur

AS Murigny :
1 Boitteux Grégory - 2 Boudé Xavier - 1 Mimomi Yasind - 4 GafricThibault - 5 Crétinoir Jean Raphaël - 6 Renard Quentin - 7 Crépin Bastien - 8 Alvez Anthony - 9 Ecret Charly - 10 François Julien (Capitaine) - 11 Do Oliveira Manu - 12 Maeso Paul

Courtisols :
1 Zimanski Jordan - 2 Vandemuise Quentin - 1 Paris Benjamin - 4 Pillard Audran- 5 Leglayve Baptiste - 6 Carbatier Raphaël - 7 Peton Rudy - 8 Bonnard Constant - 9 Pivel Yan - 10 Frebillot Thomas - 11 Sourdet Pierre - 12 Bonnard Bastien - 13 Greuze Lucas

Les moins de quinze se l'AS Murigny s'incline sur un score très sévère,.
L'As Murigny entre très rapidement dans le match, les rémois obtiennent à la 3e un coup franc joué en deux temps, mais mal négocié, à la 4e une belle ouvrture sur Do Oliveira sera enrayé par la défense de Courtisols, les visiteurs ont bien du mal à entrer dans le match, mais réagissent par un tir des 18 mètres de Pivel Yan, le tir sera bien capté par le portier rémois Boitteux Grégory, les rémois pendant ces quinze premières minutes dominent, 9e un tir de cadré de 30 m de Crétinoir trouve sur son chemin le gardien de Courtisols, à la 11e minute c'est au tour de Grégory Boitteux de s'interposer sur un tir des visiteurs, le match s'anime mais Murigny n'arrive pas à concrétiser sa domination, tandis que les visiteurs entre petit à petit dans le match, à al 12 ème minute le goal de Courtisols, Zimanski Jordan, est encore à l'ouvrage.
Courtisols qui a manqué d'un point la saison dernière la montée, réagit en contre, et à la 15ème minute sur corner, Frébillot, ouvre le score de la tête pour les visiteurs. Dès lors Courtisols va prendre le match en main, plus athlétique, plus posé, il vont inquiéter Boitteux à la 21ème qui repousse la balle du pied, le gardien rémois ne pourra rien à la 22 ème minute, sur un excellent travail de son ailier, le n° 11 Sourdet inscrit le second bute pour Courtisols, ce numéro 11 va faire beaucoup de mal aux rémois.
L'AS murigny ne baisse pas les bras, mais multiplie les fautes et les maladresses, Do Oliveira écope d'un carton jaune pour une grosse faute, les actions se multiplie sur le but rémois, 26 ème corner, 29 ème tir qui passe à droite des buts rémois, 31 ème, on frise le 3ème but . Murigny réagit et oblige le gardien de Courtisols à un très bel arrêt (35 ème) les rémois finissent plus fort mais ne trouve pas le chemin des filets, l'arbitre siffle la mi-temps sur le score de 2 - 0 en faveur des visiteurs.

Seconde mi-temps

Dès l'entame de cette seconde mi-temps on s'attend à une réaction des locaux qui bien que mené 2 - 0, peuvent encore espérer renverser le cours du match, mais Courtisols dès la première minute oblige Grégory Boitteux à s'employer, un déboulé de l'ailier gauche des visiteurs suivit d'un centre en retrait, Sourdet (11) expédie la balle au fond des filets rémois, nous sommes à la 50 ème mn, Sourdet trois minutes , à l'entrée des dix mètres d'un tir magistral, loge la balle dans la lucarne droite, Grégory Boitteux doit s'incliner pour la quatrième fois.
Murigny réagit, obtient un corner à la 60 ème mn, puis Do Oliveira adresse un tir obligeant le portier de Courtisols a se coucher, dans la foulée les visiteurs en contre attaque , s'en vont inscrire un cinquième but (Sourdet 62ème), Sourdet encore lui, qui des 25 mètres inscrit le sixième but.
Les rémois assommés trouvent la force de réagir par leur capitaine, FRANCOIS Julien (10) sur un tir à ras de terre manque le premier but pour L'AS Murigny, dès lors les rémois vont montrer un peu plus de combativité, s'offrant un peu plus au contre, et Sourdet porte la marque à 7 -1, d'une magnifique reprise de volée

C'est une lourde défaite pour le club rémois, qui cette année vise le maintien, tandis que Courtisols vise la montée, montée qu'ils ont manqué d'un petit point la saison dernière.
L'AS Murigny dispose de belles installations, des terrains au gazon impeccable, un terrain en stabilisé quelque peu "rustiné", ce serait parfait si ce dernier terrain était remplacé par un synthétique, un "cadeau" qui viendrait à point nommé pour les 30 ans du club en 2009...
D.Dumon reims-champagne actu.com (21 septembre 2008)

20 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
 Les finances de la Ville se dégradent
Lundi soir, les élus voteront le budget supplémentaire.
La Ville rendra public, lors du conseil municipal de lundi, l'audit qu'elle a commandé auprès du cabinet Klopfer. La situation financière s'est encore dégradée en deux ans.
STRATÉGIQUE. La nouvelle équipe municipale a décidé de diffuser largement l'audit des finances de la ville qu'elle vient de faire réaliser. Contrairement au précédent document de ce type, que l'équipe Schneiter avait commandé en 2005 et qu'elle avait gardé secret longtemps, cet audit réactualisé à fin 2007 par le même cabinet va être publiquement évoqué lors du conseil municipal de lundi.
Il est vrai que pour Adeline Hazan, la situation est assez confortable. C'est le bilan de son prédécesseur qui est jugé et cela lui laisse toute latitude pour adapter son programme de campagne à la réalité économique.
Perspectives inquiétantes
Le rapport souligne une situation financière encore éloignée des seuils d'alertes mais « plus dégradée que fin 2005 »
Au 31 décembre 2007, la capacité de désendettement de la commune s'élevait ainsi à 8,4 années. Si ce chiffre est inférieur au seuil critique qui s'établit autour de 12-15 ans, il est supérieur de 45 % à la moyenne des villes de 100.000 à 300.000 habitants, et a augmenté par rapport à 2005 (7,2 années à l'époque).
Mais ce sont surtout les perspectives qui inquiètent les spécialistes. Deux solutions sont en effet avancées qui ne semblent guère optimistes. La première est celle de la continuité. Si les taux de croissance des charges de gestions observés entre 2003 et 2007 étaient maintenus (+5 % en moyenne) on entrerait alors dans une situation d'insolvabilité de la ville avec une capacité de désendettement de 58 ans en 2011 (le précédent rapport parlait de 23,2 ans en 2010). « C'est absolument impensable d'autant plus qu'un de nos engagements forts de campagne est de garder, à l'issue de notre mandat, le même niveau d'endettement qu'au départ, soit une capacité sur environ 8 ans », précise la maire.
Deuxième solution : une plus grande maîtrise de la croissance des charges par la ville (+2,7 % entre 2008 et 2013) mais on resterait dans une capacité de désendettement encore beaucoup trop élevé : 30,5 ans. « C'est encore beaucoup trop. D'ailleurs, il faut savoir que lorsqu'une commune dépasse 20 ans, le préfet intervient pour gérer le budget. C'est pourquoi on voit que cette solution ne peut être envisagée non plus ». À la vue de ces résultats le cabinet d'audit est formel : « Le financement des projets envisagés apparaît donc incompatible avec le maintien d'une solvabilité acceptable ».
« Nous avons donc, depuis plusieurs semaines, été contraints de réfléchir à un scénario qui consiste à la fois à contenir les dépenses de fonctionnement et à limiter les investissements afin de répondre à nos engagements de campagne : pas d'augmentation des impôts et ni de la capacité de désendettement », explique la maire de Reims. « Pour cela on devrait passer d'un budget de 80 millions d'euros d'investissement à 50-60 millions. Il va falloir assurer sur les deux prochaines années un budget de rééquilibrage ».
Grégoire Amir-Tahmasseb
L'Union du 20 septembre 2008

Reims
« Une situation préoccupante »
Lorsqu'une nouvelle équipe est élue, il est de coutume de faire un état des lieux financiers. L'occasion de remettre les choses à plat mais aussi de justifier d'éventuelles remises à plats de promesses…
Pourquoi avoir fait cet audit ?
Adeline Hazan, maire de Reims : « Un premier rapport avait été fait en 2005 par la précédente municipalité auprès du cabinet Klopfer qui montrait une situation financière difficile. En arrivant à la tête de la mairie, nous avons demandé à ce même cabinet, qui est une référence, de compléter cette étude sur 2006 et 2007. Les résultats s'avèrent encore plus mauvais qu'il y a deux ans. La situation est préoccupante et nous avons décidé de jouer la clarté là-dessus afin que tout le monde puisse la connaître. Le document a été distribué à tous les élus de la majorité comme de l'opposition (le précédent rapport avait été uniquement donné aux 17 adjoints de Jean-Louis Schneiter). »
Décaler certains investissements
N'est-ce pas l'argument classique des nouvelles équipes de dire : ça va mal à cause de l'équipe précédente et c'est pour cela qu'on ne pourra pas tenir toutes nos promesses ? A. H. : « Nous ne nous attendions pas à de tels chiffres. Notre projet pour Reims, nous continuerons à le porter malgré des contraintes dont nous ne sommes pas responsables. Il ne s'agit pas pour nous d'abandonner une partie de notre programme mais de décaler certains investissements. Il faut positiver les choses, imaginer de nouveaux outils, de nouveaux moyens pour faire avancer Reims. »
Recueilli par G.A.-T.
L'Union du 20 septembre 2008

Reims
L'opposition : « On attend des actes »
Leader de l'opposition, Catherine Vautrin a eu entre les mains le rapport Klopfer. Pour elle, c'est dans les dépenses de fonctionnement qu'il va falloir faire des économies.
« On connaissait tous la situation. Il n'y a pas une capacité d'action très importante. Le rapport montre qu'il y a une nécessité de rigueur dans les investissements mais aussi dans le fonctionnement. Dans les faits, j'attends maintenant de voir ce que l'équipe municipale va décider, parce que pour l'instant, on n'a pas vu grand-chose. On nous a fait reculer le budget supplémentaire au mois de septembre en nous expliquant qu'il fallait du temps pour mettre en place les choses et on constate à l'arrivée qu'il ne va pas y avoir grand-chose si ce n'est de financer des mesures comme la gratuité du parc de Champagne ou l'augmentation des indemnités des élus. On attend maintenant des actes, du concret ».

Reims
 Restructuration : à Sébasto on fait ce qu'il faut !
Le futur site de l'hôpital Sébastopol tel qu'on l'imagine en 2011.
Les premiers coups de pelleteuse ont attaqué le bâtiment « historique » de l'hôpital Sébastopol. Il s'agit de créer une structure moderne d'ici à 2011. Ce qui n'empêche pas la nostalgie pour un édifice du XIXe siècle. «ON assiste impuissant à la destruction de Sébastopol »… Les « vieux » Rémois souffrent. Depuis quelques jours, le bâtiment « historique » de l'hôpital Sébastopol est livré aux mâchoires impitoyables d'un engin de chantier. Peu à peu, le bel ensemble est grignoté de l'intérieur. Une « nécessité » qui s'inscrit dans la réorganisation générale du « CHU 2015 ». Un « drame » pour les amoureux des vieilles pierres rémoises, qu'ils soient usagers, salariés de « Sébasto » ou simples riverains habitués à leur décor.
« Hier, c'était fini. Ils ont coupé l'électricité. Tout était noir. Avant, c'était comme un petit Versailles ». En face de l'entrée de « Sébasto », Elisabeth Berquet fait bonne figure. Mais elle en a gros sur le cœur. Avec son mari, elle doit accepter les bouleversements du quartier. A gauche de la maison, un vaste ensemble immobilier est en cours de construction. En face, Mme Berquet observe la destruction programmée de l'hôpital Sébastopol, qu'elle a vainement tenté de sauver. « Je ne me sens pas concernée parce que j'habite en face. Mais je suis la mieux placée pour le défendre », estime Mme Berquet. Malheureusement pour les riverains, le « vieux » Sébastopol est condamné à laisser la place à un ensemble moderne, et, surtout, aux normes.
D'ici à avril 2011, explique Bruno Dolomie, le directeur adjoint à la Stratégie du CHU, l'hôpital Sébastopol deviendra un établissement moderne de 20.500 m2. Il regroupera les 60 lits de l'actuel « Sébasto » et les 150 lits des « Capucins » - un site qui sera fermé et revendu - avec un plus de 30 lits.
Soit un total de 240 lits pour les « soins de suite et de réadaptation ».
Plus 82 lits « repris » sur les résidences Roux (60 lits) et Saint-Nicaise (20 lits). Le tout pour 50 M€ tout compris.
Les agents administratifs et quelques services spécialisés ont été regroupés dans des bureaux « modulaires » provisoires pour 5 ans. La phase suivante est la destruction des anciens bâtiments A et B ainsi que l'aile des « unités de soins normalisés », pour permettre la construction du nouveau bâtiment. Cette phase de démolition devrait s'achever à la fin octobre.
Si le bâtiment « historique » a été détruit, explique M. Dolomie, c'est en grande partie parce qu'il n'était plus aux normes et qu'il était difficile à adapter.
De plus, indique un proche du dossier, le bâtiment était plus fragile qu'il en avait l'air. Autrement dit, « il était totalement irrécupérable, malgré son apparence ». Cependant, une partie de la tour centrale sera conservée et reconstruite dans la partie classée du futur site, en guise de souvenir du passé…
J.-F. Scherpereel
L'Union du 20 septembre 2008

20 septembre 2008

Nouvelles Internationales

Crise financière: vaste plan de soutien américain aux banques, les Bourses euphoriques
20/09/2008 05h40
WASHINGTON (AFP) - Les autorités américaines se sont résolues à employer les grands moyens pour juguler la crise qui menaçait de faire sombrer leur système financier, après avoir reconnu l'inefficacité de leurs efforts pour régler au fur et à mesure les problèmes qui se présentaient.
L'administration Bush a envoyé au Congrès tard vendredi les détails d'un vaste plan de soutien aux banques, a indiqué un responsable du gouvernement.
Il pourrait coûter 500 milliards de dollars, voire le double selon certains experts, écrit vendredi le New York Times (NYT) sur son site internet.
Le responsable, parlant sous couvert d'anonymat, n'a pas donné d'autres détails sur ce plan de sauvetage du gouvernement annoncé jeudi soir pour faire face à la crise financière.
Le gouvernement américain a "agi au cas par cas ces dernières semaines", a reconnu vendredi le secrétaire au Trésor. Mais il faut "maintenant prendre des mesures supplémentaires et décisives pour régler de manière efficace les racines à la base des tensions sur notre système financier".
Henry Paulson avait annoncé dans la nuit vouloir réfléchir, en partenariat avec le Congrès, à une solution pour débarrasser les banques des actifs hautement risqués accumulés pendant la "bulle" immobilière et maintenant invendables.
L'objectif est d'arriver à un projet de loi d'ici la fin du week-end, dont l'examen au Congrès pourrait débuter à la fin de la semaine prochaine, espère Chris Dodd, président de la commission bancaire au Sénat.
"Ces mesures réclament que nous engagions un montant considérable de dollars du contribuable", a concédé le président américain George W. Bush.
M. Paulson a parlé de "centaines de milliards". "Il faut que cela soit suffisamment gros pour faire une vraie différence et aller au coeur du problème", a affirmé le ministre lors d'une conférence de presse.
Un influent sénateur républicain, Richard Shelby, avait avancé un peu plus tôt que le coût pourrait atteindre 1.000 milliards de dollars.
Après avoir dû coup sur coup mettre sous tutelle les organismes de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac, assister au dépôt de bilan de la banque d'affaires Lehman Brothers et dû nationaliser l'assureur AIG, les autorités américaines risquaient de se trouver à court d'options.
En un allusion à la machine infernale qui menaçait d'engloutir d'autres banques, comme Morgan Stanley, le démocrate Chris Dodd a estimé que les Etats-Unis étaient "peut-être à quelques jours d'un effondrement complet" de leur système financier".
Les marchés financiers ont réagi avec enthousiasme à la détermination nouvelle des autorités de Washington de nettoyer leurs écuries d'Augias. Dans le sillage de marchés asiatiques complètement requinqués, la Bourse de Paris a gagné 9,27% sur la séance, celle de Francfort 5,56% et celle de Londres 8,84%. Wall Street était elle-même en forte hausse, d'environ 350 points, à la mi-séance.
D'autant que cette détermination à régler les choses en profondeur s'est accompagnée de l'annonce de toute une série de mesures de portée plus immédiate, destinées à rassurer et à favoriser la liquidité des marchés et à débloquer --enfin-- le robinet du crédit.
"Même si beaucoup de détails restent à préciser, le Trésor et la Fed ont finalement réalisé la profondeur et la nature systémique de la crise", s'est félicité John Ryding, économiste chez RDQ Economics. "Ces décisions devraient agir comme un coupe-feu" dans l'incendie actuel, a-t-il dit.
Pour Ian Shepherdson, chef économiste de High Frequency Economics, les mesures gouvernementales marquent "le début de la fin" de la crise".
"C'est un pas en avant gigantesque. La seule manière de mettre un terme à la crise", a relevé M. Shepherdson. "L'économie est encore un désastre, mais la probabilité d'une crise systémique a beaucoup diminué".

Source AFP du 20 septembre 2008

19 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
 Homologation refusée pour les tribunes de Delaune
L’inauguration du nouveau stade Delaune est reportée de quelques semaines.
La grande fête prévue le 3 octobre pour l’ouverture des tribunes du stade Delaune n’aura pas lieu. La commission de sécurité a rendu hier un avis défavorable pour l’homologation des deux dernières tribunes.
Les fans du stade de Reims devront encore attendre un peu avant d’investir les deux dernières tribunes du stade Delaune. La commission chargée d’homologuer la seconde phase des travaux du nouveau stade Auguste Delaune a rendu hier un avis défavorable. Jusqu’au bout la reconstruction du stade Delaune aura connu des problèmes.
Délais rallongés, facture qui n’a cessé de monter… Après 4 ans de travaux et 57,1 millions d’euros d’investissement, tout le monde pensait que cette fois l’affaire était bel et bien terminée et que l’on allait enfin pouvoir profiter des 22.000 places. Une grande fête était même prévue les 3, 4 et 5 octobre prochains pour l’inauguration du stade terminé à l’occasion du match Reims-Dijon. Il n’en sera finalement rien.
La commission préfectorale de sécurité a refusé hier d’homologuer les deux dernières tribunes pour des « raisons d’ordre technique ». À l’origine de ce refus, l’absence de filets de protection pour séparer les tribunes des supporters du Stade et ceux des équipes adverses. S’ajoute également un problème sur les parapets qui longent la Vesle entre le stade et l’autoroute. Pas assez hauts, ils pouvaient être à l’origine de chutes dans l’eau lors des grosses affluences.
Du côté de la Ville on indique « regretter ce contretemps » et on assure « mettre toute son énergie pour y répondre dans les prochaines semaines ». Il est d’ores et déjà prévu de rapidement rehausser les murs le long de la rivière. Pour les filets de protection, le prestataire de service qui n’a pas rempli son contrat va être rappelé à l’ordre. Dans les deux cas de figure, ces aménagements devraient pouvoir se faire assez vite. La commission de sécurité préfectorale devrait revenir après le 28 septembre pour donner, tous l’espèrent, son feu vert. Même si c’était le cas, la fête du début octobre ne pourra se tenir. Un délai légal de 15 jours doit en effet avoir lieu entre l’homologation et l’arrêté municipal permettant l’ouverture des tribunes.
Au mieux les supporters pourront donc profiter des deux dernières tribunes à la mi-octobre pour la venue de Brest. Quant à la fête et l’inauguration officielle, elle aura plus sûrement lieu en novembre.
Grégoire Amir-Tahmasseb
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Jean-Pierre Caillot : « Rien d'alarmant »
Evidemment, Jean-Pierre Caillot a été tenu informé de la décision de la commission d'homologation. « C'est dommage, mais c'est comme ça », lâche-t-il avec une certaine philosophie. « L'essentiel est fait, il ne reste que des détails. »
Le président stadiste regrette toutefois que le travail en amont réalisé conjointement par les équipes de la Ville et du Stade de Reims pour les festivités liées à l'inauguration officielle, soit retardé sine die. S'il concède que les motifs retenus s'avèrent relativement minimes, il s'interroge sur la programmation de ces festivités le 17 octobre. « On sera à la veille du marathon de Reims, avec la mobilisation et les contraintes que l'on connaît. »
« De toute manière, poursuit-il, on réfléchira tranquillement sur le choix d'une date appropriée ». En sachant que les deux nouvelles tribunes pourront être ouvertes au public dès l'homologation validée et l'arrêt d'autorisation promulgué. La grande fête inaugurale pouvant être organisée un autre jour. On n'est plus à une semaine près.
L'Union du 19 septembre 2008

Reims
CONGRÈS DE REIMS / Accord Royal et grands élus sur "le point d'aboutir"
Le sénateur PS David Assouline, proche de Ségolène Royal, a affirmé vendredi que l'accord entre les grands élus régionaux signataires de la contribution "La ligne claire" et Mme Royal en vue du Congrès de Reims était "sur le point d'aboutir".
En marge d'une visite de la présidente de Poitou-Charentes au Zénith pour préparer son meeting du 27 septembre, le sénateur de Paris a affirmé devant la presse: "Avec les responsables de la +ligne claire+, nous avons une discussion franche. Elle avance. Nous sommes sur le point d'aboutir".
Selon M. Assouline, l'acccord pourrait être annoncé dans la journée de vendredi.
Les signataires de la contribution baptisée "La ligne claire", sont notamment le maire de Lyon Gérard Collomb, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini, le député de l'Essonne Manuel Valls et Vincent Feltesse, président de la communauté urbaine de Bordeaux.
M. Assouline a rappelé que les responsables de "La ligne claire" ont été "des soutiens de la première heure de Ségolène Royal", dès son investiture en vue de l'élection présidentielle de 2007. "C'est une famille qui se retrouve à un moment donné, après un différend stratégique dont le préalable est levé', a-t-il affirmé, en allusion aux déclarations de Ségolène Royal qui ne fait plus de sa candidature au premier secrétariat un "préalable".
L'Union du 19 septembre 2008

19 septembre 2008

Nouvelles Internationales

Bonus-malus: coup de froid sur le Grenelle de l'environnement
19/09/2008 08h31
PARIS (AFP) - Les arbitrages sur le bonus-malus alarment les écologistes qui craignent que les tensions économiques et les résistances politiques ne sapent le Grenelle de l'environnement, processus inédit mis en place pour tenter de répondre à l'urgence du changement climatique.
"Il y a des gens en France qui n'ont toujours pas visualisé la contrainte majeure devant nous -la survie de la planète- qui nous oblige à trouver des solutions", tempêtait samedi l'animateur de télévision Nicolas Hulot, "père spirituel" du Grenelle, dans un entretien à Libération.
A l'issue d'une semaine cacophonique, Nicolas Sarkozy a tranché : le bonus-malus écologique, "dispositif innovant qui a fait ses preuves", ne sera pas enterré. Mais son extension à d'autres produits que la voiture est reportée, avec la création d'un nouveau "groupe de travail" qui laisse perplexe nombre d'acteurs du Grenelle.
Compte-tenu "des tensions actuelles sur le pouvoir d'achat", la "taxe pique-nique", qui aurait été appliquée sur les assiettes et verres jetables, est purement et simplement abandonnée.
La décision est un rappel à l'ordre pour le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, au moins sur la forme. Le ministre paye les flottements de ces dernières semaines, peut-être aussi un excès de confiance quant aux arbitrages présidentiels sur ce dossier.
Depuis des mois, une lutte sourde -et parfois sournoise- oppose ses services à ceux de Bercy, dans un climat de restrictions budgétaires. En filigrane, elle reflète aussi des désaccords avec Matignon qui s'agace de l'énergie incontestable déployée par Borloo, qui plaide pour un changement de paradigme et la prise en compte d'un "prix écologique".
"Je sais bien qu'il y a des résistances au sein même de l'exécutif. Il y avait du côté du Premier ministre (François Fillon) des réticences sur la loi OGM, elles se reproduisent", résume Nicolas Hulot.
"Pour l'heure, ce n'est pas Nicolas Sarkozy qui pose problème", ajoute-t-il, rappelant quand même qu'il avait promis comme candidat de "doubler la fiscalité écologique environnementale", et qu'il y a "de la marge".
Certes le bonus-malus n'est qu'un des outils d'un processus qui se poursuit sur de nombreux fronts (logement, transport, biodiversité, etc). Mais le report de son extension est un signal qui n'est pas anodin sur un sujet qui rencontre de fortes résistances au sein de la majorité.
Et certains craignent que la semaine écoulée n'entame la relation mise en place dès l'origine entre cinq acteurs pas forcément habitués à travailler ensemble : Etat, collectivités locales, ONG, patronat et syndicats.
"Si cette décision sur le bonus-malus devait se répéter sur d'autres dispositions, ce serait un satisfecit donné à la logique du lobbying contre la logique du Grenelle qui est celle de la négociation", estime Arnaud Gossement, parole-parole du réseau France Nature Environnement, stigmatisant les déclarations "de certains membres du Medef".
Le projet de loi "Grenelle 1", qui fixe la feuille de route, sera examiné au Parlement à partir du 6 octobre. Le "Grenelle 2", sa déclinaison technique, secteur par secteur, devrait être transmis dans les jours qui viennent au Conseil d'Etat.
Pour Nicolas Hulot, qui dénonce les "préjugés gigantesques" de certains parlementaires sur le sujet, les débats des semaines à venir constitueront un test crucial pour une initiative qui "n'est pas la panacée" mais a la mérite d'avoir "donné un élan".
"Si, dès la première étape importante, on ne parvient pas à montrer un signe fort à la société, qui se traduise par un vote unanime à l'Assemblée nationale, c'est à désespérer", dit-il.
Source AFP du 19 septembre 2008

Après l'Asie, les Bourses européennes repartent à la hausse
19/09/2008 08h03
PARIS (AFP) - Les Bourses européennes repartaient à la hausse vendredi matin, après la remontée en flèche des Bourses d'Asie, les investisseurs saluant la perspective d'une intervention massive des pouvoirs publics aux Etats-Unis pour mettre fin à la crise financière.
Peu après 07H00 GMT, la Bourse suisse rebondissait de façon spectaculaire, l'indice SMI des 20 valeurs phares prenant 6,07% à 7.025,33 points après avoir perdu plus de 4% les quatre derniers jours. La prestigieuse banque helvétique UBS malmenée par la crise des subprime s'envolait de 32,92%.
A Paris, le CAC 40, très mal en point ces derniers jours, grimpait de 5,48%, à 4.174,67 points.
La bourse de Francfort n'était pas en reste et s'appréciait de 2,11% à 5.986,94 points, tirée par les grandes banques comme Commerzbank (+17,8%) et Deutsche Bank (+14,8).
Les Bourses nordiques participaient à ce redémarrage en fanfare, avec un rebond de 6,6% à Oslo, de 6,44% à Helsinki et de près de 6% à Stockholm.
En pleine déroute et fermées depuis mercredi, les deux Bourses de Moscou ont rouvert en trombe vendredi, mais le RTS (actions libellées en dollars) et le Micex (actions en roubles) ont ensuite suspendu les échanges face aux très fortes hausses constatées.
Après une série de mesures qui n'avaient pas suffi à rassurer, dont le sauvetage de l'assureur américain AIG et d'abondantes injections de liquidités, les autorités américaines semblaient avoir réussi à rétablir un peu de confiance sur les marchés boursiers. Il s'agirait d'aider les banques à se débarrasser de leurs actifs à risque, accumulés pendant la dernière bulle immobilière. Selon la presse américaine, le dispositif rappellerait celui imaginé pendant les années 1980 après l'effondrement de centaines de caisses d'épargne.
"Les avantages (d'une telle solution) pourraient être substantiels. En déversant tous les déchets toxiques dans un seul silo, le climat de suspicion qui a conduit aux problèmes de refinancement des banques devrait se dissiper", estimait à Paris Rob Carnell, économiste de la banque ING.
L'espoir d'un plan d'envergure avait déjà fait rebondir Wall Street jeudi soir, et propulsait les places asiatiques vendredi. A la clôture, l'indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo s'affichait en forte hausse de 3,76%. La veille, il avait atteint son plus bas niveau en plus de trois ans après une chute de 2,22%.
Massacrées par les investisseurs au cours des journées précédentes, les actions des grandes banques japonaises ont vigoureusement rebondi: Mitsubishi UFJ Financial Group a gagné 11,51% et Mizuho Financial Group 12,59%.
Les autres places boursières asiatiques ont également connu une journée faste. Séoul a terminé en hausse de 4,55%, Manille de 4,69% et Taïpeh de 5,82%.
A la mi-séance, l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong bondissait de 6,50% et le Straits Times de Singapour de 4,22%. La Bourse de Sydney de son côté a clôturé en hausse de 4,3%.
L'indice composite de Shanghai flambait de 9,46%, dopé par l'abolition d'une taxe sur les transactions boursières en Chine."Les investisseurs sont prudemment optimistes", a rapporté Zhang Yidong, analyste chez Industrial Securities à Shanghai.
"Les marchés placent des espoirs sur ce programme. Le fait que les autorités américaines décident de passer à l'action concrète est naturellement quelque chose de positif", a commenté Kenichi Yumoto, vice-président du département des changes à la Société Générale à Tokyo.
Mais "les craintes demeurent, et on ne peut s'attendre à ce que ces mesures aient un effet drastique et immédiat", a-t-il tempéré, ajoutant qu'il "est difficile de croire que les turbulences sur le marché vont s'achever bientôt".
"On ne peut pas prédire quand le marché financier mondial se stabilisera. Les investisseurs préfèrent rester prudents", a également indiqué Allen Huang, analyste chez Mega Securities à Taïpeh.
Source AFP du 19 septembre 2008

18 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
INDUSTRIE / ArcelorMittal lance un vaste plan d'économies
Un groupe qui réalise pourtant d'importants bénéfices.
Le n°1 mondial de l'acier a annoncé hier un plan d'économies drastiques à travers le monde, assorti de réductions d'effectifs. Lesquelles devraient cependant épargner la France.
LE groupe ArcelorMittal a annoncé hier la mise en place d'un plan de « gains de gestion » dont l'objectif est de « réaliser des économies d'échelle à hauteur de quatre milliards de dollars au cours des cinq prochaines années ».
Sa réalisation passera par « des gains de productivité et des réductions d'effectifs à travers des plans de départ à la retraite volontaires, une attrition naturelle (départs non remplacés, ndlr) et une rationalisation ciblée », a précisé dans une présentation en ligne sur son site.
ArcelorMittal, qui emploie 320.000 personnes dans plus de 60 pays, n'a pas précisé l'ampleur de ces « réductions d'effectifs », et un porte-parole a affirmé n'avoir aucune information supplémentaire.
En France, quelques mois seulement après le tollé provoqué par l'annonce de la suppression de 575 postes à Gandrange (Moselle), la direction s'est voulue rassurante pour les 30.000 salariés français.
« Il n'est absolument pas prévu de faire de plans sociaux en France dans les prochains mois », a affirmé le directeur général de la filiale française, Daniel Soury-Lavergne. « Pour les salariés actuels, cette annonce n'a pas d'impact sur leur emploi », a-t-il insisté.
M. Soury-Lavergne a néanmoins rappelé que direction et syndicats discutaient pour renouveler l'accord de régulation des relations sociales, qui expirera fin 2008. Dans ce cadre, les 40 % de salariés qui doivent partir à la retraite dans les cinq ans, soit environ 12.000 personnes, ne seront pas systématiquement remplacés, a-t-il expliqué.
L'annonce du vaste plan d'économies à l'échelle mondiale a toutefois rallumé les inquiétudes des salariés.
Plusieurs syndicats ont reproché hier à la direction de vouloir avant tout « rassurer le marché ». En fait, « Il n'y a rien de nouveau, cette annonce est la continuité de tous les plans qu'on a actuellement en cours », a déclaré Henri Botella, membre du comité d'entreprise européen ArcelorMittal CFE-CGC. A Gandrange, le secrétaire de la CGT, Jacky Mascellet, a prévenu qu'ils « ne vont pas se laisser démonter ni rester l'arme au pied ».
« On est dans un groupe qui réalise des gains financiers importants et en même temps qui casse des acquis sociaux fondamentaux et réduit ses effectifs », a de son côté déploré Philippe Collet, délégué CGT de l'usine de laminage à chaud de Sollac à Dunkerque (Nord).
Depuis la fusion d'Arcelor avec Mittal Steel en juin 2006, le nouveau numéro un mondial de l'acier a déjà dégagé 1,6 milliard de dollars d'économies.
Avec son nouveau plan, il veut encore « accroître la productivité du personnel, réduire la consommation d'énergie et baisser les coûts de production afin d'augmenter le rendement et améliorer la qualité des produits ».
Autant de mesures prises malgré une santé éclatante.
Hier, ArcelorMittal a encore indiqué viser une progression de 43,7 % de son résultat brut d'exploitation sur les neuf premiers mois de 2008, à plus de 21,5 milliards de dollars (15,1 milliards d'euros).
En 2007, à l'issue du premier exercice intégral depuis la fusion, ce même résultat avait déjà progressé de 27 % à 19,4 milliards de dollars.
Et le bénéfice net, en croissance de 30 %, avait atteint un record de 10,36 milliards.
Malgré la crise, ArcelorMittal continue de bénéficier d'une forte demande des pays émergents, qui permet des hausses de prix, et devrait encore assurer une croissance du marché mondial « de 3 % à 5 % dans les prochaines années ».
Hier après-midi, l'action ArcelorMittal cédait 1,48 % à 42,46 euros dans un contexte de repli des cours des matières premières. Le Cac 40 gagnait 0,83 %.
***
Enquête sur un trafic de déchets toxiques
Plusieurs sociétés sont soupçonnées d'avoir contribué à « blanchir » les déchets toxiques d'une filiale dunkerquoise d'ArcelorMittal -qui dément son implication- en les revendant comme carburant en Belgique.
Saisi par la Direction régionale des douanes, le parquet de Dunkerque a ouvert en juillet une information judiciaire pour exportation non déclarée de marchandises prohibées, faux et usage de faux, concussion et corruption.
Aucune mise en examen n'a été encore prononcée. Les faits se seraient déroulés entre 2002 et 2005. Selon La Voix du Nord, qui révèle l'affaire, Sollac Dunkerque (Arcelor Atlantique et Lorraine) déclarait confier à la Sonolub (société de valorisation des déchets basée en Seine-Maritime) son fioul « naphtalisé », un produit cancérogène, pour retraitement, alors qu'en réalité, « le fioul était stocké par Rubis Terminal (stockage d'hydrocarbures) , vendu et convoyé en Belgique où il terminait son cycle comme carburant pour les super-tankers ».
L'Union du 18 septembre 2008

Reims
Une grande expo sur les jardins familiaux
Éric Quénard et Raymond Joannesse : les deux adjoints annoncent une exposition.
En septembre 2007, de passage à Croix-du-Sud, Jean-Marie Beaupuy, à l'époque adjoint aux jardins familiaux sous la municipalité Schneiter, annonçait aux jardiniers réunis l'intervention d'un photographe professionnel mandaté par la ville de Reims.
L'un des objectifs de ces prises de vues était de « constituer une banque de photos pédagogiques qui pourront être utilisées par la ville pour montrer les jardiniers dans leur travail quotidien, les différentes méthodes de culture, les opérations de jardinage et les différentes façons de travailler la terre ».
La nouvelle municipalité a décidé de poursuivre la démarche : « Les jardins familiaux sont une véritable richesse pour la ville. Il faut le faire savoir. C'est pourquoi une grande exposition sur tous les jardins familiaux de Reims sera présentée au parc de Champagne après celle, en cours, de Yann Arthus Bertrand » a annoncé Éric Quénard aux jardiniers. Raymond Joannesse, nouvel adjoint aux jardins familiaux en a précisé la date : « Nous installerons cette exposition en 2009 ».
Un « Café des aidants »
L'association 3F (Femmes d'hier, femmes d'aujourd'hui et femmes de demain) inaugurera « le Café des aidants » lundi 22 septembre, à 14 h 30, à la Brasserie Saint-Maurice, place Museux. Un gâteau de la solidarité sera partagé. Ce « Café des aidants » est ouvert à tous les ceux professionnels ou bénévoles, qui aident d'une manière ou d'une autre des personnes âgées. Renseignements téléphonique au 03.26.08.22.10.
L'Union du 18 septembre 2008

18 septembre 2008

Nouvelles Internationales

Alliot-Marie priée par Fillon de revoir de fond en comble le fichier Edvige
18/09/2008 11h12
PARIS (AFP) - Sans craindre de la désavouer, François Fillon a demandé jeudi à sa ministre de l'intérieur Michèle Alliot-Marie de revoir de fond en comble le décret instituant le fichier Edvige, évacuant les points les plus sensibles, notamment sur les orientations sexuelles et sur les mineurs.
Exit les "informations relatives" aux personnalités qui "exercent un mandat ou jouant un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif".
Autre modification majeure : Edvige nouvelle version ne pourra comprendre "aucune donnée touchant à l'orientation sexuelle ou à la santé des personnes" et ce "même à titre exceptionnel".
Concernant les mineurs, si la possibilité de collecter des informations sur ceux qui sont "susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique" est maintenue, elles seront effacées à leur majorité "sauf si un élément nouveau est intervenu". Ce "droit à l'oubli" était une revendication des anti-Edvige.
L'annonce du Premier ministre est intervenue au moment même où Mme Alliot-Marie se présentait devant les députés de la commission des Lois, qui avaient déjà souhaité mercredi soir une modification en profondeur du fichier, dans le sens annoncé par Matignon. Ce que la ministre n'a pu que confirmer.
M. Fillon lui a demandé de saisir dès vendredi la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) sur ce nouveau décret.
Les règles encadrant le fichier seront beaucoup plus strictes. Les données ne pourront être collectées que pour des personnes "dont l'activité individuelle ou collective" peut "porter atteinte à la sécurité publique", celles "entretenant ou ayant entretenu des relations non fortuites avec elles", ou "des personnes travaillant dans des secteurs ou des domaines sensibles".
Mme Alliot-Marie a indiqué jeudi qu'un "répertoire administratif des personnalités pourra être tenu dans les préfectures", aux informations limitées.
Elle était pressée de toutes parts de revoir sa copie, les critiques se multipliant, de l'opposition, des associations -qui revendiquent 200.000 pétitionnaires- mais également de la majorité et même du gouvernement, au nom de la défense des libertés publiques.
Le ministre de la Défense Hervé Morin s'en était le premier ému, suscitant un commentaire acerbe de sa collègue de l'Intérieur. Mais Michèle Alliot-Marie n'a pas non plus trouvé de réconfort du côté de l'Elysée.
Pour éteindre l'incendie, le président Nicolas Sarkozy l'avait désavouée la semaine dernière exigeant "une solution dans les tout prochains jours" avec "une règle très simple: tout ce qui n'est pas indispensable à la sécurité des Français, il faut l'enlever".
Les députés s'en sont aussi mêlés, la commission des lois, comprenant des députés de droite et de gauche, formulant neuf recommandations qui de fait vidaient de sa substance le décret initial.
Le dernier désaveu est donc venu de Matignon. François Fillon, dont l'entourage indique qu'il "s'est personnellement impliqué" dans ce dossier, a reçu jeudi matin à sa ministre de l'Intérieur.
Le patron du Parti socialiste, François Hollande s'est félicité d'une "marche arrière" du gouvernement, tout en regrettant l'absence de tout débat au Parlement -le fichier étant créé par décret- et en regrettant que subsistent selon lui "des points d'ombre" sur la consultation des fichiers.
François Bayrou, président du MoDem, qui avait appelé à un "mouvement de refus républicain" du fichier Edvige, a immédiatement salué sa "disparition", y voyant "une victoire pour la démocratie".
Source AFP du 18 septembre 2008

17 septembre 2008

Nouvelles Internationales

Les Bourses mondiales dans la tourmente, plombées par les financières 17/09/2008 21h55
PARIS (AFP) - Les marchés boursiers du monde entier ont essuyé pour le troisième jour consécutif de sévères pertes mercredi, inquiets des menaces qui pèsent sur la planète financière qui va de bouleversement en bouleversement.
La Bourse de New York a connu mercredi une nouvelle déroute, avec une accélération des pertes en fin de séance, en raison de nouvelles attaques contre les valeurs financières: le Dow Jones a cédé 4,06% et le Nasdaq 4,94%.
L'or et les bons du Trésor américains, deux placements qui servent traditionnellement de refuge en temps de crise, ont connu mercredi une journée historique, avec l'arrivée massive sur ces marchés d'investisseurs paniqués par l'effondrement des valeurs financières.
Cette vague d'achats a été l'un des signes les plus tangibles de l'acuité d'une crise qui semble s'emballer après l'annonce de la nationalisation en urgence, dans la nuit de mardi à mercredi, de l'assureur américain AIG, et du dépôt de bilan de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, lundi.
Sur le London Bullion Exchange de Londres, l'or a fait un bond de 55 dollars (+7%), pour finir à 834 dollars l'once. A New York, le métal jaune a enregistré sa plus forte hausse quotidienne en dollars jamais enregistrée, selon la chaîne d'information financière CNBC: il est passé de 779,75 à 868,50 dollars.
"C'est la marque d'un énorme stress financier", a commenté Thomas Stolper, économiste chez Goldman Sachs.
A la Bourse de New York, les pertes s'intensifiaient en fin de matinée, sous l'effet de nouvelles attaques sur les valeurs financières, alors que le sauvetage de AIG confortait les analyses les plus pessimistes sur la gravité de la crise: le Dow Jones perdait 3,09% et le Nasdaq 3,60%.
Bear Stearns, Fannie Mae et Freddie Mac, Lehman Brothers, AIG: les autorités américaines ont éteint comme elles le pouvaient les incendies qui menaçaient leur système financier mais il leur reste maintenant à régler le sort de la banque Washington Mutual.
Dans le sillage de Wall Street, les Bourses européennes ont toutes plongé et clôturé mercredi en baisse, les valeurs financières encaissant les plus fortes pertes.
Le soutien apporté par la Réserve fédérale américaine (FED) qui a secouru AIG, lui octroyant une aide inédite de 85 milliards de dollars afin d'éviter une crise financière, n'a que temporairement rassuré les places boursières qui s'interrogent sur le nom de la prochaine victime de la crise financière.
Mercredi, l'oeil du cyclone, jusqu'ici concentré sur Wall Street, se déplaçait vers les autres établissements perçus comme les prochains "maillons faibles", au premier rang desquels le groupe bancaire Halifax-Bank of Scotland (HBOS), qui devrait être rachetée en urgence par sa rivale Lloyds TSB.
La Bourse de Londres qui avait ainsi pourtant commencé dans le vert mercredi a décroché à la clôture, plombée par de nouvelles inquiétudes sur la banque HBOS, qui devrait être rachetée par Lloyds TSB. L'indice Footsie-100 des principales valeurs a reculé de 2,25%.
La banque HBOS a cédé 19,18% à 147,10 pence. En revanche Barclays, après ce qui pourrait être un coup de maître, le rachat pour presque rien des activités de Lehman Brothers aux Etats-Unis, a gagné 3,17% à 317,75 pence.
La Bourse de Paris a plongé à son plus bas niveau depuis mai 2005, le CAC 40 chutant de 2,14% et prolongeant un début de semaine cauchemardesque, dans un marché tétanisé par les déboires du secteur financier. L'indice vedette est tout juste resté au dessus des 4.000 points (4.000,11 points). La plupart des valeurs bancaires se sont enfoncées dans le rouge.
L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a abandonné 1,75% à 5.860,98 points, le sauvetage in extremis de l'assureur américain AIG n'ayant pas fait cessé les tourments des banques. Là également les valeurs financières ont dévissé.
L'onde de choc a aussi été ressentie sur les autres bourses européennes, Amsterdam (-3,83%), Bruxelles (-3,13%) et Istanbul (-2,99%) étant les plus atteintes.
A Moscou, l'Agence fédérale de régulation des marchés financiers a pris une décision exceptionnelle: arrêter purement et simplement les échanges et convoquer une réunion de crise entre responsables concernés.
Les deux indices, au moment de leur suspension, affichaient des baisses de 6,39% pour le RTS et de 3,09% pour le Micex.
En Asie, presque toutes les places de la région ont démarré en forte hausse mais certaines d'entre elles ont rapidement inversé la tendance, le pessimisme reprenant le dessus.
Tokyo a gagné 1,21% mercredi en clôture, l'humeur acheteuse des intervenants s'émoussant toutefois en fin de séance, après un démarrage en fanfare. Séoul a gagné 2,70%, Taïpeh 0,77%, Manille 1,46% et la Nouvelle-Zélande 1,32%.
En revanche, Hong Kong s'est replié de 3,63%, Shanghai de 2,90% et Sydney de 0,60%. Singapour a perdu 2,26%, Bombay 1,84%, Bangkok 2,71% et Kuala Lumpur 1,04%.(Source AFP 16 novembre 2008)

17 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
Ils ont misé sur le tramway
Le patron de Parano a mis le paquet pour s'installer sur la ligne du tram.
Beaucoup attendent de voir ce que donnera ce fameux tram avant de s'en approcher. D'autres commerçants ont pris les devants et ouvrent en pleins travaux. Un risque à moindre prix.
LES fous. Les inconscients. Quelle race de mouche a pu piquer les commerçants qui s'installent au milieu des travaux du tramway ? Ils y croient tout simplement. On leur a dit que futur moyen de transport en commun allait dynamiser et enrichir tous ceux qui se trouveraient sur son passage alors ils s'y sont placés dès maintenant. Avant que ce soit au-dessus de leurs moyens.
« J'y crois parce qu'on ne pourra plus vivre avec autant de voitures en ville. L'avenir est aux piétons sinon on finira par étouffer », estime Martial Mathieu, patron de Parano qui vient d'ouvrir une surface de 1.400 mètres carrés rue de Vesle (à la place d'anciennement France Loisirs et de plus anciennement Kiabi). Forcément risqué dans ce bas de rue de Vesle où le commerce a toujours peiné : « Il y a un risque mais j'en ai discuté avec les Vitrines de Reims, j'ai vu les plans du tramway. J'aurai une station à hauteur des Bleuets, ils ont prévu de mettre des arbres devant le Four à Bois, l'allure globale de la rue va s'améliorer, j'ai misé sur tout cela ». Miser sur le tram rue de Vesle passe encore mais s'installer avenue de Laon où la guerre de tranchée fait rage et où on ne sait pas si un tramway apportera davantage de clients, il faut avoir le moral. « C'est mon côté inconscient », confie dans un sourire Pascal Canot qui a ouvert son magasin de peluches et jouets en bois juste avant l'arrivée des marteaux-piqueurs.
« Dans 3 ans, les loyers vont exploser »
« J'ai des clients motivés qui viennent jusque chez moi. » Pascal, pas si fou, a gardé un parachute : « Je n'ouvre que l'après-midi. Le matin, je continue à faire mon job de menuisier à Tinqueux ».
David Bennattou a aussi limité le danger. Il vient de lever le rideau d'un magasin de vaisselle à côté du collège Jeanne-d'Arc. Pour y accéder, il faut presque cisailler le grillage des ouvriers : « Je m'en moque parce que je vends presque exclusivement aux professionnels. Je n'ai pas loué ici pour profiter du tram mais parce que j'ai eu une opportunité commerciale. Dans trois ans les loyers vont exploser ». Et que le tram passe rempli ou pas : « Je m'en moque ». L'agence de voyage Marmara, ouverte il y a quelques mois, assure que son loyer n'a rien de dérisoire : « Il est correct mais c'est sûr qu'il aurait été plus cher après les travaux. On espère profiter du tram qui donnera un moyen facile à notre clientèle de venir mais c'est surtout sur notre image de marque qu'on va miser ».
Ali Klifa est le plus fou de la bande. Il a loué juste avant les premiers signes visibles des travaux. Aujourd'hui aucun talon aiguille ne se risquerait jusqu'à sa Pizza Pronto. « Je ne savais pas qu'il allait y avoir des travaux. J'ai loué à des particuliers, ils ne me l'ont pas dit », affirme le restaurateur. Qui ne leur en veut pas trop : « Le tram devait rapporter. Mon commerce prendra de la valeur. J'ai donc fait une affaire sans le savoir ». On lui souhaite.
Catherine Frey
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Caen, Bordeaux, Montpellier… « Le tram n'a rien rapporté, au contraire »
« Si un homme politique ose prétendre qu'un tramway va ramener des clients en ville, c'est un menteur », affirme Gilbert Vitrouil, secrétaire général des Vitrines de Caen. Qui parle par expérience puisque le tram de Caen est en service depuis 2002.
« Les enseignes qui se trouvent sur la ligne sont pour certaines dans un état léthargique considérable alors qu'elles étaient plutôt florissantes avant », confie le représentant des commerçants de la ville normande.
« Certains ont redéménagé »
« C'est encore pire pour les commerces situés près de la gare, car ils ont fait arriver le tram dans l'enceinte de la gare, les gens ne sortent plus ».
Certains commerçants qui avaient déménagé pour se placer sur la ligne ont refait leurs valises : « C'est le cas d'une grosse compagnie d'assurances qui a redéménagé au bout de 2 ou 3 ans parce qu'ils n'avaient plus personne. Les professions libérales ont elles aussi déserté le centre pour aller s'installer là où l'accès en voiture est plus simple ».
À croire que faire un tramway n'a servi à rien. « Il est fréquenté mais il a eu pour effet de faire venir davantage de clientèle populaire au centre. Pas celle qui a les moyens de dépenser dans les boutiques. Résultat, ceux qui venaient avant aiment moins se promener en ville car il faut bien le dire, les classes sociales n'aiment pas se mélanger. Et si elle vient quand même, la bourgeoise de périphérie préférera prendre son 4x4 parce qu'elle a peur des agressions. »
Un peu mieux à Bordeaux
Selon Gilbert Vitrouil, c'était une erreur de penser qu'on pourrait faire basculer une clientèle de la voiture au tramway.
« Ceux qui fréquentent le tram sont les mêmes que ceux qui fréquentaient les bus, c'est-à-dire des jeunes, des personnes âgées avec souvent peu de revenus et ceux qui n'ont pas les moyens d'avoir une voiture. » Donc pas les moyens non plus d'aller claquer quelques centaines d'euros en ville chaque samedi.
C'est un peu mieux à Bordeaux mais sans plus. « Le tramway, oui il est plein mais les commerces non », témoigne Muriel Camia, secrétaire de l'association Bordeaux Centre-Ville. « Nous avons le tram depuis trois ans et ça commence seulement à aller un peu mieux. Les travaux ont été une telle épreuve que les gens ont pris d'autres habitudes et ne sont pas revenus. »
Ce sont de nouveaux clients qui ont fait leur apparition : « Avec le tram, nous avons effectivement une nouvelle clientèle mais avec moins de revenus. Nous avons perdu beaucoup de belles enseignes, tout ce qui était un peu luxe a disparu. En ce moment, ils envisagent de prolonger une ligne, cela provoque un tollé.
Il y a même des manifestations. Nous avons gagné en cadre de vie mais il faudra dix ans au commerce pour s'en remettre de ce tramway ».
Comme ce n'est pas terrible non plus à Montpellier, on ne va pas en parler. On peut toutefois évoquer les Kebabs. Oui, bonne nouvelle, ceux qui ont ouvert des kebabs près des stations de tram prospèrent. C'est déjà ça.
C.F.
L'Union du 17 septembre 2008

Reims
 Redécoupage électoral / Il n'y aura plus que cinq députés dans le département
Pour les prochaines élections législatives de 2012, la Marne ne devrait plus compter que cinq députés au lieu de six aujourd'hui. Et c'est vraisemblablement le secteur de Reims qui en totalise trois à lui seul (voir tableau), que s'effectuera la redistribution des cartes, laquelle aura inévitablement des répercussions sur l'ensemble du département.
Ce matin, en conseil des ministres, le secrétaire d'État à l'Intérieur, Alain Marleix, présente son projet de redécoupage des circonscriptions qu'exige depuis un bout de temps le Conseil constitutionnel, au nom de l'équité des électeurs devant le suffrage universel.
Le système parlementaire actuel repose en effet sur le redécoupage Pasqua de 1986, lui-même fondé sur des données statistiques de population de 1982. La France est depuis passée de 55 à 64 millions d'habitants. Si bien que des départements sont aujourd'hui surreprésentés à l'Assemblée nationale, d'autres sous-représentés. Sachant qu'il n'est pas question de changer le nombre total de députés (577) alors qu'un projet existe de créer une délégation des Français de l'étranger ; sachant qu'on peut estimer à 110.000 le nombre théorique moyen d'habitants par député en France, et que la Marne n'abrite que 565.000 âmes, ses représentants au Palais-Bourbon ne devraient donc plus être que cinq. C'est mathématique.
Officiellement, personne ne sait exactement comment se traduira le redécoupage national dont le résultat est annoncé pour 2009, sans doute par voie d'ordonnance. En revanche, dans la Marne, les hypothèses de travail vont bon train. Elles tiennent compte de trois critères fondamentaux. L'actuelle population par circonscription (celle de Vitry (5e) est la plus faible, celle de Reims-Fismes (2e) la plus forte). Le nombre et l'intégrité des cantons qui ne changeraient pas (44). Et l'objectif (sans doute le plus difficile à tenir) de ne léser personne.
Il faudrait donc élargir les circonscriptions de Vitry, Châlons et Epernay. À moins que Vitry grignote l'Argonne, Vitry et Châlons ne peuvent s'étendre que vers l'ouest, et Epernay vers le nord. Le secteur militaire du canton de Suippes (actuellement sur la 3e) pourrait ainsi revenir à Châlons, le Tardenois (sur la 2e) à Epernay. Ce ne sont là que des suppositions, il est clair cependant que la 3e circonscription apparaît la plus menacée dans les conversations.
Voilà en tout cas un dossier qui risque de tenir en haleine nos élus durant de longs mois.
Jean-Michel François
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À Reims, on tend le dos
Député sur la 3e circonscription de la Marne, Jean-Claude Thomas reste très circonspect sur les conséquences pour la Marne de la révision des circonscriptions. « Plusieurs scénarios sont possibles. Plein de gens pensent savoir… moi, je ne sais pas. Cela ne sert à rien de spéculer ».
Catherine Vautrin, députée sur la 2e circonscription, est plus loquace. « Il est évident que si l'on perd une circonscription cela se fera plutôt dans le nord du département, donc le secteur rémois, que dans le sud. Je serai vigilante pour que l'équilibre des territoires soit respecté. Si l'on passe de trois à deux députés sur le secteur de Reims, cela sera forcé- ment compliqué d'un point de vue humain. En tout cas moi je peux vous annoncer que je repars ! »
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Composition actuelle des circonscriptions
1re circonscription : Reims 1 (cantons de Reims I, II, V et VI). 101.000 habitants. Député en exercice : Renaud Dutreil (UMP) jusqu'à validation de sa démission.
2e circonscription : Reims - Fismes (cantons de Fismes, Reims III, VII et IX, Verzy et Ville-en-Tardenois). 104.000 habitants. Députée en exercice : Catherine Vautrin (UMP).
3e circonscription : Reims - Bourgogne (cantons de Beine-Nauroy, Bourgogne, Reims IV, VIII et X, et Suippes). 96.500 habitants. Député en exercice : Jean-Claude Thomas (UMP). 4e circonscription : Châlons-en-Champagne/Sainte-Ménehould (cantons de Châlons-en-Champagne I, II, III et IV, Givry-en-Argonne, Marson, Saint-Menehould et Ville-sur-Tourbe). 88.000 habitants. Député en exercice : Benoist Apparu (UMP).
5e circonscription : Vitry-le-François (cantons d'Anglure, Avize, Écury-sur-Coole, Fère-Champenoise, Heiltz-le-Maurupt, Saint-Rémy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson, Sompuis, Thiéblemont-Farémont, Vertus, Vitry-le-François Est et Ouest). 83.000 habitants. Député en exercice : Charles de Courson (Nouveau centre).
6e circonscription : Épernay (cantons d'Ay, Châtillon-sur-Marne, Dormans, Épernay I et II, Esternay, Montmirail, Montmort-Lucy et Sézanne). 92.500 habitants. Député en exercice : Philippe Martin (UMP).
L'Union du 17 septembre 2008

16 septembre 2008

Brèves Régionnales

Reims
 ALERTE ACTU / Le député Renaud Dutreil démissionne
Renaud Dutreil, député de la 1re circonscription de la Marne, vient de transmettre ce mardi après-midi sa démission au président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
Dans le document transmis à la rédaction, le candidat malheureux à la mairie de Reims "remercie toutes les Rémoises et les Rémois qui lui ont fait l'honneur de leur confiance et de leur amitié".
Le calendrier officiel prévoit une élection dans un délai maximal de trois mois, une fois la démission enregistrée.
Renaud Dutreil s'apprête à endosser de nouvelles responsabilités... à New York où il prendra la présidence de la filiale nord américaine du leader mondial du luxe LVMH.
L'Union du 16 septembre 2008

Reims
 UMP / Renaud Dutreil : démission annoncée en octobre
Renaud Dutreil devrait remettre sa démission au plus tard début octobre.
Renaud Dutreil aime les médias nationaux. Moins ceux de la ville où il a été élu député et où il se présentait pour les élections municipales. Sans doute cela fait-il mieux de parler à la Nation qu'aux Rémois…
Après avoir annoncé dans une tribune au Monde son départ à New York pour prendre la présidence de la filiale américaine du leader mondial du luxe LVMH, c'est dans Le Parisien-Aujourd'hui que Renaud Dutreil s'est expliqué samedi dernier sur sa démission à venir (ceci malgré plusieurs appels et messages de notre part).
« Ma lettre de démission est prête et signée depuis longtemps », indique à nos confrères le toujours député de la 1re circonscription de la Marne. « Je devais terminer un rapport sur la politique africaine de la France et le remettre à la commission des Affaires étrangères. Dès que je l'aurai remis début octobre, je démissionnerai. » Et celui-ci d'ajouter en réponse au président de l'Assemblée nationale qui estimait qu'il n'était « plus à même de remplir de façon acceptable les obligations d'un parlementaire » : « Si Accoyer veut que je démissionne aujourd'hui, je démissionne ».
Aux dernières nouvelles, le bureau de l'Assemblée nationale n'avait pas reçu de lettre de démission hier après-midi. Il faudra donc sans doute attendre encore un peu. À moins que cela se fasse plus rapidement puisque le bureau de l'Assemblée doit se réunir, demain mercredi, pour « se prononcer sur cette situation qui ne saurait durer », pour reprendre les propos de Bernard Accoyer.
Une fois la démission enregistrée, le calendrier officiel prévoit une élection dans un délai maximal de trois mois. Ancien député sur la circonscription, Francis Falala est prêt à repartir au combat. « Mais je suis comme Saint-Thomas, j'attends de voir concrètement la démission pour envisager le futur », explique le conseiller général qui avait été battu dès le premier tour par Renaud Dutreil en juin dernier.
Éric Quénard, premier adjoint à la mairie et candidat malheureux au second tour en juin dernier, est lui aussi décidé à repartir en campagne dès que la démission sera officialisée. Idem pour Franck Noël au nom du Modem, prêt « à relever ce nouveau défi ».
Restera à voir quelle sera l'attitude de l'UMP qui avait soutenu Dutreil contre Falala le sortant, pourtant issu de son parti.
Grégoire Amir-Tahmasseb
L'Union du 16 septembre 2008

Reims
ÉCO / Les banquiers : « Ni anges, ni démons »
Pas de « crédit crunch » pour Hervé Savournin qui préside la fédération bancaire de Champagne-Ardenne.
« Les banquiers ne sont ni des anges, ni des démons. » Directeur du groupe des agences de Reims BNP Paribas, Hervé Savournin s'exprime en qualité de président de la fédération bancaire de Champagne-Ardenne. Soit une quinzaine d'établissements bancaires, à l'exception notoire du Crédit agricole du Nord-Est.
Comment ressentez-vous la conjoncture pour les PME ?
Hervé Savournin : Il y a un ralentissement, c'est clair. On le ressent notamment dans les demandes de crédits d'investissement. Des décisions sont retardées ou annulées. Mais nous ne ressentons pas de tensions brutales. Et la Champagne-Ardenne ne présente pas de situation atypique.
Les banques ont-elles réduit leurs volumes de crédits ?
H.S. : Notre fédération est très claire, il n'y a pas de « crédit crunch », autrement dit de contraction brutale de l'offre de crédit.
Nous sommes même tous à la recherche de financements comme offreurs de capitaux. À la condition qu'ils soient économiquement seins. À ce jour, les banques n'ont pas de problèmes pour financer les demandes de leurs clients. C'est l'économie elle-même qui ralentit.
Les banquiers ne sont-ils pas devenus plus frileux et méfiants ?
H.S. : Ce n'est pas de la frilosité mais de l'orthodoxie. Avec l'immobilier qui a baissé, les banques sont forcément plus attentives. Il faut analyser les bilans, car nous n'avons pas vocation à financer les pertes. C'est une question de vigilance. Mais les clients n'ont pas moins accès au crédit.
Êtes-vous aussi regardants sur les crédits de fonctionnement aux entreprises ?
H.S. : Le cycle d'exploitation a toujours fait partie des métiers bancaires. Nous avons des outils pour le financer. Mais la trésorerie est la feuille de température d'une entreprise. La question pour un banquier est de savoir ce qu'il finance : des pertes, un ralentissement économique, ou des besoins supplémentaires ? J'ai l'exemple d'un boulanger rémois pénalisé par les travaux du tramway. Nous l'aidons car ses clients reviendront. Financer des pertes s'appelait autrefois du soutien abusif de crédit.
Devant un tribunal, il peut y avoir extension de la procédure au comblement de passif.
Une banque doit porter un jugement sur les causes de tension de la trésorerie de son client. Si c'est une raison économiquement saine, on lui accorde des capitaux. Avec des garanties. Sinon cela peut aller jusqu'à la rupture de crédit, avec des délais.
Les banques à réseaux prêtent à quels taux pour des investissements de professionnels ?
H.S. : Tout dépend de la politique de refinancement et des taux de cession interne. Sur un crédit à 7 ans, on est autour de 5 % à 5,5 % à taux fixe, avant application des marges.
L'Union du 16 septembre 2008

Reims
 CONGRÈS DE REIMS / Hollande entend "prendre ses responsabilités"
François Hollande a affirmé mardi sur son blog qu'il allait "prendre ses responsabilités" à propos du Congrès de Reims, et qu'il le ferait dès mardi soir lors d'un meeting commun avec Bertrand Delanoë à Cergy-Pontoise.
"De notre capacité à réussir notre Congrès dépendra tout le reste: le rassemblement de la gauche, notre capacité à s'élargir et même la clarification par rapport à la radicalité", écrit le premier secrétaire.
"C'est pourquoi, dit-il, comme premier secrétaire du PS, je vais prendre mes responsabilités", et "j'aurai l'occasion de les rappeler lors d'une réunion publique mardi soir à Cergy-Pontoise" en compagnie du maire de Paris, l'un des candidats à sa succession.
Lundi soir, Ségolène Royal avait appelé François Hollande à se tenir "au-dessus des débats" plutôt que de s'afficher avec Bertrand Delanoë.
Selon M. Hollande, "le prochain premier secrétaire doit être doté de l'autorité nécessaire", "ce qui n'en fait pas notre candidat (à la présidentielle, NDLR) -le choix est renvoyé à 2011-", assure-t-il.
"Avoir peur d'un Premier secrétaire qui pourrait être populaire et qui devrait, pour montrer sa bonne foi, annoncer tout de go qu'il ne sera jamais candidat à l'élection présidentielle... ce serait incompréhensible pour les électeurs!", juge-t-il.
M. Hollande juge normal qu'il y ait plusieurs candidats à sa succession: "Je suis surpris que des commentateurs s'étonnent qu'il puisse y avoir plusieurs motions possibles au sein du PS, voire plusieurs candidats à ma succession. C'est bien le moins dans une organisation démocratique".
L'Union du 16 septembre 2008

Reims
 De nouveaux vitraux en projet pour la cathédrale
« La France exporte deux fois plus de biens culturels qu'elle n'en importe. » Bruno Saunier, conservateur en chef du département des collections des musées de France est venu, jeudi soir, à l'invitation de Gloria Cicile de la Croix, présidente du club 89 rémois, parler du mécénat et de l'application des lois Aillagon. Celles-ci permettent aux entreprises, au lieu de payer l'impôt sur les sociétés, de verser leur contribution pour acquérir des trésors nationaux. Le mécénat peut aussi faciliter la création. Ce fut le cas à l'église de Villenauxe (Aube) avec la plus grande réalisation de vitrail pour un monument public en France.
La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) a également un projet pour la cathédrale de Reims : refaire les vitraux des deux chapelles adjacentes à celle des œuvres de Chagall. « C'est une interprétation qui va être vue, commentée, critiquée, au sens artistique et polémique », a souligné Laurent Innocenzi, conseiller pour les arts plastiques de la Drac. La difficulté étant pour l'artiste « d'entourer Chagall » : « Il est très difficile de proposer un travail figuratif, à côté de Chagall, dont la couleur est fortement présente ». La Drac a contacté Imi Knoebel, de Dusseldorf. Pourquoi un artiste allemand ? « Pour la dimension symbolique, il était important que ce soit un Européen, cela avait un sens. C'est un acte de confiance réciproque entre l'artiste, le maître verrier, le monument et la Ville. » Fin octobre, les responsables du projet se rendront à Dusseldorf, afin de voir ce que propose l'artiste, pour ce chef-d'œuvre absolu qui a défié les siècles.
L'Union du 16 septembre 2008

Nouvelles Internationales

Crise financière: les Bourses d'Asie plongent, les gouvernements cherchent à rassurer

- Les Bourses d'Asie, dont les plus importantes étaient fermées pendant la tempête mondiale de lundi, dégringolaient mardi sous l'impact du dépôt de bilan de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, tandis que gouvernements et banques centrales tentaient de calmer les esprits.

A Tokyo, deuxième place financière mondiale, l'indice Nikkei a terminé la matinée sur un plongeon de 5,06% tandis qu'à Hong Kong, le Hang Seng dégringolait de 6,54% dans les premiers échanges.

A Séoul, l'indice Kospi chutait de 5,51% vers 03H00 GMT. Au même moment, l'indice composite de Shanghai perdait 3,29%.

Tokyo, Hong Kong, Shanghai et Séoul étaient fermées lundi en raison d'un jour férié, et avaient donc échappé à la tourmente qui s'était emparée des marchés boursiers mondiaux à cause de la quasi-faillite de Lehman Brothers.

La Bourse de Singapour a également ouvert en fort recul (-2,31%), de même que celles de Taïwan (-3,88%), Manille (-4,26%) et Nouvelle-Zélande (-2,30%).

Partout, les valeurs bancaires étaient les plus malmenées. A Tokyo, les titres des principales banques japonaises comme Mizuho, Mitsubishi UFJ, Sumitomo Mitsui ou Resona Holdings, dont certaines sont d'importantes créancières de Lehman Brothers, subissaient des chutes de plus de 10%.

Aozora Bank, présentée dans les documents de dépôt de bilan de Lehman Brothers comme le principal créancier de la banque avec un prêt de 463 millions de dollars, a chuté de jusqu'à 25%. Mizuho Corporate Bank est pour sa part le deuxième créancier de Lehman Brothers avec un prêt de 289 millions de dollars.

Le dépôt de bilan de la banque américaine "a constitué un choc pour les participants sur les marchés d'actions et les pousse à fuir davantage les risques", a commenté Kazuhiro Takahashi, gérant chez Daiwa Securities SMBC.

Selon lui, les investisseurs espéraient que d'autres banques viendraient à la rescousse de Lehman Brothers ou que la Réserve fédérale ou le gouvernement américain concocterait un compromis, comme celui qui avait abouti quelques semaines plus tôt à la vente de Bear Stearns à JPMorgan pour un prix modique. "Les investisseurs se sentent trahis, même si le gouvernement fédéral pense probablement qu'il a fait ce qu'il y avait de plus logique", a-t-il ajouté.

Lundi à Wall Street, l'indice Dow Jones avait chuté de 4,42% et le Nasdaq, à dominante technologique, de 3,60%. Les places européennes avaient quant à elles perdu entre 3% et 5% de leur valeur en fin de journée.

Les banques centrales du Japon et de Corée du Sud ont lancé des appels au calme, promettant de faire leur possible pour assurer la stabilité des marchés. La Banque du Japon a d'ailleurs injecté mardi 1.500 milliards de yens (10 milliards d'euros) dans le système bancaire, après des mesures similaires prises la veille par ses homologues américaine, européenne et britannique. Les gouvernements ont eux aussi cherché à apaiser les esprits.

"La réaction à ce qui se passe aux Etats-Unis semble excessive, et une réaction aussi excessive peut déclencher une rapide correction", a averti Choi Jong-Ku, un haut responsable du ministère des Finances sud-coréen. Au Japon, de hauts responsables gouvernementaux se sont réunis d'urgence mardi matin avec le gouverneur de la banque centrale Masaaki Shirakawa, afin d'examiner la situation.

Sur le marché des changes, le dollar pâtissait de la crise aux Etats-Unis. Le billet vert valait 104,30 yens mardi matin, contre 104,89 yens lundi soir à New York. L'euro se renforçait pour sa part à 1,4238 dollar, contre 1,4227 dollar la veille au soir. "Les craintes pour l'ensemble du système financier minent le marché", a expliqué Satoru Ogasawara, stratège des changes au Crédit Suisse à Tokyo.
(Source AFP 16 septembre 2008)

Somalie: les deux otages français libérés sains et saufs, un pirate tué

PARIS (AFP) - Le couple de Français retenus en otages depuis le 2 septembre par des pirates somaliens a été libéré sain et sauf à l'issue d'une intervention de l'armée française au cours de laquelle un pirate a été tué, a annoncé l'Elysée dans la nuit de lundi à mardi.

"Un pirate a été tué et six autres faits prisonniers" au cours de cette opération ordonnée par le président Nicolas Sarkozy lundi soir à 21H00, précise la présidence dans un communiqué.

"Le président de la République se réjouit du succès de cette opération" et a adressé ses "chaleureuses félicitations aux militaires qui ont mené à bien cette opération".

Nicolas Sarkozy fera une déclaration sur cette affaire lundi matin à 10H00 dans la salle de presse de l'Elysée.

Selon les dernières informations obtenues par l'AFP auprès d'un haut responsable du Puntland (nord-est de la Somalie), Bile Mohamoud Qabowsade, le voilier de 16 mètres des deux Français était ancré près du village de Bargal, dans le nord de la région semi-autonome du Puntland.

Les deux otages libérés, Jean-Yves Delanne et son épouse Bernadette, sont deux passionnés de voile qui vivent à Tahiti depuis de nombreuses années. Au moment de leur enlèvement, ils convoyaient le voilier d'Australie jusqu'à La Rochelle (Charente-Maritime), où le bateau devait être vendu.

Les pirates somaliens, qui ont arraisonné le voilier le 2 septembre dans le Golfe d'Aden, réclamaient le versement d'une rançon et la libération des Somaliens capturés lors d'une opération française en avril.

Un commando des forces spéciales françaises était en effet déjà intervenu en territoire somalien le 11 avril, peu après la libération des trente membres d'équipage du voilier de luxe Le Ponant, et avait capturé six hommes qui sont depuis en détention dans la région parisienne.

Le ministre de la Défense Hervé Morin a adressé mardi "ses plus vives félicitations à l'ensemble des militaires" qui ont permis la libération d'un couple de Français retenus en otages depuis le 2 septembre par des pirates somaliens.

Dans une déclaration transmise à l'AFP par son service de presse, le ministre a souligné "le courage, l'audace et le professionnalisme" des militaires impliqués dans cette opération. Celle-ci a été menée à terre par des membres des forces spéciales, appuyés par des bâtiments de la marine.

Les eaux somaliennes sont considérées comme les plus dangereuses du monde. Selon le Bureau maritime international (BMI), pas moins de 24 attaques de piraterie ont eu lieu au large des côtes de ce pays au cours du premier semestre 2008.

Les navires sont souvent retenus pendant plusieurs semaines et sont généralement relâchés après le paiement de rançons importantes payées par les gouvernements ou les propriétaires des navires.
(Source AFP 16 septembre 2008)

Edvige: vers une version édulcorée du fichier policier très controversé

PARIS (AFP) - Michèle Alliot-Marie est résolue à réduire le champ du fichier de police controversé Edvige et remettra à Nicolas Sarkozy "des textes d'ici la fin de la semaine", après la phase de concertation entamée la semaine dernière, tandis que la gauche réclame son retrait pur et simple.

Ces consultations et celles qui suivront (jusqu'à jeudi, ndlr) lui permettront, a assuré le ministre de l'Intérieur, de "préparer des textes (qu'il remettra) au président de la République d'ici la fin de la semaine".

Le ministre n'a pas précisé si ces textes relèveraient du décret ou de la loi: "Ce sera un problème de juriste".

Quelle que soit la forme retenue, il s'agira bien d'"une réorganisation du texte (avec) ce qu'on cherche à faire et quels renseignements mettre dans le fichier", a ajouté Mme Alliot-Marie.

Auparavant, Patrick Gaubert (Licra), reçu lundi par le ministre avec Louis Schweitzer (Halde, Haute autorité de lutte contre les discriminations) et le vice-président de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme, Francis Szpiner, avait indiqué à l'AFP que le ministre avait "bien l'intention de modifier un certain nombre de choses".

Selon M. Gaubert, le fichage de l'orientation sexuelle et de données sur la santé n'est plus à l'ordre du jour. "Il y a trop de mélanges des genres, entre la responsabilité syndicale, religieuse, associative, la ministre va réfléchir pour peut-être un peu plus sectoriser les choses".

Les données sur les "orientations sexuelles" et celles "relatives à la santé", pourraient passer à la trappe, selon des sources à l'UMP.

Ou, à tout le moins, être atténuées dans la formulation avec, par exemple, la simple évocation d'une "activité militante publique", comme "président(e) d'une association de défense des homosexuels".

Quant au "fichage des personnalités", qui figurait déjà dans le décret de 1991 du gouvernement d'Edith Cresson créant le fichier des ex-Renseignements généraux (RG) dont est issu Edvige, "tout le monde ne demande pas sa suppression", soulignait-on Place Beauvau.

Le fichage des mineurs de plus de 13 ans "susceptibles" de troubler la sécurité ou l'ordre public devrait être maintenu, mais limité dans le temps, comme l'a proposé le ministre. Ce délai pourrait être "de 3 à 5 ans", selon Bruno Thouzellier, président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), également reçu par la ministre.

Comment changer Edvige? Le décret s'impose car c'est par cette voie que le fichier a été créé, et il ne peut donc être modifié autrement, d'après le ministère de l'Intérieur, qui vante aussi la rapidité du procédé.

D'autant que le président Sarkozy avait exigé jeudi "une solution dans les tout prochains jours".

Mais certains réclament une solution législative, passant donc par le Parlement. Lundi, le PS a demandé un "débat législatif", tandis que son patron François Hollande avait "exigé" mercredi dernier le "retrait" du décret et l'élaboration d'"un nouveau décret". Patrick Devedjian (UMP) s'est prononcé quant à lui en faveur de la loi.

Parallèlement à un nouveau décret, le recours à la loi pour fixer plus solennellement encore "les garanties données aux libertés individuelles et publiques" touchant au fonctionnement "de tous les fichiers" au-delà du seul Edvige, n'est pas exclu, soulignait-on lundi Place Beauvau.

"La Lopsi II (loi d'orientation sur la sécurité intérieure, ndlr) peut être le véhicule législatif pour apporter des garanties complémentaires si la loi est nécessaire", a confié à l'AFP Paul-Albert Iweins, président du conseil national des barreaux qui représente les 46.000 avocats français, également reçu par la ministre.
(Source AFP 16 septembre 2008)

Region

15 septembre 2008

Reims 
CONGRÈS DE REIMS / Direction PS : Royal ne fait pas de sa candidature un "préalable"
Ségolène Royal ne fait pas de sa candidature au poste de Premier secrétaire du PS un "préalable" à la constitution d'une majorité au PS et elle est "toute prête" à le dire, a déclaré lundi le président de Désirs d'avenir, Jean-Pierre Mignard.
"Il n'y a pas de préalable de quelque manière que ce soit sur la direction du parti (...). Il n'est pas question d'avoir des préalables, surtout quand on veut converger sur les idées. Ségolène Royal est toute prête à le manifester", a déclaré Me Mignard, président de l'association fondée par l'ex-candidate à l'élection présidentielle.
"Ségolène Royal ne veut surtout pas que la question de la direction vienne gêner ou retarder une dynamique de convergences", c'est pourquoi "un accord peut se faire relativement facilement", a-t-il ajouté.
Jean-Pierre Mignard a rappelé que lors d'une réunion publique le 16 mai dernier, Ségolène Royal ne s'était pas formellement déclarée candidate à la succession de François Hollande dans la perspective du congrès de Reims au mois de novembre.
"Si les militants partagent les orientations que nous proposerons, j'assumerai les responsabilités qui en découlent", avait déclaré la présidente du Poitou-Charentes.
Me Mignard a laissé entendre qu'une candidature de Mme Royal dépendrait de son score lors du vote des militants sur les motions d'orientation politique, le 6 novembre. Il a en effet comparé cette échéance à "un premier tour", le congrès et l'élection du nouveau premier secrétaire constituant le second. Le président de Désirs d'avenir a souhaité que se crée en premier lieu un pôle rassemblant les partisans de Mme Royal, les élus de +la ligne claire+ (emmenés par le maire de Lyon Gérard Collomb et le patron des socialistes marseillais Jean-Noël Guérini, ndlr), Pierre Moscovici, le pôle écologiste, Julien Dray, au vu de ses dernières déclarations" prônant une majorité "sans exclusive".
"Ce rassemblement est en bonne voie", a-t-il ajouté. Selon lui, les contributions écrites pour le congrès par ces différentes forces "ont des idées en commun sur la rénovation du PS, la modernisation démocratique, économique et sociale (notamment la démocratie participative), le grand arc des alliances" allant de François Bayrou à Olivier Besancenot.
Il n'a pas exclu un regroupement avec d'autres forces encore. "Il n'y a rien d'irrémédiable", a-t-il dit.
L'Union du 15 septembre 2008

Reims
Mosquée : l'attente récompensée le « 13 Ramadan 1429 »
Le président Alani a glissé un extrait du Coran avant de poser la première pierre de la future mosquée.
« C'est une journée historique. La première pierre de la future grande mosquée de Reims est posée le 13 Ramadan 1429, le 13 septembre 2008. C'est un signe de convergence et de coexistence. » La foule qui s'est pressée samedi après-midi autour du président de l'Amcir, Anouar Alani, et des nombreuses personnalités et des élus rémois prouve combien le moment était important pour la communauté musulmane de Reims. Selon M. Alani, voilà 30 ans que chacun attendait ce moment, « trente ans de travail et d'espoir » depuis l'installation d'une salle de prière dans le sous-sol d'un foyer pour travailleurs immigrés.
Le président Alani a énuméré la liste de tous ceux qui ont soutenu ce projet, de Jean-Louis Schneiter à Adeline Hazan, en passant entre autres par les anciens sous-préfets, MM. Boyer et Wiart.
« Nous passons d'une discrimination religieuse à une égalité de droit. C'est la fin d'un tabou : l'Islam devient une réalité incontournable dans le cadre républicain, d'une laïcité positive […] dans une ville cosmopolite », a poursuivi le président. Ce dernier a insisté sur la complémentarité de ce projet « 100 % rémois » avec celui d'Orgeval, en attente de financement depuis 4 ans. Catherine Vautrin (député) a souligné le moment de fête ; Alexandre Tunc (conseiller général), la « coexistence des religions ». Et Mme Hazan s'est dite « émue ».
J.-F. Scherpereel
L'Union du 15 septembre 2008

Reims
 ATHLÉTISME / Objectif Berlin 2009 pour Mékhissi
« A Reims, je suis chez moi », lance Mahiédine Mékhissi, qui veut confirmer rapidement. Christian LANTENOIS
La médaille d’argent olympique rapportée de Pékin a décomplexé Mahiédine le Rémois. Avant de partir en vacances un mois en Algérie, où sa famille l’attend pour le fêter, il s’est confié. Son leitmotiv : aller plus haut. Il vise les Mondiaux de Berlin en 2009.
Mahiédine, le vent de la liberté
A Pékin, Mekhissi, le steepler rémois, a explosé à la face du monde athlétique. Le vice-champion olympique veut surfer sur les vagues de la polémique pour confirmer son talent.
IL part en vacances, les idées claires, l’esprit léger. Et surtout la tête haute. Quatre semaines de repos complet en Algérie où la troupe familiale l’attend pour fêter son exploit.
A 23 ans, Mahiédine Mekhissi est encore un gamin. Qui ouvre grand les yeux lorsqu’il raconte, trois semaines après, sa folle nuit pékinoise, celle qui l’a sacré vice-champion olympique et roi bleu.
Il est descendu du Nid d’oiseau la médaille d’argent autour du coup et avec le respect des Kenyans.
« J’ai lu quelque part qu’ils avaient désigné Mahiédine comme celui qui leur avait volé une médaille », rigole Farouk, un des fidèles du « clan olympique ».
A l’écouter, on comprend vite que cette course, ce dernier 400 m, cette dernière rivière, cette ultime barrière et ce sprint échevelé jusqu’au dernier souffle, ont changé sa vie. « J’étais venu pour cela et je n’ai pas été surpris de décrocher cette médaille ».
Même pas le temps d’être déçu : « Pour moi, cette 2e place est une victoire ». Son élégante foulée, son mental et son audace n’ont pas fait l’unanimité. Un quarteron de cadres fédéraux s’est mis en tête de lui briser son rêve en jetant le doute sur sa performance. Mahiédine a ainsi compris qu’il devra faire encore davantage pour convaincre, pour gommer cette image floue qu’on lui affuble et qui n’est pas la sienne. « Dans un premier temps, j’ai cru à une farce. Pourquoi un tel acharnement ? Tous ces gens qui ne me connaissaient pas et qui propageaient des rumeurs me concernant ».
« J’en ai marre de me justifier »
Que faire d’autre que de vouloir prouver sa bonne foi, alors que son suivi biologique ne contient aucune incohérence. « S’il y avait le moindre doute, je ne serais pas allé aux Jeux ».
Il s’énerve à l’encontre de cette presse qui associe son nom à ceux de sulfureux sorciers.
« Je veux que l’on croie en moi, que l’on respecte mon travail, mes sacrifices, mon talent. J’en ai marre de me justifier en permanence ». Le soutien du président de la Fédération, mais aussi ceux de ses copains de l’équipe de France, pas seulement des athlètes, le rassure.
« Le plus dur est peut-être à venir, mais je me sens capable d’aller encore plus haut ». Il donne rendez-vous à ces censeurs dans onze mois aux Mondiaux de Berlin.
Le Kenyan de Wilson veut croire que son album aux souvenirs se déploiera sur plusieurs pages.
Gérard Kancel
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Tahri : « Je le respecte »
Bouabdellah Tahri, critiqué pour son mutisme par Mahiédine Mékhissi, a précisé hier qu’il n’avait « pas d’atomes crochus » avec le vice-champion olympique surprise du 3000 m steeple, mais qu’il le « respectait ». « Mahiédine Mékhissi, je le respecte », a déclaré le Messin hier à Stuttgart. « C’est un athlète de volonté et de talent. C’est le leader du demi-fond français. Je n’ai rien à lui reprocher, mais je n’ai pas d’atomes crochus avec lui. Il apporte quelque chose de nouveau dans la discipline. C’est dommage qu’on lui salisse sa médaille olympique. » Tahri fait ainsi référence aux suspicions qui ont accompagné la 2e place de son cadet à Pékin. Etendant sa réflexion à l’ensemble du demi-fond, il déplore un « climat où on dénonce gratuitement pour ruiner des carrières ». « Ça n’amènera rien, ça amènera juste la perte du demi-fond », estime-t-il.
Le mois dernier, l’Equipe avait affirmé que Tahri s’était « vu refuser en juillet 2007 un partenariat avec le Team Lagardère en raison d’analyses hématologiques suspectes », en s’appuyant sur les témoignages de responsables du groupe sportif. Le président de la Fédération, « dubitatif », avait déclaré qu’il demanderait des explications à Tahri. « J’ai téléphoné au président et il m’a expliqué qu’il était dubitatif par rapport à l’article, pas par rapport à moi. Moi, j’ai fait un droit de réponse (à L’Equipe). J’ai toujours respecté les règles du jeu, j’ai respecté le suivi longitudinal. Je n’ai jamais eu de contre-indication ou de remarque. »
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« Il s’est peut-être mis à dos des gens »
Elie CHAMOULAUD (président du Grac)
« C’est une très belle réussite pour un garçon très courageux, tenace, qui est allé au bout de ses forces. Il possède des qualités naturelles et est bien entraîné par un Ardennais qui plus est (Zouhir Foughali), ce dont on est très fier aussi.
Il faut que cette médaille serve pour l’athlétisme régional et je compte sur Gilbert (Marcy, président de la Ligue Champagne-Ardenne) pour qu’il puisse faire venir Mahiédine à l’inauguration de la piste de Bogny-sur-Meuse, le 27 septembre.
En matière de dopage, il n’a pas été contrôlé positif à Pékin, ni depuis, ni avant. Il n’y a donc rien à dire ».
Pascal FETIZON (international sur 100 km)
« Ce qu’a réussi Mahiédine est tout simplement fabuleux. C’est une très grosse performance. Un athlète comme Bob Tahri a en vain essayé de décrocher un podium dans une discipline d’un niveau exceptionnel. On n’avait pas vu ça depuis Joseph Mahmoud. D’entrée, je savais qu’il allait faire un podium. Il a couru avec intelligence et culot. Ses courses ont été parfaites, il était toujours bien placé.
Pour lui, à 23 ans, le plus dur reste à faire. Face au formidable renouvellement des Kenyans. À Berlin, il n’est même pas sûr de se frotter à ceux de Pékin. Mais je pense qu’on peut lui faire confiance. Il a beaucoup appris en une saison ».
Vincent PHELIZOT (entraîneur régional)
« Certains ont été surpris de la performance de Mahiédine, pas moi. Malgré une préparation hivernale tronquée à cause d’un changement de structures d’entraînement, il a assuré. Et, contrairement à ce que j’ai lu, sa progression a été régulière. On l’a vu à son avantage à Hengelo, à la Coupe d’Europe, à Monaco. Je ne suis pas étonné car je le pronostiquais au moins finaliste. La différence entre lui et Tahri se situe sur 1.500 m où il est plus fort, capable de courir en moins de 3’35. Sa principale qualité : il est à l’aise dans les courses tactiques car il peut finir fort. Maintenant, il n’y aura pas d’effet de surprise, mais il ne sera pas déstabilisé ».
Jean-Paul JACOB (responsable des meetings)
« Je suis Mekhissi depuis longtemps et je l’ai vu venir. C’est un bon athlète. Je le lui ai d’ailleurs dit quand je l’ai rencontré à Nancy la semaine dernière.
Toute la polémique autour du dopage me fait rigoler. Aujourd’hui dès qu’un athlète sort du lot, on se demande s’il est dopé ou pas.
Il faut arrêter avec ces suspicions. C’est possible d’être performant sans avoir recours à des produits illicites.
A Pékin, ce n’est pas une performance qui lui a permis de prendre la 2e place mais une course stratégique. Ce gars est intelligent et quand on l’est, on ne se dope pas. »
Naoile KHATTOU Espoir du 800 m
« Il faut prendre la performance comme elle est.
Mahiédine est sur des chronos comparables à ceux de Bob Tahri au même âge. Mahiédine a couru avec intelligence et sans pression.
Il ne sort pas non plus de nulle part. On le connaissait dans les catégories jeunes (Naoile a disputé un Mondial de cross juniors en 2004 avec le Rémois).
Moi, je veux y croire. Il faut laisser à Mahiédine le bénéfice de sa médaille.
Il ne faut pas se voiler la face, dans cette affaire, il y a des amalgames et des conflits d’intérêts. Je n’en sais rien mais Mahiédine s’est peut-être mis à dos des gens… »
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Le poids des mots
« L’image, c’est le podium »
« Le souvenir que je garde des Jeux ? Le podium. Mais aussi la médaille et cette dernière ligne droite avec les Kenyans. On était à bloc et n’importe lequel de nous trois pouvait être champion olympique. Je me souviens aussi des cris du public heureux de vivre un tel suspense. C’est rare qu’un 3.000 steeple se termine de cette façon. D’habitude, les Kenyans font cavalier seul ».
« Un vrai tour d’honneur »
« Le tour d’honneur avec le drapeau tricolore, c’était le pied. J’ai pris tout mon temps, j’ai savouré. J’étais acclamé, j’en ai profité ».
« Au lit à 5 heures du mat »
« C’était impressionnant de se retrouver face à un si grand nombre de journalistes. Aux mêmes questions, je répondais la même chose. Après le contrôle antidopage, j’ai défilé successivement sur les plateaux de France Télévisions, TF1 et Canal +. J’ai quitté le Club France vers 4 h 30 et j’ai dû dormir à peine une heure ».
« Pourquoi un tel acharnement ? »
« Dès le lendemain de ma course, j’ai appris par un ami que ma médaille était contestée, que certains ont émis des doutes sur mes qualités. J’en veux aux entraîneurs qui ont lancé ces rumeurs, mais je suis décidé à me battre pour effacer tout ça. J’ai passé un an à l’Insep et l’ambiance, l’entraînement, les méthodes de travail ne me convenaient pas. J’ai tout plaqué pour retrouver ma famille, mon coach. Avec eux, je suis plus heureux et donc plus motivé ».
« J’ai mûri très vite »
« Ma progression ne m’étonne pas, ni ceux qui m’ont vu à l’entraînement. A l’Insep, mon coach souhaitait me préparer pour les Jeux de 2012. Moi, je ne pensais qu’à Pékin. J’ai augmenté ma dose de travail avec plus de musculation, de PPG (préparation physique générale). J’ai bossé mes points faibles. Cette année, j’ai effectué trois mois de stage en altitude, alors qu’avant j’y passais que trois semaines. J’ai aussi beaucoup appris au contact des autres,
parfois juste en les regardant courir.
Ma force, c’est mon audace, mon envie de réussir. je sais pourquoi je m’entraîne. Je ne viens pas d’ailleurs comme j’ai pu le lire. Prenez Baala, qui le connaissait avant les JO de Sydney. Il avait mon âge et c’est après ces Jeux qu’il a bâti son palmarès ».
« El-Idrissi, Desaulty, Tahri »
« C’est vrai que Desaulty m’a dressé un portrait particulier d’El-Idrissi, mais c’était bien après les Mondiaux d’Osaka. Je l’ai rencontré au Japon car il était entraîneur national et discutait avec tout le monde. De plus, c’était le coach de mon copain Mounir Yemouni. Il ne m’a jamais entraîné, jamais conseillé. On a essayé de me salir, mais au DécaNation j’ai été rassuré du soutien du public. Quant à Bob Tahri, on ne se parle plus. Son attitude me déçoit. Avant, on s’entendait bien, mais depuis que je suis devenu le n° 1, il m’ignore ».
« Attendu au tournant »
« Berlin, c’est dans 11 mois. J’y serais pour confirmer en assurant au moins un podium. Je ferai de la salle tout en préparant la saison de cross et normalement je disputerai les Europe indoor. J’ai participé à 14 courses cette saison. Mon programme subira de légères modifications. Je garde la même structure. On essaie juste de trouver un ou deux athlètes pour étoffer et créer une émulation au sein de mon groupe d’entraînement.
Je sais que je vais être attendu, mais cela ne m’effraie pas. J’ai confiance en moi et en mon coach. On va continuer à bosser ».
propos Recueilli par G.K.
Gérard Kancel
L'Union du 15 septembre 2008

Reims
 HOCKEY SUR GLACE / Division 1 : Une ouverture tonitruante
Valère Vrielynck a été déterminant lors du dernier tiers.
Dos à dos après les deux premiers tiers temps, Reims et Cergy ont dû attendre le dernier acte pour se départager.
Longtemps l'issue de la rencontre a été indécise, tant les deux équipes évoluaient à un niveau semblable.
Les deux premiers tiers avaient laissé les formations dos à dos. Lors des vingt premières minutes, ce sont les Parisiens qui avaient pris les choses en main, ouvrant le score par l'intermédiaire de Konopka à 3'31''.
Cueilli à froid sur une toute petite glace ou il n'est pas simple d'évoluer, Reims revenait rapidement grâce à Delanois à 7'14.
La discipline rémoise
Le palet tournait bien côté rémois, mais en l'absence d'un véritable buteur, les hommes de François Dusseau ne parvenaient pas à concrétiser. Il fallait attendre la deuxième période pour voir Thomas Sax marquer à 26'06'' sur une assistance de Tourte. C'était alors au tour de Cergy de revenir au score trois minutes plus tard à 29'30'' grâce à Gauthier. Il était dit qu'il faudrait attendre le dernier acte pour désigner le vainqueur de cette première journée. C'étaient les Phénix qui allaient faire la différence.
Plus armés physiquement, mentalement, mais aussi plus disciplinés, ils prenaient les devants dès la reprise du jeu. Sur une supériorité numérique, les Champenois prenaient l'avantage grâce à Vrielynck sur une assistance de Thomas Sax.
Sur une nouvelle supériorité numérique, les Phénix prenaient le large deux minutes plus tard par l'intermédiaire de Dusseau (4-2 à la 43e).Et si Cergy-Pontoise revenait bien à une longueur de son visiteur d'un soir (4-3), rien ne pouvait enrayer la marche en avant des Champenois.
En effet, dans les cinq dernières minutes, que se soit en supériorité numérique, ou même en infériorité numérique sur le dernier but, Vrielynck, Lukas et Thomas Sax donnaient un peu plus d'ampleur à un score se figeant à 7-3. Place maintenant à la réception d'Annecy ce samedi à 20 heures. CERGY. - Reims bat Cergy 7-3 (1-1, 1-1, 5-1). 80 spectateurs. Arbitre : M.Durand, assisté de MM.Vandaele et Torribio. Pénalités : 14' contre Cergy, 12' contre Reims.
CERGY : Konopka 3'31 (Hostein) ; Gauthier 29'30 (Konopka) ; Gauthier 46'21 (Viennot, Fontaine).
REIMS : Delaunois 7'14 (Sabatier) ; Thomas Sax 26'06 (Tourte) ; Vrielynck 40'18 (T.Sax, Molmy) sup num, Dusseau 43' (Vrielynck, Lukas Sax) sup num ; Vrielynck 55'38 (T. Sax, L. Sax) ; 56'45, L. Sax (Vrielynck, T.Sax) ; T. Sax 59'19 (Dusseau, Vrielynck) inf num.
L'Union du 15 septembre 2008

13 septembre 2008

Reims
Entre effet JO et bien-être l'athlétisme a le vent en poupe
Le sport se porte bien à Reims, qu'on se le dise ! Et si l'office des Sports espère bien susciter ce week-end de nouvelles vocations, certains clubs tirent déjà avantage des derniers JO, mais aussi d'un travail de longue haleine auprès des plus jeunes.
À l'EFSRA, on affiche une complète satisfaction sur la saison qui s'est achevée au 31 août : + 100 licenciés par rapport à la saison précédente.
Avec ses 532 adhérents, l'EFSRA bat ainsi « un record historique », précise le chargé de communication Ulrich Loue.
Différentes raisons sont avancées pour ce développement spectaculaire. Club reconnu pour ses compétiteurs (Barber, Diniz, et plus récemment Mahiédine Mékhissi), l'EFSRA a depuis quelques années adapté ses activités en fonction des demandes.
Ainsi, comme l'explique Ulrich Loue, « le nombre de marathoniens a baissé, mais les coureurs du 10 km sont venus frapper à notre porte. Nous avons donc ouvert une section de « running trail ». Nous avons formé des entraîneurs pour de nouveaux publics ».
« Bien bouger, bien manger »
Ainsi, les demandes pour le « bien être » étaient nombreuses. L'EFSRA a décidé d'organiser la journée « Bien bouger, bien manger », dimanche 21 septembre prochain.
L'effet Mekhissi
L'association accueille depuis deux ans les enfants dès 6 ans (contre 8 ou 9 ans auparavant).
L'effet jeux olympiques et stars de l'athlétisme a, bien sûr, boosté les arrivées au club. « Nous avons eu Eunice Barber, puis Yohann Diniz, et aujourd'hui, nous avons la chance d'avoir Mahiédine Mékhissi. Cela a incontestablement des répercussions. Nos meilleurs ambassadeurs sont nos adhérents. »
Les actions de l'EFSRA - courses, compétitions, interventions dans les écoles, dans les maisons de quartiers… - tout au long de l'année, paient.
P.B.
Les dirigeants espèrent que la médaille de Mahiédine Mékhissi aura un effet sur les inscriptions.
L'Union du 13 septembre 2008

Reims
 Un président difficile à remplacer
Du changement à la tête des jardins familiaux de Croix-du-Sud.
Lors de la cérémonie de remise des prix du concours des plus belles parcelles aux jardins familiaux de Croix-du-Sud, un hommage a été rendu à Georgy Weiler, qui fut pendant près de dix ans administrateur de l'association dont cinq ans à la présidence, et qui a dû démissionner pour raisons de santé.
« Nous tenons à féliciter Monsieur Weiler pour son engagement au service des autres », a déclaré Alain Chevallier, au nom d'Alpha logement et de l'Effort rémois, organisme logeur : « il a été non seulement un bon président, mais surtout un gestionnaire remarquable qui recherchait toujours les solutions les moins coûteuses pour l'association. »
Evelyne Nkounkou, la secrétaire qui assure l'intérim de la présidence, a apprécié la performance : « Il n'y a que trois mois que je le remplace, et je me rends compte du travail que cela représente, surtout pour quelqu'un qui travaille par ailleurs ! Il sera difficile de le remplacer ! »
L'Union du 13 septembre 2008

Reims
Mosquée de Sainte-Anne : première pierre aujourd'hui
Anouar Alami, le président de l'Amcir qui porte le projet de mosquée.
La pose de la 1re pierre de la future grande mosquée de Reims aura lieu dans le quartier Sainte-Anne aujourd'hui, à 15 heures. Fidèles et élus sont attendus pour cet événement inédit.
Le rêve devient enfin réalité pour les 25.000 musulmans de l'agglomération. La pose de la première pierre de la future grande mosquée de Reims aura lieu cet après-midi au 7, chaussée Saint-Martin.
Et c'est un grand bond en avant pour toute la communauté. Car jusqu'ici aucune mosquée n'a encore vu le jour à Reims (N.D.L.R. : Le chantier de mosquée démarré à Orgeval n'en est qu'au stade des fondations).
3.700 m2
C'est donc dans le quartier Sainte-Anne qu'un projet va voir le jour, porté par l'association de la mosquée et du centre islamique de Reims (Amcir).
Cet édifice de 3.700 m2 pourra accueillir plus de 1.500 fidèles. « Cette mosquée est très attendue par toute la communauté musulmane. C'est un rêve de pouvoir prier dans un endroit digne de ce nom », précise Anouar Alami, le président de l'Amcir.
La salle de prières de 1.500 m2 s'étalera sur deux niveaux, avec une mezzanine réservée aux femmes. Un parking, une salle polyvalente, un espace associatif, un salon de thé et une bibliothèque ouverte à tous seront également aménagés.
Mais pour arriver à ce résultat, l'association doit encore récolter de l'argent, beaucoup d'argent même.
4 millions d'euros
« Le budget total s'élève à 4 millions d'euros, explique le président de l'Amcir. Et nous n'avons pour l'instant reçu aucune aide extérieure du Koweit ou d'ailleurs. »
La ville de Reims a, en revanche, proposé d'être caution de l'Amcir en cas d'emprunt. Mais de toute façon, l 'association espère passer outre : « Au fur et à mesure de l'avancée du chantier, on compte beaucoup sur les fidèles. On ne s'arrête jamais de récolter. Et le mois du Ramadan, c'est un mois de générosité », poursuit le président. Pour l'instant, l'Amcir détient le tiers du budget total, ce qui permettra de financer la 1re phase : le gros œuvre. Des travaux qui devraient durer près d'un an et demi. Et il en faudra autant pour réaliser les finitions. « Le bâtiment sera rectangulaire avec des ouvertures sous forme de porche. Et il y aura un minaret sur le côté », détaille Anouar Alami.
Cependant, l'architecture du bâtiment restera discrète et moderne. « On veut que ça s'intègre parfaitement dans la ville avec des couleurs en conséquence. »
Quant au projet de mosquée à Orgeval, il n'est pas aux oubliettes. Sur le calendrier du Ramadan, les images de synthèse des deux édifices y sont représentées. « On est en contact permanent avec l'AICCRR qui porte ce projet. Ce sont deux chantiers complémentaires. C'est une unité », conclut Anouar Alami. Espérons juste que la mosquée de Sainte-Anne n'aura pas le même sort qu'à Orgeval. On se souvient de la première pierre de la mosquée d'Orgeval posée en 2004. Depuis, le chantier est au point mort faute de financement.
Marie Blanchardon
L'Union du 13 septembre 2008

Nouvelles Nationales et Internationales : 13 septembre 2008

Après une messe devant 260.000 fidèles à Paris, le pape est à Lourdes en pèlerin

13/09/2008 18h24

Le pape Benoît XVI à son arrivée à Lourdes le 13 septembre 2008

LOURDES (AFP) - Le pape Benoît XVI a suivi samedi soir, dès son arrivée à Lourdes, le chemin des pèlerins jusqu'à la grotte où, selon l'Eglise, la Vierge est apparue à Bernadette Soubirous, après avoir présidé dans la matinée à Paris une messe devant 260.000 fidèles.

Alors que cette célébration eucharistique a eu lieu sous le soleil, le pape est arrivé sous de lourds nuages et quelques gouttes de pluie dans la cité mariale où sont attendus entre 120.000 et 150.000 pèlerins dimanche pour la messe du "150e anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous".

Arrivé en hélicoptère depuis l'aéroport de Tarbes, le souverain pontife a gagné en papamobile, salué par des pèlerins agitant fanions ou drapeaux nationaux, l'église du Sacré-Coeur, première étape du chemin du Jubilé, itinéraire spirituel sur les pas de Bernadette Soubirous.

Le pape Benoît XVI visite le cachot où vivait la famille Soubirous, le 13 septembre 2008 à Lourdes
AFP/Pool - Lionel Bonaventure

Il a ensuite visité le cachot, où vivait la famille Soubirous, puis s'est recueilli à la grotte où la Vierge Marie est apparue 18 fois à la jeune bergère, selon l'enseignement de l'Eglise. Plus de 40.000 pèlerins étaient massés sur l'esplanade, selon l'administration des Sanctuaires.

Lourdes, deuxième lieu catholique le plus visité après Rome, est le but principal de la visite du pape en France. L'évêque de Rome attache beaucoup d'importance au culte populaire de la Vierge Marie. Presque tous ses voyages l'ont mené dans un lieu de pèlerinage consacré à la Vierge: le sanctuaire de Mariazell en Autriche, Lorette en Italie, Aparecida au Brésil, Altötting en Allemagne, la "maison de Marie" en Turquie.

"Le jour de la fête de Sainte Bernadette est en même temps le jour de ma naissance. De ce fait, déjà, je me sens très proche (...) de cette petite fille jeune, pure, humble", avait-il confié à des journalistes dans l'avion pour la France. "Rencontrer cette réalité, cette présence de la Vierge dans notre temps, voir les traces de cette petite fille qui était amie de la Vierge et d'autre part rencontrer la Vierge, sa mère, est, pour moi, un événement très important", avait-il ajouté.

Le pape acclamé par la foule des fidèles à son arrivée le 13 septembre 2008 sur l'esplanade des Invalides à Paris
AFP - Eric Feferberg

Avant de quitter Paris, Benoît XVI avait présidé une messe sur l'esplanade des Invalides où 260.000 personnes s'étaient massées, selon le diocèse de Paris et la police. Plusieurs dizaines de milliers de personnes, en majorité des jeunes, avaient même passé la nuit sur place pour être aux premières loges.

Une cinquantaine d'évêques et 900 prêtres avaient pris place sur un podium monumental de bois clair qui descendait doucement vers l'assistance et où douze oliviers, symboles de paix, avaient été installés.

"N'ayez pas peur! N'ayez pas peur de donner votre vie au Christ!", a déclaré le pape dans un vibrant appel aux vocations religieuses, reprenant une exclamation chère à son prédécesseur, Jean Paul II. "Rien ne remplacera jamais le ministère des prêtres au coeur de l'Église! Rien ne remplacera jamais une messe pour le salut du monde!", a-t-il souligné.

Le programme de la visite du pape en France
AFP/Infographie - Paz Pizarro

"Chers jeunes ou moins jeunes qui m'écoutez, ne laissez pas l'appel du Christ sans réponse".

Les vocations connaissent un déclin constant en France, comme dans la plupart des pays catholiques européens. Il y a actuellement 15.440 prêtres diocésains, c'est-à-dire travaillant dans les paroisses, contre 16.859 en 2004 et 37.555 en 1970. En 2007, il y a eu 101 ordinations de prêtres, ce qui ne compense pas les départs en retraite ou les décès.

Le pape s'est adressé vendredi soir à des milliers de jeunes enthousiastes, réunis sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. Durée: 1 mn 46
AFPTV
Le souverain pontife a donné la communion à une quarantaine de personnes qui l'ont reçue à genoux et dans la bouche, une pratique d'avant le Concile Vatican II, perpétuée par les traditionnalistes et à laquelle Benoît XVI est attaché.

Le Premier ministre François Fillon et plusieurs membres du gouvernement dont Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Rachida Dati (Justice), Christine Boutin (Logement) et Xavier Darcos (Education), ainsi que Bernadette Chirac, l'épouse de l'ancien chef de l'Etat, ont assisté à la messe.


AFP 13 septembre 2008

Géorgie: les troupes russes entament un repli promis aux Européens

13/09/2008 16h43

Campement de soldats russes le 12 septembre 2008 à l'extérieur de Poti
©AFP - Seyran Baroyan

POTI (AFP) - Les troupes russes entrées en force en Géorgie le 8 août ont effectué samedi un début de repli en quittant plusieurs positions dans l'ouest du pays, en vertu d'un accord négocié entre Moscou et l'Union européenne, alors que Tbilissi signalait le meurtre d'un policier géorgien près de la région séparatiste d'Abkhazie.

"Je peux confirmer que les cinq positions russes sur l'axe Poti-Senaki sont levées. Les troupes russes se dirigent vers l'Abkhazie", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère géorgien de l'Intérieur, Chota Outiachvili.

Auparavant, une journaliste de l'AFP avait constaté que les campements autour du port stratégique de Poti, à Nabada (deux postes regroupés) et à Patara Poti, avaient été totalement levés, ainsi que les deux autres près de Senaki.

Si le retrait se faisait globalement dans le calme, un policier géorgien a été tué par des tirs à Ganmoukhouri, l'un des points de passage des troupes russes vers l'Abkhazie. La Géorgie a affirmé que ces tirs "provenaient d'un poste de contrôle abkhaze".

La journaliste de l'AFP a compté une vingtaine de blindés, ainsi qu'une vingtaine de camions de transports de troupes russe sur la route menant à la république géorgienne séparatiste d'Abkhazie.

Soldats russes à un poste de contrôle de Poti (Géorgie), le 12 septembre 2008
©AFP - Seyran Baroyan

Souriants, juchés sur des véhicules blindés de transport de troupes ou dans des camions, les soldats russes ont quitté le premier camp à Nabada à 07h45 heure locale (03h45 GMT), en direction de l'Abkhazie distante de quelque 80 kilomètres.

Ce campement, qui compte pour deux des cinq postes, comptait environ 70 hommes, près de la plage sur la mer Noire, et était destiné à contrôler le trafic maritime vers Poti, principal port commercial de Géorgie.

Un quart d'heure plus tard, les militaires russes quittaient avec la même décontraction le camp de Patara Poti, à l'entrée de la ville, laissant également derrière eux remblais de terre et tranchées.

Peu après, des experts militaires géorgiens nettoyaient le terrain, à la recherche de mines éventuelles, ont rapporté des témoins à l'AFP.

Dans le même temps, les convois s'ébranlaient des deux postes voisins de Senaki, Teklati et Pirveli Maïsi, se dirigeant également vers l'Abkhazie, en évitant le centre de la ville de Zougdidi.

Dès l'annonce du départ à la radio, des habitants se sont mis aux fenêtres ou sur le bord de la route pour voir passer les soldats.

Blindé russe à un poste de contrôle à Poti (Géorgie), le 12 septembre 2008
©AFP - Seyran Baroyan

"Je suis contente qu'ils s'en aillent. Et surtout qu'ils ne reviennent pas!", a lancé Lali Choria, résumant l'avis des autres habitants massés à un arrêt de bus.

En vertu du calendrier négocié le 8 septembre entre le président en exercice de l'UE, le Français Nicolas Sarkozy, et son homologue russe Dmitri Medvedev, Moscou avait promis de démanteler ces cinq postes d'ici lundi.

Toutes les forces russes déployées en Géorgie, hors régions séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, doivent se retirer d'ici le 10 octobre sur leurs positions antérieures au début des hostilités, selon cet accord. Au total, 1.500 hommes doivent partir, selon Tbilissi.

Pour l'heure, dans les autres postes de contrôle visités par l'AFP, dont Chale et Potsko, proches de l'Abkhazie et du gigantesque barrage d'Enguri, produisant la moitié de la consommation annuelle d'électricité de la Géorgie, les soldats ont indiqué n'avoir aucun ordre de départ. Certains ont même affirmé à Chale attendre des renforts.

Les régions séparatistes pro-russes l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud
©AFP - Sophie Ramis

L'armée russe est entrée en Géorgie en riposte à une offensive géorgienne dans la nuit du 7 au 8 août dans la région séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud, dont Tbilissi cherchait à reprendre le contrôle.

Moscou a reconnu depuis l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie et annoncé qu'elle stationnerait 3.800 hommes dans chacune d'elles, instaurant ainsi deux zones tampons entre sa frontière sud et le reste de la Géorgie, qui suscitent des interrogations en Occident.

Des divergences subsistent aussi sur la question de déploiement des observateurs de l'UE en Géorgie.

Le chef de la diplomatie belge Karel De Gucht a exprimé samedi des réserves sur l'envoi immédiat d'observateurs si ceux-ci se voyaient interdire d'entrer en Ossétie du Sud et en Abkhazie.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a estimé, dans un entretien au quotidien français Le Figaro publié samedi, que c'était aux autorités d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud de donner le feu vert au déploiement des observateurs sur ces territoires, car, reconnus par Moscou, ils étaient devenus "des Etats souverains".


AFP 13 septembre 2008

Tunnel Manche: reprise du trafic marchandises dans la nuit, passagers samedi

12/09/2008 20h10

Une navette de secours évacue des automobilistes du tunnel sous la Manche le 11 septembre 2008

COQUELLES (AFP) - Le trafic marchandises dans le tunnel sous la Manche, interrompu depuis jeudi à la suite d'un incendie à bord d'une navette, devait reprendre dans le nuit de vendredi à samedi et des trains de passagers Eurostar devaient à nouveau circuler samedi matin.

Le trafic passagers ne reprendra toutefois que sur une seule voie, de manière alternée et la circulation des Eurostar sera très réduite tout le week-end avec des temps de parcours allongés, a dit la SNCF.

"Nos vérifications (du tunnel) sont maintenant terminées", a déclaré vendredi soir sur TF1 Jacques Gounon, le PDG d'Eurotunnel, société exploitante. "Les installations sur le tunnel sud, celui qui n'a pas été touché par un incendie, sont en excellent état", a assuré M. Gounon, annonçant une reprise du trafic marchandises dans la nuit de "façon tout à fait certaine" et du trafic passagers samedi matin.

La SNCF n'était pas en mesure de préciser vendredi soir à quelle heure partirait le premier Eurostar.

La fermeture momentanée du tunnel a totalement perturbé le trafic transmanche, avec des dizaines de camions bloqués côté anglais et des milliers de voyageurs (15.000 sur la seule journée de jeudi) qui n'ont pu effectuer leur voyage.

Camions en attente d'emprunter le tunnel sous la Manche, le 12 septembre 2008 sur une autoroute près de Folkestone (Grande-Bretagne)

Le secrétaire d'Etat chargé des Transports Dominique Bussereau devait se rendre samedi au siège d'Eurotunnel à Coquelles (Pas-de-Calais). Il devait notamment présider "une réunion associant les dirigeants d'Eurotunnel et des services de secours et de sécurité sur la gestion de l'accident", selon la préfecture du Pas-de-Calais.

L'incendie dans le tunnel nord, qui a fait au total six blessés légers, a été éteint vendredi dans la matinée.

Près d'une centaine de pompiers français et britanniques ont effectué ensuite un "refroidissement" du tunnel, a expliqué à l'AFP le sous-préfet de Calais (Pas-de-Calais), Gérard Gavory.

Leur travail toute la nuit a été rendu extrêmement difficile par la chaleur du foyer qui atteignait jusqu'à 1.000 degrés.

L'incendie s'était déclaré jeudi vers 16H00 à 12 km de l'entrée française du tunnel, qui assure les liaisons fret (camions), tourisme (véhicules légers) et Eurostar.

Schéma de présentation du tunnel sous la Manche et de l'incendie du 11 septembre 2008 dans un camion

Il serait parti d'un camion, puis propagé au reste de la rame qui roulait vers la France. "La presque totalité des 27 camions (embarqués sur la navette) a brûlé", a précisé Jacques Gounon.

"Nous avons entendu deux fortes détonations, comme des explosions, et nous avons vu une épaisse fumée pénétrer dans le wagon", a raconté à des médias Patrick Legein, un routier belge présent sur la navette.

"Le train a stoppé net et nous avons été projetés. Les lumières se sont éteintes. C'était un vrai cirque, les gens commençaient à paniquer à cause de la fumée", a relaté le chauffeur.

Concernant la partie incendiée du tunnel nord, aucune date de remise en service ne peut être avancée et cela prendra "plusieurs semaines", a précisé Eurotunnel.

Une navette fret s'étend sur environ 700 m. Cette distance correspond "probablement à la surface de la structure (du tunnel) endommagée" par le feu, a expliqué M. Gounon.

Le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Gérald Lesigne, a confirmé le caractère accidentel de l'incendie, dont les causes sont encore inconnues. Eurotunnel a de son côté réfuté l'hypothèse, un moment envisagée, d'une surchauffe des freins sur le premier camion incendié.

Une information judiciaire a été ouverte vendredi pour "dégradation involontaire par incendie et blessures involontaires". L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Lille

(Source AFP)

Le Texas se prépare dans l'anxiété à l'arrivée de l'ouragan Ike

Les rues de la ville de San Leon, au Texas, vendredi 12 septembre
Les Texans attendaient dans l'anxiété vendredi l'arrivée de l'ouragan géant Ike qui devait frapper les côtes américaines en fin de journée, après avoir semé la mort dans les Caraïbes.

Ike, un ouragan "dangereux" et de "grande envergure", s'approchait inexorablement des côtes du Texas (sud) où il pourrait provoquer des inondations et des vagues déferlantes, selon le Centre national des ouragans (NHC) basé à Miami (sud-est).

Déjà, plus d'un million d'habitants ont été évacués de zones côtières de cet état à l'approche d'Ike.

"Je pense que 1,2 million de personnes ont été évacuées", a déclaré le gouverneur Rick Perry à la chaîne de télévision CNN. Quelque 12.500 personnes particulièrement vulnérables (personnes âgées, handicapés...) font partie des évacués, a-t-il précisé.

A 18H00 GMT, le centre de la tempête se trouvait au-dessus du golfe du Mexique à environ 270 km de Galveston, la ville côtière la plus proche de Houston, vers laquelle il se dirigeait tout droit à un rythme de 19 kmh, selon le NHC.

Sur son passage, un cargo battant pavillon chypriote avec 22 personnes à bord était en détresse dans le golfe du Mexique, a annoncé un porte-parole des garde-côtes américains, expliquant que les possibilités de secours étaient limitées.

Ike, dont les vents soufflaient vendredi après-midi à 165 kmh, devrait toucher la côte un peu au sud de Galveston à partir de vendredi soir, mais, en raison de sa grande envergure, le temps devait se détériorer auparavant, selon le NHC.

A Galveston, une station balnéaire où un ordre d'évacuation obligatoire a été émis, le vent soufflait furieusement et des vagues puissantes commençaient à envahir le rivage et les infrastructures touristiques.

La ville était déserte et, partout, magasins et maisons étaient barricadés avec des planches de contreplaqué. "Ils disent que l'île sera recouverte par les eaux", témoigne Michael Bishop, 67 ans, un habitant qui s'apprête à quitter les lieux. Dans la rue, un pompier avertit les derniers passants: "Vous savez qu'il y a un ouragan!".

En dépit des alertes, un quart des habitants ont décidé de rester sur l'île, selon la mairie, qui évalue leur nombre à 14.500 sur un total de 58.000.

"Ils doivent partir et ils doivent partir maintenant", a déclaré Joe Steinebaker du bureau du juge du comté.

Dans un bulletin spécial, le NHC a prévenu que la région de Galveston allait être complètement inondée et que "les personnes ne suivant pas les consignes d'évacuation et habitant des maisons à un ou deux étages s'exposeront à une mort certaine".

Le NHC annonce une montée des eaux de six mètres sur les zones côtières, ainsi que des vagues "hautes et dangereuses".

Ike était un ouragan de catégorie 2 sur l'échelle de Saffir-Simpson qui en compte 5, mais le NHC annonçait qu'il pourrait toucher les côtes du Texas en catégorie 3, devenant un "ouragan majeur".

Le président Bush, qui a décrété l'état d'urgence, s'est dit "très inquiet" vendredi. "J'engage vivement les Texans comme moi à écouter attentivement ce que disent les autorités", a-t-il dit.

Quelque 1.500 soldats américains se préparaient à répondre à l'urgence et l'USS Nassau, un bâtiment de débarquement avec 45 hélicoptères et quatre avions, devait appareiller pour le golfe du Mexique, a déclaré Bryan Whitman, porte-parole du Pentagone.

A Houston, quatrième ville des Etats-Unis avec 2,2 millions d'habitants, les habitants sont aussi partis en masse.

"Si vous êtes dans une de ces zones inondables, vous devez partir dès maintenant", a exhorté Frank Michel du bureau du maire de Houston, appelant les habitants des immeubles à stocker de la nourriture et de l'eau pour parer à l'éventualité de coupures d'électricité de longue durée.

Par précaution, de nombreuses raffineries ont été fermées. Ike devrait en outre épargner la majorité des plateformes pétrolières du golfe du Mexique.

Houston abrite le Centre de contrôle de la Nasa, qui a fermé jeudi, avec des conséquences pour les missions. La Nasa a indiqué qu'Ike avait retardé de plusieurs jours l'amarrage du cargo russe Progress à la Station spatiale internationale ISS et rendait incertain le lancement de la navette prévu le 10 octobre.

(Source AFP)

Le pape plaide pour une laïcité ouverte et met en garde contre tout fanatisme

12/09/2008 21h41

Le pape Benoït XVI s'adresse aux fidèles dans la cathédrale Notre-Dame de Paris vendredi 12 septembre

PARIS (AFP) - Au premier jour de sa visite en France, le pape Benoît XVI a plaidé vendredi pour une laïcité ouverte, mettant en garde contre "le fanatisme fondamentaliste" mais soulignant qu'une culture sans Dieu serait "une capitulation de la raison".

Accueilli à sa descente d'avion par le président Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni, le souverain pontife s'est aussitôt rendu pour une "visite de courtoisie" à l'Elysée où l'attendaient le gouvernement au grand complet ainsi que de nombreuses personnalités politiques.

Nicolas Sarkozy accueille le pape Benoît XVI le 12 septembre 2008 à l'aéroport d'Orly

Les cloches des églises de la capitale ont alors retenti pour célébrer la première visite en France de Benoît XVI depuis le début de son pontificat.

En écho au concept de "laïcité positive" défendu dès décembre 2007 par le président Sarkozy, le pape a déclaré qu'"en ce moment historique où les cultures s'entrecroisent, une nouvelle réflexion sur le vrai sens et l'importance de la laïcité (était) devenue nécessaire".

Des policiers encadrent la foule venue saluer Benoît XVI 0 Paris devant la cathédrale Notre-Dame vendredi 12 septembre

Rappelant que "les racines de la France, comme celles de l'Europe, sont chrétiennes" - une valeur que M. Sarkozy a dit "assumer" -, Benoît XVI a souligné le "rôle civilisateur" joué en France par l'Eglise.

Le président français a estimé que "ce serait une folie de (se) priver (des religions, ndlr), tout simplement une faute contre la culture et contre la pensée". "C'est pourquoi j'en appelle à une laïcité positive", a-t-il insisté.

Soulignant que la France était "multiple", il a redit sa volonté "de tout faire pour que nos compatriotes musulmans puissent vivre leur religion à égalité avec toutes les autres".

Benoît XVI salue la foule depuis le balcon de la nonciature, vendredi 12 septembre à Paris

Ensuite, le pape a rencontré une délégation de la communauté juive, ne pouvant être reçue en même temps que les représentants des autres religions, en raison du shabbat. Il a salué "le rôle éminent" joué par les Juifs de France dans l'histoire du pays, en ajoutant: "l'Eglise s'élève contre toute forme d'antisémitisme dont aucune justification théologique n'est recevable". "Etre antisémite est aussi être antichrétien", a-t-il dit.

Le programme de la visite du pape en France

Puis, Benoît XVI a rejoint le Collège des Bernardins, magnifique édifice cistercien récemment restauré. Dans un discours savant et très mesuré devant quelque 700 personnalités du monde de la culture et de la politique ainsi que des représentants de la religion musulmane, il a mis en garde contre "le fanatisme fondamentaliste".

Après une longue digression sur la façon dont la culture monastique avait modelé la culture occidentale au fil des siècles, il a déclaré qu'une "culture purement positiviste", reléguant Dieu au "domaine subjectif", signifierait la "capitulation de la raison".

Le pape Benoît XVI acclamé par la foule au pied de Notre Dame de Paris le 12 septembre 2008.

"Ce qui a fondé la culture de l'Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à L'écouter, demeure aujourd'hui encore le fondement de toute culture véritable", a-t-il insisté.

Benoît XVI s'est ensuite rendu à Notre-Dame sous les acclamations de la foule dans sa papamobile. Quelque 50.000 personnes s'étaient massées, à 20H30 (18H30 GMT), du Collège des Bernardins à Notre-Dame, selon la police, tandis que le diocèse de Paris avançait le chiffre de 60.000 personnes sur les quais de la Seine et le parvis de la cathédrale.

Après des vêpres célébrées en grande pompe, le pape a plaidé pour "l'unité" des chrétiens après avoir salué "avec respect et affection les représentants des Eglises chrétiennes venus prier fraternellement".

Puis, devant des milliers de jeunes enthousiastes réunis sur le parvis de Notre-Dame, il a dénoncé "la superficialité de la foi et de la morale dissolue".

Peu avant 22H30 (20H30 GMT), le pape a adressé un dernier salut aux Parisiens depuis le balcon de la nonciature, l'ambassade du saint-Siège en France.

(Source AFP)

Région 12 septembre 2008

12 septembre 2008

Reims
Première rentrée matinale pour les écoliers rémois
Pas toujours facile de se lever pour aller à l'école dès 7 h 30.
L'accueil dès 7 h 30 dans les écoles de Reims a été lancé hier matin. À l'école élémentaire Clairmarais, une vingtaine d'enfants étaient inscrits pour le plus grand plaisir de leurs parents.
Les yeux sont un peu fatigués. La maman est pressée. Eva est la première à se présenter à 7 h 30 devant l'école élémentaire Clairmarais. À l'entrée, l'assistante maternelle tout sourire l'accueille en ce premier jour de la mise en placeà Reims d'un accueil matinal dans les écoles de la ville.
Jusqu'à présent, les écoliers ne pouvaient pas arriver avant 8 h 20. Dorénavant ce sera 7 h 30 pour tous ceux qui se sont inscrits. « Il y a eu sur l'ensemble de la ville 1.300 pré-inscriptions et 700 confirmations », explique le responsable du service Éducation à la mairie.
À l'école élémentaire Clairmarais, une vingtaine d'enfants ont bénéficié hier matin de ce dispositif. « C'est une excellente chose pour les mamans qui travaillent », explique Géraldine, mère de la petite Éloïse. « Je commence à 8 heures. J'employais jusqu'à présent une nourrice le matin et le soir. Là je n'en aurais plus besoin qu'après l'école. C'est une économie non négligeable et surtout c'est bien pratique dans l'organisation. »
Le personnel du samedi redéployé
Gratuit et accessible à tous sans condition sous réserve d'une inscription préalable, le dispositif se veut également très souple puisque les parents peuvent faire appel à ce service de manière régulière ou non. Sur place, les enfants sont accueillis par les ATSEM (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) de la Ville de Reims dont les horaires de travail ont été réaménagés suite à la mise en place de la semaine de 4 jours décidée par le gouvernement.
« D'une mauvaise mesure que nous dénonçons, nous avons fait quelque chose d'utile pour les Rémois », explique Jacques Meyer, adjoint en charge de l'Éducation. « Nous ne pensons pas que ne plus avoir d'école le samedi soit une bonne chose. Mais cela nous a au moins permis de redistribuer les personnes qui travaillaient ce jour-là dans la semaine pour l'accueil du matin. À l'arrivée, nous avons dû simplement prendre quelques vacataires en plus ».
Hier matin, l'accueil a été réalisé dans toutes les écoles maternelles de la ville. Dans les groupes scolaires où la demande était forte, un second point d'accueil a été mis en place chez les élémentaires. À chaque fois, les activités proposées aux enfants sont un réveil en douceur. Pas questions donc de leur faire faire des devoirs à 7 h 30. Le SMA (service municipal d'accueil) qui commence à 8 h 20 est là pour ceux qui veulent réviser.
Et maintenant le soir ?
Pour le soir, aucun changement pour l'instant. Au plus tard, les enfants peuvent quitter à 17 h 45 les écoles. L'idée d'étendre l'amplitude horaire le soir n'est cependant pas exclue par la Ville.
À un moment, il a même été envisagé de faire cela dès cette rentrée. Le projet a été repoussé. Sans doute pour des raisons d'organisation mais également économique. Mais ce n'est sans doute que partie remise.
G. A.-T.
L'Union du 12 septembre 2008

Reims
Des jardins pas si familiaux…
Catherine Coutant des éditions l'Effervescence ne pourra sortir un livre sur les jardins familiaux.
Ils ne comprennent toujours pas. Catherine Coutant, François Schmidt et Pascal Foucher avaient prévu de sortir cet automne un livre de photos dans leur maison d'édition, l'Effervescence : « L'en-vert de Reims ou la chronique poétique des jardins familiaux ».
Le projet ne devrait finalement pas voir le jour, faute d'accord avec Didier Klodawski, président de la Fédération des jardins familiaux de l'agglomération de Reims.
« Nous avions commencé à rencontrer les gens dans les jardins, à faire des photos », expliquent les auteurs. « Tous étaient contents de voir que nous allions mettre en avant ces lieux magnifiques, leurs occupants… »
Catherine Coutant, François Schmidt et Pascal Foucher cherchent à contacter le président Didier Klodawski. En vain… « En juin, je le croise au parc de Champagne », indique Catherine Coutant. « Quand je vais le voir il me dit qu'il refuse qu'un livre paraisse sur les jardins familiaux. » Dans la foulée en juillet, les éditions l'Effervescence reçoivent plusieurs lettres recommandées leur intimant de ne pas diffuser « des photos, des dessins ou des histoires » des jardins, ni des membres de la fédération.
Le président refuse aussi l'accès aux jardins.
« Juridiquement, on ne peut rien dire. Pour nous, c'est un coup dur. Six mois de travail réduits à néant sans savoir pourquoi. Ce monsieur ne nous a jamais expliqué les raisons de ce refus. »
Nous avons cherché à joindre Didier Klodawski hier, à plusieurs reprises. Et sans succès.
G. A.-T.
L'Union du 12 septembre 2008

Reims
Au cimetière de l'Est le crématorium est à l'abandon
Des branches d'arbre sortent de l'édifice, ayant cessé de fonctionner depuis plus de 35 ans.
Arbres qui poussent sur les hauteurs d'un bâtiment qui s'effrite, herbes folles… le four crématoire du cimetière de l'Est fait peine à voir.
Construit en 1903, grâce à un legs à la ville du conseiller municipal Claude Goïot, le crématorium a cessé de fonctionner depuis 1972 et petit à petit l'esprit du legs, en faire un lieu de souvenir, s'est envolé. « Il est dommage de laisser cette construction à l'abandon », déplore Jean-Claude Collot qui arpente régulièrement les lieux. « Ne serait-il pas possible de remédier à cet état de fait en réhabilitant cet endroit et en y créant un columbarium ? »
Du côté de la mairie qui a en charge la gestion des cimetières, on assure être en train d'essayer de trouver une solution.
En attendant, des barrières ont été posées autour du bâtiment pour éviter tout incident. « En 14-18, un hôpital militaire était installé à proximité avec des sous-sols importants », explique Stéphane Joly, adjoint au maire. « Aujourd'hui, nous avons deux options : faire des injections de tonnes de béton pour garder ce lieu de souvenirs, en faisant un columbarium et un endroit où poser des plaques souvenirs.
Ou, si cela est trop coûteux et si cette solution ne permet pas de sauver les lieux à longue échéance, démonter l'édifice et garder des éléments pour créer, ailleurs dans le cimetière, un lieu du souvenir. Dans tous les cas de figure, nous garderons l'esprit du legs ».
G. A.-T.
L'Union du 12 septembre 2008

11 septembre 2008

mehiadine mekissi médaillé d'argent au J.O de Pékin 2008 (3000m steeple) photo D.Dumon 10 septembre 2008 Médaille de la Ville de Reims

Reims
La ville de Reims rend hommage à Mahiedine Mekhissi-Benabbad
Il n'était connu quasiment que dans son quartier, les rémois le connaissait aussi, mais avec sa médaille d'argent décrochée au J.O de Pékin sur 3000 mètres steeple (18/08/2008), c'est la France entière qui découvrait l'athlète rémois.
Hier soir ce "gamin de Wilson", a reçu la médaille de la Ville de Reims, et signé le livre d'or.
Auparavant il regarde avec humilité sa course sur l'écran géant installé dans la salle de la Mairie, le public gronde au moment ou un kenyan le repousse du bras, puis applaudi l'exploit de l'athlète rémois.
- A quelle moment vous êtes vous dit je peux faire quelque chose
- dans les premiers 400 mètres j'étais bien, puis les tours passant j'étais de mieux en mieux en jambes, à la cloche je me suis dit : "je faire podium", j'ai tout donné, je visais l'or, j'ai eu l'argent".
C'est un jeune homme avec une formidable mentalité, humble, d'une grande simplicité.
Il savoure sa notoriété toute fraîche, et répond avec une extrême gentillesse aux sollicitations médiatiques. Un grand champion est né
****
La rumeur de dopage plane très vite dès qu'un athlète réussi une performance, Mahiedine Mekhissi-Benabbad n'a pas échappé aux rumeurs, Interrogé sur le sujet Madame la Maire de Reims a coupé court , c'est un athlète 'propre" - Cela ne fait aucun doute pour moi mais aussi pour la Ville de Reims que le champion rémois ne s'est pas dopé , la Ville de Reims s'est engagée auprès de Mahiedine, et le soutiendra, nous avons entière confiance en notre champion.
Mahiedine Mekhissi s'en est allé ensuite prend part à la fête organisée en son honneur dans le quartier Wilson de Reims, avant de prendre quelques vacances bien méritées
D.Dumon
Reims-champagne-actu.com le 11 septembre 2008
  Résultats
 Compétition  Discipline   Pos  Date  Saison 
 Weltklasse Zürich   3000 m Steeple Hommes   2   29/08/2008    2008
 Jeux Olympiques   3000 m Steeple Hommes   2   18/08/2008    2008
 Herculis   3000 m Steeple Hommes   1 Premier  29/07/2008    2008
 Coupe d'Europe   3000 m Steeple Homme   1 Premier  22/06/2008    2008
 THALES FBK-Games   3000 m Steeple Hommes   5   24/05/2008    2008
 Coupe d'Europe   3000 m Steeple Homme   2   24/06/2007    2007
 Coupe du Monde   1500 m Homme   8   16/09/2006    2006
 Coupe d'Europe   1500 m Homme   8   28/06/2006    2006


Reims
Mehiadine Mékissi accueilli en héros au quartier Wilson (photo journal l'Union)

La folie à Wilson pour Mahiedine Mekhissi
Mahiedine Mekhissi a été accueilli hier par un tonnerre d’applaudissements dans son quartier. Le vice-champion olympique a également paradé à bord d’un bus dans le centre-ville avant de rejoindre Wilson. Un grand moment de bonheur.
Hier, le champion olympique Mahiedine Mekhissi a défilé dans le centre à bord d'un bus. La foule n'était pas en délire. Mais c'est dans son quartier qu'on l'a acclamé. Échos.
L'absence de Yohann Diniz
On l'attendait hier après-midi au côté du médaillé rémois. Mais c'est finalement seul que Mahiedine a franchi le perron de la mairie.
Pourtant, tout était prêt : même les bâches sur le bus à leurs deux noms.
Médaille de Reims
Après une signature sur le livre d'or en compagnie d'Adeline Hazan, maire de Reims, Mahiedine a également reçu la médaille de Reims.
Médiatisation
L'animateur de la ville de Reims a rappelé la médiatisation de Mahiedine dans les médias nationaux et même son passage dans « la méthode Cauet ». « C'est quand même quelque chose », a-t-il poursuivi. Hier, en mairie, on a aussi vu la caméra de France 2. Normal.
En famille
Ses nièces, sa maman, son entraîneur, ses frères et amis. Tous étaient là pour partager cette grande fête rémoise autour de leur champion. Et même ses anciennes professeurs et institutrices avaient fait le déplacement.
Sympa. En retour, Mahiedine a promis qu'il passerait dans son ancien lycée !
De quoi dédicacer
Entre le VRI (journal de la ville), les cartes à son effigie ou encore la une de l'union datant de sa victoire, notre champion avait le choix pour faire ses dédicaces.
Une parade timide
Tout le monde avait dans la tête la parade d'Eunice Barber au temps de sa victoire. Mais hier, les Rémois ont été un peu timides lors du passage du bus du champion. Même place d'Erlon, l'ambiance n'a pas décollé. C'est bien à Wilson, son quartier, que le champion rémois a été fêté.
Heureux
Mahiedine était aux anges en revoyant les images de sa finale. Entouré de tous ses amis dans la salle des fêtes du quartier Wilson, il avait le sourire aux lèvres. « Je suis content de faire parler de mon quartier dans toute la France. J'en suis fier », a-t-il expliqué.
Concert de klaxons
Sur l'avenue Paul Marchandeau, les automobilistes, décomplexés, se sont laissés aller à quelques coups de klaxons pour célébrer leur champion rémois. Enfin de l'ambiance.
Une photo pour la route
Tout le monde a eu droit à sa photo et à sa dédicace, même le chauffeur du bus. Avant la descente de Mahiedine, ni vu ni connu, il a posé avec le médaillé pour une photo souvenir. Bien vu !
La médaille en vrai
Des cris, des acclamations… L'accueil à l'entrée de la salle des fêtes du quartier Wilson était chouette ! À la descente du bus, des dizaines d'enfants se sont dirigés vers leur champion pour toucher sa fameuse breloque d'argent.

L'Union du 11 septembre 2008

Reims
Les pistolets Taser ne sont pas les bienvenus chez nous
Le décret autorisant les polices municipales à s'équiper du pistolet à impulsion électrique, le fameux Taser X26, devrait paraître dans les prochains jours au Journal officiel.
Les polices municipales de France pourront être équipées de pistolets Taser d'ici quelques jours. A Reims, la municipalité de gauche ne croit pas à cette arme paralysante à ranger au rayon polémique.
C'est vrai qu'il aurait fait mauvais genre le pistolet Taser aux mains des policiers municipaux dans une ville fraîchement passée à gauche… Alors que certains maires attendent avec impatience cet équipement, à Reims, on n'est pas du tout intéressé.
« Nous n'avons pas l'intention d'équiper la police municipale. » Eric Quénard, le premier adjoint à la mairie de Reims, est catégorique.
Les policiers municipaux ne porteront pas d'arme au ceinturon.
Ils devront se contenter de leurs menottes et de leurs bombes lacrymogènes, les équiper d'armes à feu restant exclu.
Décret modifié
Le décret autorisant les polices municipales à s'équiper du pistolet à impulsion électrique, le fameux Taser X26, devrait paraître dans les prochains jours au Journal officiel. « Il ne faut pas confondre police municipale et nationale. Les deux polices n'ont pas les mêmes missions et leurs agents n'ont pas le même statut, ni reçu la même formation. Il y a une complémentarité entre les deux polices qu'on souhaite préserver », poursuit l'adjoint chargé de la police municipale.
Le ministère de l'Intérieur s'apprête pourtant à modifier le décret du 24 mars 2000 qui dresse la liste des armes dont peuvent être dotés les policiers municipaux et qui jusqu'à présent interdit le Taser.
Rien n'oblige pourtant les communes à équiper leurs policiers de cette arme, qui propulse deux dards reliés au pistolet par des filins jusqu'à une dizaine de mètres et envoie une décharge de 50.000 volts, qui paralyse la victime quelques secondes. « C'est une ère nouvelle qui s'ouvre : désormais, la société peut être libérée du poids du dérapage mortel involontaire dans les actions de maintien de l'ordre, désolant pour les victimes, traumatisant pour les auteurs. » Bienvenue dans le monde merveilleux du Taser. Le site de la marque canadienne donne le ton : avec le Taser les risques de bavures policières n'existent plus ou presque…
150 à 200 morts selon Amnesty international « Alors que le Taser est décrit comme une alternative au pistolet et devrait éviter de tuer les gens, à ce jour, cette arme a provoqué la mort de 150 à 200 personnes aux Etats-Unis et au Canada, principalement des victimes sensibles du cœur ou des malades qui sont décédés dans les heures qui ont suivi plusieurs piqûres de pistolet électrique. L'arme est particulièrement dangereuse pour les femmes enceintes et les personnes sous l'emprise de drogues ou de médicaments », énonce un rapport d'Amnesty international sur le sujet.
Le Raincy (Seine-Saint-Denis), Orange (Vaucluse), Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Etampes (Essonne) ont déjà fait une demande auprès du ministère de l'Intérieur. À Reims, la police nationale restera la seule détentrice de l'arme.
***
Six Tasers sont en service dans la Marne depuis le 20 novembre 2007.
Les policiers rémois, comme leurs collègues châlonnais et sparnaciens, ont intégré le Taser à leur équipement depuis cette date. A l'heure où nous écrivons ces lignes, le pistolet à impulsion électrique n'a jamais été utilisé à Reims, ni dans la Marne.
Il faut dire que les conditions d'utilisation sont strictement encadrées.
Seuls les policiers formés au maniement de cette arme ont le droit de la porter au ceinturon.
Caméra et micro
Son utilisation est conditionnée à l'état de légitime défense. Les cas où les policiers peuvent tirer un coup de Taser sont donc les mêmes que ceux du Saurer, l'arme de service des policiers.
« C'est une arme de défense, un plus pour nous car elle représente une alternative ou plutôt un échelon supplémentaire entre la matraque et l'arme à feu », précise-t-on du côté du commissariat de Reims.
Elle permet au policier, face à une situation délicate, de donner une réponse proportionnée.
L'engin n'est pas sans garde-fou, ainsi ce petit bijou technologique dispose d'une caméra et d'un micro qui se déclenchent dès que le pistolet est activé. Peut-être une des raisons pour lesquelles les policiers sont si peu enclins à l'utiliser.
A.R.
L'Union du 11 septembre 2008

Reims
Reims à toutes jambes : top départ
Signature de convention hier en mairie de Reims.
Première étape de Reims à toutes jambes, la signature hier matin de la convention entre les partenaires et la Ville. l'union sera encore présent pour cette grande manifestation sportive qui se déroulera le dimanche 19 octobre.
Le journal parrainera l'épreuve des 10 km qui part et arrive au parc des expositions. L'an passé, plus de 4.500 personnes avaient participé aux 10 km dont le record reste détenu depuis 2002 par Benoît « Z » (France) en 29' 34". Cette 25e édition de Reims à toutes jambes proposera également aux plus courageux de participer au marathon ou à l'épreuve de 21 km.
Sans oublier pour les plus petits le relais Usep et le challenge jeunes
L'Union du 11 septembre 2008

Reims
Miss météo victime d'un blog graveleux
La bêtise d'un internaute a joué un vilain tour à la présentatrice météo Valérie Alexandre de France 2. Il a fait croire qu'on pouvait consulter sur un blog des photos déshabillées la concernant. Elle a déposé plainte à Reims.
Présentatrice météo à France 2, la Marnaise Valérie Alexandre a eu un haut-le-cœur en tapant son nom sur Internet l'hiver dernier.
Alertée par des amis, elle a vu s'afficher parmi les propositions du moteur de recherche un titre « trash » : « Valérie Alexandre nue sur un plateau de télé ».
Il s'agissait du bandeau d'annonce d'un blog publié sous l'adresse Sopalin.net. L'internaute émoustillé se faisait avoir car le lien renvoyait sur la banale photo-portrait d'une animatrice de M6 (d'ailleurs difficilement reconnaissable car le format était minuscule).
Aucune photo de nue, que ce soit sur un plateau de télé ou ailleurs. « Ce n'est vraiment pas mon genre. Je suis quelqu'un d'hyperpudique », précise Valérie Alexandre.
Outrée par un tel procédé, la journaliste a riposté par deux plaintes, l'une au pénal, l'autre en responsabilité civile contre la plateforme qui hébergeait Sopalin.net, le site OverBlog géré par la société JFG Networks implantée à Toulouse et Paris.
Un premier épisode s'est joué hier devant le juge des référés du TGI de Reims où l'avocate de la plaignante, Me Isabelle Bony, a réclamé une provision de 15.000 € dans l'attente du jugement au fond (la décision sera rendue le 1er octobre).
Le temps de savoir contre qui se retourner, Valérie Alexandre a obtenu la suppression du lien incriminé le 7 avril, deux mois après l'avoir découvert. « L'hébergeur a beau dire qu'il n'est pas responsable du contenu des sites qu'il héberge, c'est quand même lui qui choisit de les mettre en ligne » accuse Me Bony. « Il en tire profit. La facturation des publicités publiée sur les pages d'OverBlog est fonction de la fréquentation. Plus les clics sont nombreux, plus OverBlog facture cher ses annonceurs. Et pendant deux mois, il y en a eu des clics à cause de cette annonce racoleuse ! »
Avocat adverse, Me Gilles Vercken, du barreau de Paris, estime que la société JFG Networks et sa plateforme OverBlog n'ont rien à se reprocher. « Il y a un amalgame entre l'hébergeur et l'éditeur (NDLR : Sopalin.net) qui est le seul à avoir le contrôle éditorial du site. C'est de sa responsabilité, pas de la nôtre. Dès lors qu'on nous signale un contenu qui peut poser problème, nous avons l'obligation de le retirer. Notre responsabilité aurait été engagée si nous n'avions pas réagi, ce qui n'est pas le cas. Nous avons été informés le 7 avril. Aussitôt, nous avons écrit à l'éditeur pour qu'il retire le contenu incriminé. Dès le 8 avril, il était supprimé et nous avons même fait procéder à un constat d'huissier pour le vérifier. »
Le juge civil devra trancher. Au pénal, l'autre plainte déposée contre X. pour « diffamation » et « publicité mensongère » vise l'auteur du fameux blog.
L'enquête instruite à Reims n'a pas encore permis de l'identifier. Il est seulement connu sous le pseudonyme de Romain Palmade. Selon Me Bony, certains éléments laisseraient à penser qu'il serait installé dans la région de Marseille ou Toulouse.
Fabrice Curlier
***
Valérie Alexandre : « C'est honteux ! »
Contactée hier par téléphone, Valérie Alexandre se serait bien passée d'une telle publicité.
« Je n'ai pas déposé plainte pour de l'argent mais pour montrer à ces gens-là que de tels agissements sont inadmissibles » m explique la journaliste domiciliée près de Reims.
« C'est honteux. Ça m'a profondément choquée par rapport à mes enfants, ma famille, mon travail. Et encore, j'ai de la chance. Je n'ai pas été victime d'un photomontage. Il y avait qu'une photo, celle d'une animatrice de M6 qui était habillée. » Valérie Alexandre l'a d'autant plus mauvaise qu'elle n'est pas du genre à exhiber sa vie privée. « Je suis hyperpudique. Je ne suis pas quelqu'un qui sort dans toutes les soirées. J'ai ma petite vie tranquille. En plus, dans cette histoire, ils ont fait de l'argent sur mon dos. Il faut attaquer systématiquement. C'est la seule façon pour qu'un jour, on ne voit plus ce genre de problème. »
D'autres célébrités ont vu leur nom ou leur image détournés sur Internet à des fins scabreuses, mais aussi des dizaines d'anonymes chaque jour au quotidien.
De plus en plus souvent, on voit des tribunaux correctionnels condamner des prévenus pour avoir diffusé sur le net, qui le numéro de téléphone d'une voisine sur un site porno, qui un cliché intime ou la photo bidonnée d'une « ex ». Sans parler des multiples allégations diffamatoires qu'on peut trouver sur les blogs.
De l'aveu même de l'avocat de JFG Networks (sa plateforme héberge 650.000 blogs actifs), « tous les jours, nous avons des requêtes d'officiers de police judiciaire qui cherchent à identifier des éditeurs de sites ». Sûrement pas pour leur adresser des félicitations…
F.C.
L'Union du 11 septembre 2008

10 septembre 2008

Reims
Place aux piétons rue de l'Étape
« Comment ils vont faire pour charger la marchandise mes clients ? » s'insurge Laurent Da Silva chez Manoel Musique.
La rue de l'Étape qui relie la place d'Erlon à la rue de Talleyrand pourrait devenir piétonne. Contre toute attente, les commerçants voient cela d'un bon œil. A l'exception de quelques-uns.
Une fois n'est pas coutume. Les commerçants de la rue de l'Étape sont (presque) tous d'accord avec la Ville pour rendre leur rue piétonne (idée évoquée par l'adjoint à la voirie dans notre édition de vendredi dernier). « Oui, une bonne idée. Une rue sans voiture apporte une autre ambiance », juge-t-on avec entrain au Comptoir des Cotonniers.
« Il n'y a déjà plus de stationnement alors… »
Même accueil au bar-tabac La Civette. « Du stationnement il n'y en a déjà plus, alors… ». En plus, avec une rue piétonne, la terrasse pourrait se remplir aux beaux jours.
Jocelyne Quiaios qui tient l'Étape Gourmande en face pense aussi à sa terrasse au soleil sans pots d'échappement comme parfum d'ambiance : « Je serais pour. Je pense bien sûr aussi aux gens qui viennent au centre en voiture mais cela pourrait être pas mal quand même ».
Encore plus enthousiaste Olivier Chauvel, le patron de Micromania : « Ce serait génial ! Avant d'être ici, j'étais à Montigny-le-Bretoneux en région parisienne. Là-bas, ils ont fait un centre entièrement piéton et ça marche très bien. Une rue piétonne, c'est convivial, c'est familial. Les mamans baladent leurs poussettes en toute sécurité. Les enfants peuvent courir ». Bref le bonheur en perspective. « Bon, reconnaît Olivier Chauvel, je vends des jeux vidéos donc j'ai une clientèle jeune qui ne se déplace pas en voiture mais je pense que la mesure profitera à tous ».
Un brin plus septique à l'optique Duroc : « On ne sait pas trop. On a tellement vécu de situations différentes ces derniers temps qu'on ne sait plus quoi penser. Faut voir ».
Chez Méphisto le chausseur, Autre Chose le magasin de décoration et Pénélope prêt-à-porter, en l'absence des patrons, les vendeuses ne peuvent donner qu'un avis personnel. Avis qui penche en faveur de la rue piétonne : « D'un côté c'est une très bonne chose mais je pense aussi à nos clients qui se garent en double file pour venir chercher une commande », explique l'une. « Ce sera forcément positif », exprime une autre. « C'est faux de dire qu'on ne peut plus se garer au centre-ville, il y a des parkings souterrains partout », tranche carrément la troisième.
La décision de rendre la rue piétonne, si elle est prise, sera précédée d'une concertation avec les professionnels.
Un préalable pas inutile car la rue de l'Étape abrite quelques farouches opposants au projet. Avec comme chef de file Laurent Da Silva, patron de Manoel Musique : « Quelle concertation ? Ça va être comme pour le tram ? On va choisir la couleur des poteaux d'interdiction de passer ? Si c'est piéton, il n'y aura plus moyen de rien charger dans les voitures, comment ils vont faire mes clients ? Ils vont aller ailleurs. Et moi aussi. J'irai m'installer en zone industrielle, je ne serai pas le seul et le centre mourra à petit feu ».
La bijoutière Michèle Renard n'est pas pour non plus. En tout cas, pas en plein travaux du tramway : « Sans voiture, la rue sera forcément moins vivante. Ce projet m'inquiète ».
Jean-Jacques Courant, spécialiste du vêtement pour homme, trouve l'idée carrément « nulle ».
« Les arrêts minutes sont très appréciés de la clientèle, on n'a pas envie de les perdre. S'ils veulent régler les problèmes de circulation rue Buirette en fermant la rue de l'Étape, qu'ils se contentent de mettre la rue en sens unique. Qu'au moins les gens puissent remonter ». Affaire à suivre.
Catherine Frey
l'Union du 10 septembre 2008

Reims
Reims et Mourmelon vitrines des armées à l'heure de l'Europe
Présidence française oblige, les vingt-sept ambassadeurs de l'Union européenne sont invités à la présentation commune Terre, Air, Mer, qui aura lieu le jeudi 25 septembre sur la BA 112 Marin-la-Meslée de Reims pour la partie statique, et sur le champ de manœuvre de Mourmelon pour sa partie dynamique.
« C'est la deuxième année que nous sommes choisis pour accueillir cette importante manifestation de présentation des moyens opérationnels mis à disposition de nos armées », explique le colonel Gilles Perrone. « Les trois chefs d'état-major seront présents, et les espaces de la base seront aménagés pour accueillir les appareils, les technologies d'écoute, d'observation et d'interception, les différentes spécialités de régiments qui disposent d'un haut savoir-faire. Des personnels seront présents pour répondre aux questions et expliquer les fonctionnements des matériels qui leur sont attribués. » Même si la fermeture de la base est programmée pour 2011, elle vit toujours et déploie le maximum de ses capacités, à la fois pour accueillir « la vitrine annuelle des armées » mais aussi pour remplir ses missions opérationnelles avec les théâtres extérieurs du Darfour et de l'Afghanistan.
« Il faut savoir que la fermeture de la BA 112 en 2011 correspondra avec le déplacement des derniers Mirage F1 vers Mont-de-Marsan. Mais en 2009, notre activité va augmenter puisque nous allons recevoir les biplaces de la base de Colmar qui stoppe son activité dès l'année prochaine. Nous continuerons la formation des jeunes pilotes et nous reprendrons des appareils qui ont encore une durée de vie raisonnable. Dans le même temps, certains avions rémois qui auraient nécessité des entretiens majeurs ou de grosses visites périodiques seront écartés. De 40 avions, nous devrions passer à 46 appareils opérationnels. En 2010, nous perdrons un escadron. »
La fermeture de 2011 signifie qu'au 1er septembre, il n'y aura plus d'activité aérienne mais il restera pendant un an à un an et demi, un échelon liquidateur pour assurer les derniers transferts de matériels et la conservation des bâtiments avant leur cession. La BA 112 reste au rendez-vous de l'histoire. Elle est partie prenante pour la célébration du centenaire du premier vol ville à ville entre Bouy et Reims de l'aviateur Henry Farman. Elle participera le 23 octobre à une soirée d'évocation historique au lycée Saint-Jean-Baptiste de la Salle organisée par l'Association des officiers de réserve de l'armée de l'air et aux cérémonies du 30 octobre autour du monument Farman et de la reconstitution du vol avec un appareil d'époque.
Elle est pleinement impliquée par la préparation du centenaire de la première semaine de l'aviation correspondant au premier meeting aérien qui s'est tenu en 1909 à Bétheny : « Le meeting du centenaire est programmé les 27 et 28 juin 2009. Ce sera le dernier meeting rémois qui devrait être l'occasion de faire revivre un siècle d'aviation et de montrer les remarquables évolutions de l'aviation pendant ce temps », résume le colonel Perrone. Bref, les restructurations militaires ne ralentissent pas la vie de la base.
Hervé Chabaud
l'Union du 10 septembre 2008

Reims
La Ville fête son médaillé d'argent
Reims va célébrer aujourd'hui Mahiedine Mekhissi Benabbad, vice-champion olympique du 3.000 m steeple. L'athlète rémois partira à 15 h 45 du stade Georges-Hébert juché sur un bus londonien des années 60. Il se rendra à l'hôtel de ville où il est attendu pour 16 heures. Une première réception se fera dans la salle des fêtes. A cette occasion, la finale de Mahiedine sera diffusée sur écran géant. Adeline Hazan lui remettra ensuite la médaille de la Ville. Une séance de dédicaces sera organisée.
A 17 h 30, le médaillé d'argent remontrera dans le bus pour une petite parade en ville qui l'emmènera à la salle polyvalente Rossini, dans le quartier Wilson où réside sa famille. Le bus passera place de la République, boulevards Joffre et Roederer, rue Bir Hakeim, boulevard Leclerc, place Drouet d'Erlon, rue de Vesle, rues Clovis, de Venise et Paul-Marchandeau, boulevard Wilson, rue Hector-Berlioz.
Son arrivée à la salle Rossini pour la deuxième réception est prévue pour 18 h 30. Une séance de dédicaces qui laissera place à une fête de quartier.
l'Union du 10 septembre 2008

9 septembre 2008

Reims
Jours de fêtes pour l'inauguration du stade
L'inauguration de Delaune terminé est prévue les 3, 4 et 5 octobre.
Si l'équipe de football du Stade de Reims ne fait pas des étincelles pour l'instant, son stade, Delaune, devrait briller de mille feux pour le match des « Rouge et Blanc » à domicile début octobre.
C'est en effet à l'occasion de la venue de Dijon, le 3 octobre prochain dans le cadre de la 9e journée du championnat de Ligue 2 que sera officiellement inauguré le stade Delaune et ses 22.000 places enfin livrées.
Les festivités autour de l'inauguration du stade débuteront le vendredi 3 octobre à 18 heures avec des animations musicales sur le parvis du stade. A 20 heures, début du match contre Dijon avec, pour l'occasion, des tarifs préférentiels. 22 heures : feux d'artifice tiré depuis le parc Léo-Lagrange suivi d'un concert. Le lendemain, samedi 4 octobre, animations et démonstrations sportives gratuites à destination des jeunes à l'intérieur même du stade.
Dimanche 5 octobre : journée portes ouvertes et expositions retraçant les étapes de la construction du stade et l'histoire des « Rouge et Blanc ».
L'Union du 9 septembre 2008

Reims
Il y a encore de la vie sur la BA112...
Prise de commandement, hier, à la BA112.
La base aérienne 112 de Reims est vouée à disparaître en 2011. D'ici là, la vie continue sur place au gré des mutations et prises de commandement. Hier matin, le lieutenant-colonel Frédéric Groffe a succédé au lieutenant-colonel Christophe Mari à la tête de l'escadron de soutien technique aéronautique 2E.033 et le lieutenant Jérôme Sylvestre remplace le capitaine Michel Hombert au commandement de l'escadron de protection 1G.112. Deux prises de commandement à l'occasion d'une même cérémonie présidée par le général Alain Pizel.
L'Union du 9 septembre 2008

Reims
Suspendu, un médecin rémois continuait pourtant d'exercer
Généraliste à Reims, le docteur Abdoulaye Bonnefond a fait l'objet d'un contrôle par le service médical de la Caisse primaire d'assurance-maladie de la Marne entre le 27 juin et le 22 octobre 2007. À cette époque, il était frappé d'une interdiction provisoire d'exercer, sanction disciplinaire motivée par sa mise en examen dans le cadre d'une affaire sur laquelle le tribunal de grande instance ne s'est pas encore prononcé. Malgré cette suspension, le docteur Bonnefond a poursuivi son activité, comme le montrent les 200 consultations enregistrées dans ce laps de temps. Le praticien évoque une « fuite en avant » : privé de revenus, il ne pouvait plus faire face aux charges de son cabinet et à l'entretien de sa famille. Le directeur de la CPAM de la Marne ne veut pas l'accabler. Mais il lui reproche d'avoir utilisé la carte vitale de ses patients, leur laissant ainsi croire qu'ils seraient remboursés. La caisse entend recouvrer les prestations indûment versées, soit près de 45 000 €.
Installé depuis 1971 à Sedan (Ardennes), le docteur Patrick Bloch met du cœur à l'ouvrage. En 2007, il a réalisé 15 000 actes : c'est trois fois plus que la moyenne. En toute logique, la Caisse nationale d'assurance-maladie l'a repéré comme étant l'un des plus gros prescripteurs du département. Un examen approfondi a révélé des pratiques que le médecin-conseil de la CPAM des Ardennes juge « mauvaises », voire « dangereuses ».
Quelques exemples : de la vitamine D à onze fois la dose normale pour une femme ménopausée. De la vitamine B12 à quatre fois la dose normale pour un sexagénaire victime d'un AVC. Ou des diurétiques administrés en forte quantité à 18 patients, aux fins d'amaigrissement. La caisse reproche également au docteur Bloch d'avoir prescrit, en même temps que du Subutex, un « cocktail » de médicaments accompagnant généralement les troubles liés aux injections. Or, le Subutex est un produit de substitution de l'héroïne destiné à être ingéré oralement. Son utilisation en intraveineuse peut occasionner de graves complications. Au printemps 2007, le docteur Pierre Couchard opérait encore à l'hôpital de Givet (Ardennes), fermé depuis. Le médecin-conseil de la CPAM des Ardennes s'étonne d'avoir vu ce spécialiste de l'orthopédie multiplier les interventions de chirurgie vasculaire ou viscérale, ouvrant notamment le ventre d'une patiente « pour une appendicite qui n'existait pas », alors qu'il n'y avait « aucune urgence vitale ».
Le docteur Couchard rappelle qu'à l'époque, l'autre chirurgien de Givet venait de décéder, le laissant seul dans un bassin de 80 000 habitants, à 50 km de Charleville-Mézières. Arguant d'une compétence en chirurgie générale reconnue dans les années 80, le praticien, qui exerce aujourd'hui à la clinique L'Hoste (Villers-Semeuse), indique avoir aussi pratiqué la chirurgie obstétrique et la chirurgie réparatrice et esthétique.
Dans son cas, comme dans les deux autres, le jugement sera rendu dans quelques jours. La sanction, si elle est retenue, peut aller du simple avertissement jusqu'à la radiation. Franck Leclerc
L'Union du 9 septembre 2008

Reims
Reims Habitat lance la chasse aux paraboles
Jeudi, des équipes du bailleur ont démonté des antennes installées sans autorisation depuis des années.
Reims Habitat qui d'un coup se soucie de faire appliquer la loi, vient d'entreprendre une chasse aux paraboles sur les blocs d'Eisenhower à Croix-Rouge. Au grand dam des habitants.
À la chasse aux paraboles. Il y avait du monde sur les toits, jeudi après-midi, dans le quartier Eisenhower. Des hommes avec des tournevis venus faire la peau aux paraboles.
Ils ont démonté en quelques minutes les antennes TV que certains locataires avaient posées au sommet des immeubles pour leur usage personnel. Sans doute parce que c'était plus pratique pour eux de les poser là. Surtout qu'en plus elles ne se voyaient pas de la rue. Bref, elles ne gênaient a priori personne.
« Faut croire que d'un coup, ça gêne Reims Habitat puisqu'ils viennent les démonter. Certaines étaient installées depuis des années, on ne comprend pas bien pourquoi ils réagissent maintenant », s'interroge Carine, locataire du quartier.
Marc n'est pas étonné : « Le bailleur avait prévenu. Nous avons tous reçu un courrier le 22 juillet. Reims Habitat donnait un mois à ceux qui ont installé ces antennes pour les ôter. Nous sommes le 4 septembre ». Dans le courrier, le bailleur social n'explique pas pourquoi il fait subitement la chasse aux paraboles et surtout, s'interroge Marc, « va-t-il ensuite s'en prendre à celles que nous avons sur nos balcons ? Il y a des bruits qui courent à ce sujet. Moi et ma femme sommes abonnés à un bouquet satellite, ce serait embêtant ».
Pendant qu'une équipe œuvre sur les toits, deux employés cols blancs de Reims Habitat sillonnent le quartier. Un homme et une femme qui se font vite héler par trois jeunes adultes du quartier.
« C'est une question d'assurance »
Très vite le ton monte entre Kamel, l'un des jeunes et la représentante du bailleur : « Ça dérange qui les paraboles ? Personne les voit. Ça fait des années qu'elles sont là, elles dérangent qui ? ». « Les personnes qui les ont posées n'ont pas demandé d'autorisation ». « Et alors ? C'est Beverly Hills ici ? ». « C'est une question d'assurance. Si elles tombent, qui sera responsable ? Cela concerne aussi les paraboles sur les balcons qui dépassent de la façade ». « Et comment ils vont faire ceux qu'ont pas de balcon ? ». « Il existe le câble ». « Mais c'est trop cher le câble ! Qu'est ce que tu crois.
Allez ferme ta gueule et dégage ».
« Voilà, c'est toujours comme ça avec vous. On ne peut pas discuter. Moi, en tout cas je n'insulte personne ».
« Dégage ! ». « Tu crois que c'est parce que tu es né ici que le quartier t'appartient ! Petit con ! ». À la fin tout le monde s'insulte.
Le bailleur parti, les jeunes se calment et Kamel lâche ce qu'il a sur le cœur : « Si l'Opac veut supprimer les paraboles ici, c'est parce qu'ils veulent faire d'Eisenhower leur vitrine. C'est près de l'université, ils veulent que ça fasse résidence. Des paraboles à tous les balcons, ça fait quartier d'Arabes et ils ne veulent pas qu'ici ça fasse quartier d'Arabes. Ils diront que c'est pas vrai mais alors pourquoi les gens de Taittinger ou d'ailleurs ils les laissent tranquilles avec leurs paraboles ? Personne n'a reçu de courrier là-bas ».
Catherine Frey
***
« Nous appliquons la loi »
« Si nous faisons ôter les paraboles sur les toits et sur les façades, ce n'est pas pour faire plus chic », assure la porte-parole de Reims Habitat.
« C'est une question de sécurité. Seules les paraboles qui ne dépasseront pas des balcons pourront rester. Nous ne faisons qu'appliquer la loi ».
Subitement et seulement dans un quartier. Alors que ces antennes ont vécu tranquille depuis des années : « Il faut bien un jour ou l'autre se mettre aux normes et nos autres quartiers seront concernés aussi ».
Les locataires pensent qu'Einsenhower est le seul quartier concerné parce qu'il est en cours de rénovation : « Oui, il y a le souci de rénover mais c'est d'abord pour des raisons de sécurité ».
Cela va poser problème à ceux qui n'ont pas de balcon. Ils ne pourront plus profiter de leur abonnement ou capter la chaîne de leur pays d'origine : « Pour ceux-ci, ils peuvent venir à l'agence où nous étudierons la situation au cas par cas ».
Le bailleur s'est renseigné et pense avoir trouvé une bonne solution pour les locataires privés d'antenne : « Numéricable propose gratuitement un adaptateur TNT sans abonnement et qui comprend 30 chaînes étrangères. Il faut juste verser une caution d'environ 70 euros ». Bonne nouvelle sauf que pour certains, 70 euros, c'est beaucoup.

L'Union du 9 septembre 2008

Reims
Du nouveau pour les petits en centre-ville
De nombreuses activités sont proposées dans cet atelier du centre-ville.
Pas évident de trouver de quoi occuper et garder son enfant en centre-ville de Reims. Deux nouvelles structures viennent de voir le jour en cette rentrée pour combler un manque.
Dès ce mercredi, les premiers cris d'enfants accueillis à l'atelier des « Petits mains » vont raisonner dans les locaux colorés de la rue Rogier. Une kitchenette équipée, des tables adaptées, jeux gonflables et tapis de sol, des sanitaires adaptés, on sent la patte des mamans derrière l'ouverture de l'atelier. « L'idée d'origine vient du fait que je suis maman avant tout », raconte Maud Lhotelain, initiatrice et responsable de la structure.
« Je cherchais un local où différentes activités étaient proposées aux enfants. » La jeune femme ne voulait plus déposer un enfant à un endroit, courir vers un autre. Puis revenir chercher le premier… Professeur de musique de profession, passionné de couture, de création de costumes… la jeune maman s'est lancée. « En mars, j'ai vu les locaux se libérer rue Rogier, je me suis décidée. »
L'espace de 140 m2 a été entièrement rénové et mis aux normes pour accueillir des enfants.
Deux emplois ont été créés. Celui de Maud et celui de Julie, diplômée en arts plastiques. Quatre intervenants s'occupent en plus - le mercredi - des cours de danse, de théâtre, d'anglais et de ju-jitsu.
Les « P'tites mains » proposent tout au long de la journée un accueil « à la carte » des plus petits non scolarisés. Bricolage, cuisine, gym tonique ou encore marionnettes sont proposés aux « bout'chou ».
« Quand mes enfants étaient plus petits, j'ai longuement cherché une structure qui les accueillerait sur une demi-journée, mais dans les crèches il fallait au moins les inscrire à la journée, voire deux », se souvient Maud Lhotelain. « Nous proposons aussi des activités du soir, de la découverte de la cuisine du monde avec des visites chez les commerces de bouche du quartier pour découvrir des produits différents et tenter de les cuisiner. Il ne s'agit pas de faire des crêpes ou des cakes. »
Aux petites vacances scolaires, des stages seront proposés. À la Toussaint, le thème sera « autour du monde ».
A la carte, les prix varient de 10 euros par heure à 20 euros pour une matinée selon la formule et l'activité choisie. Le forfait annuel pour 34 séances le mercredi va de 210 à 480 euros.
Pour les vacances, comptez 100 euros pour 5 jours.
P.B.
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Une microcrèche à taille humaine
La microcrèche « Pazapa », située rue Pluches, ouvrira ses portes le 27 septembre. Elle accueillera chaque jour à temps plein et à temps partiel, selon les besoins des familles, des enfants âgés de deux mois à quatre ans et jusqu'à six ans pour un accueil périscolaire. La particularité de « Pazapa » est de proposer un mode de garde à mi-chemin entre la crèche et l'assistante maternelle. Le petit nombre d'enfants accueillis permet une meilleure prise en compte de chaque petit.
« Je suis papa depuis cinq mois et maintenant je me rends compte qu'il y a de la demande de la part des parents », explique Jean-Pascal Romeur, président de « Pazapa ».
L'équipe éducative de la microcrèche est composée de professionnels de la petite enfance. Chaque parent désireux d'inscrire ses enfants devra remplir une fiche de pré-inscription disponible sur le site internet de « Pazapa ». « Cela a été long à mettre en place, mais honnêtement c'est vraiment passionnant », ajoute Jean-Pascal Romeur.
T.A.F
Renseignements : info@micro-creche-pazapa.fr ou 03.26.48.32.82.

L'Union du 9 septembre 2008

8 septembre 2008

Reims
Le PS à Bayrou : "Encore un effort pour être de gauche!"
"Encore un effort pour être de gauche!" C'est en substance le message adressé à François Bayrou par le PS, qui continue de privilégier le rassemblement de la gauche, aux dépens d'une alliance avec le MoDem, même si certains de ses responsables sont plus nuancés.
Sans surprise, les socialistes n'ont pas saisi au bond la balle envoyée dans leur camp par le député béarnais le week-end dernier. Le président du MoDem, qui aspire à être le pivot de l'opposition à Nicolas Sarkozy, a appelé les socialistes, sans les nommer, à se rassembler avec lui pour réussir l'"alternance" en 2012. François Bayrou remue ainsi le couteau dans les plaies socialistes, la question des alliances étant l'un des ferments des divisions du PS. Elle sera d'ailleurs à nouveau sur la table au congrès de Reims en novembre.
Le leader centriste a exploité aussitôt des déclarations de l'eurodéputé PS Vincent Peillon, l'un des "lieutenants" de Ségolène Royal. "Il faudra bien entrer dans un débat sincère qui pourrait à terme déboucher sur un contrat de gouvernement", avait affirmé vendredi M. Peillon
Un rendez-vous nocturne entre l'ex-candidate PS à l'Elysée, à l'origine de cette initiative, et François Bayrou, avait capoté entre les deux tours de la présidentielle.
La révélation de cet épisode - "à l'opposé de la délibération collective" nécessaire sur un tel sujet, a glissé Lionel Jospin il y a dix jours - avait laissé pantois les dirigeants PS.
Le temps est loin où, alors en concurrence pour l'Elysée, le PS classait invariablement M. Bayrou "à droite".
Socialistes et centristes travaillent ensemble dans certaines grandes villes depuis les élections municipales de mars, comme Grenoble, Lille ou Dijon, a rappelé M. Peillon.
Des accords qui s'étaient faits souvent en fonction de considérations locales.
Une nette majorité du parti demeure toutefois hostile à une alliance avec le MoDem.
Au nom du PS, le secrétaire national Bruno Le Roux a déclaré lundi que François Bayrou devait d'abord faire preuve de "clarté" sur son projet politique pour que les socialistes puissent envisager de travailler avec quelqu'un qui aujourd'hui, a-t-il dit, n'est pas "de gauche" et veut par exemple "abroger totalement les 35 heures".
Bertrand Delanoë, candidat à la direction du PS, s'est prononcé fin août contre "des rassemblements avec des gens qui se diraient à la fois de droite et de gauche". Mais il y a des ambiguïtés chez ceux qui soutiennent sa candidature à la direction du parti, comme le maire de Grenoble Michel Destod qui s'est allié au MoDem dès le 1er tour des municipales.
Chez Martine Aubry, qui, au second tour à Lille, s'est alliée aux Verts et enfin au MoDem après avoir rassemblé la gauche au premier tour, c'est non aussi. "Je ne sais pas quelle société veut construire François Bayrou. Pour moi tant qu'il en sera ainsi, le MoDem ne pourra être nationalement un partenaire de la gauche".
Selon Benoît Hamon (gauche du parti), "François Bayrou a besoin du PS pour exister, les socialistes se suicideraient à chercher à le faire vivre".
Jean-Christophe Cambadélis estime, lui, que l'ouverture vers la gauche du président du MoDem - qui avait soutenu l'UMP Alain Juppé à Bordeaux - découle de l'échec de sa stratégie "ni droite, ni gauche" qui lui a valu une débâcle aux municipales.
"Il en tire les conclusions pour faire un pas tactique vers le PS en pariant sur son incapacité à surmonter sa crise et en s'adressant directement aux électeurs socialistes", explique le député de Paris.
L'Union du 8 septembre 2008

Reims
Les grands rendez-vous de la fin de l'année
L'accès au-devant de la gare : à partir du 27 octobre, il ne sera plus possible en voiture.
Vie quotidienne, transports, loisirs, de quoi le reste de l'année sera-t-il fait à Reims ? Voici un aperçu des principales dates à retenir d'ici la Saint-Sylvestre.
MOSQUÉE : le samedi 13 septembre sera posée la première pierre de celle du quartier Sainte-Anne (chaussée Saint-Martin).
Train à 1 euro : dans le cadre de la semaine du transport public, le café et les croissants seront offerts en gare de Reims le matin du 17 septembre ; ce jour-là on pourra aussi voyager en TER pour 1 euro.
Patrimoine : ses incontournables journées, le week-end des 20 et 21 septembre, seront agrémentées de quelques nouveautés, comme la projection d'un film d'archéologie au cryptoportique.
Création-innovation : autre rendez-vous ancré dans le calendrier rémois : le mois de la création et de l'innovation ; il débutera le 27 septembre par des animations de rue, places d'Erlon et du Forum, sur le thème des machines extraordinaires.
Rock dur : le groupe Trust tourne toujours ; il sera au parc des expos le 3 octobre.
Voyage : pour son ouverture de saison, le Grand théâtre donnera « le Voyage à Reims », opéra de Rossini réunissant 18 solistes ! et qui n'avait jamais été présenté… à Reims (3 et 5 octobre).
Bazancourt : on peut désormais à nouveau y aller par le train à partir de Reims ; l'inauguration officielle de la gare rouverte aux voyageurs aura lieu le 4 octobre.
Permis : dans le cadre de la semaine de la Sécurité routière, une cérémonie de remise de permis à des nouveaux conducteurs sera organisée, pour la première fois, le 21 octobre en sous-préfecture. Prix : le même 21 octobre, le centre des congrès abritera la remise des prix de créateurs d'entreprise<« Reims créator ».
Bouleversement circulatoire : le lundi 27 octobre sera probablement la date qui marquera plus les Rémois habitués à circuler en voiture ; ce matin-là en effet, sera mis en place un nouveau plan de circulation lié au chantier du tramway, plan qui restera en vigueur jusqu'à la mise en service dudit tramway. Parmi les principaux changements : la fermeture de la circulation devant la gare, la mise à double sens des boulevards Leclerc et Foch, et la remontée possible, depuis le canal, du boulevard Roederer, pour tourner dans la rue de Courcelles. Ce plan en revanche, ne changera rien pour l'avenue de Laon.
Ange : le groupe musical qui eut son heure de gloire dans les années 70 sera le 1er novembre (avec un nouveau visage) au café-théâtre à l'Affiche.
Socialistes : les militants du PS débarqueront en masse à Reims pour leur congrès national, du 14 au 16 novembre au parc des expos.
Maintenance : La pose de la première pierre de l'atelier de maintenance du tramway (sur la zone d'activités de Bezannes) aura lieu courant novembre, la date exacte n'est pas encore fixée.
Forêt noire : les crèches présentées au palais du Tau dans le cadre des Noëls de Champagne seront cette année celles de la Forêt noire à la Bohême, à partir du 20 novembre.
Hossein : le célèbre Robert sera sur la scène du Grand théâtre le vendredi 19 décembre pour la représentation de « Toute ma vie ».
Acrobaties : pour finir l'année civile, les 29, 30 et 31 décembre, le Grand théâtre accueillera une version « acrobatique » de Casse-noisette, par le cirque national de Chine.
A.P.
L'Union du 8 septembre 2008

Reims
Un demi-poste supplémentaire à l'école Galilée ?
Les parents d'élèves s'étaient mobilisés en fin de semaine dernière. C'est aujourd'hui que les parents d'élèves de l'école Galilée, dans le quartier Croix-Rouge, devraient décider s'ils poursuivent leur action pour protester contre la fermeture d'une classe chez les tout-petits, quelques jours après la rentrée. Samedi matin, des parents d'élèves ont reçu un coup de fil de l'inspection leur indiquant qu'un demi-poste supplémentaire allait être accordé à l'école. Pas de nouvelle classe a priori mais un renfort pour aider les enseignants dans leur travail. « Il parait que c'est ce qu'ont demandé les enseignants », indique une parente. « Nous allons voir lundi (aujourd'hui) si cela répond vraiment au problème et si nous continuons l'action. »
L'inspection académique avait justifié cette décision par un différentiel de quinze élèves entre ce qui était annoncé et la réalité de la rentrée. Dans cette école située en zone d'éducation prioritaire, la fermeture une fois la rentrée effectuée a entraîné une vive réaction des parents.
L'Union du 8 septembre 2008

Reims
Les archéos mettent au jour une nécropole de bébés
Devant la gare TGV de Bezannes, les travaux du tramway vont bon train. C'est sur ce chantier que les archéologues viennent de découvrir une nécropole de « périnataux » (fœtus et nourrissons).
Depuis 2006, plusieurs parcelles de l'immense zone située devant la gare TGV de Bezannes ont été fouillées. Elles ont notamment permis de découvrir une partie de la voie romaine qui menait à Reims.
Lors de cette fouille, quelques monnaies, des « bornes » de signalisation, mais aussi des pièces de chars et des fragments d'« hippo-sandales » (anciens fers à chevaux) avaient été découvertes. Les connaissances des archéologues de l'Inrap grandissent au fil des chantiers qui s'ouvrent, quant à eux, au gré de l'avancement du chantier du tramway.
Parmi les découvertes notables, a été mise au jour l'an dernier une « enseigne de bénéficiaire ». Comme l'explique Nathalie Achard-Corompt, chef du chantier de fouilles archéologiques, « il s'agit du symbole d'une fonction, une sorte de lance ajourée, en fer et en bronze que l'on donnait à quelqu'un pour le récompenser ou signifier sa fonction ». L'objet rare - on en connaît trois en Europe ! - est actuellement à la restauration.
26 bébés
Il y a quelques jours, toujours sur ce chantier de Bezannes, les chercheurs ont mis au jour une nécropole de « périnataux ».
« Nous avons découvert les sépultures de 26 bébés », explique le chef du chantier. Il s'agit d'une nécropole gallo-romaine de périnataux (52 avant J.-C./IVe après J.-C.). « Ce sont des enfants décédés avant-terme ou des nourrissons de moins d'un an. »
À cette époque, « les fœtus et les bébés étaient enterrés à part, ils n'avaient pas le même statut que les plus grands. Soit on les enterrait dans une nécropole à part, soit ils étaient carrément enterrés dans la maison d'habitation », explique Stéphanie Degobertière, archéologue du funéraire.
Cette découverte d'une nécropole de périnataux « n'est pas la première en Champagne-Ardenne, mais c'est la première fois qu'on peut en fouiller une intégralement ».
Une paire de chaussures romaines
Parmi les 26 sépultures des bébés, certaines avaient dû être enterrées dans des petits coffres, d'autres pas. « Dans un cas, le corps avait été placé dans une grosse cruche ».
Dans un autre cas encore, une paire de chaussures romaines a été découverte juste à côté du corps du bébé. « Nous savons que dans d'autres fouilles archéologiques, des paires de chaussures ont également été découvertes près de tombes d'enfants », explique l'archéologue funéraire. « Il s'agit peut-être d'un rite. » Autre découverte étonnante : celle d'un volatile enterré au milieu de la nécropole. « Offrande ? Rite funéraire ? » s'interroge Nathalie Achard-Corompt, « nous l'ignorons ».
Généralement, les nécropoles de périnataux étaient situées près des habitations, à proximité également de la nécropole des adultes de l'habitation.
De fait, en fin de semaine dernière, grâce à la pelle mécanique, plusieurs sépultures d'adultes ont été découvertes à proximité.
Le chantier doit se poursuivre jusqu'à mercredi.
Patricia Buffet
L'Union du 8 septembre 2008

7 septembre 2008

Reims
Le 2e week-end de l'excellence automobile sur les rails
Les préparatifs s'accélèrent pour monter le village. Gérard Péron
La seconde édition du « Week-end de l'excellence automobile » se prépare de plus en plus activement. Voici les principales informations à retenir pour un WEEA réussi. «LA première édition était un exploit et un pari fou… Mais un succès. La seconde est aussi un pari ». Franz Hummel et son équipe sont de nouveau à plein régime pour le second « Week-end de l'excellence automobile » qui se déroulera sur les terres de l'ancien circuit de Gueux les 13 et 14 septembre. La différence avec l'an dernier, c'est que tout sera plus beau, plus grand, plus excitant… Mais on ne sera plus « dans l'inconnu ».
L'organisateur de cette manifestation « extra-ordinaire » est donc sur les charbons ardents. Une fois encore, il a obtenu que le circuit mythique de Gueux soit partiellement reconstitué grâce à la fermeture à la circulation classique de la descente de la RN31 vers Reims.
Un exploit rendu possible par la bonne entente entre toutes les parties prenantes. « Depuis 30 ans que j'organise de telles manifestations, c'est la première fois que j'ai autant de soutiens des collectivités : État, conseils général et régional, Ville de Reims, Communauté de communes Champagne-Vesle et commune de Gueux », se réjouit M. Hummel. Aux différents niveaux de pouvoir politiques et administratifs, il faut ajouter les nombreux partenaires locaux et (inter) nationaux. Avec une pensée particulière pour les « Amis du circuit de Gueux » et leur président Gérard Cuif, qui ont redonné du lustre aux vestiges de l'ancien circuit.
Les 35.000 personnes qui ont participé à la première édition devraient être intéressées par les « nombreuses modifications » qui renouvelleront la seconde. À commencer par les parkings qui seront à la fois mieux organisés et — surtout — gratuits.
Sur le plan physique, tout sera plus beau et plus grand, notamment les « villages » d'accueil des sponsors, des « VIP » et des amateurs de belles voitures. M. Hummel annonce « 500 voitures de clubs, 150 à 160 inscrits » pour tourner sur le circuit. Pour la première fois, les vérifications techniques se dérouleront chez « Pommery », le vendredi 12 septembre, pour 200 voitures et 50 motos. On attend aussi quelques voitures « emblématiques », comme une Ferrari 250 GTO à « 20 M$», ou, surtout, la Mercedes, championne du monde avec Fangio en 1954/55.
Parmi les personnalités attendues, Jean Alesi, mais aussi Hanz Hermann, recordman du tour en 1954 ! Plus proche de nous, Jean-Claude Dacier, le directeur général de TF1. Et même la Patrouille de France.
Sur le plan économique, la manifestation génère au moins « 1.800 nuitées » si l'on en croit Franz Hummel, sans compter les traiteurs, le champagne, etc. Le « village » est le lieu pour faire du « business », pour reprendre l'expression de M. Hummel. Aussi, le conseil général — en la personne du président René-Paul Savary — et la Ville de Reims/Reims-Champagne-Développement, via le second adjoint et président Serge Pujeault — ont-ils signé une convention pour l'accueil de 50 chefs d'entreprises extra-locales dans l'idée de les séduire.
« Nous investissons dans une manifestation de passionnés, parce que la volonté de réussir est ce qui nous anime », a déclaré M. Savary. « Ce qui se fait à Reims profite au Département et réciproquement. Le développement économique se joue aussi sur l'image et le dynamisme », a conclu M. Pujeault.
L'Union du 7 septembre 2008

6 septembre 2008

Reims
Etudiants casernés : on ne devancera pas l'appel
Le Gouvernement vient de placer Reims dans les 15 villes censées loger des étudiants dans les casernes. Mais quelles casernes ? Et quand ? C'est pas encore gagné…
Le meilleur moyen de tout savoir sur les derniers projets de la Défense, à savoir loger les étudiants dans les futures ex-casernes de l'armée française, c'est d'appeler le ministère de la Défense. Lequel renvoie immédiatement vers… le ministère de l'Enseignement supérieur. Et ça ne fait que commencer. Autrement dit, Reims fait partie des 15 villes de France concernées par cette nouvelle idée venue de Paris.
Le problème, c'est que la décision a été prise sans consulter… la base. En mairie, on a appris les choses comme les autres, par la radio. De même, aucune étude de marché ne semble avoir été réalisée, si l'on en croît les chiffres.
Ainsi, le CROUS, chargé du logement estudiantin, apporte le gîte à 3.500 étudiants, moins 250 places cette année pour cause de rénovation d'une « cité universitaire ». « C'est donc un peu tendu » admet la jeune femme chargée du suivi. Quant à la liste d'attente du CROUS - qui travaille avec les organismes logeurs et des particuliers - elle dépasse difficilement les 20 étudiants.
À l'école de commerce RMS, on peut loger 200 étudiants sur un site ; 2.500 autres se logent en ville, dont beaucoup en colocation. Les 1.000 autres sont chez les parents ou se débrouillent. Le seul problème, indique le directeur François Bonvallet, vient des étudiants français ou étrangers trop pauvres pour se loger correctement ou venant à Reims pour un temps trop court.
Côté casernes, c'est la misère. La caserne Jeanne-D'Arc a été rasée pour laisser la place au logement classique. Reste la caserne Colbert, dont une moitié a été achetée par l'Effort rémois pour en faire son nouveau siège social, un projet qui n'est pas remis en cause.
L'autre moitié appartient à la Ville de Reims, qui, de toute façon devra raser la caserne Napoléon III pour faire du neuf, les bâtiments actuels étant inexploitables.
A la BA112, il existe effectivement des logements individuels. Entre 4 et 500, d'un niveau de prestation égal à un hôtel 2 étoiles. Il existe aussi des dortoirs, inutilisés depuis la suspension de la conscription, que la base met à disposition lors « d'afflux de personnels », comme des militaires en transit ou des CRS en opération de maintien de l'ordre.
Quant à la base elle-même, elle devrait fermer au plus tôt en 2010, mais ne sera réellement disponible que plus tard, sa reconversion civile devant passer par une dépollution.
« La priorité sera donnée aux logements localisés à proximité des lieux d'enseignement supérieur, des gares, ou facilement accessibles par les transports en commun »… dit le ministère de l'Enseignement supérieur.
Effectivement, la BA112 se situe en territoire communautaire (Bétheny) et sera proche du terminus de la future tête de ligne du tramway de Reims dans le quartier Neufchâtel. Compte tenu de la configuration géographique, rien n'empêchera de prolonger la ligne de quelques centaines de mètres, dont l'autre extrémité tombera justement dans le campus Croix-Rouge.
Mais on oublie aussi des logements bien moins spartiates : le cercle des officiers de l'armée de l'air, « Marin-la-Meslée » dispose de quelques chambres très confortables. De même, le commandant de base libérera un « château » magnifique boulevard Pasteur : il n'y a pas que des étudiants pauvres…
Pour Serge Pugeault (2e adjoint), « la BA112, ce serait ubuesque. Nous ne soutiendrions pas un tel projet. Nous préférons regrouper les étudiants en ville ou près du campus ». Fermez le ban.
J.F.Scherpereel
L'Union du 6 septembre 2008

Reims
De plus en plus de Rémois payent l'ISF
En cinq ans, le nombre de contribuables ISF a augmenté de 51,97% à Reims.
Une réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune a été évoquée cette semaine. À Reims, 1.158 personnes sont concernées soit près de 13 % de plus en un an selon les chiffres publiés fin août.
Les riches sont-ils de plus en plus nombreux à Reims ? Alors que cette semaine, un couac a eu lieu entre le Premier ministre et la ministre de l'Economie sur une réforme éventuelle de l'ISF, les chiffres sont sans équivoque. En 5 ans, on est passé de 762 personnes assujetties à l'impôt de solidarité sur la fortune dans la cité des sacres à 1.158 au titre de l'année 2007 en (les chiffres 2008 ne seront connus qu'en fin d'année). La progression est supérieure à 50 % sur cette période. Si l'on s'en tient uniquement aux dernières statistiques, entre 2006 et 2007, la hausse est de 12,86 %.
La principale raison de cette évolution réside dans les fortes hausses du marché immobilier qui ont fait passer certains Rémois au-dessus d'un patrimoine net supérieur à 770.000 euros. La crise actuelle dans ce secteur pourrait ne pas avoir de conséquences immédiates sur les statistiques, le centre-ville de Reims échappant pour l'instant à la récession immobilière. L'évolution du cours de la bourse ces dernières années est aussi une des explications de cette augmentation du nombre de personnes payant l'ISF à Reims.
Si les contribuables qui payent l'ISF ne sont pas à plaindre, 770.000 euros de patrimoine cela n'est pas donné à tout le monde, n'allez pas croire pour autant que de plus en plus de Rémois sont multimillionnaires. On peut ainsi constater que si sur 5 ans les stats montrent une progression de 51,97 % des personnes concernées, l'ISF moyen payé par ces redevables Rémois a baissé de 8,43 % (8.308 euros en 2007 contre 9.073 euros en 2002). Dans le même temps, il a augmenté de 17,65 % à Châlons-en-Champagne et de 24,10 % à Epernay. La tendance est la même si l'on prend les chiffres du patrimoine moyen des « ISF » : ils ont baissé sur cinq ans à Reims (1.784.909 euros en 2007 contre 1.831.625 euros en 2002) et augmenté à Châlons et Epernay.
Si les Rémois sont donc plus nombreux à payer l'ISF, il s'agit avant tout de personnes qui passent juste au-dessus du seuil des 770.000 euros. Les très grosses fortunes ne sont pas, elles, plus nombreuses, voire même sans doute un peu moins, certaines ayant préféré partir ailleurs.
Dernière illustration de ce phénomène avec la place occupée par Reims au plan national en nombre de contribuables qui payent l'ISF. La ville était au 26e rang national des communes de plus de 20.000 habitants en 2002, elle est aujourd'hui au 35e rang. A noter enfin que si Reims est logiquement, du fait de sa plus forte population, la ville où il y a le plus d'assujettis à l'ISF dans la région, elle n'est pas celle où l'ISF moyen payé est le plus important (les chiffres connus concernent les villes de plus de 20.000 habitants avec plus de 50 contribuables à l'ISF). C'est Saint-Dizier en Haute-Marne qui rafle la mise avec 12.357 euros en moyenne l'an passé. Un chiffre, il est vrai un peu trompeur car dopé par la présence d'une grande famille de glacier. Dans la Marne, Epernay fait quasiment jeu égal avec la cité des Sacres en impôt moyen et est même passé devant Reims l'an passé en patrimoine moyen des contribuables ISF.
La très bonne santé du vignoble n'y est sans doute pas étrangère.
Grégoire Amir-Tahmasseb
L'Union du 6 septembre 2008

5 septembre 2008

Reims
ALERTE ACTU / A Reims, la caserne sera transformée en logements étudiants
Des casernes vont être transformées en logements étudiants dans quinze villes de France jugées "prioritaires" pour enrayer la crise du logement universitaire, affirme Le Figaro dans son édition à paraître vendredi, précisant que les premiers logements sont attendus pour 2010.
Ces quinze villes sont Reims, Arras, Bordeaux, Caen, La Rochelle, Limoges, Marseille, Metz, Montpellier, Nancy, Nantes, Paris, Toulouse, Valenciennes et Versailles, révèle le journal.
Un protocole d'accord qui bénéficiera dès 2010 à ces quinze villes doit être signé vendredi matin au ministère de la Défense à Paris entre la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse et celui de la Défense Hervé Morin.
Les quinze villes ont été choisies en raison de la présence de bâtiments militaires prochainement désaffectés et proches de sites universitaires. La professionnalisation de l'armée, la fin de la conscription et la toute nouvelle carte militaire laissent de nombreux sites en friche.
L'Union du 5 septembre 2008

Reims
Les halles Boulingrin font la fête dimanche
Pas de bonne rentrée sans faire la fête. Sachant qu'on ne peut travailler et porter sérieusement des dossiers sans s'amuser parallèlement, les adhérents de l'association pour la promotion du quartier halles Boulingrin, alias Amic'halles, organisent dimanche 7 septembre leur traditionnelle fête.
Dimanche, de 18 heures à minuit, la soirée se déroulera au 21, rue du Temple avec viandes grillées et cochonnailles, barbecue géant et musique avec le groupe Tagar.
Miss Amic'halles
Depuis trois semaines, le président Longuet cisèle son discours adressé aux Boulingrinois et Boulingrinoises. « On nous a dit que les halles seraient rénovées pour le 12 février 2012. Depuis, nous n'avons plus aucune nouvelles », regrette le président. « Nous tenons à rappeler qu'on nous a promis d'être régulièrement informés sur l'état d'avancement du dossier. C'est mal parti. »
Jamais aussi heureux que quand il y a du grain à moudre, Pierre Longuet n'envisage tout de même pas de déterrer tout de suite la hache de guerre, mais se souvient parfaitement de l'endroit où il l'a enterrée !
Au cours de la soirée, Charlotte, miss Amic'halles, devrait aussi faire une furtive apparition.
Enfin, il sera question de la sortie du nouveau site Internet de l'association à voir sur www.hallesboulingrin-reims.comAu cours de la soirée, l'artiste Armelle Blary organisera une performance dite « poétique et comestible». invité à croquer une fraise tagada plantée sur une table en polyester, devra remplir en échange un petit message d'amour.
A.M.
Prévente de places au restaurant Version originale, 25 bis, rue du Temple.
Pour tous renseignements Tél. 06.07.49.91.41.
L'Union du 5 septembre 2008

Reims
316.400 euros pour les zones sensibles
Hier soir, dans un communiqué, la députée Catherine Vautrin, vice-présidente de l'Assemblée nationale, a annoncé l'attribution d'une subvention de 316.400 € au titre du Fonds d'intervention pour les Services, l'Artisanat et le Commerce (FISAC), pour le financement de la première tranche de l'opération urbaine dans les zones sensibles de Reims. L'ex secrétaire d'Etat explique que cette subvention intervient suite à une intervention qu'elle aurait faite auprès de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi.
C'est Hervé Novelli, secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des petites et moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services qui a informé la députée rémoise de la bonne nouvelle.
Cette subvention devrait permettre la réalisation de travaux dans ces quartiers en matière de rénovation des vitrines commerciales, de modernisation des entreprises ou encore de sécurisation des locaux d'activité et d'aménagement de l'accessibilité pour les personnes handicapées.
L'Union du 5 septembre 2008

Reims
Fête du sport : 11e édition au parc de Champagne
Le plein d'activités au parc de Champagne, les 13 et 14 septembre !
La 11e édition de la fête du sport organisée par l'Office des sports aura lieu les 13 et 14 septembre prochains, pour la première fois au parc de Champagne.
Événement incontournable du tissu sportif rémois, la fête du sport est l'occasion pour les jeunes - et les moins jeunes ! - de découvrir des sports jusqu'ici inconnus. Cette année, plus de 70 associations seront de la fête, elles présenteront environ 90 disciplines ! Si la météo est clémente, 7.000 à 9.000 personnes sont attendues au parc. Des voiries seront d'ailleurs réservées pour l'occasion au stationnement du public.
Pour cette édition, pas de nouveautés marquantes, comme l'indique le président de l'Office des sports, Bernard Lavergne, « mais toutes les activités porteuses des précédentes éditions, comme les baptêmes d'élastique acrobatique ascensionnel, des baptêmes de plongée (dans un bassin mobile), les murs d'escalade, les baptêmes de poneys, la tyrolienne… » Le public pourra, bien sûr, assister à de nombreuses démonstrations et initiations de sports beaucoup plus traditionnels comme la gymnastique, la marche, la capoeira, le judo, le basket-ball ou le vélo, le roller, le rugby, ou encore… la pétanque de table ! Par ailleurs, le challenge jeune réunira cette année quelque 174 enfants des clubs qui, par équipe de 3, s'affronteront amicalement dans différents sports.
Samedi 13 septembre, de 14 à 18 heures et dimanche 14, de 10 à 18 heures.
Pour connaître tout le programme : Tél.03.26.82.19.83. ou www.officedessportsreims.fr
L'Union du 5 septembre 2008

4 septembre 2008

Reims
L'école du Louvre à Reims pour des cours sur l'Art déco
Le musée des Beaux-arts renouvelle à la rentrée prochaine son partenariat avec l'école du Louvre. Cette année, les cours d'histoire de l'art seront consacrés au cycle thématique « l'Art déco dans la tourmente des Avant-Gardes ». « Ces cours permettent d'étudier l'évolution de l'art de 1900 jusque dans les années quarante. Ils ne sont pas centrés uniquement sur l'art déco », précise Laure Piel, responsable du service des publics au musée des Beaux-arts.
Neuf séances d'1 h 30 sont proposées les lundis (à partir du 20 octobre) de 18 h 15 à 19 h 45 avec comme intervenants David Liot, conservateur en chef du patrimoine et directeur du musée des Beaux-arts à Reims, et Antoinette Le Normand-Romain, conservateur général du patrimoine et directrice de l'Inha (Institut national d'histoire de l'art). « Les cours se dérouleront dans l'auditorium du Conservatoire à rayonnement régional. Côté pratique, ils auront lieu un quart d'heure plus tard que l'année dernière, pour permettre aux gens qui travaillent de s'y rendre plus facilement », indique Laure Piel.
Ces cours d'histoire de l'art feront également écho à une exposition sur l'artiste Carlo Sarrabezolles qui sera présentée du 17 octobre au 25 février : « C'est un artiste du début XXe, qui a aussi un lien avec la ville de Reims car il a réalisé des sculptures à l'intérieur de l'hôtel de ville ». Le musée des Beaux-arts possède également une section XXe avec des œuvres cubistes et art déco.
410 places
« Ce ne sont pas des conférences mais des cours qui se veulent pédagogiques et qui s'appuient sur des supports visuels qui s'adressent au grand public. » Les inscriptions seront ouvertes à partir du lundi 8 septembre. Des plaquettes d'informations seront à envoyer à l'école du Louvre. 410 places sont disponibles.
Le premier partenariat établit avec l'école du Louvre pour l'année scolaire 2005-2006 avait remporté « un gros succès », avec des cours généraux sur l'histoire de l'art, sur deux ans : « Avec 425 inscrits, nous avions été obligés de dédoubler les cours », se souvient Laure Piel. L'année dernière, le cycle thématique sur la France et l'Italie, peintures du XVIIe, avait rassemblé 313 inscrits. « Il est important que ces cours se maintiennent à Reims, car ils répondent à une véritable demande du public. »
Lucille Pestre
Tél. 03.26.35.36.00 ou 03.26.35.36.10.
Tarif 67,50 euros ;réduit, 40,50 euros.
L'Union du 4 septembre 2008

Reims
On change de sens rue de Châtivesle
Une borne de contrôle d'accès va être installée en octobre.
Automobilistes, attention. Depuis le 1er septembre, le sens de circulation de la rue de Châtivesle, dans sa partie comprise entre la rue Jeanne-d'Arc et la place d'Erlon, est inversé. L'entrée se fait par la rue Jeanne-d'Arc et la sortie par la fontaine Subé via la place d'Erlon.
En octobre, une borne de contrôle d'accès délivrera un ticket, permettant, par dérogation, dans le secteur Erlon-Châtivesle, la circulation à une vitesse maximum de 15 km/h. Seuls auront accès les riverains ayant obtenu un macaron qu'ils auront collé sur leur pare-brise pour accéder à leur garage, les véhicules d'urgences, de livraison, des grands infirmes, de collecte…
La circulation et le stationnement seront interdits à tous les autres véhicules, jour et nuit, sur ce secteur piétonnier. Un des objectifs de ce système est d'endiguer le phénomène actuel qui voit de nombreuses voitures squatter les lieux, le soir notamment. Toute infraction sera, à compter du mois d'octobre, sanctionnée par une amende à 35 euros.
À signaler que la circulation dans ce tronçon de la rue de Châtivesle sera mise à double sens pendant la période d'installation du Village de Noël.
L'Union du 4 septembre 2008

3 septembre 2008

Reims

Ecole Blanche Cavarrot de Reims


"7h30" dans les écoles
Plébsicité par les parents
Les parents le sollicitaient depuis longtemps, La Maire de Reims s'y était engagée, ce sera chose faite le 11 septembre, un accueil des enfants à l'école dès 7h30, et gratuit.
Cet accueil est assuré par les atsem, il s'agit simplement de proposer aux parents de déposer leurs enfants entre 7h30 et 8h30, ce qui devrait permettre un réveil tout en douceur pour les enfants(dans ce temps, aucun temps d'activités).
Si cette nouvelle disposition est gratuite elle comporte une restriction, la famille devra choisir entre le temps du matin ou le temps du soir, une façon de responsabiliser les parents, pour le bien de l'enfant il est plus que préférable d'éviter des journées trop longues.
Cependant il existe une possibilité de dérogation pour inscrire son enfant le matin et le soir, mais le motif doit être justifié.
Un questionnaire adressé aux familles , accompagné d'un courrier d'inscription a été diffusé courant août, 3000 demandes ont été retournées, dont 1300 pour le matin et le soir, sur ces 1300 demandes 700 dérogations ont été accordées.
la fermeture des écoles le samedi matin a permis de redéployer les atsem, et 20 vacataires devraient être embauchés.

"L'Education tient une place et essentielle et doit être égale pour tous" rappelle Madame Adeline Hazan et que l'école doit aussi s'adapter au rythme de travail des parents.
Jacques Meyer (adjoint à l'Education à la recherche et à l'Innovation)a souligné que pour la première fois depuis 10 ans les effectifs étaient en hausse, mais que les parents inscrivaient de plus en plus tard leurs enfants à l'école, plus de 100 la semaine dernière.
Un pôle "Arts Visuels" a été mis en place par la Direction de l'Education, à destination de toutes les écoles publiques. Lieu de ressources pour les pratiques artistiques à l'école, avec 4 ateliers d'artistes en résidence, situés dans les locaux de l'école Amounsten Vasco, pour permettre aux enfants de développer leur créativité par des échanges avec des artistes et diversifier les pratiques artistiques.
(artistes : Clara Picard (plasticienne photographe), Ivan Poliart (plasticien), Gabriel-M Farey (plasticien graphiste) et Nicole Pérignon (graphiste typographe).

Les effectifs en 2008 2009 (à l'école publique de Reims )
Ecoles Elémentaires : 8425 (contre en 2007/2008 : 8332)
Ecoles maternelles : 5995 (contre en 2007/2008 : 5978)
Un premier bilan de cette nouvelle disposition sera fait le 15 septembre avec les Directeurs, puis une réunion le 17 octobre avec les atsem.
Mais d'ores et déjà, cette mesure a rencontré un franc succès auprès des parents.

En marge de cette mesure les travaux dans les écoles pendant la période estivale

Elémentaire Trois Tontaines : 150 000 €
Remplacement de la chaufferie et des radiateurs

Maternelle Pouply :200 000 €
Remplacement de la chaufferie et des radiateurs

Travaux de maintenance

Maternelle Clovis Chézel : 250 000 €
Remplacement d'huisseries en bois par des équipements nouveaux dont les matériaux sont : soit en PVC, soit en aluminium

Elémentaire Provençaux 220 000 €
Remplacement d'huisseries en bois par des équipements nouveaux dont les matériaux sont : soit en PVC, soit en aluminium

Maternelle Trois Fontaines : 182 000 €
Remplacement d'huisseries en bois par des équipements nouveaux dont la nature est identique

Elémentaire Clairmarais et élémentaire Louvois :155 000 €
Remplacement partiel des chénaux

Maternelle Général Carré : 135 000 €
remplacement de la toiture

Maternelle Clairmarais 130 000 €
Remplacement d'huisseries en bois par des équipements nouveaux dont la nature est identique

Elémentaire Provençaux, élémentaire Hippodrome et maternelle Clovis Chézel : 90 000 €
Reprise d'épaufrures et d'enduits extérieurs

Elémentaire Gerbault et élémentaire Université : 75 000 €
Remplacement des escaliers de secours extérieurs

Elémentaire Léopold Charpentier : 70 000 €
Remplacement du revêtement de sol dans toutes les salles de classe et les couloirs des 1er et 2ème étages.

Elémentaire Gerbault : 60 000 €
Remplacement d'huisseries en bois par des équipements nouveaux dont les matériaux sont : soit en PVC, soit en aluminium

Elémentaire Trois Fontaines : 45 0000 €
Travaux d'isolation des allèges

Maternelle Paul Bert : 43 000 €
Remplacement d'huisseries en bois par des équipements nouveaux dont les matériaux sont : soit en PVC, soit en aluminium

Elémentaire Hippodrome : 40 000 €
Travaux de peinture dans les escaliers incluant le remplacement des luminaires et des faux-plafonds

Maternelle Charles Arnould : 30 000 €
Travaux de peinture dans la salle polyvalente incluant le remplacement des luminaires et des faux-plafonds

Elémentaire Léopold Charpentier : 29 000 €
Travaux de réfection des peintures préaux et halls rez-de-chaussée

Elémentaire Louvois : 21 000 €
Remise en peinture d'une classe incluant travaux de rénovation des installations électriques ainsi que le remplacement du faux-plafond et des rideaux

Maternelle Pommery : 17 000 €
Vitrification de parquets dans trois classes y compris travaux préparatoires

Maternelle Billard : 7000 €

Travaux de remise en peinture d'un dortoir

Maternelle Jard : 5000 €
Travaux de réfection des peintures du hall et w.c.

Maternelle Sully : Travaux de peinture dans les sales de classes (réalisés en Régie)

Elémentaire Dauphinot
Travaux de peinture dans les sales de classes (réalisés en Régie)

Elémentaire La Neuvillette
Travaux de peinture dans les sales de classes (réalisés en Régie)

Primaire Voltaire
Travaux de peinture dans les sales de classes (réalisés en Régie)

Elémentaire Jean Macé
Remise en peinture de la B.C.D. (travaux réalisés en Régie)

Elémentaire Mazarin
Création de sanitaires handicapés (travaux réalisés en Régie)
Réfection des peintures de 2 classes (travaux réalisés en Régie)
3 septembre 2008
Article de D.Dumon rédacteur de reims-champagne-actu.com

Reims
Les jeux Olympiques du centre de loisirs Wilson
Un passage de la flamme devant tous les supporters !
Décidément, quelle bonne idée d'avoir ouvert gratuitement ce parc de Champagne aux Rémois. Vendredi, un temps -exceptionnellement- beau a incité de nombreux centres de vacances et des familles à profiter des pelouses de ce superbe écrin de verdure. L'accueil de loisirs de la maison de quartier Wilson était du nombre, pour une fête de clôture axée évidemment sur les jeux Olympiques, revus à l'échelle des petits avec les moyens du bord ! Il n'empêche : la flamme olympique était là, fièrement brandie par une jeune athlète !
« Durant le mois d'août, une quarantaine d'enfants en moyenne ont fréquenté l'espace Sainte-Anne pour y pratiquer de multiples activités, axées sur la nature, le développement durable, le sport et la musique » explique Benjamin Thépenier le directeur de l'accueil. Un CD de chansons a d'ailleurs été enregistré par les enfants, qui ont aussi pratiqué le « grimpobranches » et donné un spectacle à l'école Barthou.
L'Union du 3 septembre 2008

Reims
Semaine de 4 jours : pour ou contre
Daniel Silva, 38 ans, serveur.
« J'ai un garçon et une fille de 4 et 6 ans. Je trouve plus pratique cette semaine de 4 jours : ça permet d'avoir de plus longs week-ends. Avec des semaines de cours plus condensées, on se rapprochera un peu du système allemand. »« Mes trois filles sont dans le privé où l'on pratique la semaine de 4 jours depuis longtemps. Les deux plus grandes ont connu la semaine de 5 jours, mais elles préfèrent l'autre système, c'est plus reposant pour les enfants. »« Pour moi ça ne changera rien du tout. Mon fils de 3 ans est rentré en section de maternelle chez les moyens et, pour moi qui travaille, ça ne posera pas de problème car mes beaux-parents le gardent le samedi matin. »« Je trouve ça très bien : je verrai mon fils de 7 ans plus souvent les samedis où je ne travaille pas.
Il pourra profiter de cette matinée pour pratiquer un sport. Je crois que çà va être bénéfique pour tout le monde. »
L'Union du 3 septembre 2008

2 septembre 2008

Reims
Recrutements : Alten s’implante
Alten arrive à Reims. Leader européen du conseil et de l’ingénierie en technologies avancées, Alten va ouvrir une nouvelle agence à Reims. Le groupe est déjà implanté dans d’autres régions de France, et dans plusieurs pays européens. Son installation dans la Marne a été facilitée par l’accompagnement de la CADev, agence régionale pour le développement en Champagne-Ardenne. Alten accompagne les grands comptes industriels dans les phases de conception, d’études et d’industrialisation. Le groupe réunit aujourd’hui près de 10.500 collaborateurs - dont plus de 87 % d’ingénieurs de haut niveau- et espère passer à 12.000 personnes d’ici 2010. Pour consolider son équipe à Reims, Alten lance une campagne de recrutement d’une cinquantaine d’ingénieurs au travers d’un speed-dating qui se déroulera à Reims ce jeudi 4 septembre. Ce sera aussi l’occasion pour Jérémy Gonce, directeur Nord-Est d’Alten d’évoquer les raisons de cette implantation rémoise, et les perspectives de développement.
L'Union du 2 septembre 2008

Reims
L'école, ça pourrait être bien mais…
« On est trop nombreux dans les classes. »
Ils sont peu nombreux à avoir envie d'y retourner ce matin. Quel que soit leur âge ou leur établissement. En revanche, les élèves ont des idées pour rendre l'école moins ennuyeuse.
L'ÉCOLE, c'est pourri. À Croix-Rouge, secteur Croix-du-Sud, la petite bande qui traîne près de l'ancienne passerelle, n'est pas pressée de reprendre les cours. « On nous demande tout le temps de travailler alors qu'on n'aime que le sport, l'art plastique et la musique », lâchent ces élèves de François-Legros.
« J'ai pas de bonnes notes »
Seul Aliou modère le propos : « Il n'y a pas que du mauvais à l'école mais parfois c'est trop compliqué, du coup on décroche. Je travaille quand même car je veux devenir militaire ».
Assise dans un petit square du quartier, Camille profite de ses derniers moments de vacances. « Je rentre en 6e avec un peu de retard. J'ai pas de bonnes notes. Cette année ma mère me change d'école ». La jeune fille pense que ça irait mieux « si on était moins dans les classes et si les profs étaient plus gentils ».
Pour Marwane et Acheraf qui entrent à la primaire Galliéni, la rentrée n'est pas un problème. Ils ont 17 de moyenne et aiment apprendre. Acheraf précise toutefois que « la récré devrait être plus longue ».
« Supprimer les devoirs à la maison »
Sarah entre en CM2 à Martin-Peller. Elle est ravie. « Ce serait parfait s'il y avait davantage de dessin et de sorties. Même à l'étranger. Et puis aussi, il faudrait que les adultes écoutent plus les enfants. Ils croient toujours un autre adulte plutôt qu'un enfant et parfois il arrive des choses injustes. »
Changement de décor et même enthousiasme pour la reprise. Marion, Géraud, Ombeline, Noëmie et Delphine prennent le soleil voilé sur le parvis de la cathédrale. Pas un n'a envie de retrouver ses chers professeurs.
Pourtant ils ne sont pas tous du même bahut : Chagall, Sacré-Cœur et Jean-XXIII. « Pour qu'on ait envie d'y retourner, il faudrait commencer par supprimer les devoirs à la maison », estime Ombeline. « On passe déjà toute la journée en classe et en rentrant il faut encore travailler, c'est lourd. »
Géraud, lui, serait pour diminuer la durée de la journée scolaire : « Ce serait bien de finir vers 14 heures comme cela existe dans certains pays ».
Les profs n'ont pas trop à changer : « Il faut qu'ils aient de l'autorité mais en même temps qu'ils soient davantage humains. Bref, ils manquent souvent de psychologie. En revanche, ils sont souvent passionnés et intéressants ».
On garde à peu près les mêmes matières mais « il faut étudier les langues autrement car au final on n'est pas bon. Il faudrait aussi davantage de sport et qu'on puisse le choisir. Ce serait bien d'ajouter un cours de psychologie ». Que les profs pourraient suivre aussi.
Catherine Frey
L'Union du 2 septembre 2008

Reims
RENTRÉE 2008 / Le CFA du bâtiment fait le plein
L’avantage des métiers du bâtiment, c’est qu’ils débouchent directement sur l’emploi.
1.000 apprentis du bâtiment vont reprendre le chemin de « l’école » aujourd’hui. Avec la quasi-certitude de trouver un emploi à l’issue de leur formation.
LA rentrée ne concerne pas que les études « intellectuelles ». Le travail manuel va lui aussi faire sa rentrée. Ce sera le cas notamment au CFA du bâtiment de Reims, dont les 1.000 apprentis franchiront les portes entre le mardi 2 septembre et la fin octobre.
Implanté depuis 2003 rue Hoche, à deux pas du parc des expositions, le centre de formation des apprentis du bâtiment va donc accueillir un millier de futurs professionnels — dont un tiers d’internes — qui se répartiront en trois familles d’activités, pour atteindre des niveaux allant du CAP à Bac + 2.
La première est le « gros œuvre » (maçonnerie, couverture…) ; la deuxième est l’équipement technique (plomberie, chauffage, génie climatique, domotique, etc.) ; et la troisième, les « finitions » (menuiserie, peinture, sols, plâtres, carrelage…).
Le gros des troupes choisit essentiellement la maçonnerie. Mais chaque spécialité est bien pourvue. D’autant que les entreprises jouent le jeu des contrats d’apprentissage. Ainsi, explique le directeur général du CFA, Jean-Michel Christe, « depuis trois semaines, on pourrait faire plus en plâtrerie, mais on n’a plus de place. On doit donc trouver une solution et ne pas laisser de jeunes sur le côté ».
Embauches dès la sortie
S’agissant du recrutement, « cette rentrée, tout est plein. Il y a quelques années, on avait du mal à trouver des jeunes. Depuis, le message sur l’attractivité des métiers et la revalorisation des salaires a porté ses fruits ».
Mais le plus intéressant pour les apprentis, c’est l’après. « Les titulaires d’un BP ou d’un Bac pro n’ont aucun problème d’insertion professionnelle. » Ceci grâce à plusieurs facteurs qui se cumulent.
D’abord, le renouvellement de générations : « Rien que pour ça, on n’arrive pas à faire face. On reçoit en permanence des offres d’embauches dès la sortie », se réjouit M.Christe. Ensuite, il y a l’activité du bâtiment depuis une décennie, « même s’il y a un tassement sur le neuf en ce moment ». Enfin, il y aura l’impact du Grenelle de l’Environnement, et ses conséquences sur la mise aux normes de plus de 20 millions de logements anciens.« Un enjeu pour vingt à trente ans. »
La rentrée du CFA sera marquée par quelques nouveautés. Avec, pour commencer la création d’une formation « chef de chantier en installation électrique », à la demande de la profession qui souffre d’un « manque cruel » de cadres dans ce domaine. Cette spécialité sera accessible en apprentissage ou en formation continue.
Autre nouveauté, l’aménagement d’un espace pour une autre formation en électricité, la Chambre de métiers ayant versé 11.000 € en complément de l’investissement. Un autre atelier polyvalent pour les aménagements intérieurs est à l’étude. Cette fois, la dépense avoisinera les 0,6 M€.
Enfin, le projet de Bac pro en génie climatique, commun au lycée Arago. Quant à la rentrée elle-même, elle se déroulera dès ce mardi 2 septembre pour les 2e année. Puis elle s’échelonnera jusqu’à la fin du mois d’octobre « au fur et à mesure de la constitution des groupes », conclut Jean-Michel Christe, qui célèbre sa dixième rentrée au CFA.
J.F.S.
L'Union du 2 septembre2008

Reims
Rentrée des profs à Chagall :
« Un vrai bonheur ! »
Dès le hall d'entrée, le proviseur accueille les enseignants.
Les enseignants effectuaient leur rentrée hier dans l'ensemble des établissements. Focus sur le lycée Chagall, où l'ambiance était particulièrement conviviale.
«Le message de rentrée peut se résumer en une phrase : je vous trouve très en forme. C'est un véritable bonheur de vous retrouver. »
Le proviseur du lycée Chagall, Marie Bourreau a accueilli l'ensemble des professeurs et personnels techniques et administratifs hier matin. Une matinée de prise de contact, ponctuée d'une pause-café, d'un « pot de rentrée » et d'un buffet à midi pour la convivialité.
Dès 8 h 45, Marie Bourreau et sa nouvelle adjointe, Sabine Bonnet (venue du lycée Colbert) se sont présentées dans le hall d'entrée pour saluer individuellement les arrivants, anciens et nouveaux. Un quart d'heure plus tard, les 88 professeurs, les secrétaires, les agents d'entretien et le personnel de restauration se sont massés dans la grande salle pour « le » discours de Mme Bourreau, dont c'est la 8e rentrée dans la maison.
« La rentrée est un événement banal, ou plutôt banalisé » a estimé Mme Bourreau en préambule. Il lui a cependant fallu « relever le défi de captiver » ses troupes « qui hier encore étaient en vacances ».
S'adressant à la vingtaine de nouveaux venus, stagiaires de l'IUFM, enseignants à temps plein, ou « en pointillé » pour cause de « partage » avec un autre lycée, et chef de cuisine Georges Ribeiro (ex-Joliot-Curie), très applaudi, Mme Bourreau a indiqué : « Quand on entre au lycée Chagall, on a plutôt tendance à y rester quelques années »…
« Ravis »
Plutôt que commencer par la présentation des nouveaux, Mme Bourreau a préféré jouer la longévité. Elle a donc fait se lever ceux qui étaient déjà là à l'ouverture du lycée il y a 18 ans. « C'est possible ? » a plaisanté quelqu'un…
Chacun s'est présenté brièvement aux anciens, chacun se disant « ravi » de rejoindre le lycée. Mais la parole a surtout été donnée à Sabine Bonnet, la nouvelle adjointe, pour un résumé de son CV, depuis ses débuts comme conseiller principal d'éducation à Sézanne, le passage du concours des personnels de direction en 2004, puis la prise de fonction au lycée Colbert, avant la rentrée 2008 à Chagall.
Mme Bourreau en a d'ailleurs profité pour « lancer un appel » à ses collègues et les inciter à suivre le même chemin : « l'Éducation nationale va cruellement manquer de chefs d'établissements dans les années qui viennent. Si le cœur vous en dit »…Une fois les présentations terminées, Marie Bourreau a rappelé que la réussite des élèves passe par l'ensemble du personnel, même si les enseignants restent « au cœur » du dispositif.
De quoi rappeler « la très bonne, voire excellente session du bac 2008, et notamment le 20/20 en philo, le seul de l'Académie, d'un élève de T.ES ». A l'inverse, « certains élèves ne s'y étaient pas préparés… mais se sont retrouvés sur les listes des admis ».
L'intendante a ensuite annoncé les travaux de l'année dans le lycée - la rénovation des passerelles et des façades, celle du gymnase de 1965 - « enfin ! » a soupiré Mme Bourreau - ainsi que les dotations en matériel neuf, une grande partie des investissements étant assurée par le Conseil régional.
Enfin, Marie Bourreau a donné des indications sur la rentrée. Elle a notamment autorisé les enseignants jeunes parents à conduire leurs propres enfants à l'école avant de prendre leur service le jour de la rentrée. Une rentrée qui concernera 957 lycéens, soit 33 divisions, dès mardi. Mais les cours commenceront officiellement le mercredi 3 septembre.
« Je vous souhaite une bonne rentrée » a conclu Marie Bourreau, tandis que l'on apportait le café et les croissants. Et que les enseignants s'ébrouaient joyeusement.
J.F.Scherpereel
L'Union du 2 septembre 2008

1er septembre 2008
Reims
Un site de covoiturage lancé demain
Rien à voir avec le préavis de grève des bus. Demain mardi, l’association club bisness 51 lance un site de covoiturage. L'inscription sera gratuite et permettra de mettre en relation conducteurs et passagers marnais.
Économique.
E-deplacements.fr est le premier site de covoiturage d'initiative marnaise, qui sera opérationnel mardi, jour du développement durable sur la foire de Châlons. « Nous nous sommes rendu compte que dans la Marne, il n'existait pas grand-chose pour le covoiturage alors que le besoin de la population est croissant », constate Charles Bai, président de l'association club bisness 51 qui lance le nouveau site de covoiturage : « Notre association a pour but de rapprocher les Marnais dans leur optique professionnelle ».
« Le site de covoiturage arrive - malheureusement - au bon moment, explique le président de l'association. Le grand public est de plus en plus prédisposé pour le covoiturage avec l'augmentation du prix du gasoil mais aussi avec la sensibilisation au développement durable. »
Et l'économie n'est pas négligeable : pour 200 jours de covoiturage dans l'année à deux, sur un trajet de 60 km (Reims-Epernay), à 1,45 €/L, l'économie équivaut à 609 €.
Selon l'association, le département est une bonne échelle : « Les sites de covoiturage nationaux existent mais ils ne sont pas efficaces localement, et concernent essentiellement les grands trajets. Sur un site national, pour le trajet Reims-Épernay, il n'y a que 8 inscrits dont seulement 2 pour un déplacement quotidien. Pour tous les sites de covoiturage existant, on doit comptabiliser un total de 100 inscrits sur la Marne ». Les créateurs du site e-deplacements.fr visent, eux, le millier d'inscrits avant la fin de l'année.
Comment ça marche ?
L'inscription sur le site Internet est gratuite. La personne s'inscrit en tant que conducteur ou passager, sur des trajets réguliers, ponctuels oupour un événement particulier.
Il s'engage à respecter la charte de bon covoiturage (arriver à l'heure, assurance du véhicule). Les gens prennent contact par mail et se mettent d'accord pour partir ensemble. Sur le site, « il y aura une rubrique événements pour les manifestations générant du trafic, comme la foire de Châlons, les concerts ou les matchs du Stade de Reims », explique Charles Bai.
Des informations locales liées au trafic comme la météo ou concernant le développement durable seront disponibles sur le site, ainsi que des jeux permettant de gagner des places aux matches du Stade de Reims, des entrées gratuites dans des piscines ou des parcs de loisirs.
Un système de géopolisation permettra de connaître le nombre de conducteurs inscrits sur un trajet et de localiser le lieu précis d'arrivée. Les utilisateurs d'e-deplacement seront également avertis lorsque de nouveaux covoitureurs s'inscriront sur le même trajet qu'eux.
Le conseil général, la communauté d'agglomération de Châlons sont partenaires du site Internet. « La mairie de Reims a été sensible au projet et étudie la demande. Idem pour Épernay », indique Charles Bai.
L'association va contacter environ 500 entreprises, qui ont plus de 50 employés et collectivités, pour les avertir de l'existence du site et informer leurs salariés.
« J'ai eu des réactions positives de gens inscrits sur des sites de covoiturage qui n'avaient pas réussi à trouver de contacts pour les trajets. » À Reims, ils sont quelques-uns actuellement à pratiquer le covoiturage.
Ils devraient, désormais, se retrouver un peu plus nombreux sur le parking de la fac de médecine, celui de Cora ou au péage de Taissy.
Lucille Pestre
www.e-deplacements.fr
L'Union du 1er septembre 2008

Reims
Un nouveau parking pour Jean-Macé
Les parents d'élèves sont priés d'accéder par la rue Rosset.
Pour se rendre à l'école Jean-Macé demain, il est conseillé de passer par la rue Rosset qui part de l'avenue de Laon. Juste après avoir tourné, sur leur droite, les parents découvriront l'entrée d'un parking gratuit et tout neuf. Une trentaine de places de stationnement réalisées par les équipes du tramway pour compenser la grande pagaille boulevard des Belges.
« C'était un terrain vague sur lequel se trouvait l'ancienne maternelle. On a attaqué fin juillet pour être prêt à la rentrée », explique Stéphane Doutre, responsable du pôle voiries pour Mars.
Le parking a vocation à perdurer et à rester gratuit. « On va aménager un cheminement piéton. Ainsi, les enfants sortiront de voiture loin de la route ».
C.F
.L'Union du 1er septembre 2008

Gustav
L'ouragan Gustav arrive sur la Nouvelle-Orleans, le 31 août 2008
LA NOUVELLE-ORLEANS (AFP) - De forts vents et des pluies accompagnant l'ouragan Gustav ont commencé aux premières heures de lundi à frapper la côte américaine du Golfe du Mexique, région évacuée par deux millions de personnes traumatisées par le passage de l'ouragan Katrina en 2005.
"La périphérie de la tempête est déjà au-dessus du Delta du Mississipi et progresse à présent vers La Nouvelle-Orléans, selon le radar", a déclaré à l'AFP une météorologiste du NHC, Patricia Wallace.
A 03h00 GMT, l'oeil du cyclone a été localisé à 360 km au sud-est de La Nouvelle-Orléans et se déplaçait vers le nord-ouest à 26 km/h. L'oeil du cyclone n'était pas attendu sur la côte avant lundi après-midi.
Cependant, l'ouragan tourbillonnait sur une large surface, avec des vents de la force d'une tempête tropicale s'étendant sur 350 km autour de l'oeil, selon le NHC.
Gustav reste pour l'heure un ouragan de catégorie 3 - sur une échelle de 5 -, faisant souffler des vents de 185 km/h. Les spécialistes prévoient un léger renforcement avant son passage sur la côte, mais s'attendent à ce qu'il demeure en catégorie 3 pour le reste de son itinéraire au-dessus du Golfe du Mexique.
Près de deux millions de personnes ont fui l'Etat de Louisiane avant l'arrivée de l'ouragan, dans ce qui est décrit comme la plus vaste évacuation de l'histoire américaine, et les installations pétrolières de la région ont été fermées.
De premières informations ont commencé à circuler sur des coupures d'électricité dans certaines parties est de la Nouvelle-Orléans.
Une marée de voitures fuyant la ville avait envahi dimanche les autoroutes et les gares et gares routières étaient prises d'assaut. La Nouvelle-Orléans était dimanche une "ville-fantôme", selon son maire Ray Nagin, qui a estimé qu'à peine 10.000 d'habitants n'avaient pas évacué.
Les secours civils et militaires étaient sur le pied de guerre et la coordination entre autorités locales et fédérales, qui avait fait cruellement défaut en 2005, s'intensifiait.
M. Nagin a ordonné l'évacuation totale de la population face à la menace de la "tempête du siècle" et d'une catastrophe pire que celle provoquée par Katrina. Quelque 1.800 personnes avaient alors péri en Louisiane et dans les Etats voisins et une grande partie de La Nouvelle-Orléans avait été ensevelie sous les eaux.
Le maire a également décrété dimanche un couvre-feu et a averti les pillards qu'ils iraient "directement" en prison. Une armée de 2.000 gardes nationaux prêtait main forte à la police locale dans les sept districts de la région
Patrouilles de police dans la Nouvelle-Orléans désertée avant l'arrivée de l'ouragan Gustav, le 31 août 2008

S'il se renforçait en ouragan de catégorie 4, Gustav pourrait provoquer une montée des eaux qui submergerait une nouvelle fois La Nouvelle-Orléans, en cas de renforcement, a averti dimanche une société de consultants en gestion des risques liés aux catastrophes naturelles.
Par ailleurs, la plupart des travaux de la convention républicaine devant commencer lundi à St Paul (Minnesota, nord) pour introniser John McCain comme candidat à la Maison Blanche devaient être suspendus lundi, à cause de Gustav, qui avait frapppé Cuba samedi.
Le président George W. Bush ne se rendra pas à la Convention républicaine, en raison de l'arrivée Gustav. Il ira en revanche lundi au Texas pour superviser la coordination des opérations de secours. La mauvaise gestion de l'administration Bush lors de Katrina avait été une catastrophe politique pour le président.
John McCain s'est lui rendu dans le Mississippi dimanche pour vérifier les préparatifs.
Des embouteillages autour de la Nouvelle-Orléans, le 31 août 2008

Son rival démocrate Barack Obama s'est dit prêt à "activer une liste de deux millions de personnes" par courrier électronique pour trouver des volontaires et offrir des dons. Lors d'un meeting dimanche soir à Battle Creek (Michigan), il a indiqué qu'il avait eu au téléphone le secrétaire à la Sécurité nationale, Michael Chertoff, et constaté que "quelques leçons ont été tirées" après Katrina.
Gustav a laissé derrière lui jusqu'ici au moins 66 morts et dix disparus en Haïti, 7 en Jamaïque et 8 en République dominicaine.
Il aurait fait ses premiers morts en Louisiane dimanche, trois patients dans un état critique étant décédés durant leur évacuation de l'hôpital, selon le gouverneur de Louisiane, citant des informations "non confirmées".
AFP du 1er septembre 2008