Musée des Beaux-Arts Reims

Exposition
31 mars au 28 juin 2010

Exposition FouJita
Léonard Foujita, Composition au chien, 1928, huile sur toile
Conseil général de l’Essonne © Conseil Général de l'Essonne,
Photographie Laurenc Godart, © Adagp, Paris, 2009

Foujita monumental !

Le maître japonais du XXe siècle exposé à Reims du 31 mars au 28 juin 2010

Incontournable, l’exposition consacrée au peintre japonais Léonard Tsuguharu Foujita au Musée des Beaux-arts de la ville de Reims du 31 mars au 28 juin 2010, est la première du genre en France.
Souvent considéré comme le plus grand et le plus original des artistes japonais du XXe siècle, Foujita a su, en quelques décennies à peine, digérer l’héritage de la tradition japonaise et de l’art des estampes tout en s’appropriant la Renaissance et la modernité européenne.
C’est en évoquant son parcours hors-du-commun, des frasques de la vie parisienne aux fresques de la chapelle Notre-Dame de la Paix érigée à Reims suite à son baptême, que le musée a choisi de lui rendre hommage.

Déjà dépositaire d’une œuvre de Léonard Tsuguharu Foujita, la ville de Reims vient de recevoir en legs de la part de sa veuve Kimiyo Foujita, décédée en juin dernier, trois nouvelles œuvres du peintre pour son musée des Beaux-arts.
Egalement responsable de la Chapelle Notre-Dame de la Paix, où le peintre et son épouse reposent désormais, la ville se devait de proposer au public une grande rétrospective consacrée au peintre japonais.
Avec cette exposition du musée des Beaux-arts, c’est chose faite ! On y découvrira ainsi l’ensemble de son œuvre, des toiles monumentales évoquant la vie parisienne avec Kiki de Montparnasse et Youki Desnos aux études préparatoires pour la Chapelle Notre-Dame de la Paix, totalement inédites.

Léonard Tsuguharu Foujita : de la vie parisienne à l’art sacré

C’est à partir de 1913 que Tsuguharu Foujita, né en 1886 au Japon, découvre la France :
à Montparnasse, il côtoie Modigliani, Soutine ou encore Picasso. De retour dans son pays en 1940, il devient pendant la seconde guerre mondiale le peintre officiel du régime.
Mais les horreurs de la guerre, en particulier Hiroshima et Nagasaki, le marquent profondément :
en 1950, il s’installe définitivement en France, puis se convertit au christianisme à Reims en 1959 après la visite de la Basilique Saint-Remi.
Dès 1963, il réfléchit à la construction d’une chapelle : sur un terrain proposé par la maison de Champagne Mumm, il conçoit, fait construire et décore en quelques mois à peine la chapelle Notre-Dame de la Paix.
Le 18 octobre 1966, il en remet les clefs à la ville de Reims.
Achevant un travail titanesque, comparable à l’édification de la Chapelle Sixtine par Michel-Ange, Léonard Foujita, de son nouveau nom de baptême, y est inhumé en janvier 1968.
Il aura laissé dans la peinture française l’empreinte japonaise la plus originale du XXe siècle : jouant des grands fonds blancs et du trait, imaginant des corps sculptés à l’antique, dans un univers à la fois étrange et fantasmagorique.