Histoire de la Basilique Saint Remi de Reims

La basilique St Remi    St Remi : l'Apôtre des Francs
Les orgues de la basilique St Remi

Basilique St Remi à ReimsBasilique St Remi à ReimsBasilique St Remi à ReimsBasilique St Remi à ReimsBasilique St Remi à Reims La construction de la basilique Saint Remi (et non Saint Rémi), est plus ancienne que la cathédrale de Reims, et son histoire est aussi étroitement lié au royaume de France, et à l'avénement du christianisme en France. A cette époque, vers 360, la colline de saint Remi se trouvait en dehors de la Ville de Reims, c'est à cet endroit que les premiers chrétiens se réunissaient, profitant également des crayères pour se cacher et échapper aux persécutions.
C'est aussi sur cette colline que furent édifiées les premières églises, Saint Sixte, Saint-Jean, Saint-Agricole, Saint-Martin, Saint-Thimothée, Saint-Célestin, et Saint-Christophe.
Sur l'emplacement de cette dernière fut édifiée la basilique St Remi.
L'édifice a été maintes fois remanié au cours des siècles.


C'est dans l'oratoire de la chapelle Saint Christophe, entretenu par des prêtres, que fut déposé en 533 le corps de Saint Remi, décédé à l'âge de 96 ans
L'église St Christophe où repose st Remi, est une petite église au milieu d'un cimetière, entretenu par quelques prêtres
Le renom du saint et les miracles qu'on lui attribut font de la chapelle Saint Christophe un lieu de pélerinage très fréquenté.
Plus tard les prêtres constituèrent l'abbaye, l'église saint Christophe qui perdra son nom et prendra celui d'église Saint Remi.

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Une première église est construite en 760, des bénédictins venus de St Denis y sont installés à la demande de l'Abbé Tulpin, le corps de Saint Remi y est transféré le premier octobre.
Depuis cette date à Reims la fête Saint Remi est le premier octobre. (ailleurs 15 janvier)
La communité bénédictine restera à St Remi jusqu'à la révolution française, elle en sera chassée en 1793

De nombreux travaux et projets viendront transformer cette église


Sous la Houlette de l' Archevêque Hincmar, 845-852, une Châsse est réalisée richement ornée et décorée de pierreries, dans laquelle sont déposées les reliques de Saint Remi, l'église est aussi agrandie.
Eglise St Remi par Hincmar en 852, d'après Povillon-Pierrard
(Laissez la souris quelques secondes sur l'image)

D'autre projets viennent s'ajouter en 1005, le projet de l'Abbé Airard, un des premiers abbés élus par les moines, le projet trop ambitieux, ne sera pas réalisé, son successeur Thierry, fit rasé pratiquement tout l'édifice, et un église plus modeste fut commencée en 1041, c'est Hérimar qui succèda à Thierry qui termina les travaux en 1049.
L'édifice est constitué d'une nef de onze travées, avec tribunes et de bas-côtés
Un long transept contourné de galeries au rez-de-chaussée
A l'étage une absidiole romane de chaque côté du chevet.
Une charpente en bois couvre le tout.
Un porche à tribune prolonge la façade.
On considère que 1049 est la vraie naissance de la basilique St Remi
C'est le pape Léon IX qui consacra l'église, et l'autorité épicospal lui conféra le nom de basilique St Remi

Le Style au fil des siècles

Au fil des siècles et des reconstructions la basilique a reçu maintes modifications
Le style roman est le plus visible mais la basilique St Remi en y regardant de plus près à aussi des parties du début du gothique, du gothique plus pur et du flamboyant

En 1170 le nouvel abbé, Pierre de Celle, fait reconstruire le portail et l'abside, la nef est rallongée de deux travées gothiques, un nouveau choeur gothique avec déambulatoire est construit , cinq chapelles rayonnantes prennent place à l'emplacement du choeur roman

En 1181, Dom Simon, succéda à Pierre de Celle, les murs romans de la nef furent renforcés et surélevés on y perça également un "oculi". Les piles du XIème siècle furent garnies de colonnes et colonnettes rejoignant , en haut, les nervures des voûtes gothiques,la charpente de bois fut supprimée.

En 1390 ce fut l'abbé Jean Canart, qui fit couvrir la basilique d'un toit de plomb et ajouta aussi un clocher au transept, remplaçant ainsi une réalisation en bois de mauvaise facture.

Au debut des années 1500, l'archevêque de Reims Robert de Lenoncourt fit abbattre la partie méridionale (en ruine) de l'église, et l'on bâtit le portail à fenêtre flamboyant (transept sud)
Les premières tapisseries de Saint Remi virent le jour

En 1600 fut entreprit la reconstruction du portail nord, les bas cotés au revers des façades furent supprimés

1602 Philippe le Bec ajoute la rosace septentrionale face au portail de Lenoncourt
Vers 1622, les moines bénédictins clôturent le choeur par une colonnade de style renaissance

en 1725 lors de travaux sur la couverture une partie des hautes voûtes proche du cloître, s'effondre, détruisant au passage les voûtes inférieures

Plusieurs incendies, ont détruit l'église st Remi et plus particulièrement l'abbaye attenante : 1098, 1448, en 1551 et celui de 1774
Après l'incendie de 1551 Henri II donna 24000 livres à l'abbaye.
En 1774 dans la nuit du 15 au 16 janvier vers les dix heures du soir un violent incendie embrase l'abbaye de St Remi, l'immense collection de livres s'envole en fumée ce sont 25000 livres imprimés, 1500 manuscrits et 150 enluminés qui sont la proie des flammes
En 1790 un inventaire mentionnera que l'abbaye a 1400 in-folio, 1500 in-quartos, et 9060 in-octavos, ainsi que 248 manuscrits.
Après un millénaire de vie monatisque, les moines sont chassés de la basilique, nous sommes en 1793, l'édifice devient un magasin à fourrière, et sera durant cette période fortement endommagé.

C'est seulement lors de l'avénement du sacre de Charle X, en 1825, que l'on va entreprendre les travaux de rénovation qui s'imposent.

De 1839 à 1853, on va reconstruire le fronton du grand portail et la tour nord, ainsi que la construction d'un mausolée

1896 une nouvelle châsse en bronze doré enfermée dans le mausolée sera réalisé, ainsi que la couronne de lumière (douze tourelles et 96 bougies), les 96 bougies symbolysant l'age du décès de Saint Remi
Cet imposant lustre mesure 6 mètres de diamètre.

Le 20 ème siècle

La premiere guerre mondiale de 1914-1918, va laisser de terribles traces, la basilique est en ruine, quasiment irréparable, on pense même un moment au vue des dégâts , raser ce qui tient encore debout.
Les obus ont détruit les voutes incendiés les charpentes, transpercés les murs, le grand orgue et l'orgue du choeur périssent sous les flammes. Les intempéries finissent de détruire une basilique meurtrie et en lambeaux.
Seul l'intervention du curé de St Remi auprès de Paul Marchandeau, maire de Reims, sauvera le monument religieux.
En 1922 les travaux de réhabilitation sont confiés à l'architecte Henri Deneux, architecte des monuments historiques, puis à ses successeurs, MM. Huignard, Paul Pillet, Félicien Rouge
La nef et les collatéraux furent reconstruit en premier, le transept et l'abside seront réalisés avec une absolue fidélité et furent rendu au culte en 1931
Il faudra plus de 40 ans aux rémois pour revoir la basilique dans son état originel.
Les vitraux seront restaurés pour la plupart par Jacques Simon et sa fille Brigitte.

C'est le 12 octobre 1958 que les religieux reprendront totalement possession des lieux.

Cette réouverture sera commémorée les 11 et 12 octobre 1958, de grandes fêtes sont alors organisées, c'est Mr Pierard, (en l'absence du cardinal Tisserand retenu à Rome), évêque de Chalons en Champagne qui va consacrer l'autel de la basilique le samedi 11 octobre 1958, le 12 ce sont des milliers de fidèles qui se précipitent dans la basilique pour une grande messe, dites par Mr Marmottin.
Cependant le décès du pape Pie XII, ne va pas permettre à un grand nombre de cardinaux, d'évêques, d'archevêques d'être présent aux cérémonies de réouverture de la basilique, bien que les fêtes furent un succès populaire, elles furent ramenées à une fervente et émouvante simplicité

Après la réouverture de la basilique on abat les murs, et les quelques bâtiments cachant encore la Basilique Saint Remi
On abat les murs et quelques bâtiments peu après la réouverture de Saint Remi

(Dossier en cours)