Reims champagne actu

..." Dans le jardin on a rien inventé, mais on a beaucoup oublié. On a oublié l'expérience des anciens, les richesses de la nature et les vertus de la curiosité "......
....Un jardin à la mode de chez moi, sans mode, sans style reconnu, comme le Vôtre et sans Le Notre..
..

Hubert Fontaine (Lire la suite )

Jardinage biologique
Un métier, Une passion....


              Quand récolter?                             Un super Jardinier

Site amis

Cultivez biologiquement, tout en respectant la nature,
Les jardiniers sont de plus en plus nombreux à revenir au jardin "Naturel"

- Quels outils sont nécessaire pour jardiner ?
- Comment composer soit-même des engrais naturels ?
- Comment fabriquer soi-même des insecticides non toxiques ?
- Quel est le meilleur moment pour faires ses semis, ses plantations ?
- Le calendrier du jardinier, mois par mois .

Les outils de base             haut de la page

 
Bêche
Fourche bêche
Fourche
Binette
Serfouette
Rateau
 
 
Plantoir
Couteau
Arrosoir
Cordeau
Brouette
Un bon auxiliaire
 

La tenue du jardinier             haut de la page

Bien qu’elle ne soit pas indispensable elle peut s’avérer nécessaire. Le tablier muni d’une poche ventrale, pratique pour y mettre de petits outils. Le pantalon choisissez-le ni trop moulant ni trop large. Le chapeau, de paille de préférence, et  à bord large. Des bottes ou des sabots sont parfois bien utile. Des gants en toile ou  et des gants étanches protégeront vos mains, notamment des produits.

Chapeau
Gants
Tablier
Bottes
Sabots
Panier

Calendrier             haut de la page

Deuxième quinzaine de novembre et première quinzaine de décembre :

Bêchez le jardin en incorporant du fumier de cheval ou de bovins, c'est le meilleur des engrais, faire une jauge avant de commencer à bêcher (c'est-à-dire une tranchée).
Ne pas oublier de pailler les poireaux d’hiver entre les rangées
Commencez à tailler les rosiers.


Plantez les arbres (à la Sainte-Catherine, tout prend racine, 25 novembre).

Janvier             haut de la page



Nettoyez soigneusement tous vos outils, les graisser, avant de les ranger

Février



Préparez vos couches pour semer fin février mi-mars.
Pour faire une couche chaude  il faut faire un cadre en planches et recouvrir ce dernier avec des vitres (châssis), dimension largeur 120 cm, longueur deux à trois mètres.
Faire un trou profond de 50 à 80 cm, mettre du fumier (de cheval ou de bovins) sur une épaisseur de 30 à 50 cm selon la profondeur du trou, bien tasser le fumier, le recouvrir  avec de la terre et mettre les vitres en place sur le châssis.
Attendre avant de semer que la terre soit chaude, environ trois semaines à un mois, le fumier chauffe très fort (cents degrés quelques temps après), laissez refroidir à 25 degrés pour semer.

Fin février             haut de la page

        

Semez les pois, variété grain rond en place ( mettre un filet pour empêcher les oiseaux de venir manger les graines). Plantez l’ail rose variété de printemps.

                  
Finir de planter les arbres fruitiers.
Taillez les framboisiers, les mûriers, les cassissiers, les groseilliers.

Mars             haut de la page



En pleine terre.
Finir de planter l'ail rose , planter les échalotes, les oignons jaunes de Mulhouse.
Semez sur une couche chaude : les tomates, et céleri, salade de printemps, choux vert, choux fleurs.
Semez en pleine terre les poireaux et les carottes hâtives.
Plantez vers la fin du mois deux à trois routes de pommes de terre hâtives  (à la Saint-Joseph, (19 mars).
Terminez la taille les arbres fruitiers, surtout ceux à pépins.
Taillez les rosiers : raccourcissez  à trois yeux le dernier oeil à l'extérieur.

Fin mars            haut de la page

Buttez les pois semés fin février.

Avril             haut de la page

             

Semez sur une couche tiède : le céleri pour le repiquer en juin.
Semez sur une couche froide ou sous abri (tunnel plastique que vous ouvrirez la journée et que vous fermerez la nuit).

                               
Les concombres, les potirons, laitues, bettes.
Semez aussi les pois à grains ridés sur place.
Buttez les petits pois semés début mars et les pommes de terre plantées en mars.
Récoltez les derniers poireaux d’hiver.
Repiquez les poireaux d’été (ils doivent être gros comme un crayon).
Pour les céleris les repiquez en pépinière, 2 à 3 fois avant de les mettre en place en juin.
Repiquez les tomates en pépinière sur couche tiède (attendre que le pied de tomate possède 4 feuilles avant de le repiquer la première fois) ensuite repiquez les 3 ou 4 fois pour renforcer le pied.


Plantez les pommes de terre à partir du 15 avril Faire un sillon, puis faire un trou à la bêche, mettre le plant au centre du trou, le recouvrir avec la terre du trou suivant.
Distance entre les plants de pomme de terre :
Variété hâtive :  30cm entre chaque plant et 60cm entre les rangées.
Variété  tardive :  40cm entre chaque plant et 60cm entre les rangées
Repiquez les salades semées en mars.

Mai             haut de la page

               

Repiquez les tomates sur place, faire un trou, mettre un peu de fumier au fond, recouvrir de terre, mettre quelque feuilles d’orties pour éviter les maladies, remettre un peu de terre.
Ensuite mettre en place le tuteur et le pied de tomate, attaché le plant de tomate au tuteur.
Distance entre chaque pied de tomate 40cm et 60cm entre les rangées.
Semez en pleine terre les haricots  verts et beurres (jaunes) dès que la terre est réchauffée.
Continuez de repiquer les poireaux, les variétés d’été semées en mars.
Semez en pleine terre  les carottes (terre bien préparée et très fine).
Semez vers le 15 mai, les courgettes, choux fleurs, laitues, scaroles, radis, chou d’hiver, et chou de Bruxelles.
Repiquez les céleris, courges, concombres et les salades semés en avril.
Récoltez les pois semés début mars.

Juin             haut de la page

            

Continuez de semer les salades, radis, et repiquer les semis de mai, semez les haricots en grain, ainsi que des haricot beurre et verts.
Enlevez les gourmands des tomates (les gourmands, ce sont les tiges qui poussent à la base des feuilles et de la tige, surveillez continuellement), repiquez les derniers semis.
Semez les endives (bien les arroser).
Repiquez les derniers céleris.
Récoltez les courgettes et les haricots verts et jaunes semer début mai.

Juillet             haut de la page



Semez les carottes dans une terre bien préparée (elle doit être fine et préparée de la veille avant de semer)
Semez les navets, laitues, scaroles, et autres salades.
Arrosez après chaque semis (surtout en cette saison)
Pincez les tomates, laissez trois ou quatre bouquets au maximum. continuez à enlever les gourmands des tomates.
Eclaircir (on dit aussi dans certaines régions, pour éclaircir, dédrussir ou démarier) les endives laissez un plant tous les 20 cm et 40 cm entre les rangs.


Récoltez les courges, courgettes, haricots verts et beurre.
Plantez les poireaux d’hiver.

Août             haut de la page

Tomates pincez les si vous ne l’avez pas encore fait, (derniers délais), continuez à enlever les gourmands.
Semez les laitues pommées, romaines, scaroles, chicorée frisée.

Fin août

Commencez à récolter les pommes de terre (seulement quand les fanes de pommes de terre commencent a sécher).
Récoltez l’ail.
Commencez à récolter les carottes.

Septembre             haut de la page



Récoltez les pommes de terre (laissez-les quelques heures sur la terre, on dit qu’elles se ressuient).
Récoltez : oignons, échalotes, navets, haricot vert, haricots beurres, haricots en grains frais, et les carottes.


Semez en place la mâche.
Repiquez : chicorée frisée, scarole, laitue d’hiver.

Octobre             haut de la page

Finir de récolter les pommes de terre, les dernières tomates
et arracher les pieds.
Ne pas mettre sur le compost les fanes de pomme de terre, ni les pieds de tomates, brûlez les ou jetez les.
Nettoyez les tuteurs et rangez -les.
Commencez à nettoyer le jardin.

Novembre             haut de la page



Commencez à arracher les endives, laissez les reposer quelques jours, ensuite coupez un peu la base de la racine et les feuilles à 2 cm du collet.
Mettre dans un bac de la terre et y placer ensuite les racines d’endives enfouir au trois quart la racine), bien arroser, et les mettre à l’abri de la lumière pour les faire blanchir.
Finir de récolter les céleris.
Mettre les carottes en silo, soit à la cave, ou faire un trou dans le jardin, y  mettre un grillage et déposez les carottes et le céleri dessus ( important que les carottes et le céleri ne touchent pas la terre), laissez les respirer en  couvrant le trou d’une tôle, et recouvrir la tôle de feuilles ou de paille pour éviter que les légumes gèlent.

Conseils             haut de la page

Repiquer des plants (la pratique est la même pour tous les légumes).
Pour vous aider à faire les sillons , utilisez un cordeau.
Pour repiquer des salades, coupez un peu les racines et les feuilles, munissez vous d’un plantoir, faites le trou avec le plantoir, mettre dans ce trou juste la racine de la salade puis arroser en veillant soigneusement à ne pas mouiller les feuilles.
Pour semer Les petites graines comme la salade, les carottes.. :
Faire un sillon de 1cm de profondeur environ.
Les grosses graines les haricots, courges, potirons le sillon doit être plus profond environ 3 à 4 cm.

Faites des planches de 1.20 mètre à 1.50 mètre de long, cela vous permettra de part et d’autre d’accéder au milieu de la planche sans avoir à piétiner entre les rangs. Si vous devez faire des trous, utilisez une planche de bois sur laquelle vous marcherez, cela évitera que vous piétiniez la terre entre les rangs.

N’oubliez pas :
Ne jamais brûler les étapes, laissez faire le temps, ne soyez pas trop pressé pour semer tel ou tel légume, cela ne sert à rien, et vous risquez de tout recommencer, perte de temps et d’argent…….

Prenez votre temps pour préparer votre jardin, semez, repiquez vos légumes suivant les saisons et  les lunes…. Toujours arroser après avoir semé

La lune             haut de la page

Période de lune ascendante ou montante
(la sève monte) : taille des arbres, arbustes, rosiers...
en début de cette période, récolte des fruits,
des feuilles et des fleurs, tout ce qui touche la partie aérienne
des végétaux, tous les semis.

Période de lune descendante ( la sève descend)
récolte de tout ce qui est racines mais aussi cette période
favorise l'enracinement : plantations, transplantations, rempotages
etc.... puisqu'elle concerne la partie souterraine des plantes donc
les racines.

En période de lune croissante : favorisez les soins aux
plantes, traitement, traitements préventifs (non chimiques,
utilisez des recettes de purin, compost naturel etc...).

En période de lune décroissante : favorisez les
travaux de la terre (préparation du terrain en vue de nouveaux
massifs, gazon etc...), taillez vos arbres ou arbustes qui prennent
trop d'ampleur et dont vous voulez réduire la pousse.

L’arrosage             haut de la page

                             

Il faut arroser , mais pas trop souvent, et avec un arrosoir, éviter les jets et autres tourniquets gourmand en eau, arroser copieusement plutôt que d'arroser tous les jours...
Il vaut mieux biner , un binage vaut au moins 2 arrosages (binez au moins deux fois par semaine).
Le meilleur arrosage s’effectue le soir après le coucher du soleil ( presque à la tombée de la nuit).

Economisez l'eau en récuperant l'eau de pluie, rien de plus simple que de détourner une gouttière vers un tonneau. Un jardin demande 17 litres d'eau au mètre carré par arrosage.. (Imaginez la facture en moins)

Et puis…..
En période de forte chaleur travailler dans votre jardin, tôt le matin ou tard le soir.
Allez voir  souvent votre jardin, regardez vos légumes pousser, vous serez surpris, votre jardin se portera mieux si vous lui rendez visite.


Les "Vieux" jardiniers parlent avec leur jardin, cela peut faire sourire, mais ils ont en osmose avec la nature...

Utilisez les engrais naturels             haut de la page


Le jardinier a tendance à mettre trop d'engrais, trop peu les légumes et plantes se dévellopent mal, trop vous risquez de " brûler " vos récoltes....
Jardinez naturellement , préférez des engrais organiques à des engrais chimiques, utilisez des produits tel que le purin d’orties, de plantes………Les fleurs peuvent elles aussi être l’allier du jardin.

Contre les pucerons : les larves de coccinelles, les œillets d’Inde , les soucis  à mettre entre les pieds de tomates ou entre les rangs de carottes.

Contre les doryphores : mettre des pieds de ricin entre les rangs de pommes de terre (2 à 3 pieds suffisent). De plus ces fleurs apportent une note de couleur à votre jardin et l’égaye.

On retrouve deux groupes d'engrais : les engrais naturels et les engrais synthétiques (chimiques).

Les engrais naturels organiques ou minérals

Préparation d’engrais naturel             haut de la page


Le purin d’orties

Mettre environ  dans un récipient 1 kg d’ortie,  (enveloppez les orties dans un linge cela vous évitera de filtrer la préparation), pour 10 litres d’eau de pluie ou de source ( pas d’eau du robinet à cause du chlore), et fermez hermétiquement le récipient.
Laissez macérer 2 à 3 semaines, (par fortes chaleurs 10 jours suffisent), retirez les orties, vous avez maintenant du purin d’ortie.
Astuce hachez les feuilles d'orties, ou mieux reduisez les à l'aide d'un tondeuse sur un sol dur et propre, n'oubliez pas vos gants, ça pique!!! (inconvénient l'odeur!!!)
Astuce vous pouvez aussi mettre les orties réduites ou coupées, dans un filet, ce n'en sera que plus facile à retirer pour le filtrage...

Utilisation du purin d’ortie
Le purin d’ortie est un engrais vert destiné à vos légumes. il contient de l'azote en grande quantité, alors inutile d'en mettre lorsque les fruits sont formés exemple il devellepora le feuillage de vos tomates, mais ne les fera pas grossir, même pas rougir......

a/ 1 à 2 verres pour 10 litres d’eau pour arroser vos légumes ( engrais).
b/ 3 verres pour 10 litres d’eau à utiliser en pulvérisation contre les pucerons.
c/  5 à 6 verres pour 10 litres sert de désherbant, éviter d’en mettre sur les légumes.

Le compost             haut de la page

                                     

Compost à l'ancienne
Silo à compost


Ou « fumus » C’est le meilleur allié du jardinier et du jardin.
Le fabriquer :

Dans un endroit du jardin que vous aurez choisi au préalable, entassez tout vos
déchets verts tous ceux provenant du jardin  à l’exception des pieds de tomates
et des fanes de pommes de terre, et la peau des fruits comme les pommes, (vous pouvez y déposer : tonte de gazon, herbe, résidu de récolte, fruit impropre à la consommation, feuilles mortes, mais aussi les déchets provenant de la cuisine, marc de café, etc. ……) Et d’une manière générale tout ce qui est biodégradable.

Activateur naturels

Cidre, bierre , lait éventés sont de très bons activateurs de compost, alternez aussi les couches, incoporez une couche d'orties, et une couche de terre..

Réussir un excellent compost :            haut de la page

Les déchets transpirent et rejettent leur eau, arrosez copieusement le tas de déchets de temps à autre, il ne faut pas non plus que le cœur de votre tas de compost présente des moisissures blanchâtres, c’est le signe évident d’un manque d’eau .
Retournez le de temps en temps.
Ne rempotez jamais une plante avec du «  fumus » pur, toujours le mélanger avec de la terre de votre jardin.

Le meilleur moment pour appliquer le compost est le début du printemps dans les sols sableux (diminue les pertes d'éléments nutritifs par lessivage) et la fin de l'automne dans les autres types de sol. Il faut éviter d'appliquer le compost pendant les périodes de canicule et pendant la période d'aoûtement

La période d'aoûtement s'étend de la fin de l'été jusqu'à la chute des feuilles. Pendant cette période, les végétaux se préparent à affronter l'hiver : les plantes cessent leur croissance, les rameaux tendres des arbres et des arbustes se lignifient, les bourgeons qui s'ouvriront le printemps suivant se forment et les réserves de nourriture fabriquées par les feuilles s'accumulent dans les racines ou dans des organes souterrains. L'application de compost pendant cette période peut stimuler la croissance de pousses tendres qui n'auront pas le temps de s'endurcir avant l'hiver.

Comment l'appliquer ?
• Lors de la préparation du sol, le compost doit être incorporé dans les 10 à 15 premiers centimètres. Lors de l'entretien des plantations, le compost peut être enfoui superficiellement ou simplement recouvert d'un paillis.
 
• Afin de permettre aux racines de bien se développer, le compost doit être appliqué sur l'ensemble du site de plantation et non pas seulement autour des plantes.
 
• Pour que les plantes aient accès à une source de nourriture complète et variée, il est recommandé d'utiliser différents types de composts au fil des ans (compost de crevettes, compost de fumier de mouton, compost forestier, compost domestique, etc.). Ces composts doivent être bien décomposés.
 
• Il est préférable de mélanger le compost au sol quelques semaines avant le semis.
 
• Le compost peut servir de paillis.

Quelle quantité appliquer ?

La quantité de compost à appliquer dépend des résultats de l'analyse de sol et des exigences des plantes. Généralement, lors de l'entretien des plantations, il suffit d'épandre une couche de 1,5 cm à 5 cm d'épaisseur sur le sol et de l'incorporer superficiellement.

Cendres de bois          haut de la page

Les meilleures cendres de bois pour amender le sol proviennent de la combustion du bois franc. Ces cendres sont les plus riches en minéraux. Elles apportent une quantité appréciable de calcium, de potassium, de phosphore et plusieurs oligo-éléments. Il faut éviter d'utiliser les cendres de bois peint ou traité, de papier de couleur ou de plastique parce qu'elles contiennent des produits toxiques.

Les cendres de bois ont un grand pouvoir alcalinisant dû à leur contenu élevé en calcium. Elles agissent rapidement sur le sol, mais leur effet est de courte durée.

Les cendres de bois doivent être incorporées au sol ou au compost au printemps. On ne doit pas les utiliser pour amender le sol des plantes acidophiles et des semis.

Attention ! Les cendres de bois sont très solubles et salines. Une quantité excessive de sels dans le sol inhibe la croissance des végétaux et cause souvent la mort des microorganismes. L'application répétée de grandes quantités de cendres peut également entraîner une accumulation d'éléments toxiques (plomb, cadmium) dans le sol et nuire à l'assimilation des minéraux par les plantes. Il est donc recommandé d'utiliser cet amendement avec modération.

Doses recommandées :

Pour augmenter graduellement le pH de 0, 3 à 0,4 unité (exemple : pour faire passer le pH de 6,2 à 6,5) : 10 kg/100 m2
Pour maintenir le pH, une fois la valeur recherchée atteinte : 5kg/100 m2 .Les pourcentages d'azote, de phosphore et de potassium (N, P, K) contenus dans l'engrais sont approximatifs.

Farine de sang
(12-2-0)
Cet engrais, riche en azote, contient un peu de phosphore. Son action est rapide et persistante. On l'utilise en complémentarité avec le compost. Il faut l'incorporer superficiellement.
Dose : 5 kg/100 m2

Farine de plumes         haut de la page
(13-0-0)
Cet engrais libère son azote sur une période d'environ 140 jours. On l'utilise en complémentarité avec le compost. Il faut l'incorporer superficiellement.
Dose : 5 kg/100 m2

Farine de viande et d'os
(8-4-0)
Cet engrais est riche en azote et en phosphore. On l'utilise en complémentarité avec le compost. Il peut faire augmenter légèrement le pH du sol. Il faut l'incorporer superficiellement.
Dose : 5 kg/100 m2

Os moulu (poudre d'os)          haut de la page
(2-22-0)
Ce fertilisant, très riche en phosphore, contient également du calcium. On l'utilise principalement en début de culture, lors du semis, du repiquage et de la plantation. Son action est lente mais prolongée dans le sol : 50% de l'engrais est dégradé la première année et le reste en 4 ans.

Comme la poudre d'os attire les animaux, certains jardiniers préfèrent la remplacer par du phosphate minéral, aussi connu sous le nom de phosphate de roche. Le phosphate minéral contient 27% de phosphore (0-27-0), mais seulement 7% est disponible pour les plantes. Ce produit se dégrade encore plus lentement que la poudre d'os (en 7 ans). Il a également un effet alcalinisant sur le sol car il contient beaucoup de calcium.

La poudre d'os peut également être remplacée par la farine de crevette ou de crabe (8, 5-6-0).
Il faut bien mélanger ces produits au sol ou les incorporer au compost.
Doses :
os moulu : 10 à 25 kg/100 m2
phosphate minéral : 10 kg/100 m2
farine de crevette ou de crabe : 5 à 10 kg/100 m2

Farine d'algues         haut de la page
(1, 5-0, 2-1, 3)
La farine d'algues contient plusieurs oligo-éléments. Elle est utilisée pour stimuler la croissance des végétaux et accroître leur résistance. On la mélange au sol au printemps ou on l'incorpore au compost.
Compte tenu de sa haute teneur en éléments mineurs, on doit utiliser cet engrais de façon modérée.
Dose : 1 kg/100 m2

Émulsions de poissons
(5-1-1, 5-2-1, 5-4-1)
Les émulsions de poissons peuvent être employées pour favoriser une reprise vigoureuse des végétaux au printemps ou pour traiter des symptômes de carence en cours de saison. On les utilise surtout en fertilisation foliaire, mais on peut aussi les mélanger à l'eau d'arrosage. Il faut bien lire l'étiquette du produit car certaines marques contiennent des engrais chimiques.
Dose : 10 ml/l d'eau

Algues liquides         haut de la page
(2-1-0)
Les algues liquides sont riches en éléments mineurs et en potassium. Elles contiennent également de l'azote, du phosphore, des hormones de croissance, des acides aminés, des antibiotiques naturels et des enzymes. On les emploie pour stimuler la croissance et la floraison des végétaux et augmenter leur résistance aux ravageurs et aux stress (vent, froid, sécheresse, transplantation). Elles peuvent aussi être utilisées pour redonner de la vigueur aux plantes malades ou affaiblies et pour combler les besoins des plantes les plus exigeantes.
Les algues liquides sont généralement employées en fertilisation foliaire, mais on peut aussi les mélanger à l'eau d'arrosage.
Dose : 10 ml/l d'eau

Engrais naturels minéraux

Sulfate de potassium et de magnésium (Sul-Po-Mag)
(0-0-22; 22% S, 11% Mg)
Cet engrais à action rapide est riche en potassium, en soufre et en magnésium. On doit l'utiliser en mélange avec d'autres fertilisants pour ne pas brûler les racines des plantes.
Dose : 1 kg/100 m2

Les engrais synthétiques (chimiques)         haut de la page

Les engrais synthétiques sont issus de substances transformées chimiquement. Les éléments nutritifs qu'ils libèrent sont immédiatement assimilables par les plantes, sans l'intervention de la vie biologique du sol. Ainsi, ils nourrissent la plante, mais ils n'améliorent pas la fertilité du sol à plus long terme.
Il existe une très grande variété d'engrais chimiques sur le marché. On les retrouve sous forme de pastilles, de granules, de bâtonnets, de poudres ou de liquides. Ces engrais ont, pour la plupart, une action rapide, mais certaines formules sont à dégagement lent. L'utilisation de ces dernières est à privilégier car les risques de lessivage et de brûlure des racines sont moins élevés.

Surfertilisation

La fertilisation est utile, mais il ne faut pas en abuser. Il est facile de dépasser la dose d'engrais recommandée en pensant que les plantes vont pousser davantage, mais c'est une erreur. Lorsque la concentration d'engrais dans le sol est trop élevée, les plantes ont de la difficulté à absorber l'eau et elles finissent par dépérir.
Un autre effet de la fertilisation excessive ou surfertilisation est de provoquer une croissance trop rapide et trop luxuriante des plantes. Ce type de croissance rend les végétaux plus sensibles aux insectes et aux maladies. Ce problème est fréquent lorsqu'on utilise des engrais très riches en azote.
L'abus d'engrais peut aussi entraîner des carences chez les végétaux. Par exemple, un excès de potassium dans le sol nuit à l'assimilation du magnésium, même si celui-ci est présent en quantité suffisante dans le sol. Finalement, la plante manque de magnésium et manifeste des symptômes de carence.
La surfertilisation a également un effet négatif sur la flore et la faune du sol. Les champignons mycorhiziens, par exemple, sont très sensibles aux excès d'engrais, particulièrement aux excès de phosphore.
Enfin, il faut se rappeler que le lessivage du surplus d'éléments nutritifs pollue l'environnement, particulièrement les sources d'eau potable. Il importe donc d'utiliser les engrais avec modération.

Les insecticides et désherbants naturels         haut de la page

Désherbant
Les désherbants du commerce sont de puissants poisons à n'utiliser qu'aux endroits ou il n'y a aucune végétation comestible.
L'eau de cuisson des pommes de terres, est un excellent désherbant sans risque de contamination, notamment pour les allées du potager.

L'utilisation d' un désherbeur thermique est très efficace et non polluant.

Fougère         haut de la page
La fougère moins connue pour ses propriétés que l'ortie possède des propriétés insecticide encore plus puissantes.
Préparation
1kg de fougère pour 10 litres d'eau
Laissez fermenter
Utilisez pur sur les colonies de pucerons par exemple
Répéter les pulvériations

Coccinelles
Les coccinelles sont très friandes de pucerons verts et noirs . La larve de coccinelle est très gloutonne et dévore un grand nombre de pucerons.
- Les coccinelles mangent environ 50 pucerons par jour.
- Les coccinelles à 7 points vivent  sur les arbustes à moins de 2 mètres du sol
- Les coccinelles à 2 points vivent  de préférence sur les arbres à plus de 2 mètres
Larves en vente sur internet.. : http://www.jardins-de-valloires.com/fr/boutique/coccinelles.htm

Rhubarbe (insecticide)         haut de la page
La rhubarbe est un insecticide naturel.
On utilise les feuilles qui sont par ailleurs toxiques.
1 kg de feuilles pour 8 à 10 litres d'eau de pluie à température ambiante.
Laissez macérer quelques jours, filtrez et pulvérisez sur les plants à traiter

Les plantes et fleurs alliés du jardinier             haut de la page

Certaines fleurs et plantes sont des alliées naturels du jardinier

- Les oignons éloignent les insectes des betteraves.
- Plantez les radis à côté des courgettes pour repousser les punaises de la courge.
- Faites pousser du basilic autour des aubergines et des tomates pour repousser les insectes.
- Les soucis repoussent les pucerons, les doryphores, les mouches blanches et même les lapins.
- Essayez de planter de la sauge, du romarin et du thym avec les choux pour repousser les piérides.
- La bourrache protège les tomates contre le redoutable sphinx de la tomate.
- L'ail repousse les pucerons sur pratiquement toutes les plantes.
- Citronelle et lavande éloignent les moustiques.

Quand récolter?   (tableau indicatif)

 
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Fleurs
X
X
X
X
X
X
Glaieuls
X
X
X
X
X
Roses
X
X
X
X
X
X
Tulipes                X
X
             
Fruits
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Cassis
X
X
X
Fraises
X

X

X
X
X
Framboises
X
X
X
X
X
Groseilles
X
X
X
Mûres
X
X
X
Pommes

 

X
X
X
 
Légumes
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Asperges             X
X
X
Aubergines

 

X
X
X
X
Carottes
X
X
X
X
X
Choux
X
X
X
X
X
Concombres
X
X
X
X
Cornichons

 

X
X
X
Courgettes
X
X
X
X
X
Epinards
X
X
Haricots blancs
X
X
X
             
Légumes (suite)
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
 
Haricots verts
 
X
X
X
X
Mais doux
X
X
X
Navets
X
X

Oignons

X
X
X
X
X
Petits pois
X
X
Poireaux
X
X
X
X
Potirons
 
X
X
Poivrons
X
X
X
X
Pom.de terre
X
X
X
X
X
Salades
X
X
X
X
X
X
Tomates
X
X
X
X

Les livres             haut de la page

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Site d'Hubert le Jardinier          La Cueillette de Muizon               La Cueillette d'Aulnay sur Marne (près Epernay)

 

Le Jardinier             haut de la page

                                          

...EN CE TEMPS LA, ON NE JARDINAIT PAS, ON FAISAIT SON JARDIN....
(Hubert Fontaine)

Du plus loin que je me souvienne, tous les jardiniers que j'ai connus ont le cheveu de neige et la moustache assortie, un chapeau de paille, des sabots ou des bottes, leurs tabliers n'étant jamais bien loin, ils ont aussi un amour passion pour leur lopin de terre, leur jardin, des regards tendres, des gestes doux, une oreille attentive.

 Je me souviens encore du plus grand jardinier que j'ai connu, et pourtant je n'étais pas plus haut que trois pommes...

 C'était mon grand-père... Papy Auguste...

Au début des années mille neuf cent soixante, l'automobile n'a pas encore envahi les rues, tout juste trois ou quatre automobiles traversent la rue Grandval. L'ouvrier se déplace le plus souvent à bicyclette ou en vélomoteur, en mobylette, en "grise"  ou en "bleue". Mon grand-père était un homme de près de deux mètres, des mains comme des battoirs, une force de la nature, ce physique lui était bien utile dans son métier, pour tirer le passe-partout ou encore lancer la cognée sur les troncs les plus récalcitrant (les charmes)... Pour ce père de onze enfants dont le seul garçon était l'aîné, le jardin était (lorsque tous les enfants vivaient au foyer parental) une nécessité presque vitale. Après leur départ, il continua à faire son jardin...

Ma grand-mère, mamie Henriette ne venait jamais, le jardin était le domaine des Hommes.

Quand le printemps pointait le bout de son nez, je retrouvais le chemin du jardin, dans la remorque solidement accrochée à la mobylette pilotée par mon grand-père, il m'asseyait au milieu des cagettes de plants de pommes de terre, des graines, et du sacro-saint sac de détritus qui alimenterait le tas de fumier (on ne parlait pas de compost à l'époque, ni même de biodégradable). Donc ballotté dans la remorque, surtout dans le chemin de terre, je l'accompagnais au jardin, aux Trois-Rivières, le chemin était bordé par une multitude de parcelles toutes vouées au jardinage, ces jardins eux-mêmes délimités d'un côté par le canal et de l'autre par la rivière, la Vesle. Notre jardin se situait à deux pas de la grille de la piscine en plein air des Trois-Rivières encore appelée Bains Froids. Un grillage mal-en-point protégeait illusoirement le jardin des intrus, une barrière de bois qui n'avait plus d'âge servait d'entrée (tous les ans le vieil homme se promettait de la réparer, mais elle tenait donc elle tiendrait bien encore une année). Le jardin était quadrillé en plusieurs carrés séparés par des allées, le jardin était pour moi un formidable champ de découvertes. Mais pas question de courir n'importe où, que dans les allées...(sinon gare)

Au fond du jardin se trouvaient le tas de fumier, endroit que j'évitais soigneusement à cause des odeurs et des orties, en culotte courte, les orties, croyez moi ça laisse des souvenirs amers . Mais au printemps il n'y avait jamais de tas de fumier, pas plus d'orties, je revenais en courant du fond du potager en hurlant:
«- Il n’y a plus de tas de fumier.
Mon grand-père prenait une tête de circonstance,
- On nous l'a encore volé, les brigands... » (il me faisait le coup chaque année.)

Au beau milieu du jardin trônait la pompe à eau, pompe à main en fonte, juste en dessous de la goulotte, mon grand-père y avait mis un baquet ovale  en zinc, c'est là que je faisais naviguer mes navires, de petits morceaux de bois, le baquet était pour moi une rivière, un lac, j'imaginais des pays lointains. Mes envies d'aventuriers me poussaient souvent  jusque dans le jardin d'à côté, sous une autre pompe en fonte, il y avait une baignoire qui jadis avait dû être blanche, cette baignoire pour mes yeux d'enfant , c'était la mer...

 La cabane de jardin complétait le décor, appuyée à un grand robinier(sorte d’acacia), faite de quelques planches recouvertes de tôles, et d'une gouttière dont le tuyau terminait sa course dans un bidon de deux cent litres aux taches de rouille naissantes et où l'on pouvait deviner les lettres "Mobil Oil". Le grand acacia outre l'ombre qu'il nous procurait aux heures les plus chaudes de l'été abritait une petite table et supportait ma balançoire. Combien d'heures ai-je passé à martyriser la grosse branche? Pas assez à mon goût...

 La cabane de jardin m'était interdite, à l'intérieur une étagère remplie d'un bric- à- brac, sur le sol, râteau, bêche, binette, leurs manches adossés aux planches de bois, et surtout il y avait la faux, elle était suspendue à un chevron, inaccessible à mes mains d'explorateur. La faux c'était surtout Marcel, le jardinier d'à côté, qui l'utilisait pour couper les grandes herbes près du canal.

Pour l'heure Pâques venait de sonner, cette année les cloches n'avaient pas été très généreuses. Dans le jardin, la terre était prête. Mon grand-père à l'aide d'un croc faisait un trou, tandis que j'y mettais la "patate" de terre, il fallait la poser délicatement pour ne pas casser le germe, germe prometteur d'une grande récolte  il arrivait que le plant de pomme de terre tombât sans ménagement, la réprimande suivait aussitôt, si bien que je commençais, mais je ne terminais jamais la centaine de pieds de pomme de terre que mon grand-père plantait.

En jardinier avisé, mon aïeul, installait de grands tunnels, des arceaux de noisetiers cintrés recouverts d'une grande bâche plastique transparente, les bords maintenus sur toute la longueur par de la terre et quelques pierres, tandis qu‘aux extrémités il rassemblait le plastique en un chignon attaché par une ficelle, cette dernière solidement arrimée à un morceau de bois enfoncé dans la terre.

Sous cette couche, les semis de radis, de carottes de salades, citrouilles, étaient bien protégés du gel, car comme il disait, les Saints de glace ne sont pas encore passés (11,12 et 13 mai), donc prudence...

C'est aussi à cette époque qu'il installait tout le long de l'allée les tubercules de dahlias, dahlias qui fleuriraient en juillet et feraient pétiller les yeux de ma grand- mère, les rendraient humides, lorsque mon grand père lui en ramènerait un bouquet.

J'aimais ces fleurs, c'est là que mes talents de chasseur de papillon s'exerçaient, souvent au grand dame des fleurs, le filet à papillon que je rabattais d'un coup sec, ratiboisait les pétales, tandis que le papillon, lui, s’envolait vers d'autres fleurs ... Grrr !!!

Mon grand père qui avait remarqué mes talents pour la chasse m'alloua généreusement trois dahlias, je ne devais chasser que sur leurs fleurs, ces trois dahlias étaient facilement reconnaissables, il suffisait de regarder les pétales, évidemment les papillons se posaient toujours sur les autres fleurs... Dur, dur !!! d'être un grand chasseur, de traquer le papillon sauvage dans ces conditions...

Je chassais aussi l'escargot, le petit jaune, je passais de longues minutes à tapoter les cornes avec mes doigts, mais l'escargot est mauvais joueur, il rentre vite dans sa coquille, donc il faut toujours en trouver un autre... (même pas drôle les escargots). 

Mais je pratiquais une chasse bien plus périlleuse, soit à l’affût, soit à la traque, la chasse à la  fourmi, c’est tout petit et  malin ces animaux-là, il  y en avait partout dans le jardin, plus simple à trouver que l’escargot sauvage, mais bien plus rapide, et méchantes avec ça. Je les pistais dans les allées du potager, armé d’un bâton, je les exterminais sans merci, mais la fourmi est rusée, elle se réfugiait dans les légumes, là, la chasse était interdite, sous peine de représailles de papy Auguste. Il arrivait aussi qu’une fourmi combattante se venge, elle se glissait sournoisement dans mes socquettes et me piquait les mollets :
« Ouille ouille !! »

Mais c’était rare, en grand chasseur, je ne manquais jamais ma cible…

Avec le printemps qui s'avançait vers l'été, je dégustais les premiers radis que mon papy Auguste me donnait, ayant pris soin de passer sous l'eau, moi je prenais beaucoup moins de précaution avec les carottes, je les arrachais sans ménagement, les essuyais, entre mes mains et mordais à pleine dent la racine orange... Humm!!!.

 Il m'arrivait aussi de chaparder une tomate mure, enfin presque mure, ou encore de m'installer au milieu des framboisiers, je prenais pourtant mille précautions pour ne pas être vu, et malgré les taches que le jus laissait sur mon maillot, mon grand père ne voyait rien, mais ma grand-mère, Siii!!!
Ce qui valait quelques réprimandes à mon papy...
« - Auguste tu pourrais le surveiller!!
Papy Auguste me regardait en souriant, et lâchait
- Alors garnement c'était bon...»

 Et la vie reprenait aussitôt son cours paisible.

Tandis que l'été s'étirait, je surveillais jalousement la petite citrouille où, avec un morceau de bois, mon grand-père avait inscrit, dans la chair encore tendre, mon prénom, ce serait à coup sur la plus grosse citrouille du jardin, grosse comme un mamouth. Heu!! bien plus grosse... À la maison, ma grand-mère, stérilisait les haricots, les pois, passant en revue tous ses bocaux en verre des "Le Parfait" vérifiant soigneusement les caoutchoucs qui assureraient après stérilisation, une parfaite étanchéité.

Les heures chaudes de l'été, ayant fait leur apparition, nous allions désormais au jardin après la sieste de mon grand-père, parfois même après souper. Je n'aimais pas trop le soir au jardin, à cause des moustiques, des sales bêtes, minuscules, mais qui vous font des cloques aussi grosses que des oeufs de poule...

Si nous arrivions trop tôt, papy Auguste, s’asseyait à l’ombre du grand arbre, et contemplait son jardin, qu’il sentait bon son jardin, qu'il était beau son jardin, rempli d'une multitude de couleurs, de jaune, d’orange, de dégradé de vert, de bleu, de rouge, de marron...

Un jour, je lui ai demandé pourquoi on attendait :

 « - Mon petit bonhomme, il fait encore trop chaud, assieds toi là, regarde les légumes pousser, écoute, tu n'entends pas, le jardin nous cause, tu peux lui parler...»

J'avais beau tendre l'oreille, je n'entendais rien, l’œil collé au sur les fraises, j’observais les fraises grossir, je ne voyais absolument rien, papy Auguste avait dû  oublier de mettre son chapeau de paille, il  avait bien fait de se mettre à l’ombre, le soleil, ce n’est pas bon pour la tête des papys….

Papy Auguste attendait que le soleil se couche et binait les rangs, un binage vaut deux arrosages qu'il disait, moi je remplissais mon petit arrosoir dont je transvidais l'eau dans le grand arrosoir de mon grand père.

Parfois papy Auguste s'arrêtait et discutait avec Marcel, puis l'invitait à venir s'asseoir à la table, parfois d'autres jardiniers venaient aussi, sous le grand robinier, papy Auguste tirait du grand tonneau "mobil Oil" un litre de vin rouge et en remplissait les verres, et les hommes parlaient... de leur jardin.

 « -Tu as vu les poireaux que tu m'as donnés au printemps comme ils sont devenus beaux.
- Oui ils sont magnifiques, hier j'ai arraché quelques pieds de pomme de terre, y a pas mal de gâtées.
- Cette année, c'est une année à mildiou répondait l'autre entre deux gorgées de vin.»

Faut dire que la pomme de terre, elle n’a pas de chance au-dessus de la terre, elle est attaquée par les doryphores, sorte de grosses coccinelles mais rayées comme les zèbres,( et je ne chasse pas le doryphore, c'est pas que j'en ai peur, mais il se cache sous les feuilles des patates, inaccessible pour moi, grrr !!!) et sous la terre c'est le mildiou, des taches qui font pourrir les "patates" de terre...

Après trois ou quatre verres, chacun regagnait son jardin en se hâtant d'arroser avant la tombée de la nuit...

Certains soirs, nous rentrions à la nuit, la remorque allait de droite à gauche, la mobylette aussi, cela m'amusait beaucoup. Ces soirs-là, ma grand-mère nous attendait sur le perron, à notre vue, elle fronçait les sourcils, papy Auguste avait dépassé les "bornes des limites" de la bouteille de vin, elle continuait encore de maugréer, mais déjà papy avait gagné les bras de Morphée.

Avec l'arrivée de septembre, le jardin avait perdu de sa superbe. Puis venait  le jour que j'attendais avec impatience, nous allions ramasser les citrouilles, de grosses citrouilles, ma citrouille avait grossi, mon prénom aussi. En jardinier attentif, mon grand-père les rangeait délicatement sur la brouette avant de me poser dessus, et je traversais fièrement les allées du jardin, assis sur ces "mamouths" orange vif, pour un chasseur le mamouth c'est le plus grand trophée.

Avec les premiers frimas, mes visites au jardin s’espaçaient.

Je prenais congé de Totor. Totor c’était mon copain, il ne disait jamais rien, toujours d’accord avec moi, il n’avait qu’une jambe et pourtant il se déplaçait dans le jardin au fur et à mesure de la maturité des récoltes, sur sa tête en chiffon, un vieux chapeau de mamy Henriette, auquel papy avait ajouté une plume de faisan, ses bras en croix étaient revêtus d’une veste à carreaux, trouée aux manches, bourrée de paille, un pantalon large cachait sa jambe, curieusement il n’avait ni pieds, ni main. Totor veillait sur le jardin en notre absence, sa première mission était de faire peur aux oiseaux, comme il ne causait pas, enfin à moi il a jamais parlé, et qu’avec une jambe pas facile de courir, papy lui avait suspendu aux manches de longs rubans argentés qui virevoltaient au vent, gentil papy comme si cela pouvait faire  peur…  Totor n’a jamais fait peur à personne et surtout pas aux oiseaux, qui chaque année venait faire leur nid sous le chapeau ou dans la poche interieure de la veste. Avec l’hiver qui frapperait bientôt à la porte, Totor regagnait sa chambre, il devait être très fatigué car papy le portait jusque dans la cabane, Totor y dormirait jusqu’au printemps, sous sa veste, les souris se blottiraient bien au chaud, elles ne manqueraient de faire quelques trous supplémentaires aux manches de mon copain.

Mon grand père bêchait le lopin de terre, Marcel bêchait aussi, mais enfouissait au fur et à mesure dans la terre sont tas de fumier, malin le Marcel, on pourrait pas lui voler son tas à lui.. Papy Auguste rangeait soigneusement les outils, fermait la cabane avec un cadenas et posait la clé au-dessus de la porte.

Papy Auguste regardait  un long  moment la terre fraîchement retournée, la cabane, faisait un signe aux derniers jardiniers qui s’affairaient encore, tandis que je regardais l’énorme tas de fumier, qu’on nous volerait sans doute, Papy Auguste tirait le portail du jardin en lâchant :

« - L'année, prochaine faudra que je le répare, mais pour l'heure laissons dormir le jardin jusqu'au printemps. »

Un jour, on fit un grand trou, on mis Papy Auguste dedans, on le recouvra de terre, nous étions en juillet, sur la terre il y avait des dahlias, Mamie Henriette avait les yeux humides, il n'y eut plus jamais de dahlias dans le jardin, plus de jardin non plus...

D.Dumon (janvier 2007)

source des connaissances: Didier Dumon
texte et mis en page: Didier Dumon