Reims champagne actu

Journal l'Union

Informations, brèves sur Reims



Janvier 2008    Février 2008    Mars 2008    Avril 2008    Mai 2008    Juin 2008
Juillet 2008    Août 2008    Septembre 2008    Octobre 2008    Novembre 2008    Décembre 2008

Octobre 2008

30 octobre 2008

Reims
 Technipat exporte ses emplois à Rethel
Ce départ, ce sont plusieurs millions d'euros en moins dans l'économie de l'agglomération.
Depuis 2001, il souhaitait délocaliser son entreprise de Cormontreuil à Reims. Après bien des avatars, Claude Valnot de Technipat va finalement exporter ses 45 emplois à Rethel.
«OUI, c'est une affaire classée. Je déménage mon entreprise à Rethel. L'agglomération de Reims va perdre 45 emplois et vraisemblablement garder dix chômeurs, des salariés qui ne voudront pas aller dans les Ardennes. » Patron de l'usine Technipat installée à Cormontreuil depuis plus de dix ans et spécialisée dans la fabrication de fonds de tartes, de pâte sablée et de génoise moulée pour la pâtisserie et les glaciers, Claude Valnot a définitivement tiré un trait sur son projet d'implantation Zac de la Neuvillette. Là où ville de Reims, via Champagne développement lui avait pourtant construit une usine relais en 2003. Juste avant son dépôt de bilan.
Histoire.
Un projet né en 2000
Quand, en décembre 2000, Claude Valnot, après avoir repris avec succès les rênes de l'entreprise Prévoteau de Cormontreuil demanda à la ville de Reims de lui construire une usine relais de 3.467 m2 sur deux niveaux à La Neuvillette, la gauche s'était montrée réservée. Il faut dire que la ville de Reims venait le jour même d'éponger une somme de 1,52M€ non recouvrée après la liquidation de Remafer. En février 2001, le conseil municipal accepta finalement le projet d'une usine bien spécifique de 100 m x 40 m en prenant la précaution de rester propriétaire du terrain jusqu'à la fin du bail que devait payer Technipat. Mais patatras, en août 2003, victime d'une casse sur sa chaîne de production et la perte d'un marché suite à l'incendie de l'usine Pasquier de Nantes, Claude Valnot déposa le bilan. Un sale coup pour l'industriel qui n'avait même pas eu le temps d'entrer dans sa nouvelle usine, et pour la ville qui s'est retrouvée avec un bâtiment coûtant 3,15M€ sur les bras.
Trop gourmand ?
Technipat s'étant refait une santé, son patron reprit contact fin 2004 avec la ville pour prendre possession de « son » usine toujours vide. Sans doute un peu trop gourmand : il aurait voulu que la collectivité prenne aussi à sa charge une climatisation et le traitement des eaux pour le bâtiment, une dépense de 380.000 € alors que dans le même temps il demandait de ne payer qu'un tiers des 320.000 € de loyer annuel demandés par la ville et le report à 2010 de son crédit-bail. Claude Valnot s'est vu signifier une fin de non-recevoir. Au printemps 2007, l'ancienne équipe municipale a finalement loué « pour une bouchée de pain » et une poignée d'emplois une partie de l'usine au gendre de Charles de Fougeroux pour la fabrication de pain d'épices. S'estimant « s'être fait rouler dans la farine », Claude Valnot s'est alors tournée vers la ville de Rethel qui a lancé un projet d'usine relais en zone de Pargny pour une implantation en 2010.
« Au final, en plus de 85 000 € de taxe professionnelle, de près de 2M€ de salaires perdus, ce sont les contribuables rémois qui vont payer le bâtiment » regrette aujourd'hui l'industriel. « Les 4.000 m2, pas tous occupés d'ailleurs, sont loués deux fois moins cher que je ne loue mes 1.800 m2 actuellement à Cormontreuil. »
Alain Moyat
L'Union du 30 octobre 2008

Reims
 Verrerie : un nouveau marché dans le quartier
La place Saint-Laurent dans le quartier de la Verrerie.
Un nouveau marché va s'installer tous les vendredis matin dans le quartier de la Verrerie, place Saint-Laurent à partir du 5 décembre. Les 2/3 des étalages seront consacrés à l'alimentation.
«U N marché à la Verrerie, c'est vraiment bien pour les personnes âgées. Cela va faciliter la vie de beaucoup de gens », dit cette bénévole de la maison de quartier (MQR).
« Il faut vraiment souligner que c'est, à la base, une initiative des habitants et des bénévoles du quartier. La MQR n'a fait que le relais entre eux et la municipalité », rapporte cette salariée de la MQR.
A la demande des habitants du quartier de la Verrerie, la ville va mettre en place un marché sur la place Saint-Laurent, à dominante alimentaire, chaque vendredi matin de 5 à 13 heures du 1er avril au 30 septembre (service d'été) et de 6 à 13 heures du 1er octobre au 31 mars (service d'hiver). « Ça fait trois ans, que l'on nous en parle. C'est bien pour les gens du quartier. Le quartier est très isolé et pour celui qui n'a pas de voiture c'est difficile d'aller faire les courses », explique Mme Joyeux, une habitante.
« Je pense que c'est une bonne chose, parce qu'ici il n'y a rien à part un petit magasin hors de prix », ajoute Marie-Laure Sury, une autre habitante.
Ce marché se déroulera pour la première fois le vendredi 5 décembre prochain. Les 2/3 du métrage disponible sur celui-ci seront réservés à l'alimentation et les emplacements seront limités à huit mètres linaires. La rue du docteur Camberlin, la place Saint-Laurent ainsi que la rue Odette-Sohier seront réservées à cette occasion exclusivement au déroulement de ce marché et seuls les véhicules des producteurs et des commerçants y participant pourront stationner sur la place du quartier.
Appel aux exposants
Les personnes intéressées par ce marché doivent se présenter ou faire parvenir leur demande accompagnée d'un extrait d'inscription au registre du commerce et des sociétés ou d'une attestation d'affiliation à la MSA de moins de trois mois (original et non copie) au service des droits de place au premier étage du 2, rue du Thiers à Reims. Les inscriptions seront ouvertes du lundi 3 au vendredi 14 novembre inclus. Un tirage au sort sera effectué le lundi 24 novembre à 14 heures sur la place Saint-Laurent, afin d'attribuer les emplacements.
Thierry Accao-Farias
L'Union du 30 octobre 2008

29 octobre 2008

Reims
La Ville ne veut pas laisser mourir ses cimetières
Le carré des indigents devrait bientôt être plus « présentable ».
Tombes abîmées, carré des indigents abandonné, pas assez de jardins du souvenir pour les crémations… En cette veille de la fête des morts, la Ville entend reprendre en main les cimetières.
FAIRE que chacun puisse être enterré dans le cimetière de son choix, de la façon qu'il veut… c'est l'objectif que se fixe la maire d'ici la fin de son mandat. « Depuis les 15 dernières années, le rapport à la mort a changé », explique Stéphane Joly, adjoint au maire en charge notamment des cimetières. « Nous devons adapter les nécropoles rémoises aux demandes des familles. Il faut que nous puissions proposer aux gens la palette complète des offres. » Le premier effort va être fait autour des tombes existantes dont les concessions arrivent, ou sont arrivées, à échéance et que les familles ne veulent pas garder. Certaines sont dans un état déplorables. « Pendant des années, il n'y a pas eu de politique générale de reprise de la part de la mairie », poursuit Stéphane Joly. « Beaucoup de tombes sont laissées à l'abandon. Nous allons mettre des panneaux d'informations afin d'alerter les familles. Une fois la procédure terminée, cela peut prendre plus de 3 ans, nous reprendrons les tombes pour lesquelles les familles n'auront émis aucun souhait. »
Les restes des défunts seront ensuite incinérés, les cendres étant répartis dans des jardins du souvenir. De nouveaux caveaux seront alors disponibles en lieu et place des autres.
Second objectif de la Ville : étendre l'offre en matière d'incinération, 40 % des enterrements se faisant sous cette forme aujourd'hui. « Nous allons créer d'ici la fin de notre mandat un lieu de mémoire dans chaque cimetière, ce sera un jardin du souvenir où les gens pourront venir disperser les cendres des défunts, se recueillir. »
Un espace « cinéraire » va également être créé. Il s'agit d'un lieu où pourront être enterrées les urnes de cendres avec des plaques rendant hommage aux défunts. L'emplacement pris est évidemment moindre que pour une tombe classique. L'idée de construire un second four au crématorium pourrait être lancée. « On avait dit que l'on étudierait la question dès que l'on atteindrait les 1000 crémations par an », indique Stéphane Joly. « C'est désormais le cas. Ce chiffre ne pose pas de problème pour se faire incinérer à Reims mais la création d'un second four permettra de proposer moins d'amplitudes horaires dans les cérémonies ». Le développement de l'offre dans le domaine de la crémation est d'autant plus important que le crématorium de Reims draine un large public allant jusqu'au sud de l'Aisne et des Ardennes. Dernier point enfin où la municipalité entend faire des efforts : le carré des indigents. C'est là que sont enterrées les personnes sans ressource, ni famille… « Actuellement c'est un endroit avec du gravier sur lequel poussent des herbes folles. Inacceptable. Nous allons investir dans des plaques en béton pour donner aux lieux un aspect un peu plus propre. »
G. A.-T.
Interdiction de circuler dans les cimetières : A l'occasion du week-end de la Toussaint, il sera interdit de circuler dans les différents cimetières de la Ville. Du personnel avec des véhicules non polluants sera mis à disposition des personnes ayant du mal à se déplacer.
a Ville va accélérer la reprise des concessions abandonnées ou dont l'échéance arrive à son terme.
L'Union du 29 octobre 2008

Reims
  Les agents de l'Insee ne veulent pas aller à Metz
Non à la casse de la qualité du service statistique public.
« Afin de compenser la perte de 6.000 militaires en Moselle, sans concertation, le gouvernement a promis aux élus que 1.500 statisticiens dont 1.000 agents de l'Insee (1) seraient délocalisés d'ici la fin 2 011 sur la région de Metz.
Nous ne sommes pas d'accord.
Pour des raisons privées, mais aussi pour des raisons de qualité du service statistique public. Pas question de démanteler les agences régionales qui ont prouvé leur pertinence dans la mise à disposition de données statistiques aux collectivités locales. »
Secrétaire de la section CGT de la direction régionale de l'Insee, Nathalie Richer résume les arguments d'une majorité des 150 salariés présents à Reims.
« Déjà qu'en raison du baby-boom, nous ne serons plus qu'une centaine ici, c'est impensable de nous faire partir au moment où, dans le cadre de la révision générale de la politique publique, il est question de donner plus de pouvoir aux régions.
C'est se priver des cadres qui connaissent la région et sont à même d'apporter des éclairages sur les différents tableaux de bord de la région. »
« Avant à l'Insee, la mobilité se faisait sur la base du volontariat », ajoute un agent. « Désormais, on déplace les populations comme a pu le faire Staline ! » Vivant cette menace de délocalisation comme une sanction : « L'Insee serait-elle dans le collimateur de l'ancien ministre des Finances (NDLR : Nicolas Sarkozy) parce qu'elle fournirait des chiffres non favorables au gouvernement ? ».
Les agents champenois ne sont pas loin de penser que, derrière l'objectif de regrouper un maximum d'agents près de Metz (on parle de Bitche), il y a deux objectifs : « Se séparer de tous les agents qui ne voudront pas faire le déplacement et les remplacer par des vacataires plus dociles ; et d'autre part avoir sous la main un super big brother un peu plus aux ordres ».
Distribution de tracts, rencontres avec des élus, pétition en ligne (www.sauvonslastatistiquepublique.org), les agents de l'Insee poursuivent leur mobilisation après la grève du 14 octobre.
Chargés notamment du recensement de la population, de l'état civil, des fichiers électoraux, du répertoire des entreprises (code APE, N°Siret, etc.), ils n'ont pas encore décidé de faire la grève des chiffres.
Mais c'est une hypothèse qui commence à circuler de plus en plus chez certains salariés en colère.
Des salariés qui ne comprennent pas bien ce jeu de chaises musicales qui voudraient que des archéologues de l'Inrap de Paris délocalisent sur Reims alors qu'eux pourraient devoir partir sur Metz. Un peu shadokien tout çà !
Pour Dominique Perrin, directeur régional de l'Insee, « il n'a jamais été dit que la direction de Reims allait devoir bouger vers Metz. Au moment où il est de plus en plus question de territorialisation, un tel déménagement n'aurait pas de sens ».
Alain Moyat
(1) Institut national de la statistique et des études économiques.
L'Union du 29 octobre 2008

28 octobre 2008


Reims
  CHAMPAGNE / La crise… ou pas la crise
La crise économique mondiale débouchera-t-elle sur une cinquième crise champenoise ? AVEC une baisse des expéditions sur les trois marchés principaux (États-Unis -21 %, Royaume Uni -4,3 % et Japon -5 %)), après huit ans de croissance, les résultats de la filière champagne seront assortis d'un « moins » pour 2008. Le problème numéro 1 pour le champagne est de savoir si la crise économique mondiale sera liée à une cinquième crise champenoise (lire par ailleurs).
« On n'y est pas encore, observe David Ménival, docteur en économie à Reims Management School. Dire aujourd'hui que nous sommes en crise serait une aberration. Quand on fait -2 % par rapport à 2007, qui était une année record (339 millions de bouteilles expédiées), on ne peut pas parler de crise d'autant plus que l'on sait déjà qu'en termes de valeur, les chiffres augmenteront cette année (4,56 milliards d'euros en 2007). »
« Rester prudent »
Pour l'avenir, David Ménival reste dans l'expectative. « Nous sommes au début de la crise économique et, d'après les premiers chiffres de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), l'année 2009 ne sera pas bonne en termes de taux de croissance. Cette situation aura un effet sur les volumes vendus l'année prochaine. On ressentira le choc en 2010 en Champagne. » Face à ce choc, les acteurs champenois devront réagir. Pour David Ménival, « les vignerons ne doivent pas déstocker massivement leurs vins sur lattes comme en 1991. Il ne faut pas céder à la psychose alors que, pour l'instant, il n'y a pas de raison. Chacun doit profiter de l'accalmie pour assainir son entreprise et rester prudent ».
C'est bien le cas de Serge Lefèvre, président de la coopérative Union-Champagne à Avize. Très présent sur le marché anglais avec sa marque Saint-Gall, Serge Lefèvre reconnaît une baisse de 10 %. « Sur un million de bouteilles expédiées. » Il reste serein. « Nous sommes en retrait mais l'image du produit est intacte. C'est conjoncturel. Nos acheteurs ont envie de préserver l'avenir, rester en bons termes pour être bien servis lorsque cela va repartir. »
« Ne pas crier au loup »
À raison, puisque souvent l'après-crise est très consommatrice de champagne. Et que la situation champenoise n'aura guère évolué en termes de volumes d'ici deux à trois ans. Les enjeux seront identiques : prix du raisin, manque d'approvisionnement

Si les Britanniques sont moins présents, Serge Lefèvre se réjouit des hausses réalisées par les pays nordiques ou encore par la Belgique. « Ce petit coup de frein va également nous permettre de garder nos bouteilles à 24 mois en cave. Ce qui ajoutera une valeur qualitative à nos vins. Franchement, on ne doit pas crier au loup ! »
Ce n'est pas Michel Letter, patron de Mumm et Perrier-Jouët, qui dira le contraire. « Nous avons tenu nos objectifs pour 2008. » Mumm s'envole avec 11 % de plus en volume (18 % en valeur) et Perrier-Jouët a augmenté ses expéditions de 3 % (14 % en valeur). « Nous sommes présents dans 70 pays grâce à nos filiales Pernod-Ricard. Elles sont toutes sous allocations. Nous créons des cuvées, nous faisons du bruit autour, et ça marche. »
Sophie Claeys-Pergament
***
SI le ralentissement est une réalité, les deux patrons de l'interprofession ne semblent pas inquiets, pour l'instant, devant la baisse des expéditions. Seul le raisin compte. Comme le souligne Patrick Le Brun président du Syndicat général des vignerons (SGV), « le pessimiste est d'humeur, l'optimiste est de volonté ! ». Reprenant à son compte la formule d'Allart, le patron du vignoble veut voir le verre à moitié plein. « On peut observer un refroidissement. Mais celui-ci est accompagné d'une hausse de valeurs », affirme Patrick Le Brun. Qui annonce un « + 3 % » en valeur par rapport à 2007. De quoi être satisfait puisque les chiffres de l'année dernière représentaient le record historique de la champagne avec 4,5 milliards d'euros.
Cafouillage sur les vins sur lattes
Ce n'est pas tant la baisse de l'activité que craint l'interprofession, qu'un cafouillage sur les vins sur lattes. Des bouteilles viennent d'être vendues à 8,64 € à des acheteurs d'Auchan. « Nous avons travaillé depuis six mois pour trouver des solutions au partage de la valeur avec le négoce, aux approvisionnements des maisons et à éviter les dérives spéculatives sur les vins sur lattes et sur les vins clairs. De plus, nous avons eu une vendange suffisante pour fournir les maisons. La matière première est là et le prix est acceptable. »
Ce cafouillage sur les vins sur lattes pourrait entraîner une baisse des prix sur ce marché qui a déjà vu la bouteille descendre de cinquante centimes d'euros (passant de 8,80 à 8,20 € environ).
Devant cette dévaluation liée au phénomène de sentiment de crise en Champagne, Patrick Le Brun tient à mettre ses troupes en garde « Il ne faut pas vendre car ces vins seront indispensables dans quatre ou cinq ans. Ce stock endormi doit être préservé. »
« Explosion de la bulle spéculative »
Pour Ghislain de Montgolfier, président de l'Union des maisons de champagne (UMC) « nous ne sommes pas en crise. Le lien entre la crise financière mondiale et la Champagne, c'est justement l'explosion de la bulle spéculative liée aux vins clairs et sur lattes. » Une bonne chose selon le patron des maisons. « Nous allons enfin revenir à la matière première qu'est le raisin. » Si les chiffres de la grande distribution ne sont pas bons en fin d'année, cela ne lui fait pas peur. « La grande distribution n'est plus le baromètre de la consommation française. Cela fait déjà un certain temps qu'on le constate sur le champagne. »
« Une cure d'amaigrissement »
Dans un monde où le mot « crise » est prononcé inlassablement, Ghislain de Montgolfier ne veut pas se laisser abattre par l'ambiance morose. « Nous sommes installés sur trois marchés qui fonctionnent encore très bien, celui du vin, de la marque et du luxe. Je crois en l'image du champagne dans le monde. En termes de chiffres, nous sommes à zéro de croissance à septembre 2008. Notre marché était en surchauffe depuis trois ans (5 % en 2007). Notre objectif commun était d'arriver à 2 % par an pour tenir dix ans avant la révision de l'aire d'appellation. » Un surpoids pondéral qui devenait dangereux. « Qu'il y ait ou non cette crise économique financière mondiale, nous étions obligés de faire une cure d'amaigrissement. Dans les crises précédentes du champagne, il y avait une réserve de plantation et de rendements. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il n'y a plus rien. » L'approvisionnement est encore et toujours le problème majeur des Champenois. Il reste entier malgré le ralentissement des ventes. Pour les maisons, l'avenir se dessine à trois ou cinq ans. Le temps du stockage des cuvées de prestige. « Actuellement ces maisons n'ont toujours pas assez de raisins pour assurer le renouvellement de ces cuvées qui sortiront d'ici cinq ans. » Le pire cauchemar qui pourrait arriver ? « Il y a une probabilité d'être un jour confronté à une mauvaise vendange, une gelée, une coulure alors que nous sommes à flux tendu aujourd'hui. » Ghislain de Montgolfier n'a donc qu'un seul mot d'ordre : « Aucune maison de champagne ne doit laisser passer des contrats de raisins ! »
Sophie Claeys-Pergament
***
« La Champagne entre toujours dans la crise avec un an de décalage »
1974, 1979, 1990, 2000 : mêmes effets, mêmes conséquences. Des convergences entre les fluctuations du monde extérieur et la situation crispée du vignoble ont à chaque fois entraîné des crises du champagne.
Le scénario à l'air de s'écrire de la même façon pour 2008. Prix du raisin, de la bouteille et du foncier en hausse face à une conjoncture économique mondiale délicate. Daniel Vatel est le « Monsieur Champagne » au Crédit Agricole du Nord-Est.
Un organisme bancaire qui représente près de 80 % du vignoble. Pour ce spécialiste des galipes, « l'année 2008 ne posera pas de problème pour les vignerons, les maisons et les coopératives, pour celles qui livrent majoritairement du raisin. La baisse des volumes sera compensée par la hausse de la valeur, particulièrement à l'export. Maintenant, il faut regarder l'année 2009 et savoir comment nous allons passer de la crise financière à l'économie réelle en Champagne. D'autant qu'on ne connaît pas vraiment la profondeur et le temps que durera cette crise. »
Les premiers effets devraient se faire connaître lors du mois janvier lorsque les distributeurs se réapprovisionnent en champagne après les fêtes de fin d'année. « La Champagne entre toujours avec un an de décalage dans la crise. C'est bien cela qui est dangereux, car on a l'impression qu'on n'y passera pas. »
« L'effet ciseau »
La parité de l'euro par rapport au dollar ou à la livre ne représente que quelques clignotants rouges parmi d'autres. « La crise débute par le fameux effet de ciseaux. Ce fameux décalage entre le prix du kilo de raisin qui sort d'une période d'extension, et l'arrivée d'une crise qui va entraîner un effet sur les volumes et sur les prix. Cet effet se répercutera évidemment sur les marges des entreprises. »
Et on ne peut oublier que les marges champenoises sont à diviser de moitié par rapport à celles dégagées par les spiritueux (qui sont d'environ 40 %).
« L'augmentation des taux d'intérêt constatée ces dernières semaines sera également génératrice d'abaissement de marges. » Les matières premières sèches, comme le verre ou le carton, vont également augmenter. Ils seront répercutés sur le prix de la bouteille. « Reste à savoir si en 2009 le consommateur sera prêt à acheter une bouteille chère. » En revanche, Daniel Vatel reconnaît que la Champagne possède de nombreux atouts par rapport aux crises précédentes. « En termes de développement, la filière n'a jamais été aussi présente dans le monde. La demande des produits de luxe ne baisse pas. Dans les pays émergents, le tourisme international est de plus en plus présent. Ce qui n'existait pas dans les années 90. »
Toutefois le banquier reste prudent. « Ce n'est pas parce que tout cela marche fort qu'on sera épargné. »
Pour Daniel Vatel, si l'amont de la filière doit être placé sous vigilance, c'est l'aval qui doit être actuellement surveillé de près.
« Il faut penser autrement et surveiller son entreprise. Faire le gros dos en attendant que ça passe, car sans nul doute, nous serons impactés. » Un impact qui touchera les petits comme les plus importants. « Ce qui risque d'entraîner une reconfiguration du paysage champenois. »
S.C.-P
***
« Investir dans le champagne, ce n'est pas une mauvaise affaire »
Depuis une dizaine années, les marques misent tous leurs efforts sur l'export et le luxe. Ces deux notions sont indiciblement liées pour réaliser de la fameuse valeur ajoutée. C'est bien ces deux atouts qui font dire à Gaël Faijean, cofondateur du cabinet d'analyses financières ID Midcaps : « Je ne suis pas fondamentalement inquiet pour le champagne. Même si on ne peut pas savoir ce que va faire le marché. Actuellement, c'est comme jeter une pièce en l'air sans savoir où elle va retomber », observe cet analyste financier, qui s'occupe particulièrement de la branche Champagne.
« Un monopole mondial »
« Le champagne est un produit très spécial puisqu'il s'agit d'un monopole mondial qui n'a pas d'équivalent ailleurs. Côté production, on ne peut plus rien planter sur l'aire d'appellation. Quant au prix des bouteilles, il est stable, voire en hausse. Il est évident que la récession est liée à la baisse de volume, mais aussi à la baisse de valeur. Ce qui n'est pas le cas. »
« Un stock qui se valorise »
Gaël Faijean met en exergue les quelques maisons de champagne cotées en bourse, même si celles-ci ont subi des chutes spectaculaires à l'instar des autres titres. « Le champagne, c'est une valeur qu'on peut acheter en période de crise, d'autant que les maisons possèdent un stock qui se valorise avec le temps.
Ce qui est assez rare. Investir dans le champagne n'est donc pas une mauvaise affaire dans ces périodes. »
Et de donner quelques conseils. « Pour des rendements à moyen ou à long terme, le groupe Vranken Pommery Monopole est une valeur intéressante, car elle est la moins valorisée de toutes pour l'instant. Toutefois son portefeuille de vins d'assemblage et sa montée en puissance sur le rosé sont pertinents. Pour un rendement à court terme, Laurent-Perrier est favori avec sa logique de valeur ajoutée. Quant au groupe BCC (Boizel-Chanoine-Champagne), il s'agit d'un bon produit mais je serais prudent car il faut que le groupe se recapitalise. »
Il existe d'autres sociétés cotées, mais qui ne bougent pas beaucoup comme Pol Roger et Compagnie dont l'action est à 1 800 euros. De quoi réfléchir avant d'investir.
Pour Gaïel Faijean, le danger, si danger il y a, va provenir du marché français. « Les sociétés de distribution et la grande distribution risquent de souffrir d'une accalmie en 2009. Car il faut rappeler que ce ne sont pas les classes aisées internationales qui seront touchées par cette crise. »
S.C.-P.
***
Belgique, Australie, Chine : les fidèles et les pépites
Si le Royaume-Uni, les États-Unis ou le Japon sont en train de décrocher du marché champenois, d'autres s'y accrochent voire s'y installent. Commençons par la Belgique. Les Belges a adorent le champagne. Et malgré une conjoncture morose, ils le prouvent encore cette année. Avec 5 % d'augmentation des expéditions de janvier à juin dernier, la Belgique est le quatrième marché du champagne. Mais surtout, avec près d'une bouteille par an et par personne expédiée, les Belges sont les premiers consommateurs de champagne derrière les Français.
On note que ces bons vivants se fournissent aussi en France en venant découvrir les charmes du vignoble. Et ces (nombreuses) bouteilles vendues sur le territoire sont comptabilisées pour le marché français.
Image exceptionnelle
La pépite en devenir est l'Australie (3,3 millions de cols en 2007). Sur douze mois courants, le CIVC (Comité interprofessionnel du vin de champagne) notait une belle hausse des expéditions (15 %) durant le premier semestre 2008. La Champagne y possède une image exceptionnelle. La croissance est liée principalement aux exportations des maisons, mais les coopératives et les vignerons participent aussi à cette évolution. L'Asie reste toutefois le « chouchou » des Champenois. Les bouteilles y sont bien valorisées et de belles parts de marché sont à conquérir.
Avec une évolution de 10,45 % sur le premier semestre, la Chine apprécie le goût des bulles.
Il s'est vendu une bouteille pour un peu plus de 2.000 habitants. Surtout, le champagne représentait environ 40 % en volume total des vins effervescents en 2007.
D'autres marchés émergents sont en positif comme la Russie (35,27 %) avec une bouteille pour 140 habitants, Hong-Kong (8,86 %) ou l'Inde (49,59 %). Mais pour ce dernier pays, on part de plus loin car on y avait vendu seulement 265.000 bouteilles en 2007.
S.C.-P.
***
Bruno Paillard ne met pas 2008 et 1990 dans le même panier
Crise ou pas crise ? « Pas crise ! » Bruno Paillard se risque même à jouer l'année 2008 aussi satisfaisante que 2007. En misant sur les promotions de fin d'année, « qui seront peut-être violentes », mais qui, au moins, « permettront au consommateur de passer à bon prix les réveillons au champagne ». Le président du groupe Boizel-Chanoine-Champagne (Lanson, Alfred-Rothschild, Boizel, Tsarine…), par ailleurs président de la commission appellation du CIVC, n'est pas aveugle pour autant. Les cumulus qui s'agglutinent au-dessus de la Champagne, il les connaît : récession mondiale, raisin cher, euro fort, donc des bouteilles vite perçues comme inabordables. Ces mêmes cumulus ont provoqué les orages de 1975, 1982 et 1991.
L'histoire ne se répète pas de la même façon
« Il y a plusieurs différences entre les précédentes crises et aujourd'hui. La première, c'est le niveau des stocks. Aujourd'hui, ils sont de 3,1 années, et c'est correct. En plus, nous avons une réserve qualitative qui ne coûte pas, ce qui était moins le cas autrefois. Deuxièmement, nous avons, en 1975 et 1992 entamé les vendanges avec des prix de raisin élevés et réévalués alors que, depuis 18 mois, les ventes s'effondraient. Nous n'en sommes pas là aujourd'hui. Et puis, les plantations de vignes sont au point mort. Lors des dernières crises, le vignoble était encore en croissance. »
Les autres raisons d'espérer tiennent à l'évolution du marché : certains débouchés, certes encore marginaux, affichent une croissance forte, comme l'Inde, la Chine et la Russie (à eux trois ils ne représentent toutefois que la variation du marché britannique l'an dernier).
D'autres marchés sont passés au premier plan, comme la Scandinavie, l'Italie ou le Japon, et la sophistication de l'offre champagne, avec une multiplication des cuvées, a engendré de nouvelles clientèles. Sans oublier que le champagne est devenu, dans bien des pays, l'apéritif de référence, ce qui n'était pas le cas il y a 18 ans. Enfin, et ce n'est pas un détail, les taux d'intérêt en vigueur juste après la chute du mur de Berlin, en 1990, planaient à des niveaux stratosphériques alors que nous entrons dans une phase de baisse de ces mêmes taux d'intérêt.
2009 en plein brouillard
Si 2008 n'inquiète pas outre mesure Bruno Paillard, en revanche, 2009 est beaucoup plus flou. La crise économique qui se profile ne lui dit rien qui vaille, même s'il est impossible d'en prévoir les effets. Philippe Baijot, directeur général de Lanson, Tsarine, Chanoine et Rothschild, voit bien que les ventes en grande distribution sont à la baisse depuis juin. Les grandes surfaces arriveront-elles à écouler ce qu'elles ont commandé pour la fin de l'année. Nul ne le sait.
Les deux dirigeants de BCC sont cependant sûrs d'une chose : « Les marques fortes, les valeurs sûres s'en sortiront sans trop de dommages. Mais certains acteurs risquent d'être fragilisés. »
Pour le consommateur, la crise aura au moins ça de bon que les prix auront tendance à s'assagir.
Sébastien Lacroix
***
Pascal Férat : « Nous risquons une casse interne »
Chacun ne subit pas la baisse de la même manière. Aujourd'hui, avec le marché américain, à cause de la monnaie, il y a un repositionnement sur les marques intermédiaires par rapport aux grands opérateurs. »
Pascal Férat, président de la coopérative la Goutte d'Or à Vertus, ne mâche jamais ses mots. « C'est vrai qu'on peut considérer qu'on retrouve une conjonction de phénomènes par rapport aux crises champenoises précédentes. Pourtant ce qui semble le plus illogique, c'est que certains ont fait flamber le prix du kilo de raisins aux dernières vendanges. Et franchement, je trouve cela hasardeux. Bien sûr, il y a ceux qui auront les reins très solides et peuvent s'offrir le raisin à n'importe quel prix grâce à leurs moyens financiers, mais d'autres vont se retrouver dans des situations délicates. Il faut faire attention à garder l'hétérogénéité des opérateurs en Champagne, car nous risquons d'être confrontés à une casse interne. »
Au mois de juin, Pascal Férat avait annoncé une baisse de -2 % à -3 % pour la fin de l'année. Il confirme ses dires et prédit une année 2009 « un peu plombée ».
S.C.-P.
***
Pascal Hébert : « Au lieu de 115 bouteilles, on en vend 100 »
À la tête de la société Jean Myri à Épernay, Pascal Hébert s'occupe de placer des champagnes de propriétaire dans les hypermarchés. Un marché qui doit faire sa place entre les grandes maisons et les marques de distributeurs. Pour lui, l'année s'est bien passée. « J'ai obtenu plus de référencement dans la grande distribution. En revanche, on peut constater une baisse de consommation lors de nos animations. Au lieu de 115 bouteilles, on en vend 100. »
Pour Pascal Hebert « la situation est étonnante sur les linéaires. Quand on entend les grands discours de valorisation des bouteilles de marques et qu'on retrouve ces mêmes bouteilles à prix bradés »... Les acheteurs des grandes centrales d'achat commencent-ils à faire « sauter » les prix du champagne accompagnés d'un marché parallèle qui se débarrasse des flacons non vendus dans les pays exportateurs ?
La place des récoltants manipulants sur les rayons n'est pas simple à tenir. « Comme nous faisons des animations, nous sommes sur le terrain et au niveau des consommateurs. Actuellement, c'est un peu la guerre car nous commençons à prendre du volume. »
S.C.-P.
***
Charles Philiponnat : « Vers un marché plus sain »
« Le prix du raisin a été négocié avant la crise financière. Depuis l'instauration des nouveaux contrats interprofessionnels cette année, ce prix, qui doit être libre et sans référence, est le plus souvent fixé par rapport au prix moyen de la bouteille. Ce qui reste une bonne indication. Le prix a augmenté de 3 à 4 %, il nous faut donc valoriser nos cuvées. Toutefois, avec un choc externe économique, on peut se retrouver avec une baisse des ventes et on ne pourra pas répercuter le prix du kilo de raisin. C'est bien là le fond du problème », constate Charles Philiponnat, président de la maison Philiponnat (groupe Boizel-Chanoine-Champagne) à Mareuil-sur-Ay. Qui fait également valoir un autre point de vue.
« La Champagne était en état de surchauffe. Cela devenait intenable. Si le prix du kilo a un peu monté aux vendanges 2008, on sait que le prix des vins clairs va redescendre. Ce qui va éviter la fuite du raisin vers les vins clairs. Les attitudes spéculatives, même minoritaires, vont peut-être s'amoindrir. Cela me réjouit car nous allons enfin revenir sur un marché sain. » S.C.-P.
L'Union du 28 àctobre 2008

27 octobre 2008


Reims
Grève des bus sous la pluie
Ça semble aller de mal en pis au siège des bus chez Transdev-Tur. La nouvelle grève annoncée pour aujourd'hui en est la preuve la plus flagrante.
Des perturbations sont attendues sur toutes les lignes, sauf la Y et la Z, et le réseau de soirée qui bénéficient du service minimum. Pour savoir s'il vaut la peine d'aller jusqu'à son arrêt habituel, un numéro gratuit à partir d'un poste fixe est mis à disposition des usagers dès 6 heures du matin aujourd'hui (0800.003.038). Ne pas oublier son parapluie en cas de marche forcée, car la météo prévoit de la pluie.
Les grévistes, eux, trouveront peut-être un ciel plus clément à Issy-les-Moulineaux près de Paris, où ils se rendront dans la journée pour rencontrer le PDG national de Transdev. Ils ont beaucoup à lui dire. Il y a le maintien du pouvoir d'achat bien sûr, mais il y a deux autres catégories de reproche qu'ils font à leur directeur rémois. L'une qui tient à l'ambiance générale : « Nous demandons le respect des institutions représentatives du personnel et des salariés » ; et l'autre qui concerne les projets d'achat du nouveau gestionnaire des Tur : « Il veut acheter des bus à deux portes, sans radio et sans climatisation ». Un moyen de faire des économies que les salariés n'acceptent pas. « En plus de cela, il compte instaurer la montée par la porte avant pour juin 2010. Alors même que les travaux ne seront pas terminés, il va nous ajouter ce nouveau facteur de stress. »
Les représentants du personnel vont tout rapporter à Paris où ils espèrent trouver une oreille attentive et coopérative.
Pendant ce temps, les Rémois devront marcher sous la pluie ou moisir dans les bouchons qui ne devraient pas manquer avec la mise en place du nouveau plan de circulation. C.F.
L'Union du 27 octobre 2008

Reims
 Le nouveau patron de l'hôpital veut se rapprocher du CHU de Reims
Fraîchement arrivé de Toul, le nouveau directeur mène de front plusieurs chantiers.
Wilfrid Strauss, successeur d'André Wenzler à la tête du centre d'hospitalier, veut accélérer le transfert des derniers services de Corvisart. Il plaide aussi pour un travail en réseau avec le CHU rémois.
WILFRID STRAUSS, 46 ans, est le nouveau directeur du centre hospitalier de Charleville. Il a pris ses fonctions il y a quelques semaines et se dit « très satisfait d'être à la tête d'un établissement qui fait partie des 60 plus grands hôpitaux de France, ce que les Ardennais ne savent pas assez… »
Jusqu'alors en poste à Toul (Meurthe-et-Moselle), il va s'inspirer de son expérience pour développer le travail en partenariat avec le CHU de Reims. « C'est ce que nous avions fait à Toul avec Nancy et ce fut très positif. »
Agir en réseau avec Reims devrait notamment être utile en terme de recrutement : « Non seulement nous aurons plus d'internes du CHU affectés à Charleville et qui pourront avoir envie d'y rester, mais nous pourrons aussi envisager des postes de praticiens à temps partagé : qui consacreraient une partie de leur temps de travail à l'hôpital de Charleville et l'autre à Reims. »
La cardio sauvée
Le nouveau directeur a en effet tout de suite mesuré que la question du recrutement était l'un de ses défis (d'autant que des médecins doivent à court terme faire valoir leurs droits à la retraite). « Le problème de la démographie médicale n'est pas propre à Charleville ; en revanche, puisque nous possédons un plateau technique de premier ordre (notamment - mais pas seulement - en terme de cancérologie), il faut le faire savoir aux professionnels. Nous sommes un hôpital de référence. C'est l'une des raisons qui justifient aussi de coopérer avec Reims. L'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) et la commission médicale locale que préside le Dr Dion partagent ce point de vue. »
Un des services où le problème s'est posé avec acuité est celui de la cardiologie. Bonne nouvelle, deux praticiens viennent d'être recrutés. Il restera encore, certes, des postes à pourvoir, mais cela est de nature à pérenniser le service qui a quitté récemment Corvisart pour intégrer Manchester.
Ce qui amène à aborder un autre chapitre : Wilfrid Strauss espère que les derniers services (hématologie, neurologie) devant être transférés du centre-ville vers Manchester pourront l'être dès le printemps.
Il ne restera alors sur le site Corvisart qu'une maison de retraite et un service de psychologie (qui dépend du CHS Bélair).
Wilfrid Strauss dirige aussi une unité qui est le plus gros employeur du département (2.300 personnes dont 200 médecins) : « Là encore, je sais pouvoir compter sur la motivation et le professionnalisme de chacun pour bâtir un nouveau projet d'établissement à même de garantir une offre de soins publique de qualité pour tous les patients et tous les âges de la vie. »
Cela ne sera pas de trop pour résoudre l'équation budgétaire : « Au sein de la fédération qui regroupe les hôpitaux publics, nous plaidons pour des budgets qui ne se limitent pas aux seules ressources liées à l'activité. Il faudra aussi des dotations supplémentaires. Sinon, nous sommes condamnés à fonctionner avec des budgets déficitaires. »
Dernier défi, enfin, celui de l'hôpital de Fumay, dont il tient également les rênes. Tandis que l'établissement de Charleville achève sa mue, celui de la Vallée va débuter la sienne en 2009 : un lifting d'envergure, pour un budget de 16 M€, avec un projet d'unité Alzheimer.
On le voit, sans jouer les hommes pressés, Wilfrid Strauss ne veut pas perdre de temps.
Philippe Mellet
L'Union du 27 octobre 2008

26 octobre 2008


Reims
 BA112 : l'histoire de l'aviation avec de vrais passionnés
La magnifique maquette de l'avion de Farman, par Daniel Jacquinot.
Le musée de la BA112 ouvre ses portes à ceux que l'histoire de l'aviation passionne. Un voyage au cœur de l'aventure qu'a été la conquête du ciel depuis Henri Farman.
En 1939, Jean Prott était mécano sur la BA112. 70 ans plus tard, il est l'un des guides des journées portes ouvertes du musée de la BA112. Une manifestation qui s'inscrit dans le centenaire du premier vol de ville à ville entre Bouy et Reims par Henri Farman. Et qui montre qu'il existe encore des passionnés de cette histoire extraordinaire que fut la conquête du ciel dans le siècle écoulé.
L'un des clous de cette visite, c'est la magnifique réplique au 1/3 de l'avion du pionnier Henri Farman. Cette réalisation est l'œuvre de Daniel Jacquinot et des élèves menuisiers du LEP-Yser.
Pour mieux comprendre la prouesse et l'exploit de M. Farman, Frédéric Lafarge anime une conférence illustrée sur ce premier vol. Où l'on apprend qu'avant de goûter aux joies de l'apesanteur, Henri Farman a dû s'y reprendre à 250 reprises, faute de trouver le bon positionnement de sa gouverne.
« On s'aperçoit qu'à Reims, le nom d'Henri Farman est connu, qu'il se rattache aux débuts de l'aviation, mais que très peu savent que son vol fut une première mondiale exceptionnelle », explique M. Lafarge.
À travers les objets et documents qu'il présente, le musée retrace l'épopée des premiers aviateurs de guerre. Il raconte aussi l'histoire du commandant Marin-La-Meslée qui a donné son nom à la base aérienne de Reims…
Enfin, cette journée portes ouvertes permet aussi d'approcher des quatre aéronefs en exposition statiques à l'extérieur du musée. À savoir le « Broussard » de la Ville de Reims, présenté par ceux-là même qui l'ont restauré ; le « F84 » américain qui équipa la base de 1951 à 59 ; le « Vautour » posé là depuis 35 ans. Ou encore le « Mirage F1 » de l'escadron « Lorraine ».
Et puis il y a la dizaine de guides bénévoles. Parmi lesquels Jean Prott n'est pas le moins prolixe. À 88 ans, M. Prott rappelle ses souvenirs de mécano de l'escadrille des « Diables rouges », aujourd'hui basée à Luxeuil. « Je suis dans mon truc : la chasse. Les Diables rouges ont signé les deux premières victoires de la chasse aérienne française le 8 septembre 1939 », s'enorgueillit-il.
M. Prott est partagé entre l'émotion de partager ses souvenirs et la « colère » de voir la base rémoise condamnée.
Les amateurs sont encore les bienvenus aujourd'hui à la base. Notamment, explique Frédéric Lafarge, les nostalgiques qui veulent en profiter avant la fermeture entre 2010 et 2014.
J.-F. Scherpereel
Entrée libre, de 9 à 12 et de 13 h 30 à 18 heures.
L'Union du 26 octobre 2008

Reims
Les Halles de Lagery inaugurées
Les personnalités représentant les institutions qui ont financé les travaux, sous la très belle charpente.
Il aura fallu 8 ans pour finaliser la rénovation des Halles de Lagery. Les autorités compétentes sont venues les inaugurer. Reste à leur redonner la vie… Coupure de ruban.
C'EST l'un des joyaux du patrimoine rural de l'arrondissement de Reims. Les Halles de Lagery ont été inaugurées vendredi soir par tous ceux qui ont contribué à leur rénovation, après 8 années de patients efforts.
Pour les découvrir, il suffit de prendre la route du circuit de Gueux, puis de s'enfoncer en douceur dans le Tardenois. On parvient à Lagery… On aperçoit une toiture majestueuse, bien dégagée sur la place du village. En s'approchant, on est fasciné par la très belle charpente apparente qui structure cet ensemble qui date du XVIe siècle.
Il faut remonter à l'an 2000 pour les premières réflexions sur la rénovation de ces Halles. À l'époque, le maire s'appelait Jean-Louis Desloge et le député Jean-Claude Étienne. Tous deux étaient d'ailleurs sur place vendredi pour couper le ruban avec leurs successeurs : Jean-Louis Moroy, le premier adjoint de Régis Francque actuellement en convalescence ; et Catherine Vautrin, en qualité de député.
Ils étaient entourés de Bruno Cochemé, le président de la communauté de communes Ardre et Tardenois, de Luc Bzdak (Champagne-Vesle), du sous-préfet Jean-Jacques Caron, de l'ancien conseiller général François Mourra et du nouveau, Jean-Pierre Pinon, aux côtés de leur collègue Michel Caquot.
Car toutes les collectivités ont participé au financement de cette rénovation, qui a profité à l'ensemble du bâtiment : toiture, charpente, maçonnerie, sol, etc.
Soit un total de 602.000€, répartis entre l'État (45 %) ; la Communauté de communes (18 %), la Région (15 %), et le Département (22 %).
Parallèlement à ces importants travaux, la commune a fait procéder à « l'effacement des réseaux » autour du monument historique, avec le syndicat d'électrification de la Marne. Une somme de 25.000€ avait été dégagée par l'Assemblée nationale, via le député Étienne.
Dans un proche avenir, cet enfouissement des réseaux aériens se poursuivra dans le bas du village.
Enfin, en 2009 devraient commencer des travaux d'aménagement de la place pour achever de mettre les Halles en valeur.
Il ne restera plus, ensuite, qu'à leur redonner vie. Pour le moment, elles servent surtout de lieu de rassemblement des jeunes du village.
Jean-François Scherpereel
L'Union du 26 octobre 2008

25 octobre 2008


Reims
CHU : des problèmes à l'horizon
Le CHU de Reims emploie 686 praticiens, auxquels s'ajoutent 304 internes. Des problèmes se posent dans certains services, avec des nuances.
Radiologie, anesthésie-réanimation, néphrologie, pédiatrie, urgences, etc... ont du mal à recruter ou à renouveler leur personnel médical. De plus, « soit les médecins sont jeunes, mais on a du mal à recruter pour tel service ; soit les médecins sont âgés, et on n'a pas de solution », explique Romain Séve, le directeur des affaires médicales.
La situation va s'aggraver
Pour compenser, le CHU « organise le service. On recrute des contractuels ou des intérimaires ; on fait appel à la « main-d'œuvre » étrangère hors Union européenne, notamment des Roumains, des Bulgares, des Africains, ou des Asiatiques ».
À plus long terme, la situation risque de s'aggraver. D'après une étude de 2007, 48 professeurs, 16 maîtres de conférence et 124 praticiens - soit 188 médecins - devront être remplacés d'ici à 2025, pour cause de retraite et hors « accidents de la vie » ou évolution professionnelle.
L'Union du 25 octobre 2008

Reims
 Avenir de la BA 112 : objectif 2014
Ne pas fermer la base avant 2014 : c'est l'objectif de l'association.
L'association pour l'avenir de la base aérienne 112 est née jeudi en mairie de Bétheny. Le maire de cette commune, Jean-Louis Cavenne, en a été élu président. Il aura à ses côtés trois vice-présidents, Martine Jolly, maire de Courcy, Jean-Pierre Desplanques, maire de Brimont, et Adeline Hazan, présidente de la communauté d'agglomération de Reims. « L'urgence est d'envoyer un courrier à tous les parlementaires de la région pour obtenir leur soutien, et de demander une entrevue au ministre, pour que la fermeture de la base n'intervienne pas avant 2014, fin des Mirage F1 », indique M.Cavenne.
L'Union du 25 octobre 2008

24 octobre 2008


Reims
Crise financière : un surcoût de 500.000 € pour la Ville ?
C'est au niveau des nouveaux emprunts contractés par la mairie que les surcoûts pourraient venir.
Alors que les bourses jouent au yo-yo et que les banques ont du mal à prêter, que l'économie mondiale est plus que fébrile… comment une collectivité locale comme Reims, qui a des dettes et des emprunts, s'en sort ?
LE dépôt de bilan n'est certes pas pour demain. Mais la crise financière qui touche la planète pourrait avoir quelques conséquences sur l'économie rémoise.
La maire de Reims réfléchit d'ailleurs actuellement à l'organisation d'une réunion avec les entrepreneurs rémois, les investisseurs, les banques afin de faire le point sur la situation et informer sur les éventuelles retombées locales.
« Ce que l'on constate surtout c'est une dégradation de l'offre proposée aux collectivités », explique Stéphane Joly, adjoint au maire en charge de l'administration générale. Les banques ne sont plus aussi sereines et ont donc du mal parfois à proposer les mêmes conditions qu'avant.
Concernant les futurs emprunts qui vont être contractés par la commune, la Ville traite depuis la mi-octobre avec trois banques. « On est dans les offres un peu au-dessus des taux moyens que nous avons actuellement pour l'encours de notre dette (4,56 %) », souligne Stéphane Joly.
Si surcoût budgétaire lié à la crise il y doit y avoir à Reims, cela devrait donc se situer principalement au niveau de ces nouveaux emprunts. Même si le chiffre n'est pas encore connu, les négociations avec les banques sont en cours, il pourrait avoisiner les 500.000 euros. « Cela va nous obliger à être encore plus attentif aux investissements et sur les dépenses de fonctionnement », indique Stéphane Joly.
Autre secteur sujet à l'évolution des bourses, des marchés et des banques : le remboursement de la dette elle-même. Actuellement l'encours de cette dette est de 311 millions d'euros à Reims avec un taux moyen d'intérêt de 4,56 %. Les prêts se répartissent à 41 % sur des taux fixes (donc pas sujets à fluctuation quelle que soit la situation économique) et à 59 % à taux variable.
Un découvert de 60 millions
« Sur ces taux variables, il n'y aura pas de grande incidence car ils sont tout de même structurés avec un taux minium et un taux maximum qui ne peut pas être dépassé. C'est une garantie. » Seuls 7 % des taux variables ne sont pas limités vers le haut mais des négociations sont actuellement faites pour limiter la casse.
La Ville rencontre enfin quelques difficultés par rapport à ce l'on appelle dans le jargon financier « les lignes de trésorerie ». « Chaque année, en septembre, nous négocions avec les banques pour avoir 60 millions d'euros de lignes de trésorerie, des sortes d'autorisation de découvert temporaire, des crédits revolving », explique Stéphane Joly.
« D'habitude, plusieurs banques se positionnent pour ces 60 millions d'euros. Cette année, par manque de liquidité des établissements bancaires, nous n'avons eu aucune proposition pour l'ensemble. Nous sommes donc obligés de souscrire deux lignes de crédits à 30 millions d'euros dont une avec une banque qui a un taux supérieur à ce que l'on souhaitait. La conséquence, c'est qu'on l'utilisera moins. »
Si à la mairie, il n'est pas question de parler de crise ou de récession, « les banques nous font tout de même de meilleures conditions qu'aux entreprises ou aux particuliers », la vigilance est tout de même de mise.
Grégoire Amir-Tahmasseb
L'Union du 24 octobre 2008

Reims
  Du mieux et du moins bien sur le réseau de bus
Les lignes A et C ne vont pas trop profiter des changements alors que la D va gagner en fluidité. Simone et son petit-fils Romain (à gauche) se réjouissent pour la D. Le nouveau plan de circulation qui entre en vigueur lundi concerne aussi le réseau de bus. Certains usagers vont y gagner grâce à de nouveaux arrêts, d'autres devront marcher un peu plus.
Le plan de circulation change aussi pour les bus à partir de lundi (grève ou pas. Lire par ailleurs). Il y aura du moins bien et du mieux. Commençons par les points noirs : les lignes A et C vont se retrouver avec le flux de circulation pour monter à La Neuvillette et Orgeval. Les deux bus tourneront à droite après le pont de Laon, rue Lesage, pour remonter par la rue Landouzy et rejoindre la rue Zola. Les mamys de la résidence Arfo, avenue de Laon, n'auront plus d'arrêt à proximité pour rentrer sans marcher trop longtemps. De plus, Il faudra compter avec des possibles embouteillages aux heures de pointe.
Moins de proximité
« On a l'habitude maintenant, c'est devenu carrément plus long de circuler en bus », râlent Karim et Elodie. Mathurin, étudiant en finances, a carrément renoncé à prendre le A au profit du D pour se rendre à La Neuvillette. Simone évoque le cas de sa fille qui habite aussi La Neuvillette : « Elle sort à 17 h 30 de son travail. Eh bien, certains jours, elle arrive chez elle à 18 h 15 ! ».
L'arrêt gare des A, C, F, K, T, Cit1 et Cit2 est fixé à l'entrée de la rue de la Tirelire (prolongement de la rue de Talleyrand) soit pas tout près des quais même si un nouveau cheminement piétons aidera les voyageurs à s'y rendre.
Autres Rémois qui vont être défavorisés : ceux qui habitent dans le secteur du pont de Vesle côté Tinqueux.
Le B et le N n'y passeront plus que dans un sens (vers le centre), pour le retour les arrêts Clovis et Stalingrad seront transférés à Libergier (carrefour de la rue Hincmar/pont De-Gaulle).
Quant à l'arrêt Comédie, il est transféré avenue du Général-De-Gaulle. Les M et K ne passeront plus par le pont de Vesle, ni à l'aller, ni au retour mais par le pont De-Gaulle.
Davantage de fluidité
Passons aux améliorations : « Ces modifications nous ont permis de créer un couloir de bus entre le pont de Courcelles et le boulevard Roederer ainsi que rue Noël. Ce trajet en site propre va fluidifier le trajet des lignes D et T », se félicite Christian Messelyn, président de Mars. Toujours concernant le secteur de la gare et son accès en bus : un nouvel arrêt « Pinguat » va être créé derrière la gare, près du souterrain qui conduit aux quais. La ligne Y qui vient de la zone Colbert conduira directement à ce nouvel arrêt. « Ceux qui viennent d'autres parties de la ville auront intérêt à privilégier les lignes D et T pour aller prendre leur train », conseille Christian Messelyn. Du côté du A, un nouvel arrêt « Mansuy » va pousser entre les arrêts Belges et Blavier à hauteur du n°120 de la rue Salengro pour améliorer la desserte du quartier et des commerces. Autre création : l'arrêt « Passe-Demoiselle » destiné à faciliter les correspondances avec la ligne H. Le K, le M et le N s'y arrêteront. « On améliore aussi le M du côté de Bezannes avec un arrêt « La Bergerie » créé à l'entrée du quartier du même nom et l'arrêt « Létis » côté rue des Essios qui desservira l'ensemble de la zone dans les deux sens. »
Selon Mars, ces modifications devraient améliorer la fluidité de la circulation des bus. Les usagers jugeront.
Catherine Frey
Un numéro vert est mis en place (appel gratuit depuis un poste fixe) à partir de lundi 6 heures : 0800.003.038.
L'Union du 24 octobre 2008

Reims
 Les Flâneries musicales vont devoir prendre un nouveau virage
Les principaux acteurs des Flâneries étaient réunis hier pour faire le bilan de l'édition 2008.
A nouvelle municipalité, nouvelles orientations. Pour la 20e édition des Flâneries musicales l'an prochain, la manifestation classique et jazz de Reims devrait subir quelques ajustements. Parmi les pistes évoquées, mais non tranchées, la réduction de la durée du festival de deux semaines et l'extension vers les quartiers.
« Bien entendu les Flâneries musicales continueront », a expliqué hier Adeline Hazan à l'occasion du bilan de l'édition 2008. « Nous souhaitons qu'elles évoluent avec une plus grande diversification de l'offre, une emprise de plus en plus forte sur le territoire et une diffusion dans les quartiers de la ville. Il faut que plus de jeunes des quartiers viennent aux Flâneries. Jusqu'à présent, même au moment du concert pique-nique, ils n'étaient pas présents. »
Sur l'édition 2008, tous les acteurs présents hier à la salle des comtes de Champagne affichaient un large sourire. « Cela a été une année particulièrement positive », se félicite Christian Labruyère le président des Flâneries « avec de nouveaux lieux, une ambiance sereine et un public plus nombreux ».
+ 8 % de fréquentation cette année
La fréquentation a ainsi été en hausse de 8 % par rapport à l'année précédente, sachant que l'an passé déjà il y avait eu une augmentation de 5 % des spectateurs.
« On prépare le 20e anniversaire avec beaucoup d'ambition », poursuit le président qui devrait en savoir un peu plus sur les orientations de l'édition 2009 début décembre.
G. A.-T.
L'Union du 24 octobre 2008

Reims
  Rénovation de Wilson : une première pierre sur le chemin du rêve
Adeline Hazan : « Se loger, se distraire et travailler à Wilson ! »
« Je me souviens de ce que disait Jean-Louis Borloo (alors ministre de la Ville) en 2003, lors de la destruction de la première tour du quartier Wilson : dans dix ans, les Rémois rêveront d'habiter ici ! » Ce souvenir, Catherine Vautrin, députée, l'a évoqué hier lors de la pose de la première pierre symbolique de deux équipements « lourds » du quartier en question : la maison de quartier et le groupe scolaire.
Deux équipements (s'ajoutant à la récente salle polyvalente Rossini) qui contribueront à réaliser le vœu de la maire Adeline Hazan en matière d'urbanisme, qu'elle résume d'un terme un peu compliqué mais significatif : multifonctionnalité. « Les quartiers doivent être des lieux où l'on puisse à la fois se loger, explicitait-elle hier à l'heure des discours, mais aussi se distraire et travailler. » Pour ce qui est du travail à Wilson, la maire rappelait qu'elle compte pour cela sur une possibilité offerte aux habitants du quartier d'être embauchés sur les chantiers en cours chez eux ; et pour l'avenir, « nous essaierons de faire venir ici des entreprises, de services par exemple, les possibilités foncières existent ».
Quant à René-Paul Savary, président du conseil général, il rappelait que le département, -de sa propre initiative !-, avait financièrement contribué à ce projet rémois de rénovation urbaine, ce qui justifiait sa présence à la cérémonie d'hier.Les habitants présents semblaient pour leur part ravis (voir plus bas). On n'en est peut-être pas encore au « rêve » imaginé par M.Borloo, mais on a l'air d'en prendre le chemin.
A.P.
L'Union du 24 octobre 2008

Reims
Grève dans les écoles : très faible mobilisation
Le mouvement de grève dans la Fonction publique a été suivi hier par moins de 1 % des personnels de l'Education nationale, selon les chiffres diffusés à la mi-journée par l'académie de Reims.
Les revendications des grévistes portaient « les suppressions de postes, le maintien des garanties statutaires, la réforme de l'école primaire, le statut des professeurs des écoles, le projet de réforme des lycées et le respect du droit syndical ».
Selon les chiffres de l'académie de Reims, 0,97 % de l'ensemble des personnels était en grève avec une « pointe » à 1,97 % dans les collèges, une autre à 1,49 % dans le premier degré.
C'est dans les lycées que la mobilisation a été la moins forte avec 0,53 % de grévistes dans les établissements professionnels de l'académie et 0,25 % dans les lycées d'enseignement général.
A signaler que la décision d'Adeline Hazan de ne pas mettre en place le service minimum d'accueil dans les écoles de Reims n'a pas eu d'incidence majeure dans les établissements de la ville.
L'Union du 24 octobre 2008

23 octobre 2008


Reims
Animations nocturnes : bars et Ville, même combat ?
L'Excalibur a déjà la possibilité d'organiser plus de six concerts par an, mais le projet de charte l'intéresse quand même, pour encadrer notamment la question du bruit.
Ce soir, la nuit des étudiants cachera un peu la misère de la vie nocturne à Reims. Les débits de boissons veulent fermer plus tard et accueillir plus facilement des musiciens, la Ville aussi. Il faudra convaincre l'administration.
REIMS ville morte ? Oui ! En tout cas la nuit, répond Joël Oudin, président de la chambre patronale de l'industrie hôtelière, au nom des professionnels des débits de boissons. La raison ? « Trop de contraintes administratives ! » résume-t-il. Et il développe : « Les bars « classiques » ne peuvent ouvrir que jusqu'à minuit et demie en semaine (une heure et demie le week-end) ; et ne peuvent organiser plus de six animations musicales par an », sauf à obtenir, comme l'Excalibur par exemple, la licence salle de spectacle, moyennant le respect de tout un cahier des charges autrement plus contraignant que celui du simple débit de boissons.
« Les bars à animation musicale ont le droit d'ouvrir jusqu'à 3 heures du matin, et d'organiser plus de six animations par an, mais pour le moment, ils sont limités à la seule place d'Erlon ! Notre souhait, c'est que d'autres établissements ailleurs en ville, puissent bénéficier de ces autorisations. »
Or les choses bougent en ce moment, car le désir d'assouplissement des cafetiers rejoint précisément celui de la nouvelle municipalité de redynamiser la vie nocturne rémoise. Ne serait-ce que pour éviter de précipiter sous d'autres cieux les étudiants, dégoûtés par le manque d'animations, à l'issue de leurs études… « En annonçant cette volonté, le conseiller municipal chargé du dossier, M. Bunel, a fait un tabac lors de notre assemblée générale ! » se souvient M. Oudin. Des réunions entre ces deux interlocuteurs ont déjà eu lieu (deux plus spécialement consacrées aux discothèques, qui, elles, ont une autre revendication, celle d'ouvrir jusqu'à 7 heures du matin pour s'aligner sur les départements limitrophes, une pour les bars). Une délégation du syndicat hôtelier s'est également rendue à Lille en compagnie de M. Bunel, pour voir comment y fonctionne une « charte de la vie nocturne ». C'est précisément cette idée de charte que Reims entend reprendre à son compte. « Moi, je ne suis pas limité par le nombre de concerts, commente ainsi Ineke Paumen de l'Excalibur, mais cette charte m'intéresse quand même, pour encadrer par exemple les problèmes de bruit, c'est une affaire de respect pour le voisinage ! » Une prochaine réunion de concertation sur ce sujet aura lieu le 28 octobre.
En tout état de cause, cette convergence de vues entre professionnels et élus ne suffira pas à modifier la situation : c'est la préfecture qui prendra la décision ultime, après consultation de la police qui aura aussi son mot à dire. « Nous espérons pouvoir faire entrer cette charte en vigueur au printemps prochain » confie M. Bunel. En attendant, pour montrer aux étudiants qu'elle est quand même capable, au moins une fois dans l'année, de « bouger » la nuit, la capitale du champagne leur proposera ce jeudi la deuxième édition de la « nocturne » Noctampus, où la fête se prolongera au-delà de trois heures du matin, et où la consommation d'alcool sera très encadrée. Comme un avant-goût de la future charte ?
Antoine Pardessus
Soirées étudiantes : RMS, l'école supérieure de commerce, finalise sa propre charte
Il n'y a pas que la ville de Reims qui souhaite disposer d'une «charte» de la vie nocturne; l'école supérieure de commerce RMS également; plus précisément, il s'agirait d'une «charte des soirées étudiantes». Le texte est encore en cours d'élaboration, ayant déjà fait «quelques navettes entre l'école elle-même, le Cirdd (centre d'information et de ressources sur les drogues et dépendances) de la Marne et l'Urca (université Reims Champagne-Ardenne), indique François Bonvalet, directeur de RMS. Nous devrions pouvoir soumettre un texte définitif à nos associations en début d'année prochaine; cette charte obligera les organisateurs de soirées à respecter des points précis, comme l'interdiction des «open bars» alcoolisés, la présence d'étudiants encadrants, ou référents, ne buvant pas, ou le respect des normes de santé prescrites par l'OMS (organisation mondiale de la santé). L'école pourra effectuer des contrôles avant, par exemple sur la quantité d'alcool achetée par rapport au nombre de participants annoncé, et après, mais pas pendant la soirée, pour qu'elle ne puisse être considérée comme organisateur de fait!»
L'idée d'une telle charte était déjà dans l'air depuis un moment, «et nous l'aurions faite de toute façon», insiste M.Bonvalet, mais on peut rappeler que le processus a subi un coup d'accélérateur à la suite d'une soirée calamiteuse organisée par des étudiants de l'école au printemps 2007 du côté de Chatillon-sur-Marne, et qui s'était soldée par de nombreux malaises et de notables dégâts dans le local loué.
A.P.
***
Grande fête Noctampus ce soir : boissons d'étudiants sous contrôle
Ce jeudi soir, ce sera la grande fête estudiantine Noctampus. Qui dit fête dit boissons, et généralement alcool. Faut-il craindre des débordements ? Pas forcément si l'on en croit l'organisateur en chef Thomas Neff : « Cette année nous allons faire un effort de prévention encore plus net, et notamment concernant l'alcool » ; déjà, toute la première partie de la fête, de 17 à 22 heures, au parc de la Patte-d'oie, se déroulera sans alcool. C'est lors de la seconde partie, de 22 heures à 4 heures du matin et qui aura pour cadre des cafés de la place d'Erlon, que les breuvages un peu corsés commenceront à couler ; mais le président organisateur ne tient pas à ce que l'on revive certaines folles nuits d'autrefois, du temps où la fête se déroulait au parc des expos, et au terme de laquelle les policiers retrouvaient parfois certains conducteurs accidentés dans les champs…
Donc plusieurs précautions vont être prises : des « softs » (boissons sans alcool) seront offerts gratuitement aux capitaines de soirée (ceux qui prendront le volant pour reconduire leurs camarades) ; en outre, dans chaque bar partenaire, deux bénévoles seront présents pour faire de la prévention ; ils feront souffler dans le ballon ceux qui voudront repartir avec leur voiture. Enfin, des cars ont été spécialement loués pour l'occasion, qui feront des tournées gratuites en ville pour ramener les piétons trop fatigués.
« Ces dispositions existaient déjà l'an dernier, rappelle Thomas Neff, et il n'y avait quasiment pas eu d'incident : le seul qui s'était produit avait été dû à un étudiant qui avait trop bu avant de venir à la fête.»
Gare à ceux qui ne profiteraient pas de toutes ces « barrières de sécurité » ; car la police elle aussi a bien noté le rendez-vous sur ses tablettes, et elle annonce une « grande vigilance cette nuit-là, pas pour empêcher les gens de s'amuser, mais pour les empêcher de se tuer ! »
A.P.
L'Union du 23 octobre 2008

Reims
Service minimum dans les écoles : le recteur corrige la copie d'Hazan
Pour le recteur de l'Académie de Reims, la Ville de Reims n'aurait eu à assurer l'accueil que dans 6 écoles.
C'est dit avec des mots très feutrés, dans un langage diplomatique… mais le fond est sans appel et entend montrer que la maire de Reims avait tous les moyens d'assurer aujourd'hui un service minimum dans les écoles de Reims. Dans un communiqué envoyé hier soir, Alexandre Steyer, le recteur de l'académie de Reims, répond point par point aux arguments d'Adeline Hazan.
Quand celle-ci indiquait que « les délais et les formes requises par la loi en cas de grève, comme celle du 23 octobre, aboutissent à demander au Maire de Reims de recruter, en moins de 48 heures, jusqu'à 400 agents qualifiés pour l'encadrement des enfants », le recteur rétorque sans ambages : « À partir du nombre de déclarations d'intentions de grève des enseignants recueillies par l'inspection académique de la Marne et transmises à la mairie de Reims dès le mardi 21 octobre 2008, 10 écoles sur les 104 que compte la ville de Reims sont concernées. Pour 4 de ces 10 écoles qui comptent moins de 25 % d'enseignants se déclarant en grève, l'accueil sera assuré par l'Education nationale. La loi impose à la ville de Reims de prendre en charge l'accueil dans les 6 écoles restantes, pour les classes où les professeurs seront grévistes ». Pour ce qui est des « agents qualifiés » nécessaires selon la Ville, Alain Steyer indique que « l'accueil peut être assuré par des agents municipaux, mais également des assistantes maternelles, des animateurs d'associations gestionnaires de centres de loisirs, des membres d'associations familiales, des enseignants retraités ou encore des étudiants, des parents d'élèves… »
Bref en langage non diplomatique on est, pour le recteur, loin des 400 agents à recruter par la Ville de Reims pour la grève d'aujourd'hui…
Par ailleurs, lorsqu'Adeline Hazan dénonce le fait que « l'Etat impose à la Ville, sans lui en donner les moyens, une nouvelle mission, qui relève pourtant de la responsabilité de l'Education nationale », Alain Steyer rappelle que « les communes recevront une compensation financière de l'Education nationale telle que la loi le prévoit. Pour l'académie de Reims, les moyens financiers d'ores et déjà mobilisés par les inspections académiques seront versés aux communes concernées dès que celles-ci communiqueront le nombre d'élèves qu'elles auront effectivement accueillis ».
Autant d'arguments qui ne devraient pas forcément être bien appréciés du côté de la mairie…
G. A.-T.L'Union du 23 octobre 2008

Reims
Renouvellement urbain : coup de frein sur les démolitions
Le quartier des Epinettes devrait être désenclavé.
Alors que les tours du 21 au 29 Eisenhower dans le quartier Croix-Rouge vont bientôt tomber, la ville veut en finir avec les démolitions pour se consacrer à la rénovation des blocs existants.
«TERMINÉE l'époque des démolitions, priorité est maintenant donnée à la rénovation du bâti », Eric Quenard, le 1er adjoint à la mairie, annonce un changement de stratégie concernant la politique de renouvellement urbain dans les quartiers de Reims. Les démolitions prévues dans les prochains mois ne sont pas remises en cause mais elles deviendront l'exception dans l'avenir.
Le budget accepté par l'Anru (l'agence nationale pour la rénovation urbaine) qui sera signé le 20 novembre passera à 460 millions d'euros sur la période 2008-2011. « 404 en ce qui concerne la rénovation urbaine proprement dite », prévient Catherine Vautrin, la chef de file de l'opposition municipale.
Une somme bien supérieure aux 170 millions d'euros de la précédente période (2004-2008). Ce qui fait passer Reims dans le Top 5 des villes françaises les mieux dotées par l'Anru. Une bonne nouvelle qui donne un peu le vertige face à l'ampleur de la tâche qui reste à entreprendre à Croix-Rouge, aux Epinettes, à Orgeval et dans une moindre mesure à Wilson.
3.000 logements rénovés
« Les discussions ont été intenses », explique Eric Quenard visiblement satisfait. « Cela était prévu dès l'origine «, tempère Catherine Vautrin. « On peut simplement constater que l'Etat respecte ses engagements. »
« Quand nous sommes arrivés à la mairie, nous avons demandé à renégocier l'avenant au projet de rénovation urbaine car on avait notre propre idée de ce que doit être la rénovation dans les quartiers », ajoute celui qui est en charge du dossier à la mairie.
Comprenez que la nouvelle majorité n'était pas forcément d'accord avec les orientations prises par l'ancienne.
« Les deux principes simples qui nous ont guidés sont les suivants : un logement social détruit pour un logement social reconstruit. Ce qui n'était pas forcément le cas jusqu'à maintenant et surtout préférer la rénovation à la démolition. Dans ce cadre 3.000 logements seront rénovés. »
« Il nous a paru très important d'augmenter la part des logements réservés aux plus modestes. Car même encadré, le montant des loyers peut être un obstacle au relogement. Nous serons également particulièrement vigilants sur le taux d'effort que doivent consentir les personnes relogées. » Le taux d'effort représente l'augmentation de loyer que subira le locataire après relogement. Quatre ans après le lancement de l'opération par Jean-Louis Borloo à Reims, Catherine Vautrin qui l'accompagnait alors en tant que secrétaire Etat à l'Intégration et à l'Egalité des chances, dresse un premier bilan de l'opération rémoise : « On voit qu'à Wilson les choses ont changé en terme de qualité de vie pour les habitants parce qu'au-delà de l'urbain c'est de l'humain qu'il faut se préoccuper. »
Alexandre Roger
****
Les habitants qui rient et ceux qui pleurent
« Ne me faites pas peur, on va pas rester là quand même. » L'annonce de la destruction de certains immeubles de Croix-Rouge faisait visiblement des heureux. Cette habitante de Croix-du-Sud se voyait bien profiter de la destruction de sa tour pour mettre la poudre d'escampette. « Je ne sais plus quoi faire pour partir. » Pourtant sa tour de la place Rodin ne sera pas détruite.
« J'ai fait ma demande de mutation mais pour l'instant, on ne m'a rien proposé. Pour moi, vivre ici est un enfer. Je n'ose plus sortir de chez moi.» Elle cite pêle-mêle : les feux réguliers, l'ascenseur en panne mais surtout la violence que subissent ses enfants. « L'autre jour, mon fils est allé chercher un coca, il s'est fait agresser. » Le gamin confirme : « Je ne peux même plus aller jouer dehors. » Elle habite un Type 4, plutôt bien agencé mais malheureusement trop petit pour ses quatre enfants et elle mais surtout l'ambiance générale du quartier l'a entraînée dans la spirale de la dépression..
« Je veux être relogée »
Je veux être relogée sinon, je vais péter un câble.
Pas du tout la même ambiance chez Nadia qui habite du côté de la Rafale. « Mon but n'est pas de rester là toute ma vie mais je ne me sens pas mal ici. » Il faut dire que son appartement est plutôt confortable et le loyer modeste : 480 € charges comprises. Bien sûr les gens qui fument dans les ascenseurs sont un peu casse-pieds, tout comme ceux qui jettent leurs poubelles n'importe où, mais bon, du haut de son 13e étage, la jeune femme apprécie la vue sur la campagne environnante et ça n'a pas de prix.
A.R.
***
Une nouvelle maison de quartier et une nouvelle école à Wilson
L'opération de renouvellement urbain du quartier Wilson se concrétise avec un geste symbolique demain : la pose de la première pierre de deux équipements publics : la Maison de quartier et le groupe scolaire Ravel.
Maison de quartier Wilson
Depuis la démolition de la maison de quartier Brassens, les équipes d'animateurs avaient trouvé refuge au 6, place Mozart. La nouvelle maison de quartier sera construite non loin de là, à proximité directe de la place Mozart et du futur groupe scolaire Ravel dont la reconstruction est prévue sur place. Le bâtiment sera compact et se développera sur trois niveaux dont un enterré. Au centre du projet se situe la pièce principale : la salle de sport. Coût total des travaux plus de 4 M€. Durée : 12 mois.
Le groupe scolaire Ravel
La vétusté du bâtiment et la diminution des effectifs scolaires ont conduit à un regroupement des équipements scolaires en lieu et place de l'école Ravel. Le nombre de classes sera de 10 en élémentaire et de 6 en maternelle. Depuis la rentrée 2005, les écoliers fréquentent l'école Franchet d'Esperey pour permettre les premiers travaux de démolition de l'école maternelle. Dès livraison de l'équipement en octobre 2009, les élèves reviendront à l'école Ravel.
Coût total des travaux près de 9.000.000 M€.L'Union du 23 octobre 2008

22 octobre 2008


Reims
Service minimum dans les écoles : le non d’Hazan
On retrouvera demain l'accueil classique des jours de grève à Reims, avec soit des enfants redispatchés dans les classes des non-grévistes, soit des écoles fermées (cas plus rares).
Adeline Hazan, la maire de Reims, a annoncé que la Ville ne mettrait pas en place de service minimum dans les écoles rémoises pour le mouvement de grève prévu demain. Ce qui n’est pas du goût de tous les parents.
IL n'y aura pas de service minimum d'accueil dans les écoles de Reims demain, à l'occasion du mouvement de grève nationale dans l'Éducation nationale. Adeline Hazan a annoncé hier qu'elle refusait de mettre en place ce dispositif dans les écoles rémoises.
« La loi adoptée le 20 août 2008 oblige les communes, en cas de grève des enseignants, à accueillir les élèves des écoles maternelles et élémentaires pendant le temps scolaire », explique la maire de Reims.
« L'État impose ainsi à la Ville, sans lui en donner les moyens, une nouvelle mission, qui relève pourtant de la responsabilité de l'Éducation nationale. Au-delà du problème de principe que pose ce dispositif au regard des atteintes au droit de grève, les délais et les formes requises par la loi en cas de grève, comme celle du 23 octobre, aboutissent à demander au maire de Reims de recruter, en moins de 48 heures, jusqu'à 400 agents qualifiés pour l'encadrement des enfants. » Forte de ce constat, l'équipe municipale a « conclu que cet objectif est irréalisable dans un délai aussi court, sauf à prendre des risques avec la sécurité des enfants qui lui sont confiés. Dans un souci de cohérence, le service d'accueil du matin, de 7 h 30 à 8 h 20, ne sera également pas assuré ce jour-là ».
Concrètement, les écoles fonctionneront donc demain comme lors des précédents mouvements de grève. Soit les enfants seront redispatchés dans les classes des enseignants non-grévistes, soit l'école sera totalement fermée et charge alors aux parents de se débrouiller. Normalement, ceux-ci ont été prévenus dans ces cas extrêmes.
« Les maires doivent appliquer la loi »
Du côté des parents d'élèves, les réactions sont contrastées. À la Peep (fédération des parents d'élèves de l'enseignement public), on ne cache pas sa « stupéfaction » de voir que certains élus locaux se trouvent « dans l'impossibilité d'assurer le dispositif d'accueil prévu en cas de grèves ». « Faut-il rappeler aux maires qu'ils sont élus de la République et qu'ils ont pour devoir d'en faire appliquer et respecter la loi ? », demande Bernadette Held au nom de la Peep. « Bien sûr, cette mesure n'est pas la panacée, mais la Peep souhaite préciser que ce service minimum d'accueil rendra service à toutes les familles qui n'ont pas de solution de garde et aidera en particulier toutes celles qui sont en situation précaire et pour lesquelles une journée de travail perdue est une journée de salaire en moins ».
Sa collègue de la FCPE estime au contraire « normal que les maires refusent de mettre en place cette mesure ». « L'école, ce n'est pas une garderie », souligne Corinne Péran, responsable départementale de la FCPE. « Pour nous, ce qu'il faut c'est davantage de profs. »
G.A.-T.
L'Union du 22 octobre 2008

Reims
 « C'est par où la gare ? »
Dès lundi, l'accès à la gare se complique. Les automobilistes sont invités à passer par Clairmarais. Il restera un moyen d'accéder par-devant mais en priorité pour les personnes handicapées. L'agent du guichet accueil dans le hall de la gare s'inquiète pour lundi. « Les gens vont être perdus et je m'attends au pire pour les fêtes de fin d'années. » D'ici là, les Rémois auront eu le temps de s'habituer aux nouveaux modes d'accès à la gare. Normalement du moins.
« Moi, je dis que ça va être le grand bazar », lâche Guy qui attend sa femme. « Les gens vont vouloir continuer à passer par-devant et ce sera complètement bouché. »
Version pessimiste du paysage de lundi. Sur le papier, c'est beaucoup plus fluide.
Les Rémois sont invités à se rendre à la gare par la rue de Courcelles, soit par l'arrière. Pour y parvenir, ils pourront emprunter le boulevard Roederer qui sera en double sens jusqu'au carrefour avec Courcelles (du côté autoroute). « N'aurait-il pas été judicieux d'attendre la fin des travaux réalisés à l'arrière de la gare avant d'imposer l'accès aux usagers ? », s'interroge Thierry, habitué des lieux.
200 mètres à pied
Sa remarque n'a rien de grotesque. L'arrière de la gare a une allure de gros chantier. La construction en cours de la future direction régionale de la SNCF donne envie de coiffer un casque pour rejoindre les quais. « On n'imagine pas tout le monde passer par là. Surtout que les artères assez étroites ne s'y prêtent pas », estime Vincent, voyageur régulier vers Paris. « Sans parler du manque de stationnement. »
Quel manque de stationnement ? Il y a derrière la gare un parking tout neuf qui n'aspire qu'àse remplir (autant les étages que les poches). « Il est un peu moins coûteux qu'au début mais il a l'inconvénient de ne pas être, pour l'instant, relié à la gare », regrette Francis.
Pour l'instant, il faut parcourir 200 mètres avec ses ba- gages, le long des chantiers, pour arriver à son train. Mieux vaut arriver en avance : « Nous avons lancé une alerte nationale pour tous ceux qui achètent des billets sur Internet. Dès qu'ils tapent Reims, on leur indique que l'accès à la gare est difficile », précise-t-on à la SNCF.
L'alerte ne concerne pas les taxis. Ils seront les seuls à pouvoir rejoindre le parvis en passant par la contre-allée devant France Bleu. Les voitures aussi pourront encore accéder devant la gare en empruntant une nouvelle voie qui longe le parking longue durée aérien. Elle sera accessible depuis la place de la République par la rue Chaix-d'Est-Ange et on en ressortira par la rue Villeminot-Huart vers l'avenue de Laon.
Tout le monde pourra y circuler mais en théorie, priorité est donnée aux personnes à mobilité réduite. D'ailleurs, le fléchage orientera le gros de la circulation vers Courcelles. Ceux qui passeront tout de même trouveront le sens de circulation inversé sur le parvis mais ils auront toujours leurs arrêts minute devant les portes de la gare.
Catherine Frey
« N'aurait-il pas été judicieux d'attendre la fin des travaux à l'arrière de la gare avant d'imposer l'accès aux usagers », se demande un habitué des lieux.
L'Union du 22 octobre 2008

21 octobre 2008


Reims
Reims
 Nouveau record d'entrées au parc de Champagne
L'exposition de Yann Arthus-Bertrand contribue grandement au succès du nombre de visiteurs.
En place jusqu'au 5 novembre prochaine, l'exposition de Yann Arthus-Bertrand au Parc de Champagne vient de passer un nouveau palier dimanche dernier. « La terre vue du Ciel » a dépassé le 19 octobre la barre des 200.000 visiteurs.
Présentée au parc de Champagne depuis le 1er mai, l'exposition propose 120 clichés grand format (120 x 180 cm) du photographe Yann Arthus-Bertrand, dont une grande partie n'a jamais été exposée en France. Elle se veut « un véritable état des lieux esthétique et écologique de la planète ». L'ensemble des clichés a d'ailleurs été légendé par des scientifiques et complété par un film court et un planisphère géant.
Outre l'intérêt de l'exposition, le succès du nombre d'entrées réside aussi sans aucun doute dans la gratuité du parc de Champagne mise en place au printemps dernier. Même si le prix de l'entrée était symbolique, cela constituait visiblement un frein pour de nombreux Rémois.
À noter que l'exposition est ouverte les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 13 heures à 19 h 30 et les mercredis, samedis et dimanches de 10 heures à 19 h 30 jusqu'au 26 octobre inclus. Pour les vacances de la Toussaint, elle sera ouverte tous les jours du lundi 27 octobre au mercredi 5 novembre de 13 à 17 heures.
Par ailleurs, particularité de l'exposition rémoise de Yann Arthus-Bertrand, un jeu sur le développement durable vient compléter l'exposition photos. Il propose au public pas moins de 21 idées concrètes pour l'environnement : des ceps de vigne d'une viticulture raisonnée à une maison bioclimatique, en passant par un abreuvoir solaire, un mur de chanvre, ou une éolienne…
La gratuité du parc a fait venir de nouveaux promeneurs.
L'Union du 22 octobre 2008


21 octobre 2008


Reims
ÉCO / ArcelorMittal distribution : Le site rémois « pas affecté » selon le nouveau directeur
Gerry Stoll : « Il est difficile d'y voir clair dans la conjoncture actuelle ».
Siège de la distribution du groupe ArcelorMittal, Reims ne serait pas actuellement affecté par la conjoncture internationale. Mais Gerry Stoll, le nouveau directeur, reste très prudent.
«IL est difficile d'y voir clair », confesse Gerry Stoll à propos de la situation économique mondiale. « Des phénomènes se superposent. » Et de décrire d'une part, « l'éclatement de la bulle sur les matières premières » qui touche l'acier, avec « le phénomène chinois » d'une économie « qui tourne moins bien » en ce second semestre. Et pour la troisième année consécutive, « ce qui reste difficile à comprendre » pour le directeur général d'ArcelorMittal Distribution (AMD). « Nous consommons encore les stocks de la spéculation sur l'acier. » Qu'en sera-t-il ensuite ? Si Gerry Stoll avance une baisse de consommation de l'ordre de 10 %, il ne se prononce pas sur l'avenir. « Y aura-t-il une récession en Europe ? Quels seront les effets de la crise financière et sur les investissements ? »
Des acquisitions
Le successeur de Jacques Dham (resté chairman de la Distribution) est donc depuis sa prise de fonction en avril 2008, dans une spirale complexe.
Signe de prudence, le rythme des acquisitions de la Distribution devrait ralentir. « Il y aura certainement un moment de réflexion. Nous allons regarder les opportunités » au sein de l'Union européenne et en Turquie où AMD avait déjà acquis la société Rozak fin 2007.
Après NSD en Angleterre (120 salariés), c'est l'Autrichien EisenWagner (120 personnes également) qui est tombé dans son escarcelle en avril dernier. Une nouvelle acquisition pourrait encore se concrétiser en Autriche cette année. « ArcelorMittal aurait pu faire des acquisitions dans la sidérurgie, mais les industriels se sont protégés après la fusion », analyse Gerry Stoll. Ancien du groupe Arbed, cet ingénieur luxembourgeois âgé de 54 ans, dit ne rien regretter de cette fusion entre Arcelor et Mittal. « J'avais dit que cela allait se faire. Ces groupes complémentaires à tous les niveaux, étaient faits pour se marier. »
« Des marges de manœuvre »
Gerry Stoll attend la visite (non programmée) du grand patron Lakshmi Mittal à Reims pour lui présenter la partie Distribution. « Avec environ 6 millions de tonnes, nous sommes en progression. Le site de Reims n'est pas affecté par la crise qui n'aura pas d'effets immédiats. Si la situation actuelle devait se prolonger, nous avons des marges de manœuvre avec du personnel intérimaire et des CDD. Mais nous n'en sommes pas à ce stade-là. Et il n'est pas question en l'état actuel de recourir à du chômage technique. »
Avec un millier de salariés sur le site de Reims, la Distribution dispose selon lui d'équipes et d'équipements performants. Pas de gros projets d'investissements en vue, sauf à Granddrange en Moselle. « Sur le marché français, on recherche de la valeur ajoutée. Aujourd'hui, nous sommes dans une phase globale de correction des marchés. » Et cette note finale d'optimisme : « On va encore passer quelques bonnes années dans l'acier. Et puis le groupe est déjà le 4e producteur de minerai de fer au monde. » Bientôt le troisième ?
Dominique Herbemont
***
Recentrage au Luxembourg
« Le siège d'ArcelorMittal Distribution reste à Reims », tient à rassurer son directeur général. « Il n'y a pas de plan de réduction des effectifs à Reims. Et il n'y a d'ailleurs aucune nécessité de changer le siège qui est virtuel. Il n'y a pas eu de modification des participations. » Gerry Stoll annonce cependant que la direction sera « un peu plus orientée vers le Luxembourg » où siège déjà la branche Steel Solutions Services (AM 3S).
« Avec le comité de direction et les assistants, ainsi que la communication, cela va concerner une petite dizaine de personnes. Mais les bureaux resteront à Reims avec toute la partie centrale, le service juridique, les ressources humaines et l'audit interne. » Au Luxembourg où siège la direction générale, « on croise plus de gens », justifie le Luxembourgeois Gerry Stoll. Ce recentrage coïncide avec le fort renouvellement d'une équipe de direction rajeunie à Reims. Le directeur général Patrick Gastineau qui a la responsabilité du marché français, va quitter ses fonctions en avril 2009. Il sera remplacé par Christophe Monnot, un « ancien » de la maison qui a passé deux années au Maroc.
D.H.
L'Union du 21 octobre 2008

Reims
 La place du Forum retrouve des couleurs
Au gré des manifestations, la place du Forum pourra prendre des couleurs différentes.
Après la cathédrale en 2006, l'hôtel de ville en 2008… c'est au tour de la place du Forum de se parer de nouvelles couleurs. La place new-look, et ses quelque 105 nouveaux éclairages, a été inaugurée hier soir.
Comme pour les précédents bâtiments, c'est le blanc qui domine avec des variations de couleurs autour des portes du cryptoportique et des cyprès situés à proximité des vestiges (du bleu et du vert pour accentuer la couleur du feuillage).
La fontaine et son bassin, sont également dotés d'un éclairage blanc avec différentes couleurs possibles selon les manifestations.
« Nous avons encore quelques ajustements à faire notamment sur les caches des lumières de la fontaine », commentait hier soir le concepteur du projet.
L'hôtel le Vergeur enfin est aussi intégré dans le projet avec des appareils encastrés au sol qui mettent en valeur les façades et les colombages et la tour d'angle.
Si l'ensemble est plutôt une réussite, on relèvera tout de même un petit bémol avec des éclairages au sol très puissants. Une luminosité qui s'avère assez désagréable et éblouissante quand on passe à proximité que ce soit le long des arbres ou devant le musée le Vergeur.
Le coût total du projet s'élève à 278.000 euros avec une consommation annuelle équivalant à 850 euros.
Et maintenant la place Royale ?
Après cette mise en lumière de la place du Forum par Reims métropole (c'est l'agglo qui assure en effet le financement), aucune échéance n'est fixée pour les autres projets. On sait que dans le cadre de la charte lumière de l'axe Cardo, la place Royale fait normalement partie de la prochaine étape même si rien est encore décidé.
« Elle aussi a besoin de vivre davantage », confirmait hier soir la maire de Reims et présidente de Reims métropole.
Reste maintenant à savoir quand…
G. A.-T.
L'Union du 21 octobre 2008

Reims
 La place du Théâtre inondée par une importante fuite d'eau
Loi des séries hier soir à Reims. La fuite de gaz de la rue de Vesle venait tout juste d'être rangée au rayon des souvenirs qu'une importante fuite d'eau a transformé la place du Théâtre en pataugeoire.
L'incident - lié aux travaux du tramway celui-là - s'est produit vers 17 h 35. Posée dans une tranchée à environ 1m50 de profondeur, à l'angle de la place et du cours Langlet, une canalisation de 25 centimètres de diamètre a explosé sous l'effet de la pression.
L'eau a rempli la tranchée avant de déborder et de s'écouler en direction de la rue de Vesle, obligeant les bus à stopper plus loin pour éviter aux passagers de faire trempette.
« Il s'agit d'une conduite en cours d'installation » explique un responsable de l'assainissement. « L'alimentation en eau s'effectue au fur et à mesure de la pose des canalisations. En amont, vers la place Royale, la conduite aboutit dans le vide car elle n'est pas encore raccordée. Pour éviter que l'eau s'y déverse, on la stoppe avec une vanne. Comme l'eau ne peut plus circuler, une pression s'exerce sur ce point d'arrêt. »
La pression était de quatre bars, trop puissante apparemment, car c'est elle qui a fait lâcher un emboîtement de la vanne. Une vingtaine de minutes ont été nécessaires pour colmater la fuite. A l'avenir, la pression va être diminuée pour éviter que pareil incident ne se reproduise.
Quel est le volume d'eau parti dans la nature ? « Une canalisation de 25 centimètres de diamètre, sous une pression de quatre bars, qui fuit pendant vingt minutes… Faites le calcul ! J'en suis incapable. »
F.C.
L'Union du 21 octobre 2008

20 octobre 2008


Reims
  Législative : Franck Noël candidat
Franck Noël avec sa suppléante Marie-Thérèse Philippe.
Alors que la date de l'élection partielle pour remplacer le député Renaud Dutreil, démissionnaire, n'est toujours pas officiellement connue, on parle des 7 et 14 décembre, un nouveau candidat s'est déclaré dans la course à la députation.
Franck Noël, ancien adjoint au maire chargé de la Jeunesse sous Jean-Louis Schneiter et actuellement conseiller municipal d'opposition, se lance sous l'étiquette MoDem. « Il s'agit pour moi d'une continuité dans ma vie de militant politique et associatif, fidèle à mes idées centristes placées sous le signe de l'engagement et de l'humanisme », explique le candidat. « Mon expérience d'élu local m'autorise aujourd'hui à avoir un regard affiné sur la politique. Par ailleurs, mon positionnement entre un candidat UMP introuvable et un candidat socialiste très à gauche me fait dire que l'heure du Centre a enfin sonné dans cette circonscription comme sans doute ailleurs ».
Par opposition à Renaud Dutreil parti aux États-Unis, Franck Noël entend être « un député disponible ». Il souhaite par ailleurs être « un député qui n'appartient pas à un clan ».
Sa campagne ? Elle se fera sur le terrain. « Une élection partielle est une élection encore plus délicate que toute autre car l'abstention y est souvent très forte. » S'il rêve de victoire, le premier défi de Franck Noël sera déjà d'améliorer le score réalisé par la candidate MoDem en juin 2007 sur cette circonscription. À l'époque Marie-Annick Roger, première adjointe, avait recueilli 2.330 voix, soit 7,77 % des suffrages exprimés. Un chiffre qui ne permettrait même pas de jouer les premiers ou même seconds rôles lors de l'élection de décembre prochain.L'Union du 20 octobre 2008

Reims
REIMS À TOUTES JAMBES / Quand Kiyeng refait son safari
Simon Munyutu, un cavalier seul sur 10 km.
Avec deux victoires et deux records en deux ans, le Kenyan a redonné des couleurs au grand marathon champenois. Dans son sillage, ils étaient 11.000 à relever le défi de Reims à toutes jambes.
REIMS l’inspire. Il s’y sent à l’aise. David Kiyeng, avec son sourire éclatant, réécrit l’histoire du marathon de Reims. Après des années de diète, l’épreuve municipale renaît de ses cendres chronométriques. Grâce à René Auguin, manager fédéral et expert en recrutement de nouveaux talents. En deux ans, un Kenyan de 25 ans, l’a hissé à nouveau au deuxième rang des organisations nationales, dans l’ombre du mastodonte parisien.
En deux automnes, le petit africain a non seulement effacé des tablettes l’emblématique Belge Vincent Rousseau, mais il a aussi réussi un authentique exploit en descendant sous les 2 h 08 à Reims. Un chrono incroyable pour une épreuve dont le tracé trop exigeant et le manque de densité font fuir les meilleurs Français, et dont la notoriété en berne et le budget limité détournent le regard des superstars internationales.
Vainqueur l’an passé en 2 h 09’08, David Kiyeng a fait mieux sous le soleil rémois. Son temps, 2 h 07’53 l’aurait classé 5e à Paris. cinq athlètes sous les 2 h 10, du grand art. « Je ne connais pas mes limites », avouait-il hier. « Ce que je sais, c’est que je m’améliore au fil du temps. Le vainqueur 2008 a tenu à associer ses frères « lièvres » à son succès. Simon et Dieudonné
Sera-t-il de la partie en 2009 pour tenter de réaliser un triplé historique ? « Je ne sais pas encore ». Tout déprendra de sa prestation parisienne au printemps prochain.
Prime à la fidélité aussi avec le doublé pour le Rwandais Dieudonné Disi sur le semi-marathon. Comme le 42,195 km, le semi rémois se résume à un affrontement épique entre Africains.
Restait le 10 km, peu fréquenté jusque-là par les athlètes venus d’ailleurs. La tradition a vécu. Hier, c’est l’ex-Kenyan Simon Munyutu, seul représentant français sur le marathon aux JO de Pékin, qui se l’ait approprié. Le militaire de Suippes s’est offert une petite promenade dominicale. Avec le sourire lui aussi.
Gérard Kancel
***
MARATHON
1. Kiyeng 2 h 07'53 ; 2. Komen 2 h 08'06 ; 3. Kipruto 2 h 08'16 ; 4. Kemboi 2 h 08'40 ; 5. Kirui 2 h 09'37 ; 6. Chelanga 2 h 10'28 ; 7. Cherogony 2 h 10'44 ; 8. Gelana 2 h 11'49 ; 9. Biwott 2 h 13'01 ; 10. Kipkosgei 2 h 13'04 ;
11. Koech 2 h 13'12 , 12. Kosgei 2 h 13'21 ; 13. Rutoh 2 h 15'42 ; 14. Meli 2 h 16'35 ; 15. Nkaya 2 h 19'20 ; 16. Komen 2 h 19'45 ; 17. Debelu 2 h 23'26 ; 18. Mbogo 2 h 24'18 ; 19. Kiprop 2 h 32'37 ; 20. Lescarmontier 2 h 34'13 ;
21. Fleury 2 h 36'05 ; 22. El Kabdani 2 h 36'21 ; 23. Florange 2 h 38'31 ; 24. Montigny 2 h 39'09 ; 25. Nguriatukei 2 h 39'15 ; 26. Mortreux 2 h 39'30 ; 27. Grassi 2 h 39'53 ; 28. Penloup 2 h 42'34 ; 29. Mattheus 2 h 43'22 ; 30. Sickler 2 h 44'14 ;
31. Dumont 2 h 44'42 ; 32. Bonello 2 h 46'12 ; 33. Serrurier 2 h 47'10 ; 34. Moissonnier 2 h 47'19 ; 35. Kurui 2 h 47'20 ; 36. Collignon 2 h 47'27 ; 37. Favier 2 h 47'48 ; 38. Saint 2 h 48'10 ; 39. Majek 2 h 48'29 ; 40. Leseney 2 h 48'52

FEMMES.- 1. Kiprop 2 h 32'37 ; 2. Nguriatukei 2 h 39'15 ; 3. Kurui 2 h 47'20 ; 4. Brionne 2 h 59'57 ; 5. Giemza-Dosdat 3 h 07'03 ; 6. David-Mougel 3 h 13'01 ; 7. Veyrat 3 h 15'14 ; 8. Klein 3 h 15'23 ; 9. Doyen 3 h 18'24 ; 10. Plas 3 h 21'46 ;
11. Martinuzzi 3 h 22'30 ; 12. Briand 3 h 27'48 ; 13. Bellon 3 h 27'48 ; 14. Kerner 3 h 30'49 ; 15. Piredda 3 h 31'52 ; 16. Griffie 3 h 36'24 ; 17. Guyot 3 h 37'35 ; 18. Prunnot 3 h 37'56 ; 19. Deschuyteneer 3 h 38'57 ; 20. Fernandes 3 h 40'31 ;
21. Lamothe 3 h 45'20 ; 22. Marin 3 h 45'53 ; 23. Lobreau 3 h 46'29 ; 24. Gomes 3 h 48'25 ; 25. Perkovic 3 h 50'30 ; 26. Ikhenache 3 h 50'47 ; 27. Urbain 3 h 52'45 ; 28. Danelle 3 h 53'16 ; 29. Mutschler 3 h 53'47 ; 30. Braem 3 h 54'24 ;
31. Clarke 3 h 55'12 ; 32. Brebion 3 h 55'17 ; 33. Bird 3 h 55'49 ; 34. Danthinne 3 h 57'51 ; 35. Puaud 3 h 57'55 ; 36. Lurot 3 h 58'32 ; 37. Besnard 3 h 58'38 ; 38. Pittet 3 h 58'43 ; 39. Desmaret 3 h 59'34 ; 40. Leclert 3 h 59'40.
L'Union du 20 octobre 2008

Reims
Le gel du ticket de bus pourrait coûter cher
La nouvelle taxe sur les ordures ménagères pourrait bien servir à financer discrètement cette mesure populaire.
Bonne nouvelle pour les usagers du bus. La maire gèle le prix du ticket jusqu'en 2011. Mauvaise nouvelle pour les contribuables, qui paieront indirectement le manque à gagner.
PAS d'augmentation du ticket de bus avant la fin des travaux. Il coûtera un euro l'unité jusqu'en 2011. Après avoir gelé les tarifs cette année, la maire va plus loin et impose cette bonne nouvelle au conseil communautaire. « Adeline Hazan a jugé que les Rémois vont déjà subir les perturbations liées aux travaux et qu'il serait lourd d'ajouter à leur fardeau une augmentation du prix du transport ». Excellent raisonnement que les habitués des bus apprécieront.
Cette mesure populaire, digne d'une municipalité de gauche, cache une réalité que les Rémois doivent aussi connaître. Ce qu'ils ne vont pas payer dans le bus, ils le paieront par le biais des impôts. Dans le contrat dit de concession de service public qui lie l'agglomération à la société Mars-Transdev, il y a un article V.6. Cet article prévoit une augmentation des tarifs du transport chaque année. C'est à Transdev (remplaçant des Tur) de proposer l'augmentation et c'est à Reims Métropole de la valider.
L'article V.6.3 prévoit qu'en cas de refus total d'augmentation, Reims Métropole devra compenser financièrement le manque à gagner de la compagnie de bus. « C'est évident et cette compensation sera prise sur le budget général de la communauté donc sur l'argent des contribuables », lâche sans ambages Alain Lescouet, vice-président de l'agglomération chargé du dossier tramway.
Prendre l'argent quelque part
Le manque à gagner de ces trois années sans augmentation sera chiffré par Transdev qui présentera la facture à l'agglomération : « Ensuite, ce sera à moi de la contester pour la faire baisser le plus possible et ce dans l'intérêt de la communauté », explique Alain Lescouet. La facture risque d'être salée. Transdev engendre actuellement 13 millions d'euros de recettes. Sachant que la société devait compter sur une augmentation des tarifs d'environ 3 % par an, ils calculeront leur manque à gagner à partir de ces chiffres. La somme finale pourrait flirter avec le million d'euro. « La maire a déjà précisé qu'elle n'augmenterait pas les impôts pour financer cette compensation », précise Alain Lescouet.
Il faudra tout de même prendre l'argent quelque part. Le budget de l'agglomération est alimenté par la taxe professionnelle versée par les entreprises et la future taxe sur les ordures ménagères. De là, à en déduire que la taxe sur les ordures a été créée pour financer discrètement les rallonges de coût du transport en commun…
Catherine Frey
***
Combien coûtera le ticket de tram ?
Impossible d'avoir pour l'instant le prix du ticket du futur tramway mais possible d'en faire une approximation.
Premièrement, il sera plus cher que le ticket de bus actuel car on imagine mal Adeline Hazan imposer (et compenser financièrement) une quatrième année de gel des prix. Le tout est de savoir si, après cette période de stagnation, les tarifs feront un bond. La réponse est non. D'abord parce que Mars-Transdev a besoin que le tramway, pour être rentable, soit utilisé par un maximum de Rémois et ce n'est pas en pratiquant des prix prohibitifs que la société va y parvenir.
La deuxième raison de croire que le ticket ne flambera pas est fournie par Alain Lescouet. Le monsieur tramway de l'agglomération fait des promesses : « Je m'engage à fixer un prix inférieur à ce qui est pratiqué dans les autres villes qui ont un tram », affirme l'élu avant de corriger : « Je m'engage du moins à être dans la fourchette basse de ce qui se pratique ». Allons donc voir ailleurs. Le tarif actuel le plus pratiqué place le ticket à 1.30 euro. C'est le cas à Nantes, Strasbourg, Orléans et Bordeaux. Caen se distingue avec 1.27 euro (super pratique…) et Grenoble avec 1.40 euro. Mulhouse affiche 1.20 euro mais contrairement aux autres ne permet pas un aller et retour avec le même ticket dans l'espace d'une heure. Comme d'habitude, les Marseillais exagèrent avec un ticket à 1.70 euro et Nice excelle grâce à son prix inégalé d'1 euro. Si Alain Lescouet tient ses engagements, il devrait s'aligner sur Nice à 10 centimes près, ce qui pourrait nous faire un ticket de tram à 1.10 euro. Peu probable tout de même car « d'ici 2011, il y aura eu de l'inflation et tous les tarifs ailleurs auront augmenté ». On peut donc tabler sur 1.20 euro au mieux et 1.40 euro au pire.
C.F.
L'Union du 20 octobre 2008

Reims
FOOTBALL / Coupe de France (5e tour) : Sainte-Anne vite à l'abri
Bando et les Rémois ont fait la différence en première mi-temps.
Eric Duffour, l'entraîneur rémois, notait régulièrement des informations sur son carnet. En revanche, pour les occasions de buts, il n'y avait pas grand-chose à signaler.
Les Marnavalais jouaient trop bas pour inquiéter les Marnais qui se montraient dangereux sur des corners rentrants de Rodrigues. Le premier, repris de la tête par Bando, passait au-dessus. Le second, toujours repris de la tête mais par Charlier, terminait dans les gants de Dantas (14e).
Chicaut ouvre la voie
Le troisième était le bon, Chicaut plaçant une tête victorieuse (0-1, 17e). Sans êtres géniaux, les Rémois doublaient la mise sur un nouveau coup de pied arrêté, en l'occurrence un coup franc. La défense marnavalaise ne parvenait pas à se dégager et Tenawa trompait Dantas (0-2, 34e).
Et les Haut-Marnais ? Ils étaient méconnaissables. Alors que l'on pensait qu'ils allaient essayer de mettre le feu histoire de faire douter les Rémois, ils étaient trop timides pour espérer quoi que ce soit. Ils avaient un temps de retard et aucun contre. L'entraîneur, Christophe Legros, causait du pays à ses troupes durant la pause. Le message semblait avoir été reçu cinq sur cinq par ses troupes qui se montraient plus entreprenantes.
En sept minutes, ils se créaient plus d'occasions qu'en 45 ! Une frappe enroulée de Louis manquait le cadre (52e). Sur un coup franc de Vanzella, dévié de la tête par Pintat, Sabre était obligé de mettre les poings (58e).
Les Rémois n'arrivaient plus à mettre le nez dehors mais, sur un contre, ils avaient une belle balle de 3-0. Tenawa dribblait Dantas mais Szczerbicki dégageait le ballon juste devant sa ligne (70e).
Les Marnavalais continuaient d'aller de l'avant. Pintat devançait de la tête la sortie de Sabre mais la balle filait en six mètres (72e).
Un but des locaux aurait pu mettre de la folie en fin de match. Il ne venait pas. Sans panache mais efficaces sur les coups de pied arrêtés, les Rémois décrochaient leur billet pour le 6e tour.
L'Union du 20 octobre 2008

19 octobre 2008


Reims
 FOOTBALL / Reims -Brest : Delaune : la fête gâchée
Delaune espérait une autre issue que cette défaite en fin de match.
Pour le premier match dans le nouveau stade entier, les spectateurs sont venus nombreux. Ils étaient plus de 15.000 à garnir les tribunes, profitant de prix particulièrement attractifs. Ce public aurait aimé étrenner le nouvel équipement en assistant à une bonne performance des Rouge et blanc, mais les visiteurs brestois en ont décidé autrement. Ce qui aurait pu être une très belle fête a été gâché.
TRISTESSE et désolation. C'est ainsi que Marc, père de famille d'Epoye, résume le match d'hier soir à Delaune. Pour la grande première dans la nouvelle enceinte entièrement ouverte au public, il rêvait certainement d'une meilleure issue que cette défaite, 0-1, infligée par les visiteurs brestois à deux minutes de la fin du temps réglementaire… Le sport est parfois cruel.
Plus de 15.000
Notre supporter d'Epoye n'était sûrement pas le seul dans ce cas. Car pour l'occasion, le stade de la chaussée Bocquaine était fort bien garni : plus de 15.000 spectateurs (15.293 exactement) étaient là. Ce n'était pas bourré jusqu'à la gueule, puisque Delaune, rappelons-le, peut désormais accueillir un peu plus de 21.000 personnes (le coin réservé aux visiteurs notamment était quasiment vide), mais c'était plus qu'honorable.
Prix attractifs
Il faut dire que les prix étaient ce soir-là plus qu'attractifs : 5 euros pour le plein tarif, 2 euros seulement pour les tarifs réduits, dont les jeunes de moins de 18 ans notamment, cela valait le coup de venir en famille ou d'inviter des amis. C'est précisément ce qu'avait fait Marc ; non seulement il était venu avec son jeune fils, mais avec deux autres enfants en prime. De nombreux papas avaient fait de même.
Espoir secret
Ils étaient nombreux à faire la queue aux guichets quelques minutes encore avant le coup d'envoi ; avec sans doute le secret espoir qu'avec l'appui d'un nombreux public, les Rouge et blanc allaient peut-être vaincre la malédiction qui les voyait jouer moins bien à domicile qu'à l'extérieur. On y a d'ailleurs cru longtemps. Sans être outrageusement dominateurs, les Rémois avaient réussi à se créer quand même une ou deux belles occasions (dont un centre au cordeau à la demi-heure de jeu qui passa impeccablement devant la cage brestoise sans qu'aucun pied rémois ne se trouve là pour pousser la balle dans les filets…). Hymne et cadeaux
Cela aurait donc pu être une très belle fête. Le club avait préparé quelques ingrédients destinés à mettre l'ambiance : présentation du nouvel hymne composé par les Tree-Kong (qui heureusement dans leur texte prévoient aussi bien la victoire que la défaite…) et distribution de cadeaux (t-shirts) à l'aide d'un petit canon à air comprimé. Le kop des Mythiques a même réussi à faire tourner plusieurs fois une ola pendant la première période. Fumigène
Dans la tribune opposée, du côté des Ultrem, on avait aussi son idée pour mettre l'ambiance : avec un fumigène, qui en fait sursauter plus d'un quand il a éclaté. Non seulement cette farce n'a pas porté chance au club, mais cela lui vaudra en plus une amende… Fichue soirée !
L'Union du 19 octobre 2008

17 octobre 2008


Reims
Pouvoir d'achat : les retraités dans la rueCes deux dames ont manifesté avec le sourire.
Hier, les retraités se sont mobilisés pour la revalorisation de leur pension. Ils étaient près de 200 à défiler dans les rues, pour faire entendre leurs revendications. Pour une fois, tous les syndicats étaient alliés pour la même cause. « Quand je vois tout ce qui se passe, je me mords les doigts d'avoir voté pour Sarkozy. En fait, sa campagne présidentielle n'était rien d'autre qu'un leurre », explique Jacky, retraité du bâtiment.
Une délégation devait être reçue par le sous-préfet de la Marne en fin de matinée. « Nous espérons que le sous-préfet fera remonter nos revendications à l'État », ajoute Raymond Virot, représentant de la CGT.
« Les fins de mois deviennent de plus en plus difficiles, je suis veuve depuis cinq ans. Déduisez toutes les charges et vous verrez qu'une pension n'est pas un salaire mais plutôt un RMI pour vieux, ce n'est pas assez avec le pouvoir d'achat toujours en baisse. Mais où va-t-on ? C'est une catastrophe ! », dit Édith, une retraitée de 68 ans. T.A.F
L'Union du 17 octobre 2008

16 octobre 2008


Reims
ANPE et Assedic sous le même toit
Joël Giebark et Joëlle Casorla règlent les derniers détails avant le rapprochement effectif Assedic/ANPE.
La fusion entre l'ANPE et l'Assedic, c'est pour le 1er janvier 2009. Le « guichet unique » pour les demandeurs d'emploi, les entreprises et les agents, ce sera pour le lundi 20 octobre à Reims, site pilote de l'opération. En attendant et après un an de préparation, il faudra tout mettre en œuvre en deux jours. D'où la fermeture des antennes des deux structures jeudi 16 et vendredi 17 octobre.
L'objectif est de permettre au demandeur d'emploi qui, malheureusement, vient « s'inscrire au chômage », d'effectuer ses démarches en moins de deux heures, en un seul lieu. Même unicité de lieu pour les entreprises ou les agents.
Le projet rémois date de 2007 et a précédé la loi du 13 février 2008 annonçant la fusion entre les deux organismes. Plusieurs solutions s'offraient aux concepteurs de ce rapprochement : soit partager les bureaux entre ANPE et Assedic ; soit organiser des rendez-vous successifs dans les agences situées à moins de 200 m. Reims n'entrant dans aucune configuration acceptable, il a été décidé de conserver les 4 sites ANPE et les 3 antennes Assedic, mais de les transformer en 5 sites « mixtes » et deux autres « dédiés » (lire ci-contre).
Simple en apparence, la création de guichets uniques a demandé un an de préparation, dont l'aboutissement arrive cette semaine. Il a fallu restructurer les bureaux, préparer les agents et l'encadrement des deux organismes pour leur inculquer une « culture commune ». Et puis il a fallu « marier » les systèmes informatiques et téléphoniques, les fichiers, etc. Autrement dit, abattre les cloisons et amorcer la fusion.
À partir de lundi 20 octobre, le nouveau demandeur d'emploi pourra donc être inscrit, reçu et renseigné sur ses droits au même endroit. Pour les demandeurs déjà inscrits, le référent et l'agence habituelle pourront changer. Mais eux aussi trouveront tout dans le même bureau. Idem pour les entreprises. De même, « l'entrée » dans ces deux organismes s'effectuera par métier et non plus par zone géographique. A priori, tout le monde a été prévenu des changements. Un dernier courrier doit achever cette information.
A priori, ce rapprochement ne devrait entraîner aucun licenciement. « On a besoin de tout le monde. Et on nous l'a garanti pour le moment », affirment Joëlle Casorla (directrice départementale ANPE) et Joêl Giebark (délégué réseau Assedic), qui se réjouissent de la mise en place d'une « offre de services globale ».Pendant 2 jours, tout le monde sera sur le pont pour les aménagements des nouveaux sites.
Rendez-vous lundi matin.
J.F.Scherpereel
L'Union du 16 octobre 2008

Reims
Trop curieuse la maire ?
Mini-scandale en mairie. Certains opposants crient déjà au flicage de la toute puissante maire de Reims.
La semaine dernière, Adeline Hazan a envoyé un courrier à tous les élus du conseil municipal leur demandant l'autorisation d'ouvrir leur courrier personnel. La procédure était simple. Ils avaient juste à dater, signer et retourner « dans les meilleurs délais » au service du secrétariat général l'engagement suivant : « Je déclare donner l'autorisation d'ouvrir le courrier qui m'est nominativement adressé à l'hôtel de ville de Reims ». Et après, plus de souci, la maire s'occupe de gérer la paperasse des élus.
« Inutile, stupide et scandaleux », s'indigne Franck Noël, conseiller municipal MoDem. Trop heureux de répandre la nouvelle, l'élu de l'opposition se demande même si cette mesure ne trahit pas « un manque de confiance de la maire vis-à-vis de sa propre majorité ».C.F.
L'Union du 16 octobre 2008

15 octobre 2008


Reims
Echec des négociations à France 3
Le suspense aura duré jusqu’à tard dans la soirée hier dans les locaux de France 3 Champagne-Ardenne au sujet de la grève prévue aujourd’hui. Rappelons que les salariés avaient déposé un préavis d’arrêt de travail pour protester contre la suppression de l’édition locale de leur journal du 25 octobre au 11 novembre pour des raisons d’économie (notre édition de vendredi). Hier matin, les représentants syndicaux, conscients des difficultés financières de l’entreprise, ont proposé de renoncer à faire grève à condition que la suspension de leur édition locale soit ramenée à une semaine au lieu des 17 jours prévus. Tout était en place pour aboutir à un protocole d’accord. Vers 18 h 30, la direction qui semblait sur le point d’entériner le compromis est subitement revenue en arrière. Réunis en assemblée générale, les salariés ont finalement décidé à 20 h 30 de maintenir leur préavis avant de rentrer chez eux. Sauf nouveau changement, les programmes habituels de France 3 Champagne-Ardenne devraient être perturbés aujourd’hui et dans les jours à venir si la grève était reconduite.
C.F.
L'Union du 15 octobre 2008

14 octobre 2008


Reims
  CONGRÈS DE REIMS / Aubry et Fabius scellent leur alliance en vue de Reims
Pour François Hollande, premier secrétaire sortant du PS, Martine Aubry et Laurent Fabius se sont retrouvés hier en Normandie pour une tournée àla tonalité très sociale. L'alliance conclue à la fin de l'été est consolidée.
Reportage.
IL est 11 heures. Au pôle social de Pont-Audemer (Eure), le marathon commence. Martine Aubry, qui rend visite à Laurent Fabius « sur ses terres », se fait expliquer le bien-fondé du pôle, qui regroupe dans cette localité la plus grande partie des services sociaux.
« C'est un guichet unique, qui permet par exemple à 96 % des postulants au RMI de repartir avec un dossier complet en une journée, contre trois mois avant », assure Jean-Louis Destans, le président PS du Conseil général de l'Eure. « Bravo, cela m'impressionne. C'est en général ce qu'on n'arrive pas à faire », s'enthousiasme la maire de Lille.
• 11 h 30. Direction le marché. Poignées de mains. Petits signes. Laurent Fabius, qui s'efface volontiers derrière Martine Aubry, est en terrain connu. Il croise une habitante de Grand-Quevilly, la commune de la banlieue de Rouen dont il est premier adjoint, et écoute un commerçant qui se dit harcelé par l'Urssaf.
• 11 h 45. Rencontre autour d'un verre avec les militants socialistes locaux. La maire de Lille se dit « heureuse » d'être à Pont-Audemer, « une très belle ville qui a une histoire assez proche de celle du Nord, industrielle ». Elle dénonce « un système où on fait de l'argent sur l'argent, où la redistribution des revenus est aussi inégalitaire, et qui oublie l'économie réelle » et fustige une gauche qui a « souvent oublié ses valeurs collectives ».
• 12 h 20. Passage de la Seine et halte au local de la CGT à l'usine Renault de Sandouville, en ébullition. A huis-clos, Martine Aubry et Laurent Fabius discutent avec les militants qui viennent de bloquer durant cinq heures le site qui doit perdre 1.000 emplois.
• 13 h 10. Devant les portes de l'usine pour la sortie du quart du matin : « Ce qu'on veut, c'est du boulot », crie un ouvrier qui refuse de discuter. Martine Aubry rencontre des femmes qui ont des dizaines d'années de carrière derrière elles et semblent fatiguées. « La réponse est dans la pyramide des âges (vieillissante) de l'entreprise », leur dit Martine Aubry, plaidant en faveur de préretraites pour les plus anciens, et d'actions de formation pour les plus jeunes. • 14 heures. Sandwichs et petits fours à la mairie de Lillebonne. Devant les élus et les militants, Aubry se félicite de l'alliance nouée avec des hommes et des femmes venus des anciens courants Fabius et Strauss-Kahn, qui sont « de gauche » et ont « une vraie vision », et elle rejette à plus tard la question du candidat à la présidentielle.
• 15 h 45. Discussion avec l'intersyndicale de l'autre grande usine Renault de la région, celle de Cléon. Les socialistes doivent ici composer avec des syndicalistes très marqués à gauche, qui exigent des réponses sur « les subventions aux entreprises qui font des bénéfices ».
• 16 h 30. Il reste à Martine Aubry et à Laurent Fabius à s'afficher ensemble lors d'une conférence de presse puis d'une réunion publique à Rouen.
***
Le congrès aura bien lieu
Le congrès du PS se tiendra, comme prévu, du 14 au 16 novembre à Reims : l'hypothèse d'un report pour cause de tempête financière a été rejetée par François Hollande et les principaux prétendants à sa succession, mais la crise devrait modifier son ton et ses objectifs.
Julien Dray, porte-parole du PS, avait jugé mercredi qu'on ne pouvait avoir un congrès « complètement déconnecté de la réalité ». Un proche, Malek Boutih, secrétaire national du PS, avait enfoncé le clou dimanche, assurant que « la question se pose de suspendre la préparation de ce congrès, de le repousser jusqu'à ce que la situation soit plus claire ».
Tous deux étant signataires de sa motion, Ségolène Royal a été interpellée pour savoir si elle soutenait cette proposition. Réponse dimanche de l'ex-candidate : elle ne juge pas « nécessaire de reporter (...) un débat essentiel pour la gauche, et donc pour l'avenir de notre pays ».
Refus tout aussi net hier de François Hollande, qui n'en voit « pas la raison ». « Le congrès doit être conçu comme une réponse, y compris à la crise », a souligné le patron des socialistes, qui attend au contraire de ses camarades d'être « à la hauteur de l'événement ».
L'Union du 14 octobre 2008

Reims
 Législative : une nouvelle chance pour Éric Quénard
Éric Quénard se présente « comme un très sérieux outsider ».
À nouveau contexte, nouveaux espoirs. Battu en juin 2007 au second tour par Renaud Dutreil, le socialiste Éric Quénard a été une nouvelle fois désigné pour représenter le PS à l'occasion de l'élection législative partielle qui doit se dérouler d'ici la fin de l'année sur la première circonscription de la Marne (Reims-Tinqueux).
« C'est vrai que nous ne sommes pas dans la même configuration qu'il y a un an », explique le candidat qui est également conseiller général et premier adjoint au maire de Reims. « En juin 2007, nous étions dans la continuité de l'élection présidentielle. Il y a toujours un vote favorable à la majorité qui vient de remporter l'élection. J'avais fait un peu moins de 47 %, ce qui était un bon score. Cette fois, le contexte est très différent. On a un député sortant UMP qui a démissionné. La conjoncture nationale et internationale est très pesante. Cette élection va donner la possibilité de parler des problèmes de logements, d'emplois, du pouvoir d'achat… Ce sera l'occasion pour les électeurs de s'exprimer sur un choix politique. »
Sans se présenter comme favori de cette élection, « la circonscription a toujours été à droite », Éric Quénard se voit comme un « très sérieux outsider ». Il compte bien profiter des divisions à droite dans une campagne qui s'annonce très courte. Un des enjeux sera aussi de mobiliser les votants dans une élection qui n'aura pas d'influence sur le rapport de force à l'Assemblée nationale.
Sa suppléante sera Zara Prince, conseillère municipale de Reims, qui avait été suppléante d'Olivier Nostry (PS) lors des dernières élections cantonales sur Reims 2.
G.A.-T.
Rappel des résultats
1er tour 10 juin 2007 : inscrits 57.918 ; votants 30.785 (53,15 %) ; exprimés 29.970. Virginie Petit (FN) 878 voix (2,93 %) ; Francis Falala (DVD) 5.196 voix (17,34 %) ; Guy Régnier (France en action) 163 voix (0,54 %) ; Éric Quénard (PS) 7.173 voix (23,93 %) ; Jérôme Dichant (LO) 195 voix (0,65 %) ; Marie-Hélène Bourdaud'hui (LCR) 631 voix (2,11 %) ; Marie-Ange Petit (Verts) 743 voix (2,48 %) ; Renaud Dutreil (UMP) 11.639 voix (38,84 %) ; Michel Guillaudeau (PCF) 950 voix (3,17 %) ; Alain Lelièvre (MNR) 72 voix (0,24 %) ; Marie-Annick Roger (MoDem) 2.330 voix (7,77 %). 2e tour, 17 juin : Éric Quénard (PS) 46,28 % ; Renaud Dutreil (UMP) 53,72 % ; élu.
L'Union du 14 octobre 2008

13 octobre 2008


Reims
La grande foule au premier marché aux livres
Dès 9 heures, le public est venu au rendez-vous.
Des milliers de personnes sont venues hier place du Forum au premier marché aux livres organisé par la nouvelle municipalité. Il est déjà question d’agrandir l’espace.
Organisé par la nouvelle municipalité, le premier marché aux livres planté hier place du Forum a connu un vrai succès. Echos de la journée, sous le soleil.
C'ÉTAIT une des 150 promesses du « Nouveau Reims ».
Le premier marché aux livres organisé hier toute la journée sur la place du Forum a été couronné de succès. Treize exposants de Reims, des Ardennes et de l'Aube pour 117 m de linéaire et surtout des milliers de visiteurs à la recherche du livre rare ou de la bonne occasion. Échos.
Chapeau : coup de chapeau aux services techniques de la Ville qui ont installé les jolis étals de couleurs dès 4 heures du matin.
Régionalisme : Beaucoup de choix sur ce marché aux livres, où les livres régionaux étaient abondants. À des prix parfois élevés compte tenu de la rareté des ouvrages comme ce livre de l'architecte rémois Gosset sur la basilique Saint-Remi à 600 € ou ce conte pour enfant « Josette et Jehan de Reims » à 350€. Mais il y en avait heureusement pour toutes les bourses. « Le parler champenois » de 20€ à 40€ selon les stands, et une kyrielle de livres sur tous les thèmes : histoire, peinture, tourisme, politique, BD (étonnant ce « Bicot pêche à la ligne ! »).
Extension : Déjà les élus (la maire, Serge Pugeault et Sarah Ouaja Ok et Marie-Noëlle Gabet, entre autres) ont des idées pour le prochain salon du 9 novembre. « On ouvrira aux antiquaires libraires, aux marchands de vieux papiers et de cartes postales, mais ce ne sera pas une brocante. S'il le faut, on fermera aussi la rue afin de permettre à plus d'exposants de venir. »
Intendance : Côté intendance, il est aussi d'ores et déjà prévu l'installation de wc sur le site.
Avec du papier !
Réactions
Pierre Longuet, président de l'Amic'halles : « Ça prouve que l'axe Cardo vit et ne demande qu'à vivre, c'est une bonne chose ».
Mario Rossi, ancien adjoint à la Culture : « C'est très bien. Faire bouger la place avec des bars et des concerts et en plus des animations à caractère populaire, c'est remarquable. Il faut savoir dire quand c'est bien ».
Jacques Michelet, du festival Interpol'art organisé au tour du Forum : « J'avais proposé l'idée il y a quatre ans, mais les services techniques avaient freiné le dossier. Ce serait bien aussi à Noël d'y faire un marché solidaire pour se démarquer de la place d'Erlon et jouer la solidarité ».
Alain Moyat
L'Union du 13 octobre 2008

Reims
FOOTBALL : CFA 2 / Cette victoire a un Sens
Bando et Sainte-Anne ont remonté la pente avec brio pour ensuite gagner avec la manière. Sens a débuté la rencontre en trombe mais Sainte-Anne a trouvé les ressources nécessaires pour empocher sa première réussite à domicile.
Avec un peu de réussite collée aux crampons, les joueurs de Sainte-Anne auraient très bien pu tutoyer les 17 points déjà acquis par leur adversaire, Sens, avant la rencontre. Ils sont en possession de ce total provisoire grâce à la première victoire de leur saison à Marcel-Thil après 3 essais sans succès.
Pour autant, il y avait de quoi être assailli par le doute sur l’issue de la rencontre alors que le coup d’envoi avait été donné depuis peu. Seydi échappait à la défense rémoise et battait Sabre en force (0-1, 6e). Une seule passe en profondeur avait suffi à piéger Chicaut et les siens.
Obligés de courir après le score, les Rouge faisaient montre de beaucoup de bonne agressivité et gagnaient les duels. Hélas, toujours ce souci du geste juste dans la dernière ou l’avant-dernière passe…
Par contre, les Marnais se montraient inspirés sur coups de pieds arrêtés. Leur premier corner semait la panique dans la défense sénonaise, sauvée une première fois par la poitrine de… Ramirez.
Ramirez trouve la lucarne
Cependant, la reprise à bout portant de Poulain ne pardonnait pas (1-1, 28e).
Cornaire, le portier du FCS, était proche de s’incliner une deuxième fois sur une reprise de Petry consécutive à un coup de pied de coin (40e). La pause ne changeait pas la physionomie du match marqué par une présence quasi continue des Champenois dans le camp adverse. Restait pour eux à la rentabiliser.
Cornaire, encore, était près de dégoûter l’attaque rémoise en « annulant » un but que Tenawa pensait avoir inscrit (58e) puis en faisant échec à Channaoui (63e). Il fallait vraiment trouver la lucarne pour avoir enfin raison du gardien remplaçant icaunais. C’est exactement ce coin de la cage que visait Ramirez à la suite d’un centre de Tremor qui avait pris la défense à revers (2-1, 67e).
Restait à Sainte-Anne à ne pas permettre aux Bourguignons de revenir dans la partie. La gestion des hommes d’Eric Duffour prouvait leur progression : ils ne relâchaient pas leur étreinte en continuant de presser haut. Et sur une récupération de Pedro relayée par Ramirez, Aït-Ziane ne faisait pas complètement la différence sur Cornaire mais Ramirez, qui avait suivi, ne s’en privait pas (3-1, 84e).
Eric DUFFOUR (Sainte-Anne) : « On est désormais invaincu depuis la 2e journée et cette victoire ne fait que renforcer notre capital confiance. On prend un but évitable mais notre réaction est intéressante. C’était un match d’hommes avec de l’agressivité et une bonne 2e mi-temps. »
L'Union du 13 octobre 2008

Reims
CONGRÈS DE REIMS / François Hollande contre un report du congrès du PS et un débat public entre prétendants
Le premier secrétaire du PS François Hollande s'est déclaré lundi contre un report, en raison de la crise financière, du congrès du PS prévu à Reims à la mi-novembre, et également contre un débat public télévisé entre les prétendants à sa succession.
"Je n'en vois pas la raison. Le congrès doit être conçu comme une réponse, y compris à la crise", a déclaré M. Hollande sur France-Inter, interrogé sur la proposition de Malek Boutih, secrétaire national du PS, de reporter le congrès.
"Depuis des mois nous disions que l'effacement de l'Etat, la déréglementation, la dérégulation, le libéralisme allaient produire une crise. Elle est là, alors au moment où elle est là encore faut-il apporter les réponses", a-t-il dit.
"Ce que j'attends des socialistes (...) c'est qu'on soit à la hauteur de l'évènement, quand l'évènement est là on ne le chasse pas. Il ne peut pas y avoir de report, il doit y avoir une exigence supplémentaire de contenu", a insisté le numéro un socialiste.
"Il faut que collectivement, les socialistes disent à la fin de leur congrès: +voilà nous ce que nous ferions dans le contexte d'aujourd'hui+", a-t-il expliqué.
Il a également réfuté l'idée d'un débat public télévisé entre prétendants à la direction du PS avancée par le chef de file de la gauche du parti Benoît Hamon. "On n'est pas dans ce cas de figure. Ce n'est pas une primaire pour la désignation d'un candidat", a expliqué M. Hollande.
L'Union du 13 octobre 2008

11 octobre 2008


Reims
Reims aura une nouvelle mairie en 2012
Si la « mairie » est transférée, que deviendront l'hôtel de ville et ses nombreux bureaux ? Dès son arrivée aux affaires, l'équipe Hazan a annoncé son souhait de regrouper tous les services municipaux en un seul site. On en est au stade d'un projet qui devrait voir le jour en 2012.
SOIXANTE sites ! La mairie de Reims n'est pas que le bel ensemble qui forme « l'hôtel de ville ». Aussi, dès son arrivée aux affaires, la nouvelle équipe municipale a-t-elle imaginé qu'on pourrait regrouper les services en un seul site, au sein d'une « cité administrative », qui comprendrait aussi Reims Métropole et, peut-être, la sous-préfecture. Du « souhait », on en est arrivé au « projet », avec une date butoir fixée à 2012.
Actuellement, les services municipaux sont installés un peu partout dans Reims, même si les services « régaliens » sont essentiellement regroupés autour de l'hôtel de ville. Ainsi, l'urbanisme est installé rue de Mars ; la culture et la police municipale, rue Thiers ; la communication, rue de la Grosse Ecritoire ; l'économie, boulevard du Général-Leclerc, etc. br> Autant dire que pour travailler ensemble, les agents doivent composer et se déplacer beaucoup. Cela pose des problèmes de temps, d'organisation, d'argent, et au final, d'efficacité.
Ce qui vaut pour l'agent municipal vaut pour l'usager, dont le repère principal est « la mairie ». Piloté par le second adjoint Serge Pugeault, le dossier du « regroupement » a donc été mis en œuvre, en plusieurs étapes complémentaires.
Cela a commencé par « l'identification » de tous les lieux occupés par les services municipaux. Soixante au total. Ne seront pas visés par le regroupement, des services comme les espaces verts ou les garages municipaux. Ou encore les antennes dans les quartiers.
La seconde étape consiste en une évaluation de la valeur des biens de la Ville concernés. Leur revente progressive permettrait de financer le transfert.
L'étape suivante est l'audit de l'organisation des services municipaux, le but étant de la rationaliser pour l'optimiser.
Reste à trouver un site assez vaste pour accueillir les « 20.000 m2 » de bureaux nécessaires. Là encore, l'idée est de faciliter la vie des usagers et des agents. « Le site sera nécessairement sur le parcours du tramway », insiste M.Pujeault.
Autrement dit, il n'y aurait que deux endroits possibles : soit à côté du pont de l'avenue de Laon, sur le terrain du Sernam ; soit à la place du futur ancien garage « Renault » pont de Vesle.
L'objectif municipal est une opération « blanche » : la revente des sites anciens paiera la construction de la cité. Le problème est de ne pas inonder le marché de l'immobilier local en revendant tout d'un coup. D'où la recherche d'une solution juridico-financière pour rendre possible le souhaitable.
L'autre idée avancée par la municipalité Hazan, serait de mutualiser les moyens avec l'État. Autrement dit, de proposer une construction commune avec la sous-préfecture. Ce qui permettrait de créer une sorte de « guichet unique » favorable à l'usager.
Le problème, indique M.Pujeault, c'est que la municipalité rémoise a la volonté de faire aboutir son projet avant l'année 2012.
le second adjoint, le rythme ne serait peut-être pas le même pour l'État.
Serge Pugeault avance la date du printemps 2009 pour prendre une décision ferme.
Restera ensuite à définir l'utilisation de l'hôtel de ville actuel et de la localisation des élus dans le nouveau contexte.
J.F.Scherpereel
L'Union du 11 otobre 2008

Reims
Pour ou contre une cité administrative ?
Aude Clément et Lise Groud, 20 et 21 ans, étudiantes (Reims) : Les Rémois et l'actu
« Ce serait une bonne idée : une telle cité pourrait faciliter la vie des Rémois pour toutes leurs démarches administratives. La situation financière de la Ville n'étant pas au beau fixe, avec quel argent cela se fera-t-il ? Les impôts locaux vont encore augmenter, et que deviendra l'hôtel de ville ? »
« C'est une bonne idée, mais il ne faudrait pas que ça provoque des pertes d'emplois. Regrouper 40 services en un seul site, ce serait un gros gain de temps. Que cette cité se retrouve à la Sernam ou chez les anciens garages Renault, ce serait desservi par le futur tramway.»
« Pour moi, ce serait un mieux : tous les services en un seul lieu, ça faciliterait la vie des personnes âgées. Le choix de l'ancienne Sernam serait sûrement le meilleur endroit avec le passage du tram. Il serait dommage que la sous-préfecture disparaisse. Reims est plus important que Châlons ! »
« Cela pourrait être intéressant pour les personnes âgées ou handicapées. Mais il reste indispensable que des services municipaux, Caf ou autres de proximité existent toujours dans les quartiers : on ne supprimera pas les centres de soins ou les bibliothèques. La Sernam serait le meilleur endroit. »
« Il y a des avantages et des inconvénients : tout serait regroupé sur place, mais il faudrait pouvoir s'y rendre. On pense surtout aux personnes âgées ou handicapées. Il faudrait que tous les services soient reliés par informatique. Ce serait positif, sous réserve d'une bonne organisation. »

Reims
Et si la sous-préfecture suivait…
L'hôtel des Fermes : la sous-préfecture pourrait déménager ou être rénovée… Dans l'esprit des élus rémois, la « mutualisation » des moyens serait parfaitement possible avec l'État. Concrètement, pour regrouper les services municipaux et ceux de la sous-préfecture. À Châlons, on ne voit pas les choses tout à fait de la même façon, même si le principe d'un déménagement de la sous-préfecture est considéré comme possible.
Le porte-parole du préfet indique en préambule qu'à aucun moment, les services préfectoraux n'ont été avisés de ce projet de « cité administrative ». « Sinon, on aurait répondu. C'est la base de tout »…
L'État « réfléchit » en tout cas à la meilleure solution pour la sous-préfecture. Soit effectuer des travaux de rénovation in situ, qui ne pourraient qu'être importants. Soit déménager dans un site plus adapté. « Rien n'est tranché » affirme le porte-parole.
Plus généralement, une vaste réflexion a été lancée par l'État pour rationaliser sa présence dans les villes de Reims et Châlons. Aussi, un « diagnostic » a-t-il été commandé pour connaître les données de cette présence.
Si la sous-préfecture devait quitter l'ancien « Hôtel des fermes » appartenant au conseil général, ce mouvement concernerait environ 60 à 70 personnes. Ce transfert ne constituerait pas un événement en soi, dans la mesure où cette implantation place Royale a moins d'un siècle (depuis la Reconstruction), la sous-préfecture d'avant 1914 était située du côté de la rue de l'Université.
Les locaux actuels abritent : au rez-de-chaussée, l'accueil du public (état civil, service des étrangers, cartes grises, permis de conduire, etc.), soit près de 100.000 personnes par an.
De l'autre côté, le cabinet du sous-préfet et une salle de réunion.
Au premier étage, la (modeste) résidence du sous-préfet et les grands salons de réception. Plus la chambre présidentielle (relativement désuète), où le général De Gaulle a dormi au moins une fois.
Au second étage, encore des bureaux ; au sous-sol, de belles caves bourrées d'archives.
Dans les mois qui viennent, de nouveaux services verront le jour, avec la mise en place du passeport biométrique et des nouvelles immatriculations automobiles.
Pour ces dernières, les concessionnaires pourraient être mis à contribution pour gérer les cartes grises directement. Le transfert de la sous-préfecture apporterait un soulagement certain aux agents comme aux usagers en matière de stationnement.
Il poserait aussi la question de la résidence officielle et symbolique du sous-préfet… Enfin, il permettrait de reposer la question déjà ancienne de la place administrative de Reims - capitale économique et locomotive de la « métropolisation » - vis-à-vis de Châlons et de la Région…
J.F.Sch.
L'Union du 11 octobre 2008

8 octobre 2008


Reims
Animations de qualité à La Neuvillette en fête
Le public a apprécié le dépaysement offert par les danses et musiques d'ailleurs.
Une belle réussite pour un projet qui portait bien son nom : « La Neuvillette en fête ». Il s'agissait de la 3e édition des portes ouvertes à la Maison de quartier les Sources Espace La Neuvillette.
La manifestation a connu un succès à la hauteur des espérances des organisateurs qui ont fait le maximum pour offrir aux habitants un après-midi de détente et d'échange.
L'invitation a touché toutes les générations, accueillies sous des grappes de ballons multicolores, à l'image des activités proposées : démonstrations sportives, loisirs créatifs, informatique, expositions très documentées sur « La Neuvillette, de la commune au quartier », ou « La Neuvillette en herbier » mais aussi présentation de tous les services et associations qui font vivre ce lieu dirigé par Abdou Saadi. La salle de spectacle a offert au public un dépaysement de qualité avec les danses et musique de la troupe Africaa suivies de danses orientales illustrées avec talent par la compagnie des « Orientales en couleur ».
L'Union du 8 octobre 2008

Reims
Histoire et art se mêlent en « Champs de mémoire »
De gauche à droite, Jacques Cohen, Nathalie Dahm, Jean-Marie Lecomte et Marc Bouxin.
Le Fort de la Pompelle accueille jusqu'au 11 novembre une exposition photo de Jean-Marie Lecomte, dans le programme proposé par l'ORCCA à l'occasion du 90e anniversaire de l'armistice de la guerre 14-18.
Cette présentation est un des volets de « Champs de Mémoire/Regards d'artistes » qui a pour ambition d'être une articulation entre mémoire et création. Lors de l'inauguration le 4 octobre, le conservateur Marc Bouxin a exprimé son émotion devant ces témoignages empreints de « sensibilité, humilité et respect […] dans un lieu qui était le pivot du front, depuis les Vosges jusqu'à la mer du Nord ». A cela l'adjoint Jacques Cohen a ajouté que les manifestations prévues à Reims dans ce cadre permettront de réveiller cette mémoire.
Pour Nathalie Dahm, vice-présidente du conseil régional, ces expositions réparties dans les 4 départements « permettent à 14 artistes de talent d'exprimer leur regard sur une page de notre histoire ».
Jean-Marie Lecomte a expliqué comment il avait choisi ses clichés parmi ceux réalisés à la ferme de Navarin, la gare de Sommepy-Tahure, le Mont Cornillet, les plaines de Champagne… Il a aussi voulu montrer comment « la mémoire se dilue avec des monuments qui s'effritent, des médaillons émaillés avec des photos qui peu à peu s'effacent ». Sa participation est en soi un événement car Jean-Marie Lecomte - il a créé le Mai de la photo à Reims en 1986 - expose rarement. Le programme de « Champs de mémoire Regards d'artistes » est consultable sur www.orcca.fr
L'Union du 8 octobre 2008

7 octobre 2008


Reims
LE DOSSIER DU JOUR / Essence trop chère prenez le TER!
De nombreux efforts ont été réalisés en terme de sécurité, de confort et de fiabilité. La Champagne-Ardenne a enregistré, depuis la rentrée, une hausse de 30 % de fréquentation des trains régionaux. Le triple Effet TGV, coût de l’essence et restructuration du réseau avec l’achat de nouveaux autorails, explique le nouveau succès des TER. La politique régionale de réouverture des petites lignes et des points d’arrêt autour des gros bassins d’emplois remporte un franc succès comme à Bazancourt à dix minutes de Reims. Mais les TER sont encore loin d’être rentables.
Si les Français utilisent un peu moins leur voiture, pour cause de carburant trop cher, ils ne prennent pas encore assez les trains régionaux.
Les abonnements domicile-travail en TER ont cependant augmenté depuis la rentrée dans la région.
Les Régions font un effort sans précédent pour satisfaire 17.000 voyageurs quotidiens en Champagne-Ardenne et 36.500 en Picardie.
Les nouveaux points d’arrêt dans l’Aisne, les Ardennes et la Marne.
***
L'enquête dans la région
PLUS l'essence coûte cher, plus on devrait prendre le train. Non seulement c'est avantageux pour des déplacements quotidiens, mais il paraît aussi que c'est bon pour la planète.
Là-dessus, tout le monde est d'accord. Mais dans les faits, seulement… 1 % des actifs de plus de 25 ans laisseraient la voiture au garage pour prendre les transports en commun. Horaires inadaptés, absence de correspondances avec les transports urbains, retards, inconfort, insécurité, cohabitation avec les scolaires… tous les prétextes sont bons pour s'engouffrer chaque matin dans son auto, allumer sa radio et s'enliser dans les bouchons. 78 % des Français reconnaissent ne jamais prendre le train. Même si un tout récent sondage montre que 65 % des Français apprennent à se passer de leur voiture et l'utilisent moins, ils ne prennent pas le train pour autant.
Or, si on savait ce que nous coûte à tous, ce tout petit pourcentage de voyageurs malins qui prennent le train, on leur emboîterait peut-être plus volontiers le pas.
Des sommes tellement colossales qu'« il y a de quoi leur acheter une voiture neuve chaque année », remarque perfidement le patron des Automobiles clubs dans son bouquin « Écologie, la grande arnaque ». Soit 10.000 euros par an et par voyageur de TER. Les dépenses permettant aujourd'hui la mise en service de kilomètres de rails n'ont en effet jamais pesé autant sur le budget des conseils régionaux. Un choix politique qui permet notamment de rouvrir des arrêts dans les périphéries des grandes agglomérations. Objectif : inciter une population suburbaine croissante à rejoindre les lieux de travail en train. Il est urgent d'alléger le réseau routier et les grandes agglomérations saturés d'automobiles. L'intermodalité entre tramway, bus et TER se développe dans ce sens. A Châlons, les voyageurs disposent d'un titre unique de transport bus train.
Dans notre région, les larges efforts consentis semblent commencer à payer. Nos voisins européens observent même avec curiosité et commentent la remise en service des petites lignes ferroviaires. 230 TER par jour pour 17.000 voyages, desservent 70 points d'arrêt en Champagne-Ardenne.
La Picardie, première région française pour l'utilisation du train avec 390 kilomètres par an et par habitant, compte 36.500 voyageurs quotidiens pour 342 dessertes et 64 gares. L'arrivée du TGV a réveillé le réseau régional. L'autre but avoué étant aussi de faire converger le maximum de clientèle vers la ligne à grande vitesse.
Ajouté au prix du pétrole, aux modifications des dessertes et à la vague écolo, l'effet TGV prend sa part dans l'augmentation de 30 % du trafic TER dans la région.
2007 fut donc une année record pour le réseau régional : rénovations des gares de Reims, Charleville, Rethel, Sedan, Vitry-le-François, travaux sur les voies Reims-Fismes, et Charleville-Givet, refonte de la ligne Vallée de la Marne, confort, sécurité, fiabilité, les efforts sans précédent commencent à porter leurs fruits.
800 titres de transport délivrés par le buraliste local de Bazancourt et 60 abonnements en un mois depuis la réouverture de la petite gare fermée il y a 50 ans, c'est plutôt bon signe. La bousculade chaque matin au train de 7 h 14 montre peut-être qu'une offre élargie d'un réseau ferré local très adapté aux besoins est la solution de l'avenir. Reste à parier sur une fréquentation qui permettra de rentabiliser un investissement et des coûts de fonctionnement colossaux. Les régions n'ont jamais autant investi dans les transports. Les budgets consacrés au train ont même dépassé partout ceux des lycées.
Et pour séduire les automobilistes forcenés que nous sommes : ILA (Information Ligne Accueil), dans les gares, Contact TER, centre de relations téléphoniques clients (08.91.67.10.08), Nova'TER ou la vente des billets chez le commerçant du village ou encore TER Flash Trafic sur le site www.ter.sncf.com. Tout est bon.
Les lignes TER en Champagne-Ardenne et en Picardie : 230 et 342 trains par jour. 79 et 164 gares et points d'arrêt.
***
Offensive commerciale / La plupart des liaisons encore déficitaires
Si tous les usagers des lignes TER de Champagne-Ardenne et de Picardie payaient plein tarif chaque voyage, les lignes TER les plus fréquentées seraient sans doute bénéficiaires. Actuellement, elles sont presque toutes déficitaires. Les multiples avantages consentis pour fidéliser les clients du train régional ont un prix.
Aussi simple que la carte Orange pour l'Ile-de-France, la carte Pass'Actifs subventionnée par les Régions accorde jusqu'à 75 % de réduction sur les trajets domicile travail.
Dans les gares, des actions ponctuelles ont été menées à la rentrée sur la simplification des démarches. Résultat : une forte montée des abonnements. Picardie Pas'Actifs réservée aux personnes travaillant en Picardie, en Ile-de-France ou en Haute-Normandie est accessible depuis ce mois d'octobre aux Picards qui travaillent en région Nord-Pas-de-Calais. Les conseils généraux financent 90 % du billet des collégiens. Les réductions consenties aux étudiants de moins de 26 ans atteignent aussi jusqu'à 75 % de réduction avec la carte Pass'Etudes. La gratuité est même possible pour les étudiants boursiers.
La région Champagne-Ardenne a également édité une carte Libre Études adaptée. Et pour capter une clientèle nouvelle le week-end, la carte Pass'Champagne-Ardenne Liberté propose des réductions sur les déplacements en famille vers Reims et ses musées. Des partenariats sont établis avec des lieux de culture et avec les villes et leurs transports urbains.
Même démarche en Picardie où une carte Picardie Pass'Evasion propose depuis cet été une tarification multimodale incluant le billet de train et l'entrée dans un site de loisirs.
Plus ciblée encore en Picardie, une carte Pass'Emploi accorde la gratuité du transport aux demandeurs d'emploi pour un entretien d'embauche.
La cible prioritaire reste les actifs et leurs déplacements domicile travail. Ils représentent plus de la moitié des voyageurs quotidiens dans les TER en Champagne-Ardenne comme en Picardie. Suivis par les étudiants et les scolaires qui représentent entre 15 et 20 % des voyageurs quotidiens. Déplacements familiaux et de loisirs pèsent presque autant. Le marché des abonnements de travail représente plus de 47 % des recettes.
***
Très cher TER Les régions casquent
Amélioration de l'offre, c'est le leitmotiv des Régions qui veulent à tout prix inciter les habitants à prendre le train : 240 millions d'euros, c'est le montant de l'investissement consenti par la région Champagne-Ardenne pour l'achat des nouveaux trains, soit à terme 44 autorails grande capacité (AGC). 24 ont été livrés offrant 174 places chacun. Région qui a fait le choix d'un équipement de luxe puisque 8 « bibi » circuleront. Bi-mode et bi-courant, ces trains moins polluants coûtent 20 % de plus qu'un autorail classique, soit 5 millions d'euros pièce.
Plus rapides, les nouveaux autorails peuvent atteindre 160 km/h. Ils sont surtout plus sûrs, plus confortables, climatisés et équipés d'une vidéosurveillance.
Important programme de modernisation également en Picardie avec 8 rames livrées en 2007 et 9 en 2008. La région Picardie a investi 318 millions d'euros pour les acquérir et 15 millions pour la rénovation de 60 rames et 40 voitures. « Notre recours au crédit-bail a inspiré d'autres régions », confie le président Bachy ravi d'économiser 8 millions en défiscalisation.
Mais le train régional a ses limites : « Rénover des gares et des voies ferrées, ça n'est pas possible partout », reconnaît le président de la région Champagne-Ardenne. Le rapport coût/nombre de voyageurs reste donc faramineux.
Cinq millions d'euros par autorail nouvelle génération : l'investissement est colossal pour les régions.
***
Le top 15 des liaisons TER
Elles représentent pour la SNCF plus de 93 % des recettes. Les quinze liaisons qui rapportent le plus sont dominées par Charleville-Reims et Château-Thierry-Vitry-le-François. Elles représentent respectivement près de 16 et 14 % du poids des liaisons TER de la région.
Les cinq premières liaisons du top 15 totalisent à elles seules plus de la moitié des recettes. C'est l'étoile de Reims qui se développe le plus selon Christophe Dubach, responsable du pôle marketing TER. De même que la liaison « Vallée de la Marne » qui concerne trois régions de Paris à Bar-le-Duc en passant par Château-Thierry, Epernay et Châlons-en-Champagne.
En revanche, on observe une stagnation de la fréquentation de la liaison Paris-Troyes-Chaumont-Culmont-Chalindrey. La fréquentation diminue aussi sensiblement dans les Ardennes où le nombre des scolaires est à la baisse d'année en année. Quatre axes picards sont en progression : Amiens-Albert, Beauvais-Paris, Saint-Quentin-Paris et Amiens-Paris.
Des arrêts supplémentaires ont été créés en Thiérache à La Bouteille, Barenton-Bugny et Verneuil-sur-Serre, sur l'axe Laon-Hirson. Bazancourt dans la Marne sera suivi en 2009 de Franchet-d'Esperey pour le CHU et l'université de Reims, de Beine-Farman pour la zone d'activités et l'autre campus universitaire et de Poix-Terron dans les Ardennes pour le CFA.
***
Témoignages
Michel Jahyer, président de l'association pour l'ouverture des gares entre Reims et Rethel : « Nous nous battons depuis neuf ans pour la réouverture des gares de Witry-lès-Reims, de Bazancourt, du Châtelet-sur-Retourne et de Tagnon. Le succès de la mise en service de Bazancourt en septembre est une récompense. Elle prouve que cela répond à une attente. Si les gens ne prennent par le TER, c'est parce que les horaires ne conviennent pas ou que les tarifs de la SNCF sont encore trop opaques. Avant on payait au kilomètre. Maintenant, on ne sait jamais combien on va payer son billet. Mais quand on fait l'addition de ce que coûte la voiture, le train qui roule par tous les temps est avantageux. Les lignes seront alors bénéficiaires comme celle de Fismes ».
Cédric et Gwenaëlle, jeunes parents :
« J’habite et je travaille à Bazancourt. Si j’avais eu le train quand j’habitais Reims, je l’aurais pris tous les jours. Maintenant, j’ai la chance d’aller travailler à vélo. Nous avons eu des tickets pour découvrir la ligne. On a été bien contents de les utiliser et je peux vous dire qu’on va prendre le train chaque fois qu’on aura besoin d’aller à Reims. Il y en a pour dix minutes. Pas de stress, pas de voiture à garer. Avec les travaux qu’il y a en ce moment à Reims, c’est une bénédiction d’avoir le TER.
C’est beaucoup plus souple que le bus au niveau des horaires.
Quand les enfants seront grands, ils prendront le train pour aller au lycée tous les jours. C’est une vraie sécurité pour nous ».
Michèle, Jean-Luc et Anita, jeunes retraités :
« Nous sommes jeunes retraités et bien contents d’avoir le train à deux pas de chez nous. On a la route à traverser avec nos valises et le TER nous amène à la gare TGV. De là, on va partout en France. C’est confortable. Pour aller faire des courses à Reims, c’est formidable. Pour les fêtes de fin d’année, on prévoit déjà d’aller faire notre shopping en train. On a des cartes de réduction et le prix est raisonnable. Avec le coût de l’essence maintenant…
Chaque matin, on voit partir les enfants. Au moins, on sait qu’ils sont en sécurité et qu’ils seront à l’heure. La seule chose qui nous embête, c’est qu’on ne peut pas aller au spectacle le soir en train. Le dernier doit être à 19 h 30 ».
« J’habite Bazancourt et je travaille à Reims.
Tous les jours, je prends le TER. Je travaille au centre anticancéreux Godinot près du CHU et je m’arrête donc à Maison-Blanche. Je pars à 7 h 10. À 7 h 35 je suis arrivé. J’ai tout mon temps pour faire à pied les dix minutes qui me séparent de mon travail. Je commence à 8 heures.
Le soir, à 18 h 45, je suis chez moi. Le forfait me revient à 40 euros par mois. Quand je prenais ma voiture, je faisais 50 kilomètres par jour. J’ai fait le compte, le train me coûte deux fois moins cher. Si en plus, les entreprises payent la prime de transport comme il en est question, ce sera encore mieux. Un jour, le train était en panne, j’ai dû reprendre ma voiture. J’avais oublié les embouteillages. J’ai été ravi de retrouver mon train le lendemain ».
L'Union du 7 octobre 2008

Reims
Législative partielle / Fortuné le mieux placé pour l’UMP
Selon un sondage de l’UMP, le maire de Tinqueux Jean-Pierre Fortuné (Dv-d) est le mieux armé pour battre Eric Quénard (PS).
C’EST ce mardi 7 octobre à Paris que se réunit la commission d’investiture de l’UMP sous la présidence de Jean-Claude Gaudin, pour la désignation de son candidat à la législative partielle sur la circonscription de Reims 1 (Reims-Tinqueux), dont le siège de député est laissé vacant depuis la démission de Renaud Dutreil. Les parlementaires marnais participeront à cette réunion avec pour mot d’ordre officiel : sortir de la crise interne et de la lutte des clans qui ont favorisé l’élection de la socialiste Adeline Hazan à la mairie de Reims. Quénard battu par Fortuné et Falala
Pour voir plus clair dans ce scrutin et tenter de choisir sereinement son candidat, l’UMP vient de faire réaliser un sondage par téléphone il y a quelques jours sur la 1re circonscription, de loin la plus importante des six qui composent la Marne. Selon nos informations, les sondeurs ont proposé à plusieurs centaines de Rémois deux scénarios de scrutin, avec dans les deux cas Eric Quénard (premier adjoint au maire de Reims et conseiller général) comme adversaire socialiste. Dans un duel face à Jean-Pierre Fortuné (maire dv-d de Tinqueux et conseiller général), c’est ce dernier qui s’imposerait assez largement, autour de 55 %. Si Quénard devait rencontrer l’ancien député UMP Francis Falala (aujourd’hui conseiller général dv-d), Falala s’imposerait également, mais dans une moindre mesure, de l’ordre de 51 à 52 %. Voilà en tout cas des chiffres qui peuvent rassurer une droite meurtrie par son échec sur Reims, et dont on commence à dire qu’elle peut dans la foulée se faire souffler par la gauche cette circonscription pourtant réputée imperdable.
Ce sondage servait aussi à mesurer la notoriété d’autres personnalités rémoises de l’UMP, (on parle d’une dizaine), dont Salim Daoud, l’ancien suppléant de Renaud Dutreil, par ailleurs candidat à cette législative, ou encore Xavier Albertini. Les résultats seraient au mieux décevants pour tous.
Reconstruire
Jean-Pierre Fortuné, un proche de Renaud Dutreil, arrive donc avec une longueur d’avance devant la commission d’investiture de l’UMP qui va se trouver face à un joli cas d’école. Va-t-elle accorder sa confiance au mieux placé de ce sondage, ce qui serait pure logique, ou à celui qu’elle a humilié lors des dernières législatives, en l’occurrence Francis Falala qui était l’élu en place, et qui avait à l’époque le soutien de plusieurs parlementaires marnais (dont Catherine Vautrin), mais pas celui de Nicolas Sarkozy qui lui préférait Renaud Dutreil ? Il faudra aussi compter sur l’influence du sénateur Jean-Claude Etienne qui est en train de reprendre la main sur l’UMP rémoise, et qui s’est entretenu avec Jean-Pierre Fortuné, Francis Falala et Salim Daoud.
Quoi qu’il en soit, il semble que personne ne soit cette fois décidé à s’opposer au choix de la commission d’investiture, pour reconstruire un parti qui a beaucoup souffert de ses querelles intestines, au point que le taux de renouvellement des adhésions sur la première circonscription rémoise serait particulièrement faible. La date de l’élection partielle n’est pas encore fixée. Le premier tour devrait se jouer durant la première quinzaine de décembre. Jean-Michel François
L'Union du 7 octobre 2008

Reims
Reims / Foire
Le grand rendez-vous des photographes
De beaux appareils à découvrir.
Appareils à soufflet, objectifs, plaques en verre, appareils stéréo, filtres, chambres… Tout un jargon cher aux férus de photographie.
Le dimanche 26 octobre, ils seront à la fête grâce au Clic-clac club de Cormontreuil qui organise sa 9e foire au matériel photo, cinéma et vidéo. Quelque trente-cinq exposants français et étrangers présenteront leurs matériels de collection et d'occasion, chambres, appareils photo, objectifs et matériel de laboratoire.
Enfin, on pourra trouver du matériel de collection plus ancien : chambres en bois, appareils stéréotypes, lanternes magiques ainsi que des photos sur verre notamment.
Le Centre régional de la photographie de Champagne-Ardenne exposera le fonds d'un photographe d'Epernay depuis le début des années 1900 aux années 1960. Entrée libre. Dimanche 26 octobre de 9 à 18 heures, salle polyvalente de Cormontreuil, boulevard d'Alsace-Lorraine.
L'Union du 7 octobre 2008

Reims
Un recours retarde l'implantation d'Ikea
La Chambre régionale de l’ameublement a déposé un recours au tribunal administratif pour contrer l’arrivée du géant suédois dans la zone commerciale de Thillois.
Ce qui génère un nouveau retard.
L'arrivée d'Ikea à Reims connaît un nouvel obstacle, avec le recours déposé par la chambre syndicale de… l'ameublement. La contre-offensive se prépare à Champagne-Vesle. Ikea reste confiant.
IKEA compte sur l'ouverture de trois nouveaux magasins pour devenir, avec 26 points de vente en France, le premier distributeur dans son domaine en 2009. Ces magasins sortiront de terre à Tours ce mois-ci, puis à Rennes et Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime). Mais ce ne sera pas à Thillois. D'autant que la chambre syndicale de l'ameublement de la région a profité des vacances pour déposer un recours au tribunal administratif de Châlons. La riposte se prépare autour du président de Champagne-Vesle, Luc Bzdak.
Le recours en question a été déposé au nom de la chambre régionale de l'ameublement par Guy Jacquemet, responsable d'un magasin de meubles à Château-Thierry, et par Dominique Petitcolin, son collègue rémois. D'après M.Jacquemet, ce recours a déjà été en partie expliqué lors de l'enquête d'utilité publique. Selon lui, « le projet présenté par Ikea est surdimensionné par rapport à la zone de chalandise (de Reims) et à l'équipement existant ». Autrement dit, « il y a une accumulation de projets qui s'abattent sur Reims, qui fait dire qu'on a atteint un seuil inacceptable pour les gens en place et pour le maillage de la Champagne-Ardenne qui est déjà important et risque de disparaître. Ce qui nous inquiète beaucoup ». En fait, explique le président Jacquemet, ses confrères et lui ne sont pas « contre » Ikea en tant que tel, mais contre le concept de « Maison + » qui lui est associé. On se souvient pourtant que la commission départementale d'équipement commercial avait donné un avis favorable pour un Ikea, assorti d'un projet périphérique restreint. Ce nouvel espace pour l'ameublement et la décoration s'ajouterait à la Cité de l'habitat de Reims et à Alinéa à Cormontreuil.
À la communauté de communes Champagne-Vesle, de qui relève l'aménagement de la zone commerciale de Thillois (Millésime), le président Luc Bzdak ne comprend pas. « C'est surprenant que les professionnels du meuble soient contre un projet moteur d'ampleur nationale ». Par-delà le projet lui-même, M.Bzdak « regrette qu'on ne saisisse pas l'opportunité de développer le bassin rémois, qui en a besoin ». En ligne de mire, les 700 emplois escomptés. Et le président Bzdak de se demander si « c'est la chambre syndicale de l'ameublement ou des membres de cette chambre qui ont déposé le recours ». Plutôt que de déclarer la guerre aux auteurs du recours, Luc Bzdak préfère la voie de la diplomatie. Il souhaite mettre sur pied une délégation, composée notamment des élus rémois, pour rencontrer les représentants de l'ameublement.
Au tribunal administratif, l'éthique interdit de dévoiler le contenu de ce recours. Quant au délai d'instruction du dossier, « il sera plus ou moins long, selon le temps mis par les parties » pour constituer le mémoire, actuellement à l'étude chez Ikea.
Chez le géant suédois, on « est au courant de ce recours » qui n'a rien d'exceptionnel ». Surtout, ce recours « ne remet absolument pas en cause notre souhait de nous implanter » indique la porte-parole d'Ikea. « Il y a un potentiel pour 40 à 50 magasins en France. Reims est un dossier en cours que nous espérons mener à bien, parce qu'il existe une vraie demande pour notre concept », conclut-elle.
J.F.Scherpereel
L'Union du 7 octobre 2008

6 octobre 2008


Reims
Baisse de production / Valéo : la CFDT vigilante
Nous avons évoqué dans notre édition de vendredi la réduction du nombre d'intérimaires chez Valéo Reims, ceux-ci étant passé de près de 400 à 150 environ en moins de trois mois. Une situation due à la baisse de la production des radiateurs que l'entreprise fabrique pour les grands groupes automobiles français. Pour Alain Broutin, délégué syndical CFDT Valéo Reims, il s'agit de rester « vigilant » même si à aucun moment dans les discussions il n'a été évoqué du chômage technique sur le site. Et celui-ci de préciser : « J'ai toujours dit que si la situation se dégradait et que nous n'avions plus d'intérimaires dans l'entreprise, pour éviter du chômage technique, la direction proposerait aux salariés de prendre des congés payés (non anticipés) ou des repos de récupération ». Une situation qui n'est pas à l'ordre du jour « pour l'instant » mais qui n'empêche pas le syndicat de se montrer attentif.
L'Union du 6 octobre 2008

5 octobre 2008


Reims

Un marché aux livres va s'installer place du Forum
L'arrivée de bouquinistes va marquer une nouvelle étape dans l'animation de la place.
Après les concerts au cryptoportique cet été, la place du Forum va s'animer dès le week-end prochain avec un nouveau rendez-vous : un marché aux livres d'occasion, rares ou anciens.
FAIRE de la place du Forum un lieu de vie et non pas un simple lieu de passage comme cela a été le cas pendant de nombreuses années… Tel est l'objectif affiché depuis six mois par la Ville pour essayer de redynamiser le centre de Reims. Pour cela les cafés et restaurants ont été autorisés à investir la place avec leurs terrasses. Pendant trois mois, des gradins ont été installés dans le cryptoportique pour y proposer des concerts.
L'hiver et le froid arrivant, ces deux initiatives vont avoir moins d'impact. D'où la nouvelle idée qui va voir le jour dimanche prochain : un marché aux livres.
Abrité sous structures couvertes sur le parking du forum, le premier marché aux livres de Reims se tiendra de 9 à 17 heures, la place retrouvant ainsi ses racines commerciales d'antan… L'ensemble des bouquinistes et libraires régionaux spécialisés dans le livre ancien, le livre rare ou d'occasion ont été sollicités. Pour octobre, 14 professionnels seront au rendez-vous avec plus de 100 mètres d'étals de livre. Pour novembre, les participations devraient être encore plus nombreuses. Tout comme pour les concerts qui reviendront aux beaux jours, le marché aux livres est appelé à devenir un rendez-vous incontournable. Pour l'instant, il est fixé à un rythme mensuel, tous les seconds dimanches du mois. Mais qui sait ? Si le succès est au rendez-vous, l'idée pourrait venir de lui donner une fréquence plus régulière. La place du Forum avec ses bouquinistes pourrait alors prendre des airs des quais de Seine…
L'Union du 5 octobre 2008

Reims
Plus de 2.300 étudiants étrangers à Reims
Salle comble pour l'accueil des étudiants étrangers.
Pour cette rentrée, l'Université de Reims et RMS comptent plus de 2.300 étudiants étrangers : tous avaient été invités à l'Hôtel de ville pour un accueil officiel dans notre ville.Les étudiants ont été invités à explorer l'histoire de notre ville, à investir tous ses lieux culturels : « Votre présence et votre vitalité contribueront à son animation ». Dominique Bunel, conseiller municipal à la Vie étudiante et à la vie nocturne, a communiqué les prochaines dates d'événements festifs destinés aux étudiants.
D'autres rendez-vous ont été proposés par l'Association pour l'accueil des étudiants étrangers à Reims et le Crous dirigé par Danièle Sauvage qui a rappelé aux arrivants que des tuteurs sont mis en place pour faciliter leur intégration dans la cité… Et pour la découvrir, des visites sont offertes les samedi 11 et 18 octobre.
L'Union du 5 octobre 2008

4 octobre 2008


Reims
Cryptoportique : on remballe !
Hier, la scène du cryptoportique a été démontée.
Encore un signe confirmant l'arrivée du froid : hier, la scène et les gradins du cryptoportique ont été démontés, « comme cela était prévu à l'arrivée de l'automne » indique-t-on à la ville. Direction le placard en attendant le retour des beaux jours. Car c'est confirmé : devant le succès rencontré, l'opération, qui avait débuté au printemps dernier (une première), sera renouvelée.
Pour autant, la place du Forum ne sera pas délaissée durant les longs mois d'hiver : à la ville, on promet une surprise...
L'Union du 4 octobre 2008

Reims
Immobilier collectif : la crise est aux programmes
L'opération à Jeanne-d'Arc lancée en juin, mais depuis plus rien.
La crise qui touche la construction ou les transactions est-elle purement immobilière ou découle-t-elle de l'international ? En tout cas, elle se retrouve dans les grands programmes de Reims…
«LA crise de l'immobilier ne dépend pas de l'Amérique. Elle était prévisible et relève de la solvabilisation des ménages. Les coûts de construction et les taux d'intérêt ont augmenté ; de 1995 à 2001, on a trop peu construit ; les incitations gouvernementales (comme la loi de Robien) ont provoqué une surchauffe et des prix déraisonnables. La crise américaine se rajoute à une tendance de fond ». L'analyse d'Alain Nicole, le patron de l'Effort rémois, synthétise celle de tous les promoteurs publics ou privés pour les grands programmes immobiliers.
A Reims, la « solvabilisation » et « l'attentisme » des acheteurs sont aussi le cœur du problème. Les « primo-accédants » ont du mal à financer leur projet faute d'un apport conséquent. Ceux qui souhaitent changer d'habitation doivent d'abord vendre au meilleur prix pour eux - ce qui est de plus en plus long - avant d'acheter. Car les « crédits relais » sont difficiles à décrocher, et peuvent se révéler lourds de conséquences. Et difficile de s'endetter au-delà des 30 % de ses revenus.
Les regards se tournent vers des programmes de grande ampleur. Pour Christophe Durand, ça va. L'essentiel a été vendu avant la crise. « Pour les opérations futures, si elles sont de bonne qualité, bien situées et à bon prix de marché, les banquiers suivront. » Cela dit, la raréfaction des acheteurs « solvables » peut conduire certains promoteurs à « décaler », voire « annuler » des opérations à cause de « la baisse de fréquentation des acheteurs un peu justes sur le plan financier ». Boulevard Henry-Vasnier, 200 des 300 logements prévus sont vendus. Mais le bureau de vente tourne au ralenti.
Le promoteur fait des offres commerciales (frais de notaire offerts, réduction de 20.000 €). Les acheteurs sont plus attentifs : « Le dernier a pris l'appartement qu'il voulait mais sans le parking », explique le responsable rémois.
Les travaux avancent : les fondations sont quasiment finies. Les acquéreurs sont certains d'avoir leur appartement au niveau de qualité annoncé. Car la « garantie financière d'achèvement » peut jouer ici.
Le promoteur se donne encore deux ans pour vendre le solde. « Avec la conjoncture, relancer une opération serait plus dur », » estime-t-il.Vers le boulevard Clemenceau, un petit programme devait être revendu en bloc à un promoteur qui a renoncé. L'ensemble sera donc commercialisé à l'unité. « Ça se vendra, mais moins vite », pronostique l'un des promoteurs.
« Avant, on avait 4 réserves par mois. Une aujourd'hui » avoue un autre promoteur national. « Or, on ne construit qu'à partir de 40 à 50 % de prévente », soupire-t-il.
J.F.Scherpereel
L'Union du 4 octobre 2008

3 octobre 2008


Reims
TRAMWAY / Un peu chérot le point info
Alain Lescouet, 1er vice-président de Reims Métropole : « Nous avons besoin d'un lieu où les habitants du secteur nord de la ville pourront venir s'informer. »
Reims Métropole va dépenser 80.000 € de nos contributions fiscales pour aménager un point info tram avenue de Laon. Un peu cher. Le vice-président de l'agglo justifie cette dépense.
CEUX qui ont du mal à boucler leur fin de mois vont mal le prendre. La communauté d'agglomération s'apprête à dépenser 80.000 euros pour aménager un local avenue de Laon qui servira de point d'information tramway. Alors que la Ville annonce des finances dans le rouge et en plein contexte de crise financière, lâcher 80.000 euros pour permettre aux riverains de l'avenue de Laon de venir consulter le calendrier des travaux, ça fait cher. Surtout qu'il existe déjà un point d'info au centre-ville près du théâtre. Alain Lescouet, 1er vice-président de Reims Métropole, spécialement chargé du dossier tramway, s'explique sur cette dépense.
Ce nouveau point info est-il indispensable ?
« Oui, parce que nous avons besoin d'un lieu où les habitants du secteur nord de la ville pourront venir s'informer. Ce n'est pas tout car ce local servira de base pour les ambassadeurs où ils pourront transmettre par informatique les anomalies constatées ici ou là et où ils pourront se mettre au chaud en hiver le temps de se restaurer. »
Ne pouviez-vous trouver un endroit moins cher ?
« La hauteur de ce montant m'ennuie autant que vous. Nous avions trois solutions pour ce secteur : une ancienne boucherie en face de Jeanne-d'Arc mais il y avait 200.000 euros de travaux. Nous pouvions aussi placer une baraque de chantier mais c'est difficile à placer et sa location coûte 77.000 euros par an. Enfin, nous avions le pas-de-porte Grain de beauté avec ses 80.000 euros de travaux et un loyer classique de 1.000 euros par mois. Nous avons retenu cette dernière option. »
Pourquoi ne pas avoir choisi un local municipal comme la salle Goulin à Zola ?
« Choisir un local déjà affecté aurait consisté à le priver de son utilité actuelle. Dans le cas de la salle Goulin, on aurait mangé la moitié des lieux avec notre tram. »
Quels travaux allez-vous faire avec 80.000 euros ?
« C'est simple, nous sommes obligés de casser la margelle du seuil pour permettre l'entrée des personnes handicapées. Il nous faut aussi casser la vitrine pour agrandir l'entrée. Ces démolitions coûtent 26.000 euros. Leur reconstruction : 12.000. À cela j'additionne 18.000 euros de travaux à l'intérieur car il faut des cloisons, des vestiaires séparés pour hommes et femmes et des sanitaires accessibles en fauteuil roulant. En ajoutant le carrelage au sol, l'électricité et la plomberie, on arrive très vite à ces 80.000 euros. »
Il est aussi prévu d'ouvrir un point info à Croix-Rouge. Coûtera-t-il autant à la collectivité ? « Il coûtera un loyer de 1.200 euros par mois pendant trois ans. C'est un local loué à Reims Habitat qui se charge du coût des travaux d'aménagement mais qui le répercute sur le loyer. Il sera situé entre le campus et le centre commercial. »
Catherine Frey
L'Union du 3 octobre 2008

Reims
250 intérimaires en moins chez Valéo
En un peu mois de trois mois, le site Valéo de Reims a vu son nombre d'intérimaires fondre de plus de la moitié. De 400 environ à la fin juillet, leur nombre est passé à 150 environ en ce début du mois d'octobre. « Cette situation est due à la baisse de la production des radiateurs que nous fabriquons pour les grands groupes automobiles français », explique Alain Broutin, délégué syndical Valéo Reims. « Lors de notre dernier CE en septembre, la direction nous a expliqué qu'au lieu de mettre les CDI en chômage technique, elle supprimerait des postes de travailleurs intérimaires au fur et à mesure. Nous sommes évidemment très déçus pour eux mais malheureusement ce nombre d'intérimaires bouge souvent selon la production. Maintenant on attend de voir de quoi sera fait l'avenir. Tout n'est pas noir. Il n'y a pas longtemps dix personnes ont ainsi été embauchées. Au total, il y a plus de 900 personnes qui travaillent directement ou indirectement pour Valéo Reims ». Si la situation se dégrade encore, Alain Broutin est tout de même conscient que des jours de chômage technique pourraient être imposés aux salariés en CDI. « On pourrait aussi devoir prendre des congés anticipés ou aménagé nos récupérations. » Cela n'est pas à l'ordre du jour pour l'instant, ce qui n'empêche pas le syndicaliste de rester très vigilant.
G. A.-T.
L'Union du 3 octobre 2008

2 octobre 2008


Reims
SNCF : pas de sursis pour le Reims-Nice
Une pétition vient d’être lancée pour tenter de sauver le train de nuit Reims-Nice, qui dessert également Châlons-en-Champagne. Mais du côté de la SNCF, la décision de le supprimer en décembre est sans appel.
Reims-Nice en train de nuit, c’est bientôt fini. Charles André est un habitué du Nice-Reims. En apprenant sa suppression en décembre prochain, il a décidé de lancer une pétition pour sa survie. Mais du côté de la SNCF, la décision est prise.
VOILÀ trois ans et demi que tous les dimanches soirs, Charles André s’installe dans une couchette du Nice-Reims en gare d’Avignon. Une habitude que ce médecin a prise depuis qu’il travaille à l’institut Godinot à Reims ; le seul moyen pour lui de passer ses week-ends complets en famille.
Alors, quand un contrôleur, par hasard, lui a appris que le fameux n° 4287 allait être tout bonnement supprimé en décembre prochain, son sang n’a fait qu’un tour. Dimanche 28 septembre, il s’installe devant son ordinateur et crée, en quelques minutes, son blog. Sur sa page d’accueil : une pétition pour sauver la ligne.
« Le train de nuit qui assure la liaison entre le Sud-Est (Nice, Cannes, Toulon, Marseille, Avignon) et la Champagne-Ardenne (Chaumont, Saint-Dizier, Vitry, Châlons, Reims) via la Bourgogne est essentiel au maintien des liens humains et économiques entre ces régions. Le supprimer serait porter un coup supplémentaire à l’économie des régions du Nord-Est qu’il traverse et dessert. […] », peut-on y lire en substance. Hier, une dizaine de personnes avaient déjà rallié sa cause.
« À l’aller, je peux prendre le TGV à 17 h 15 jusqu’à Paris, puis rejoindre la gare de Lyon et monter dans un TGV pour Avignon. Je suis chez moi à 21 h 30. Mais au retour, seul le train de nuit me permet de gagner du temps : je monte dedans à 0 h 25 et j’arrive à Reims le lendemain matin », témoigne M. André avant d’ajouter : « Je ne pense pas que la ligne soit déficitaire. Le week-end dernier, il y avait bien la moitié de mon wagon remplie. Et la ligne est amortie depuis bien longtemps ! C’est une erreur de supprimer ce train ».
Il y a quelques années déjà, le 4287 avait subi les affres des lois de l’économie. De plusieurs trains par semaine, la ligne avait été réduite à un train le vendredi soir, un le dimanche soir, et quelques-uns en semaine pendant les vacances scolaires. Cette fois, le verdict est sans appel : c’est la suppression pure et simple.
Du côté de la SNCF, on justifie cette décision par plusieurs motifs. Et en premier lieu, le développement des lignes TGV « qui a fait évoluer les comportements des voyageurs », souligne David Potier, directeur commercial SNCF de la région Champagne-Ardenne. « Toutes les villes de France se sont rapprochées de la région par le biais du TGV… Hélas au détriment du n°4287. » Un train de nuit qui, sur l’année 2008, comptait une cinquantaine de voyageurs par trajet un peu plus l’été. Une fréquentation trop faible selon M. Potier, pour un train « compliqué à exploiter ».
« Mais on ne laisse pas tomber nos clients », rassure le directeur. « Il existe des solutions de substitution : prendre le TER jusqu’à Culmont-Chalindrey (Haute-Marne) puis récupérer le train de nuit Luxembourg-Nice (NDLR : qui était rattaché au Reims-Nice à Culmont). Pareil au retour. »
En 2009, il faudra donc quitter Reims à 19 h 42 au lieu de 20 h 19, patienter une demi-heure environ à Culmont pour attraper le 22 h 30 et rejoindre Nice (horaires prévisionnels) si on ne veut pas passer par Paris. « C’est une solution moins confortable qu’en TGV », reconnaît M. Potier. « Mais notre clientèle, aujourd’hui, privilégie les voyages de jour, en TGV. » Charles André s’en doute, il n’aura guère d’autre choix que de se plier à cette tendance. Dommage.
Marion Dardard
De nouvelles dessertes dans les prochains mois
Des dents vont grincer en décembre avec la suppression du Reims-Nice. Mais du côté de la SNCF, on souhaite faire oublier la mauvaise nouvelle en en annonçant des bonnes. « La région et la SNCF sont dans un effort d'amélioration des dessertes », se réjouit M. Potier.
À savoir, en décembre 2008, la création d'un Paris-Luxembourg qui s'arrêtera à Champagne-Ardenne TGV ; une desserte directe vers Metz, Thionville, et la 11e desserte quotidienne vers Paris.
En juillet 2009, la ligne Le Havre-Strasbourg fera halte à Champagne-Ardenne TGV (donc la desserte avec Rouen sera assurée) et la 10e desserte quotidienne vers Strasbourg verra le jour.
En décembre 2009, un troisième aller-retour vers Charleville-Mézières sera mis en place. Et, conséquence d'une forte demande de la clientèle, le 18 h 27 s'arrêtera à Rethel le vendredi soir.
« Nous allons dans le sens d'une ouverture de la région, dans le bon sens », conclut le directeur commercial.
M.D.
L'Union du 2 octobre 2008

Reims
Reims aura ses propres archéos
Ce service permettra de pallier le manque de moyens de l'Inrap.
Évoquée depuis plusieurs semaines, la création d'un service archéologie propre à Reims Métropole est désormais officielle. Le conseil communautaire l'a voté cette semaine : ce service sera composé de 7 agents en janvier 2009 avec à terme 19 personnes en 2011. « L'idée est de pallier le manque de moyens de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) », explique-t-on à la mairie.
Les agents de l'Inrap interviennent actuellement de manière préventive dans le cadre de diagnostics archéologiques et de fouilles avant des opérations d'aménagement urbain. On les a ainsi vus le long du chantier du tramway, ou plus récemment sur les Zac Bezannes et Folle Peine où d'importants projets immobiliers sont prévus.
Du fait de ses faibles moyens, l'Inrap ne peut répondre à toutes les demandes. Ainsi pour le seul premier semestre 2009, sept opérations archéologiques sont programmées sur Reims Métropole représentant 478.000m2 demeurent à planifier. Il sera impossible d'y répondre dans les temps. Or les retards engendrés par les délais de programmation représentent un coût important pour les aménageurs publics…
Le nouveau service archéologie de Reims Métropole travaillera au côté de l'Inrap. Outre ses 19 permanents à l'horizon 2011, il pourra avoir recours à 25 agents contractuels pour faire face aux pics d'activités. « Malgré son importance numérique, ce service a vocation à ne rien coûter à la collectivité », assurent les responsables de l'agglo. « Il devrait atteindre l'équilibre financier sur 3 ans, grâce à la rémunération de ses diagnostics et des fouilles ».
G. A.-T.
L'Union du 2 octobre 2008

1er octobre 2008


Reims
CONGRÈS DE REIMS / PS : 233.000 socialistes appelés à voter
Le nombre potentiel d'adhérents au PS qui pourront voter pour arbitrer le 6 novembre entre les motions en lice pour le congrès de Reims s'établit à 233.000, a annoncé mardi Stéphane Le Foll, membre de la direction.
"Le Bureau national (BN) du PS a adopté à l'unanimité le corps électoral susceptible de voter pour le congrès", a déclaré le directeur du cabinet de François Hollande après la réunion hebdomadaire du BN.
"Le nombre d'inscrits sur les listes électorales du PS s'élève à 233.000", et "le nombre d'adhérents qui ont payé leur cotisation en 2007 est de 167.953", a précisé M. Le Foll.
La différence (soit 65.047 inscrits) est égale au nombre de militants qui n'ont pas payé leur cotisation depuis le 31 mars 2006, a-t-il expliqué. Ceux-là pourront voter pour le congrès à condition de régulariser leur arriéré de cotisation au plus tard le jour du vote sur les motions en lice, soit le 6 novembre. Au congrès du Mans en 2005, le nombre d'inscrits était de 127.514 et celui des votants de 106.000, selon M. Le Foll.
Les membres du BN se sont aussi mis d'accord sur le déroulement du vote, a-t-il relaté.
Il aura lieu partout de 17H00 à 22H00, le lieu du vote des sections devra être "le lieu habituel de réunion de la section" et il "devra être communiqué par écrit 15 jours avant" aux fédérations départementales concernées.
Seules les listes d'électeurs informatisées et déjà agréées par le Bureau national des adhésions "serviront de base" au vote, selon M. Le Foll.
Enfin, les sections devront avoir transmis leur résultat à leurs fédérations respectives au plus tard le 6 novembre à minuit. De la sorte, la direction nationale devrait être en possession de l'ensemble des résultats une heure plus tard.
L'Union du 1er octobre 2008

Reims
Récupérer les objets de mémoire de la BA112
Claude Scrabalat milite pour la récupération des objets de mémoire sur la BA112.
Dans les années à venir entre 2010 et 2014, la BA112 fermera définitivement ses portes après un siècle d'existence et d'une histoire riche. Chacun échafaude des plans selon ses centres d'intérêt, de l'aménagement de ce territoire de plus de 500 ha, à la sauvegarde de ce qui pourra l'être.
Dans ce dernier domaine, Claude Scrabalat lance une idée, en sa qualité d'ancien officier mécanicien sur la base et de président de l'amicale des anciens de l'armée de l'Air de Reims et sa région (150 adhérents).
En tant que maire de Boult-sur-Suippe, mais plus encore d'ancien aviateur, quel est votre sentiment sur le projet de fermeture de la BA112 ?
« Cette fermeture vient dans le contexte de réorganisation des armées. Il n'y a pas grand-chose à faire : ce sont des décisions gouvernementales.On s'est fait une raison, mais ce n'est pas sans regret.
Notre souci, maintenant, c'est de conserver la mémoire des anciens qui sont passés sur cette base depuis un siècle.
Et donc de réunir les reliques éparpillées sur la base… »
Quelles sont ces « reliques » ?
« C'est notamment le monument de la 12e escadre de chasse, désormais dédié à tous les morts de la base, qui a été rénové récemment sous le commandement du colonel Lonnoy, Il y a aussi les nombreuses stèles, dont celle du commandant Marin-La Meslée, et toutes celles qui rappellent le séjour des escadres sur la base. Sans oublier le musée. Nous espérons disposer d'un espace autour du monument de la 12e escadre, pour réunir ces objets du « devoir de mémoire ».
Dès lors, quelles sont vos propositions ?
« Dans un premier temps, de réunir le plus possible d'anciens de l'armée de l'Air et de la base le vendredi 3 octobre à 18 heures au Cercle Marin-La Meslée, pour nous « projeter » dans l'avenir. Cette semaine sera une réunion préparatoire à l'action, pour organiser les bonnes volontés. »
Renseignements : 06.81.02.90.61.
L'Union du 1er octobre 2008