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Journal l'Union

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Décembre 2008

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24 décembre 2008

Reims
 Musée des Beaux-arts :le transfert se dessine
Le musée des Beaux-Arts devrait quitter la rue Chanzy, où il a passé le XXe siècle.L'idée ne date pas d'hier, mais elle évolue avec la nouvelle équipe municipale. Le musée des Beaux-arts au Boulingrin s'inscrit peu à peu dans la réalité. Avant-projet.
«LA présente délibération a pour objet d'autoriser le maire à solliciter des subventions dans le cadre de l'implantation du musée des Beaux-arts dans le secteur du Boulingrin ».
Même si l'idée de transférer le musée des Beaux-arts ne date pas d'hier - l'équipe Schneiter l'avait déjà étudiée - cette fois, elle commence à se dessiner. Le récent conseil municipal a jeté les bases de ce projet dont on ignore encore les principales modalités.
Le futur musée tel que l'équipe Hazan le conçoit entre dans ce qu'il convient désormais d'appeler le « projet urbain 2020 ».
Des équipes spécialisées ont été contactées et ont commencé à travailler sur ce projet urbain.
À l'intérieur de celui-ci, explique le second adjoint Serge Pugeault, un vaste espace allant du pont de Laon à la place Royale sera réorganisé.
Cela passera entre autres par l'implantation d'une « cité administrative » à la place de l'ancien Sernam, et par la rénovation du quartier des Halles.
Les Halles, elles-mêmes seront rénovées, mais a priori, elles ne seraient pas destinées à accueillir le musée.
Celui-ci ferait l'objet d'une construction spécifique qui pourrait réunir sous un seul toit le musée des Beaux-arts et le Fonds régional d'art contemporain.
En revanche, l'idée d'y déplacer l'école de design (ESAD) n'est pas (ou plus) d'actualité.Pour le moment, la municipalité refuse d'en dire davantage et renvoie à une opération de communication qui se déroulera le 10 janvier pour annoncer la rénovation des Halles.
À la direction des Affaires culturelles (Drac), Marc Nouschi explique que « la nouvelle municipalité rémoise a un projet plus ambitieux (que la précédente, NDLR) parce qu'il s'agit d'un projet d'urbanisme dans lequel s'inscrit le musée.
Un projet plus ambitieux
C'est un beau projet dans lequel un bâtiment emblématique est l'élément fort ».
M. Nouschi établit une comparaison avec le centre Georges-Pompidou II de Metz, où il avait emmené MM. Schneiter (maire) et Bachy (Région), et Mme Hazan (future maire) en 2007, qui pourrait inspirer le futur musée rémois.Ce dernier, s'il se réalise, sera donc soutenu par plusieurs niveaux institutionnels et M. Nouschi le voit bien s'intégrer à un « grand arc » muséographique et artistique allant de Reims à Bâle en passant par Luxembourg et l'Allemagne, imaginé par les cinq directeurs de la Drac du Grand-Est.
Le musée actuel abrite plus de 40.000 œuvres, entassées sur 4.500 m2.
En avril 2007, on évoquait un musée « idéal » à plus de 15.000 m2. Une surface qu'il faudra nécessairement accroître si l'on y intègre le Frac.
Reste donc maintenant à refaire une étude de faisabilité, la dernière en date étant jugée insatisfaisante par la Drac.
Et à financer. Mais on n'en est pas encore là.
J.-F. Scherpereel
L'Union du 24 décembre 2008

Reims
 Une 5e étoile… ça, c'est palace !
Luxe, calme et volupté… et bientôt 5 étoiles, espère Fabrice Mercier, le patron des Crayères.
Voilà une réforme gouvernementale qui va simplifier la vie des riches. La France s'aligne sur les critères de luxe internationaux en offrant un 5e échelon dans les classements hôteliers.
AVEC 20 chambres luxueuses qui offrent une vue imprenable sur un parc de 7 ha, 80 collaborateurs qui se relaient à toute heure du jour et de la nuit pour faire de chaque séjour un pur moment d'exception pour une poignée de clients privilégiés, les Crayères se trouvaient un peu à l'étroit affublées de quatre malheureuses petites étoiles. L'établissement veut en décrocher une 5e. Une question de standing mais aussi de visibilité à l'international. Pas question en effet, pour un milliardaire russe, de se retrouver dans un vulgaire 4 étoiles. La piste d'atterrissage pour hélicoptère ne suffit pas non plus pour attirer les nouveaux millionnaires d'Amérique du Sud.
La reforme initiée par Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au Tourisme, va permettre de viser cette clientèle au compte en banque bien garni. Il annonce l'attribution dès le 1er janvier d'un nouveau label « 5 étoiles » pour les hôtels de luxe en France. Dans le secteur, seul les Crayères, parmi les quatre établissements 4 étoiles que compte l'arrondissement, font acte de candidature. Du côté de l'Assiette champenoise, du Grand hôtel des Templiers et du Cheval-Blanc à Sept-Saulx, pas de révolution. Ces établissements resteront en 4 étoiles ou 4 étoiles luxe. « Je sais très bien que du point de vue hôtellerie, je ne joue pas dans la même catégorie que les Crayères », concède Arnaud Lallement de l'Assiette champenoise, qui dispose pourtant d'une hôtellerie plus que confortable. Même discours du côté de ses confrères.
La vue en perspective sur la cathédrale offerte aux clients du château les Crayères à travers une percée aménagée dans les arbres par Madame Pommery elle-même est, il est vrai, exceptionnelle.
Clientèle anglo-saxonne
L'endroit est majoritairement fréquenté par une clientèle étrangère et anglo-saxonne. Les Américains, les Britanniques découvrent ici l'art de vivre à la française mais ont du mal à comprendre les subtilités du classement hôtelier made in France. Difficile pour un Américain d'intégrer sous sa casquette pourquoi les prestations offertes par un 4 étoiles en France sont différentes de celles offertes par un 4 étoiles dans le reste du monde. « À part dans les Émirats, où la classification peut monter jusqu'à 7 ou 8 étoiles, avec cette 5e étoile, la France s'aligne sur les normes européennes et mondiales », explique Fabrice mercier, le patron des Crayères. Les critères retenus sont la taille des chambres, l'air conditionné, un personnel polyglotte, un voiturier. Les Crayères s'offrent même le luxe d'offrir le miroir télévision dans la salle de bain. Complètement superflu mais tellement agréable.
Crillon, Bristol, Meurice, George V Plaza-Athénée…
Le classement hôtelier en vigueur est désuet. Il remonte à 1986. Les étoiles (catégories 0 à 4 luxe) sont jusqu'à présent attribuées par les préfets sur la base de normes quantitatives (superficie, équipements sanitaires, ascenseur…) qui ne tiennent pas compte de la qualité de l'accueil ou de la propreté. Cela va changer. Les visites et contrôles seront réalisés par des réseaux d'audit spécialisés. Le classement sera volontaire et attribué pour 5 ans. Le coût sera pris en charge par les professionnels. « Ce sera à chaque hôtelier de faire ses comptes », prévient le patron des Crayères. Pour l'heure, le cercle très sélect des palaces (Crillon, Bristol, Meurice, George V, Plaza-Athénée, Ritz et Fouquet's Barrière) échappe à toute nomenclature.
Eux, n'ont pas besoin d'une étoile de plus pour attirer les milliardaires.
Alexandre Roger
Les Crayères vont devenir abordables avec le « Jardin des Crayères ».
L'Union du 24 décembre 2008

23 décembre 2008

Reims
Les Halles du Boulingrin d'hier et de demain
Les plans de plusieurs candidats dont ceux du lauréat ont été conservés dans le patrimoine des Archives municipales.
Avant de tourner définitivement le regard vers l'avenir avec la rénovation en 2009 des Halles du Boulingrin, les Archives municipales proposent de remonter le temps jusqu'en 1923.
LORSQUE l'on parle des Halles du Boulingrin, l'histoire retient le nom de Freyssinet, concepteur de la voûte et surtout celui d'Emile Maigrot, l'architecte des lieux. Mais qui se souvient des projets proposés par MM. Portevin ou Guibert ? Pour mieux remonter l'histoire une exposition sur les différents projets du concours de 1923 dont celui de Maigrot se tient à l'Ancien Collège des Jésuites jusqu'au 1er février. Le concours de 1923
Les halles de la place des Marchés (actuelle place du Forum), entièrement détruites durant la guerre, la ville de Reims a lancé en 1922 un concours d'architecte pour la reconstruction des Halles. Le choix se porte sur le site du Boulingrin car il offre une large surface proche des lignes de tramway. Un cahier des charges très précis définissait le type de construction ainsi que des critères sanitaires et des contraintes techniques.
Des 34 projets présentés, 11 concurrents furent retenus avant la sélection finale en mai 1923 du projet Maigrot.
Les plans de plusieurs candidats dont ceux du lauréat ont été conservés dans le pa- trimoine des Archives municipales.
L'exposition
Avant une dernière phase d'études et le début des travaux de rénovation des Halles en 2009, l'exposition située dans l'ancien collège des Jésuites restitue, à travers 56 plans l'histoire (et les anecdotes) de la pré-construction des Halles qui ont vibré sous les cris des marchands de 1929 à 1988.
Les Halles en 2012
Le 10 janvier, une bâche appliquée sur le tympan des halles, lancera le compte à rebours de la rénovation des Halles. Adeline Hazan, maire de Reims, la dévoilera symboliquement, à 10 heures afin de franchir un nouveau pas vers l'avenir des Halles. Il en coûtera 31,6 M€ financés pour 8,7M€ (pour la voûte classée) par le ministère de la Culture. L'inauguration du bâtiment est prévue le 14 février 2012.
Exposition jusqu'au 1er février, ancien collège des Jésuites, place Museux. Entrée gratuite, tous les jours de 14 heures à 18 heures sauf les 25 décembre et 1er janvier.
L'Union du 23 décembre 2008

21 décembre 2008

Reims
Réveillons : le Secours populaireaméliore l'ordinaire
La distribution du spécial réveillons. « Nous attendons, en tout, plus de 1.500 familles. »
Saumon, asperges, coquilles de poisson… Le Secours populaire a soigné ses dotations alimentaires à l'approche des fêtes.
« NON, nous ne distribuons pas de champagne, ni de caviar, ni du foie gras ; mais nous avons quand même du saumon, des feuilletés, des asperges, des coquilles de poisson, des glaces… » Comme l'indique cette bénévole du Secours populaire, il y a quand même de quoi améliorer sensiblement l'ordinaire ! « C'est notre libre-service spécial réveillons pour les familles »,
indique la patronne de l'association humanitaire, Patricia Le Corvic. Le libre service alimentaire « ordinaire » avait redémarré en novembre ; le spécial fin d'année s'est déroulé cette semaine et se poursuivra jusqu'à mercredi prochain. « Nous attendons en tout 1.519 familles », note la présidente.
Vendredi, il y avait déjà la foule au local de distribution, au 19 de la rue des Romains. On se serait presque cru dans un supermarché lambda à l'approche des fêtes. Les bénéficiaires avancent sagement à la file devant les stands chargés de denrées. Dans ce coin où se côtoient chocolat en poudre et sucre en morceaux, mais aussi, à côté, produits d'hygiène, Elisabeth, Mounir, Yoyo et son chapeau, et les autres bénévoles les accueillent dans la bonne humeur. « Alors montrez-moi votre ticket, demande Laurence, qui elle aussi fait partie de l'équipe de distribution, à son « client », pour que je vous dise à quoi vous avez droit ». La dotation est en effet fonction de la taille des familles.
Julien, la vingtaine, qui cherche un boulot stable depuis deux ans, faisait partie des bénéficiaires. Avec sa compagne Angélique, maman au foyer, ils sont repartis, sur leur petit scooter, chargés de quatre gros sacs bien lestés. « Nous avons pris des pintades, du boudin blanc, des glaces, du chocolat », sans oublier les produits plus habituels, sucre, beurre ou café. « Nous en avons eu en tout pour 12 euros. » Car au Secours populaire, « on ne fait pas de l'assistanat, rappelle la présidente, on implique les gens en les faisant participer. » Financièrement d'une part, puisque les « clients » devaient acquitter en gros l'équivalent de 10 % du coût réel. Et on les fait même participer activement d'autre part : « Par exemple, poursuit Mme Le Corvic, nous leur demandons d'aider le Secours populaire en vendant nos billets de tombola « don action ». Ce sont même nos meilleurs vendeurs ! »
C'est ainsi que l'association peut alimenter ses caisses. Grâce aussi à l'engagement des nombreux bénévoles (la distribution du spécial réveillons en mobilisera 90 en tout !) dont les fameux pères Noël verts qui vous aident à emballer vos cadeaux dans certains magasins. Ça ne permet pas de payer caviar ou champagne, certes, mais ça permet quand même de donner un goût de fête.
Antoine Pardessus
L'Union du 21 décembre 2008

20 décembre 2008

Reims
Reims Métropole contente du contrat du tramway…
« Il ne faut surtout pas toucher à ce contrat, sinon Mars en profitera pour réclamer des rallonges »,
Le contrat signé entre Mars et Reims Métropole n'a rien d'un gouffre financier mais serait plutôt une bonne affaire. Du moins, à en croire Alain Lescouet, co-rédacteur du contrat, qui se lâche enfin.
LE jour est proche où Mars va venir pleurer à la porte de Reims Métropole pour obtenir une rallonge… Alain Lescouet, enfin bavard, en est certain. Pour le co-rédacteur du contrat Tramway, 1er vice-président de Reims Métropole, c'est la preuve éclatante que les contribuables ont fait une bonne affaire.
« Michel Guillaudeau s'égare en demandant une révision. Il faut absolument que l'on s'accroche au contrat tel qu'il est car si l'on réclame le moindre avenant, Mars va s'engouffrer dans la brèche pour obtenir ce qui lui manque », assure l'élu en réponse à son collègue communiste qui voulait faire réviser le contrat dans le but de baisser la rétribution des actionnaires (notre édition du 11 décembre).
« Surtout, ne touchons à rien »
« À l'époque où nous avons conclu, Mars voulait passer devant deux concurrents de taille. Nous étions en position de force et nous en avons profité. Aujourd'hui, nous sommes tout petits face à eux, alors, surtout, ne touchons à rien. »
Dommage qu'Alain Lescouet n'ait pas parlé avec une telle verve, lundi soir, lors du conseil communautaire au lieu de servir un cours compliqué de comptabilité. Il faut dire que l'ambiance n'était pas pour le mettre à l'aise. Au fond de la salle, les cégétistes de Transdev l'apostrophaient à coups de banderoles. Sur sa droite, Catherine Vautrin, démagogue au possible, se faisait applaudir à tout rompre par les mêmes cégétistes en fustigeant les « capitalistes profiteurs ». Seul Michel Guillaudeau, réduit au silence, avec un certain mépris, par la présidente Adeline Hazan, n'a pas eu le loisir de perturber le maire de Saint-Brice-Courcelles.
Résultat de cette ambiance, le laïus de M. Lescouet a été long, ennuyeux et nébuleux. « Pourtant, j'avais bossé tout le week-end dessus… »
Il aurait mieux fait d'oublier ses papiers et de dire qu'il avait discuté « des nuits entières pour faire baisser les prix de Mars et que les presque 10 % de rémunération pour les actionnaires n'étaient pas gagnés. Ils ne les auront qu'à la fin, et seulement s'ils ont rentabilisé leur affaire ». Il aurait mieux fait de dire aussi que les actionnaires de Kéolis avaient quitté leur « séjour » à Reims avec 441 % de rendement (il suffit d'aller voir leurs comptes Tur sur le site internet societe.com et de faire le calcul).
Au lieu de cela, il a expliqué les différences entre le taux de marge, le taux d'intérêt et le taux de rentabilité interne. Même Adeline Hazan n'avait pas l'air de suivre. Christian Messelyn, le président de Mars, lui, a suivi. Un jour, on l'accuse d'avoir berné la collectivité pour enrichir ses actionnaires et le lendemain, on lui rappelle qu'il a pris un gros risque financier en signant ce contrat.
Si le tram a des ratés ou si le sol du cours Langlet s'effondre, c'est lui qui mettra la main au porte-monnaie.
« La collectivité donnera ce à quoi elle s'est engagée, pas un sou de plus. Certes, nous payons plus cher au départ, mais nous avons acheté une assurance. L'assurance de ne pas se retrouver un jour avec des rallonges de 30 % par an à lâcher. Comme c'est le cas actuellement dans certaines villes comme Nancy. »
Catherine Frey
La société Mars fait savoir qu'elle ne souhaite pas communiquer sur ces sujets, qu'elle qualifie de querelles politiques, mais envisage de faire une communication financière en début d'année.
L'Union du 20 décembre 2008

Reims
Éric Quénard pose un lapin aux habitants d'Orgeval
Les habitants d'Orgeval ont attendu l'élu 50 minutes, pour rien !
Le rendez-vous était fixé hier à 16 heures entre le premier adjoint, Éric Quénard, et les habitants et commerçants du quartier Orgeval. Après plus de trois quarts d'heure d'attente, l'invisible Quénard n'était toujours pas là.
« Je vais lui téléphoner car ça commence à faire long », explique l'un des jeunes présents qui, heureusement, avait le numéro de l'élu.
Sa réponse fut plus que surprenante. « Il m'a dit qu'il était confus mais que l'on devait reporter cette rencontre », ajoute le jeune homme.
La rencontre était organisée à l'initiative d'un jeune issu du quartier qui avait pris la peine d'élaborer un dossier contenant des propositions pour l'amélioration des conditions de vie des habitants d'Orgeval. « À ses yeux, nous sommes de la merde. Il n'y a pas longtemps, il ne l'aurait pas manqué ce rendez-vous ; je parle des élections bien sûr… », explique une habitante très très en colère après l'élu.
T.A.F.
L'Union du 20 décembre 2008

19 décembre 2008

Reims
 Budget 2009 : l'opposition ne croit pas au père Noël
Adeline Hazan (à droite) adopte la méthode Coué : « Nous y arriverons ».
Elle est contente et sûre d'elle. Hier, face à une opposition pour le moins sceptique sur sa capacité à redresser le bateau mairie qui prenait de la gîte avec Schneiter à la barre, la maire Adeline Hazan ne s'en est pas laissée conter. « Nous y arriverons », a-t-elle conclu au bout de deux heures de débat.
Sa méthode tient en quelques formules : « Nous avons rénové l'administration générale de la mairie sans chasse aux sorcières pour l'adapter au projet du Nouveau Reims », « nous maintiendrons au même niveau qu'en 2008 les frais de fonctionnement et nous emprunterons moins ».
Laissant le soin à Hervé Toullec de donner les grandes lignes (*) du prochain budget marqué par « un regrettable désengagement de l'État », elle a ensuite supervisé le débat.
Intention n'est pas action
« Je ne doute pas de votre volonté de réduire la dette, mais c'est bien mal engagé », a fait remarquer l'UMP Jean-Marc Roze en prenant pour exemple les augmentations de budget de Reims métropole, dont la Ville devra payer les 80 %.
« J'aimerais que ça soit réalisable, mais ce n'est pas possible », a embrayé le MoDem Jean-Marie Beaupuy, qui a mis en garde la maire sur les répercussions que pourrait bientôt avoir la crise sur les finances municipales. « La mariée est un peu trop belle et il faudra bien qu'entre un hôtel des services publics, un musée des Beaux arts, les Halles et le projet Reims 2002, vous établissiez des priorités. Arrêtez aussi de dire que vous n'augmentez pas les impôts. Le Département et la Région le font, pas vous qui avez créé la taxe sur les ordures ménagères. »
Trop de charges de centralité « Reims est une ville pauvre avec des banlieues à l'intérieur », adit le communiste Michel Guillaudeau. « La Ville paie des charges de centralité, comme les piscines, qu'il faudra avoir le courage un jour de faire aussi payer aux communes de l'agglomération ». Tandis que Mireille Wojnarowski (Verts) et Dominique Bunel (groupe PS) se félicitaient de ce budget qui « permet de sortir d'une gestion au fil de l'eau qui a failli nous conduire à la noyade »,
Catherine Vautrin (UMP) a estimé de son côté que « si le cadeau de Noël paraît joli, à l'intérieur, le détail n'est pas aguichant, et les arguments des finances dégradées et de la faute à l'État sont un peu éculés ».
« Le désengagement de l'État n'est pas seulement décrié par la gauche », a rétorqué Jean-Claude Laval (PS), certifiant au passage que dans le cadre de la réorganisation de la Ville, il n'y aurait personne de licencié.
Le premier adjoint Éric Quénard a regretté le peu de propositions concrètes faites par l'opposition, et rappelé que « les emprunts d'aujourd'hui sont les impôts de demain ».
Son collègue Serge Pugeault a dit que « ce n'est pas opportun de supprimer une base aérienne en pleine crise » et, en universitaire, a démontré qu'« il est facile à l'État de s'endetter car il peut présenter un budget en déficit, ce que ne peut pas faire une commune ».
« Positivons », a repris Catherine Vautrin. « Il faut voir ce que, dans le plan de relance, nous pouvons concrètement obtenir, je pense à une enveloppe pour remettre à niveau les locaux universitaires, finir enfin l'échangeur de Cormontreuil. Qu'attendez-vous pour refaire le Boulingrin ? »
Et, une fois encore, comme lundi pour le tram, de donner raison au communiste Michel Guillaudeau. Sur les piscines. Si ça, ce n'est pas de l'amour ! Alain Moyat
L'Union du 19 décembre 2008

Reims
  Chalets : la crise au pied du sapin
M. Ker-Diop, vendeur de poupées et de déco d'Afrique sur le marché de Noël.
Dans dix jours, les chalets de Noël seront remisés jusqu'à l'année prochaine. Le marché a-t-il subi une baisse de fréquentation ? Les commerçants disent ce qu'ils en pensent.
A tout juste dix jours de la fin du village de Noël, que pensent les commerçants de cette nouvelle édition et surtout que dire de la fréquentation et des ventes ? Constitué de 125 chalets situés place d'Erlon, et rues Condorcet, Etape et Buirette, le village accueille les Rémois en proposant une multitude de produits gastronomiques, artisanaux et festifs. Rencontre avec les acteurs du marché.
Chute libre pour certains
« En ce qui me concerne, on peut déjà dire qu'il y a une grosse baisse des ventes par rapport à l'an dernier, surtout la semaine. La baisse est à hauteur de 20 à 30 % » explique Fabienne, vendeuse de bijoux ethniques et de déco.
« Les travaux, la crise font que les gens n'achètent pas. Peut-être vont-ils s'y prendre au dernier moment, qui sait ? Mais il ne faut pas se leurrer, les clients vont en zone pas en centre-ville » raconte Anne-Lise de Roumah art & création, qui réalise des portraits à partir de photos.
« C'est très bien le week-end, il y a beaucoup de monde, mais la semaine ce n'est pas terrible. Je pense que cela est dû aux travaux » ajoute Jean-Marc, vendeur pour les biscuits Fossier.
Pour Daniel, qui tient le chalet du Stade de Reims depuis huit ans : « On sent une baisse, ce qui est logique vu les résultats du stade de Reims. Mais c'est général, car à force de dire à tout le monde qu'il n'y a plus de fric… Mais comme je le dis, les comptes, on les fait à la fin ».
« La semaine c'est, comment dire ? La chute libre. Neuf ans que je suis là, je n'ai jamais vu ça », explique M. Ker-Diop, vendeur de poupées et de déco d'Afrique. Il complète en précisant : « La crise n'y est pour rien. Le week-end, ça cartonne de partout ! J'ai vu des riches ne rien acheter et d'autres plus pauvres qui se font tout de même plaisir. La crise n'a pas d'impact ».
Correct pour d'autres
Les vendeurs de produits frais n'ont pas tout à fait le même discours. Certes s'ils n'enregistrent pas de hausse significative, ils ne parlent pas de récession.
« J'ai remarqué qu'il y a beaucoup de promeneurs. Vous savez, nous vendons des produits frais, de la nourriture. Pour nous, au niveau des ventes, ce sera la même chose que l'an dernier. Pas de hausse mais pas de baisse non plus » précise Antoinette, vendeuse à la Charcuterie ardennaise.
« Nous sommes contents car il n'y a pas de baisse. C'est vrai qu'il y a moins de monde la semaine, mais il y en a beaucoup plus le week-end, donc cela crée un équilibre » conclut M. Sennegon, vendeur de fromages en provenance du Cantal.
Si les baisses concernent les vendeurs de bibelots ou autres petits objets, les Rémois ne semblent pas prêts à se restreindre sur les plaisirs de la table. En revanche, ce qui tracasse les commerçants des chalets c'est plutôt la rumeur qui court sur un éventuel transfert, l'année prochaine, de certains chalets dans les quartiers de la ville. Thierry Accao Farias
L'Union du 19 décembre 2008

Reims
  « Renault-Pont de Vesle » : reconversion « top secret »
Le site de Renault-Pont de Vesle sera forcément reconverti, si le concessionnaire rejoint la Cité de l'auto.
On sait depuis longtemps que le site de « Renault », au bas du Pont-de-Vesle, doit changer d'affectation. Mais aucun des acteurs du dossier ne souhaite s'exprimer sur le sujet.
«ON ne communique pas sur ce genre de dossier tant que ça n'est pas fait. » On n'en apprendra pas plus du groupe Vinci sur le projet de reconversion du site de « Renault Pont-de-Vesle ».
Pourtant, on sait depuis longtemps que cet endroit intéresse au plus haut point les municipalités successives des équipes Schneiter et Hazan, et la CAR. D'autant plus que le groupe Schuller, qui le possède, l'a cédé ou s'apprête à le faire en vue de son implantation dans la future « Cité de l'automobile » à la Croix-Blandin.
Parmi les choses que l'on sait depuis le lancement du projet de tramway, c'est que ce site est intéressant pour l'implantation d'un parking relais. Mais ce serait un peu court comme projet. Plus concrètement, la nouvelle équipe de Mme Hazan a imaginé une reconversion qui pourrait passer par deux projets. Le premier serait la création d'une cité administrative. Mais, comme l'union l'a déjà écrit, l'ancien site de la Sernam, près de la place de la République, lui serait préféré.
Le second projet, le plus probable, sera la création d'immeubles de logements, avec espaces commerciaux et culturels.
Sur le plan culturel, des contacts ont été pris par l'actuelle municipalité avec les responsables des cinémas de la place d'Erlon (Gaumont et Opéra), dont rien n'a filtré. Pour le moment, par exemple, la responsable opérationnelle de l'Opéra ne se voit pas quitter la rue de Thillois en 2009. Sa programmation est déjà prête.
En revanche, il se dit qu'un opérateur étranger pourrait accompagner le groupe Vinci dans la création de 8 salles de cinéma. Pas moyen d'en savoir plus.
Ni le groupe Vinci, ni M. Schuller ne veulent en dire davantage. Chez Vinci parce que « rien n'est encore fait » ; du côté de M. Schuller parce que ce dernier n'a « pas l'habitude de parler » de ce qu'il fait. Il laisse simplement entendre que « des contacts ont effectivement été pris avec Vinci pour une « étude » sur la reconversion du site ».
Même silence radio en mairie, où l'adjoint en charge du dossier se contente de faire dire par une attachée de presse que « Vinci n'a pas racheté » le site ; que l'on mène « une étude d'aménagement dans la perspective de l'arrivée du tramway ; que « la création de logements et de commerce est une hypothèse parmi d'autres, comme les cinémas ». Enfin, le service de presse annonce des éclaircissements pour le « premier trimestre 2009 ».
Au passage, la mairie égratigne Mario Rossi, qui s'est ému le premier dans son blog d'une « éventuelle implantation de cinémas au Pont-de-Vesle ». Elle le qualifie « d'ancien adjoint désœuvré ».
Tout cela dit, la reconversion du site se fera quoi qu'il arrive si « Renault » rejoint la Cité de l'automobile. D'autant plus qu'en 2011, le tramway sera fini. De même que le contournement Sud de Reims (A4 bis), qui permettra de déclasser l'A4 urbaine et d'en faire un « boulevard ».
On sait que l'équipe de Mme Hazan souhaite aménager les berges de cette future ex-autoroute. Mais pour le moment, on est donc obligé d'attendre le premier trimestre de 2009.
Jean-François Scherpereel
L'Union du 19 décembre 2008

Reims
HOMMAGE / Adieu Monsieur « Bob » !
Depuis de nombreuses années, il luttait contre la maladie. Mais Robert Jonquet, en défenseur intraitable qu'il fut, s'accrochait inlassablement à la vie. Hier, sa légendaire opiniâtreté a été prise à défaut et « Bob » s'en est allé, à 83 ans.
En ces temps de foot business où l'amnésie s'est installée pernicieusement, il est bon de rappeler que Robert Jonquet est bien une figure de l'histoire du football national. À jamais, son nom restera accolé à une des tribunes du Stade Auguste-Delaune, rappelant aux plus jeunes le personnage que fut ce brillant capitaine de la grande et pétillante équipe de Reims, qui trusta les trophées entre les années cinquante et soixante.
Le Héros de Highbury
À son poste d'arrière central, ce gabarit moyen (1,76 m ; 70 kg) régna en maître sur les pelouses de France et du Vieux continent. Sous les couleurs rouge et blanc, il remporta cinq titres nationaux (1949, 1953, 1958 et 1960), deux Coupes de France (1950 et 1958).
Sélectionné à 58 reprises en équipe de France entre 1948 et 1960), « Bob » devint un héros national lors de la Coupe du monde 1958, lorsque, blessé en demi-finale par le Brésilien Vava alors que le score était de 1-1, il termina le match à l'aile gauche avec une double fracture du péroné (le remplacement d'un joueur blessé n'étant pas autorisé). Mais c'est avec le Stade de Reims que ce grand capitaine écrit les plus belles pages de son palmarès. Ce Stade dont il porta plus d'un demi-millier de fois le maillot rouge aux manches blanches, et dont il fut le seul joueur à avoir disputé les deux finales européennes perdues en 1956 et 1959 face au Real Madrid.
Avant d'être cloué par la maladie, Robert Jonquet, né à Paris, passé par Châtenay-Malabry, le SS Voltaire Paris et par le Racing Club de Strasbourg, portait un regard sans concession sur le football d'aujourd'hui. « Ce qu'il faudrait, c'est de recréer le bon esprit que l'on connaissait il y a 40 ans. À cette époque-là, le maillot avait une grande valeur et nos salaires n'atteignaient pas les sommets actuels. Moi, je gagnais 2000 F par mois en 1962-63… » Elément de base de la « dream team » d'Albert Batteux, « Bob » termina lui aussi comme entraîneur, à Strasbourg, Reims, Romilly/Seine et Châlons/Marne. « Le football est avant tout un jeu, il ne faudrait pas l'oublier, sinon on pourrait faire mourir ce sport ». Monsieur Robert Jonquet était aussi un visionnaire.
A sa femme, Antoinette, à son fils, Norbert, notre journal adresse ses sincères condoléances. br>Gérard Kancel
L'Union du 19 décembre 2008

18 décembre 2008

Reims
Ce soir, la maire défend ses orientations budgétaires
Désormais la maire a pour Bible le rapport Klopfer pour piloter jusqu'en 2013 les finances de la mairie.
Pour éviter d'aller droit dans le mur, la Ville doit dépenser moins. La maire va donc présenter, ce soir, des orientations budgétaires 2009 marquées par des économies, mais aussi des projets.
EN remportant en mars dernier l'élection municipale, l'équipe du Nouveau Reims, conduite par la maire Adeline Hazan, a hérité d'une ville dont la gestion, rapport Klopfer à l'appui, n'a pas été des plus saines. Pour faire simple, sauf redressement rapide du cap, la ville est rapidement condamnée à la faillite (1). C'est donc avec cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête et en ayant une vision des finances à trois-cinq ans que la majorité municipale a dû, avec les services, construire son premier budget. La maire va en présenter les grandes lignes ce soir. Il sera soumis au vote le 26 janvier prochain. Sans augmentation des taux des trois taxes communales.
Economies grattées partout
« C'est à un véritable travail de refondation des bases budgétaires de la ville, aujourd'hui colosse aux pieds d'argiles, que se sont attelés depuis plusieurs mois les services financiers de la ville », explique-t-on à la mairie. « À politique publique constante, en accord avec les représentants des personnels, des économies ont été grattées à tous les niveaux de l'administration générale pour parvenir à maîtriser, au même niveau qu'en 2008 (232 M€), les dépenses de fonctionnement ». Il est d'ores et déjà prévu de ne pas les augmenter de plus de 1 % durant plusieurs années. En plus de ces économies de gestion, pour parvenir à rétablir les grands équilibres budgétaires de la Ville et maintenir la capacité de désendettement de la Ville à 9 ans, la maire a décidé de ne pas emprunter plus de 290 M€ d'ici 2013 (les 75 M€ de travaux d'accompagnement du tramway compris.)
Contexte préoccupant
Avant de présenter le budget proprement dit, la maire va dresser une carte du paysage économique et social de la Ville pour le moins préoccupante. Jugez plutôt.
Le taux d'activité des salariés de 20 à 59 ans est de 74 % à Reims (82 % au niveau national) ; le revenu moyen par habitant est de 8.190,24 € par habitant (10.167, 88 €) et le taux de chômage qui était de 7,2 % en octobre (comme la moyenne nationale) est en augmentation en cette fin d'année.
La maire ne va pas, non plus, manquer de dénoncer la réduction progressive des soutiens de l'État qui « sous-évalue le taux d'inflation annuel, plafonne le montant de ses aides pour faire des économies (dotations de solidarité urbaine, compensation de taxe professionnelle). »
Le budget 2009
Le budget 2009 devrait être constitué en recettes de fonctionnement (232 M€) de 64,2 M de dotation d'Etat (- 1 %), de 106 M€ de fiscalité directe.
À noter que si l'équipe du Nouveau Reims n'augmente pas les taux des trois taxes communales, l'augmentation des bases par l'État permet tout de même à la commune d'augmenter son produit fiscal de 2,5 %.
Le budget d'investissement sera de 80 M€, hors dette, en incluant les 28 M€ versés pour la réalisation du tram.
Il est de 20 M€ inférieur aux préconisations du rapport Klopfer.
Ainsi la commune pourra mobiliser 66 M€ d'emprunt (22 M€ de moins qu'en 2008). Les 15 M€ de recettes supplémentaires viennent du fonds de compensation de la TVA, de cessions et de subventions.
Alain Moyat
(1) En 2009 l'encours de la dette sera de 333,23 M d'euros, l'amortissement du capital : 35,7 M et les frais financiers : 16,6 M.
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Une crèche quartier Clairmarais, une friche culturelle pour jeunes artistes
Pour son premier budget, la municipalité n'entend pas seulement rééquilibrer les finances de la ville. Dès 2009, si le conseil en est d'accord fin janvier, elle commencera à réaliser ses promesses électorales dans de nombreux domaines.
Exemples.
Etudes et grands projets
Dans le cadre de la réflexion globale « Reims 2020 », la Ville inscrit 0,27 M€ d'études pour deux projets
- La réalisation du futur hôtel des services publics, c'est-à-dire le regroupement des services municipaux sur un même lieu qui pourrait être le Sernam et que la maire voudrait voir réaliser avant la fin du mandat.
- Le nouveau musée des Beaux-Arts (sans doute sur le site du marché Boulingrin) qui devrait s'inscrire dans le projet urbain de l'agglomération. 0,7 M€ d'études pour l'aménagement de Croix Rouge et des travaux d'aménagement d'espaces publics à Orgeval.
15.000 € seront consacrés à une étude sur l'hébergement et les services à domicile au profit des personnes âgées.
Une somme de 500.000 € sera inscrite pour la rénovation des halles Boulingrin. Dans le domaine de la petite enfance, la Ville prévoit, pour 150.000 €, la réalisation d'une crèche en centre-ville (quartier Clairmarais) ainsi que le financement de trois postes dans les haltes-garderies (100.000 €) pour compenser la suppression de contrats aidés.
La ville va aussi engager un chargé de mission pour suivre le projet de friche culturelle pour jeunes artistes qui devrait naître dans le secteur de la rue de la Douzième escadre d'aviation. Logement et cadre de vie
Augmentation de 28,6 % des investissements dans ce domaine avec plus de 5 M€ pour la maison de quartier Wilson et des aménagements extérieurs ; 2,7 M€ pour des travaux de voirie et d'enfouissement de réseaux (qui s'ajoutent aux 28 M€ pour les travaux d'aménagement liés au tramway).
Démocratie locale
C'est le dada de la maire. 100.000 euros seront attribués aux conseils de quartier et à leur animation ; 230.000 € pour les deux nouvelles délégations : lutte contre les discriminations et pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Une somme de 260.000 € servira à améliorer l'accessibilité des handicapés dans les bâtiments et sur les voiries.
Développement durable
Une somme de 68.000 € sera consacrée en plus au nettoiement de l'espace public, 35.000 € permettront à la rentrée 2009 d'introduire des produits bio dans la restauration scolaire.
Après avoir jeté aux orties tout le travail entamé par la Jeune Chambre économique, la Ville va mettre 60.000 € pour une première tranche de diagnostic thermique des bâtiments, 400.000 € serviront à réaliser des pistes cyclables.
Poursuite d'aménagements d'espaces verts (1,5 M€), d'espaces extérieurs à Clairmarais (0,75 M€), parc Chatellus, etc.
Reims Métropole culturelle
Le crédit consacré à la culture atteindra les 14,7 M€. Il servira entre autres à l'organisation d'une exposition internationale consacrée à Corot, financer les établissements et associations culturelles, la mise en place d'un projet « Un quartier, une œuvre et des places à peindre », le recrutement d'un chargé de mission pour suivre le projet de friche culturelle pour jeunes artistes, des travaux de mise en conformité à la Comédie (1,9 M€).
Sport
La subvention de la régie des équipements municipaux et sportifs sera réduite de 300.000€. Poursuite de la construction des gymnases des quartiers Clairmarais et croix Rouge (2,36 M€), 480.000 € pour l'entretien des gymnases, 1,26 M€ pour des vestiaires au stade Blériot. En ce qui concerne la politique culturelle et la politique sportive, souhaitons qu'enfin, les adjointes expliquent clairement quelle sera désormais la nouvelle politique de la Ville dans ces deux domaines. Notamment les nouveaux critères d'attribution des subventions aux associations.
A.M
L'Union du 18 décembre 2008

Reims
  Encore une grève de bus pour Noël
Persuadés qu'ils vont faire les frais du contrat signé entre Mars et Reims Métropole, les salariés de Transdev ont manifesté lundi soir au conseil communautaire.
Transdev, avide de faire des économies, dépenserait moins pour gagner plus. Sur le dos du personnel et du matériel, affirme la CGT. Cette dernière a lancé un préavis de grève pour le 24 décembre.
ENCORE en grève ces bus ! Ces chauffeurs n'ont pourtant pas à se plaindre, ils sont parmi les plus payés de France.
Selon la CGT, c'est exactement ce que la direction de Transdev qui gère les Tur veut entrer dans la tête de tous les usagers : « Ainsi pendant ce temps, elle fait son ménage dans l'entreprise et nous fait passer pour les vilains petits canards », dénonce Jérôme Briot et ses camarades de la CGT.
La menace de grève pour le mercredi 24 décembre est maintenue. Même si des négociations sont encore prévues d'ici là, les chauffeurs ne croient plus à un accord. « Les Rémois pensent qu'on fait grève pour notre pomme mais en réalité, depuis des mois, on se bat pour sauver la qualité de notre outil de travail donc leurs bus. Transdev est en train de tout casser pour faire un maximum d'économies ». Et pour cause : depuis la signature du contrat entre Reims Métropole et Mars, l'argent de la collectivité ne transite plus directement du budget de l'agglomération à celui des Tur. « Il passe par chez Mars qui nous a reversé 10 % de moins que l'année dernière. Nous avions 44 millions en 2007, nous en avons eu 39 cette année. La différence reste dans les poches de Mars et de ses actionnaires (NDLR : dont fait partie le groupe Transdev) ».
« Des chauffeurs payés à ne rien faire »
Pour résumer les dires des syndicalistes, Transdev s'enrichit grâce à l'argent de la collectivité mais doit faire fonctionner les Tur avec moins de moyens. Sans que cela ne se voie trop : « C'est le service maintenance qui trinque. On a un mal de chien à avoir des réparations sur les bus. À tel point que certains chauffeurs sont payés à ne rien faire faute de véhicule disponible ».
Ceinture également sur les achats des nouveaux véhicules : « Ils choisissent des bus à deux portes au lieu de trois (économie de 7.500 euros par véhicule) ». Ils choisissent des bus sans climatisation (4.500 euros d'économie). Alors que le tramway, lui, sera climatisé : « En réunion, notre DRH a lancé qu'il ne faisait pas plus chaud dans un bus que derrière les vitres de son bureau ». Si ce n'est pas de l'incitation à la grève ça…
Démissions
Histoire de bien les achever, la direction a aussi décidé de supprimer les radios (430 euros d'économie). S'il n'y avait que cela : « À force de pressions, ils poussent les anciens des Tur à partir. L'adjoint au DRH a fini par s'en aller et n'a pas été remplacé. L'adjoint au directeur d'exploitation a craqué aussi, il a rejoint Kéolis (l'ancien gestionnaire des Tur). Quant au directeur d'exploitation, un homme de Transdev, il a sauté à cause des grèves ». Et n'a pas été remplacé alors que le poste est loin d'être négligeable. « C'est juste lui qui organise tout le réseau ».
L'organisation du réseau est devenue, elle aussi, source de conflit : « Ils ont mis en place leur plan de circulation mais n'ont pas changé les temps de parcours. Ça ne change pas grand-chose pour nous mais l'usager attend le bus plus longtemps. On leur a fait des propositions qui ne coûtent rien pour améliorer les fréquences mais ils n'en ont rien fait. D'ailleurs, on a l'impression qu'ils ne font rien, à part nous pousser à bout ».
Catherine Frey
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Guère mieux chez les autocars
Transdev a deux maisons à Reims. La seconde, installée à l'entrée de l'actipôle La Neuvillette, gère le réseau d'autocars scolaires et ruraux. L'ambiance n'est pas meilleure chez eux : « La direction s'emploie à casser tous nos accords d'entreprise », déballe un salarié. Avec des exemples : quand les chauffeurs sont en déplacement pour accompagner un groupe, le temps passé sur place sans conduire n'est plus payé autant qu'avant : « Ils ont tout revu à la baisse. Ce qui était payé 100 est descendu à 50. Nous avons des primes qui sont payées au bout d'un an ». Les passagers des autocars pourraient aussi grogner : « Ils viennent d'acheter cinq bus à 1.500 euros de 14 ans d'âge. Le 5e doit servir à réparer les 4 autres ». Prochaine étape attendue par les salariés : le plan social : « C'est déjà le cas dans notre établissement de Vitry-le-François ». Sur les accords d'entreprise, le patron de Transdev Champagne répond que « ces accords ont été modifiés légalement dans le cadre de négociations avec les syndicats ». Y compris pour les primes payées au bout d'un an : « Nous avons effectivement décidé l'annualisation d'un certain nombre de primes ». Quant à la menace de plan social : « Elle n'est pas du tout d'actualité à Reims. En revanche, un plan social est envisagé à Vitry-le-François mais ce n'est pas la seule hypothèse et j'espère pouvoir l'éviter ». Enfin sur les vieux bus à 1.500 euros : « Ils vont tourner sur nos lignes urbaines comme les Y et Z qui passent à la Pompelle, à Farman et jusqu'à La Neuvillette et transitent par la gare. Ils sont bien sûr en parfait état de marche et ne seront en service que pendant un an. Le temps que nous investissions dans du nouveau matériel. Tout cela, nos salariés le savent très bien ».
C.F.
L'Union du 18 décembre 2008

Reims
Valeo dégraisse en France... mais pas (encore) à Reims
Première destination touristique au monde, la France a fini par combler son retard en matière de classement hôtelier, en se dotant à partir de janvier 2009 d'un label « 5 étoiles » permettant de mieux affronter la concurrence internationale dans un marché mis à mal par crise.
Principal motif de la réforme, réclamée de longue date par les hôteliers : rendre l'offre en France plus lisible pour les touristes étrangers habitués du grand luxe, qui descendent dans des 5 étoiles à Tokyo, New York ou Sidney pour se retrouver dans un « simple » quatre étoiles à Paris.
Le secrétaire d'État au Tourisme Hervé Novelli a mis fin mercredi à l'« exception française » qui limite le plus haut du classement hôtelier à « 4 étoiles luxe ». La nouvelle grille, entérinée par un arrêté, s'échelonnera de « 1 étoile » à « 5 étoiles », supprimant ainsi la notion existante de « 0 étoile ».
Le classement hôtelier en vigueur est désuet, remontant à 1986 : les étoiles (catégories O à 4 luxe) étaient attribuées par les préfets sur la base de normes quantitatives (superficie, équipements sanitaires, ascenseur...) qui ne tenaient guère compte de la qualité de l'accueil ou de la propreté.
Aujourd'hui, « c'est évident, les clients réclament de l'internet et non plus une cabine téléphonique », a fait valoir M. Novelli devant la presse, réunie pour l'occasion à l'hôtel Bristol à Paris, un des 80 « 4 étoiles luxe » en France.
« Le gouvernement envisage d'aller plus loin en créant un label « 5 étoiles premium » pour les palaces, une « catégorie inclassable » régie par des critères subjectifs », selon M. Novelli.
Le groupe d'équipement automobile Valeo a annoncé une réduction de ses effectifs « de l'ordre de 5.000 personnes dans le monde, dont environ 1.600 en France et 1.800 dans les autres pays d'Europe », selon un communiqué du groupe publié hier.
Chez Valeo Reims, l'heure n'est pas encore aux suppressions d'emplois. « Pour l'instant on essaye d'éviter le chômage partiel », explique Alain Broutin, représentant syndical sur le site rémois. « On a enregistré une baisse importante de la production ces derniers mois et tout est fait pour éviter ce chômage partiel. »
Selon le syndicaliste aucune mesure en ce sens n'est prévue au moins jusqu'à la fin février. « Les gens prennent des jours par ci par là. Après on verra où on en sera. Il faut savoir que beaucoup d'efforts ont déjà été faits à Reims. Aujourd'hui par exemple, on n'a plus un seul intérimaire alors qu'il y en avait plus de 400 avant l'été. » Concernant les 1.600 suppressions d'emplois annoncés au plan national, Alain Broutin n'a aucune information. Il se veut tout de même confiant pour le site de Reims souvent présenté comme une « usine pilote » par le groupe.
Au total, il y a plus de 900 personnes qui travaillent directement ou indirectement pour Valeo Reims.
AFP, avec Grégoire Amir-Tahmasseb
L'Union du 18 décembre 2008

17 décembre 2008

Reims
 Classement européen : RMS encore plus fort !
François Bonvallet avec quelques étudiants : « Notre stratégie internationale est bonne. »
Chaque année, le « Financial Times » classe les 65 meilleures écoles européennes de management. En 2008, l'école supérieure de commerce de Reims a gagné 23 places ! Cocorico…
LE directeur de Reims management school, François Bonvallet ne pouvait rêver plus beau cadeau de Noël. Le prestigieux journal économique anglais « The Financial Times » a publié son classement des 65 meilleures écoles européennes de management. Or, l'école supérieure de commerce de Reims se classe 25e sur 65 (et 6e Française), avec un gain « prodigieux » de 23 places !
« C'est plus que satisfaisant ! Cela prouve que le travail réalisé depuis quelques années dans l'offre de formation - notamment en MBA et en Master - est reconnu », se réjouit François Cravoisier, le président de la CCI, l'autorité de tutelle.
« Ce classement est l'un des plus fondamentaux pour l'international », surenchérit M. Bonvallet.
Les (grandes) écoles de commerce et de management sont régulièrement classées par les magazines français. Les principaux sont « l'Étudiant », « Le Point », « Challenge » et « L'Expansion ». Ceux-là comptent aux yeux des responsables de RMS. À l'international, le plus important pour eux est celui du « FT ».
Le journal britannique opère trois classements par an.
- Le premier est celui des « MBA » à l'échelle mondiale, du niveau de Harvard. RMS n'est pas classé, mais seulement « cité ».
- Le second classement est celui des 50 meilleurs « masters » européens. RMS est candidate via « Sup de Co », l'école historique (1928) du groupe RMS. Celle-ci se place en 26e position en 2008. La première participation date de 2006 (28e place) et le positionnement est relativement stable (24e place en 2007).
Le troisième classement, celui qui nous intéresse aujourd'hui, vise l'institution dans sa globalité. Il tient donc compte des MBA, des masters et des données regroupées dans un questionnaire très complet.
Parmi les critères de sélection, la « féminisation de la gouvernance, la qualité générale et l'ouverture à l'international » sont parmi les plus importants.
L'an dernier, RMS s'était classée 49e, « ce qui n'était déjà pas mal », estime M. Bonvallet. RMS fait un bond en avant de 23 places en 2008 et se classe donc 26e sur 65.
« Ce classement nous encourage dans notre stratégie de développement internationale qui est bonne. Il est aussi une source de fierté pour le personnel et les étudiants. Quand un classement est français, on en parle pendant une semaine. Avec le « FT », c'est le monde entier qui en parlera », se réjouit François Bonvallet.
La célébration de cette distinction européenne se déroulera au printemps, après l'obtention escomptée du label d'accréditation « Equis ».
RMS regroupe 3.800 étudiants, dont 700 étrangers ; atteint un budget de 29,5 M€ dont 80 % sont liés à l'activité ; emploie 75 enseignants permanents ; 450 vacataires et 170 salariés administratifs.
RMS est constitué de l'école originelle, « Sup de Co » ; de 7 « masters spécialisés » ; du Cesem (commerce international) ; de TEMA (technologies) et de Sup TG (vente/gestion). J.-F. Scherpereel
L'Union du 17 décembre 2008

Reims
  Les étudiants de l'IUT protestent devant le rectorat
La vente ... d'un prof de l'IUT.
Hier, une cinquantaine d'étudiants de l'Institut universitaire de technologie (IUT) de Reims se sont réunis devant le rectorat pour défendre la pérennité de leur formation face à la loi de Valérie Pécresse. Cette loi de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, entend réformer l'université (LRU) mettant fin ainsi à l'indépendance de gestion des IUT dès le 1er janvier.
Les étudiants craignent de voir les financements et les postes attribués aux IUT diminuer dans les mois et les années qui viennent. En effet, avec la mise en place du budget global dans les universités, prévu dans le cadre de l'application de la LRU, ce n'est plus le ministère qui va fixer directement les postes et les crédits des IUT mais les universités elles-mêmes. « Pour faire comprendre les risques de la loi Pécresse, nous allons organiser une vente aux enchères fictives devant le rectorat. Il faut bien que l'on gagne un peu d'argent car notre diplôme ne vaudra plus rien. » explique Julien Dequaire, porte-parole des étudiants IUT de Reims.
Dans une mise en scène mêlant humour et ironie, Julien Dequaire a joué le rôle du commissaire-priseur et les autres manifestants ont tenu le rôle des potentiels acquéreurs.
C'est ainsi que la vente a débuté avec comme premier article un lot comprenant plusieurs amphis.
La parodie a continué ensuite avec les ventes successives de professeurs, du CDI, de chaises et de tables, salles en préfabriqué ou encore la cafétéria. A noter que personne du rectorat n'a jugé utile de recevoir une petite délégation des manifestants et pire encore, à l'arrivée des étudiants, les portes ont été totalement fermées à clef.
Thierry Accao Farias
L'Union du 17 décembre 2008

Reims
 Ses premiers pas de député
Il a promis d'être un élève exemplaire. Il le faudra pour plaire au roi, se faire remarquer par lui et, qui sait, obtenir des subventions pour Reims.
Député depuis dimanche soir, Arnaud Robinet a fait, hier, sa rentrée à Paris. Il est tombé sous le charme de Rachida Dati, est devenu pote avec Fillon et a déjà fait l'éloge de Sarkozy à la tribune. Bref, il a fait l'essentiel. Pour Reims, il compte se battre en faveur de l'université.
IL avait l'air d'un « gamin » Arnaud Robinet, hier, pour son premier jour à l'Assemblée nationale. Les yeux pétillants mais les traits tendus, rieur et angoissé à la fois et comme surpris d'être là.
Sûr qu'il n'oubliera jamais le moment où il a franchi le seuil du Palais Bourbon dans le brouillard parisien de ce mardi matin de décembre. « Ça m'a fait quelque chose ». Du bonheur à l'état pur, encore vierge de coups bas et de stratégie politicienne.
Devenir représentant du peuple français à 33 ans, élu dans sa ville par des gens qui l'ont vu grandir. Des gens qui sauront, si nécessaire, lui rappeler qu'il n'est là que parce que les Rémois l'ont bien voulu et qu'il doit les servir. « Sûr qu'ils sauront me le rappeler. Ma femme et ma suppléante les premières ».
Mais laissons-le se griser l'espace d'une journée.
Il avait l'air d'un gosse et il a été accueilli comme un espoir par son parti. Pensez donc, une victoire électorale en pleine déconfiture économique, une vraie bouffée d'oxygène ce Robinet !
Il en a croisé des têtes connues dans le dédale de couloirs qu'est l'Assemblée. Des gens que le prof de fac de pharma, ancien de Saint-Jo et de Jeanne-d'Arc n'avait, pour certains, jamais vus en vrai. Des tronches de télé qui tout d'un coup lui tapent dans le dos, le félicitent, lui parlent comme à un ami d'enfance.
« C'est Rachida Dati que j'étais le plus content de voir. Elle dégage quelque chose. J'ai été aussi heureux de parler à Valérie Pécresse car elle est ma ministre de tutelle à l'Enseignement supérieur. Jean-François Copé, président du groupe UMP a été vraiment chaleureux. Et François Fillon tellement accessible ».
La matinée s'est déroulée tel un premier jour d'école. Entre formalités administratives et présentation à des tas de nouvelles têtes. À 11 heures, celui qui est devenu le benjamin du groupe UMP a participé à sa première réunion en huis clos. « J'ai été ovationné, je ne m'y attendais pas ».
Poulain ou pion
À midi, le héros éphémère a eu droit au restaurant gastronomique de l'Assemblée. Foie gras, escalope de veau, poire au caramel et beurre salé. Le tout en compagnie de sa « patronne » Catherine Vautrin. Elle ne l'a pas quitté d'une semelle de la journée. Comme pour dire que c'est aussi sa victoire et qu'elle a bien choisi son poulain.
Les gentils disent poulain, les autres disent pion : « C'est qu'ils ne savent pas que j'ai dû pousser les portes pour me faire désigner, que j'ai dû les convaincre tous qu'il fallait un jeune en face de Quénard et que j'avais la stature ».
Le pari était tout de même risqué et Catherine a bien mérité de pavoiser un peu. D'autant que son Arnaud a l'air décidé de jouer l'esprit d'équipe. Il ne s'imagine pas encore maire de Reims. D'ailleurs, si c'était le cas, il ne le dirait pas. « Avant les prochaines municipales, il y a une législative et à Reims nous avons tout à reconstruire après le cyclone Dutreil. Je veux œuvrer pour la réconciliation et rien d'autre ». Même devenir Président, il n'y pense même pas en se rasant : « Il y a tellement de monde sur liste d'attente… En 2022 peut-être, puisque je n'aurai que 50 ans ».
Et Reims ? « Je vais principalement me battre pour l'université, c'est un domaine où un député peut influer. Surtout que si on ne bouge pas plus, un jour où l'autre on pourrait perdre notre U à la fin de CHU ».
Déjà 14 h 30, il faut rejoindre l'hémicycle. Le « bleu » de l'Assemblée va ouvrir la séance en posant une question au Premier ministre. Facile, le texte arrive tout fait dans ses mains, remis par son assistant. « On a travaillé dessus avant », assure-t-il.
Entrée dans le temple. Le président Bernard Accoyer salue son élection en guise d'ouverture de séance et provoque encore une ovation. « À vous la parole ! ».
Arnaud Robinet pose sa question qui se résume à un éloge de la présidence européenne de Nicolas Sarkozy.
Finalement, faire sa rentrée à l'Assemblée, c'est un peu comme rejoindre la cour du roi. Il faut commencer par faire obédience.
Catherine Frey
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Bruits d'hémicycle
Le roi lui a téléphoné
Un des plus grands souvenirs de l'élection d'Arnaud Robinet restera l'appel de Nicolas Sarkozy sur son portable. « Je suis tombé sur lui directement. Il m'a félicité, je dois dire que ce n'est pas rien d'avoir le président au téléphone ».
Ses bouffons aussi
« Le Premier ministre m'a téléphoné au premier et au second tour, Raffarin m'a envoyé un SMS. J'ai même eu un appel de Jean-Claude Gaudin. Sur le coup, j'ai cru que c'était un canular. »
Suppléante mais pas potiche
Arnaud Robinet a choisi une suppléante avec du tempérament. Véronique Marchet (lancée par Francis Falala) confie qu'elle a décidé de faire de la politique « parce qu'il est temps de dire la vérité aux gens ». En plus, elle le dit sérieusement
. Avenir prometteur
Le Premier ministre a déjà des points communs avec notre député rémois : « Il m'a dit que l'ovation que j'ai reçue lui a rappelé la sienne en 1981 ». Assez pour rêver au même destin… Alexandra, Cécilia…
Alexandra, maintenant épouse de député, est ravie pour son mari mais ne veut surtout pas apparaître sur le devant de la scène. Pas d'interview, pas de photo. Une sorte de Cécilia en somme.
Leçon de reculade
Avant d'être ministre un jour, Arnaud Robinet devra maîtriser l'art de la reculade. Il aurait pu l'apprendre de Xavier Darcos hier qui, pris d'assaut par les journalistes, en a fait une belle démonstration.
L'Union du 17 décembre 2008

Reims  Au fil des délibérations de Reims métropole
Lundi soir les élus de la communauté d'agglomération ont abordé de nombreux sujets après le vote des budgets primitifs 2009.
Exonération de taxe professionnelle : la communauté d'agglomération a décidé d'exempter durant sept ans de taxe professionnelle les entreprises innovantes. Elle exonère aussi de taxe professionnelle les entreprises cinématographiques et de spectacles vivants (théâtres, concerts symphoniques) mais aussi cabarets, cafés concerts, music-hall et cirques à l'exclusion des établissements où il est d'usage de consommer durant les séances.
Emprunts supplémentaires : eu égard au retard pris sur les opérations de cessions, Reims métropole a dû faire des adaptations budgétaires et emprunter 6,5 M€ supplémentaires sur le budget de la Zac de Bezannes.
Transports et loi SRU : le président Schneiter s'était fait tirer l'oreille pour l'adopter. Adeline Hazan a décidé d'appliquer la loi Solidarité et renouvellement urbain (Sru) par laquelle les personnes qui bénéficient de la couverture maladie universelle doivent bénéficier d'une réduction de 50 % sur les titres de transport. Cela concerne l'abonnement mensuel « Champagne pour tous » et « Champagne mosaïque ». Quoiqu'en dise la présidente de Reims métropole, cette aide n'a rien à voir avec un éventuel cadeau fait pour compenser la future taxe sur le ramassage des ordures ménagères. Reims Métropole, jusque-là, hors la loi, se devait d'appliquer cette mesure.
Base aérienne 112 : afin de disposer d'une vue prospective sur des projets alternatifs d'aménagement sur les terrains de la base aérienne qui doit fermer, la communauté d'agglo attribue une subvention de 30.000 € à l'association « Avenir du site de la BA 112. » Boulevard Charles-Arnoud : un appel d'offres est lancé pour le réaménagement de la seconde partie du boulevard Charles-Arnoud qui durera 18 mois. Sur une dépense de plus de 2,3 M€, 1,2 M restera à la charge de Reims.
Parc naturel : la communauté d'agglomération approuve le projet de charte objectif 2020 du parc naturel régional de la Montagne de Reims. Elle entend favoriser le partenariat avec le secteur scolaire et créer un équipement d'accueil du public dédié à la promotion du développement durable, enrichir et cordonner l'offre touristique.
Film sur Reims la Romaine : dans le but de valoriser la cinquantaine d'opérations archéologiques préventives menées sur Reims métropole depuis 1977 et de façon à mettre en valeur le patrimoine, Reims métropole attribue 50.000 € à l'Institut national de recherches archéologiques pour la réalisation par Jean-Paul Fagier, documentariste, d'un film intitulé : « Reims la romaine. » Le film devrait sortir en juin 2009.
Voiries intercommunales : près de 3,3 M€ d'euros sont consacrés à la réalisation de voiries intercommunales dont 450.000€ pour le giratoire entre le chemin de Saint-Thierry et le Chemin du Temple et 2,5 M€ pour la liaison Faucher-Tondeurs.
Attribution de compensation : l'attribution de compensation versée aux communes qui constituent la communauté d'agglomération sera identique à celle de l'an dernier. Bétheny touchera 293.254 €, Bezannes : 139.573 €, Cormontreuil : 1,29 M€, Reims : 37,68 M€, Saint-Brice-Courcelles : 2,55 M€ et Tinqueux : 340.259 €.
Prix de l'eau : si Reims métropole annonce que le prix du m3 d'eau va baisser de 10 %, Michel Guillaudeau a demandé à Adeline Hazan qu'elle adresse un courrier aux organismes logeurs pour qu'ils répercutent le plus tôt possible cette baisse du prix de l'eau sur les acomptes d'eau froide et eau chaude. « Je ne souhaite pas que se reproduise la situation du chauffage urbain à Croix-Rouge, Val de Murigny où une baisse des tarifs a été répercutée sur les acomptes que cinq ou six mois plus tard. »
A.M.
L'Union du 17 décembre 2008

16 décembre 2008

Reims
 Eco-logement : après le bois, la paille
Le bois a la cote (ici, rue de Madrid) mais le béton résiste encore.
Dans la cours aux performances énergétiques, les matériaux végétaux ancestraux reviennent au goût du jour : après le bois et le chanvre, voici la paille, avec un projet de dix maisons à Bétheny.
UNE maison en paille, à quoi cela vous fait-il penser ? Aux trois petits cochons ? Eh bien, bientôt, cela devrait vous faire penser aussi à Bétheny. L'an prochain, l'Effort rémois doit y construire dix maisons à l'aide de ce matériau, dans le lotissement de La Couturelle. Que l'on ne se méprenne pas : la paille ne servira pas à bâtir les murs porteurs - ce rôle sera confié au bois - mais servira d'isolant. Selon l'organisme logeur, qui sera constructeur, la paille en est un excellent sous réserve d'être utilisée sur une épaisseur suffisante ; en l'occurrence, il est prévu 35 cm pour les murs et les plafonds des futures maisons béthenyates. Performances attendues : moins de 15 kWh par an par mètre carré (c'est le plafond officiellement fixé aux habitations dites passives). À comparer aux quelque 300 kWh que peuvent dévorer certains logements anciens…
L'expérience du chanvre
Le lycée Arago de Reims, spécialisé dans les métiers du BTP, a été sollicité pour apporter une assistance technique à ce chantier encore précurseur, du moins en France. (Il paraît que les Allemands ont à cet égard dix ans d'avance, et c'est d'ailleurs un architecte allemand, Stefan Brakmann, qui a été retenu par l'Effort rémois). « Nous ne prétendons pas être des experts des maisons en paille, confie Fabrice Binet, chef de travaux au lycée, mais nous allons utiliser notre expérience tirée de la maison avec béton de chanvre réalisée à Breuil-sur-Vesle par le Bâtiment associé : c'est nous qui en avions fait l'étude pendant deux ans, et actuellement, nous en dressons le bilan énergétique. Or, le matériau paille est très proche du béton de chanvre. »
Si paille et chanvre reviennent ainsi au goût du jour (le Foyer rémois, par exemple, a un programme de 11 logements en béton de chanvre à Fleury-la-Rivière près d'Epernay), ce ne sont cependant pas les seuls matériaux végétaux en vogue. Le bois, lui aussi, est redevenu tendance. Sur l'agglo rémoise, la cité-jardin du petit Bétheny avait ouvert la voie dès l'an 2000, avec un total de 117 maisons construites avec. Aujourd'hui, le Foyer rémois est en train de réaliser des pavillons en bois massif à la limite des quartiers Europe et Chemin-vert à Reims, près de la nouvelle gendarmerie.
L'Effort rémois, lui, doit réaliser 13 logements en bois à Saint-Brice-Courcelles, sur la Zac des Bords de Vesle. Mais les matériaux plus habituels pour notre époque, comme le béton, n'ont pas dit leur dernier mot (voir par ailleurs). Comme pour les petits cochons, on n'en est pas encore à des maisons identiques.
Antoine Pardessus
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Isolation des bâtiments : le « classique » pas encore mort
Pour optimiser l'isolation énergétique des logements, on redécouvre certains matériaux naturels (et végétaux) que l'on pourrait qualifier d'ancestraux, qui avaient été abandonnés : bois, chanvre, paille notamment (voir par ailleurs). Mais les matériaux plus classiques pour notre époque n'ont pas dit leur dernier mot pour autant. Ainsi, les 13 logements que le Foyer rémois doit livrer fin 2009 à Bétheny, baptisés « La Clairière », seront, eux aussi, très performants en matière d'énergie (ils répondent à une double qualification officielle allemande et française). Pourtant, ils seront réalisés à base de béton et de polystyrène (l'épaisseur de l'isolant sera toutefois conséquente : 30 cm). On pourrait aussi citer un immeuble de 46 logements dans le quartier Wilson à Reims, toujours réalisé par le Foyer rémois, à livrer en 2010, et lui aussi certifié Effinergie, l'un des labels officiels en la matière, mais sans matériau « original ». Quant au grand projet d'éco-quartier le long de la rue de la 12e escadre d'aviation (lire par ailleurs), le choix de ses matériaux n'est pas encore fait.
A.P.
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Mille logements écolos rue de la 12e escadre
Rue de la 12e escadre d'aviation, secteur de la rue de Neufchâtel, il y a, d'un côté, des habitations, mais de l'autre, une longue palissade de béton, genre mini-mur de Berlin. Au-delà de ce mur, des friches, traversées par une voie ferrée.
Dans quelques années, cet espace qui tient davantage du terrain vague que d'autre chose pourrait bien devenir l'un des quartiers d'habitation les plus modernes de Reims et surtout, l'un des plus écolos.
Sur une dizaine d'hectares, actuellement propriété de RFF (Réseau ferré de France), le Foyer rémois, en binôme avec Reims Habitat, a un grand projet immobilier : il porte sur plus d'un millier de logements en tout.
Des logements qui devraient être particulièrement sobres en énergie : grâce aux techniques de préréchauffement de l'air extérieur (puits canadien et double flux), à une isolation hyperperformante et à une orientation optimale, « on devrait arriver à une consommation de l'ordre de 4 kWh par m2 par an pour le chauffage, indique Jean-Denis Mège, directeur du développement au Foyer rémois, soit 30 fois moins que les normes actuellement en vigueur ! »
Les nuisances sonores liées à la voie ferrée ? « Elles seront réduites par l'élévation de merlons », répond M.Mège.
Quant à l'obstacle physique constitué par la voie ferrée elle-même, il sera traversé par trois franchissements (dont une vraie route), qui casseront l'image de cul-de-sac qui prévaut actuellement dans le secteur.
A.P.
Le lycée Arago apportera une assistance technique au projet de maisons en paille de Bétheny. Il utilisera l'expérience accumulée avec le béton de chanvre (ici, les élèves près de la maquette de la maison).
L'Union du 16 décembre 2008

Reims  
Ameublement : « Ikea oui, Maison + non ! »
Derrière le président Guy Jacquemet, une chambre régionale unie contre le projet Maison +, mais pas contre Ikea.
La chambre régionale de l'ameublement explique sa position sur le projet Ikea de Thillois. C'est en fait Maison + dont elle ne veut pas, par crainte d'une déstabilisation du marché régional.
«PERSONNE ne peut refuser l'implantation d'Ikea. C'est magnifique, on l'appelle de nos vœux. Mais pas Maison +…»
À deux reprises, en marge de la position officielle de son groupe, l'un des membres de la chambre régionale de l'ameublement a tenu à exprimer son intérêt pour le projet d'implantation du géant suédois à Thillois. En revanche, ladite chambre a réaffirmé haut et fort son opposition formelle à l'implantation d'un « parc à thème » spécialisé dans l'aménagement de la maison, sous l'enseigne générique Maison +.
Cette prise de position collective fait écho à la conférence de presse organisée la semaine dernière par le monde économique (CCI, Medef et CGPME).
Les membres de la chambre syndicale y avaient été mis en cause suite au recours déposé cet été contre le projet Ikea/Maison +, même réduit par la Commission d'équipement commercial (CDEC).
Le président, Guy Jacquemet, a insisté, hier, sur le risque de déstabilisation du marché régional de l'ameublement par la concentration d'activités en un seul lieu. D'autant que l'agglomération rémoise multiplie les créations dans ce secteur, à Cormontreuil ou à la Croix-Blandin, en plus de l'existant.
Projet surdimensionné
Or, estime le président Jacquemet, le marché régional est déjà saturé et ce projet serait surdimensionné par rapport à la zone de chalandise. Jusqu'en 2007, ce marché était porteur. Avec la crise de 2008, la croissance s'est fortement ralentie.
De même, pour M.Jacquemet,
« Ikea a changé de métier » en se lançant dans la promotion immobilière (d'où Maison +), «pourtant, il a fait la preuve qu'il pouvait se développer seul ».
« Le directeur général d'Ikea nous a dit que le projet de Reims n'avait de sens que par la promotion immobilière. Pas avec Ikea seul », complète M.Petitcolin.
Faute d'avoir été entendus par les responsables locaux, comme par ceux d'Ikea-France, les professionnels ont déposé leur recours « collégial », sur lequel ils ne reviendront pas.
En revanche, ils sont d'accord pour une table ronde avec l'ensemble des acteurs (pour ou contre) du dossier. Le tout est de savoir qui l'organisera : la Sopic (aménageur) ? ; la communauté Champagne-Vesle (l'initiateur) ? ; la CCI (qui défend les intérêts des commerçants) ? Et pour négocier quoi ?
Ce dossier pose la question plus profonde du renouvellement des modes de distribution commerciale, mais aussi de l'aménagement du territoire : faut-il de grands centres commerciaux spécialisés en périphérie - malgré une énergie rare et chère - et uniques dans une région, alors que la tendance de la grande distribution est de revenir au commerce de proximité ?
J.-F.Scherpereel
L'Union du 16 décembre 2008

Reims  
En chiffres
Hier soir, les élus de la communauté d'agglomération ont examiné les budgets primitifs 2009 de Reims Métropole qui comportent un budget principal et sept budgets annexes. Ce qu'il faut retenir.
Budget de 423,92M€
Le budget global de Reims Métropole pèse 423,9M€ et s'équilibre à 319,91M€ en section de fonctionnement et 104,72M€ en section d'investissement. Hors opérations d'ordre budgétaire - 35,5M€ d'opérations budgétaires (amortissement, autofinancement), 40,2M€ pour les opérations entre budgets et 30M€ pour les opérations liées à la gestion quotidienne de la trésorerie (emprunts revolvings) - les budgets 2009 s'élèvent à 318,14M€ contre 310,29M€ en 2008, soit une augmentation de 2,53 %.
Recettes de fonctionnement
Les recettes de fonctionnement de Reims Métropole s'élèveront à 272,6M€ (+12,41 %).
Elles sont constituées pour l'essentiel : de la taxe professionnelle versée par les entreprises qui s'élève à 80,3M€ contre 76,6M€ en 2008 ; des dotations et participations de l'État évaluées à 39M€ (contre 40,7M€ l'an dernier) ; du produit du versement transport versé par les entreprises de plus de 9 salariés et dont le taux est à son maximum (33,76M€) ; du produit de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères voté en septembre dernier et qui devrait générer 22,5M€ de recettes. Parmi les autres recettes, l'agglomération estime à 28M€ la participation de la ville pour le projet tram ; 9M€ de subvention pour le tramway ; 3,4M€ générée par le tri des déchets ; 1,9M€ pour la création d'un service d'archéologie.
Les dépenses de fonctionnement Les dépenses de fonctionnement de la communauté d'agglomération s'élèveront à 256,12M€ (+ 7,22 %).
Une somme d'un montant global de 45M€ est attribuée aux communes de Reims Métropole au titre de compensation et de dotation de solidarité communautaire (évaluées au moment de la transformation du district en communauté de communes). Les charges de personnel passent de 21,3M€ à 23,7M€ (augmentation de 11,49 %) notamment en raison de créations de postes (ambassadeurs du tram, création du service archéologie, reprise en régie de la gestion des bacs, création d'un poste pour le point info énergie.) Les subventions d'exploitation du réseau de transports versées à Transdev via Mars passent de 32,8M€ à 36,1M€ (+ 10,09 %).
Elles incluent la mise en place obligatoire de la tarification sociale pour les titulaires de la CMU et le choix de maintenir au même prix le tarif de ticket de bus durant la période des travaux du tram. À cela s'ajoute la participation au concessionnaire du tramway (Mars) qui passe de 47M€ à 53M€ (+12,77 %).
Le coût de la gestion des déchets passe (hors personnel) de 22,4M€ à 24,3M€ (+8,39 %). Parmi les autres dépenses de fonctionnement, on relève : 10,6M€ de travaux d'aménagement de la Zac de Bezannes, 4,4M€ d'aménagement du parc de la Malle à Saint-Brice-Courcelles, 12,1M€ pour la gestion de l'eau, 9,3M€ de taxes sur l'eau, 9,2M€ de participation au service départemental d'incendie et de secours, 7,2M€ de frais de gestion courante + facturation de la ville de Reims, 4,7M€ de charge de la dette, 3,7M€ d'aménagement et de développement du tissu urbain, 2,9M€ pour l'éclairage.
Recettes d'investissement
Les recettes d'investissement sont estimées à 45,48M€ (- 32,86 %). Elles sont constituées de 40,17M€ d'emprunts (en diminution de 30 % par rapport à 2008) pour équilibrer le budget principal (16,4M€) ; 15,7M€ pour financer le budget annexe de l'eau potable et de l'assainissement ; 2,2M€ pour le budget transport (acquisitions foncières) ; 5,8M€ pour l'aménagement des zones d'activités (Zac de Bezannes et parcs d'activités de la Malle).
Dépenses d'investissement
Les dépenses d'investissement atteignent 61,98M€ (-3,16 %). Une somme de 9,3M€ sert à rembourser le capital de la dette ; 8,4M€ pour les travaux d'accompagnement du tramway (+ acquisition foncière) ; 6,8M€ pour les réseaux eaux usées et pluviales ; 5,54M€ pour des travaux sur la Zac Croix-Blandin ; 1,55M€ pour des travaux Zac Dauphinot ; 3,4M€ pour les réseaux eau potable ; 5M€ d'investissement courant ; 5,9M€ d'autres dépenses imprévues, mouvements financiers divers ; 3,2M€ pour les voiries intercommunales ; 2,7M€ pour des acquisitions foncières (sauf tram).
A.M.
L'Union du 16 décembre 2008

Reims
Reims métropole resserre les boulons sur le dos des contribuables Rémois
Les salariés CGT des bus des Tur ont protesté contre la politique des transports de l'agglo.
Bonne nouvelle pour les entreprises. En 2009 la taxe professionnelle (au taux déjà très élevé de 20,85 %) ne bougera pas. Le versement transport (1,8 %) qui est au taquet, non plus.
Le prix de l'eau potable va diminuer de 10 %, le tarif des tickets de bus est gelé et les plus pauvres vont (enfin et comme le prévoyait depuis longtemps la loi) voir leur facture de transports réduite de 50 %.
Hier, la présidente de l'agglomération Adeline Hazan a facilement fait adopter les budgets primitifs 2009 de l'agglomération rémoise (Il n'y a eu que deux voix contre, celle de l'UMP Catherine Vautrin et du MoDem Jean-Marie Beaupuy, une nouvelle fois absent.
Si l'élue UMP a approuvé la création d'un budget spécifique déchets et un autre consacré à l'archéologie, elle a une nouvelle fois, « au nom de la justice sociale, dénoncé la mise en place de la taxe d'enlèvement sur les ordures ménagères qui va pénaliser les Rémois qui en paient déjà une partie sur leurs impôts fonciers ou leurs charges locatives ».
« C'est en 2003 que l'équipe municipale aurait dû diminuer ces impôts » a répliqué Adeline Hazan.
« Le faire aujourd'hui ce serait mettre en danger les finances de la ville. »
L'élue UMP a aussi contesté l'augmentation de 2,5 % des frais de personnel annoncée par Adeline Hazan, alors que dans les documents officiels il est inscrit 11,5 % !
Si la présidente de l'agglo n'a pas répondu aux questions de l'opposition concernant l'augmentation de près d'un million d'euros du budget « personnel ressources » elle a par contre été très heureuse de passer la parole à son vice président, Alain Lescouet pour évoquer le délicat dossier du tram qui provoque l'ire des salariés des Tur en colère.
Et ce fut un peu le monde à l'envers. L'élue UMP s'est fait applaudir par les salariés CGT en s'indignant de voir que le groupement Mars allait rémunérer ses actionnaires à un taux de 9,6 % alors que très professoral, le divers gauche Alain Lescouet, sans doute en manque d'heures de cours depuis sa retraite a voulu prouvé par a + b que dans ce dossier, à par lui, et la presse et même le fameux cabinet Kopfler n'y ont rien compris (lire une prochaine édition).
Alain Moyat
L'Union du 16 décembre 2008

15 décembre 2008

Reims
 Foire de Noël : les forains heureux
Adeline Hazan sait faire la barbe à papa. « C'est rose comme nous ! » a-t-elle plaisanté.
Inauguration sous le signe de la féminité pour la foire de Noël sur les Promenades. La présidente des forains, Ingrid Massin a accueilli Adeline Hazan et son adjointe au commerce, Marie-Noëlle Gabet.
« Nous avons franchi un énorme pas. Nous sommes sur la bonne voie avec la municipalité ». Mme Massin jubilait : « de mémoire de forain, c'est la première fois que nous accueillons le maire. Avant, on ne recevait que des élus ».
Conduit par les trois femmes qui se sont appliquées à saluer chacun des 55 forains, le cortège s'est arrêté brièvement à chaque « métier ». Il est également passé sous les décorations de Noël, plus denses cette année. Mme Massin en a quand même profité pour glisser qu'elle espère voir la surface de la foire s'accroître après les travaux du tramway. Tandis que Mme Gabet a envoyé son plus joli sourire pour rappeler que « nous continuerons à travailler avec les forains s'ils respectent les règles ».
Bref, c'est la trêve des confiseurs entre les forains et la ville après des années d'incompréhension.
La foire se déroulera jusqu'au 11 janvier, tous les jours à partir de 14 h 30. J.F.S.
L'Union du 15 décembre 2008

10 décembre 2008

Reims
Le contrat du tramway devient tabou
Michel Guillaudeau demande une révision du contrat signé avec Mars. Il voudrait voir baisser les 10 % d'intérêts pour les actionnaires. Pour l'instant, Reims Métropole fait le mort.
PERSONNE n'a envie d'en parler. Difficile de trouver du monde pour causer du contrat qui lie la collectivité au groupement Mars. Encore moins si on veut étudier la possibilité de réviser le contrat, pour qu'il coûte moins cher à la collectivité.Les services juridiques de Reims Métropole voulaient bien évoquer le sujet d'un point de vue technique, mais Alain Lescouet, vice-président de l'agglo chargé des transports, a mis le holà.
« Pas question de communiquer avant le prochain conseil communautaire ».Les pieds dans le plat
Chez Mars, après avoir réfléchi quelques jours, le président Christian Messelyn a décidé qu'il n'avait pas à s'exprimer puisqu'il n'avait reçu aucune demande de Reims Métropole.
On ne parle que travaux à la presse, pas gros sous.
Le président de Mars préfère faire le mort et on le comprend, puisque le contrat tel qu'il est lui convient.
C'est à Michel Guillaudeau que l'on doit cette soudaine omerta autour du contrat.Comme d'habitude, l'élu communiste a mis les pieds dans le plat au dernier conseil d'agglomération, le 6 novembre dernier.
Sans crier gare, il s'est permis de demander une révision du contrat au motif « qu'en période de crise économique, on ne peut se permettre de continuer avec des taux de 9,56 % ».
Ce pourcentage doit être versé chaque année pour rétribuer les actionnaires de Mars, c'est-à-dire Alstom, Bouygues, la Caisse d'Épargne ou encore la caisse des dépôts et consignations.
À la signature du contrat, ces actionnaires ont posé près de 24 millions d'euros sur la table. « Cette somme doit leur rapporter 9,56 % par an, soit 2 millions d'euros versés par la collectivité. »
Pris de court, Alain Lescouet avait répondu que les taux « avaient été revus à la baisse auprès des banques ». Fausse réponse : les taux contractés par Mars pour ses investissements ont bien été renégociés, mais le taux bonus spécial actionnaire, lui, est parti pour ne pas bouger pendant 34 ans.
Casse-pieds jusqu'au bout, Michel Guillaudeau a fait valoir qu'on pouvait obtenir une révision du contrat concernant ce taux, car parmi les actionnaires figurent la Caisse des dépôts et la Caisse d'Épargne qui travaillent avec de l'argent public.« On devrait logiquement pouvoir renégocier »
« À eux deux, ils sont majoritaires, on devrait logiquement pouvoir négocier. À condition que Reims Métropole le leur demande. »
C'est là que le bât blesse. Difficile, pour la présidente de l'agglo Adeline Hazan, de demander une révision alors que son premier vice-président a été corédacteur du contrat avec Mars. Sauf à le désavouer publiquement.
De plus, si elle estimait que le contrat conçu par Alain Lescouet était pénalisant pour la collectivité, pourquoi lui aurait-elle laissé le dossier tramway ? Pas simple. Pour l'instant, ils réfléchissent. « J'ai prévu de faire une réponse écrite à Michel Guillaudeau lundi 15 décembre, lors de la prochaine séance du conseil communautaire », précise Alain Lescouet.
« En attendant, je dirai juste que, lorsque l'on s'est marié selon un contrat, on reste marié ainsi. »
Catherine Frey
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Les comptes de l'agglo plombés
L'agglomération donne environ 30 millions d'euros par an au groupement Mars, chargé de gérer les transports publics et de construire la ligne de tramway. À la mise en service du tram, soit en 2011, la somme va flamber. La rémunération, due au concessionnaire transport, passera de 34 millions en 2010 à 50,3 millions en 2011 (+48 %), puis à 57 millions en 2012 (+14 %). Ensuite il faudra compter une augmentation moyenne de 3 % par an… pendant 34 ans (source : rapport Klopfer de juillet 2008 demandé par Reims Métropole). Autant dire que les comptes de l'agglomération sont plombés pour un moment, et on comprend l'urgence d'une taxe sur les ordures ménagères.
Dans d'autres villes, la communauté d'agglomération fait son tramway elle-même et ne délègue que l'exploitation du réseau. À Reims, choix a été fait de confier le bébé à Mars qui s'occupe de tout, de la construction à la gestion et à la rentabilité.Avec deux avantages importants : le tramway sera réalisé plus vite qu'ailleurs car Mars s'emploie à coordonner toutes les entreprises autour d'un planning serré, et le réseau sera le plus attractif possible pour les Rémois, car de sa fréquentation dépendra le rendement du groupement et les dividendes des investisseurs.
Contrepartie négative : il faut rémunérer des actionnaires. « Avoir prévu un taux de près de 10 % n'a rien de normal. Ce genre de taux se négocie entre 3 et 5 %, pas plus », assure un élu chargé des transports d'une ville dotée d'un tramway mais qui préfère rester anonyme « pour ne pas me faire d'ennemis ». Avec un tel taux, on arrive à un paradoxe dénoncé par les syndicats des Tur : la collectivité donne davantage d'argent qu'avant pour son transport mais transdev qui gère le réseau reçoit moins de crédits. La différence se perd dans les poches de Mars.« Chez vous, il y a autre chose qui ne va pas, poursuit l'élu. C'est la durée du contrat car, si la collectivité n'est pas contente de la gestion des transports, elle devra attendre 34 ans avant de pouvoir en changer. »
C.F.
L'Union du 11 décembre 2008

9 décembre 2008

Reims
Ikéa : ils ont le recours en travers de la gorge
MM. Deslypper, Possémé, Cravoisier et Journaux proposent une table ronde à la chambre de l'ameublement.
« Tant qu'il y aura un recours, il n'y aura pas de travaux. »
La position du groupe suédois Ikea est claire. Aussi, hier matin, la chambre de commerce, le patronat (Medef) et la confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME) ont-ils lancé un appel commun à la chambre régionale de l'ameublement pour qu'elle reconsidère sa position sur le projet d'implantation d'Ikea à Thillois, suite au recours au tribunal administratif déposé par ses soins cet été.
Ce recours, ont estimé les orateurs - MM. Cravoisier, Possémé, Deslypper et Journaux -, est une façon de « gagner du temps ». Sinon, il aurait été déposé à la commission nationale d'équipement commercial.
Le président Cravoisier et ses collègues voient au moins trois bonnes raisons de faciliter l'implantation d'Ikea et Maison + : l'investissement, qui devrait s'échelonner entre 80 et 100 M€ ; l'emploi, qui devrait aller de 450 à 800 personnes, selon que l'on prend le seul magasin de meuble ou l'ensemble des futures boutiques et les emplois induits. Enfin, l'attractivité du territoire, l'enseigne suédoise constituant une locomotive pour le secteur dans lequel elle est implantée.
Le monde économique lance donc un appel aux opposants à ce projet, réunis dans la chambre régionale de l'ameublement. Car, explique l'aménageur la Sopic, « voilà près de dix ans que l'on travaille à ce projet. Si le dossier reste bloqué, il n'y aura plus de projet en juin. » Selon lui, « la raréfaction du crédit » liée à la crise économico-financière incitera « les enseignes qui ont signé » à reprendre leurs billes pour les placer ailleurs.
Le monde économique régional en appelle donc à la chambre de l'ameublement pour qu'elle accepte de se mettre autour d'une table. Sinon, estime la CGPME par la bouche de son représentant Stéphane Journaux, « M.Petitcolin (vice-président de la chambre régionale, ndlr) portera la responsabilité d'un éventuel échec. Le monde patronal dit stop ! Leur but est de torpiller le projet ».
Le Rémois M. Petitcolin rétorque que le recours a été déposé collectivement par les 25 enseignes adhérentes à la chambre, qui serait prête à renégocier sa position. Pour Pierre Possémé (fédération du bâtiment) : « C'est une guerre d'une autre époque »… Au tribunal administratif, on se donne un an pour statuer, faute de personnel suffisant.
Jean-François Scherpereel
L'Union du 9 décembre 2008

8 décembre 2008

Reims
Législative partielle : un duel Quénard-Robinet sous fond d'abstention
Voir les résultats

Avec près de 80 % d'abstention, la législative partielle sur la 1re circonscription de la Marne n'a pas intéressé grand monde hier. Au second tour, les candidats PS et UMP se disputeront la victoire.
On savait qu'il y aurait un duel gauche droite au second tour de la législative partielle, dimanche prochain, sur la première circonscription de la Marne. Si à gauche le candidat ne faisait aucun doute en la personne d'Eric Quénard (PS), le suspens demeurait à droite entre l'UMP Arnaud Robinet et le divers droite, ancien député, Francis Falala. L'écart entre les deux candidats ne souffre finalement d'aucune contestation. Comme il y a un an, alors qu'il était le député sortant Francis Falala est battu par le candidat officiel de l'UMP.
Un matelas de voix moins confortable
Maigre consolation, il réalise un meilleur pourcentage, tandis que son adversaire de droite lui fait 10 points de moins que le prétendant UMP de l'époque, un certain Renaud Dutreil. Il est vrai que le contexte est différent : il y a un an nous étions dans la foulée des élections présidentielle. Depuis, beaucoup d'eau a coulé, notamment à Reims où la droite a perdu la mairie et n'a cessé de montrer ses divisions.
Pour le second tour, Arnaud Robinet dispose d'un matelas de voix beaucoup moins confortable que Renaud Dutreil il y a un an. Le cumul des pourcentages UMP plus DVD atteint les 49 % contre plus de 56 % en 2007. Et à l'arrivée, Renaud Dutreil ne l'avait emporté qu'avec 53,72 % des voix. De quoi méditer même si le député démissionnaire drainait aussi sans doute derrière lui plus d'animosité qu'Arnaud Robinet. Par contre côté notoriété, ce dernier a encore beaucoup de chemin à faire.
À gauche, Eric Quénard ne cache pas son impatience. Sur Reims, il réalise surtout un carton dans son canton, le 5e. Il est certes devancé dans les autres par le candidat UMP mais dans des proportions nettement moindres qu'il y a un an. De quoi lui donner confiance.
Chez les autres candidats on retrouve à peu près les mêmes scores qu'en 2007 avec tout de même une toute petite poussée de l'extrême gauche et du PC.
Reste la grande inconnue : l'abstention. La première circonscription de la Marne avait déjà été une de celle qui votait le moins en juin 2007, mais on a atteint là un taux presque record avec à peine 21 % de participation. Le désintérêt est réel pour cette élection. Seront-ils plus nombreux dimanche prochain ? Ce n'est pas certain. Et quand on sait que plus la participation est faible, plus la mobilisation d'un camp peut faire basculer le vote en sa faveur, on se dit que le scrutin du 14 décembre pourrait être plus serré qu'il y a un an dans une circonscription pourtant bien ancrée à droite.
Grégoire Amir-Tahmasseb
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Les réactions
Arnaud Robinet (UMP) : « Un vote sanction contre le candidat PS »
« Quand on voit le fort taux d'abstention, il est difficile de parler de victoire même si j'arrive en tête. Il s'agit en tout cas d'un vote sanction contre le candidat socialiste. Le contexte n'est en effet pas du tout le même qu'il y a un an. Beaucoup de gens attendaient de voir ce qu'allait donner le premier tour. Pour le second tour j'appelle tous les électeurs de Francis Falala et de Franck Noël à me rejoindre. Même si je suis confiant, c'est une nouvelle campagne qui commence aujourd'hui »
Eric Quénard (PS) : « Mobiliser les milieux populaires »
« Cette faible participation était malheureusement prévisible du fait d'une élection partielle, de la période des fêtes. C'est triste pour la démocratie. Je fais un score meilleur qu'il y a un an si l'on regarde les pourcentages. C'est très encourageant. Il faut pour le second tour mobilisé les milieux populaires pour qu'ils saisissent le bulletin de vote Quénard pour exprimer leur désaccord avec la politique menée par le gouvernement »
Francis Falala (Div Droite) : « Un score digne d'un grand parti »
« Même si on espère toujours être dans les deux premiers, je réalise un bon score. Je fais finalement tout seul un résultat digne d'un grand parti. Pour ce qui est du second tour, je ne donne ce soir (hier) aucune consigne. Il faut laisser passer la nuit mais je prendrais demain (aujourd'hui) mes responsabilités. Pour ce qui est de la participation, elle est catastrophique. L'image donnée par les politiques au plan national et local n'a pas incité les gens à voter »
Franck Noël (MoDem) : « Pas de consignes »
« Ce premier tour est un choc car près de 4 électeurs sur 5 ne se sont pas déplacés. C'est choquant pour notre démocratie même si cette élection n'avait pas les enjeux nationaux. Pour le deuxième tour, dimanche prochain, j'ai beaucoup d'estime pour Francis Falala et pour Arnaud Robinet, à titre personnel. Et je ne pense pas être propriétaire des voix que j'ai eues, alors je ne donnerai pas de consignes de vote. Par contre, j'aimerais que les citoyens se déplacent plus ».
Michel Guillaudeau (PCF) : « Battre le candidat de Sarkozy »
« La participation a été très faible. Au 47e bureau il y a tout juste eu 9 % de participation. Sur Reims nous enregistrons une légère progression et sur Croix-Rouge une plus nette avec 12 %. Maintenant l'objectif c'est de battre le candidat de Sarkozy, donc nous sommes encore en campagne, et j'invite les électeurs du PC à être derrière Éric Quénard. Ce soir je vais lui rédiger un courrier de soutien. »
Thierry Maillard (FN) : « Il y aura d'autres combats »
« Nous retrouvons à peu près le même taux qu'en 2007 malgré un très fort taux d'abstention. Je suis confiant pour l'avenir. Il y aura d'autres combats. Notre parti est en mutation, son image peut être un peu floue. mais nous avons tout donné dans cette campagne. Les gens auront encore d'autres occasions d'exprimer leur dégoût du système. Je ne donne ce soir (hier) aucune consigne pour le second tour »
Corinne Berriot (Les Verts ) : « Votez Quénard »
« Nous sommes satisfaits car nous faisons un tout petit peu mieux que notre score habituel. Je regrette beaucoup le faible taux de participation pour ce premier tour. J'invite, pour le deuxième tour, l'ensemble des électeurs de gauche à voter pour Éric Quénard. »
Jean-Jacques Michelet (LCR) : « Battre la droite »
« Le taux de participation une grande déception, du coup, les résultats de ce premier tour ne veulent pas dire grand-chose. Pour dimanche prochain, nous avons toujours eu pour règle de battre la droite. Alors ce sera notre consigne de vote. Je n'appelle pas nominativement nos électeurs à voter pour Éric Quénard, car je ne suis pas propriétaire de mes voix. Les gens voteront en leur âme et conscience »
Patrick Weber (Div Gauche) : un recours ?
Le candidat ne faisait aucun commentaire hier soir sur ses résultats. Mais il indiquait ne pas avoir eu assez de bulletin et que tout le monde n'avait pas pu en avoir dans les professions de foi. Patrick Weber envisageait un recours devant les tribunaux.
Propos recueillis par Grégoire Amir-Tahmasseb, Patricia Buffet et Thierry Accao-Farias
L'Union du 8 décembre 2008

6 décembre 2008

Reims
Nouveau Delaune inauguré : la fête était presque parfaite
Ce qui s'est dit, ce qui s'est vu, ce qui s'est fait hier, à l'occasion de l'inauguration officielle du Delaune nouvelle version. Une fête qui s'est terminée sur une déception.
Retenue : Hier matin à l'heure des discours, le président du Stade, Jean-Pierre Caillot n'a pas donné dans l'optimisme béat : « Au vu du contexte sportif, vous comprendrez que ma joie est retenue. » (faut-il en effet rappeler que Reims est relégable ?) Le score final du match du soir (1-2) n'a bien sûr rien arrangé.
Cathédrale : L'architecte Michel Rémon, dans ses nombreux remerciements, a cité « un chauffeur de taxi anonyme qui m'a dit, en apprenant que j'étais l'architecte du stade : vous nous avez donné une deuxième cathédrale ! » A signaler à l'archevêché ?
Scoop : Ce fut le scoop de la matinée d'hier : Raymond Kopa, le mythique footballeur ayant vécu les heures glorieuses du Stade, ballon d'or en 1958, seul joueur français ayant disputé six finales de coupe des champions, a accepté de devenir le président d'honneur du club !
Une charge qu'il dit avoir « acceptée avec joie ! »
Résistant : Adeline Hazan n'a pas manqué de rappeler avec à-propos qui était Auguste Delaune, celui qui a donné son nom à un stade devenu plus célèbre que lui : un résistant tué à 34 ans par la Gestapo. Devoir de mémoire…
« Il » était là : Contrairement à ce qui a pu se dire ou s'écrire à un moment, l'ancien maire Jean-Louis Schneiter était bien invité à cette inauguration officielle, et il était effectivement présent hier matin.
En revanche, bien qu'invité aussi pour le match, il n'a pas pu y assister, pris par un « rendez-vous avec mon éditeur ».
Des mémoires en perspective ?
Problème de fléchage : Deux supporters lensois étaient arrivés dès le matin ; errant autour du stade, ils n'arrivaient pas à trouver le parking visiteurs. Le fléchage serait-il à revoir ?
Message : Le président Caillot a aussi profité de l'occasion qui lui était offerte pour lancer un message à destination des élus : « Nous sommes handicapés par une taxe sur les spectacles de 12 % à Reims, alors qu'ailleurs elle est souvent plus basse, voire nulle ! »
L'avenir dira si le message a été bien reçu.
Unique : Vous ne le saviez peut-être pas, mais le système d'éclairage de notre nouveau Delaune, avec ses fins mâts évoquant des haricots verts géants, est « unique au monde ».
C'est l'architecte qui le dit. A signaler à vos amis quand ils viendront visiter la ville.
Chaleureuse boutique : Avant le coup d'envoi on se bousculait dans la boutique du Stade ; peut-être pour acheter un souvenir… Probablement aussi pour se mettre à l'abri du froid.
Douche froide : La pluie qui s'était abattue sur Reims avant le match a eu le bon goût de s'arrêter pendant celui-ci.
Ce sont les Lensois qui se sont chargés d'actionner la douche froide en marquant leur deuxième but.
Percutants : Parmi les groupes chargés d'animer le parvis avant le match, les Pili Pily se sont démenés comme de beaux diables sur leurs percussions africaines ; ils doivent jouer à nouveau ce soir pour l'anniversaire de l'école de commerce.
L'union 6 décembre 2008

5 décembre 2008

Reims
FOOTBALL Ligue 2 / Les comptes de Noël
Patrick Regnault : « Chaque match a son histoire »
L’entraîneur stadiste enrage de ne pas pouvoir transmettre sa hargne à ses joueurs. Pour contrer l’épouvantail lensois, il réclame concentration et détermination.
L’APPARENCE est souvent trompeuse. Pour tous ceux qui vivent à distance du Stade de Reims, son entraîneur, Didier Tholot, manque de poigne. « Mais pourquoi ne botte-il pas le c… de ses joueurs ? Il est bien trop gentil… », entend-t-on ici et là. Et pourtant…
Tholot est de la race des revêches. « Ne comptez pas sur moi pour laisser tomber, explique-t-il. Je l’ai répété aux joueurs, je les ai choisis, je crois en eux. Ils ont des qualités et ils doivent les exploiter ».
« Se dire les choses »
L’entraîneur rémois ne ménage ni sa peine ni sa troupe. Lundi matin, après une nuit de réflexion, il a reçu ses joueurs individuellement avant un débriefing collectif. «Il faut se dire les choses en face, franchement, sans arrière-pensée. On décide d’une stratégie et lorsqu’elle n’est pas appliquée, je dois savoir pourquoi. Je pose des questions et je veux des réponses ».
Le responsable technique stadiste n’a pas apprécié la prestation troyenne de son équipe. «On doit faire beaucoup plus. Se dire que c’est nous qui sommes en déficit de points. On doit aller de l’avant, percuter pour mettre nos adversaires en difficulté. Le football est une recherche permanente d’équilibre. Attaquer pour marquer certes, mais avant il faut récupérer le ballon. Bien défendre, s’appuyer sur une base solide» Au stade de l’Aube, Reims a encore failli sur un coup de pied arrêté. « C’est agaçant de répéter tout le temps la même chose. Je ne veux accabler personne d’autant que c’est jamais le même joueur qui est fautif. Mais le résultat est malheureusement toujours le même ».
Tholot le confirme : « Le groupe n’est pas traumatisé, il vit bien. Les joueurs ont conscience de la situation même si parfois ils pensent que le sort s’acharne contre eux. Rien n’est facile mais il ne faut pas lâcher. Nous n’en avons pas le droit. On doit rester au contact du peloton qui nous précède ».
De l’envie
Ce soir, c’est le vice-leader qui se présente à Delaune. « C’est un sommet, 20.000 personnes sont attendues, on devra répondre présent ». Tholot reste sur ses gardes: « Surtout, ne nous mettons pas de handicaps dès le départ ».
Sous les yeux de Raymond Kopa, leur nouveau président d’honneur, les Stadistes devront soutenir la comparaison avec un adversaire de calibre bien supérieur. « Le foot, c’est d’abord de gagner les duels, de mettre de la volonté dans ses initiatives. Si nous mettons de l’envie, le public nous aidera et nous pourrons, peut-être, relever le défi ».
Didier Tholot claque des mains. De l’énergie, il en a encore. Il veut de l’engagement, de la détermination. « Il ne nous manque pas grand-chose ».
Un match-référence comme contre Châteauroux ? Un simple déclic ? « C’est exactement ça ! ».
*****
A coeurs vaillants...
L’ENJEU
Mais qu’ont donc de plus que Reims, Vannes et Tours, sinon une volonté de ne rien céder face aux favoris de la Ligue ? Au soir de leur huitième réception de la saison, dans le contexte festif de l’inauguration officielle d’une enceinte qui rêve de revivre la soirée de Châteauroux, le Stade sait qu’il ne peut plus reculer.
L’enjeu de ce « match de gala » ? Vaincre si possible un rival artésien un peu désarçonné, mais surtout reprendre confiance après la triste sortie troyenne. Didier Tholot a annoncé la couleur : il faudra un grand Reims pour espérer franchir l’effrayant obstacle lensois.
LES CLÉS
Avec 4 victoires, 2 buts et 2 défaites loin de Bollaert, le RCL n’offre que peu de possibilités à ses hôtes.
Il faudra non seulement contenir une attaque souvent euphorique (la 5e de L2), mais espérer profiter des rares moments de relâchement d’une arrière-garde bien dirigée par l’ex-Sedanais Sartre.
Reims devra pourtant mettre de la folie dans ce match en espérant ne pas en subir les conséquences.
ADVERSAIRES A SURVEILLER
Revenant de suspension, Maoulida a faim de buts. Il faudra l’avoir à l’œil. Tout comme le « piston » droit Boukari (5 buts). Mais comme le dit Tholot, « avec des joueurs comme Yahia, Keita ou Sablé, Jemâa et Monnet-Paquet sur le banc, il y a de quoi être inquiets ».
PAROLES DE COACHES
Didier THOLOT : « Nous devons d’abord penser à bien jouer, à respecter les consignes. Ce match est un vrai test qui réclame du physique mais surtout du mental. On doit chercher à rester dans le match, à poser des problèmes à l’adversaire. Pour cela, nous devrons aussi faire preuve d’une grande rigueur sur le plan défensif et dans la récupération du ballon ». Jean-Guy WALLEMME : « Il fallait qu’on se dise les choses en face. Nous devons retrouver nos bases et une assise collective. Si 90 % des joueurs de l’équipe évoluent à son niveau, nous l’emporterons. Reims jouera son va-tout dans un stade sans doute plein ».
*****
Regnault : « Regarder encore derrière »
Décisif en début de partie lundi à Lens, Patrick Regnault met son expérience au service d'un jeune collectif en train de s'affirmer. « Il ne faut surtout pas s'enflammer et revoir nos objectifs trop tôt à la hausse, tempère le portier du CSSA. Regardons encore derrière. Nous n'avons que quatre points d'avance sur le premier relégable. Gagnons nos matches pour sortir le plus rapidement de la zone dangereuse. Nous aurons le temps de faire les comptes plus tard dans la saison. »
Patrick, malgré votre bonne passe, vous restez modéré dans vos propos.
« C'est également le discours du coach. Personnellement, j'essaye de transmettre mon expérience. Mais, nous sommes tous au même niveau sur le terrain. Mon mot d'ordre : méfiance et continuons à prendre du plaisir ensemble. Il y a eu beaucoup de changements à l'intersaison. Il a fallu recréer une dynamique. J'ai toujours dit que j'étais confiant. Il y a un bon groupe. Il nous manquait juste un déclic. »
A Lens, vous avez frôlé le pire en début de partie. Comment expliquez-vous cette mauvaise entame ?
« Nous avons eu peut-être inconsciemment peur après la claque reçue en Coupe de la Ligue. mais, le premier quart d'heure passé, j'ai senti devant moi des joueurs sereins. Nous sommes parvenus à enchaîner plus vite. Nous avons marqué des buts, ce qui facilite la tâche, surtout à l'extérieur. Ce n'est pas Lens qui a déjoué mais nous qui l'avons fait déjouer. Il faut le dire comme on sait insister quand on est mauvais. »
« Rempiler un an, pourquoi pas »
Justement, dans le premier quart d'heure, vous avez été décisif sur deux ou trois interventions…
« Comme Vincent (Briant) à Boulogne. Je ne sais pas si ça a conditionné la suite du match. »
Maintenant, on attend de vous que vous enchaîniez ce soir contre Clermont.
« Rien n'est évident. Chaque match est difficile, a son histoire et la remise en cause est permanente. Nous avons la chance d'évoluer à domicile pour empocher trois nouveaux points. »
Pensez-vous avoir récupéré des efforts fournis à Lens lundi ?
« Le staff a bien fait les choses. Je pense que la récupération a été bien gérée. Mais, quand tu enchaînes les victoires, ce n'est pas plus mal de jouer de manière rapprochée. Nous sommes des compétiteurs avant tout. »
Vous allez retrouver en face deux gardiens (Fabre et Bouysse) qui ont été vos dernières doublures. Etes-vous toujours en contact ?
« Avec Pierrot (Bouysse), nous nous envoyons des petits messages de temps en temps. Avec Micka (Fabre), c'est toujours avec plaisir que nous nous revoyons. Ça s'est super bien passé avec les deux. Et dieu sait si j'en ai connu des gardiens. Comme avec Vincent actuellement, notre relation était particulière, plus saine que les autres. »
Peut-être avez-vous un regard différent avec l'âge ?
« J'ai toujours pris les choses différemment. La vie en général m'a appris à prendre du recul. Il y a eu une vie après Nico Sachy, il y en aura une après Patrick Regnault...»
Justement, vous êtes en fin de contrat à l'issue de la saison. dans quel état d'esprit êtes-vous ?
« Il y a toujours des incertitudes. La seule certitude est que je suis en fin de contrat en juin. Si le président me demande de rempiler pour un an, pourquoi pas. »
Recueilli par Sylvain Pohu
Gérard Kancel
L'union du 5 décembre 2008

Reims
Foot : le RC Lens inaugure ce soir le stade Delaune
Bienvenue aux 1.100 Ch'tis ce soir à Delaune.
Coup d'envoi aujourd'hui des trois jours d'animations organisés par la Ville pour inaugurer officiellement le nouveau stade Delaune. En guise de hors-d'œuvre, les Rouge et Blanc accueillent le leader : le RC Lens.
TROIS jours de fête et d'animations pour les jeunes, un match au sommet ce soir à 20 h 30 presque à guichets fermés avec la venue du co-leader de Ligue 2, le RC Lens, un nouveau site Internet pour le Stade de Reims, un supplément gratuit de 24 pages de l'union… L'inauguration officielle du nouveau stade Delaune qui débutera ce matin à 11 h 30 ne va pas manquer d'animations. Elle pourrait même être inoubliable si les Rouge et Blanc, à leur tour, faisaient plier les Ch'tis, allez, juste d'un petit but, histoire de se remettre dans le droit chemin ! Tour d'horizon des réjouissances.
Projections vidéo
À partir de 18 heures, animations sur le parvis du stade mis en lumière. Projections vidéo sur l'histoire du club.
Sécurité
Pour cette rencontre, à laquelle plus de 19.000 spectateurs sont attendus, le staff du Stade de Reims a renforcé son encadrement sécurité. Jacques Filliols bénéficiera de 260 personnes (40 de plus qu'à l'accoutumée). Un escadron de gendarmerie sera à l'extérieur du stade, dans lequel plus de 1.100 Lensois seront installés.
Caisses côté patinoire
Si vous n'avez pas encore votre billet, il est encore possible de s'en procurer un ce matin et cet après-midi. A partir de 18 heures, du côté de la patinoire, de nouvelles caisses sont ouvertes pour être plus vite servi.
Contre le racisme
À 19 h 30, cent enfants seront porteurs d'un message : « Mettons le racisme hors jeu ».
Kopa et le Téléthon
C'est Raymond Kopa qui donnera le coup d'envoi de la rencontre à 20 h 30. Il sera accompagné d'un jeune myopathe qui donnera, en même temps, le coup d'envoi du Téléthon 2008.
Les jeunes à l'honneur
Vingt-deux débutants du Stade de Reims accompagneront les joueurs des deux équipes qui entreront sur la pelouse. À la mi-temps, c'est toute l'école du Stade (330 licenciés environ) qui sera présentée au public. Balles
Ce sont les jeunes de 13 et 14 ans de Taissy qui ont été choisis pour ramasser le ballon lors de la rencontre.
Cadeaux
Avant le match, Auguste, la mascotte du Stade, et son compère enverront des cadeaux-canons au public.
Animations demain
Samedi 6 décembre, animations de 13 heures à 17 h 30 avec le rassemblement de 600 jeunes Rémois pour des démonstrations (matches de foot ou de rugby). Matches amicaux sous l'arbitrage des professionnels du Stade. Ateliers football animés par des joueurs du Stade de Reims etc. Musique de la Cage au Folk, maquillage avec le lycée Europe, baby-foot géant, lâcher de ballons Téléthon, séances de dédicaces des joueurs du Stade de Reims. Père Noël à partir de 15 heures.
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The Shoes fêtera le Stade de Reims sur la scène des Trans Musicales
Alors que Delaune version 2008 sera inauguré ce soir, un autre symbole rémois sera de la fête 500 km plus loin : The Shoes, groupe électro-rock rémois, qui sera sur scène à Rennes dans le cadre des Trans Musicales.
« Le Stade de la grande époque »
Reconnus à travers le monde entier et après avoir sillonné la planète (Japon, Russie, USA, Hollande, Écosse, Espagne pour ne citer que ces pays), les 3 Rémois viennent de sortir un CD maxi de 4 titres appelé Stade de Reims avec, pour illustrer la pochette, la photo d'une vieille équipe du Stade sur laquelle ils ont remplacé avec humour le visage des joueurs de l'époque par les leurs.
« Avec d'autres artistes de la scène électro rémoise comme Yuksek, Alb et Brodinski, nous avons mis Reims sur la carte du monde. Notre manager nous a donné cette idée, c'est pour cela que la pochette du skeud (disque) représente l'équipe du Stade de 78, notre année de naissance.
De plus, l'équipe de cette époque est l'une des plus grandes de l'histoire du football.
Vu que l'on représente Reims, c'était plutôt logique », indique Guillaume, l'un des membres de The Shoes.
Le succès, pour ces jeunes artistes, est venu très rapidement : la création du groupe ne date que d'un an et demi. « Pour nous, ça a été très vite, c'est un truc de fou. »
Le groupe était hier à la Cartonnerie pour peaufiner son show de ce soir en Bretagne, puisqu'il fait partie de la programmation des Trans en qualité de tête d'affiche.
L'ombre de Delaune planera donc ce soir, de Reims jusqu'à Rennes.
T.A.F.
L'Union du 5 décembre 2008

Reims
Pas un chat dans les boutiques
Une baisse de fréquentation de 20 à 25 %, estime la patronne de Kickers.
A trois semaines de Noël, il devrait y avoir plus de monde en ville. A recevoir si peu de clients, les commerçants angoissent. Ils vont apporter une pétition au maire ce matin et lui parler du pays.
LA pétition circule à la vitesse de l'éclair. De franchise en enseigne, elle est signée sans hésiter.
Hier soir, il y avait déjà 150 signataires, tous commerçants du centre-ville. La fronde dirigée contre la mairie est partie du passage Subé.
« Les gens ne viennent plus au centre, c'est une catastrophe. D'ailleurs, comment pourraient-ils venir ? On ne peut plus se garer place du Forum, les rues Buirette et de l'Étape sont fermées et pour accéder en ville, il faut subir 30 minutes de bouchon. Même sur l'autoroute, on dit aux automobilistes d'éviter Reims-Centre ! », râlent les commerçants d'Agatha, de la Carterie ou encore de Diapason.
« On ne tiendra pas trois ans »
Ce vendredi matin, à 8 h 30, ils ont décidé de débarquer en mairie et de demander des comptes : « Nous avons demandé à voir la maire. Il faut qu'ils organisent mieux les travaux. On ne tiendra jamais trois ans ».
Un mercredi après-midi, à trois semaines de Noël, il n'y a pas foule dans les rues.
Un magasin sur deux attend le client. Il faut aller à la Grande Récré pour trouver une queue à la caisse et encore, elle n'est pas très longue.
Chez Maty, il y a davantage de vendeuses que de clients mais une ancienne de la maison qui en a vu d'autres veut garder le moral : « Ça va démarrer, il ne faut pas se démoraliser ». Comme pour lui donner raison, un petit groupe d'acheteurs potentiels franchit la porte.
D'habitude, à cette époque, à la Hutte, on se bat presque pour avoir le modèle de baskets tendance.
Là, pas un chat ou presque. « On le savait. Il faut passer le cap.
Trois ans de galère et un an de plus pour récupérer tous les clients, c'est ce qui faut compter pour avoir un tram. » En face, Kickers n'est pas certain de tenir. À part ceux de la patronne, pas un peton dans la boutique. En l'espace de 20 minutes, personne n'entrera. « Même les fidèles ne viennent plus forcément. Les travaux les rebutent. Ceux qui arrivent de la direction de Châlons s'en sortent mais les autres, on ne les voit plus. J'ai 20 à 25 % en moins », calcule Annick Morin. Son mari estime que l'équipe d'Adeline Hazan ne prend pas la mesure du désastre à venir : « Ça couve et ils ne le sentent pas. Nous sommes dirigés par des gens qui ne savent pas ce que c'est de travailler pour gagner de l'argent. Des magistrats, des profs, des énarques… ils pensent que ça tombe du ciel ».
Sur le marché de Noël, on ne se bouscule guère plus. « À part le samedi, c'est calme. Pourtant, le marché est plutôt plus équilibré cette année et il n'y a quasiment plus que du beau », confie l'un des exposants qui préfère garder l'anonymat « pour ne froisser personne ». Celui-ci ne signera pas la pétition.
Catherine Frey
L'union 5 décembre 2008

Reims
Réforme des IUT : les élèves dans la rue
Une manifestation des élèves de l'IUT (institut universitaire technologique) aura lieu cet après-midi dans les rues de Reims à partir de leurs bâtiments proches du campus du Moulin de la Housse et jusqu'à la Villa Douce, sur le boulevard de la Paix, siège de la présidence de l'Urca (université Reims Champagne-Ardenne). Selon un porte-parole des étudiants, cette action s'inscrit dans le cadre d'une protestation nationale contre la réforme, applicable en 2009, du mode de financement des IUT : « Ils deviendraient de fait plus dépendants de l'université ».
L'Union 5 décembre 2008

4 décembre 2008

Reims C'est la crise : le bon moment pour changer de voiture !
« Sur 100 voitures produites, seulement 55 sont vendues dans le circuit normal », explique Francis Bartholomé, le président régional du conseil national des professionnels de l'automobile.
La crise a du bon. L'affirmation n'est pas simplement une provocation. Il est possible de faire de belles affaires dans le secteur de l'automobile. La faute aux stocks qui explosent.
UNE Opel Astra tout équipée au prix d'une Opel Corsa (la gamme inférieure), ça fait rêver. Il suffit de se rendre dans une concession de la marque pour profiter d'une telle affaire. Eh oui, la crise a du bon… pour les consommateurs qui ont encore les moyens de changer de véhicule. Pour vérifier, nous avons poussé la porte des concessionnaires autos de la ville avec une idée en tête : obtenir le meilleur rabais.
Deux voitures pour le prix d'une
En offrant 26,4 % pour une voiture en stock déjà immatriculée et qui affiche zéro kilomètre au compteur, Opel a sorti la grosse Bertha de la remise commerciale. Si le véhicule n'est pas encore immatriculé, l'acheteur devra se contenter d'une remise de 20 %. « On est franchement les mieux placés, vous pouvez aller vérifier chez nos concurrents. » Pas mal en effet, même si on est loin de l'offre d'un concessionnaire belge qui offrait, encore hier, une petite voiture pour l'achat d'une grosse. Sur le site de ce concessionnaire multimarques, on peut lire : « Le secteur de l'automobile est en crise, les constructeurs liquident leurs stocks chez nous, profitez-en. » La pub surfe sans complexe sur le pessimisme ambiant.
Les consommateurs seraient en effet bêtes de ne pas en profiter. Enfin, pour ceux qui ne sont pas eux-mêmes rattrapés par la crise… et le chômage.
Malgré les voitures qui dorment sur les parkings, (le Premier ministre parle d'1 million de véhicules), le chômage technique, le plan européen de soutien à l'industrie automobile qui tarde à venir, les concessionnaires rémois ne paniquent pas. Ils proposent néanmoins une remise sans même que l'on ait besoin de le demander. Chez Renault, il faudra se contenter de 14 % de remise si on veut rouler en Mégane et encore, avec l'ancien modèle. Après simplement quelques clics sur internet, on peut pourtant dénicher le même véhicule à moins 27 %. Par contre, ceux qui ont craqué pour la nouvelle Mégane, beaucoup plus sexy, devront se contenter de 5 % et pas beaucoup plus sur le net. La nouveauté, même en temps de crise, ne se brade pas. Après négociation, le vendeur accordera royalement la carte grise. 160 €, c'est toujours ça.
Le vendeur de chez Peugeot ne lâchera que 9, 5 % de remise pour une 308 sur commande. Pour obtenir 13,5 %, il faudra prendre une voiture qui se trouve déjà en concession.
Offre « punchy »
Seat fait dans la série spéciale. « Chez nous, vous savez, on ne ressent pas beaucoup la crise. Nos concurrents sont plus touchés que nous parce qu'ils vendent aux entreprises qui rechignent à renouveler leurs véhicules. Résultat chez eux : des stocks qui enflent. » Ça n'empêche pas le vendeur d'offrir 11,2 % de remise pour une Seat Leon suréquipée sans même avoir besoin de négocier.
Chez Ford, on fait dans l'offre « punchy », c'est en tout cas ce qu'affirme le vendeur. Pourtant, tout compte fait, la remise ne s'élève qu'à 11,2 % pour une Focus. Pas énorme. « Vous savez, en fin d'année, nous avons un certain nombre de véhicules en stock que nous devons liquider.
Mais si vous voulez bénéficier de cette offre, il va falloir vous dépêcher. » La date couperet pour les concessionnaires est le 31 décembre. (Lire ci-dessous) Ils doivent clôturer leur bilan et donc faire fondre leurs stocks. Jusqu'à cette date, la chasse aux bonnes affaires est ouverte.
*****
En attendant la Sarkozette…
« Le mois de décembre est la dernière période pour atteindre nos objectifs. Entendez par là : atteindre les volumes nécessaires pour obtenir les primes des constructeurs », explique Francis Bartholomé, le PDG du Groupe Saint-Christophe (Ford). Il est également président régional du conseil national des professionnels de l'automobile. Les primes dont il parle sont devenues une part importante du revenu des concessionnaires autos.
« Le mois de décembre est une période traditionnelle de remise car les concessionnaires veulent voir disparaître les stocks pour clôturer leurs comptes annuels de la manière la plus flatteuse possible. »
« Ce qui arrive aujourd'hui se serait produit de toute manière car, lorsque sur 100 voitures produites, seulement 55 sont vendues dans le circuit normal, il y a quelque chose qui ne va pas. Il ne sert en effet à rien de construire plus de voitures qu'il n'y a d'acheteurs. Nous étions dans une sorte de bulle. » Qui visiblement, à l'image de la bulle immobilière, est en train d'éclater.
Selon nos confrères du Monde, Nicolas Sarkozy s'apprête à annoncer aujourd'hui la création d'une prime à la casse pour soutenir le marché automobile. 1.000 € contre 300 € actuellement pour mettre sa vieille voiture à la casse… ce qui rappelle des mesures des années 90 : Balladurette, Juppette. Primes pourtant accusées à l'époque d'avoir déstabilisé le marché de l'auto.
Alexandre Roger
L'Union du 4 décembre 2008

3 décembre 2008

Reims
Enfin une gare près des facultés et des trains moins chers
« C'est une très bonne nouvelle », se réjouissent Nathalie et ses amis.
Une halte ferroviaire ouvrira d'ici un an à Franchet-d'Esperey. Elle évitera aux étudiants de prendre le bus jusqu'au centre. De plus, les trains iront plus vite et coûteront moins chers à certains.
LES étudiants vont avoir leur gare. En septembre 2009, une halte ferroviaire ouvrira à Franchet-d'Esperey, c'est-à-dire juste en face de l'école de commerce RMS et à quelques minutes à pied des facultés.
« Pour beaucoup d'étudiants, ce sera un changement de taille. On ne sera plus obligés de prendre le bus pour rejoindre l'une des deux gares. Surtout qu'en général, on est chargés », se réjouissent Nathalie et ses amies de RMS.
Il est question que les TER qui poussent maintenant vers Bezannes TGV et servent de navettes entre les deux gares s'y arrêtent. Sans doute pas tous mais, peut-on espérer, assez pour assurer les départs et retours de week-ends des jeunes. De là, les étudiants vont donc pouvoir repartir vers Châlons, Épernay ou encore Charleville.
Des travaux sur toutes les lignes
Michel Guillaudeau, conseiller régional, était heureux de faire partie de ceux qui ont annoncé cette nouvelle, hier soir, lors de la réunion du collectif pour le développement du transport collectif (lire par ailleurs).
D'autant plus content que plusieurs projets de gare étudiés à cet endroit avaient déjà été envisagés par le passé mais n'avaient jamais été concrétisés. L'ouverture de la gare TGV a changé la donne en donnant aux trains une raison économiquement viable de passer par là.
Anne-Sophie, en licence de droit, se félicite aussi de cette future halte, même si elle n'en profitera pas : « J'habite à Troyes, il n'y a pour le moment aucune liaison ferroviaire vers Troyes. Je dois prendre un bus chaque vendredi que je vais chercher en ville et qui met 1 h 30 pour me ramener chez moi ». L'absence de liaison entre Reims et Troyes fait encore partie des tares de la région. Tout comme l'absence de liaison rapide avec Châlons-en-Champagne.
Un habitué de trente ans témoigne : « Il faut au moins 45 minutes et au pire une heure pour aller jusqu'à Châlons. C'est encore loin d'être optimal ». Aussi longtemps ou plus que pour aller à Paris…
Selon Michel Guillaudeau, « une liaison rapide est en projet. Pour l'instant, nous allons améliorer les trajets en créant un horaire cadencé. Les trains, par exemple, partiront à 7 h 02, 8 h 02, 9 h 02 etc. » Ainsi, les usagers n'auront plus à se demander à quelle heure trouver un train.
« De plus, Réseau Ferré de France va faire des travaux sur toutes les lignes dont celle de Châlons. » Pas du luxe : « Nous achetons des trains qui peuvent rouler à 160 km/h mais à certains endroits, à cause de l'état des voies, on ne peut dépasser le 60 ».
Tout cela devrait augmenter la fréquentation. La nouvelle tarification sociale qui sera débattue mi-décembre au conseil régional a aussi pour but, notamment, de gonfler le nombre de voyageurs. « Plusieurs hypothèses sont à l'étude. Des réductions de 60 voire 70 % pourraient entrer en vigueur pour les actifs qui ont des petits revenus. Comme ceux qui travaillent à temps partiel. » L'élu communiste cite en exemple les Pyrénées-Orientales où la Région a passé tous ses autocars à 1 euro. « Cette mesure a eu pour résultat de réduire terriblement le nombre de voitures sur les routes ». La Champagne-Ardenne ne devrait pas aller jusqu'au TER à un euro. Dommage. Les étudiants auraient été encore plus contents.
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Luxembourg et Rouen à notre porte
ean-Paul Bachy, président de la Région, est venu en père Noël, hier soir, au lycée Arago pour la réunion du Clad (Comité local d'animation et de développement du transport régional). Dommage, à cause d'une convocation tardive, l'assemblée ne comptait que 17 personnes. Les absents ont raté un bilan de l'année plutôt positif. « Nous nous félicitons de la nouvelle desserte Reims/Fismes et surtout de la liaison avec Bazancourt ouverte depuis septembre et qui bat des records de voyageurs. »
Il a aussi été question de tous ces TER bien plus confortables qu'avant. « Fin 2009, nous les aurons tous remplacés. »
Il va y avoir du nouveau sur les lignes TGV. Luxembourg sera desservi depuis chez nous à partir du 14 décembre. Il y aura un aller et retour par jour avec un départ à 8 h 39 le matin (arrivée à 10 h 52) et un retour à 19 h 06 (arrivée à Reims à 21 h 19). « On espère que cette desserte encouragera les Luxembourgeois à investir à Reims », a rêvé tout haut le président de la Région.
Autre nouvelle : « Un TGV Le Havre/Rouen/Strasbourg s'arrêtera à Reims à partir de juillet prochain. Il desservira Roissy et sera donc une liaison de plus avec l'aéroport », ont précisé les représentants de la SNCF.
On a appris aussi que le projet d'une ligne Reims/Troyes était à l'étude. Seulement, le coût est attendu élevé et les crédits de l'État sont loin d'être octroyés.
Catherine Frey
l'Union du 3 décembre 2008

Reims
Haute tension : des kilomètres de lignes déposés
Au total, 5 km de réseaux aériens seront déposés.
Une quinzaine d'hommes mobilisés dont certains juchés à plusieurs dizaines de mètres de haut, des policiers municipaux qui bloquent l'avenue Pompidou pendant près d'une heure… Il y avait beaucoup d'agitation hier matin dans le quartier Val-de-Murigny de Reims.
À l'origine de cette mobilisation : la dépose d'une ligne de 20.000 volts qui surplombe notamment le quartier et les voies SNCF qui relient la gare centre de Reims à la gare Champagne-Ardenne TGV.
« L'intervention de cette semaine constitue la deuxième étape, la plus spectaculaire, de la restructuration des réseaux 20.000 volts sud de l'agglomération de Reims, suite à une étude engagée en 2006 », expliquent les responsables. « Elle consiste à déposer environ 2.500 mètres de ligne aérienne en zone urbaine, entre le quartier Croix-Rouge à Reims et la commune de Cormontreuil, en passant par le quartier Val de Murigny ».
La première étape a été réalisée au printemps 2008 avec la dépose d'environ 1.300 mètres de réseau aérien à Cormontreuil, au-dessus des lotissements et de la zone commerciale.
La troisième et dernière étape interviendra début 2009, avec la dépose de lignes aériennes au croisement avec la future A4 Bis.
Au final, environ 5.000 mètres de réseaux aériens auront été remplacés par 1.500 mètres de réseaux souterrains.
Les raisons de cette intervention sont multiples : la sécurité tout d'abord, car ces lignes étaient en surplomb de la future ligne de tramway à Croix-Rouge (rue Léon-Blum, à proximité du futur centre de maintenance), de la ligne SNCF Reims-Epernay à Cormontreuil, de la zone commerciale des Parques à Cormontreuil et du croisement avec le futur contournement autoroutier de Reims - A4 Bis - à Cormontreuil et Taissy).
Cette opération répond également à des raisons de capacité. Elle permet le renforcement des réseaux dans le quartier Croix-Rouge, en particulier pour l'alimentation électrique du tramway, dont la future sous-station de traction située à proximité du centre hospitalier régional.
S'ajoutent enfin des raisons d'environnement avec la suppression par enfouissement de lignes aériennes traversant des zones d'activités et d'habitat. À noter que ces opérations, dont celle d'hier, n'ont pas eu de conséquences sur le réseau EDF ; les travaux de déviation de réseau ayant été faits bien en amont.
G.A.-T.
L'Union 3 décembre 2008

2 décembre 2008

Reims
Plusieurs litiges autour de la station d'épuration
Le litige jouerait sur plusieurs millions d'euros.
On savait que le marché de remise aux normes de la station d'épuration avait été annulé. On ignorait que cet équipement, évalué à 71M d'euros, était, en plus, largement sous-dimensionné.
EN choisissant en 1999 le groupe OTV, RTR, Fouqueray-Jacquet, Spie Citra Nord, Norpac, Sade, Thouraud plutôt que Passavant Impienti pour mettre aux normes européennes la station d'épuration, les élus de l'agglomération n'imaginaient pas dans quelle galère ils s'embarquaient. Neuf ans plus tard, l'équipement, évalué au départ à 71M€ pour 470.000 équivalent/habitant, empêche toujours de dormir pour des raisons juridiques et financières ceux qui ont pour mission de le gérer et de l'exploiter. Il s'avère que la station d'épuration, dont le marché a été annulé en 2005 suite à une décision de justice, présente bien des défauts.
Annulation de marché Quand, en janvier 1999, le conseil de district préféra choisir le groupement OTV pour mettre aux normes la station d'épuration, le socialiste Jean-Claude Laval, alors dans l'opposition, avait été le seul à s'opposer à ce choix.
Pour deux raisons. Les règles du jeu de la concurrence n'avaient pas été respectées et le projet du mieux-disant retenu coûtait 6 millions d'euros de plus que celui du groupe Passavent Impienti, recalé. Le préfet Degrémont (aujourd'hui décédé) attaqua la décision au tribunal administratif qui de plus, à son avis, n'avait pas respecté les procédures des marchés publics. D'abord débouté par le tribunal administratif, il obtint finalement gain de cause en 2005 devant la cour administrative de Nancy qui annula purement et simplement le marché passé le 8 mars 1999 entre le district et OTV.
L'absence de statut juridique de la station (qui en est propriétaire ?) aurait peut-être pu se régler assez rapidement si entre-temps, tout s'était bien passé entre OTV et le district, ce qui n'est pas le cas. La station, mise en eau le 24 juin 2002, dont les travaux n'ont pas été réceptionnés, s'est vite avérée non conforme au cahier des charges initial. L'insuffisance dans la qualité des équipements fournis et leur fonctionnement ont aussi généré plus de dépenses que prévu.
La filière boue s'est avérée sous-dimensionnée. Réalisée (normalement) pour 470.000 équivalent/habitant, elle sature, alors qu'elle ne traite que 230.000 équivalent/habitant.
Plus cocasse, le concepteur OTV, qui devait rester un an (de juin 2002 à juin 2003) pour faire des essais et réceptionner son ouvrage tout en pilotant la régie municipale, est finalement resté jusqu'en janvier 2005. « Il n'a pas su exploiter son propre outil et quand il est parti, la qualité des rejets n'était toujours pas conforme à la réglementation et la concentration en boues était trop élevée. Elle l'est seulement depuis 2007 », explique un spécialiste. « Bien évidemment, les eaux usées arrivent sans cesse à la station, il était impossible au district d'arrêter l'outil quand il s'est agi de faire appel à des experts pour évaluer le préjudice subi par la collectivité. »
D'expert en expert, le temps a passé. L'affaire est compliquée. Il s'agit d'une part de chiffrer les dépenses réelles engagées par OTV pour faire fonctionner la station, et d'autre part d'évaluer pour la collectivité le prix réel de la station sous-dimensionnée et qui s'use prématurément. C'est un enjeu de plusieurs millions d'euros pour le district, devenu entre-temps communauté d'agglo. L'expert du tribunal administratif aurait remis son pré-rapport. Croisons les doigts pour que cela ne coûte rien aux contribuables. « Nous avons déjà provisionné une somme », assure Jean-Pierre Fortuné, vice-président de Reims métropole.
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Doublement de la zone de stockage des boues
Chaque année, la station d'épuration produit 26.000 à 27.000 tonnes de boues qu'il faut ensuite traiter. La valorisation agricole étant la solution la moins onéreuse de valorisation des boues, la Ville, faute d'avoir suffisamment de terres agricoles pour les épandre, a dû en créer une d'une capacité de 15.000 tonnes en 2006 au lieu-dit « La Folie » pour un montant de 415.000 €. La communauté d'agglomération envoie une partie du reste des boues dans une filière compostage et une autre en centre de stockage. Des techniques qui coûtent cher (1,16 M€/an).
Soucieuse de ne pas augmenter au-delà du raisonnable la taxe d'assainissement payée par les utilisateurs d'eau potable, la communauté d'agglomération a pris plusieurs décisions pour 2010.
« Notre objectif est, d'une part, de diminuer la production de boues sur la station et, d'autre part, d'augmenter la valorisation agricole », explique Jean-Pierre Fortuné, vice-président de Reims métropole. « Si, chaque mois, de nouvelles techniques de valorisation des boues, plus sophistiquées que les précédentes, nous sont proposées, nous avons décidé de rester sur la bonne vieille technique de l'épandage qui marche bien. Ce n'est tout de même pas logique que la région parisienne veuille faire ses épandages sur les terres de la région alors que nous devons emporter les nôtres au diable Vauvert. » C'est pour cette raison qu'en liaison avec la préfecture, la police de l'eau, Reims métropole a décidé de doubler son aire de stockage en créant une nouvelle plate-forme de 15.000 tonnes dont le coût est évalué à plus de 410.000 €.
Avec le monde agricole
Pour ce nouveau challenge, par convention, Reims métropole travaille en étroite collaboration avec la Chambre d'agriculture pour la qualité des boues, leur valeur agronomique et les conditions de mise en œuvre avec un conseil de fertilisation et un suivi post-épandage. « La production des boues est suivie par des analyses régulières dans un laboratoire agréé et toutes les boues dirigées vers cette filière ont subi des analyses. Elles viennent en remplacement des engrais chimiques et jouent ainsi un rôle dans la préservation des ressources naturelles. Les filières alternatives resteront utilisées pour traiter les lots non conformes et les excédents de production. »
Outre une économie prévue d'environ 884.000 €/an, l'Agence de l'eau doit, dès cette année, prendre en compte l'effort de Reims métropole dans son calcul de la redevance pollution non domestique due par les industriels.
Du côté des particuliers et surtout des riverains de la zone de stockage, Reims métropole devra mieux gérer la délicate question des odeurs de ces boues. La question n'est pas éludée et sera au cœur de l'enquête publique menée dans le cadre de ce projet d'extension. On parle de pulvériser, sur les boues, des produits absorbant l'odeur qui n'ont pas d'impact sur la valorisation des boues
. Alain Moyat
L'Union du 2 décembre 2008

Reims
Un ex futur potentiel député triche au marathon
Depuis deux ans, Jean-Marie Bernier fait courir un ami à sa place sur le marathon de Reims à toutes jambes. Plutôt cocasse pour un chirurgien qui voulait devenir député avec l'étiquette UMP.
On aurait pu avoir un tricheur comme député à la place de Renaud Dutreil. Ou un blagueur récidiviste. Selon le point de vue de chacun.
En octobre dernier, le parti radical avait proposé que le chirurgien orthopédiste Jean-Marie Bernier devienne le candidat de l'UMP aux législatives dont le premier tour aura lieu dimanche.
À l'époque, le PR décrivait son poulain comme « un homme connu, reconnu et apprécié à Reims pour ses qualités humaines et professionnelles ». Bref, un type bien qui, toujours selon le parti radical, aurait mieux convenu qu'Arnaud Robinet. Sauf qu'Arnaud Robinet, lui, ne triche pas au marathon de Reims alors que Jean-Marie Bernier, si. Cette année et l'année dernière, le chirurgien a bien été inscrit aux 42 km du marathon mais n'a pas couru lui-même toute la course.
Il était présent au départ mais à chaque fois, il a donné sa puce (soit son identification électronique) à un confrère et ami qui a couru à sa place avec les deux puces. Facile. Mais visible. Au classement officiel, Jean-Marie Bernier arrive avec exactement les mêmes temps intermédiaires que ses complices et termine juste avant eux. Exactement comme s'il avait couru à leurs côtés sauf qu'à l'arrivée, autant en 2007 qu'en 2008, il n'est pas là. Il suffit d'observer les temps et de visionner les vidéos du marathon pour le constater.
Ses deux complices ne nient pas la supercherie mais s'efforcent de relativiser : « C'est une sorte de blague de collégien », déclare celui de 2008. « C'est pas sérieux, c'était juste pour s'amuser », ajoute celui de 2007.
« Rien de malveillant »
Soit, mais pour un homme qui, à l'époque où il a triché, était candidat aux municipales avec Renaud Dutreil et l'année suivante candidat à l'investiture pour devenir député, ça la fout mal. Veut-il montrer qu'à 53 ans, il est au plus haut de sa forme ? Ou est-ce simplement pour le plaisir enfantin de tricher sans se faire prendre ?
« Rien de tout cela et d'ailleurs je n'ai jamais revendiqué avoir fait le marathon. J'ai un gros problème au genou qui m'empêche d'aller jusqu'au bout des 42 km. L'année dernière, j'ai flanché à 16 km et cette année, j'ai fait 21. Dans quelque temps, si on me pose une prothèse, je risque même de ne plus pouvoir courir du tout »
. Pas une raison pour faire courir les copains à sa place et faire croire ainsi qu'on est à l'arrivée. « Il n'y avait rien de malveillant derrière. Ce sont mes amis qui ont voulu prendre ma puce. Je suppose que c'est pour me faire plaisir ou pour m'encourager à prendre le dessus sur mon problème de genoux »
L'année prochaine, Jean-Marie Bernier aurait tout intérêt à choisir un Kenyan plutôt qu'un autre médecin. Il a toutes les chances d'être dans le peloton de tête.
Catherine Frey
L'Union du 2 décembre 2008

Reims
Le tram roulera à 750 volts
Le trou est fini cours Langlet. Il va accueillir un transformateur électrique pour le tram.
Le trou est fini cours Langlet mais pas les travaux. Il fait 5,42 m de profondeur et accueillera une sous-station électrique.
« Nous en sommes à poser les murs en béton armé qui arriveront déjà constitués, nous n'aurons qu'à les sceller entre eux », explique Julien Maurer, concepteur pour Pertuy.
Une fois la pièce terminée et l'escalier posé, viendra le moment d'aménager l'intérieur. « Il s'y trouvera un transformateur qui fournira un courant continu au tram », précise Manuel Pierre, directeur technique adjoint chez Mars.
Le tram roulera à 750 volts. « EDF nous enverra entre 15 et 20.000 volts de courant alterné, d'où le besoin d'un transformateur. » Il y en aura cinq en tout sur la ligne dont un autre enterré avenue de Laon sous le parking des ateliers municipaux. Le courant alimentera le tram par le sol entre le Boulingrin et la Comédie mais sans risque d'électrocution, bien sûr, pour quelqu'un qui voudrait y mettre la main. « L'électricité ne s'enclenchera qu'au passage de la rame. »
Cours Langlet, la sous-station sera terminée début février. Pause des travaux entre le 23 décembre et le 5 janvier.
C.F.
L'Union du 2 décembre 2008

1er décembre 2008

Reims
Canton de Bourgogne : la fusion des intercommunalités à l'ordre du jour
Les orateurs ont tenté de convaincre les élus du bien-fondé de leur démarche.Le principal sujet de préoccupation de la réunion des élus du canton de Bourgogne a été le projet de regroupement de communautés de communes. Un mouvement inexorable.
Ils s'y sont mis à trois pour convaincre leurs collègues du bien-fondé de leur démarche. Le conseiller général du canton de Bourgogne, Éric Kariger ; son président, René-Paul Savary, et le sénateur-maire (de Witry-lès-Reims), Yves Détraigne, ont annoncé le regroupement prévisible de certaines des communautés de communes du canton, sinon de la totalité d'entre elles.
Dans ce secteur du nord-rémois, il existe deux enjeux majeurs pour les années à venir : le développement du pôle de compétitivité, et la fermeture de la BA112.
Deux défis à relever qui dépassent largement les communes, et même les communautés de communes. Soit parce qu'elles sont trop petites ; soit parce qu'elles sont trop nombreuses. À côté de ces enjeux qui concernent également la grande voisine, l'agglomération rémoise, il existe de nombreux projets intercommunaux et communaux. Dans tous les cas, les communes et les communautés ont besoin de financements, qu'elles trouvent auprès de l'État, de la Région, parfois de l'Europe, et bien souvent du conseil général.
Mais ce dernier a décidé de fixer des règles plus précises pour distribuer ses subventions : d'une part, il s'agira de soutenir des projets ; d'autre part, d'aider les communautés de communes d'au moins 5 clochers. Car, a martelé le président Savary, « le conseil général n'est pas un guichet en politique d'aménagement du territoire ».
Les critères d'attribution des subventions aux communes et aux communautés seront simplifiés. Les communes seront encore aidées pour les « opérations de solidarité » (rénovation des bâtiments communaux), mais selon un « taux unique annuel » valable par commune. En revanche, les communes isolées ne seront plus subventionnées si elles entrent dans un projet lié à l'aménagement du territoire.
M.Kariger a présenté plusieurs scénarios pour regrouper tout ou partie des 6 communautés du canton. D'après un sondage des élus, on irait vers un groupement des 4 communautés de l'Ouest (Massif de Saint-Thierry ; Colline ; Petite-Montagne et Deux-Coteaux) et on garderait Plaine de Bourgogne et Vallée de la Suippe, à l'Est. Ce qui donnerait trois blocs de 7.000 à 8.500 habitants.
À long terme, cet ensemble pourrait ne plus faire qu'une seule entité… Voire même se rattacher à la communauté d'agglo de Reims.
Pour le préfet, « c'est le bon moment », a confirmé le sous-préfet Caron. L'idée, a conclu Yves Détraigne, c'est que le citoyen veut des services, « mais il se fiche éperdument de savoir qui les gère ».
J.F. Scherpereel
L'Unin du 1 décembre 2008

Reims
Les Enfants de la Balle en tournée en décembre
Tony Amirati dirigera Les Enfants de la Balle en décembre.
Pour la quatrième année, les 23 comédiens-chanteurs âgés de 8 à 20 ans du groupe Les Enfants de la Balle, dirigé par Tony Amirati, commenceront leur tournée-spectacle « La Pastorale des Santons de Provence » le dimanche 7 décembre à 17 heures, à l'église Saint-Jean-Baptiste de la Salle de Reims.
Concert en Belgique
Le dimanche 14 décembre à 16 heures, ils seront à Pommerol, en Belgique.Le vendredi 19 décembre, ils chanteront à 21 heures à la brasserie La Lorraine à Reims, à l'occasion du repas annuel du comité de jumelage Reims-Florence.
Le samedi 20 décembre à 18 heures, ils se produiront cette fois à l'église de Verzy.
Le dimanche 21 décembre, à 16 heures, ils clôtureront l'année 2008 par un concert à l'église de Sarry.
Club de lecture
La médiathèque Croix-Rouge (19, rue Jean-Louis Debar) lance un club de lecture, le samedi, une fois par mois, ouvert aux adultes et aux adolescents dès 15 ans. « Tourné vers le monde des littératures de l'imaginaire (science-fiction, fantasy et fantastique), ce rendez-vous concernera aussi bien le lecteur initié avide de partager ses coups de cœur que l'amateur de nouvelles sensations littéraires », précise Muriel Masini, conservateur de la médiathèque. Pour connaître les dates, Tél. 03.26.35.68.46. ou 03.26.35.68.47.
L'Union 1 décembre 2008