Reims : Toute l'information rémoise et champenoise

 


mercredi 27 août 2008

Caligraphie à Reims (Exposition)

La calligraphie, un patrimoine vivant


Exposition à la médiathèque Croix-Rouge, en écho à l’exposition « Très riches heures de Champagne » sur l’enluminure au XVe siècle
mardi 2 septembre – samedi 11 octobre 2008

La médiathèque Croix-Rouge met en évidence la vitalité de la création calligraphique avec une exposition de Driss Chajri, artiste qui vit et travaille en France. Ainsi, à l’occasion du Mois du patrimoine écrit et en écho à l’exposition sur l’enluminure en Champagne à la fin du XVe siècle à la bibliothèque Carnegie et à la médiathèque Jean Falala, la médiathèque Croix-Rouge invite le public à découvrir la calligraphie comme passerelle culturelle entre le passé et le présent.

L’exposition : réalisations calligraphiques de Driss Chajri, œuvres originales et livres-objets

L’objectif de cette exposition est d’inciter le public à la rencontre de la calligraphie comme passerelle culturelle entre mémoire et présent. Incisé sur la pierre, l’argile, le parchemin, le papier, au travers des matières et des supports multiples, l’écrit ne cesse de nous interroger.
C’est autour de ce geste fondateur que se sont nouées et construites plusieurs civilisations (chinoise, arabe, latine) passant ainsi de l’oralité au signe écrit.
L’exposition regroupe des réalisations uniques de l’artiste, où la calligraphie est intimement liée à des recherches plastiques sur la matérialité du livre : couverture, mise en page, typographie…
Elle est complétée par des panneaux pédagogiques offrant la vision personnelle de Driss CHAJRI sur l’histoire de la calligraphie.

Driss Chajri
Artiste calligraphe auteur indépendant, Driss Chajri est né au Maroc. Il vit et travaille en France. Il a à son actif plusieurs expositions. Installations, performances artistiques ou créations graphiques s’articulent toutes autour de l’art du trait et témoignent de sa diversité et de sa richesse. Il est également auteur d’un livre : Je m’étais endormi à l’ombre : textes et calligraphies, aux Editions du Chameau, paru en 2007.

Sa démarche artistique
Dans la lignée d’Hassan Massoudy, le travail de Driss CHAJRI est le fruit d’une rencontre entre passé et présent, entre art oriental et art occidental, entre tradition et modernité. Il perpétue la tradition de la calligraphie tout en rompant avec elle. La calligraphie, « art de la belle écriture » (du grec kallos, « beauté » et graphia, « écriture ») devient une forme d’art total, aux confluents de l’écrit, de la peinture abstraite et de la danse.

Programme autour de cette exposition
Un cycle d’animations - ateliers graphiques et multimédias, performance, projections - articulé autour de l’exposition des œuvres de cet artiste, est proposé au public.
Ateliers calligraphie : jeux de mots, jeux de lettres
Conçus et animés par Driss CHAJRI
Jeudi 18 septembre de 14h30 à 17h30 : atelier pour adultes
Vendredi 19 septembre de 9h30 à 12h : atelier pour enfants à partir de 6 ans
Vendredi 19 septembre de 14h30 à 17h30 : atelier pour adultes
Samedi 20 septembre de 9h30 à 12h : atelier pour enfants à partir de 6 ans

Calligraphier, c’est permettre à chacun de développer sa créativité et son sens de l’observation en l’invitant à aiguiser son sens de l’équilibre, du plein et du délié dans la construction des lettres et des formes. Chacun aura le choix, selon son goût, de travailler soit la calligraphie arabe, soit la calligraphie latine, ou mixer les deux.

Les ateliers se dérouleront à la médiathèque Croix-Rouge 19 rue Jean-Louis Debar 51100 REIMS Ateliers gratuits, sur inscription à la médiathèque Croix-Rouge (1er étage) ou par téléphone au 03-26-35-68-51

Performance calligraphique
Par Driss CHAJRI
Samedi 20 septembre à 15h
Exercice de l’esprit (concentration) et du corps (gestuelle proche de la danse), la performance calligraphique offre au public la création en direct d’une œuvre calligraphique de très grand format.

Parvis de la médiathèque Croix-Rouge 19 rue Jean-Louis Debar 51100 REIMS
En salle d’exposition en cas de pluie

Ateliers multimédias
Animés par les bibliothécaires
Jeudi 2 octobre de 14h30 à 16h30 : atelier pour enfants à partir de 8 ans
Vendredi 3 octobre de 14h30 à 16h30 : atelier pour enfants à partir de 8 ans

Les participants utiliseront divers outils informatiques pour réaliser une image inspirée de différents types de calligraphies.

mardi 26 août 2008

Forum / Cryptoportique de Reims

Cryptoportique

Les scènes au Cryptoportique / Forum de Reims reprennent à partir du jeudi 28 août

Spectacles gratuit (2008)

Forum - Cryptoportique de Reims
Les terrasses de la place du forum vont à nouveau pouvoir profiter des animations du cryptoportique. La 2e partie de la saison, qui commencera jeudi 28 août à 19 h 30 avec une performance et un concert de Eidôlon et Florence Kutten, s’annonce en effet riche en rendez-vous.

Jeudi 28 août à 19 h 30
Eidôlon et Florence Kutten (performance + concert)

Jeudi 4 septembre à 19 h 30
François Eberlé (chanson française)

Mercredi 10 septembre à 14 h 30
Conte (Nova Villa / "Entre 2…Méli'môme")

Jeudi 11 septembre à 19 h 30
Aldoush & The Human Exchange (rock inspiration world music)

Vendredi 12 septembre à 19 h
Schdong (Jonglissimo)

Jeudi 18 septembre à 19 h 30
Big Charley Light (3 musiciens et 1 chanteur, reprises : Jazz / Blues / Rock Américain)

Du vendredi 19 septembre au dimanche 21 septembre
pour les Journées du Patrimoine, projections intitulées « Petites histoires archéologiques » (groupe MARS et service d'archéologie de Reims Métropole)

Mercredi 24 septembre à 14 h 30
Conte (Nova Villa / "Entre 2… Méli'môme")

Jeudi 25 septembre à 19 h 30
Bal littéraire

Vendredi 26 septembre à 19 h 30
Conte (Nova Villa / "Entre 2… Méli'môme")

mardi 19 août 2008

Visite de Reims en autocar

Visite de Reims en minibus

Visitez Reims en minibus

L’Office de Tourisme de Reims continue sur sa lancée des visites audioguidées , sept jours sur sept et six fois par jour, une visite commentée de la ville en minibus panoramique d’une durée d’une heure et ponctuée de quelques arrêts destinés à la visite de sites desservis.

L’objectif du « Reims Open Tour » est d’inciter à la découverte des sites excentrés et ainsi de donner envie aux touristes de parfaire leur connaissance de notre ville.

L’Open Tour permet aux touristes comme aux Rémois de découvrir Reims au gré des commentaires qui seront diffusés par leur audioguide et qui défileront grâce à un système GPS. Des haltes sont prévues afin que les passagers, s’ils le souhaitent, puisse descendre pour visiter les principaux sites ouverts à la visite et poursuivre leur chemin avec le minibus suivant.

Ainsi, sur place, ils pourront compléter leur découverte avec les autres itinéraires audioguidés déjà existants.

INFORMATIONS PRATIQUES
Date : du 1er juillet au 30 septembre
Point de départ et d’arrivée : Office de Tourisme de Reims, 2 rue Guillaume de Machault (Derrière la Cathédrale)
Horaires départ : 10h00 / 11h15 / 13h30 / 14h45 / 16h15 / 17h30
Durée: 1 heure
Langues : français, anglais, allemand, néerlandais, espagnol et italien
Source : Office de tourisme de Reims

jeudi 14 août 2008

Jounée du Patrimoine 2009 à Reims

Les journées du patrimoine samedi 19 et dimanche 20 septembre 2009

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affiche non contractuelle

Au total, en France, 15000 sites en fête, pour les journées européennes du patrimoine, les 19 et 20 septembre. Chacun dans sa ville, petite, moyenne ou grande a entre les mains un programme qui lui propose de nombreuses occasions de visites, dans des lieux parfois exceptionnellement ouverts, dans des édifices animés pour l'occasion ou encore dans des monuments dont l'accès est gratuit ce week-end. Inutile de couvrir des kilomètres pour être satisfait, l'offre de proximité est immense.

Journées du patrimoine les lieux.

La plupart des sites remarquables de Reims, églises, hotels privés ou lieux habituellement fermés au public, structures culturelles et muséographiques, participeront à cette nouvelle édition des Journées du Patrimoine.

Ancien collège des Jésuites
Planétarium
1 place Museux
Reims 51100
Tél. 03 26 85 51 50
Art Déco

Bibliothèque Carnégie et Médiathèque Jean Falala
2 place Carnegie Reims
Tel 03.26.77.81.41
2 rue des Fuseliers Reims
L'enluminure au 15 e siècle

Adresse des Musées Rémois :

Musée des Beaux-Arts
8 rue Chanzy
Reims 51100
Tél. 03 26 47 28 44

Musée Saint Remi
53 rue Simon
Tél. 03 26 85 23 36
Reims 51100

Ancien collège des Jésuites
Planétarium
1 place Museux
Reims 51100
Tél. 03 26 85 51 50

Musée de la Reddition
12 rue Franklin Roosevelt
Reims 51100
Tél. 03 26 47 84 19

Palais du Tau
Place du Cardinal Luçon
Reims 51100
Tél. 03 26 47 81 79

Musée Hôtel Le Vergeur
36 place du Forum
Reims 51100
Tél. 03 26 47 20 75

Cryptoportique
Place du Forum
Reims 51100

Chapelle Foujita
33 rue de Mars
Tél. 03 26 40 06 96
Reims 51100

D.Dumon

vendredi 8 août 2008

Cabaret Vert

Cabaret Vert programme 2008

Festival cabaret Vert

Pass 3 Jours = 30€

Manifestations, concerts
Square Bayard à Charleville Mézières(08)
29,30,31 août 2008
Voir les conditions d'accès, d'hébergement
Les infos pratiques pour toute la durée du festival


Vendredi 29 Aout 2008
16€ PV - 20€ SP

18h00 - 18h30 : Ganisha
18h30 - 19h30 : ETHS
20h00 - 21h15 : La Rue Kétanou
21h15 - 22h00 : Sna Fu
22h00 - 23h45 : Courts Métrages
22h30 - 23h45 : Arno
23h45 - 00h30 : Dj Missill
00h30 - 01h30 : Groundation
01h30 - 02h15 : Alb

Samedi 30 Aout 2008
19€ PV - 23€ SP

14h30 - 15h00 : Zombie King & the Legion of Doom
15h00 - 15h40 : Barcella
15h40 - 16h10 : RAJ
16h10 - 16h55 : Beat Assailant
17h55 - 17h35 : Headcharger
17h35 - 18h35 : Svinkels
18h35 - 19h15 : Parabellum
20h00 - 20h45 : Los Tres Puntos
20h45 - 21h35 : Girls In Hawaii
21h35 - 22h20 : Phoebe Killdeer & The Short Draws
22h20 - 22h50 : "Courts Métrages"
22h50 - 00h00 : Emir Kusturica
00h00 - 00h40 : Shakaponk
00h40 - 01h40 : dEUS
01h40 - 02h30 : Yuksek

Dimanche 31 Aout 2008
3€

15h00 - 15h30 : Kageybox
15h30 - 16h30 : Eddie and the Hotrods
16h30 - 17h00 : Tagar
17h00 - 18h15 : Pigalle
18h15 - 19h00 : Sliping Kangooroos
19h00 - 20h30 : Louis Bertignac
20h30 - 21h30 : Fils de Teuphu

Les groupes :


GANISHA (Métal - 08)
Née en Aout 2005, cette formation développe un métal empreint d’agressivité, de puissance et de mélodie. Dans la lignée de la nouvelle vague US teintée de Métal progressif. Ganisha devra relever le défi d’ouvrir le festival.

Les Torchons (Ska – 51)
Jeu de scène explosif, univers délirant et festif, ils font souffler une tornade de fiesta lors qu’ils s’engouffrent sur une scène. L’objectif des torchons est avant tout de faire passer un message de solidarité dans le monde de la musique.

Sna Fu (Rockabilly/Métal – 92)
Des morceaux féroces et épiques, teintés d’ambiances post-apocalyptiques atteignant des sommets d’intensité sonore, du rock destructeur et fertile, des concerts fracassants… Attention, quelque chose gronde.

Missill (Electro – 75)
Missill est désormais une artiste en perpétuelle ascension. Elle multiplie les concerts à travers les 5 continents. Autodidacte débordante d’énergie et de créativité, sa passion pour le dj’ing donne la place à une technique de mix précise, dynamique, à couper le souffle !

Alb (Pop/Electro – 51)
Nostalgie des vieux vinyles, des synthés analogiques et des jeux vidéo vintages, ces trois là revendiquent aussi une passion pour Queen, ils ont fait de leur obsession le matériau de base d’une pop faite maison qui se déjoue des codes et des étiquettes dès le premier couplet.

Zombie King and the Legion Doom (Stoner/Rock – 08) Cette jeune formation ardennaise alterne légèreté Rock’n Roll et Son Lourd du Stoner pour un set plein d’énergie et de fraicheur. Fan de Western, ce quintet a le don de nous plonger en plein road trip dans le désert américain.

RAJ (Rock Garage – 08)
Depuis deux ans, RAJ délivre un son garage/rock’n roll frais, brut, entrainant et puissant. Sur scène, RAJ démontre que le rock est encore vivant et pour longtemps au vue de l’énergie démoniaque que dégage le groupe.

Headcharger (Rock n’Roll/Métal – 14)
Headcharger s’est taillé une solide réputation sur le sol français avec un métal tendance Hardcore et Rock’n roll qui cultive déferlements de guitares et punch survolté sans pour autant sacrifier un chant toujours plus varié et maitrisé.

Barcella (Chanson/Slam – 51)
Ces chansons alternant entre valse hip-hop humour, désarroi, nostalgie et espoir. Sur scène, il crée un véritable univers teinté de poésie. Cette découverte régionale revient pour la deuxième année au Cabaret Vert avec pour mission d’ouvrir la grande scène du festival.

Los Tres Puntos (Ska/Punk – 75)
Formé depuis octobre 1995, ce groupe a connu de nombreux changements de line-up qui les a conduits à nous délivrer aujourd’hui un ska hispanique empreint de fête et de bonne humeur. Incontournable formation du genre en France, les Los Tres Puntos repartent sur les routes pour semer leur ska/punk déjanté.

Phoebe Killdeer and the short draws
(Alternative/Rock – Australie)
Cette australienne livre une musique tribal sombre mais vibrante. Les intonations presque rockabilly des musiciens qui l’accompagnent sur scène donnent du corps à des paroles qui ne s’embarrassent guère de veines métaphores et vont à l’essentiel.

Shakaponk (Rock/Electro – Allemagne/France)
Accompagnée sur scène de Goz, singe virtuel, complétant la prestation scénique du groupe par sa présence dynamique et haute en couleurs, Shakaponk débarque sur la scène du Cabaret Vert avec leur rock électro teinté de métal déjanté. Un set de pure énergie.

Yuksek (Electro – 51)
Il figure parmi le tiercé de tête des nouveaux artistes électro français. Avec un son dépouillé et sec : il revient aux origines du genre entre fulgurances acides et beats retentissants. A moins de 30 ans, il est déjà réclamé aux quatre coins du monde. Ce bijou régional saura clôturer ce samedi avec puissance et énergie.

Kageybox (Rock/Powerpop – 51)
Le bagage culturel et musical des cinq membres de Kageybox génère un rock pur et instinctif. La voix envoûtante et les guitares aiguisées créent un univers à part entière rempli d’énergie positive et de sensibilité déconcertante.

Tagar (Rock – 08)
Tagar explore l’univers du pop rock à travers ses reprises mais aussi ses compos énergiques. Les deux chanteuses charismatiques emportent le groupe dans un univers mêlant douceur et dynamisme.

Sliping Kangooroos (Rock – 08)
Fiers d’un troisième album pétillant, ils allient avec énergie un esprit punk rock à des influences anglo-saxonnes, telles que Pixies ou the Rapture. Chaque concert est une fête apocalyptique sur fond de riff Rock’n Roll et de jeux de scènes débridés.

Beat Assailant (Hiphop/Soul – 75)
Eddie and the Hotrods (Rock/Punk –Angleterre)
Ce quintet de feu explose sur scène en jouant de vieux standards de Rythmes and Blues. Ils ont déjà répandu leur vent chaud aux couleurs punks à travers l’Europe. Ces quinquagénaires n’ont pas fini de nous surprendre.

vendredi 1 août 2008

Informations - brèves sur Reims Août 2008

Reims champagne actu

Journal l'Union

Informations, brèves sur Reims



Janvier 2008    Février 2008    Mars 2008    Avril 2008    Mai 2008    Juin 2008
Juillet 2008    Août 2008    Septembre 2008    Octobre 2008    Novembre 2008    Décembre 2008

Août 2008

31 août 2008
Reims
Champagne : le coup de torchon de S.Ghombri
Suliman Ghombri présente son invention. J.F.Scherpereel
Cet hôtelier rémois vient de mettre au point une serviette spéciale pour servir le champagne sans se mouiller. Une idée toute simple à laquelle il suffisait de penser.
Un Américain y avait pensé en 1937. Mais le procédé n'avait pas eu de suite. Sans le savoir, un hôtelier rémois, Suliman Ghombri vient de réinventer la serviette qui permet de sortir la bouteille de champagne du seau à glace sans se mouiller, ni éclabousser la table. Une invention toute simple à laquelle il suffisait de penser…
L'idée de M. Ghombri est née en Grèce à la fin 2007. À l'occasion d'une soirée des directeurs de sa chaîne d'hôtels, il a observé que le champagne coulait à flot, mais que l'eau des seaux à glace aussi. Et les serviettes traînaient partout. Il s'est donc dit qu'il suffirait d'une serviette adaptée pour éviter ces débordements aqueux et ce désordre d'après-dégustation. De retour en France, il a pris un carré de coton de 35 cm de côté, qu'il a percé d'un trou de 4,2 cm dans l'un des 4 coins. Pour contenir le trou, il a fait sertir un œillet en laiton. Et le tour était joué. Il suffit de passer le goulot dans l'œillet et d'entourer la bouteille de champagne ou de vin frais avec le tissu. C.Q.F.D.
Pour protéger son invention, l'Américain avait déposé un brevet pour une serviette en demi-cercle, percée d'un trou en son milieu. Comme ce brevet est tombé dans le domaine public, M. Ghombri a pu améliorer le procédé et a déposé 9 autres brevets à son nom. L'inventeur a donné le nom de « Grekko » à sa serviette, en souvenir de sa soirée créatrice en Grèce.
Il a cherché et trouvé un fabricant en… Turquie, les entreprises françaises qu'il a contactées n'ayant même pas daigné lui envoyer un devis.
Désormais, il reste à Suliman Ghombri à trouver des clients, tant dans le champagne que dans toutes les régions viticoles dont le vin se sert frais. Chaque maison sera à même d'apposer son nom sur le « Grekko ».
J.F.Scherpereel
L'Union du 31 août 2008

30 août 2008
Reims
Préavis de grève des bus : les chauffeurs s'expliquent
Jérôme Briot (le deuxième à gauche) : « Si nous avons la garantie du maintien du pouvoir d'achat, nous levons notre préavis de grève. »
Pour mardi, jour de la rentrée scolaire, les chauffeurs de bus des Tur ont lancé un préavis de grève. Ils expliquent pourquoi et tiennent surtout à lever plusieurs malentendus.
Ils ont fait grève le jour de la Fête de la musique, et le soir de la Fête nationale. À l'appel de la CGT et de l'Ugict-CGT, les chauffeurs des bus des Tur ont lancé un nouveau préavis de grève pour mardi, jour de la rentrée. Si cette fois les perturbations seront un peu plus limitées, elles auront surtout lieu de 9 heures à 17 h 30 et le soir (les bus arrêteront à partir de 21 h 30).
Jérôme Briot, délégué CGT s'explique. « Si la direction nous garantit le maintien du pouvoir d'achat, nous lèverons notre préavis de grève. Nous demandons 3 % d'augmentation pour l'année 2008 plus un rattrapage si l'indice Insee dérape au delà. Pour l'instant nous n'avons eu que 2 %. Les 0,9 % de plus invoqués par la direction sont en fait un rattrapage sur 2007. »
Non aux négociations pluriannuelles
Dans un cahier revendicatif, les syndicats ont notamment inscrit : la demande de revalorisation de 5 points des coefficients pour les ouvriers employés, l'alignement des grilles d'ancienneté, le paiement de la journée de solidarité, un accord de reclassement, la suppression de la carence maladie lors du deuxième arrêt de travail dans l'année, la mise en place d'un véritable plan de carrière. Ils y ont rajouté le respect des salariés et de leurs représentants et depuis la fin des vacances le refus d'entériner l'achat par leur direction de bus à deux portes, « ce qui aurait pour conséquence de diminuer la vitesse commerciale » ; de bus sans radio et sans clim (« bonjour les conditions de travail »).
Répétant que le groupement Mars qui fait le tram et dont leur grand patron de Transdev est actionnaire « a fait main basse sur la ville pour 34 ans », les salariés des Tur ne veulent pas que cette nouvelle direction remette en cause leur statut social. « Pas question de valider des négociations pluriannuelles dont le but est de geler, voir de réduire les salaires. D'autant, ajoute Jérôme Briot, que s'il y a deux ans le résultat net des Tur était de 1,5M€ et qu'il est passé à 2,3M€ valeur octobre 2005. »
Le délégué syndical veut aussi tordre le cou à tout ce qui se dit sur leurs salaires. « Oui, à Reims la valeur des points est élevée, mais si l'on compare nos revenus avec des chauffeurs d'autres villes, on s'aperçoit qu'eux ont des primes pour le samedi, le dimanche, les changements de tour, de non-accident etc. Au bout du compte, on touche la même chose. »
Colères multiples
En conflit avec leur direction, les salariés des Tur sont très remontés aussi et contre l'État et contre la communauté d'agglomération présidée par Adeline Hazan. « Le conseil communautaire a voté une indemnité de 5,5M€ au groupement Mars parce que le préfet a tardé à prendre la déclaration d'utilité publique pour le tramway. Pas normal que ce soient les contribuables qui paient. Ça s'ajoute aux 4,5M€ d'indemnité de rupture anticipée du contrat avec Kéolis, notre ancien patron. Mme Hazan n'a pas honoré la parole de MM. Schneiter et Lescouet qui avaient promis une somme de 841.000€ pour tenir compte de l'augmentation du prix du gasoil et les 0,9 % d'augmentation de salaires dus au titre de l'année 2007. Les 10M€ sortis de la poche des contribuables auraient pu servir à autre chose. »
Alain Moyat
L'Union du 30 août 2008

Reims
 « Les Tur, champions de France des salaires »
Alain Bourion, directeur général de Transdev Reims et Eric Omnès, directeur marketing et commercial.
« Nous avons signé un contrat pour 34 ans, nous n'allons pas commencer par accumuler les pertes. » Directeur général de Transdev Reims qui a repris au 1er janvier l'exploitation des transports urbains rémois, Alain Bourion note avec satisfaction que le mouvement de grève des chauffeurs de bus devrait au moins être atténué pour les scolaires mardi. Il n'en demeure pas moins que sur le fond du conflit qui l'oppose à la CGt et l'Ugict-CGT, on est encore loin d'un accord. Loin de se comprendre même. Sur la question des augmentations de salaires, Transdev affirme avoir déjà versé 2,9 % d'augmentation, après avoir même pris en charge « ce que Kéolis n'avait pas versé ».
« Si dans le passé les augmentations de salaires étaient calées sur l'inflation avec une clause de revoyure, ce n'est pas possible cette année » note M.Bourion. Et d'avancer ses arguments. « Nous n'exploitons cette nouvelle entreprise que depuis le 1er janvier dernier. Nous n'avons donc pas de réserve comme Kéolis. Nous sommes tout nus, tout crus. Alors qu'en un an, Kéolis dépensait 3 M€ de carburant, nous nous orientons probablement vers une dépense pour l'année de 4,2M€. Si nous n'avions pas eu ce problème de hausse du carburant, on pourrait envisager les choses autrement.
Vers un déficit
On va finir l'exercice avec un déficit. Nous préférerions examiner la question des augmentations de salaires sur une base pluriannuelle car pour cette année, comme pour 2009, nous aurons des difficultés.
Quand la prospérité sera revenue, ce sera plus facile et normal. Ils ont le record de France au niveau des salaires aux Tur, il faut qu'ils sachent que si ce n'est pas le client qui paie, c'est le contribuable. Ils doivent aussi penser aux usagers qu'ils embêtent quand ils font grève et qui gagnent largement moins qu'eux. »
M.Bourion tient à rappeler aussi qu'aujourd'hui les choses ont changé. « Nous n'avons pas de contrat direct avec la communauté d'agglomération de Reims. Nous sommes les exploitants du concessionnaire Mars dont Transdev est actionnaire à 17 %. Le groupe a créé une filiale Transdev Reims, société indépendante pour bien distinguer le rôle de l'exploitant et celui d'actionnaire de Mars. Nous ne communiquons plus en direct avec la communauté d'agglomération. La CAR n'est pas notre donneur d'ordre. Nous ne sommes plus dans le schéma d'antan où quand Koélis ne donnait pas d'augmentation, les syndicats pouvaient déplacer le problème sur le terrain politique et faire pression sur la communauté d'agglo pour avoir une rallonge. »
Payer le transport à son prix
Le directeur général confirme qu'à Reims la fréquentation des bus est très bonne. Cela s'explique par la densité de l'agglomération mais surtout par le prix du ticket de bus : 1€ contre 1,30€ ailleurs alors que la fréquence des bus est plus importante. « Je ne suis pas choqué que la maire de Reims tienne à respecter sa promesse de ne pas augmenter cette année le prix du ticket de bus, il n'en reste pas moins qu'il va falloir mettre de l'ordre dans ce fouillis tarifaire. »
Alain Moyat
L'Union du 30 août 2008

Reims
Grève à la rentrée : le ras-le-bol des usagers
Emilie Berthelay, 28 ans, mère au foyer (Courlancy).
Les Rémois et l'actu« Je trouve ça anormal de prendre les parents et les enfants en otage le jour de la rentrée. J'ai souffert des grèves l'année scolaire dernière, obligée de conduire mes enfants à pied à l'école. La plupart des gens prennent le bus pour aller travailler. Aux Tur, ils ne sont pas les seuls travailleurs ! »« Le jour de la rentrée, ça tombe très mal. Pour ma fille qui est lycéenne à Yser, cela fait une sacrée trotte à pied. Déjà le 21 juin et le 13 juillet, ça a embêté pas mal de monde. Si les gens sont obligés de prendre leur voiture le 2 septembre, ce sera plus de pollution et de circulation en ville. »« C'est dommage pour les écoliers, collégiens, lycéens, et pour tous les gens qui travaillent et qui ont besoin des bus tôt le matin. Comme par hasard, c'est toujours dans les transports qu'il y a des grèves à répétition : bus, trains ou transports aériens, un maximum de gens en sont victimes. »« 3 fois en si peu de temps, et, le jour de la rentrée scolaire, ça va mécontenter tous les usagers. On attend autre chose d'un service public. Les gens vont être obligés de conduire leurs enfants plus tôt, en voiture ou à pied, s'ils travaillent. Au niveau des salaires, les conducteurs ne sont pas les plus mal lotis. »« Cela va ennuyer une fois de plus les enfants comme les parents. On a déjà été empêché d'aller travailler : dans l'aide à domicile, il faut être très mobile et, quand on n'a pas de voiture ! Sur la question des salaires, il y a pire qu'aux Tur. Tout le monde ne peut pas se permettre de faire grève tous les 2 mois. »
L'Union du 30 août 2008

Reims
 Elie Wiesel premier invité des rencontres Passerelles
Elie Wiesel sera à Reims mardi pour la sortie de son nouveau livre, « Le cas Sondenberg ».
Pour la 15e édition des rencontres Passerelles, seize rendez-vous sont programmés cette saison. Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, inaugurera, mardi, ce nouveau cycle.
Les rencontres Passerelles débutent mardi, avec comme premier invité, Elie Wiesel : « Chaque année, nous essayons de commencer le cycle avec des figures emblématiques. Pour cette première conférence, nous recevons un invité prestigieux, Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix », indique Gérard Lemarié avant de préciser avec enthousiasme : « Il ne sera en France qu'une semaine - avec des conférences à Strasbourg, Montpellier et Reims uniquement. Pour la sortie mondiale de son livre, « le cas Sondenberg. »
Déporté à 15 ans
Mardi, le prix Nobel de la Paix se rendra d'abord à la librairie « Rose et son roman », 78 rue Chanzy pour une séance de dédicace et une rencontre avec les lecteurs, à partir de 15 h 30.
Il donnera ensuite une conférence, à 18 h 30, à l'amphithéâtre du Crédit agricole du Nord Est, 59 rue Pierre-Taittinger.
Fervent défenseur des Droits de l'Homme, il parlera de son engagement et de son combat pour vaincre l'indifférence au mal.
Elie Wiesel avait quinze ans lorsqu'il a été déporté à Auschwitz avec sa famille. Il y perd sa mère et sa sœur. Puis il est déporté à Buchenwald avec son père qui décède avant la libération du camp.
En 1945, il fait des études de philosophie à la Sorbonne. Treize ans après, il publie l'ouvrage « La Nuit », qui raconte l'Holocauste et son expérience des camps.
Il devient citoyen américain en 1963.
« Pour assister à cette rencontre (comme pour toutes les autres), il faut réserver obligatoirement en téléphonant 3 jours à l'avance ou s'inscrire sur Internet », explique Gérard Lemarié.
Les prochaines rencontres
Pour la 15e année des rencontres Passerelles, les conférences seront les suivantes :
Mardi 16 septembre, à 20 h 30 : Jean-François Kahn, journaliste co-fondateur de Marianne
Mardi 14 octobre : Bernard Debré, professeur de médecine, député, écrivain, « L'amour de la médecine ».
Mardi 21 octobre : Michel Maffesoli, écrivain, philosophe, « Iconologie ».
Mercredi 19 novembre, à 20 h 30 : Antoine Senanque, écrivain neurologue (date et horaire à confirmer), « Changer sa vie et autre blague ».
Mercredi 26 novembre, 20 h 30 : Alain Minc, écrivain, essayiste (date et horaire à confirmer) « Une histoire de France ».
Jeudi 4 décembre, à 20 h 30 : Michel Ragon, écrivain essayiste, « Histoire de l'anarchie ».
Jeudi 11 décembre, à 20 h 30 : Père Patrick Debois, conseiller du Vatican pour les relations avec le judaïsme, « Porteurs de mémoire : la Shoah par balles ».
Huit autres rencontres sont également prévues entre janvier et mai 2009. Chaque conférence rassemble en moyenne 500 personnes dont 150 étudiants.
L.P.
Inscription par téléphone au 03.26.77.46.41. 3 jours ouvrés avant chaque conférence, et sur le site Internet
www.passerelles.net 7 jours avant.
L'Union du 30 août 2008

29 août 2008
Reims
A trois mois du congrès de Reims, l'université d'été du PS s'ouvre sur fond de crise larvée
Les principaux dirigeants du PS se retrouvent vendredi à 15 heures pour la 15e édition de l'université d'été à La Rochelle dans un climat de crise larvée du parti et de divisions profondes, à dix semaines du congrès de Reims qui choisira le successeur de François Hollande
En principe, La Rochelle est un rendez-vous militant : 4.000 d'entre eux sont inscrits pour discuter cette année d'"une alternative crédible en France et en Europe".
A rebours du nombrilisme régulièrement dénoncé au sein du parti, les débats porteront sur la crise internationale et les réponses que peut apporter l'Europe, avec des interventions de Lionel Jospin, Laurent Fabius et Pierre Moscovici.
Dès jeudi soir, le premier secrétaire en a appelé à "la responsabilité de chacun" pour éviter les querelles sur la place publique et demandé à "faire bloc" alors que "les Français nous regardent, quelquefois avec un peu de scepticisme et d'inquiétude".
Selon un sondage ViaVoice dans Libération, les rivalités sont la principale faiblesse du PS, pour 61% des Français. Les "cafouillages" (dixit Elisabeth Guigou) sur le RSA en témoignent.
Tous les ténors sont là, sauf Dominique Strauss-Kahn, "exilé" à Washington. Ségolène Royal prononce l'allocution de bienvenue en tant que présidente de la région Poitou-Charentes, et offre un "pot d'amitié" en fin d'après midi, sans participer aux ateliers. Elle quittera La Rochelle le soir même en réponse à une invitation du Parti démocrate en Italie.
Une manière de se tenir à l'écart de ce que François Hollande a appelé "des conciliabules, des combinaisons" dont La Rochelle ne doit pas être le lieu, a-t-il demandé. "C'est sa manière habituelle de faire", rappelle un dirigeant.
En revanche, le maire de Paris Bertrand Delanoë, qui vient d'annoncer sa candidature face à Mme Royal pour diriger le parti, occupera le terrain pendant trois jours, réunissant ses partisans à huis clos vendredi soir.
Jeudi, il était le seul responsable de premier plan au "pot" offert par la fédération PS départementale, avec François Hollande, mais les deux hommes ont évité une poignée de mains.
Le député de Corrèze a réaffirmé jeudi sa volonté de constituer "un pôle central" réunissant la majorité modérée du parti avec entre autres M. Delanoë qui, a-t-il dit, "a les qualités pour prétendre" à sa succession. Mais la constitution d'un tel pôle tient pour l'heure de la gageure.
Outre que Ségolène Royal entend faire cavalier seul et que ni le maire de Paris ni François Hollande ne veulent de Laurent Fabius, la perspective d'intégration de Martine Aubry dans ce rassemblement s'éloigne. S'il existe "beaucoup de points communs avec Bertrand Delanoë", il y en a aussi "beaucoup" avec les amis de Dominique Strauss-Kahn, de Laurent Fabius, de Benoît Hamon (chef de file de l'aile gauche du PS), des grands élus, etc.", a déclaré jeudi la maire de Lille, candidate potentielle à la succession de M. Hollande.
Elle et ses amis viennent de décider d'"ouvrir des discussions avec les fabiusiens" pour les intégrer dans ce rassemblement, selon une de ses proches.
Mais pour y parvenir, il faut que les strauss-kahniens surmontent leurs divergences. L'un de leurs chefs de file, Pierre Moscovici, fait de sa candidature au poste de premier secrétaire un préalable face à Martine Aubry et récuse une alliance exclusive avec les fabiusiens.
Bertrand Delanoë a aujourd'hui les faveurs des Français (28%) et des sympathisants socialistes (30%), contre respectivement 18% et 24% à Ségolène Royal (et 14% et 15% à Martine Aubry), selon le sondage Viavoice
congresdereims
L'Union du 29 août 2008

Reims
Etranglés par les travaux
Les commerçants situés entre le pont de Laon et la place de la République ne voient plus personne tellement ils sont cernés par les travaux. C’est la disparition du stationnement qui leur fait le plus de mal, d’autant que les promoteurs du tramway leur avaient assuré qu’il resterait un côté de la rue pour se garer… PHOTO : Christian LANTENOIS Plus moyen de se garer, les clients se volatilisent. Les professionnels du secteur sont très inquiets.
Place de la République, à l'entrée de l'avenue de Laon, les commerçants sont étranglés par les travaux. On leur avait pourtant promis une alternance des chantiers.
Plus de stationnement, plus de clients. Les bars, brasserie, PMU et hôtels crient famine avenue de Laon près de la place de la République. Philippe Canoine au bar d'Anvers fait le compte de ses clients. Une misère. « Les gens viennent jouer aux courses, s'il n'y a pas moyen de se garer, ils renoncent. »
La grogne monte car, contrairement à ce qu'on leur avait assuré, il ne devait jamais y avoir de travaux des deux côtés de l'avenue en même temps. Pour permettre de laisser toujours un côté libre pour stationner. « C'était du bla-bla. Ils travaillent sur le côté gauche et viennent de poser des panneaux d'interdiction sur le côté droit. Au mépris total de notre activité. »
Et pour couronner le tout, l'accès au site de la Sernam a été fermé : « Il y avait une tolérance, nos clients se garaient là et voilà qu'ils bouclent ! ». Le patron du PMU menace de licencier plusieurs garçons de café si la situation devait durer : « Aurai-je d'autre choix ? »
« Les clients font demi-tour »L'hôtel de la porte Mars n'en est pas au dépôt de bilan mais fait grise mine : « Je viens justement d'avoir deux annulations car quand les gens sont arrivés au milieu des travaux et que j'ai dû leur dire qu'il n'y avait finalement plus de parking, ils sont partis. Et je les comprends », raconte Patrick Carrache, le réceptionniste.
L'hôtel a aussi pour habitude d'utiliser le site de la Sernam pour ses clients et comme il a fermé soudainement, pas le temps de se retourner.
« Je n'ai de toute façon pas de solution. Nous sommes cernés par les travaux, c'est trop d'un coup au même endroit. »
« Je n'ouvre plus que le soir »
C'est aussi l'avis du patron du bistrot de l'avenue qui s'est résolu à n'ouvrir l'après-midi qu'à 17 h 30 : « J'en avais assez de rester là sans client. Autant fermer ».
L'Appart Café, à côté, même si sa clientèle vient souvent à scooter, ne s'en tire guère mieux. Mardi, à l'heure de l'Happy hours (18 h 30), il y avait deux consommateurs au comptoir. Ça fait léger.
Les commerçants ont fait appel au médiateur tramway pour qu'il s'explique et leur vienne en aide mais le résultat n'est pas à la hauteur.
« Il a répondu que les ouvriers attaquaient les deux côtés car les travaux ont pris du retard et qu'il n'avait pas de solution miracle. Il a dit qu'il allait voir pour l'accès à la Sernam mais pour l'instant rien n'a bougé ».
Ils sont remontés et inquiets ces professionnels et ne savent même pas s'ils pourront prétendre à indemnisation ar les déviations de réseaux, travaux préparatoires au tram, ne donnent normalement pas droit à réparation financière.
Catherine Frey
***
« Il faudra tenir deux mois »
« Place de la République, il fallait absolument qu'on fasse les gros travaux avant la rentrée », explique André Jacquinet, médiateur du tramway. Soit. Mais reste la portion entre la place et le pont de Laon qui ne devait pas être en chantier des deux côtés : « Du retard a été pris d'un côté et en face une partie devait être faîte sur une emprise privée. Sur ce secteur privé, nous n'avons pas eu le choix des dates et il était indispensable de commencer car sinon nous aurions eu des soucis de continuité du service ». Autrement dit des coupures : « Ces travaux ont ceci de compliqué qu'il faut éviter toute coupure d'eau ou d'électricité aux usagers ». Soit. Mais en plus de tout cela, la grille de la Sernam est soudainement fermée : « On a fermé l'accès place de la République pour construire une chambre de réception des eaux fluviales. Il reste un accès par la rue Jean XXIII ». Pour l'hôtel qui s'en servait comme parking, c'est problématique : « Je n'ai pas à savoir qu'il s'en sert comme parking ». Il n'y a donc aucun moyen de soulager les commerçants : « Je vais essayer d'installer un arrêt minute pour le tabac et l'hôtel. Les autres clients peuvent se garer plus loin ».
Une solution de fortune. « Ces commerçants en ont pour deux mois de travaux, ils le savent. » Quant à être indemnisés : Reims Métropole fait savoir qu'ils peuvent commencer à monter leur dossier.
L'Union du 29 août 2008

Reims
 Dutreil n'a pas encore rendu son tablier
Le journal Le Monde aurait mal compris son propos début août. Le député rémois Renaud Dutreil va bien à New York pour présider la filière LVMH. Mais il n’abandonnera son mandat public qu’une fois tous ses dossiers bouclés.
N'en déplaise à tous ceux qui lorgnent déjà sur la première circonscription de Reims-Tinqueux, le député UMP Renaud Dutreil élu sur ce secteur le 17 juin 2007 n'a pas encore rendu son tablier. Il ne le fera d'ailleurs pas début septembre, comme a pu l'annoncer semble-t-il un peu précipitamment au début du mois d'août le journal Le Monde, comme le laissent entendre aujourd'hui ses proches.
« Oui, Renaud Dutreil va bien quitter la politique pour présider la filiale de Vuitton Moët-Hennesy à New-York » affirme aujourd'hui son attaché parlementaire Philippe Malpezzi. « Mais c'est lui qui choisira la date de son départ qui pourrait plutôt se situer à la fin du mois d'octobre ».
« Le journal Le monde, repris ensuite par toute la presse aurait mal choisi son titre ; le titre a prêté le flan à l'ambiguïté » explique aujourd'hui Philippe Malpezzi. « Renaud Dutreil arrête la politique partisane, il n'abandonne pas son mandat public malgré l'éloignement géographique.
D'ailleurs il reviendra en France deux à trois jours tous les quinze jours. C'est donc son suppléant le Rémois Salim Saoud, qui comme le permet la loi va le suppléer. En effet, le député de la première circonscription veut mettre un point d'honneur à régler tous les dossiers qu'il a commencés. Comme prévu il va remettre en octobre à la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale un rapport sur l'Afrique. Pas un énième rapport qui aboutisse à ce que la France adopte finalement comme depuis des lustres une politique traditionnelle et colonisatrice, mais autre chose. Il part du principe que ne pouvant pas changer la mentalité africaine, il faut trouver une méthode pour qu'ils puissent apprendre à pêcher et non se contenter de recevoir du poisson pour reprendre le proverbe chinois.
Nous devons trouver le type d'outils appropriés qui puissent leur permettre un développement durable. »
Quant à sa présence sur la circonscription rémoise, l'attaché parlementaire la justifie par le souci de Renaud Dutreil de mener à bien les demandes d'intervention dont lui ont fait part les citoyens.
Aujourd'hui avec les courriels et le téléphone, on peut faire avancer beaucoup de choses avec Salim Saoud qui assure toujours la représentation du député de la première circonscription.
Quand tout ceci sera accompli, il avisera fin octobre quelle décision il devra prendre.
Ce qui ressemble fort à une marche arrière du versatile député rémois a peut-être une autre explication avancée en coulisse par ses « amis politiques » et ses opposants.
Si Dutreil avait démissionné début septembre, la préfecture aurait dû organiser des élections législatives partielles dans les trois mois.
Cela signifie que la campagne électorale aurait dû se dérouler en plein milieu du congrès du parti socialiste organisé à la mi-novembre à Reims. L'UMP qui ne voit pas forcément du meilleur œil un retour annoncé de l'ex-député Francis Falala qu'elle avait désavoué en 2007, ne tient peut-être pas à paraître à nouveau divisée dans cette ville qu'elle a perdue en mars dernier en partie à cause de ses divisions.
Un délai supplémentaire pourrait permettre à tous de régler le problème. Car du côté du parti socialiste, la candidature probable du premier adjoint de Reims Éric Quénard pose aussi un problème.
Qui le remplacera sur le peuplé et populaire 5e canton de Reims Croix-Rouge qu'il devra abandonner s'il est élu député, au nom du non-cumul des mandats ?
Alain Moyat
Étaient candidats sur la première circonscription le dimanche 10 juin 2007 : Renaud Dutreil (UMP), Eric Quénard (PS), Francis Falala (divers droite), Marie-Annick Roger (MoDem), Michel Guillaudeau (PCF), Virginie Petit (FN), Marie-Hélène Bourdaud'hui (LCR), Jérôme Dichant (LO), Guy Régnier (FEA) et Alain Lelièvre (MNR)
L'Union du 29 août 2008

Reims
 La « cabane à rêver » a été inaugurée
250 enfants ont participé à la construction et à la décoration.
Réfléchir à l'urbanisme, prendre conscience de l'environnement en construisant une vraie maisonnette avec des matériaux naturels : un défi relevé par les enfants des maisons de quartier.
250 enfants ont participé à la construction et à la décoration. « Ce n'est pas un jeu de construction : c'est une vraie construction ! »
Robert Kindelberger, animateur et auteur du projet, ne cache pas sa joie de voir ce que les enfants ont réussi à faire : un véritable petit chalet.
Une des multiples actions entreprises dans le cadre de « 1000 écoactes », comme l'explique Colette Marchand directrice des Arènes du Sud et co-organisatrice avec Rachid Ramali directeur de la maison de quartier Les Sources. « Un projet dont les maîtres mots sont transversalité, originalité, partage des compétences. »
Lundi, à l'école Tournebonneau, une grande fête avec 25 jeux différents a rassemblé 250 enfants de 7 accueils de loisirs des maisons de quartier pour l'inauguration.
« La cabane est à l'image de ce que les enfants ont voulu en donner. Evidemment, avec des yeux d'adulte, ça paraît petit ! » confiait R. Kindelberger.
Une réflexion sur l'urbanisme
Tout a été simplifié au maximum, mais réalisé avec de vrais murs de bois et carton, une gouttière, un panneau solaire, un récupérateur d'eau, un pluviomètre (bien rempli…).
Différents panneaux de feuilles, paille et terre retracent l'évolution du « carreau de terre », excellent isolant.
« En Champagne-Ardenne, nous travaillons avec un matériau un peu similaire, le béton de chanvre » explique Sandrine Gournay, chargée de mission à la Fédération française du Bâtiment Champagne, qui a conseillé sur l'orientation, les matériaux et la récupération des eaux.
Caroline Feneuil, architecte de l'agence rémoise d'urbanisme admire le projet : « Il a permis de faire avancer les enfants dans leur réflexion par rapport à l'urbanisme ».
Jean-Pierre Ettel président de l'association des maisons de quartier apprécie « le fait de proposer des activités où les enfants sont pris au sérieux », tout comme Pascale Enfer, la directrice : « Le but, c'est que cette maison tourne et accompagne d'autres actions »
D'autres projets sont envisagés : pourquoi pas un partenariat avec des lycées techniques du bâtiment ?
Reste à convaincre les instances concernées.
L'Union du 29 août 2008

28 août 2008
Reims
RENTRÉE 2008 / Les nouveautés de la rentrée lycée par lycée
Voici à toute vitesse l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur la rentrée dans les lycées publics rémois.
Arago
Proviseur : Élisabeth Becker. Nombre d'élèves : 750. Enseignants : 87. Particularités : lycée des métiers : secteur du bâtiment et des travaux, habitat et énergie. Nouveautés : Élisabeth Becker, nouveau proviseur, remplacera Michel Gagneux. Nouvel adjoint proviseur : Elisabeth Henry. Formation en apprentissage en partenariat avec des entreprises travaillant sur le tramway pour les spécialités travaux publics canalisation et routier. Formation complémentaire niveau bac +3 en façonnier. Rentrée : échelonnée le mardi 2, pour les internes le lundi 1er ou mardi 2 selon les classes.
Chagall
Proviseur : Marie Bourreau. Nombre d'élèves : 920. Enseignants : 85 dont 8 nouveaux.
Particularités : classes internationales et européennes ; filière postbac « Arts appliqués » ; BTS « design espace » ; option théâtre. Nouveautés : l'adjointe Joëlle Tellier partie à Gueux est remplacée par Sabine Bonnet. Restructuration du gymnase et rénovation de la façade cette année. Trois nouvelles classes de seconde et 1re. Rentrée : le 2 pour tous, internes à 8 heures, les autres à 10 heures.
Clemenceau
Proviseur : Maurice d'Angelo. Nombre d'élèves : 1.200 dont 400 étudiants. Enseignants : 120. Particularités : option cinéma audiovisuel, histoire des arts, musique, arts plastiques et japonais. Nouveautés : Maurice d'Angelo, nouveau proviseur, remplacera Philippe Bauden. Rentrée : mardi 2, à 9 heures pour les secondes, à 14 heures pour les premières et 15 heures pour les terminales.
Colbert
Proviseur : Michel Pillet (responsable de la cité scolaire). Nombre d'élèves : 490. Enseignants : 49 dont 3 assistants en langues étrangères. Particularités : deux sections sportives foot/volley. Une section européenne allemand. Rentrée : mardi 2, échelonnée.
Europe
Proviseur : Antoine Rivelli. Nombre d'élèves : 750. Enseignants : 80 dont 10 nouveaux. Particularités : lycée des métiers : section soin à la personne, coiffure, esthétisme. Ouvert à la clientèle. Rentrée : mardi à 8 heures pour les nouveaux élèves (1re année BEP, CAP, bac pro 3 ans), mercredi de 8 à 10 heures pour les autres.
Gustave-Eiffel
Proviseur : Dominique Cosson. Nombre d'élèves : 680. Enseignants : 85.
Particularités : lycée des métiers : secteur industriel, travail du métal et automobile. BEP horticulture. Nouveautés : ouverture de deux bacs pro en 3 ans, maintenance automobile et hôtellerie-restauration. Rentrée : mardi 2, échelonnée à partir de 8 heures.
Jean-Jaurès
Proviseur : Dominique Montagne. Nombre d'élèves : 1.000, dont 150 étudiants.
Enseignants : 85 dont 10 nouveaux. Particularités : Section musique et danse pour 30 élèves sur 3 niveaux, en lien avec le conservatoire. Classes préparatoires littéraires. Rentrée : mardi 2 au matin, secondes et classes préparatoires ; l'après-midi, les premières et terminales.
Joliot-Curie
Proviseur : Gilles Gladieu. Nombre d'élèves : 700. Enseignants : 65 dont 4 nouveaux. Particularités : lycée du tertiaire et des métiers administratifs et commerciaux. Nouveautés : ouverture d'un bac pro sécurité prévention et d'un CAP employés de vente, librairie, papeterie et presse. M. Brochet sera le nouveau gestionnaire du lycée (venu du collège Pierre-Brossolette). Il remplacera Mme Chobeau. Rentrée : mardi à 13 h 30, secondes et 1re année CAP et bac pro, à 14 heures, section BTS. Mercredi à 10 heures, terminales, BEP et bac pro.
Libergier
Proviseur : Liliane Garin. Nombre d'élèves : 1.500, dont 500 étudiants. Enseignants : 180, dont 8 nouveaux et des stagiaires IUFM. Particularités : lycée des métiers :
biotechnologie et assistance de management. BTS à dimensions européennes. Nouveautés : ouverture du BTS de collaborateur d'office notarial en 2 ans ; BTS de bio analyse et contrôle pour 8 apprentis ; BTS assistant manager. En 2009, rénovation du gymnase. Rentrée : mardi 2 au matin, secondes ; après-midi : les autres.
Roosevelt
Proviseur : Sylve Gautier. Nombre d'élèves : 1.870, dont 810 étudiants. Enseignants :221.
Particularités : 11 bacs ; 5 BTS et 14 classes préparatoires pour les écoles d'ingénieur et de commerce. Nouveautés : d'importants travaux (lire ci-dessus). Deux nouveaux adjoints : M.Chardin (ex-collège Université) ; Mme Dochez (Arago). Ouvertures : terminale européenne ; Bac pro traitement de surface. Rentrée : lundi 1er septembre à 17 heures pour les internes ; mardi 2 à partir de 8 heures, rentrée échelonnée pour les autres.
Val de Murigny
Proviseur : Hervé Martineau. Nombre d'élèves : 720. Enseignants : 100 dont 7 nouveaux. Particularités : lycée polyvalent, section professionnelle imprimerie et production graphique/métier de l'électronique. Nouveautés : réouverture de l'enseignement de détermination. Initiation au système de production pour les secondes générales. Rentrée : mardi 2 pour les secondes (8 heures internes, 10 heures pour les autres) et mercredi 3 pour les élèves de première et terminale.
Yser
Proviseur : Yves Maloigne. Nombre d'élèves : 590. Enseignants : 65 dont 6 nouveaux. Particularités : lycée du bois et aménagement de l'espace, vente et commerce, sécurité en formation permanente. Rentrée : mardi 2 pour les nouveaux internes, à 13 h 30, rentrée des 1re année, à 15 h 30 pour les autres classes, à 17 heures pour les anciens internes.
L'Union du 28 août 2008

Reims
Attention grève des bus mardi
Un préavis de grève a été déposé pour la journée du mardi 2 septembre à l'initiative des syndicats CGT et Ugict-CGT des transports urbains rémois.
Conséquence, le réseau TUR risque d'être très perturbé le jour de la rentrée scolaire.
- Des premiers services jusqu'à 9 heures : fonctionnement normal des bus,
- de 9 heures à 17 h 30 : fortes perturbations à prévoir,
- de 17 h 30 à 21 h 30 : fonctionnement normal,
- de 21 h 30 à 0 h 20 pas de bus.
Des agents se tiendront à la disposition des clients, en centre-ville, pour les informer. Un standard téléphonique sera disponible dès 6 heures au 03.26.88.25.38. et le site Internet www.tur.fr sera actualisé en continu.
L'Union du 28 août 2008

Reims
Découvrir les joies de la glisse
Les séances ont lieu le mardi et le jeudi de 18 à 20 heures et le samedi de 13 à 16 heures à la patinoire Jacques-Barot.Le Reims patinage de vitesse propose tout l'été à la patinoire Jacques-Barot des séances de découverte de la glisse le mardi et le jeudi de 18 à 20 heures et le samedi de 13 à 16 heures. « Cette opération permet de découvrir un nouveau sport destiné aux filles et garçons à partir de trois ans que ce soit pour le loisir ou la compétition. Les adultes sont les bienvenus. À noter que les parents peuvent monter sur la glace en même temps que les enfants », explique Ghislain Gass, président du Reims patinage de vitesse. « On a également la possibilité d'accueillir les malentendants, les non-voyants et les personnes à mobilité réduite. » Les participants apprennent essentiellement les bases du patinage : savoir s'arrêter, changer de direction, toujours sous forme de jeu.
Industrie et métallurgie
Mercredi 3 septembre de 14 à 18 heures, dans le secteur « actualités, emploi, formation » de la médiathèque Croix-Rouge, venez découvrir les métiers de l'industrie et de la métallurgie. L'Union des industries et des métiers de la métallurgie propose un point d'informations pour répondre aux questions et aux attentes des personnes intéressées par une formation, un apprentissage et ou un métier dans ces deux secteurs recruteurs et pluridisciplinaires. Présentation des métiers de l'électricité, de la maintenance, de la mécanique, de l'usinage, des systèmes automatisés, de la chaudronnerie, etc.
Entrée libre.
Tél.03.26.35.68.40.
L'Union du 28 août 2008

27 août 2008
Reims
 La ligne du tramway voit le jour vers Bezannes
Un visuel du futur dépôt dont la construction a commencé.
Pour l'instant, le chantier du tram ne ressemble qu'à un gros tas de tranchées. Sauf entre Croix-Rouge et Bezannes où l'on prépare déjà le terrain de jeu et le lit du bébé.
de tous les chantiers de tramway en France, c'est celui de Reims qui sera le plus rapide. N'ayant pas vécu ce calvaire ailleurs, il y a peu de chance que les Rémois s'en rendent compte. Ce sera par définition toujours trop long mais au moins c'est commencé.
Dans les champs entre Croix-Rouge et Bezannes, les troupes d'Alstom viennent d'attaquer la construction de la ligne.
Les travaux du tram proprement dits (hors déviation des réseaux) ne devaient débuter qu'en octobre mais « on a commencé avant pour pouvoir profiter de la belle saison », précise Alain Desvaux, directeur de production. L'empreinte du tram est déjà tracée en direction de la gare TGV et le local de maintenance des rames est entamé.
Bois et béton blanc
« Nous avons réalisé la plateforme d'un bâtiment qui occupera 10.000 m2 sur un terrain de 80.000 m2. Le local sera une véritable petite usine. »
Il servira à nettoyer quotidiennement les 18 rames de tramway, à réparer leurs bobos mécaniques et fera office de dépôt pour la nuit. « Au plus fort de la journée, nous n'aurons que 15 véhicules en circulation, il en restera donc toujours au moins trois sur lesquels travailler ».
Ce bâtiment fait de bois et de béton blanc (exigences esthétiques du secteur oblige) abritera aussi le poste central de circulation, sorte de tour de contrôle de tout le réseau. Les bus ne seront pas exclus du secteur car Transdev qui gère les transports urbains envisage de placer une partie de ses véhicules sur ce secteur : « Cela évitera de les faire venir de Colbert tous les jours ».
Gain en temps et en énergie.
Les murs seront vite montés. « D'ici la fin de l'année, les riverains verront quelque chose. »
À ce moment-là, sur la ligne, la pose des rails aura commencé. « Dès qu'ils verront des rails, les Rémois auront le sentiment que cela avance enfin », pronostique Alain Desvaux.
La recette pour bâtir une ligne n'est pas si compliquée : niveler le sol, couler une couche de béton, laisser sécher puis couler une deuxième couche dans laquelle poser les selles (traverses) alors que le béton est encore frais. On laisse de nouveau sécher avant d'encastrer et de faire le revêtement des rails. Plus qu'à semer le gazon et à embarquer les voyageurs. Trois ans pour cela, franchement ça fait long…
Catherine Frey
***
Les dates clefs
Lundi 27 octobre : Mise en place d’un plan de circulation provisoire dans le secteur des Promenades jusqu’à fin 2010.
Janvier 2009 : Démarrage de la construction du souterrain à hauteur de la gare pendant un an.
En parallèle, construction du parvis de la gare.
Février et mars 2009 : Début de la pose des rails sur les plateformes qui seront terminées.
Mai 2009 : Fin des travaux de déviation des réseaux.
Juillet 2010 : Fin de pose de voie et livraison de la première rame de tramway.
Fin 2010 : Premiers essais.
Janvier 2011 : Mise en circulation du souterrain et des boulevards Joffre et Roederer (à double sens de circulation).
Février 2011 : Livraison de la 18e et dernière rame du tram.
1er avril 2011 : Pour récompenser les Rémois d’avoir été patients pendant les travaux, la Ville a décidé que le tramway sera gratuit pour tous. (Poisson d’avril).
18 avril 2011 : Mise en service du tramway, festivités et fin du cauchemar.
L'Union du 27 août 2008

Reims
CONGRÈS DE REIMS / Delanoë officiellement candidat
De part et d'autre de Laurent Fabius, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Ces deux derniers sont officiellement en compétition depuis hier.
Le maire de Paris briguera bien le poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Contrairement à Ségolène Royal, il ne parle pas de la présidentielle de 2012.
À trois jours de l'Université d'été de La Rochelle, Bertrand Delanoë a franchi le Rubicon en officialisant sa candidature à la tête du Parti socialiste, donnant un brusque coup d'accélérateur à la course à la succession de François Hollande.
A moins de trois mois du Congrès de Reims, le maire de Paris, 58 ans, confortablement réélu en mars, a levé dans une interview au « Monde » le secret de Polichinelle, assurant qu'il sera candidat au poste de premier secrétaire : « J'accepterai évidemment la première tâche de militant, si les socialistes me la confient. » Il sera « le premier signataire d'une motion pour une orientation politique » qu'il souhaite « majoritaire ».
Sa contribution « Clarté, courage, créativité » en vue du Congrès est déjà soutenue notamment par Elisabeth Guigou, nombre d'élus de grandes villes, et l'ex-Premier ministre Lionel Jospin.
M. Delanoë en appelle à ceux qui ont « le courage de se rassembler sur les idées qu'ils partagent », citant les « militants et les élus » ayant soutenu Martine Aubry, François Hollande, Pierre Moscovici ou Jean-Marc Ayrault. Ségolène Royal n'est pas citée, pas plus que Laurent Fabius.
Le maire de Paris sera donc dans les starting-blocks avec l'ex-candidate à la présidentielle, qui s'est déclarée en mai, le strauss-kahnien Pierre Moscovici, Julien Dray, proche de Hollande, et probablement Martine Aubry.
Sa démarche contrevient au souhait de François Hollande, premier secrétaire sortant, qui veut une synthèse intégrant notamment Delanoë-Royal.
A l'inverse de la présidente de Poitou-Charentes, qui dit se préparer « bien évidemment » à la présidentielle de 2012, M. Delanoë juge « stupide de prétendre répondre aujourd'hui à une interrogation qui ne sera posée qu'en 2011 ».
Le moment choisi par M. Delanoë ne doit rien au hasard : mercredi, il fera sa rentrée publique lors d'un déplacement à Bergerac (Dordogne), avant d'enchaîner sur La Rochelle, où il organisera vendredi soir une réunion des signataires de sa contribution.
Dans l'opinion, le maire de Paris apparaît toujours comme le meilleur candidat (avec 27 %) pour succéder à François Hollande aux yeux des Français, largement devant Ségolène Royal (18 %) mais chez les sympathisants socialistes, l'écart se rétrécit (29 %-27 %).
Dans son interview au « Monde », il se pose en opposant à Nicolas Sarkozy, mais « pas au lance-flammes », selon son entourage. Il se démarque également en termes voilés de ses concurrents. Il « ne recherche pas d'alliances avec des partis qui ne se proclament pas clairement de gauche », allusion au rapprochement de Ségolène Royal avec le centriste François Bayrou durant la campagne de 2007. Il critique aussi les « combinaisons confuses », visant Martine Aubry qui tente un regroupement avec à la fois les fabiusiens, des strauss- kahniens et des barons régionaux. Laurent Fabius n'est pas épargné : « Nul ne devra plus jamais se sentir au-dessus » des votes des militants, prévient M. Delanoë.
***
Ils se sont déjà déclarés
•Julien Dray : le député de l'Essonne, porte-parole du PS, s'était dit « prêt » le 17 février à briguer la succession de François Hollande.
•Pierre Moscovici : ancien ministre, député du Doubs, secrétaire national aux relations internationales. Il avait exprimé son intérêt dès la rentrée 2007, et s'est présenté fin avril comme « le meilleur candidat », faisant valoir notamment qu'il avait été « ministre cinq ans ».
•Ségolène Royal : l'ancienne candidate à la présidentielle, présidente de Poitou-Charentes, s'est déclarée devant ses troupes le 16 mai à Paris : « Si les militants partagent les orientations que nous proposerons, j'assumerai les responsabilités qui en découlent. » Elle a affirmé en outre se préparer pour 2012.
L'Union du 27 août 2008

Reims
Ludosport : c'est fini !
Ici, au gymnase Courcelles, on manie les raquettes.
Ludosport, ça s'est terminé le vendredi 22 août.
Durant ces deux mois de vacances, la fréquentation des enfants âgés de 4-5 ans et de 6-11 ans aura été assez bonne dans l'ensemble des gymnases rémois où les animateurs sportifs de la Ville de Reims ont fait découvrir aux inscrits diverses activités, telles que : initiation au patinage, roller-hockey, sports de raquettes, hand-ball, foot en salle, sports d'opposition, bum-ball et autres jeux collectifs en toute sécurité.
Si la fréquentation a été moindre en août, comme au gymnase Courcelles qui a accueilli 30 enfants chaquejour au lieu de 50 en juillet, les sites ont été fidélisés et les enfants se sont éclatés sainement.
Rendez-vous à la Toussaint
Les scolaires retrouveront Ludosport aux prochaines vacances de la Toussaint. Pour tous renseignements et inscriptions, s'adresser en mairie et dans les antennes municipales.
L'Union du 27 août 2008

26 août 2008
Reims

Jardins familiaux : du bon et moins cher
Détente, espace vert, légumes frais : les jardins familiaux séduisent. D'autant plus avec la baisse actuelle du pouvoir d'achat. Le point avec les jardiniers. Détente, espace vert, légumes frais : les jardins familiaux séduisent. D'autant plus avec la baisse actuelle du pouvoir d'achat. Le point avec les jardiniers.
«C'EST toute une vie à l'intérieur des jardins familiaux, indique Didier Klodawski, président des jardins familiaux de l'agglomération de Reims. La collectivité est très importante, il y a des échanges de plans ou de légumes. Les anciens donnent des conseils aux jeunes. » Le principe ? Les jardiniers louent une parcelle qu'ils consacrent à la culture de légumes en échange d'une cotisation annuelle. La récolte est réservée à la famille et ne peut être vendue. La ville de Reims compte neuf associations de jardins familiaux, soit environ 1500 parcelles mises à disposition de la population. « Nous privilégions les chômeurs ou les Rmistes », explique Michel Herbreteau, président de l'association des jardins familiaux de Pays de France où il y a une liste d'attente de 10 personnes avant d'obtenir un jardin. L'association rémoise des jardins familiaux - 565 parcelles - est ouverte aux habitants de la communauté d'agglomération.
De plus en plus de jeunes
« Beaucoup de personnes louent un jardin pour se détendre et faire un peu d'activité physique, indique Didier Klodawski. Mais depuis quelque temps avec le prix des légumes, avoir un jardin n'est pas négligeable. Beaucoup de jardiniers font leurs propres graines et n'en achètent plus en sachet. » Étienne Gosteau, président de l'association rémoise confirme : « Il y a de plus en plus de jeunes qui demandent un jardin, la raison est facile à deviner c'est le plaisir de La nature mais aussi la baisse du pouvoir d'achat.»
Beaucoup sont aussi des jardiniers qui « aiment ça » : aux jardins familiaux de pays de France ils sont nombreux à avoir eu un jardin dans leur enfance. Gilbert Battoïa entretient sa parcelle depuis 14 ans : « J'y viens tous les jours dès 6 heures, pour arroser mes légumes. Je suis né là-dedans, j'ai toujours eu un jardin. » De temps en temps, il organise un barbecue avec trois ou quatre jardiniers. « Lorsque j'ai trop de légumes dans mes plantations, j'en donne de bon cœur. »
Tranquillité
Dans le jardin de Mohamed Zahid, il y a des saveurs marocaines, son pays d'origine. « Je possède une parcelle ici depuis la création des jardins familiaux en 1986, explique-t-il. Pour moi c'est un plaisir, on voit le paysage, on travaille un peu mais surtout on est tranquille : et ça permet d'avoir un peu de légumes. Il y a de tout ici », indique-t-il tout en montrant plusieurs variétés de menthe venues du Maroc.
Pascal Lochon prépare un barbecue : « Ma femme va venir. Le jardin c'est aussi le temps du week-end et de la détente. C'est un espace de verdure pas loin de chez moi. Et bien sûr, ça permet aussi d'avoir des légumes frais.»
Cette année, la saison aura été bonne pour les jardiniers : « Tout le monde est content de sa récolte. Aujourd'hui, on a le prix de la semence », indique Étienne Gosteau, qui a préparé ses conserves pour l'hiver.
Lucille Pestre
L'En-Vert de Reims, chronique poétique des jardins familiaux de Reims paraîtra en octobre 2008.
L'Union du 26 août 2008

Reims
Chaumuzy / 64 ans après
Souvenir et émotion au maquis de Champlat
Roger Cousin, Pierre Alves et Eugène Bourin se souviennent de ce terrible combat.
« Ils étaient venus en patriotes, jeunes et moins jeunes, résistants, prisonniers de guerre, évadés, réfractaires du STO se regrouper dans cette ferme de Chantereine afin de participer à une libération imminente de la région. »Président du comité du maquis de Champlat, Roger Cousin s'est remémoré ce malheureux combat du 28 août 1944 à l'occasion des cérémonies du 64e anniversaire de la Libération.
Pas moins de vingt drapeaux étaient présents autour des élus locaux et de Cormontreuil, des anciens combattants et de nombreux participants. Parmi eux, outre Roger Cousin, Pierre Alves, Pierre Tarillon et Eugène Bourin, se souviennent eux aussi de cette attaque.Tout comme Juliette, qui est venue spécialement de Guise. « J'avais douze ans à l'époque et j'étais chez le maire, M. Pierlot, lorsque les Allemands ont attaqué. »
« Vers 13 heures, ce jour-là, deux automitrailleuses allemandes dévalèrent le raidillon menant à la ferme et attaquèrent les partisans. Mais devant la présence des blindés, ceux-ci décrochèrent pour atteindre le bois d'Eclisse en terrain découvert… Cette attaque éclair fit onze morts et six blessés » se souvient M. Cousin avant d'ajouter « le lendemain, 29 août, nous retrouvions notre liberté, la région était libérée ».C'est donc avec beaucoup d'émotion que s'est déroulée cette cérémonie au cours de laquelle ont été déposées des gerbes (Maquis de Champlat, Souvenir français et commune de Chaumuzy) et où l'on a pu entendre la Marseillaise ou le chant des partisans. Président de la section UNC de Cormontreuil, Claude Viéville a également eu une pensée pour les dix militaires tués en Afghanistan
Après cette commémoration célébrée au monument érigé à cette occasion, tous se sont retrouvés au sein de la ferme où se sont déroulés les combats grâce à la volonté de tous de conserver en l'état cet édifice. Sur place, une Kubelwagen de 1943 et un Dodge sur lequel étaient exposées des munitions de l'époque, réveillaient de nouveaux souvenirs.
L'Union du 26 août 2008

Reims
J.O. / La nouvelle vie de Mékhissi
Désormais très sollicité, le Rémois Mahiédine Mekhissi, vice-champion olympique, qui retrouvera la piste vendredi à Zurich, doit gérer son nouveau statut. PHOTO : Christian LANTENOIS Le tube est lancé, il faut maintenant assurer sa promotion. Depuis son retour de Chine mercredi dernier, Mahiédine Mékhissi ne maîtrise plus sa vie. Le vice-champion olympique du 3.000 steeple appartient aux autres. Le héros du quartier Wilson est désormais une star mondiale, un changement de statut qu'il doit apprendre à gérer. Son manager, le discret Rachid Esmouni, veille au grain : « Tout change d'un coup. Lessollicitations se multiplient mais on peut lui faire confiance. J'aime beaucoup son humilité. La sérénité est sa plus grande qualité ». Esmouni a décelé, bien avant d'autres, les qualités de cet athlète longiligne et un rien nonchalant. « Notre collaboration a débuté à la fin de l'année 2007. Il avait besoin de quelqu'un qui facilite son parcours sportif. Il figurait parmi les meilleurs espoirs européens, mais ne semblait pas tirer profit de son passage à l'Insep ».
C'est à la demande de Zouhir Foughali - dont il est un ami d'enfance - que Rachid Esmouni, manager agréé FFA et IAAF, se rapproche de Mahiédine. Le duo devient un trio, uni pour le meilleur. « L'émotion était grande à Pékin, explique l'ancien athlète, et la joie immense. Mahiédine a mené sa course avec l'assurance d'un athlète expérimenté qu'il n'est pas encore. Durant 7 minutes, il s'est admirablement accroché, avant de se libérer dans le dernier 400 m».
À Zurich vendredi
Après son exploit, le Rémois a découvert l'univers médiatique. « On se l'arrachait », explique Foughali. Mais très vite, le « clan » s'est reformé pour évoquer la fin de la saison. « Sur le plan sportif, il souhaite confirmer sa progression, poursuit son entraîneur. Ce vendredi, il retrouvera les Kenyans sur le 3.000 steeple du meeting de Zurich ».
Sur la célèbre piste du Lezingrund, Mahiédine visera un chrono sous les 8'10. « Tout au moins confirmer sa performance des Jeux. L'objectif est de démontrer une certaine régularité à ce niveau afin de prouver qu'il n'est pas arrivé là par hasard. C'est dans cette optique qu'il a repris un travail de qualité à l'entraînement ». Par la suite, il pourrait participer au meeting de Bruxelles (5 septembre), mais plus sûrement au DécaNation le lendemain à Charlèty, mais aussi à la finale du Grand Prix à Stuttgart.
Rester à Reims
Selon Esmouni, il s'agit maintenant de bien gérer la suite de sa carrière sportive : « Mahiédine entre dans une nouvelle dimension. Son niveau social va évoluer. Il doit s'y préparer ». Sera-t-il contraint de quitter Reims ? « C'est sûr que Bruno Marie-Rose nous a contactés pour intégrer la ligue pro. Mais nous travaillons surtout sur le long terme. Nous attendons de la ville de Reims qu'il lui assure un emploi, un logement, une logistique. Mahiédine est un vrai rémois, il a ses racines ici et représente beaucoup pour son quartier. Sincèrement, j'aimerais qu'il reste ».
On voit mal Christine Michel, l'adjointe aux Sports, très présente aux côtés du vice-champion olympique ces derniers jours, ne pas accompagner la démarche du couple Mékhissi-Foughali, le nouveau duo gagnant rémois.
L'Union du 26 août 2008

25 août 2008
Reims
 Les écoles accueilleront les enfants dès 7 h 30
Laurence Delvincourt : « L'offre de service s'accroît, mais elle sera le plus souvent « contractualisée ».
C'était une promesse de campagne d'Adeline Hazan. A partir du 11 septembre, les écoles maternelles et primaires accueilleront les petits à partir de 7 h 30.
La « petite enfance » fait partie des préoccupations prioritaires de l'équipe d'Adeline Hazan. La candidate avait promis que les écoles accueilleraient les enfants à partir de 7 h 30. Une fois élue maire, Adeline Hazan met cette idée en œuvre, sous la houlette de son adjointe à la petite enfance, Laurence Delvincourt. Cette mesure sera appliquée à partir du jeudi 11 septembre.
Le postulat de base de la réflexion de la nouvelle municipalité est l'évolution des modes de vie, liée à la féminisation du travail et à la nouvelle organisation du temps de travail, assortie de temps partiel.
Les mères doivent donc trouver des solutions pour placer leurs enfants et pouvoir aller travailler l'esprit libre. Ceci vaut pour les écoles comme pour les crèches.
S'agissant des écoles maternelles et élémentaires, une enquête a été menée auprès de 14.000 foyers. En retour, 3.000 ont répondu et 1.020 ont exprimé leur souhait de voir leur enfant accueilli plus tôt en période scolaire. Pour l'essentiel, ce sont des familles dont les parents travaillent, précise Laurence Delvincourt.
À partir du 11 septembre, les agents ATSEM seront donc mobilisés pour assurer cet accueil dès 7 h 30 les lundi, mardi, jeudi et vendredi. Ces agents recevront une formation spécifique tout au long de l'année pour remplir leur mission dans les meilleures conditions.
Plus de souplesse
De leur côté, « les parents devront choisir entre amener leur enfant le matin, ou le faire garder le soir », indique Mme Delvincourt. Le souci est en effet d'éviter aux jeunes enfants des amplitudes horaires démesurées. Sauf exception. De ce fait, les inscriptions feront l'objet d'une « contractualisation ».
De 7 h 30 à l'entrée en classe, la Ville de Reims sera juridiquement responsable des enfants. Dès l'accueil par l'enseignant, le relais sera pris par l'école.
À terme, les élus souhaitent que les ATSEM intègrent le conseil d'école pour « faire remonter l'information et l'expérience », espère l'adjointe à la petite enfance.
Plus généralement, la garde des enfants entre dans la politique conduite par l'équipe Hazan dans ce domaine. 3.800 petits sont concernés par cette politique. 700 sont placés dans les 9 crèches collectives et les 2 crèches familiales de la société protectrice de l'enfance ; 220 dans les structures des maisons de quartiers ; 200 dans les crèches privées ou les microcrèches ; et 2.700 sont accueillies par des assistantes maternelles (totalement indépendantes de la mairie).
Le souhait de Mme Delvincourt est d'introduire « plus de souplesse » dans les différents systèmes de garde, qui - comme les écoles - « doivent s'adapter » au mode de vie des parents. Cela dit, pas question dans la tête des élus de laisser faire n'importe quoi. L'accueil dans les crèches doit concerner les gardes « régulières » ; les points « multi-accueil » sont là pour les gardes « occasionnelles ».
De même, les différentes crèches vont s'organiser avec la Ville pour faire profiter les parents qui le souhaitent des places disponibles du mercredi, et dans une moindre mesure, de celles des lundi et vendredi. Enfin, Laurence Delvincourt et ses équipes réfléchissent à un « guichet unique » pour faire coïncider l'offre et la demande dans ce secteur.
J.F. Scherpereel
L'Union du 25 août 2008

Reims
 Faut-il accueillir les enfants à 7 h 30 ?
« Cela répond aux attentes des familles et cet accueil sera fait par les dames de service que les enfants connaissent. »« Pour moi c'est une bonne chose. J'ai 3 enfants qui vont entrer en primaire et cet accueil à 7 h 30 va me soulager. »« Je trouve que c'est très bien. Je connais plusieurs parents qui vont pouvoir commencer à travailler plus tôt, tout comme ils pourront les récupérer plus tôt aussi. Lorsqu'un enfant est couché à 8 h 30 au plus tard, se lever une demi-heure plus tôt n'est pas un problème. »« Je suis au courant par les institutrices de ces nouveaux horaires d'accueil. Cela va bien arranger les parents qui travaillent et ils auront moins de frais de garde. Les nounous n'auront les enfants qu'en fin d'après-midi. Tout cela me semble positif. »« C'est une bonne chose pour éviter que les enfants se retrouvent seuls à la maison, et cela amoindrira les frais de garde. Cette mesure existe déjà ailleurs : mes petits-enfants qui habitent à Creil vont à l'école à 7 h 30. Là-bas, ces horaires existent depuis dix ans. »
L'Union du 25 août 2008

Reims
 Le musée de l'auto met le turbo pour la moto
Pour ses 10 ans de présidence du musée de l'auto, Didier Carayon innove : il se montre sur l'une des motos des années 1950 qui entrent au musée. Les deux-roues commencent à occuper le terrain. PHOTO : Didier Carayon sur la « NSU ».
Le musée de l'automobile de Reims reste un musée dédié essentiellement à l'auto. Cependant, l'équipe du président Didier Carayon met le turbo pour le développement de la présentation des motos anciennes. Quelques belles pièces allemandes des années 1950 sont à (re)découvrir. A voir en même temps que les « voitures des records » et la petite Renault de 1914, les nouveautés 2008.
Créé en 1985 par Philippe Charbonneaux, le musée de l'automobile a été repris lors du décès du fondateur par Didier Carayon et une dizaine de bénévoles à partir de mai 1999. Ceci par l'intermédiaire d'une association (SCAR) mise sur pied en 1998.
Dix ans plus tard, le musée abrite 160 voitures et camions - dont celui de la régie publicitaire de l'union restauré - et 70 motos. L'ensemble étant visité par plus de 20.000 visiteurs (en hausse).
Lors de la reprise, les motos étaient rares. Mais Didier Carayon souhaitait « montrer ce qu'étaient les motos d'avant », le point commun avec les voitures d'époque étant « la mécanique ».
Avant, justement, explique le président, « c'est-à-dire avant et après guerre, les gens qui n'avaient pas d'argent passaient par la bécane avant la voiture… ». Les marques les plus populaires s'appelaient, entre autres, Motobécane ou Terro.
Avant la déferlante japonaise des années 1970, les belles anglaises et les allemandes robustes dominaient le marché. Un collectionneur privé vient de laisser en dépôt quelques magnifiques BMW et une NSU. Lesquelles s'ajoutent à une MZ des douanes des pays de l'Est de l'ère communiste.
Côté voitures, le musée présente ses modèles de l'année. Trois Citroën célèbres par leur nom (Rosalie 1933 ; DS et 2 CV) dans des atours inédits. Ces trois modèles sont des répliques de voitures recarrossées « course » ou « endurance ».
La plus titrée est la Rosalie, qui a battu 191 records internationaux et 106 records mondiaux, du haut de ses 8 cv, à 120 km/h maxi, et tout au long de ses 300.000 km au compteur !
Enfin, on ne manquera pas d'admirer la jolie petite Renault-EK de 1914, imaginée avant la guerre et lancée en 1918. Entièrement (et magnifiquement) restaurée, elle a été acquise auprès d'un propriétaire privé. Son moteur équipait les fameux Taxis de la Marne.
A la rentrée, le musée organisera son 2e vide-garages dans la cour de l'établissement (mi-octobre). La première édition avait réuni plus de 1.500 mordus.
Reste ensuite le souci majeur de l'association : la « pérennisation du musée ». Des contacts ont été pris en ce sens avec la nouvelle équipe municipale.
J.F. Scherpereel
L'Union du 25 août 2008

Reims
CONGRÈS DE REIMS / Moscovici cherche à installer sa candidature à la direction du PS
Le député du Doubs Pierre Moscovici, qui brigue la succession de François Hollande à la tête du PS, s'est employé dimanche à installer sa candidature à trois mois du congrès de Reims, lors de la Fête de la Rose départementale à Frangy-en-Bresse.
Pour ce qui est traditionnellement la première rentrée publique chez les socialistes, l'ancien ministre des Affaires européennes était l'invité du député bressan Arnaud Montebourg, avec lequel il fait équipe pour le congrès.
Le président du Conseil général de Saône-et-Loire entendait ainsi mettre en piste son allié en vue du congrès, à quelques jours du rendez-vous annuel de tous les socialistes pour leur université d'été à La Rochelle. "Frangy t'ouvre ses bras", a-t-il lancé à la tribune devant 600 militants.
Incarnation d'une ligne politique - "un socialisme moderne dans la mondialisation" - assez proche du premier secrétaire actuel, Pierre Moscovici est apparu une nouvelle fois très déterminé à faire aboutir sa candidature de leader du PS.
Il a prôné "le refus de la présidentialisation du parti", estimant que confier dès maintenant les clés du PS à Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, voire Martine Aubry, ne ferait qu'ouvrir une nouvelle guerre entre présidentiables.
Il entend être au contraire "un premier secrétaire désintéressé", qui renoncerait à la bataille pour l'investiture en 2012.
Le député du Doubs, responsable des questions internationales du parti, veut quant à lui "remettre le PS au travail" autour de la refonte de son projet politique, mettant en garde contre "l'immobilisme".
Il défend aussi "un changement d'équipe" à la tête du PS, après la décennie Hollande, avec une direction "resserrée".
Il s'est ainsi rapproché de "grands élus" comme les modérés Gérard Collomb, maire de Lyon, et Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Il a aussi signé fin juillet une "déclaration commune" avec Martine Aubry - une étape vers une même motion au congrès - qui a laissé provisoirement de côté le nom du chef de file.
M. Moscovici souhaite aller au-delà de ce premier rassemblement, et réunir "une majorité clairement réformiste" pouvant inclure Bertrand Delanoë, François Hollande et Laurent Fabius.
Mais pour y parvenir, l'ancien ministre devra d'abord regrouper les strauss-kahniens, sa famille d'origine. Or, une petite partie d'entre eux - comme le maire de Grenoble Michel Destot - soutient Bertrand Delanoë. D'autres soutiennent la candidature de Mme Aubry.
La maire de Lille a été invitée cet été à séjourner à Marrakech (Maroc) chez Dominique Strauss-Kahn - aujourd'hui patron du FMI et donc à l'écart de la vie politique française - qui lui aurait apporté son appui aux dépens de M. Moscovici. "Cela s'est très, très bien passé", rapporte François Lamy, "lieutenant" de Mme Aubry. "Dominique a dit à Martine: tu as toute ma confiance", assure de son côté le fabiusien Claude Bartolone.
Les fabiusiens, engagés depuis l'automne dernier dans un rapprochement avec les strauss-kahniens, Arnaud Montebourg et Martine Aubry, ne jurent en effet que par la candidature de celle-ci comme premier secrétaire, jugeant M. Moscovici "droitier".
L'Union du 25 août 2008

Reims
 Fédération de la Marne / Les finances de l'UMP dans le rouge
Les comptes de la fédération de la Marne de l’UMP sont en déficit de 8.000 euros après la défection de nombreux adhérents, particulièrement à Reims. Les permanences d’Épernay et de Vitry-le-François pourraient fermer. Les comptes de l'UMP sont en déficit dans la Marne après la défection de nombreux adhérents, surtout à Reims. Les permanences d'Epernay et de Vitry-le-François pourraient fermer.
La fédération de la Marne de l'UMP présentait un déficit de 8.000 euros au 31 mai dernier. Les deux tiers des quelque 3.600 adhérents n'avaient pas renouvelé leur cotisation. La fermeture des permanences d'Epernay et de Vitry-le-François était envisagée par mesure d'économie. Le bureau fédéral devrait trancher lors de sa réunion prévue le 6 septembre à Châlons-en-Champagne.
« Depuis, il y a un sursaut », assure René Malet, le secrétaire départemental, un ancien militaire de 67 ans : « On a stimulé les troupes ». Les retardataires ont été relancés avec plus ou moins de succès : 1.559 adhérents étaient à jour de cotisation au 30 juin. Mais les comptes sont toujours dans le rouge. Les jours des permanences d'Epernay et de Vitry semblent comptés alors que ces deux circonscriptions présentaient fin mai l'un des plus forts taux de renouvellement : plus de 37 % dans la 6e circonscription (Epernay-Sézanne), soit 244 adhésions, et près de 31 % dans la 5e circonscription (Vitry-Vertus), soit 94 adhésions. La palme revenait à la 4e circonscription (Châlons-en-Champagne-Sainte Ménehould) avec près de 55 %, soit 252 adhésions.
En revanche, les trois circonscriptions de Reims étaient à la traîne. La 3e (Reims-Suippes) n'atteignait pas 30 % de taux de renouvellement, soit 164 adhésions, tandis que les deux autres s'effondraient littéralement : 25 % dans la 2e (Reims-Fismes), soit 176 adhésions, et seulement 20 % dans la 1ère (Reims-Tinqueux), soit 335 adhésions.
« Le combat fratricide entre Renaud Dutreil et Catherine Vautrin pour la mairie de Reims a laissé des traces. La droite a vécu la perte de cette ville comme un traumatisme », soupire René Malet. Investi par l'UMP, Renaud Dutreil, député de la 1ère circonscription de la Marne et ancien élu de l'Aisne, a affronté au premier tour Catherine Vautrin, députée UMP de la 2e circonscription.
Cette primaire à droite a fait le jeu de la socialiste Adeline Hazan, élue au second tour pour succéder au maire centriste Jean-Louis Schneiter. « D'où la déception de certains électeurs et la nécessité d'ouvrir une permanence à Reims à condition de trouver un financement », prévient le secrétaire départemental qui tente de relativiser la chute du nombre de militants. « Nous nous retrouvons […] à un niveau sensiblement égal à celui qui était le nôtre en 2006 », relevait-il dans le compte rendu de réunion du bureau fédéral au printemps dernier. Soit alors 1.265 renouvellements.
« Avec l'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP puis sa candidature à l'élection présidentielle, on avait presque triplé nos effectifs en deux ans », se souvient le secrétaire départemental.
Les adhésions nouvelles avaient été facilitées par le montant peu élevé de la cotisation : 25 €, plus 10 € facultatifs pour période électorale.
« Mon rôle est de conserver au moins le nombre de militants de 2006, voire de le faire progresser », ambitionne René Malet. L'objectif fixé à chacune des six circonscriptions de l'UMP est d'atteindre « au 31 décembre prochain au minimum un taux de renouvellement égal à 50 % des 3.516 à fin 2007 », soit 1.758 adhésions. Il en manque encore 200.
Francis Dujardin
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« Le soufflé est retombé après les élections »
La fédération de la Marne de l'UMP n'est pas la seule à connaître une baisse d'effectif, mais elle semble être la seule en déficit dans la région. Celle du PS compterait environ 650 adhérents contre plus d'un millier en 2006-2007, selon Jacques Meyer, son premier secrétaire. « Le soufflé est retombé après les élections », dit-il. Mais les comptes sont en équilibre, d'après lui. Les cotisations ne représentent qu'environ 20 % des recettes, contre 50 % pour la contribution des élus et 30 % pour la part reversée par le parti.
Quant à la fédération socialiste des Ardennes, elle a retrouvé son effectif habituel de 700 militants après une pointe d'environ 200 militants supplémentaires en 2006, selon Annie Florès, sa responsable, et « elle est en équilibre financier ».
Au Parti communiste, les finances de la fédération de la Marne sont « saines », assure Michel Guillaudeau, membre du bureau, et le nombre de 750 adhérents « est stable ».
Stabilité affichée également à la fédération communiste des Ardennes qui revendique 500 adhérents et l'équilibre financier.
Dans l'Aisne, l'UMP compte actuellement 3 000 adhérents contre 4 000 fin 2007, soit un taux de renouvellement de 75 %, et « la situation financière est extrêmement saine », selon Christophe Coulon, son secrétaire fédéral. En revanche, la trésorerie du Front national dans l'Aisne est plus tendue. « On est pauvre, mais on n'a pas de dettes », assure Wallerand de Saint-Just, son secrétaire fédéral, qui revendique 700 adhérents à jour de cotisation « contre 1 000 il y a dix ans ».
F.D.
L'Union du 25 août 2008

Reims
 Parc de Champagne : Festiv'été vital pour les ados
Par tirage au sort, l'union a remis deux passeports pour Disneyland à Henri-Paul Collard et à Grégoire Alnet.
Le parc de Champagne entièrement ouvert aux enfants : c'est la « magie » de Reims Vital'Ado qui a conclu hier une saison riche en activités. Retour en images.
Les jeunes Rémois ont de la chance quand on voit les trésors d'énergie et d'argent (600.000 €) déployés pour qu'ils passent un bel été. C'est l'enseignement que l'on peut tirer de cette 22e édition de Reims Vital'Ado qui s'est achevé hier en beauté au parc de Champagne.
Avec 2.050 inscrits, cette saison 2008 a attiré moins d'adolescents que les éditions précédentes. En revanche, les participants ont eu le choix entre 185 activités, dont 35 étaient nouvelles. 150 personnes ont été employées pour encadrer toutes les activités.
« Les ados ont privilégié la découverte » indique Céline Norenain, la responsable technique de RVA. Autrement dit, ils ont opté pour un panel varié d'activités.
Les prochains rendez-vous sont fixés à la Toussaint (400 places) et à Pâques (600 places). Les familles intéressées peuvent retirer leur dossier d'inscription dans tous les établissements dépendant de la ville, notamment les antennes municipales.
Quant au conseiller municipal délégué à la jeunesse Hassan Errettat, il indique qu'une « réflexion » sera conduite pour « faire évoluer » la journée de conclusion de RVA.
J.F.Scherpereel
L'Union du 25 août 2008

24 août 2008

Reims
 Le Raid Suisse-Paris pas bienvenu chez les Goths
Accueil glacial pour les 180 équipages du « Raid Suisse-Paris ». Remi WAFFLART
Au lieu d'une fête, le départ des 180 équipages du Raid Suisse-Paris s'est déroulé dans une ambiance inhospitalière sur le circuit de Gueux.
On a pratiquement atteint le degré zéro de l'hospitalité hier à Gueux. Les 180 équipages du « Raid Suisse-Paris » ont été froidement accueillis sur le circuit à l'occasion du départ de la 7e étape vers le château de Ferrière dans la région parisienne. Au lieu de fleurs et de sourires, ils ont eu droit à une escouade de gendarmerie, dépêchée sur place pour faire respecter la « sécurité »…
«Il n'y a pas de souci. Au contraire : ils nous aident beaucoup. C'est le parking qui est un peu difficile », s'est empressé de rassurer l'organisateur Hans-André Bischsel.
Effectivement, les gendarmes n'ont fait que leur devoir en obligeant les équipages à « stocker » leurs voitures dans les champs situés derrière les stands, pas du tout prévus pour la circonstance. De même, ils ont obligé le « staff » à serrer les véhicules le long des mêmes stands pour donner le départ. Car la départementale est restée ouverte à la circulation malgré ce rassemblement prestigieux et sympathique.
Créé il y a 18 ans, ce raid réunit de somptueuses voitures anciennes, dont certains modèles sont rarement vus en France. Rolls, Mercedes, Jaguar, Alfa-Romeo, Alvis, Chevrolet Corvette, Jensen, Studebacker, Riley, MG, Lagonda : autant de trésors à quatre roues, bardés de chromes et tapissés de cuir. Avec, à leur bord, des hôtes de l'agglomération, qui passent une soirée et une nuit sur place.
Très régulièrement, le raid fait étape à Reims et Gueux. L'événement est donc connu et (était) attendu. Mais pas l'ombre d'un accueil par la commune, ni même d'un plot pour sécuriser les participants et les badauds, et ralentir les automobilistes insensibles au charme des vieilles dames de la route. Autant dire que l'organisation, pourtant réglée comme une montre suisse, a dû improviser. Après un moment de flottement, le départ a pu être donné. Des voitures en panne ont quand même enrayé la machine… Tandis que les spectateurs locaux commentaient abondamment cet accueil rébarbatif.
L'an prochain, pas de souci : le raid passera à Reims mais évitera Gueux, pour aller vers Laon. En revanche, il y a du souci à se faire pour le « week-end de l'excellence automobile » de la mi-septembre, qui va devoir composer avec les nouvelles contraintes locales…
J.-F.Scherpereel
L'Union du 24 août 2008

23 août 2008

Reims
La Ville joue au petit chef avec les cafetiers
D'un côté, le bar a pu garder sa terrasse, de l'autre la ville a obligé le Lion de Belfort à remballer la sienne.
Du jour au lendemain, le Lion de Belfort a dû ranger sa terrasse alors que son confrère en face a pu laisser la sienne. La Ville joue au chef mais sans se soucier des conséquences économiques.
La Ville a déjà ses têtes. On peut le supposer en observant les terrasses place d'Erlon. Notamment à l'angle avec la rue Buirette. D'un côté on peut voir le bar Victoria prendre ses aises sur le pavé jusqu'aux plots qui séparent la rue de la zone piétonne. Une bien belle terrasse.
En face, à l'autre angle, le Lion de Belfort se tasse sans oser dépasser d'un cheveu le droit de son bâtiment.
Un Lion tout rabougri que les habitués ont du mal à reconnaître vu que d'habitude, il y a beaucoup plus de place pour siroter au soleil. « La nouvelle municipalité refuse de nous donner l'autorisation de mettre notre terrasse », expliquent Pascal et Thierry Maillard, les patrons de la brasserie dont le chiffre d'affaires estival est en chute libre.
Au printemps, comme d'habitude, le Lion avait sorti son beau mobilier d'extérieur. « On avait tout racheté et mis le prix pour faire honneur à la rue Buirette rénovée ».
En toute confiance puisqu'en 2006, quand l'adjointe à la voirie de l'équipe Schneiter a présenté son projet, elle leur a assuré qu'ils pourraient mettre leurs terrasses. « C'était Florence Mobuchon à l'époque, elle a même insisté en disant que cette rue devra être vivante.»
« Ils sont venus avec la police »
En 2007, le Lion a donc sorti ses parasols sans être inquiété. Cette année, même installation mais dès le 13 juin, la nouvelle municipalité se manifeste et rappelle que l'occupation du domaine public est soumise à autorisation.
« Ils ne se sont pas contentés de prévenir. Après plusieurs sommations, ils nous ont envoyé la police municipale. Il a fallu tout dégager dans l'urgence ».
La moitié de la terrasse a dû plier bagage et les clients avec en plein mois de juillet.
Un drame pour les serveurs : « C'est une cata. On est payé en partie au pourcentage et un peu avec les pourboires, mon salaire est en train de fondre », se lamente un garçon de café du Lion. Si tout le monde subissait le même sort, le Lion de Belfort rongerait son frein en silence mais comment rester serein en voyant le Victoria en face servir consommation sur consommation sur sa grande terrasse. « C'est bien pour eux mais comme nous avons exactement la même configuration des lieux, on ne comprend pas pourquoi eux et pas nous. Ils ont évoqué une voie pompier à respecter. on a proposé de mettre nos tables de façon à ne pas gêner mais il n'y a pas eu moyen de discuter. C'est injuste et ce qui est injuste est insupportable ».
Catherine Frey

22 août 2008

Diniz, quelle désillusion !
Yohann Diniz ne sera pas champion olympique du 50 km marche. Après un peu plus de trente-trois kilomètres, le Français a été forcé de jeter l'éponge. Après son abandon, le vice-champion du monde a reconnu avoir craqué physiquement et mentalement. L'Italien Alex Schwazer est sacré.L'an dernier à Osaka, Yohann Diniz avait sauvé l'équipe de France de la Berezina. Comme le marcheur avait ramené une belle médaille d'argent des Mondiaux organisés au pays du Soleil Levant. Malheureusement, les années se suivent et ne se ressemblent pas puisque la malédiction olympique a encore frappé les Tricolores, qui attendaient beaucoup de leur facteur. Mais celui-ci n'a pu aller au bout de son rêve, victime de plusieurs événements contraires qui l'ont forcé à jeter l'éponge. Le vice-champion du monde s'est pourtant accroché. Mais son corps et sa tête ont dit stop après une grosse trentaine de kilomètres et 2h24' de course.

Sous le soleil de Pékin, Yohann Diniz semblait pourtant bien parti. Aux avant-postes d'entrée avec l'Italien Alex Schwazer, qui a décroché la médaille d'or en 3h37'09" (record olympique), le Français a petit à petit reculé dans la hiérarchie. Autour des 20 km de course, le Rémois a commencé à perdre régulièrement de précieuses secondes, jusqu'à s'arrêter une première fois pour s'étirer la jambe gauche. Diniz est reparti mais, accusant près de deux minutes de retard aux trente kilomètres, a été terrassé par le découragement et la pression. Autant que par ses douleurs aux ischio de la jambe gauche.
"Il avait trop de pression"
A mon avis la pression était trop forte, analyse Denis Toutain, l'un de ses deux entraineurs. Il a dit lui-même qu'il ne pouvait pas aller devant, mais ce n'est pas un problème physique, mais plus psychologique. Il avait fait tout ce qu'il fallait pour être prêt. Il avait trop de pression. Il y a deux ans, il n'en avait pas du tout et l'an dernier il en avait beaucoup moins. C'est un Championnat du monde d'athlétisme. Là, c'est les Jeux." Arrivé récemment pour épauler Denis Langlois, Toutain a laissé entendre qu'il avait senti le coup venir. Mais n'a pas tiré la signal d'alarme : "Je débarquais dans un système qui fonctionnait, donc ce n'était pas à moi de le dire", s'est-il justifié.Quelques minutes après avoir abandonné et être revenu au Nid d'Oiseau, Yohann Diniz a livré sa version des faits. Lui aussi a pointé du doigt le mental. "J'ai souffert de la chaleur, mais aussi mentalement et musculairement. J'ai tout donné mais il y avait plus fort que moi." Malgré tout, le vice-champion du monde en titre estime qu'il était bien préparé. "Je n'ai rien à me reprocher au niveau de ma préparation. J'ai tout donné. En plus, on n'est pas partis vite. Mais voilà, il y a eu cet enchaînement d'événements négatifs... Je suis déçu car je n'ai pas répondu présent aujourd'hui. Mais on reste des hommes." Désormais, le champion d'Europe 2006, qui a vu terminer Eddy Riva 28e à 23'40'', va devoir rebondir. Et c'est peut-être le plus dur qui commence.
Eurosport - Maxime DUPUIS

Reims
 La ville salue aussi Mahiedine
Hier matin les passants ont eu la bonne surprise de voir un portrait de 2 m sur 1,50 m de Mahiedine Mekhissi Benabbad sur la mairie.Si cette nuit bon nombre de Rémois ont supporté à distance le marcheur de l'Efsra Johann Diniz engagé dans le 50 km marche aux Jeux olympiques, la ville de Reims sait saluer aussi ses champions.
Hier matin les passants ont eu la surprise de voir un portrait de 2 m sur 1,50 m de Mahiedine Mekhissi Benabbad, licencié de l'Esfra et médaille d'argent sur 3.000 steeple affiché sur le fronton de l'hôtel de ville. Juste à côté d'un drapeau tibétain et européen. Hier soir, la ville et l'Esfra ont organisé aussi une soirée spéciale à René-Tys pour applaudir en direct Yohann.
A.M.
L'Union du 22 août 2008

21 août 2008

Reims
 FOOTBALL / Bienvenue au Kop mythique rémois
Le Stade de Reims sera soutenu cette saison par un nouveau groupe de supporter: le «Kop mythique rémois» qui prendra place dans la tribune Batteux.Le KMR compte à ce jour plus d’une centaine d’adhérents. PHOTO : le KMR dans le feu de l'action..
À quelques mois de l'inauguration de la nouvelle version du stade Auguste- Delaune, un nouveau groupe de supporters s'installe dans la tribune Batteux, sous le nom de Kop mythique rémois.
LE Stade de Reims compte désormais dans ses tribunes un tout nouveau groupe de supporters, le Kop Mythique Rémois (KMR). À l'initiative d'Éric alias Rico, un ancien du « Kop Pesage », groupe des années 80 et 90. Il est aujourd'hui président du KMR, créé en milieu de saison dernière sous la forme d'une association 1901. Les statuts ont été déposés à la sous-préfecture de la Marne au mois de mars dernier. Le Kop compte à ce jour un peu plus d'une centaine d'adhérents. « Le mot mythique, c'est bien sûr un hommage au Stade de Reims de la grande époque », explique Éric. Un clin d'œil que l'on retrouve aussi dans leur logo qui affiche un ballon en cuir des années cinquante.
Placés dans la tribune Batteux inférieure, ces supporters disposent déjà de cent deux places attribuées par les dirigeants stadistes. « Il n'y a pas de grand club sans grand groupe de supporters », affirme Jean-Philippe, trésorier de l'association. Actifs lors des chants qu'ils partagent avec l'autre groupe rémois les « Ultrem », les membres du « Kop Mythique Rémois » pensent qu'un vrai supporter se doit de chanter. Sinon, s'il reste sans voix ce n'est qu'un simple spectateur. Promis., le KMR ne sifflera jamais son équipe lorsque le Stade subira une défaite. « Comme les joueurs, nous serons tristes. Les soirs de victoire nous partagerons notre joie avec eux. »
Bonne conduite, respect de l'arbitre et de l'adversaire. Pas de geste vulgaire, chaque membre sait que la règle d'or est le respect de tous. « C'est pour cela que lorsque nous enregistrons une nouvelle adhésion, notre charte est fournie en même temps que la carte d'adhérent. »
À l'exemple des grands kop tels que ceux de Saint-Etienne ou de Lens, les cadres du KMR rémois expliquent que leurs adhérents garçons et filles, viennent en famille, qu'il y a des jeunes et des plus anciens. « Nous faisons en sorte de mettre les familles et leurs enfants devant pour ne pas les gêner avec nos drapeaux et nos banderoles. »
Une sous-section s'est déjà formée sous le nom de Reims Clan 1931, composée quant à elle de membres du KMR un peu plus jeunes et susceptibles d'attirer de nouveaux membres. Très organisé et fort de l'expérience de membres ayant fréquenté le stade de Reims dans d'autres groupes, le Kop mythique rémois assure qu'il sera présent à chaque match à domicile.
Objectif ligue 1 Pour ce qui est des déplacements, « les matchs contre Sedan et Troyes semblent les plus accessibles. Au-delà des frontières de la région le coût est trop élevé » avoue Jean-Philippe. « Nous allons nous concentrer sur les matchs à la maison », ajoute Éric. Ces passionnés ont pour même objectif « soutenir le Stade de Reims, pour qu'il retrouve enfin la ligue 1 ». Pour rejoindre le Kop Mythique Rémois, il suffit de se rendre sur son site internet : kop-mythique-remois.superforum.fr
Thierry Accao-FariasLe KMR dans le feu de l'action.Les membres très actifs du KMR.
L'Union du 21 aoûit 2008

20 août 2008

Reims
Reims Vital'ado : une si bonne cuvée se fête !
À l'accueil de RVA, rue des Orphelins.
L'année 2008 aura été une bonne cuvée pour cette 22e édition de Reims Vital'ado. Les jeunes de 12 à 16 ans auront eu le choix entre 185 activités, dont 35 nouvelles, parmi lesquelles la spéléologie, le ski indoor, l'éveil des sens, la transformation de vêtements, le carnet de voyage ou encore les métiers d'avenir. Près de 300 personnes, dont des bénévoles, ont encadré les inscrits sur tous les sites.
22.000 séances
Céline Norguin, chef du Service animation jeunesse se déclare satisfaite : « En juillet, le remplissage a été de l'ordre de 90 %, dont 8 % seulement d'absentéisme, sur un total de 22.000 séances d'activités proposées. Nous avons eu quelques alertes oranges météo, moins que l'an dernier, et globalement, au mois d'août, les chiffres de fréquentation sont sensiblement les mêmes. Cette dernière semaine est consacrée aux tournois, challenges et répétitions en vue du Festiv'été 2008 qui aura lieu dimanche 24 au parc de Cham- pagne, de 10 heures à 17 h 30. »
Pique-nique et animations
Les Rémois, grands et petits, pourront se rendre dimanche prochain au parc de Champagne pour pique-niquer et découvrir les acteurs des loisirs à Reims. Au départ de la boutique des TUR, les navettes seront gratuites de 9 h 30 à 18 h 15. Sur place : relais-bébé, scène ouverte à tous, concerts à 13 h 30 avec les Maracasse-Pieds et à 16 h 30 les jeunes musiciens de RVA. Défilés et démonstrations de danses, buvettes, structures gonflables et parcours d'accrobranche, ainsi que les multiples stands des activités et des partenaires de Reims Vital'ado seront au programme de cette journée festive.
En bus ou vélo c'est mieux
À 16 h 15 : annonce des gagnants des passeports Disneyland offerts par l'union.
Pour des raisons techniques, le parking sera fermé au public.
Il est fortement conseillé d'emprunter les navettes de bus ou d'utiliser le vélo. Pour les voitures : utiliser la zone de « dépose minute », et stationner sur le parking du parc des expos.
L'Union du 20 août 2008

Reims
 Vers une université américaine à Reims…
Des membres de Reims Arlington entourent le président.
Pour le moment, ce n'est qu'un « rêve » dans l'esprit des deux comités de jumelage entre Reims et Arlington (États-Unis). Mais, un jour peut-être, un département d'une université américaine pourrait s'implanter à Reims… à condition de vaincre les réticences rémoises. Ce « rêve » a fait partie des conversations dans la journée d'hier, à l'occasion de la visite du président Charles L.Daris, un ancien diplomate qui s'est mis au service du « rapprochement entre les peuples, plus satisfaisant que le rapprochement diplomatique entre les gouvernements ».
Échanges scolaires
Parmi les autres sujets de préoccupation, il y a les échanges entre établissements scolaires. Le lycée Chagall a été précurseur. « Jean XXIII » a suivi grâce à la ténacité d'un professeur d'anglais. Le collège « Schuman » devrait s'y mettre dans les prochains mois. Les responsables des deux comités espèrent que ces échanges toucheront un jour le niveau universitaire. Toujours à l'ordre du jour, le projet de vitrail rémois installé dans un édifice d'Arlington. Et puis, avant la fin 2008, la publication d'un « regard croisé » entre la vision d'Arlington par l'artiste rémoise Cécile Bethléem et le photographe John Babineau, avec des textes de Didier Rousselet. Livre qui donnera lieu à une exposition des deux côtés de l'Atlantique, à partir des 20 janvier et 15 février. Pour mémoire, Reims et Arlington se sont jumelées grâce à leur jumelle commune Aix-la-Chapelle.
J.F. Scherpereel
L'Union du 20 août 2008

19 août 2008

Reims
 Stade : Marlet en approche
Le président Caillot a toujours laissé entendre que le recrutement n'était pas terminé. Lors de l'officialisation de la venue de Sylvain N'Diaye, le vendredi 8 août, il l'avait répété.
Et la nouveauté est attendue aux avant-postes. Les Rouge et Blanc recherchent un attaquant de pointe moins pivot que dévoreur d'espaces.
Ce profil permettrait au Stade de diversifier son offre en pointe où son registre se limite à l'impact athlétique de Kermorgant. Le Canari Claudiu Keserü devait être l'oiseau rare mais le FCNA a fermé la porte (édition de vendredi). « On travaille sur d'autres pistes », lâchait mardi dernier Didier Tholot.
L'œil sur Marin
Les plus chaudes semblent être celles destinées à pourvoir d'abord le couloir droit où Odahir Fortes ne peut tenir la saison seul. A ce poste, le Stade a avancé ses pions sur au moins deux dossiers. Il y a d'abord Steve Marlet.
L'ancien Marseillais (où il a côtoyé N'Diaye) est libre depuis son départ de Lorient en juin 2007. « Il y a eu une approche de Reims mais rien de concret jusqu'à présent », confirme l'ancien international (23 sélections) qui s'est entraîné la saison dernière avec son club formateur, le Red Star. « J'ai d'autres contacts en L2 et il me tarde de retrouver les terrains et l'ambiance des vestiaires », conclut Marlet (34 ans).
Selon nos sources, les contacts sont plus avancés que semble laisser croire le joueur. Marlet devrait débarquer prochainement aux Thiolettes pour effectuer un essai d'une dizaine de jours, le staff stadiste souhaitant vérifier sa condition physique.
Avec Nicolas Marin, l'autre milieu droit dans le viseur est aussi un habitué de la L1 (76 apparitions). Ancien Sedanais, ce joueur de percussion est sous contrat avec Lorient où Gourcuff ne compte plus sur lui. A 28 ans la semaine prochaine, il ne s'opposerait pas à un changement d'air. Sous la forme d'un prêt ? « C'est une piste », confiait hier Didier Tholot décidément lancé dans un drôle de safari…
Ph.L.
L'Union du 19 août 2008

Reims
 Wilson : l'église revendue servira les fidèles
La partie « église » sera détruite, mais un lieu de culte restera en service pour les fidèles.
Parce que le bâtiment présente un niveau de sécurité trop faible et que le quartier est en pleine mutation, l'archevêché se prépare à restructurer l'église « Jean-Marie Vianney », en lien avec le Foyer rémois.
«Il nous faut maintenir une présence dans le quartier Wilson, mais dans de bonnes conditions ». En cet été 2008, l'archevêque de Reims, Monseigneur Thierry Jordan joue les stratèges pour réorganiser l'action et la présence physique de l'Église catholique dans ce quartier. Cette réorganisation passera - entre autres - par une restructuration du site que possède l'Église le long du boulevard Wilson.
À la fin des années 1950 l'épiscopat de Mgr Marmotin prenait fin, tandis que Mgr Marty prenait ses fonctions à Reims. Dans le même temps, le quartier Wilson prenait son essor.
« Couper la poire en deux »
L'archevêché décidait alors d'installer un lieu de culte dans ce nouveau lieu de vie. Un terrain de près de 2000 m2 fut donc acheté au Foyer rémois. Le projet immobilier comprenait une église « moderne », « Saint-Jean-Marie-Vianney », et quelques salles de réunion. Le tout étant construit « à l'économie », « pour 30 ou 40 ans », précise Thierry Jordan. À la fin des années 1980, des salles ont été ajoutées à l'existant.
Et puis les 40 ans et plus sont arrivés. « La construction est au bout. La commission de sécurité a interdit l'utilisation de l'ensemble en 2006, sauf à engager d'importants travaux », explique Mgr Jordan. Son équipe a donc réfléchi : faut-il réhabiliter à prix fort ? S'adapter à la nouvelle situation ? Ou revendre le tout ? Car les donnes ont changé. Le quartier Wilson a évolué. Non seulement, la population d'origine s'est renouvelée, entraînant d'autres pratiques religieuses, mais le quartier lui-même se « restructure », provoquant l'arrivée d'une population encore différente. « Qui sera cette population ? » s'interroge l'archevêque sans connaître la réponse.
Finalement, décision a été prise de « couper la poire en deux ». L'archevêché va revendre la partie « église » au Foyer rémois, qui a besoin de cet espace situé en bordure du boulevard pour finir la restructuration de la place, et conserver la partie « salles ». Dans cette seconde partie, il existe une salle suffisamment grande pour organiser un nouveau lieu de culte. De même, avec le produit de la vente, l'archevêché pourra mener à bien les travaux de réhabilitation du site, pour le rendre plus « beau », plus « moderne ».
Ainsi, la paroisse Saint-Bruno, Saint-Louis et Saint-Jean-Marie-Vianney disposera-t-elle d'un équipement à la hauteur de ses espérances. Ce nouvel espace sera catholique et ne s'ouvrira pas à d'autres religions. Mais l'Église parviendra ainsi à maintenir une présence « et à s'adapter intelligemment à l'évolution du quartier », conclut l'archevêque.
La signature du contrat de cession au Foyer rémois sera effective en septembre. Dès que l'argent sera sur le compte de l'économat, l'archevêché lancera les travaux. Au Foyer rémois, on indique que « plusieurs scénarios » sont à l'étude en lien avec la Ville, pour finir de réorganiser cet espace, qui conservera de toute façon un lieu de culte catholique.
J.F.Scherpereel
L'Union du 19 août 2008

Reims
Parking Hôtel de Ville : une ouverture discrète…
Pas un seul véhicule à l'horizon pour ce premier jour ? Pas de quoi inquiéter MM. Joly et Philippe.
Il est très beau, il est très propre, mais il est aussi très vide. Le parking public « Hôtel de Ville », qui a levé ses barrières pour la première fois hier matin à 8 heures, est resté désespérément désert toute la journée.
Problème de signalisation ? Manque de communication ? Période peu propice ? « Un peu des trois » diront Stéphane Joly, président directeur général de Champagne Parc Auto, concessionnaire de la ville, et son directeur, Philippe Paris, qui ne voient en cette désertion de véhicules pourtant rien d'inquiétant. C'était même, selon eux, tout à fait prévisible.
Importante signalétique
« Il faut laisser le temps aux gens de prendre l'habitude d'utiliser ce parking, bien situé, à proximité de l'hyper centre », note M. Joly. « À la rentrée, la ville va revivre. Et je fais confiance aussi au bouche-à-oreille. »
Située rue de Pouilly (entre la rue du Docteur Jacquin et le Cours Langlet), l'entrée des véhicules a, faut-il ajouter, été perturbée hier matin par les engins de travaux et autres camions de livraison, toujours omniprésents autour du Carré Royal. « Espérons que les entreprises qui ont à terminer les logements ne gêneront pas trop les allées et venues des usagers à l'avenir », souligne M. Paris. « Il faut que l'accès à la rue de Pouilly reste dégagé. »
Un accès encore peu connu qui ne tardera pas à sortir de l'ombre grâce à un renforcement de la communication et à l'importante signalétique bientôt mise sur pied.
Philippe Paris s'explique : « Pour le moment, seuls deux panneaux dynamiques (NDLR : qui indiquent le nombre de places disponibles) annoncent le parking « Hôtel de ville ». L'un est installé rue Jean-Jacques-Rousseau, l'autre, place de la République. On va faire poser, en plus, des panneaux statiques dans toutes les rues menant à la place de l'Hôtel de Ville, comme les rues Thiers, J.-J.-Rousseau à nouveau, Colbert, Sarrail… »
D'ici 3 à 4 semaines, d'après les deux spécialistes, les 152 places du parking flambant neuf - « qui ne connaît plus aucun problème de fuites d'eau ni autres désagréments » dixit Philippe Paris (voir notre édition du 5 juillet dernier) - devraient trouver preneurs.
Sans compter qu'une quarantaine de demandes d'abonnements a déjà été formulée.
Marion Dardard
L'Union du 19 août 2008

18 août 2008

Un Rémois en argent
Mahiedine MEKHISSI BENABBAD vice-champion olympique au 3000 m steeple
La Ville de Reims se réjouit de cette première médaille olympique décrochée par un Rémois cette après-midi par l’un des siens aux jeux olympiques de Pékin.
En effet, Mahiedine Mekhissi Benabbad est à la fois un sportif licencié à l’EFSRA, club d’athlétisme rémois qui forma Yohann Diniz et Eunice Barber, et un habitant de l’un de ses quartiers, le quartier Wilson. Ce sportif de haut niveau qu’elle soutient vient de créer la surprise en battant son record personnel avec un temps de 8’10’’49.

Ce Rémois d’exception sera honoré à son retour en France à Reims dans le cadre d’une manifestation associant les Rémois et un autre champion qui devrait décrocher également une médaille : Yohann Diniz. Rendez-vous est donc pris pour l’épreuve de 50km  marche dans la nuit de jeudi à vendredi, entre 1h30 et 5h30 du matin au complexe René Tys dans le cadre d’une retransmission sur écran géant (sur réservation au 03 26 79 86 54).
(Source Ville de Reims)

Reims
 Point vendanges de l'ANPE rue du Docteur-Lemoine
A partir d'aujourd'hui, inscriptions prises au 76, rue du Docteur-Lemoine.
Les services vendanges de l'ANPE recherchent des vendangeurs disponibles pour le mois de septembre (date prévisionnelle)
À partir d'aujourd'hui lundi 18 août, il est possible de s'adresser « point vendanges » Reims du lundi au vendredi, 76 rue du Docteur-Lemoine - 51100 Reims.
Tél. : 03.26.05.37.78
Conditions : avoir plus de 16 ans, être apte au travail physique et être en règle vis-à-vis de la législation française du travail. Ces emplois s'adressent aussi aux ressortissants de la CEE (sauf Roumanie et Bulgarie) et aux salariés y compris fonctionnaires en congés payés.
Les postes : vous aurez à couper avec un sécateur des grappes entières dans les vignes. C'est un travail répétitif en position courbée. Vous devrez prévoir vêtements de pluie et chaussures imperméables.
Le contrat et la rémunération : c'est un travail saisonnier avec contrat d'une durée d'une semaine à 15 jours, à temps plein, à partir de mi-septembre.
La rémunération peut-être à tâche ou à l'heure. Vous devrez vous munir d'une pièce d'identité.
Les conditions de vie : pas d'hébergement sur les bassins de Reims, Châlons-en-Champagne et Vitry-le-François.
Pour Reims et Châlons pas de camping, ni de chambres d'hôte. Candidatures locales avec moyen de locomotion pour Reims, covoiturage possible pour Châlons.
L'Union du 18 août 2008

17 août 2008

Reims
Les Bleues sans pitié…
Les Tricolores n'ont pas fait mentir l'histoire hier soir à Saint-Quentin.
RESTANT sur une série de dix succès consécutifs sur la Slovaquie, Pierre Vincent, l'entraîneur tricolore, ne souhaitait pas voir sa jeune équipe mettre fin à cette belle série.
Son vœu a été exaucé puisque sa formation a largement dominé une équipe slovaque d'une incroyable maladresse (31 % à 2 pts) pour enregistrer son deuxième succès en autant de matches dans cette phase de qualification à l'Euro 2009.
Les Françaises démarrent cette rencontre pied au plancher, histoire d'asphyxier des Slovaques qui déjouent totalement lorsqu'elles sont pressées.
Krawczyk met les tricolores dans le droit chemin en réussissant d'entrée un tir primé. Dans la foulée, Ndongue ajoute deux nouveaux points permettant ainsi à son équipe de creuser un léger écart. Ecart que les Slovaques ne parviennent pas à combler, malgré de nombreuses situations favorables dans la raquette, prise au piège dans la défense tricolore. Et comme leur shooteuse extérieure, ZirKova, est marquée de près… Malgré du déchet technique de part et d'autre, la France possède neuf points d'avance (15-6) à l'entame du 2e quart. Après une mise au point sévère du coach slovaque, Dana Chatman, les joueuses de l'Est reviennent sur le parquet avec de meilleures intentions mais sans la réussite qui va avec.
Heureusement pour les partenaires de Miyem. Les Françaises se mettent à bredouiller leur basket, à commettre des fautes. Si bien qu'à 2'30 de la pause, la bande à Zirkova est revenue à 5 longueurs. Deux paniers, coup sur coup, de Yacoubou et Dumerc remettent le navire tricolore à flots. Avant que Zirkova et Hermouet ne rivalisent d'adresse au tir primé en fin de quart (29-20).
Parties en trombe en début de match, les Françaises, à l'image de Krawczyk (5 pts en 20''), remettent ça en début de seconde mi-temps. Une nouvelle fois, les Slovaques ne parviennent pas à tenir la comparaison. Que ce soit sous le panier ou à mi-distance, les partenaires de Clémence Beikes enfilent les paniers comme d'autres des perles pour se constituer un matelas de 15 points d'avance (39-24).
Les Slovaques ne marqueront pas un seul point en 4'30 laissant les tricolores prendre le large. Et comme Hermouet trouve le filet à 3 points, c'est avec 23 points d'avance pour les Bleues que s'achève le troisième quart (49-26).
La dernière période a permis à Pierre Vincent de faire tourner son effectif sans aucun dommage notable au tableau d'affichage.
Prochaine étape, la Hongrie, à Pecs, où ce sera une autre paire de manches !
F.H.
L'Union du 17 août 2008

16 août 2008

Reims
 Carton plein au centre loisirs jeunesse
Les jeunes et les animateurs réunis autour du tennis de table.
Le centre loisirs jeunesse de la Sécurité publique (CLJ), installé rue du Pot-de-Vin dans le quartier des Cités-Gauthier, connaît toujours un beau succès tout au long de l'année, mais en particulier au cours des grandes vacances d'été avec Kader Hachemi, animateur permanent.
En inscrits libres (11-17 ans), il y a eu une moyenne de 40 jeunes par jour en juillet, plus une douzaine d'inscrits de Reims Vital'ado (12-16 ans), venus participer aux activités encadrées par quinze animateurs qualifiés sous la houlette du brigadier de police David Bonassi.
En août, une cinquantaine d'ados continuent de fréquenter le lieu.
Brevet de la Sécurité routière
Au programme : en extérieur, base-ball, foot, hand-ball, cyclomoteur et activités nautiques et de pêche au Lac du Der.
Sur le site : mini-Fort-Boyard, billard, tennis de table, initiation à internet et jeux vidéo.
Au cours de ces vacances, 15 jeunes de Reims Vital'ado et 10 autres du CLJ ont pu passer le brevet de la Sécurité routière avec le sous-brigadier Luc Liébert, motard au commissariat de Reims.
L'Union du 16 août 2008

Reims
 Éclipse : observation à Beine-Nauroy
Un phénomène à vivre ce soir à l'observatoire de Beine-Nauroy.
« L'éclipse partielle de la lune de ce soir sera très intéressante à observer », indique Sébastien Beaucourt, animateur au planétarium. Le phénomène débutera peu de temps après le coucher du soleil, à 21 h 35. « 80 % du disque lunaire sera masqué par l'ombre de la terre à 23 h 10, heure maximale de cette éclipse. L'éclat va diminuer fortement, il y aura un joli dégradé de couleurs du rouge jusqu'au blanc », précise l'animateur.
L'équipe du planétarium propose une observation du phénomène de 21 heures à 1 heure (à 00 h 44, on retrouvera la pleine lune habituelle) à l'observatoire de Beine-Nauroy. Comme lors des précédentes manifestations, des animateurs du planétarium seront sur place pour répondre aux questions du public. Pour voir une prochaine éclipse partielle de lune, il faudra atteindre le 31 décembre 2009, puis le 15 juin 2011 pour une éclipse totale.
Observatoire libre et gratuite à l'observatoire de Beine-Nauroy. Rue dite Chantrenne.
Confirmation météo : 03.26.83.09.76.
L'Union du 16 août 2008

15 août 2008

Reims
JO DE PÉKIN / Athlétisme : Mekhissi face aux haies
Demain, c'est son jour. De gloire peut-être, de reconnaissance sûrement. Installé depuis une semaine à Pékin, Mahiédine Mekhissi-Benabbad n'a pas perdu son temps. Le grand gamin du quartier rémois de Wilson a humé à pleines narines l'air contrariante de la mégapole chinoise. « Tout va bien», répétait hier midi son coach Zouhir Foughali à quelques minutes d'embarquer à Roissy.
Eternel méfiant
Demain donc, au cœur de la nuit européenne, le Rémois pénétrera dans le nid d'oiseau pékinois en espérant ne pas y laisser ses plumes naissantes d'espoir international. « Il n'y aura pas à calculer, mais à s'adapter», a prédit son ami entraîneur.
Le 3.000 steeple des Jeux se déroulera sur deux tours. Le premier sera décisif avec sans doute ses trois séries et sa règle de calcul pour éviter le piège. « L'objectif est d'entrer en finale», a annoncé le sociétaire de l'Esfra, certain que sa seule participation à ce rendez-vous planétaire accélérera sa maturité technique et tactique.
Mahiédine est un éternel méfiant. Sur l'anneau olympique, il s'attend à tout de la part d'adversaires rompus aux épreuves disputées sous haute tension, aux bousculades involontaires, aux chausse-trappes, aux accélérations meurtrières ou aux allures d'enterrement. « Il faudra être au top dès les premières foulées », a-t-il prévenu, sachant qu'il devra sans doute battre son record personnel pour avoir droit au bonus de la finale.
Et puis, il y aura cette confrontation directe ou non avec les deux autres sélectionnés tricolores - Bob Tahri et Vincent Zouaoui-Dandrieux -, pas franchement ses meilleurs potes.
Bref, ces sept tours de piste ne lui inspirent que retenue et concentration. Physiquement, il est prêt. Il lui reste à découvrir ses propres sensations dans ce contexte surmédiatisé. Surtout, qu'il ne perde pas ses moyens, même si, lors de ses longues nuit de méditation, il a déjà couru plusieurs fois cette épreuve chinoise.
G.K.
L'Union du 15 août 2008

14 août 2008

Reims
 Fleurs et pinceaux : rencontre dans les rues de Baconnes
La place au cœur du village.
APRÈS le succès de sa « Nuit verte » le 5 juillet dernier, le village 4 fleurs de Baconnes poursuit les animations marquant le 40e anniversaire de son inscription au concours des villages fleuris par une « Rencontre des peintres dans la rue » le vendredi 15 août à partir de 9 heures. L'association « Fleurir animer Baconnes » invite les peintres amateurs ou professionnels à venir poser leur chevalet devant ses massifs, ses jardins, ses espaces verts pour traduire sur leur toile le charme des lieux.
Les inscriptions se feront à partir de 9 heures à la « Fontaine fleurie », sur la place du village.
La participation est gratuite.
Les œuvres réalisées seront exposées à la salle communale à partir de 15 heures.
Les peintres resteront propriétaires de leurs œuvres.Cette année la marraine de la journée sera l'artiste rémoise Josette Bisteur qui animera un atelier pour les enfants entre 15 et 16 heures.
Une dynamique collective
Francine Gillet, présidente de l'association organisatrice, sera, comme à chaque fois, aidée de bénévoles toujours prêts à accueillir les visiteurs dans ce village de plaine qui, depuis 1968, a acquis une incontestable renommée reposant sur les efforts collectifs et sans cesse renouvelés de ses habitants.
Le 4 juillet dernier, un hommage officiel a d'ailleurs été rendu aux pionniers, à Pierre Grojean en particulier : ancien maire, il a su créer une dynamique qui a fait la réputation du village au palmarès impressionnant : 4 fleurs attribuées en 1977 et toujours maintenues, grand prix de « l'Entente florale » en 1980 et depuis 1988 grand prix national.
Le charme de cette commune repose sur l'ouverture : fermes et maisons n'ont pas (ou peu) de clôtures. Elles semblent avoir été construites au milieu d'un parc où arbres, arbustes et fleurs s'offrent généreusement à la vue du visiteur.
Francis Girardin, le maire actuel, a repris le flambeau en favorisant toutes les initiatives comme le circuit « Fleurs de lumières » chaque week-end à la nuit tombée.
Baconnes, vendredi 15 août, 4e « Rencontre avec les peintres dans la rue ». Circuit « Fleurs de lumière » dès la tombée de la nuit. Renseignements au 03.26.68.30.57 ou 06.03.17.88.02
Heutrégiville
Brocante
L'association « le Renouveau » organise sa 14e brocante le 24 août. Parking, et restauration sur place.
Pour tous renseignements :03.26.48.78.09/ 03.26.48.71.15/03.26.50.77.40.Demain, la commune de Baconnes organise une « Rencontre des peintres dans la rue ». Une nouvelle occasion de fêter le 40e anniversaire de participation au concours des villes et villages fleuris.
L'Union du 14 août 2008

Reims
 Le collecteur de la République
Plus grand qu'un homme, le collecteur des eaux pluviales.
Regardez bien ce « tuyau ». Car dans très peu de temps, il sera sous terre, place de la République. Ce gros tuyau de deux mètres de diamètre et tous ceux qui lui ressemblent vont constituer le « collecteur » des eaux pluviales de la place de la République.
Il sera complété par un second réseau de 1,8 m. Ces travaux préfigurent ceux du tramway. Un peu partout en ville, on creuse même dans des chaussées refaites depuis peu, comme dans la rue de Talleyrand, pour mettre en place les réseaux.
Ensuite viendra la phase de création de la ligne de tramway elle-même.
Pour le moment, pas de problème de circulation : il n'y a presque personne en ville. En revanche, à la rentrée, ce sera plus difficile.
D'autant que de nombreux chantiers préparatoires durent peu de temps et leur physionomie change du jour au lendemain sans qu'on en soit averti.
Mais en 2010/11, Reims aura un beau tramway dans des rues rénovées...
J.F.S.
L'Union du 14 août 2008

13 août 2008

Reims
Fermeture de la BA 112 : des disparitions en nombre
Effectivement, cela touchera la vie de Reims.
Quelques observateurs avisés ont dressé la liste de ce qui disparaîtra en même temps que la BA 112 dans les trois prochaines années. Effectivement, cela touchera la vie de Reims.
L'ANNONCE de la fermeture de la BA112 a fait l'effet d'un tremblement de terre pour certains. Au-delà de l'histoire de Reims qui était intimement liée à cette base aérienne, la ville - on se souvient notamment du premier meeting mondial de 1909 qu'on s'apprête à fêter dignement sur la base l'an prochain, avec un nouveau et pourtant dernier meeting aérien - c'est une partie de la vie de la ville qui va aussi s'arrêter. Quelques observateurs avisés ont rassemblé les éléments, que nous regroupons ici.
Vie militaire : Le colonel de la base est également le commandant de la place d'armes. Une fois les aviateurs partis, il ne restera plus que les gendarmes et deux ou trois représentants de l'armée de Terre pour le recrutement. Qui sera le commandant de la place ? Un gendarme ?
Les militaires de Reims assuraient le défilé du 14 Juillet à Reims, Mirage en survol à l'appui. Ils participaient aussi aux cérémonies du 8 Mai ; du 30 Août, du 11 Novembre, non seulement à Reims mais aussi dans les communes… Les associations « militaires » locales et celles des anciens combattants seront « orphelines ».
Manifestations annuelles : Chaque année, la base prenait sa part à l'animation locale en programmant des manifestations utiles ou de « relations publiques ». À commencer par le concert des vœux en janvier, avec ses 400 invités. Le « Forum emploi » (2000 visiteurs civils et militaires en une journée) ; la participation à « Lire en fête » ; la visite du musée de la base, surtout lors de la fête du patrimoine (600 visiteurs en deux jours).
Liens Armées-Nation : La suspension de la conscription avait déjà été un coup dur pour le brassage, voire le tremplin social des jeunes français. En fermant, la base n'accueillera plus les « JAPD », soit 80 jeunes chaque semaine. À terme, qui seront les « Réservistes » ? De même, la base était l'objet de nombreuses visites de scolaires, mais aussi de citoyens qui se régalaient notamment pour les vols de nuit… Soit plusieurs milliers de personnes par an.
Opérations de solidarité : La base fournissait une logistique importante et des sportifs en nombre pour le « Marathon de Reims ». On se souvient du drame que leur absence avait provoqué une année pas comme les autres, où un différend avait opposé un commandant de la base à la Ville. On sait moins que les aviateurs participent à la logistique des dons d'organes. Fini aussi.
Musée : Il y a quelques années, quelques volontaires ont contribué à la création du musée de la base. Inauguré en 2002, ce musée est consacré à l'histoire de la base, mais il évoque aussi la naissance et le développement de l'aviation à Reims. Le tout dans 8 salles d'exposition, auxquelles s'ajoutent quelques avions - dont un Mirage F1 et désormais le fameux « Broussard » rénové de la Ville de Reims. Certes, ces trésors ne seront pas forcément perdus (?), mais auront-ils la même valeur hors de leur contexte ?
Effets collatéraux : Le départ de la base et de ses 1600 collaborateurs frappera directement une centaine d'entreprises, des commerces, bailleurs résidentiels, écoles, etc. Sans compter la centaine de civils et les jeunes militaires obligés de revoir leur plan de vie…
J.F. Scherpereel
L'Union du 13 août 2008

12 août 2008

Reims
La police recherche des « citoyens bénévoles »
Dans le cadre de la généralisation du service volontaire citoyen, la police nationale fait appel à des bénévoles, pour des missions de prévention et d’information. Condition: être libre une demi-journée par semaine.
La police recrute des « citoyens bénévoles » suite à la généralisation du Service volontaire citoyen. Ces derniers se verront confier plusieurs missions de prévention et d'information pour aider les forces de l'ordre.
«Nous avons plein d'idées de missions à confier aux futurs citoyens bénévoles. Maintenant, il faut les candidats », indique Jean-Jacques Dron, directeur départemental de la sécurité publique. Depuis quelques jours, le service volontaire citoyen (SVC) de la police nationale s'est généralisé dans toute la France (il avait été testé dans 26 départements depuis l'année 2006). Le commissariat de Reims est aujourd'hui prêt à recevoir les candidatures des citoyens bénévoles.
Objectifs
Ce dispositif veut renforcer le lien entre la Nation et la police en confiant aux volontaires des missions de prévention, de communication, de médiation sociale et de solidarité. « Ils seront proches de la population et participeront à l'action civile et civique », précise le directeur départemental.
Quel statut ?
Le citoyen bénévole agit en qualité de « collaborateur occasionnel de police », il n'a donc pas de pouvoir de police. Il sera reconnaissable par un badge et une broche et devra être disponible en moyenne une demi-journée par semaine. Il bénéficiera de dédommagement à titre exceptionnel si une de ses missions lui occasionne des frais.
Il peut décider de rompre son engagement ou être radié de ses fonctions. Le SVC peut durer entre un et cinq ans.
Les missions
« Nous construisons l'emploi du volontaire civil selon son profil et ses souhaits », souligne Jean-Jacques Dron. Ses missions peuvent être diverses : aide aux opérations de tranquillité vacances, établissement de procurations lors des élections, actions de prévention des deux roues, aide à la présentation de l'institution (lors de portes ouvertes), aide aux victimes dans les commissariats ou encore actions dans les centres de loisirs ou les transports en commun. « Ils pourront établir des contacts plus fluides avec le public pour une meilleure réponse de la police ou éventuellement d'autres institutions. »
Conditions d'accès
Le dispositif est ouvert aux Français âgés de 17 ans au moins, mais également à tous les ressortissants de l'espace économique européen ainsi qu'aux étrangers résidant régulièrement en France depuis au moins 5 ans et satisfaisant les conditions d'intégration. « La moralité est aussi importante car les citoyens bénévoles représentent la police nationale ». Un référent local du commissariat est chargé de recevoir les candidats, de répondre à leurs questions et de les aider à établir les dossiers de candidatures. Une enquête administrative est effectuée pour vérifier les conditions d'âge et la moralité du candidat. Puis le candidat est convoqué devant la commission d'agrément : « On lui posera des questions sur ses motivations, son profil et une discussion sera engagée sur les missions qui pourront lui être confiées », complète Jean-Jacques Dron.
Lucille Pestre
L'Union du 12 août 2008

Reims
 Sur le marché c'est le prix qui motive (ou non) les achats
Pierre Baysang et sa femme, qui font leur marché chaque semaine, préfèrent « donner au producteur plutôt qu'aux grandes surfaces ».
« Elle est là elle est là, la belle de Lorraine, la mirabelle est là. On la goûte, on la goûte », s'écrie la vendeuse, devant l'étalage de fruits de Rachid Zouaoui, sur le marché du Boulingrin, samedi matin.
Pierre Baysang et sa femme ont répondu à l'appel : « Ça fait une trentaine d'années que nous venons régulièrement faire nos courses ici. On a nos habitudes. On connaît bien les commerçants, c'est presque des amis. » Et, quand on leur parle de la hausse du prix des fruits et des légumes, Pierre Baysang répond sans hésiter : « Les légumes sont au prix où ils sont, mais je préfère venir ici car au moins l'argent va directement au producteur. Ils se donnent du mal. Dans les grandes surfaces, ce ne sont que des financeurs. »
Et puis, sur le marché, le couple prend le temps de parler avec les commerçants. En hiver, Pierre et son épouse leur apportent même le café.
« Le fruit est cher »
Pour la vendeuse de mirabelles, la baisse de fréquentation sur le marché est certaine : « Depuis que le parking est payant, les gens viennent moins. Et cette année, le fruit est cher ». Alors pour attirer les clients, elle offre parfois un melon pour deux achetés : « Après, de nouveaux clients viennent avec le bouche à oreille. » Pour Fabrice, producteur de légumes : « Les clients privilégient désormais le prix au détriment de la qualité. Ceux qui étaient les plus justes au niveau du budget, ne consomment plus de fruits et de légumes. Mais il y a aussi un problème de circulation à Reims : les gens manquent de place pour stationner et décident de ne plus venir ».
D'abord comparer
Monique et Jeanine, deux amies, font leur marché pratiquement toutes les semaines : « Y a beaucoup de choix, c'est convivial, on rencontre du monde ». Mais depuis l'augmentation des prix des légumes, elles ont changé leur façon de faire le marché : « Avant on avait des commerçants attitrés, aujourd'hui on fait très attention, on fait le tour et on va au moins cher. » « La semaine dernière un commerçant vendait sa botte d'oignons à 3,50 € ! À ce prix-là, je ne sais pas s'il en aura vendu beaucoup… », lance Monique, qui après plusieurs étals a trouvé la sienne à 2 €. Francis a adopté la même technique : « Les prix ont pas mal augmenté, que ce soit au marché ou ailleurs. Entre certains marchands, il y a des écarts : du coup on fait le tour et on choisit après. C'est devenu une habitude. »
Jeanine, accompagnée de sa petite fille, a trouvé une autre solution : « Je regarde les prix, je fais plus attention qu'avant et surtout, j'achète en moins grande quantité pour éviter le gaspillage. » Elle n'est pas la seule : « Qu'est ce qu'il vaut mieux que je prenne, des pommes de terre amandines ou charlottes ? » interroge une cliente qui demande ensuite « juste un kilo». Elle en reprendra la prochaine fois. « Voilà, très bonne journée et à la semaine prochaine», salue le marchand en tendant le sac de pommes de terre.
Lucille Pestre
L'Union du 12 août 2008

11 août 2008

Reims
Reims : chefs-d’œuvre en péril
« Pierre d’heure », « Moulin de la Housse », « Luchrone »… les œuvres d’art contemporain « offertes » à la ville de Reims par l’association Prisme, qui regroupe 35 entreprises, ont vraiment mal vieilli. L’heure est à la rénovation. Depuis vingt ans, l'association de mécénat d'entreprises Prisme (co)finance des œuvres d'art contemporain installées dans la ville. Toutes ont (mal) vieilli…
L'IDÉE de départ est belle et généreuse : apporter aux Rémois un peu d'art contemporain dans leur vie de tous les jours. Ainsi sont apparues des œuvres comme « la Pierre d'heure » rue Chanzy ; le « Moulin de la Housse » à l'IUT/Fac des sciences ; le « Luchrone » place de la République ou le « canoë » de la Médiathèque Falala. Le problème c'est que toutes ces œuvres ont plus ou moins mal vieilli et ne fonctionnent pas ou plus comme prévu. Le temps de la rénovation est donc venu.
« Prisme » est une association d'une trentaine de sociétés rémoises (35 cette année) dont l'objet est la « promotion du mécénat d'entreprises à travers des réalisations » concrètes. Autrement dit, le financement d'œuvres d'art contemporain installées en ville, ou l'organisation de manifestations (rencontres, expositions, etc.). Depuis 6 ans, l'association est présidée par Didier Janot, mais depuis 20 ans, « Prisme » travaille en étroite collaboration avec la Ville de Reims.
Les deux entités étant liées par une convention. Car le principe de leurs relations étant que « Prisme » suscite la naissance d'une œuvre et la cède ensuite à la collectivité qui doit en assurer la maintenance et un entretien devenus plus qu'urgents pour les œuvres les plus connues. D'autant que « les artistes sont en droit de le demander », insiste le président Janot.
Luchrone : l'œuf de la place de la République est la plus ancienne des réalisations. Cet « œuf » ajouré et lumineux est censé s'allumer en suivant les variations de températures. Hélas : la foudre a endommagé le système il y a plusieurs années. Depuis, ça ne fonctionne qu'à moitié, voire plus du tout avec les travaux du tramway. « On reçoit de nombreux courriers pour nous demander de le remettre en état », signale M.Janot.
Pierre d'heure : cette œuvre de métal a triste mine. Le vernis protecteur a disparu ; les collégiens se sont acharnés à coup de tags ; les dalles sont toutes cassées. « Prisme » va donc demander à la Ville de la rénover, en apportant le « mode d'emploi » et le produit nécessaire à la protection anti-tags.
Moulin de la Housse : cette œuvre « technologique, lumineuse, sophistiquée et aléatoire » surmontée d'un balancier était censée suivre les flux d'étudiants. Mais elle n'a fonctionné que le jour de son inauguration, car l'endroit de son implantation n'est pas le bon. « Prisme » pourrait donc demander le transfert dans un lieu plus adapté de cette œuvre devenue « inerte ».Diagnostic : plus généralement, « Prisme » souhaite établir un diagnostic de toutes les œuvres d'art urbain installées depuis les années 1960, financées grâce au « 1 % » (du montant des travaux de construction) et qui se compteraient par dizaines. Puis de réaliser un guide pour un cheminement pédestre de (re) découverte de ces œuvres.
Associée à la rénovation urbaine liée au tramway, cette démarche permettrait de revaloriser un patrimoine rémois « oublié ».
J.F.Scherpereel
L'Union du 11 août 2008

Reims
L'accordéoniste joue pour son père
Cet accordéoniste russe est professeur de musique.
Magnifique récital d'accordéon hier matin sur le parvis de la cathédrale.
Et peut-être pour les jours à venir. Habillé « grand siècle », un musicien adossé au portail central a interprété des airs de Bach, Schubert, Vivaldi et Haendel.
Devant lui, un carton en guise de sébile, rempli de pièces. Sans doute les passants ont-ils été sensibles à son argument : « Pour l'opération de mon père ». Le musicien dit venir d'Orel - ville russe jumelée de façon informelle avec la Champagne-Ardenne - où il enseigne à l'école de musique. Il vient régulièrement à Reims et parle un peu le français. Langue dans laquelle il explique que son père doit se faire opérer à cœur ouvert.
Le fils retournera donc chez lui avec un petit pécule qu'il apportera à sa mère pour cette opération. On ose lui faire confiance.
J.F.S
L'Union du 11 août 2008

9 août 2008

Reims
Football : 7.567 spectateurs frustrés au stade Delaune
On ne gagne pas un match qu'avec de bonnes intentions.
3 à 1. Ecorsés vifs. Pour leur premier match à Delaune, les Rémois n'ont guère convaincu. Bien intentionnés mais pas efficaces pour un sou. Dur, dur.
Trois buts douche froide, un penalty arc-en-ciel : à l'image d'une météo capricieuse, la rencontre qui s'est jouée hier soir au Stade Delaune entre le Stade de Reims et Ajaccio est un match à oublier. Heureux pourtant de retrouver le championnat, les 7.567 spectateurs ont vite été frustrés. Les années qui se suivent vont-elles se ressembler ?
On retiendra de la soirée les éclairs d'Odair Fortès, le merveilleux public, l'efficacité des E- billets vendus par internet et le respect presque parfait de l'interdiction de fumer dans les tribunes.
Prochain match à Delaune le 22 août contre Montpellier.
Alain Moyat
Près de 1.000 billets vendus via internet : une première à succès.1-1 à la mi temps : heureux de pouvoir en griller une dans les coursives.
L'Union du 9 août 2008

Reims
Le monde associatif de Croix-Rouge est en deuil
Marceau Nicolas laissera dans le quartier le souvenir d'un homme entièrement tourné vers les autres.C'est avec une immense tristesse que le quartier Croix-Rouge a appris le décès d'un grand bénévole. Marceau Nicolas s'est en effet éteint au CHU de Reims où il était entré il y a peu de temps, victime d'une maladie implacable. Marceau Nicolas laissera dans le quartier le souvenir d'un homme entièrement tourné vers les autres. Vers les jeunes qu'il entraînait au football dans le secteur Clairmarais ou à l'Étoile Croix-du-Sud qu'il présida un temps ou encore à l'association « Croix-Rouge animation et promotion » dont il était devenu administrateur à la dernière assemblée générale. Il était également présent aux opérations contre le racisme dans le sport menées avec l'association Atlas, le Stade de Reims et la Licra.
On retrouvait la même volonté d'aider en direction des adultes par son action au sein de l'association « Et Croix-Rouge ? Comité Pays-de-France » consacrée à la défense des locataires de Pays-de-France, qu'il présida après le départ du fondateur Alain Polliart. Un combat incessant en faveur des habitants, marqué par de nombreuses avancées, mais très prenant. Marceau ne ménageait jamais son temps : on le voyait à la fête des voisins de Pays-de-France, il participait régulièrement aux éditions du festival « Croix-Rouge s'affiche » avec la maison de quartier Croix-Rouge et tenait un stand aux opérations « Crêpes de la solidarité » de l'association Multi-échanges services. Fallait-il un coup de main ? Marceau arrivait avec son sourire et sa bonne volonté. Malheureusement, c'était au détriment de sa santé.
Son dernier combat fut de mutualiser les associations de locataires de Croix-Rouge, en rassemblant les associations « At'Hom », « les Polygones », « Mieux vivre à Croix-Rouge », « Et Croix-Rouge ? Comité Pays-de-France » et l'Union des locataires de Croix-Rouge, pour une meilleure efficacité dans la défense des habitants. Dans le même temps, Marceau Nicolas créa et présida la section Marne de la Confédération générale du logement.
A Marie, sa compagne dévouée, à ses enfants et au monde associatif de Croix-Rouge, l'union présente ses condoléances attristées.
L'Union du 9 août 2008

8 août 2008

Reims
C'EST L'ÉTÉ / Le Baby rémois tourne depuis… 1948
Des générations d'enfants ont fréquenté le petit manège des Basses-Promenades à Reims. Lucette Debay-Dalifard y tient le pompon depuis soixante ans. PHOTO : Vieilles motos, char décoré d'une croix de Lorraine… le Baby rémois fleure bon l'après-guerre.
Des générations d'enfants ont fréquenté le petit manège des Basses-Promenades à Reims. Lucette Debay-Dalifard y tient le pompon depuis soixante ans.
LUCETTE DEBAY-DALIFARD n'était pas une petite fille comme les autres. Elle avait l'extraordinaire qualité d'être fille de patron de manège. En plus de faire autant de tours qu'elle le voulait, Lucette donnait même un coup de main à ses parents pendant les vacances pour vendre des tickets ou surveiller les autres enfants. Elle avait à peine huit ans lorsqu'en 1948 ses parents ont installé le Baby rémois sur les Basses-Promenades. Pour sa première année de service, le manège enfantin n'avait été sollicité que temporairement afin de donner plus d'attrait à la foire-exposition. « Mais à la fin de celle-ci, les clientes ont réclamé que le manège reste toutes les vacances », raconte Lucette. Dans le Reims d'après-guerre, cet équipement n'était pas de trop pour égayer les loisirs des enfants. Du coup, pendant 24 ans, le Baby rémois a pris ses quartiers au bout de la place d'Erlon, de Pâques au 11 novembre. Il s'y est installé définitivement à partir de 1972.
Lucette non plus n'a pratiquement pas bougé en soixante ans. Elle a repris l'affaire de ses parents, qu'elle peine à quitter aujourd'hui même si l'heure de la retraite ne tarde plus à sonner pour elle.
Jetons dans une main et pompon dans l'autre, Lucette a vu passer trois générations de têtes blondes. « Des femmes, qui sont aujourd'hui des grands-mères dynamiques, m'amènent leurs petits-enfants avec les larmes aux yeux car elles se souviennent être venues ici avec leurs propres grands-mères ».
Le secret de la longévité, c'est d'abord l'entretien. Chaque hiver, la patronne sort ses pinceaux pour administrer un lifting à son petit monde. Lucette joue aussi de la clé à molette. « Je démonte les sujets, je graisse les galets qui entraînent le plateau et je remets de la paraffine sur la courroie ». Un travail d'homme ? « C'est mon père qui m'a appris. Il me disait : une fille doit savoir tout faire ».
Après avoir passé plus d'un demi-siècle à regarder tourner le Baby rémois, Lucette n'est-elle pas lassée ? « Pourquoi le serai-je ? Les enfants sont tellement gentils et mignons. Ils sont contents de me voir. Des fois, ils me racontent même leurs petits secrets ». La réputation de gentillesse de « la dame du manège » a traversé les âges. Et pour elle tout n'est pas que commerce. « Tous ces enfants, ce sont un peu mes enfants par procuration », conclut-elle.
Julien Bouillé
***
Détruit par la tempête d'août 1971
Certains se souviennent peut-être de la terrible tempête du 18 août 1971. Dans la soirée, des vents allant jusqu'à 122 km/h avaient balayé Reims et le vignoble. Parmi les victimes, le Baby rémois qui fut écrasé par un arbre.
Couverte seulement pour des vents ne dépassant 100 km/h, la famille Debay-Dalifard ne fut pas dédommagée par son assurance. Elle dut payer de sa poche un nouveau manège. De marque Mélusine, il fut racheté d'occasion à un forain. C'est celui qui tourne encore aujourd'hui. Le manège détruit en 1971 était pour sa part en service depuis 1955. Il avait pris le relais du modèle original mis en service en 1948.
Une partie des sujets du manège détruit en 1971 a été vendue au musée des arts forains de Paris. Mais le Baby rémois que les enfants fréquentent encore en 2008, comporte toujours des éléments anciens. Il reste quelques pans décoratifs d'un ancien plafond ainsi que des sujets que ne bouderait pas un collectionneur.
Les petits Rémois d'aujourd'hui peuvent encore chevaucher Popeye et Olive, conduire une vieille moto, un mini-solex, un scooter de l'espace au design des années cinquante, un porte-fusée Ariane et même un char décoré d'une croix de Lorraine.
Tout cela fleure bon l'après-guerre et les années soixante.
Les petits enfants n'en ont peut-être pas conscience, mais en voyant tourner tous ces véhicules et personnages bien datés, leurs mères ou leurs grands-mères voient défiler joyeusement des objets qui ont jalonné toute leur enfance.
J.B.
L'Union du 8 août 2008

Reims
Tornade : l'appel du Secours populaire
Une tornade d'une ampleur exceptionnelle a, par son passage, fait d'immenses dégâts dans le Nord. Dès l'annonce de la catastrophe, le Secours populaire a fait parvenir des couvertures, des produits d'hygiène, de couchage, de la nourriture… L'association a décidé d'en appeler à la solidarité populaire. « Beaucoup ont tout perdu. Beaucoup ne sont pas assurés. Par la solidarité, le SPF s'engage dans un premier temps à apporter l'aide d'urgence. Dans un second temps, il aidera et soutiendra les familles les plus pauvres dans leurs démarches administratives mais aussi pour se reloger, se rééquiper dignement en meubles, aider les familles pour que la rentrée des classes des enfants se déroule dans les meilleures conditions ». C'est pour cette raison que le Secours Populaire Français lance un appel à la générosité publique en lançant un appel financier ! Vous pouvez adresser vos dons au Secours Populaire Français 1 rue des Augustins à 51100 Reims (CCP 134427 S). Veuillez indiquer au dos de votre chèque : solidarité Nord.
L'Union du 8 août 2008

7 août 2008

Reims
A Reims, l'art contemporain réveille le Boulingrin
Alors que vient de s'achever sa rétrospective à la Maison européenne de la photographie, Georges Rousse investit à Reims les halles du Boulingrin. Dernière intervention avant réhabilitation. PHOTO : En fait de bandes, d'immenses aplats sont disséminés sur près de la moitié du Boulingrin.
Alors que vient de s'achever sa rétrospective à la Maison européenne de la photographie, Georges Rousse investit à Reims les halles du Boulingrin. Dernière intervention avant réhabilitation.
INTEGRALEMENT vêtu de noir, Georges Rousse roule en voiture hybride pour sauvegarder la planète. Deux mois par an, il s'évanouit dans la nature, le temps d'un trekking au Népal. Son art est à l'opposé de sa vie. Coloré, urbain et éphémère.
Georges Rousse s'éprend de bâtiments en perdition qui trouvent un dernier souffle avant démolition. Ses installations se concentrent généralement sur un détail de l'édifice auquel personne ne prête attention. Pour révéler la structure d'une charpente, par exemple, il dissémine les fragments d'une forme géométrique que l'œil reconstitue depuis un point unique, selon le principe de l'anamorphose.
A la croisée de trois chemins, combinant architecture, peinture et photographie, chacune de ses interventions est immortalisée par un cliché. L'œuvre proprement dite étant constituée par ce tirage, témoignage ultime d'un processus d'élaboration extrêmement long et minutieux.
A Reims, l'artiste arrive à point nommé. Il vient de s'attaquer aux halles du Boulingrin, laissées à l'abandon après avoir été classées voilà près de trente ans. Alors que doivent enfin débuter les travaux de restauration, il a planté son trépied sous la voûte de l'ingénieur Eugène Freyssinet, figeant à sa façon un état de transition.
La photo sera présentée les 20 et 21 septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine. On y verra l'entrée des halles, barrée par six larges bandes recomposant le spectre lumineux.
A l'heure du tout-informatique, on pourrait croire à un montage. Il ne faut pas s'y tromper : Georges Rousse n'aime pas tricher. « Il y a une dizaine d'années, quand Photoshop s'est popularisé, les gens ont commencé à douter de la réalité de mon travail. Le numérique n'a rien arrangé. Mais rien n'est retouché. »
Le travail préparatoire, que la restauration des halles devrait bientôt effacer, s'est déroulé en public, au cours des deux d ernières semaines. Assisté par dix étudiants de l'École d'art et de design de Reims, l'artiste a fixé le résultat à l'aide d'une chambre Sinar 4x5inch. Cette œuvre donnera lieu à cinq agrandissements 125x160cm dont chaque exemplaire sera disponible au prix de 16.000 €. Il n'est pas sûr que l'un de ces tirages demeure à Reims. Tel serait évidemment le souhait de Prisme, un club d'entreprises mécènes de la région, et de l'association « La salle d'attente », à l'origine de sa venue. Mais les œuvres de cet artiste sont recherchées et le produit de leur vente lui permet d'autofinancer certains projets.
Franck LeclercEn fait de bandes, d'immenses aplats sont disséminés sur près de la moitié du Boulingrin.Georges Rousse au Boulingrin : deux semaines de travail préparatoire pour un cliché à découvrir à la rentrée.Alors que vient de s'achever sa rétrospective à la Maison européenne de la photographie, Georges Rousse investit à Reims les halles du Boulingrin. Dernière intervention avant réhabilitation.INTEGRALEMENT vêtu de noir, Georges Rousse roule en voiture hybride pour sauvegarder la planète. Deux mois par an, il s'évanouit dans la nature, le temps d'un trekking au Népal. Son art est à l'opposé de sa vie. Coloré, urbain et éphémère.
Georges Rousse s'éprend de bâtiments en perdition qui trouvent un dernier souffle avant démolition. Ses installations se concentrent généralement sur un détail de l'édifice auquel personne ne prête attention. Pour révéler la structure d'une charpente, par exemple, il dissémine les fragments d'une forme géométrique que l'œil reconstitue depuis un point unique, selon le principe de l'anamorphose.
A la croisée de trois chemins, combinant architecture, peinture et photographie, chacune de ses interventions est immortalisée par un cliché. L'œuvre proprement dite étant constituée par ce tirage, témoignage ultime d'un processus d'élaboration extrêmement long et minutieux.
A Reims, l'artiste arrive à point nommé. Il vient de s'attaquer aux halles du Boulingrin, laissées à l'abandon après avoir été classées voilà près de trente ans. Alors que doivent enfin débuter les travaux de restauration, il a planté son trépied sous la voûte de l'ingénieur Eugène Freyssinet, figeant à sa façon un état de transition.
La photo sera présentée les 20 et 21 septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine. On y verra l'entrée des halles, barrée par six larges bandes recomposant le spectre lumineux.
A l'heure du tout-informatique, on pourrait croire à un montage. Il ne faut pas s'y tromper : Georges Rousse n'aime pas tricher. « Il y a une dizaine d'années, quand Photoshop s'est popularisé, les gens ont commencé à douter de la réalité de mon travail. Le numérique n'a rien arrangé. Mais rien n'est retouché. »
Le travail préparatoire, que la restauration des halles devrait bientôt effacer, s'est déroulé en public, au cours des deux dernières semaines. Assisté par dix étudiants de l'École d'art et de design de Reims, l'artiste a fixé le résultat à l'aide d'une chambre Sinar 4x5inch. Cette œuvre donnera lieu à cinq agrandissements 125x160cm dont chaque exemplaire sera disponible au prix de 16.000 €. Il n'est pas sûr que l'un de ces tirages demeure à Reims. Tel serait évidemment le souhait de Prisme, un club d'entreprises mécènes de la région, et de l'association « La salle d'attente », à l'origine de sa venue. Mais les œuvres de cet artiste sont recherchées et le produit de leur vente lui permet d'autofinancer certains projets.
Franck Leclerc
L'Union du 7 août 2008

Reims
Guy Moréno : « Il ne faut pas casser l'office de tourisme »
La directrice de l'office de tourisme a tiré sa révérence.
Le président Feck doit partir aussi. Guy Moréno a peur que par incompétence, la nouvelle municipalité ne casse ce bel outil.
Conseiller de direction en ressources humaines ayant intervenu comme auditeur de la structure de l'office de tourisme de Reims, Jacques Moréno est inquiet pour l'avenir de l'office de tourisme de Reims.
Inquiet « face au tissu d'inepties commises par la nouvelle équipe municipale qui se prétend experte en tourisme et qui n'y a rien compris ». Dans un mail, puis au cours d'un entretien, il a bien voulu préciser son propos. Oui, depuis que la directrice, Eléonore Bonnard, est partie à Dijon et que le président Michel Feck a bien confirmé son départ pour les semaines à venir, Guy Moréno considère que l'office de tourisme, aujourd'hui « eunuque » est en danger. Lui qui avait réalisé en 2004 un audit de 150 pages sur l'office et avait entrepris depuis de booster cette association pour « en faire le vecteur d'une véritable capitale régionale. Reims, la fédératrice de la naissance d'une véritable métropole régionale » a peur que la nouvelle municipalité « casse ce bel outil et le matériau humain » qui l'anime.
Déjà irrité par le nouvel adjoint au tourisme Jacques Cohen dont il estime qu'il est trop « plein de suffisance et n'écoute rien », il craint que la municipalité ne veuille colorer et avoir la main mise politicienne sur l'association qu'elle subventionne. « L'office de tourisme ne leur appartient pas où alors qu'ils prennent la présidence, se mouillent, la gèrent, ce sera plus clair. » Guy Moréno est « surpris, étonné et stupéfait par les incohérences, les inconséquences et l'immaturité psychologique des institutionnels et des édiles qui ne sont que de pâles caricatures de ce qu'on appelle les gestionnaires de nos deniers. » En effet, « dire qu'il y a de l'argent à l'office qui a géré en bon père de famille, donc on va le prendre et s'en servir est une incohérence en matière de gestion. Ils devraient être heureux d'avoir un endroit où on gagne de l'argent pour une activité qui est profitable au plus grand nombre. » « Tout ce qui est excessif est insignifiant » répond aujourd'hui Jacques Cohen en citant Talleyrand. « Ce monsieur devrait demander à me rencontrer avant de se répandre en jugements péremptoires » s'étonne l'élu. « Coté finances, l'office n'a pas gagné d'argent. Il a constitué des réserves à partir des subventions. Je serai ravi qu'il en ait gagné. Pour l'instant, s'il y a un chiffre d'affaires, il ne dégage pas de marge pour autant. Il y a une trésorerie de 600.000 € largement excédentaire et 1M€ en immobilisation, là je ne sais pas si ça se justifie ou pas. Après l'appel d'offres, nous avons d'ailleurs lancé un audit qu'a débuté KPNG. On devrait avoir un rapport d'étape en septembre et le rapport dans deux à trois mois. »
La réponse du berger…
« Qu'on ne nous accuse pas de clientélisme. Nous n'avons encore nommé personne et fait embaucher personne. Si on avait voulu mettre des copains, ce serait fait depuis longtemps. Pas question de municipaliser. En revanche, nous considérons que c'est à la ville de fixer les règles du jeu. Nous fixons les orientations et ensuite, en associant tous les acteurs et professionnels du secteur, nous travaillons ensemble pour le bien commun.. Pas question de revenir à une gestion au profit de certains professionnels ou encore moins à la formule Intourist des ex-pays de l'Est. Si nos orientations sont mauvaises, que les personnes se retirent sur leur colline et ensuite les électeurs jugeront. »
Alain Moyat
L'Union du 7 août 2008

6 août 2008

Reims
ALERTE ACTU / JO DE PEKIN : Yohan Diniz : "On savait à quoi s'attendre"
Le Rémois Yohan Diniz, vice-champion du monde et champion d'Europe du 50 km marche, a estimé mercredi sur LCI que les interpellations de manifestants pro-tibétains par les forces de l'ordre, mercredi à Pékin, étaient prévisibles. "En donnant les jeux en 2001 à la Chine on savait à quoi s'attendre. Moi, je savais très bien qu'il n'y aurait pas d'amélioration d'ici là. On est dans un régime très rigide et enfin il n'y a eu aucune amélioration depuis. Mais maintenant on est aux jeux et ce n'est pas aux sportifs de payer les pots cassés", a souligné l'athlète rémois.
L'Union du 6 août 2008

Reims
Flâneries : un cru 2008 savoureux
La 19e édition des Flâneries a fait pluset mieux qu’en 2007. De bon augure pour le 20e anniversaire en 2009. PHOTO : La qualité des concerts de 2008 a été particulièrement bonne.
Les Flâneries musicales de Reims 2008 sont finies. Les organisateurs sont ravis par les résultats. Ce qui laisse présager un cru « anniversaire 2009 » du meilleur ton.
DÈS la fin des Flâneries musicales 2008, organisateurs et artistes ont pris le chemin de vacances bien méritées. Car ce cru a été d'excellente qualité. Ce qui laisse augurer du meilleur pour le 20e anniversaire du festival en 2009. Joint par téléphone sur la route du Sud, le président de l'association des Flâneries, Christian Labruyère dresse le bilan de cette saison en quelques mots-clés :
Statistiques : 85 concerts, dont 23 payants pour environ 70.000 spectateurs, soit 6.000 de plus que l'an dernier, malgré 4 concerts de moins à Saint-Remi (une grande « jauge » pourtant). À ces concerts s'ajoutait une belle exposition d'instruments guinéens de percussions dans le cloître de Saint-Remi.
Artistique : les concerts étaient « excellents », avec des musiciens confirmés autant qu'avec des jeunes découverts en solistes, duos, trios, etc. « C'est réconfortant parce que cela montre une relève de grande qualité, avec des jeunes qui travaillent beaucoup et qui confirment un grand talent », indique le président Labruyère.
Parrains : les parrains 2008 étaient particulièrement brillants : Brigitte Engerer, Anne Gastinel et Nemanja Radulovic.
Public : chaque année, les musiciens saluent le public rémois comme étant un public particulier, très chaleureux, « très attentif aux musiciens », rappelle le président. « Une écoute exceptionnelle » surenchérit Hervé Corre, le directeur artistique classique.
Cette année, M.Labruyère a observé « un renouvellement » de ce public, notamment l'après-midi. Renouvellement qui rime avec « rajeunissement ».
Ceci peut s'expliquer en partie par le pari des organisateurs des Flâneries qui, de plus en plus, « rapprochent » des styles différents. Comme ce concert exceptionnel entre la pianiste virtuose Laure Favre-Kahn et un « slameur ». Cette recherche de la « diversité » sera poursuivie.
Action culturelle : l'an prochain, les Flâneries devraient commencer… 4 ou 5 mois avant le premier concert. En fait, il s'agira d'aller vers les publics scolaires et les associations. De même, la nouvelle municipalité d'Adeline Hazan imprimera sa marque en insistant sur la rencontre avec des publics nouveaux, dans les quartiers. Ce qui reprendra l'esprit originel des Flâneries.
Communication : s'il y a eu plus de spectateurs, c'est peut-être aussi parce que la communication a été plus proche des Rémois. Il n'est qu'à voir les « calicots » qui ornent le boulevard Roederer. Ou encore, les nombreux messages entendus sur Radio-Classique. Etc.
Conférences : les mélomanes seront conviés dès la rentrée de septembre à une série d'une dizaine de conférences données par Francis Albou, spécialiste en la matière.
Anniversaire : Haydn sera l'une des têtes d'affiches des Flâneries 2009. Mais il n'y aura pas de fil conducteur particulier pour les 20 ans du festival qui joue plutôt la carte de la diversité.
Ou alors, ce fil conducteur sera la qualité comme celle que nous avons effectivement entendue cette année.
J.F.Scherpereel
L'Union du 6 août 2008

5 août 2008

Reims
Dutreil : adieu la politique, vive le luxe!
Député UMP de la Marne et ex-député de l’Aisne, ancien ministre, Renaud Dutreil quitte la politique. Il présidera une filiale de LVMH dès septembre à New York. Ce changement de cap inattendu était très commenté hier.PHOTO : Renaud Dutreil présidera a partir de septembre la filiale américaine de LVMH.
Député UMP de la Marne et ex-député de l’Aisne, ancien ministre, Renaud Dutreil quitte la politique. Il présidera une filiale de LVMH dès septembre à New York. Ce changement de cap inattendu était très commenté hier.
LE 29 MARS dernier, après le retentissant échec de la droite aux municipales de Reims, Renaud Dutreil, 48 ans, candidat UMP évincé entre les deux tours, l'affirme haut et fort dans nos colonnes : « Mon avenir est à Reims. » Au passage, il ajoute : « Ceux qui rêvaient de me voir partir vont être déçus. »
Quatre mois plus tard, il annonce dans une tribune du Monde qu'il quitte la vie politique. Le vent a tourné et le député de la 1re circonscription de la Marne s'envole, à l'ouest toute. Il présidera à partir du 1er septembre, la filiale américaine de groupe LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy) à New York.
La droite marnaise peut pousser un ouf de soulagement car force est de constater que l'arrivée de Renaud Dutreil, avait provoqué une belle pagaille. La guerre ouverte qu'il a livrée à Catherine Vautrin, candidate dissidente UMP et alors ministre comme lui, a laissé des traces et favorisé la victoire de la socialiste Adeline Hazan à la mairie de Reims.
Dutreil a mis hier un terme à une carrière politique entamée il y a quinze ans. Gérard Longuet, alors ministre de l'Industrie, lui avait fait rencontrer André Rossi, député UDF de l'Aisne. Normalien et énarque, Dutreil quitte sa région lyonnaise et devient suppléant. Il signe un pamphlet « Le coq sur la paille » où il éreinte la gauche, « qui a trahi son idéal » et la droite « qui n'est pas capable de s'entendre et de choisir un chef. »
En 1993, à 33 ans, il remporte dans un fauteuil le canton de Charly-sur-Marne, fief de son mentor depuis 36 ans. Au décès d'André Rossi, en août 1994, Renaud Dutreil devient le nouveau député de la 5e circonscription de l'Aisne mais il échoue à la mairie de Château-Thierry. Attaqué par le professeur Cabrol (RPR), Dutreil obtient finalement le soutien du RPR axonais pour préserver son siège.
Dès 1996, les critiques fusent. Le député et conseiller général domicilié à Paris, est peu présent dans l'Aisne mais il est réélu face au FN en 1997. Dans le même temps, Dutreil travaille en sous-main pour la fusion UDF-RPR et finit par quitter Démocratie Libérale d'Alain Madelin (trop ultra-libéral, selon lui) pour rejoindre le groupe UDF à l'Assemblée. Il est considéré comme l'un des artisans de l'UMP.
En 2002, il est secrétaire d'Etat aux PME, fier, dit-il, de représenter l'Aisne dans le gouvernement de Raffarin. Sauf que le département picard est un costume trop étroit vu l'ambition de l'élu. Dutreil cherche une ville à sa mesure : il rêve de la mairie de Lyon pour 2007 mais se rabat finalement sur Reims.
En 2004, ministre de la Fonction publique et de la réforme de l'Etat, il étrenne ses nouvelles fonctions à Reims. Sur place, il laboure le terrain. Catherine Vautrin, sa concurrente, a commencé avant lui. Débute une guerre ouverte entre les deux ministres, une surenchère de visites en tout genre et de distribution de médailles qui amuse et agace les Rémois. Notamment le premier d'entre eux, le maire centriste sortant Jean-Louis Schneiter qui n'a jamais manqué d'égratigner Dutreil et son « immodestie ».
Christophe Perrin

***
Ses plus belles casseroles
L'infidélité à l'Aisne
En 2005, quand Renaud Dutreil, alors député de l'Aisne, annonce sa candidature à la mairie de Reims, c'est peu dire que les élus de Château-Thierry le jugent sévèrement. Sa succession, à droite, est un fiasco. Pour Dominique Jourdain, le maire PS de l'époque, « cette annonce démontre le peu d'intérêt que M. Dutreil porte à ceux qui l'ont élu. » « Il ne participe plus depuis belle lurette aux sessions et aux travaux du conseil général. Au sein de l'Union des communautés de communes du sud de l'Aisne, ses absences n'ont pas été un obstacle au travail en commun.
Nous avons avancé sans lui. »
Une photo de mode qui fait jaser
En octobre 2002, le secrétaire d'Etat aux PME a failli ne plus l'être à cause d'une photo. Raffarin apprend que son sous-ministre pose dans un dossier spécial homme de l'hebdomadaire VSD. La légende de la photo précise la marque des vêtements et le téléphone de la boutique. Raffarin pense que Chirac va lui demander sa tête. Dutreil plaide la bonne foi et estime qu'il s'est fait piéger. VSD admet que le ministre ne souhaitait pas être associé à une photo d'ordre commercial.
Thuram récupéré
Lilian Thuram a fort peu goûté d'être associé à son insu à Renaud Dutreil dans un tract de campagne lors des municipales. La photo avait été prise pendant un dîner de l'association Diversité républicaine.
Dutreil a récupéré la photo pour un tract où il était écrit : « Renaud Dutreil et Lilian Thuram agissent pour la réussite des quartiers populaires. » Thuram s'était dit « choqué et surpris » par le procédé.
Dans la même veine, Renaud Dutreil avait utilisé une interview parue dans l'union en 2006 sur les législatives pour annoncer dans un tract sa candidature à la mairie de Reims. l'union s'était alors élevé contre l'exploitation d'un article à des fins électorales.
Millionnaire en actions
Lors d'une réorganisation du capital, les cadres dirigeants du groupe Wendel, présidé par Ernest-Antoine Seillière, se sont partagé 324 millions d'euros en actions.
Christine Dutreil, directrice de la communication du groupe, a reçu pour sa part 8 millions. Et net d'impôts grâce à un savant montage juridique et financier.

***
Ses plus beaux succès
Le parachutage dans la Marne
En avril 2006, Renaud Dutreil réalise un joli coup en se faisant élire délégué UMP de la 1re circonscription de la Marne. Une première légitimité dans son objectif de conquête de la mairie de Reims.
Il éjecte au passage Francis Falala qu'il battra ensuite à plates coutures aux dernières législatives de 2007. Son entregent à Paris lui permet également de souffler à Catherine Vautrin l'investiture aux municipales de 2008.
L'union de la droite
Il fut un temps, pas si lointain, où les divisions à droite ressemblaient à celles que connaît le PS actuellement. Dutreil fut l'un des premiers à chercher à unifier la droite et le centre en créant L'Union en mouvement, qui préfigurait l'UMP.
Des lois à son nom
Est-ce l'une des raisons de notre inflation législative ? Les ministres adorent accoler leur patronyme à une loi. Renaud Dutreil ne déroge pas à la règle.
Même si les ministères dont il avait la charge étaient des coquilles vides sans budget propre, Renaud Dutreil a été un bon promoteur des PME et de la création d'entreprises.

***
Ils ont dit...
Catherine Vautrin : « Le temps n'est pas aux petites phrases. Chacun récolte un peu ce qu'il sème. Ses électeurs doivent être déçus. Je prends acte de sa décision. J'ai toujours dit qu'il fallait avoir une expérience de la vie en entreprise, de la vie concrète, réelle…
Depuis deux ans, les divisions à droite ont eu de lourdes conséquences.
Maintenant, en tant que leader de l'opposition à Reims, député de la Marne, je veux rassembler. »
Mario Rossi : adjoint à la culture de Jean-Louis Schneiter : « Comment ne pas être en colère. Après avoir séduit et abandonné ses électeurs de l'Aisne, il a semé la discorde à Reims et largement pris sa responsabilité dans l'échec aux municipales.
Il abandonne sa circonscription dans un moment qui n'est pas, loin s'en faut, le plus facile pour la droite et le centre ».
Xavier Bertrand : « Renaud est l'homme des choix tranchés. Quand il a visé Reims, il n'a pas fait les choses à moitié. Sa décision traduit une évolution : les carrières politiques de trente ans au plus haut niveau, c'est fini. J'espère simplement que son départ ne sera pas sans retour. Dans la Marne, je ne souhaite pas qu'il y ait des partisans de l'un ou de l'autre. Je souhaite que tout le monde soit uni ».
L'Union du 5 août 2008

Reims
Slam tribu : le partage des vers et idées
Les vers et mots ont aussi leurs compétiteurs, ici le Rémois Barcella.
Le collectif Slam Tribu devient régional dès la rentrée 2008. Il animera notamment des ateliers Slam à Reims. Slam Tribu existe depuis quatre ans. Né sur les terres du Champagne, le collectif souffle désormais ses vers sur toute la France et même l'Europe. Slam tribu « aiguise sa plume et rassemble les oreilles tendues dévoreuses de vers ».
Retour à l'envoyeur : « des oreilles jusqu'à la bouche, le voyage est intérieur, le temps de faire mûrir la parole avant qu'elle ne prenne son envol à la rencontre d'autres amoureux du verbe. Ainsi se propagent les mots et l'auditeur devient slameur ! »
3e mondial !
Slam Tribu a déjà de sérieuses références : le collectif est vice-champion de France de slam 2007 ; champion de France 2007 individuel et 3e mondial 2008. Il a fait la première partie de Cali, Miossec, Dionysos, MC Solaar, Herman Dune, Nosfell, Interzone, Kwal, Tryo…
Il s'est produit sur plus de cent scènes et ateliers : Trêves, Paris, Luxembourg, Reims, Amiens, Dijon, Troyes, St-Etienne, Épernay, Nancy, Besançon, Vitry, Chalons, Charleville, Lyon…
Voici les prochains rendez-vous programmés :
- mercredi 1er octobre à 17 heures au Forum de la Fnac de Reims,
- jeudi 9 octobre à 19 h 30 à la médiathèque Jean-Falala pour une Performance Slam + projection du documentaire inédit intitulé : « À fleur de Poètes ».
Un dvd en deux parties réalisé par Sébastien Gavignet avec un documentaire retraçant l'histoire du slam, avec le portrait de 4 slameurs (du collectif Slam Tribu).
Contact : 06.63.85.50.67. Site internet : www.slamtribu.com
L'Union du 5 août 2008

4 août 2008

Reims
ALERTE ACTU / Renaud Dutreil quitte la vie politique et rejoint LVMH
Le député de la Marne, ancien ministre et candidat à la mairie de Reims, Renaud Dutreil, annonce qu'il "quitte la vie politique" pour présider à New York la filiale américaine du leader mondial du luxe LVMH, dans une tribune publiée dans le Monde daté de mardi. "Si aujourd'hui je pars à New York, pour présider la filiale américaine de LVMH, c'est, malgré les apparences, dans le prolongement de cette vie intense où le réel m'a donné l'impression de pouvoir s'améliorer et se transformer sous l'effet des volontés collectives et d'un dessein clair", écrit-il dans ce texte intitulé "pourquoi je quitte la vie politique".
L'Union du 4 août 2008

Reims
ALERTE ACTU / Après le retrait de Dutreil, Catherine Vautrin et Xavier Bertrand réagissent
Catherine Vautrin a annoncé qu'elle voulait "rassembler à Reims" après le retrait de la vie politique de Renaud Dutreil, son concurrent lors des dernières élections municipales. "Je fais partie des élus qui ont toujours dit qu'il fallait avoir une expérience de la vie en entreprise, donc je trouve que sa décision est intéressante", a-t-elle déclaré. "Maintenant ce que je veux faire, c'est rassembler à Reims" après "un certain nombre de divisions", a-t-elle expliqué.
Xavier Bertrand, secrétaire général adjoint de l'UMP, a lui jugé "dommage qu'un talent comme Renaud Dutreil quitte la vie politique", tout en espérant que ce choix ne soit pas "totalement définitif". Rappelant que Renaud Dutreil avait été comme lui élu de l'Aisne, M. Bertrand a salué "l'un des fondateurs de l'UMP, l'un de ceux qui ont cru que cette union (de la droite et du centre, ndlr) était possible".
Renaud Dutreil annonce qu'il "quitte la vie politique" pour présider à New York la filiale américaine du leader mondial du luxe LVMH, dans une tribune publiée dans le Monde daté de mardi.
L'Union du 4 août 2008

2 août 2008

Reims
Premier coup de show ?Premier coup de show ?Premier coup de show ?
L'ENJEU
L'ouverture de la saison a ceci de simple qu'elle pose d'elle-même le décor. Personne ne veut rater son entame, surtout pas Reims en voyage à Angers. «On a vu ce que cela a coûté la saison dernière. Premier match pourri, saison pourrie», image Johan Liebus encore marqué par le 5-0 pris à Nantes. Pas de bis repetita dans cette nouvelle reprise en Pays de la Loire…
Ce soir, les Rouge et Blanc seront à Jean-Bouin pour valider une préparation riche de promesses. Pour un peu, on parlerait presque déjà de match capital.
LA CLE
Un effectif à peine remodelé (l'ancien Niortais Couturier supplée le retraité Lécluse comme stoppeur et l'attaquant Ayité a été acquis à Bordeaux), staff inchangé: Angers est l'antithèse de Reims. Le Sco mise sur la continuité.
Avantage pour le Stade, il sait où il met les pieds. Les Rouge et Blanc joueront un collectif solide, qui n'a pas peur de subir avant de se projeter vite vers l'avant où Alo'o Efoulou et Ayité attendent les munitions.
ADVERSAIRES A SURVEILLER
Ce n'est un secret pour personne, les Angevins, disposé en 4-2-3-1 mais laborieux dans le travail défensif lorsque Tholot les a espionnés contre les Caennais (0-2), valent surtout par leur potentiel offensif. Alo'o Efoulou (12 buts en 2007-2008) a reçu le renfort du mobile et percutant Ayité. Les deux seront approvisionnés par Brunel « chiant avec sa patte gauche » dixit Tholot et par Ben Khalfallah, débordant d'activité.
L'ancien Sochalien est peut-être moins remuant que le Picard qui se voyait déjà en L1 (Nice, Lorient ou Saint-Etienne) mais il aime Reims contre qui il a marqué deux de ses quatre buts la saison écoulée, à chaque fois le Stade a perdu 1-0.<
PAROLES DE COACHES
Jean-Louis GARCIA : « L'équipe la plus prête physiquement l'emportera. Je pense que nous avons un peu d'avance sur Reims en ce domaine mais il faudra un gros mental. Commencer à domicile nous donne de plus un surcroît de pression. »
Didier THOLOT : « Nous avons tout fait pour être prêts pour gagner ce premier match. Angers est solide, joue sur sa vitesse de contre. Nous devrons être performants devant cette belle opposition. Philippe Launay
L'Union du 2 août 2008

Reims
Christiane Coudrier quitte la direction du CHU
Christiane Coudrier, une femme énergique qui a lancé le programme de restructuration du CHU.
Le « directeur du CHU », comme elle se fait appeler, est en partance pour Nantes. Avant de quitter Reims, Christiane Coudrier dresse le bilan de son action à la tête du premier employeur rémois.
Dans quelques semaines, le centre hospitalier de Reims changera de directeur. En effet, Christiane Coudrier quitte le CHU de Reims pour celui de Nantes. Sous sa responsabilité, le premier employeur de Reims s'est lancé dans un vaste plan de restructuration qui s'étalera sur une décennie. Avant de quitter son fauteuil de la rue des Moulins, Christiane Coudrier dresse le bilan de son action.
« Le CHU est engagé dans un processus important de modernisation. Sa situation est proche de celle d'établissements équivalents, qui doivent d'adapter à la demande (ambulatoire) et à la technique, mais aussi aux aspects économiques. Le métier de directeur d'hôpital, c'est de soigner d'abord, et ensuite de gérer les moyens au mieux en se projetant vers l'avenir. Il faut penser à l'hôpital de 2020, dans une approche interrégionale pour les soins, l'enseignement et la recherche. »
Tel est le message de conclusion de 8 années passées à Reims par Christiane Coudrier à la direction du CHU. Cette Corrézienne énergique de 59 ans laissera sur son bureau le nouveau projet médical, accompagné d'un nouveau projet d'établissement, qui a donné lieu au vaste programme (2005/2015) de restructuration in situ de l'ensemble de l'hôpital de Reims. In situ, « pour conserver la proximité avec la fac de médecine et le centre de lutte contre le cancer », précise Mme Coudrier.
Ce programme établi à partir d'un « diagnostic » et d'un « état des lieux » donnera une nouvelle organisation « en pôles cliniques, avec un plateau technique commun, un développement de l'activité ambulatoire », détaille le « directeur » comme Mme Coudrier préfère être appelée.
Quant à la reconstruction, elle a été décidée parce que le patrimoine, plus aux normes, était devenu moins confortable, présentait des conditions d'accueil insatisfaisantes et ne pouvait être restructuré. « Il était difficile, voire impossible de le réutiliser. Cela aurait entraîné une dépense trop importante pour un rapport faible », explique Mme Coudrier, qui a été critiquée par certains praticiens pour les options de ce programme.
Ceci dit, Mme Coudrier est « enthousiasmée » par son passage à Reims, après Longjumeau, Evry et Bourges, villes étapes de sa carrière de directeur. « C'était passionnant, parfois difficile, mais c'était un travail approfondi, qui m'a permis d'aborder tous les aspects de la gestion et de l'organisation hospitalières, avec une réflexion sur la qualité. Je ne regrette pas mon passage à Reims, bien au contraire », commente-t-elle. En septembre, elle partira à Nantes pour un établissement plus important (3.000 lits contre 2.500 à Reims et un budget de 650 M€ contre 408).
Quant à son successeur, on ne le connaîtra théoriquement qu'à la fin de l'année, puisque l'offre de poste n'a été lancée que le 26 juillet.
Il n'aura sans doute pas l'occasion de fêter à Reims les 50 ans des CHU, nés dans leur forme actuelle. En revanche, il aura à gérer la vie de 5.200 agents et 1.500 personnels médicaux, répartis entre 7 sites, dont 4 maisons de retraite.
J.F.Scherpereel
L'Union du 2 août 2008

Reims
On ne fumera plus dans les tribunes de Delaune
Les tribunes seront ainsi non-fumeurs, mais dans les zones de déambulation et aux buvettes on pourra encore griller une cigarette.
Un car de supporters rémois sera ce soir à Angers pour la reprise du championnat de France de Ligue 2. « Même s'il n'est pas plein, c'est bon signe pour un mois d'août », se félicite Daniel Wargnier, président du groupement officiel des supporters du Stade de Reims. « Sans être trop ambitieux, si l'on revient avec un nul ce serait très bien. Une victoire, ce serait extraordinaire… » Les supporters sont dans l'ensemble optimistes pour cette première. Sur le forum internet officiel, 44 % voyaient Reims gagner, 33 % un nul et 22 % Angers gagner. Pour voir jouer le Stade à Reims cette saison, il faudra attendre le 8 août avec la réception d'Ajaccio à Delaune.
Plusieurs innovations sont prévues à cette occasion avec en premier lieu un stade Auguste-Delaune qui va devenir, non-fumeur. Les tribunes seront ainsi non-fumeurs tandis que les zones de déambulation et les buvettes demeureront des endroits où il sera possible de fumer. L'objectif est d'apporter plus de confort aux supporters, notamment aux plus jeunes.
D'ici quelques jours un système de covoiturage va par ailleurs être proposé sur le site internet du club (www.stade-de-reims.com). Le club centralisera, en ligne, les propositions et demandes des supporters se rendant aux matches, afin de limiter le nombre de véhicules venant à Delaune.
Troisième innovation de la saison enfin, pour les supporters, la mise en place, depuis quelques semaines déjà, de la billetterie en ligne (www.stade-de-reims.com). Les spectateurs pourront acheter leur place sur internet, choisir leur place et l'imprimer !
Une grande attente
L'attente est en tout cas grande cette saison. « Il y a un renouveau », note Daniel Wargnier. « J'ai assisté à un entraînement cette semaine où l'on sent qu'il y a une meilleure ambiance. Les joueurs ont l'air de s'entendre très bien entre eux, l'entraîneur participe. D'après les premiers matchs, on a l'impression que l'on verra du jeu. »
Pour le président du groupement officiel des supporters du Stade de Reims, l'important est de ne surtout pas rater le début de saison. « On a les moyens de finir dans les dix premiers. Pour s'éviter toute angoisse et pression, il faut surtout faire un bon début de saison. »
G. A.-T.
L'Union du 2 août 2008

Reims
FOOTBALL / Stade de Reims : attention Angers !
Pour ses débuts dans le championnat 2008-2009, le Stade de Reims effectue un délicat déplacement ce soir (20 heures) à Angers. Et si Didier Tholot et sa troupe commençaient par un succès? PHOTO : Fort de ses 130 matches en L2, Sylvain Didot repart en campagne avec l’âme d’un compétiteur.
A 32 ans et après une grave blessure, Sylvain le Breton a retrouvé tout son allant. Le Stade compte sur son expérience et son talent de gaucher pour guider sa jeune troupe.
Didot en redemande
ENTRE espoir et incertitudes, Sylvain Didot entame sa cinquième saison au Stade de Reims. Le gaucher natif de Lannion porte un regard avisé sur la nouvelle donne stadiste.
LA PREPARATION
«Cinq semaines de travail intensif, plus tonique que ces dernières saisons. Le coach insiste sur le punch, la vivacité. On a aussi travaillé constamment avec le ballon».
LE JEU
«Chaque entraîneur privilégie ses options tactiques. Didier Tholot insiste sur le mouvement. Ses schémas, nous les travaillons régulièrement. Il souhaite que les joueurs soient en action dès que le ballon circule, que l’on bouge les uns par rapport aux autres. C’était déjà le cas avec Thierry Froger, mais c’était plus compliqué car le groupe était compliqué. Normalement, notre jeu sera plus offensif, mais avant de se projeter vers l’avant, il faudra récupérer le ballon, donc gagner les duels et être plus réactifs à la perte du ballon. Personnellement, le coach souhaite que j’évolue plus haut. Je dois ajuster mon jeu».
LE POTENTIEL
«Comme chaque saison, je me fixe dix journées pour me faire une opinion. L’an passé, l’entame a été très moyenne, mais l’année précédente c’était mieux avec une longue invincibilité à domicile. On le sait, pour être performant, il faut gagner chez soi».
MON RÔLE
«Je ne suis pas capitaine mais je me suis toujours impliqué même sans brassard. Depuis ma blessure, je dois composer avec certains petits détails. Je suis content d’avoir pu suivre une préparation normale. Je dois bien sûr composer avec la concurrence. Mais je ne me prends pas la tête, je suis un compétiteur».
Recueilli par Gérard Kancel
L'Union du 2 août 2008