Reims : Toute l'information rémoise et champenoise

 


lundi 28 février 2000

Sampatte et ses amis

Reims champagne actu

Sampatte et ses amis

  Près de-la maison de Sampatte
Habite une toute petite bestiole
Qui s'énerve toujours
Quand elle veut mettre ses souliers

A ses quarante deux pieds.
Elle n'y est jamais arrivée
Elle,est très très excitée
Peut-être un petit peu folle
Qu'elle court,court très vite, si vite
Que tous ici,la surnomme le Mille-Pattes.

Sampatte a une amie
Galette,la fourmi
Très travailleuse,jamais fatiguée
Qui ne part pas en vacances
Qui a construit sa maison dans la terre.
Tout l'été,Galette remplit ses greniers
De provisions pour manger tout l'hiver.

Mais l'ami que Sampatte préfère
C'est un gros papillon gris
Qui ne vole que la nuit
Et qu'il appelle Ephémère.

Parfois Sampatte monte sur le dos d'Éphémère
Et tous les deux voyagent dans les airs,
Rêvant au jour où ils seront assez grands.
Pour aller, là-bas, près de l'étoile Lumière.



D.DUMON


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dimanche 27 février 2000

Papy Auguste jardinier

Reims champagne actu

Papy Auguste : Jardinier



    

.EN CE TEMPS LA, ON NE JARDINAIT PAS, ON FAISAIT SON JARDIN....
(Hubert Fontaine)

Du plus loin que je me souvienne, tous les jardiniers que j'ai connus ont le cheveu de neige et la moustache assortie, un chapeau de paille, des sabots ou des bottes, leurs tabliers n'étant jamais bien loin, ils ont aussi un amour passion pour leur lopin de terre, leur jardin, des regards tendres, des gestes doux, une oreille attentive.

Je me souviens encore du plus grand jardinier que j'ai connu, et pourtant je n'étais pas plus haut que trois pommes...

C'était mon grand-père... Papy Auguste...

Au début des années mille neuf cent soixante, l'automobile n'a pas encore envahi les rues, tout juste trois ou quatre automobiles traversent la rue Grandval. L'ouvrier se déplace le plus souvent à bicyclette ou en vélomoteur, en mobylette, en "grise" ou en "bleue". Mon grand-père était un homme de près de deux mètres, des mains comme des battoirs, une force de la nature, ce physique lui était bien utile dans son métier, pour tirer le passe-partout ou encore lancer la cognée sur les troncs les plus récalcitrant (les charmes)... Pour ce père de onze enfants dont le seul garçon était l'aîné, le jardin était (lorsque tous les enfants vivaient au foyer parental) une nécessité presque vitale. Après leur départ, il continua à faire son jardin...

Ma grand-mère, mamie Henriette ne venait jamais, le jardin était le domaine des Hommes.

Quand le printemps pointait le bout de son nez, je retrouvais le chemin du jardin, dans la remorque solidement accrochée à la mobylette pilotée par mon grand-père, il m'asseyait au milieu des cagettes de plants de pommes de terre, des graines, et du sacro-saint sac de détritus qui alimenterait le tas de fumier (on ne parlait pas de compost à l'époque, ni même de biodégradable). Donc ballotté dans la remorque, surtout dans le chemin de terre, je l'accompagnais au jardin, aux Trois-Rivières, le chemin était bordé par une multitude de parcelles toutes vouées au jardinage, ces jardins eux-mêmes délimités d'un côté par le canal et de l'autre par la rivière, la Vesle. Notre jardin se situait à deux pas de la grille de la piscine en plein air des Trois-Rivières encore appelée Bains Froids. Un grillage mal-en-point protégeait illusoirement le jardin des intrus, une barrière de bois qui n'avait plus d'âge servait d'entrée (tous les ans le vieil homme se promettait de la réparer, mais elle tenait donc elle tiendrait bien encore une année). Le jardin était quadrillé en plusieurs carrés séparés par des allées, le jardin était pour moi un formidable champ de découvertes. Mais pas question de courir n'importe où, que dans les allées...(sinon gare)

Au fond du jardin se trouvaient le tas de fumier, endroit que j'évitais soigneusement à cause des odeurs et des orties, en culotte courte, les orties, croyez moi ça laisse des souvenirs amers . Mais au printemps il n'y avait jamais de tas de fumier, pas plus d'orties, je revenais en courant du fond du potager en hurlant:
- Il n'y a plus de tas de fumier.
Mon grand-père prenait une tête de circonstance,
On nous l'a encore volé, les brigands... (il me faisait le coup chaque année.)

Au beau milieu du jardin trônait la pompe à eau, pompe à main en fonte, juste en dessous de la goulotte, mon grand-père y avait mis un baquet ovale  en zinc, c'est là que je faisais naviguer mes navires, de petits morceaux de bois, le baquet était pour moi une rivière, un lac, j'imaginais des pays lointains. Mes envies d'aventuriers me poussaient souvent jusque dans le jardin d'à côté, sous une autre pompe en fonte, il y avait une baignoire qui jadis avait dû être blanche, cette baignoire pour mes yeux d'enfant , c'était la mer...

La cabane de jardin complétait le décor, appuyée à un grand robinier(sorte d'acacia), faite de quelques planches recouvertes de tôles, et d'une gouttière dont le tuyau terminait sa course dans un bidon de deux cent litres aux taches de rouille naissantes et où l'on pouvait deviner les lettres "Mobil Oil". Le grand acacia outre l'ombre qu'il nous procurait aux heures les plus chaudes de l'été abritait une petite table et supportait ma balançoire. Combien d'heures ai-je passé à martyriser la grosse branche? Pas assez à mon goût...

La cabane de jardin m'était interdite, à l'intérieur une étagère remplie d'un bric- à- brac, sur le sol, râteau, bêche, binette, leurs manches adossés aux planches de bois, et surtout il y avait la faux, elle était suspendue à un chevron, inaccessible à mes mains d'explorateur. La faux c'était surtout Marcel, le jardinier d'à côté, qui l'utilisait pour couper les grandes herbes près du canal.

Pour l'heure Pâques venait de sonner, cette année les cloches n'avaient pas été très généreuses. Dans le jardin, la terre était prête. Mon grand-père à l'aide d'un croc faisait un trou, tandis que j'y mettais la "patate" de terre, il fallait la poser délicatement pour ne pas casser le germe, germe prometteur d'une grande récolte, il arrivait que le plant de pomme de terre tombât sans ménagement, la réprimande suivait aussitôt, si bien que je commençais, mais je ne terminais jamais la centaine de pieds de pomme de terre que mon grand-père plantait.

En jardinier avisé, mon aieul, installait de grands tunnels, des arceaux de noisetiers cintrés recouverts d'une grande bâche plastique transparente, les bords maintenus sur toute la longueur par de la terre et quelques pierres, tandis qu'aux extrémités il rassemblait le plastique en un chignon attaché par une ficelle, cette dernière solidement arrimée à un morceau de bois enfoncé dans la terre.

Sous cette couche, les semis de radis, de carottes de salades, citrouilles, étaient bien protégés du gel, car comme il disait, les Saints de glace ne sont pas encore passés (11,12 et 13 mai), donc prudence...

C'est aussi à cette époque qu'il installait tout le long de l'allée les tubercules de dahlias, dahlias qui fleuriraient en juillet et feraient pétiller les yeux de ma grand- mère, les rendraient humides, lorsque mon grand père lui en ramènerait un bouquet.

J'aimais ces fleurs, c'est là que mes talents de chasseur de papillon s'exerçaient, souvent au grand dame des fleurs, le filet à papillon que je rabattais d'un coup sec, ratiboisait les pétales, tandis que le papillon, lui, s'envolait vers d'autres fleurs ... Grrr;!!!

Mon grand père qui avait remarqué mes talents pour la chasse m'alloua généreusement trois dahlias, je ne devais chasser que sur leurs fleurs, ces trois dahlias étaient facilement reconnaissables, il suffisait de regarder les pétales, évidemment les papillons se posaient toujours sur les autres fleurs... Dur, dur !!! d'être un grand chasseur, de traquer le papillon sauvage dans ces conditions...

Je chassais aussi l'escargot, le petit jaune, je passais de longues minutes à tapoter les cornes avec mes doigts, mais l'escargot est mauvais joueur, il rentre vite dans sa coquille, donc il faut toujours en trouver un autre... (même pas drôle les escargots).

Mais je pratiquais une chasse bien plus périlleuse, soit à l'affût, soit à la traque, la chasse à la  fourmi, c'est tout petit et  malin ces animaux-là, il  y en avait partout dans le jardin, plus simple à trouver que l'escargot sauvage, mais bien plus rapide, et méchantes avec ça. Je les pistais dans les allées du potager, armé d'un bâton, je les exterminais sans merci, mais la fourmi est rusée, elle se réfugiait dans les légumes, là, la chasse était interdite, sous peine de représailles de papy Auguste. Il arrivait aussi qu'une fourmi combattante se venge, elle se glissait sournoisement dans mes socquettes et me piquait les mollets :
Ouille ouille!!!

Mais c'était rare, en grand chasseur, je ne manquais jamais ma cible

Avec le printemps qui s'avançait vers l'été, je dégustais les premiers radis que mon papy Auguste me donnait, ayant pris soin de passer sous l'eau, moi je prenais beaucoup moins de précaution avec les carottes, je les arrachais sans ménagement, les essuyais, entre mes mains et mordais à pleine dent la racine orange... Humm!!!.

Il m'arrivait aussi de chaparder une tomate mure, enfin presque mure, ou encore de m'installer au milieu des framboisiers, je prenais pourtant mille précautions pour ne pas être vu, et malgré les taches que le jus laissait sur mon maillot, mon grand père ne voyait rien, mais ma grand-mère, Siii!!!
Ce qui valait quelques réprimandes à mon papy...
- Auguste tu pourrais le surveiller!!
Papy Auguste me regardait en souriant, et lâchait
- Alors garnement c'était bon...

Et la vie reprenait aussitôt son cours paisible.

Tandis que l'été s'étirait, je surveillais jalousement la petite citrouille où, avec un morceau de bois, mon grand-père avait inscrit, dans la chair encore tendre, mon prénom, ce serait à coup sur la plus grosse citrouille du jardin, grosse comme un mamouth. Heu!! bien plus grosse... à la maison, ma grand-mère, stérilisait les haricots, les pois, passant en revue tous ses bocaux en verre des "Le Parfait" vérifiant soigneusement les caoutchoucs qui assureraient après stérilisation, une parfaite étanchéité.

Les heures chaudes de l'été, ayant fait leur apparition, nous allions désormais au jardin après la sieste de mon grand-père, parfois même après souper. Je n'aimais pas trop le soir au jardin, à cause des moustiques, des sales bêtes, minuscules, mais qui vous font des cloques aussi grosses que des oeufs de poule...

Si nous arrivions trop tôt, papy Auguste, s'asseyait à l'ombre du grand arbre, et contemplait son jardin, qu'il sentait bon son jardin, qu'il était beau son jardin, rempli d'une multitude de couleurs, de jaune, d'orange, de dégradé de vert, de bleu, de rouge, de marron...

Un jour, je lui ai demandé pourquoi on attendait :

- Mon petit bonhomme, il fait encore trop chaud, assieds toi là, regarde les légumes pousser, écoute, tu n'entends pas, le jardin nous cause, tu peux lui parler...

J'avais beau tendre l'oreille, je n'entendais rien, l'oeil collé au sur les fraises, j'observais les fraises grossir, je ne voyais absolument rien, papy Auguste avait dû oublier de mettre son chapeau de paille, il avait bien fait de se mettre à l'ombre, le soleil, ce n'est pas bon pour la tête des papys.

Papy Auguste attendait que le soleil se couche et binait les rangs, un binage vaut deux arrosages qu'il disait, moi je remplissais mon petit arrosoir dont je transvidais l'eau dans le grand arrosoir de mon grand père.

Parfois papy Auguste s'arrêtait et discutait avec Marcel, puis l'invitait à venir s'asseoir à la table, parfois d'autres jardiniers venaient aussi, sous le grand robinier, papy Auguste tirait du grand tonneau "mobil Oil" un litre de vin rouge et en remplissait les verres, et les hommes parlaient... de leur jardin.

-Tu as vu les poireaux que tu m'as donnés au printemps comme ils sont devenus beaux.
- Oui ils sont magnifiques, hier j'ai arraché quelques pieds de pomme de terre, y a pas mal de gâtées.
- Cette année, c'est une année à mildiou répondait l'autre entre deux gorgées de vin.

Faut dire que la pomme de terre, elle n'a pas de chance au-dessus de la terre, elle est attaquée par les doryphores, sorte de grosses coccinelles mais rayées comme les zèbres,( et je ne chasse pas le doryphore, c'est pas que j'en ai peur, mais il se cache sous les feuilles des patates, inaccessible pour moi, grrr!!!) et sous la terre c'est le mildiou, des taches qui font pourrir les "patates" de terre...

Après trois ou quatre verres, chacun regagnait son jardin en se hâtant d'arroser avant la tombée de la nuit...

Certains soirs, nous rentrions à la nuit, la remorque allait de droite à gauche, la mobylette aussi, cela m'amusait beaucoup. Ces soirs-là, ma grand-mère nous attendait sur le perron, à notre vue, elle fronçait les sourcils, papy Auguste avait dépassé les "bornes des limites" de la bouteille de vin, elle continuait encore de maugréer, mais déjà papy avait gagné les bras de Morphée.

Avec l'arrivée de septembre, le jardin avait perdu de sa superbe. Puis venait  le jour que j'attendais avec impatience, nous allions ramasser les citrouilles, de grosses citrouilles, ma citrouille avait grossi, mon prénom aussi. En jardinier attentif, mon grand-père les rangeait délicatement sur la brouette avant de me poser dessus, et je traversais fièrement les allées du jardin, assis sur ces "mamouths" orange vif, pour un chasseur le mamouth c'est le plus grand trophée.

Avec les premiers frimas, mes visites au jardin s'espaçaient.

Je prenais congé de Totor. Totor c'était mon copain, il ne disait jamais rien, toujours d'accord avec moi, il n'avait qu'une jambe et pourtant il se déplaçait dans le jardin au fur et à mesure de la maturité des récoltes, sur sa tête en chiffon, un vieux chapeau de mamy Henriette, auquel papy avait ajouté une plume de faisan, ses bras en croix étaient revêtus d'une veste à carreaux, trouée aux manches, bourrée de paille, un pantalon large cachait sa jambe, curieusement il n'avait ni pieds, ni main. Totor veillait sur le jardin en notre absence, sa première mission était de faire peur aux oiseaux, comme il ne causait pas, enfin à moi il a jamais parlé, et qu'avec une jambe pas facile de courir, papy lui avait suspendu aux manches de longs rubans argentés qui virevoltaient au vent, gentil papy comme si cela pouvait faire peur. Totor n'a jamais fait peur à personne et surtout pas aux oiseaux, qui chaque année venait faire leur nid sous le chapeau ou dans la poche interieure de la veste. Avec l'hiver qui frapperait bientôt à la porte, Totor regagnait sa chambre, il devait être très fatigué car papy le portait jusque dans la cabane, Totor y dormirait jusqu'au printemps, sous sa veste, les souris se blottiraient bien au chaud, elles ne manqueraient de faire quelques trous supplémentaires aux manches de mon copain.

Mon grand père bêchait le lopin de terre, Marcel bêchait aussi, mais enfouissait au fur et à mesure dans la terre sont tas de fumier, malin le Marcel, on pourrait pas lui voler son tas à lui.. Papy Auguste rangeait soigneusement les outils, fermait la cabane avec un cadenas et posait la clé au-dessus de la porte.

Papy Auguste regardait un long moment la terre fraîchement retournée, la cabane, faisait un signe aux derniers jardiniers qui s'affairaient encore, tandis que je regardais l'énorme tas de fumier, qu'on nous volerait sans doute, Papy Auguste tirait le portail du jardin en lâchant :

L'année, prochaine faudra que je le répare, mais pour l'heure laissons dormir le jardin jusqu'au printemps.



D.Dumon (janvier 2007)


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vendredi 25 février 2000

Casse cou la mouche

Reims champagne actu

    

Casse Cou la mouche


Casse Cou descend la grande rivière,
Tout-à-l'égout.
Tous les habitants de Sampatville
Assistent au grand départ.

Un courant d'air très fort,
Éloigne le frêle navire du bord.
Il est maintenant au milieu de l'eau
Et descend rapidement le grand ruisseau.

Casse Cou tire sur le gouvernail,
À droite, à gauche
Se faufilant entre les cailloux.

Le voilier va de plus en plus vite,
Casse Cou se sert des rames de paille
Pour éviter les grands remous.
Mais rien à faire,
Le courant entraîne

Casse Cou et son embarcation.
La petite mouche lutte de toutes ses forces
Contre la rivière.
Mais elle disparaît
Dans le grand tourbillon.

Sur les berges,les habitants
Regardent à la surface de l'eau
Les grands ronds
Que dessine le tourbillon.
Casse-Cou dort maintenant là
Tout au fond.

Sampatte, Cri-Cri, Grandsaut
commencent à partir,
Quand un léger bruit d'ailes
Leur fait lever la tête vers le ciel.

Casse Cou lentement arrive
Et tombe sur la rive.
Une aile à moitié cassée
Et le nez égratigné.

Mais ils sont si contents de la revoir
Qu'ils organisent Une grande fête.
Et Grand Scarabée qui est
à moitié sorcier
Commence à soigner
L'intrépide, Casse-Cou

Ce soir,là, à Sampatville
On boit,on chante,
On mange beaucoup
Et l'on s'endort très tard...

Le lendemain,
De nombreux habitants ont mal à la tête
D'avoir trop fait la fête.

D.DUMON



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jeudi 24 février 2000

Dame grenouille

Reims champagne actu

Dame Grenouille

     
 
Dame Grenouille appelle le printemps
Coaa, coaa, coaa....
Mais le printemps dort profondément.

Dame Grenouille appelle vers le ciel
Coaa, coaaa, coaaaa....
Et le printemps se réveille
Haaaa! Houaaa....

Puis il se met au travail
Il pose du vert dans les champs
De la pluie sur les mares
Des fleurs sur les arbres
Du soleil
Pour réveiller les abeilles
Bz....Bziiii....Bz...

Mais le printemps est si fatigué
Houaaaa! Haaaaaaa........
Qu'il laisse la place 
A son grand frère l'été.

Dame Grenouille appelle toutes les nuits
Coaa, coaaa, coaaaa....
Mais le printemps s'est rendormi.
D.DUMON



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mercredi 23 février 2000

Héricum

Reims champagne actu

Héricum





Héricum est le seul hérisson
Qui ne mange jamais d'insectes.
Il se nourrit d'oeufs
Qu'il vole dans le poulailler
De salade, de pommes de terre
Et même d'oignons
Qui poussent dans le potager
Mais ce qu'il aime le plus
Ce sont les poires et les pommes
Ainsi que le raisin et son jus.

Quand Héricum se met en boule
C'est qu'il est en colère
Et il sort tous ses piquants
Qui sont plus dur que le fer
Et aussi pointus
Qu'une aiguille de couturière.

Héricum, tous les soirs de l'été, dort dehors
Mais au début de l'hiver,
Il s'endort dans la grande meule de paille
Et ne se réveille qu'au printemps
Car il a très faim.

Héricum est végétarien.
Et Sampatte sait très bien
Qu'il ne risque rien
Car c'est le seul hérisson de la terre
Qui ne mange pas de vers
C'est pour cela qu'Héricum
Est le copain de Sampatte,
de Cri-Cri,de Grandsaut
Et de tous les autres petits animaux



D.DUMON



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mardi 22 février 2000

La planète bleue

Reims champagne actu



la Planète Bleue

Sous Le soleil d'août qui grille les pâturages, allongé, sur l'herbe, Jérémie rêve, quand un bruit l'attire, s'approchant des fourrés, il perçoit d'insolites sons :
- Bip bip, bip-bop, bip bip, bip-bop.
Délicatement, Jérémie ouvre les rameaux épineux - Une forme bleutée, plate et ronde comme un disque, apparaît ; A l'intérieur de ce drôle de visage dix points dorés brillent comme des diamants, juste au-dessus, un rectangle composé de carrés multicolores aux teintes chatoyantes qui ne cessent de changer. Jérémie se recule, à la fois inquiet et curieux L'étrange créature s'élève, ondule dans les airs. Après quelques instants d'hésitation, Jérémie ose
- Qui es tu ?
Les couleurs du rectangle s'agitent, les points se mettent à clignoter. Jérémie tend lentement sa main vers l'être céleste qui reste immobile, ses doigts sont maintenant si près qu'il sent de légers picotements et une agréable chaleur, il essaie de toucher, de saisir cette silhouette, mais il ne rencontre que le vide
- Mais d'où viens tu ?
Tandis que les carrés se colorent du rouge à l'orangé , un à un les points se rapprochent pour ne former qu'un trait argenté- Une voix lente et harmonieuse se fait entendre
- Je suis GALAX
- Galax !
- Moi c'est Jérémie, pourquoi ne puis-je te toucher ?
- Mon corps est fait de minuscules poussières cosmique insaisissables.
- Un peu comme de l'eau ou du sable fin, avance Jérémie, mais que manges-tu ?
--De la poudre d'étoile, et je me désaltère de vent solaire.
- Quel âge as-tu ?
- Je suis né le jour où l'Homme est apparu sur Terre, il y a environ trois millions d'années
- Trois millions d'années, c'est impossible, mais si c'est vrai tu es très très vieux.
- Pour moi, c'est très jeune, dans ma galaxie on vit des milliards d'années.
- Comment es-tu venu sur Terre ?
- La Terre, ta planète vue de l'espace est couverte de grandes taches bleues
- azur, qui sont les mers et les océans, et dans notre monde galactique nous l'appelons la planète Bleue. Je me promenais dans votre voie lactée, j'avais croisé la comète de Halley, aperçut celle de Encke et me dirigeait vers les cratères lunaires, où jadis vivaient les sélénites, quand une pluie de météorites m'entraîna jusqu'ici.
C'est la première fois que j'approche d'aussi près un terrien, d'habitude je vous regarde de la voûte céleste, assis sur le Grand Chariot. Mais je ne comprends pas très bien ce qui pousse l'Homme à se battre contre ses semblables ; Pourquoi cette soif de pouvoir et de domination ? Pourquoi cette destruction systématique et méthodique de votre astre ? Et maintenant en plus des satellites vous encombrez l'espace, de bases spatiales, de télescopes, de sondes expérimentales, sans compter tous les débris de vos fusées de lancement. Vous autres les humains, quel peuple ! Et les peuples du cosmos vous observent, mais n'ont nulle envie de voir l'univers devenir un champs de bataille ou un immense dépotoir. Pourtant je garde espoir, un jour viendra, où tous les habitants de l'univers se donneront la main et vivront en harmonie. Mais vous terriens, serez-vous encore là ou aurez-vous à jamais disparu de la planète Bleue ?
La planète Bleue sera-t-elle encore bleue?

Un long silence s'installa, et tout doucement la nuit descendit sur la campagne.
- Petit homme, je dois partir maintenant
- Emmène-moi avec toi Galax.
- Je ne peux pas, nous sommes trop différents, dans quelques millions d'années peut-être.....
- Reviendras-tu me voir Galax, dis-moi, reviendras-tu ?

-Jérémie, Jérémie!! réveille-toi hurle sa grande soeur, on te cherche partout depuis des heures, et papa est très en colère.

Jérémie se frotte les yeux, cherche Galax dans le ciel étoilé, tout en levant une main en direction de la Grande Ourse, de ses doigts tombent quelques épines...
Mais était-ce.......Etait-ce vraiment un rêve ?



D.DUMON

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lundi 21 février 2000

Hydromel l'abeille

Reims champagne actu

Hydromel l'abeille





Hydromel l'abeille
A un joli métier, elle est facteur.
Elle est toujours en retard
Lorsqu'elle distribue son courrier,
Car elle bavarde avec toutes les fleurs
Et tous les habitants

Elle discute avec étoile, la cigale
Qui lui dit qu'elle doit être malade,
Car elle a toujours la fringale.

Elle demande à Bricolus
S'il Peut passer réparer le mur de sa maison
Elle interroge Jasper,le grillon
Va-t-il faire beau? Va t-il Pleuvoir?
Jasper ne veut pas la décevoir
Et lui répond que le soleil
Brillera jusqu'à ce soir
Et que s'il se met àPleuvoir
ça fera du bien
A son jardin

Chez Galette, la fourmi
Hydromel ne s'arrête qu'un instant
Car Galette n'a pas le temps.
Puis elle S'arrête chez Coccinus, la coccinelle
Qui tient un bar,
Boit une limonade
Et repart.

Quand elle arrive chez Sampatte
Elle est parfois si en retard
Que dehors il commence à faire noir.
Aujourd'hui Sampatte a une lettre
De son grand-oncle
Iodus le ver de mer
Qui l'invite à venir en vacances.

Puis Hydromel retourne vers la Poste
Où elle range sa grande sacoche.
Hydromel connaît tout le monde
Et à la fin de l'année .
Elle apporte aussi le calendrier
Avec un petit pot de miel
Que ses soeurs ont fait durant l'été



D.DUMON



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dimanche 20 février 2000

joli moi de mai

Reims champagne actu


Joli mois de mai

Avez-vous entendu ?
Ecoutez !!!
Ce bruit, ce tintement !

Non, ni entendu, ni vu
Même pas, un bruissement !
Ecoutez !
Ding ding! Ding ding!

Quel est donc ce bruit ?
Cette charmante mélodie ?

Ha ! Vous parlez sûrement,
De la musique du printemps,
Qui s'éléve là-bas,
Et s'échappe du sous-bois,

C'est l'harmonie de mai,
qui joue avec le vent et le muguet !

L'harmonie de mai ?
Elle joue une fois l'an,

Avec toutes les fleurs du printemps,
La violette, la jonquille, le crocus, l'anémone,
Les fleurs des champs,
Et les clochettes du muguet.
Mais nul ne l'a jamais vu au grand complet.

On raconte :
Que si vous entendez cette harmonie,
Cueillez un brin avec sept clochettes blanches,
Offrez-le à une dame,
Cela vous portera chance,
Toute l'année,
Et mettra du soleil dans sa vie.



D.DUMON



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samedi 19 février 2000

Devenir grand

Reims champagne actu

Pour devenir grand



Pour devenir grand



Aussi grand que lui
J'ai mangé de la soupe
Le soir, le midi

Pour devenir grand
J'ai voulu gagner
Quelques centimètres
Il en manque encore
Pour arriver à deux mètres

Pour devenir grand
J'ai fait du sport
Etiré mon corps
De plus en plus fort

Pour devenir grand
J'ai tout essayé, tout
J'ai tout avalé, tout

Pour devenir grand
J'ai décidé
De prendre mon temps
Un an , cent ans, mille ans....

Pour devenir grand
J'ai surtout appris
A me faire petit

Un jour les grands diront
Quand mon nom
Passera près de leur ouïe
Tiens il a grandi
Le petit...



D.DUMON



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vendredi 18 février 2000

Ecole du monde

Reims champagne actu

Toutes les écoles du monde





Dans toutes les écoles du monde
Les tables et les bancs
Sont sagement alignés

Dans toutes les écoles du monde
Flotte l'odeur de craie
Des crayons et de l'encre

Dans toutes les écoles du monde
On se tourne vers le bureau, le tableau.

Dans toutes les écoles du monde
On peint et les dessins multicolores
Sont accrochés aux murs.

Dans toutes les écoles du monde
On est premier,
On est dernier de la classe

Dans toutes les écoles du monde
Dans la cour de récréation
Les garçons se bagarrent.

Dans toutes les écoles du monde
On joue à la marelle,
On entend rouler les billes

Dans toutes les écoles du monde
Les filles par petits groupes
Se racontent mille secrets.

Dans toutes les écoles du monde
On entend les cris
A l'heure de la sortie.

De toutes les écoles du monde
Il y en a une que j'aime beaucoup

La plus belle école du monde
C'est celle d'où petit
Je suis devenu grand.

La plus belle école du monde
C'est celle qui m'a appris
A lire, à écrire,
A compter, à rire et à aimer.

Toutes les écoles du monde
Sont merveilleuses
Moi
J'en connais une,
Encore plus belle, plus formidable,
C'est la mienne



D.DUMON



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mercredi 16 février 2000

Le lézard

Reims champagne actu

    

Le Lézard

Une grenouille
Posée sur un nénuphar
était amoureuse
D'un lézard.

Elle aimait la pluie.
Lui savourait le soleil.
Si bien qu'ils ne se voyaient.
Que les jours où,
Les nuages tapissaient le ciel

Mais leur amour était très très fort,
Si fort que...

Petit lézard sous un parapluie,
S'installa sur le nénuphar,
Auprès de son amie.
Et leur bonheur dure-t-encore,
Entre soleil et pluie.



D.DUMON

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mardi 15 février 2000

Les cloches

Reims champagne actu

Les Cloches





Le matin de Pâques
Approche de l'église!
Regarde bien le clocher!
Et dès qu'il sera éclairé
Les cloches seront là.

Au début, tu ne les verras pas
Tu les entendras,
Ding, ding, dong Ding, ding, dong.
Les cloches arrivent toujours deux par deux
Un joli ruban autour du cou.
Elles vont à Rome.
Mais elles viennent de partout.
Il y en a des ribambelles
Qui tapissent le ciel.

Il y en a des grosses, des petites
Elles sont en fonte, en bronze,
Et certaines sont couvertes de pépites.

Mais Il arrive parfois
Qu'on ne les voit pas
Quand il fait gris,
A cause de la pluie,
Ou que les nuages sont trop bas.
Ne te décourage pas!!!!!
Un peu avant midi,

Prends un panier
Un grand, en osier,
Va dans le jardin,
Cherche bien!!!!

Et là tu trouveras......

Les oeufs, près des fleurs
Les cloches, sous le saule pleureur
Les lapins, dans le gazon
Près de l'arrosoir, les petits poissons
Enfin, la grosse poule en chocolat
Qui dort derrière le tas de bois.

Remplit ton panier,
Vérifie plusieurs fois
Que tu n?as rien oublié.

Attention
Si tu manges tous les chocolats
En une seule fois,
Gare!!!!!
Car les cloches ne reviendront pas!!!!!!



D.DUMON

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lundi 14 février 2000

Les matins

Reims champagne actu

   

Entre l'aube et l'aurore se lèvent les....

Les matins, soleil
Les matins, vermeil
Les matins, sommeil

Les matins, caresse
Les matins, paresse
Les matins, tendresse

Les matins, peine
Les matins, haine
Les matins ,blême

Les matins, à elle
Les matins, pour elle
Les matins, avec elle

Les matins, malin
Les matins, câlin
Les matins, coquin

Le jour s'avance......
Les matins s'évaporent
Jusqu'à...La nouvelle aurore.



D.DUMON

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samedi 12 février 2000

Lombric ver de terre

Reims champagne actu

Lombric le ver de terre

                       

Lombric le ver de terre est tout rose
Il habite là-bas,
Au pied de la vallée des roses.

De bon matin,
Sa canne à pêche sur l'épaule,
Et dans sa main le panier du pique-nique.
Lombric, tout en sifflotant se dépêche,
Il vient de traverser l'allée du grand saule
Et arrive tout essoufflé,

Chez son cousin Sampatte.
Aussitôt Sampatte et Lombric
Prennent le chemin de l'étang.
Ils croisent la limace Ramollo
Qui nettoie le fossé.
Ramollo, c'est le cantonnier
Elle ne va pas très vite
Mais son travail est bien fait.

Le soleil est très haut
Et se reflète dans l'eau,
Lorsque les deux cousins s'installent.
Mais ça va plutôt mal,
Lombric, dans les roseaux,
A emmêlé son fil,
Il y a plein de noeuds.
Il s'énerve un peu.

Sampatte,un peu plus loin,
A choisi un coin tranquille.
Lombric s'énerve de plus en plus
Tout à coup, il casse sa ligne.

Sampatte a accroché, au bout de l'hameçon
Un joli grain de blé.
Et dans l'eau claire,il aperçoit les poissons
Mais aucun d'eux ne veut manger
Son joli petit grain de blé.

Le temps passe...

Nos deux amis sont découragés
Ils pêchent depuis longtemps,
Et n'ont attrapé
Qu'une boite toute rouillée
Et un vieux soulier.

Lombric,déçu,
Sort du panier Le pique-nique,
Et avec Sampatte, ils mangent
Un délicieux coeur de salade, enroulé
Dans une feuille de menthe bleutée.

Le soleil a disparu
Et nos deux pêcheurs
Décident de retourner
Dans leurs demeures,
Car la nuit sera vite venue.

Galante,la libellule
Avec ses ailes toutes dorées
Les accompagne sur le sentier
Éclairé par la lune.

Tandis qu'au loin, on entend
Reinette la grenouille,
Qui se frotte le ventre,
Elle se moque de Lombric, et Sampatte.
Et leur crie La la lère
Vous êtes bredouilles
La la lère vous êtes bredouilles

Sampatte le ver luisant
Lombric le ver de terre
Ne sont pas fiers...

Mais sont contents
Car s'ils n'ont rien péché
Ils ont passé une agréable journée
Au bord de l'étang.



D.DUMON

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vendredi 11 février 2000

Monette la chatte

Reims champagne actu


Monette



Monette est une petite chatte
Qui boit son lait dans une jatte.

Elle dort toute la journée
Et la nuit, elle va chasser.

Mais Monette, n'a jamais rien attrapé
Car les souris sont malignes
Et bien cachées.

Monette s'endort en rond sur la couette
Elle sait être......

Une petite chatte très gentille,
Alors tu peux la caresser
Tant que tu l'entends ronronner.

Mais si elle s'arrête
C'est que tu l'embêtes,

Et il faudra la laisser tranquille
Sinon d'un coup de patte, elle peut te griffer
Le bout du nez



D.DUMON
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jeudi 10 février 2000

Le Père Noël

Le Père Noël



L'as-tu vu ?
L'as-tu vu?
L 'as-tu vu?
Le petit bonhomme,
Le petit bonhomme,
L'as-tu vu?
L'as-tu vu?
Le petit bonhomme
Au capuchon pointu?
On l'appelle Père Noël,
Par la cheminée,
Par la cheminée,
On l'appelle Père Noël,
Par la cheminée il est entré.
Il apporte des joujoux,
Y'en a plein sa hotte,
Y'en a plein sa hotte
Il apporte des joujoux,
Y'en a plein sa hotte
Et c'est tout pour nous



D.DUMON

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mercredi 9 février 2000

Petite pomme

Le Noël de P'tite Pomme


P'tite Pomme était un enfant très sage.
Il était tout rond avec de belles joues roses.
C'est pourquoi on l'appelait P'tite Pomme.
Il habitait une petite maison dans la montagne,
tout près d'une grande forêt de sapins. Aussi
P'tite Pomme partait souvent se promener.
Il mettait son bonnet rouge à pompon et allait
rendre visite à ses amis de la montagne.

Parfois, en chemin,une coccinelle venait se poser sur son doigt. Alors, sans bouger, P'tite Pomme lui chantait :
Coccinelle, belle demoiselle ! Puis la coccinelle toute joyeuse s'envolait en pensant qu'il était bien gentil. Car tout le monde connaissait et aimait P'tite Pomme. Les petits et les grands sapins murmuraient : Voilà P'tite
Pomme ! Bonjour P'tite Pomme ! . Et tous les animaux répétaient en coeur .Bonjour P'tite Pomme !
Lorsqu'il s'asseyait dans la forêt, tous les animaux s'approchaient de lui. Les oiseaux, les écureuils, les lapins et même les papillons !

Tous ensembles ils écoutaient les vieux sapins qui connaissaient beaucoup de belles histoires. Mais voici ce qui arriva un jour à P'tite Pomme.
C'était la veille de Noël. P'tite Pomme avait alors 6 ans. Ses parents étaient partis en ville et il était resté tout seul. Sa maman lui avait dit d'être sage et P'tite Pomme avait promis d'attendre gentiment leur retour. ll avait d'abord joué dans la neige avec ses camarades d'école puis était rentré à la maison. Il s'était amusé un peu avec son chat et avait fait du coloriage...

Puis quand le soir tomba, il commença à s'ennuyer et alla regarder par la fenêtre. Il se dit alors qu'il pourrait faire une surprise à son papa et à sa maman en allant à leur rencontre. Il mit son bonnet rouge à pompon et partit sur le petit sentier. En le voyant sortir, les sapins se demandèrent où il pouvait bien aller si tard..

Sur le chemin, P'tite Pomme guettait mais n'appercevait toujours pas ses parents. Et tout à coup, tout devint noir. La nuit était tombée bien vite et P'tite Pomme décida de rebrousser chemin pour rentrer à la maison. P'tite Pomme avait de petites jambes et marcher dans la neige était difficile. Mais il était courageux. Parfois il s'enfonçait jusqu'aux genoux et il était fatigué

Puis soudain il arriva devant un grand sapin : il avait perdu le sentier. Il faisait nuit, il était perdu et il avait froid. P'tite Pomme se mit à pleurer. C'est alors que le grand sapin l'entendit sangloter. Il le toucha de ses grandes branches et le reconnut tout de suite.

P'tite Pomme s'est perdu ! dit-il à ses voisins. Et les sapins répétèrent aux écureuils et aux lapins : P'tite Pomme s'est perdu ! . Le grand sapin souleva P'tite Pomme sur ses grandes branches et avec son voisin, il le berça. Pour qu'il ne prenne pas froid, les écureuils et les lapins vinrent se blotir contre lui pour le réchauffer. Avec tous ses amis autour de lui et bien au chaud,P'tite Pomme se sentit rassuré et il s'endormit.

Mais les vieux sapins savaient que c'était la nuit de Noël et ils voulaient que P'tite Pomme ait aussi sa fête de Noël. Alors ils guettèrent l'arrivée du Père-Noël. Dès qu'ils virent son traineau, ils l'appelèrent et lui expliquèrent la mésaventure de P'tite Pomme.

Le Père-Noël savait que P'tite Pomme était un garçon très sage. Alors avec l'aide d'un nuage de neige, il garnit le plus grand sapin de la forêt, d'étoiles et de fils d'argent. Puis il demanda à madame la Lune de l'éclairer.

Et tout doucement le Père-Noël réveilla P'tite Pomme. Alors il ouvrit ses yeuxet fut émerveillé de voir le grand sapin d'argent qui brillait et éclairait toute la forêt. Le lendemain matin, ses parents le retrouvèrent endormi dans les sapins.

De retour à la maison P'tite Pomme trouva dans ses souliers des chocolats et des tas de joujoux. Plus tard il raconta à ses camarades ce que lui avait apporté le Père-Noël. Il parla des jouets etdes chocolats ...mais aussi du grand sapin d'argent.

Un sapin immense, plus haut que sa maison et tout brillant. Mais personne ne voulut le croire. Pourtant c'était bien vrai. P'tite Pomme était si gentil avec ses amis de la forêt qu'il avait eu un cadeau extraordinaire : un magnifique sapin d'argent qui avait illuminé pour lui cette belle nuit de Noël.

René Jacquinet

D.DUMON
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mardi 8 février 2000

Ronde de la vie

La Ronde de la vie



   

Les gamines jouent à la marelle
Les garçons font rouler les billes
S'en est allé le temps de l'enfance
Voici le temps de l'adolescence
Elles sont devenues de jolies demoiselles
Les garçons regardent les jeunes filles
De ses émois, de ses souffrances
Des jalousies, des premières errances

Puis il y a, la fille
Puis il y a, le garçon
Elle lui parle de famille
Lui rêve d'un toit

Garçon ou fille
Bientôt ils seront trois

Elle est devenue une femme
Il est devenu un homme

On l'appellera maman
On lui dira papa

Elle se donnera corps et âme
Pour ce petit bonhomme
Depuis la nuit des temps
C'est ainsi, c'est comme ça
Les gamines jouent à la marelle...
Les garçons jouent aux billes.....

D.DUMON

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lundi 7 février 2000

La rose et le pissenlit

La Rose et le Pissenlit

    



Au fond d'un grand jardin,
Une rose s'ennuyait,
Elle était si parfumée et si jolie,
Que tous l'admiraient,
Chacun rêvant de lui tenir la main.

Mais elle n'avait d'yeux,
Que pour le coeur jaune du pissenlit
Qui la regardant d'un oeil attendri,
Essayait de se rapprocher d'elle peu à peu.

Le pissenlit tirait sur sa longue tige,
Si fort qu'il en avait le vertige,
La rose se mit à se balancer,
Et bientôt ils allaient se toucher...

Le jardinier passant par là,
Tout en contemplant la magnifique fleur, s'avança,
Aperçut le pissenlit,
Et ne le trouvant pas très beau, le coupa.

La rose fut si désespérée,
Qu'elle en tomba malade,
Perdit un à un tous ses pétales,
Et rejoignit le coeur qu'elle avait tant regardé..


D.DUMON

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dimanche 6 février 2000

La sorcière cabossée

La Sorcière Cabossée

         

Connais-tu la sorcière Cabossée
Celle qui n'a pas de voiture
Mais qui vole le soir sur son balai
Et qui perd toujours ses chaussures

Sais tu que la sorcière Cabossée
Est si souvent tombée
Qu'il ne lui reste que deux dents
Qui lui donnent l'air très méchant

L'as tu déjà vue
Avec son long nez pointu
Son chapeau tout troué
Ses grands doigts de pieds
Et son menton tout poilu

As tu entendu
Comme elle rit très très fort
Haaaa....Haaa....
Mais elle ne voit plus très bien clair
Et pour qu'elle ne t'aperçoive pas quand tu dors
N'oublie pas d'éteindre la lumière

Si tu veux la voir
Approche doucement et sans bruit de la fenêtre
Regarde bien dans la nuit étoilée
Et tout près de la lune, tu verras peut-être
Son garage à balai et sa maisonnette.

D.DUMON

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samedi 5 février 2000

Sampatte ver luisant

Sampatte le ver luisant



Sampatte est une drôle de petite chose
Il n'est pas tout fait aussi long
Que son cousin le ver de terre
Qui a un corps tout rose

Le corps de Sampatte est rond
Et s'éclaire la nuit comme un lampadaire
Mais Sampatte est invisible la journée
Il se repose.

Sampatte a très peur d'être mangé
Par les taupes ou les souris
Qui ne feraient de lui qu'une bouchée
C'est pour cela qu'il ne sort que la nuit

Sampatte est un joli ver luisant
Que tu peux regarder, le soir
Quand il fait fort noir
Mais attention, approche tout doucement
Car il est très méfiant.

Sampatte voit très très loin
Alors il te faudra être malin
Pour l'apercevoir
Sinon il s'éteint
Et disparait dans le noir.



D.DUMON
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vendredi 4 février 2000

Sampatte malade

Sampatte est malade

    

Ce matin Sampatte est malade
Aurait-il mangé trop de salade?
Il est presque tout vert
Et son corps ne fait plus de lumière.
Il a de la fièvre, des gouttes
Tombent de son nez,
Et il n'arrête pas de tousser
Ce qui le fait tout le temps clignoter.

Sampatte va chez le grand Scarabée
Qui est un peu sorcier
Un peu vétérinaire.
Grand Scarabée lui donne du sirop
Et lui dit qu'il doit rester au chaud.

Sampatte a tout simplement pris froid
Dans un courant d'air
S'il veut guérir
Pendant un mois
Il ne doit pas sortir.

Sampatte tout seul chez lui,
S'ennuie
Il est très triste....
Alors tous ses amis,
Même Galette la fourmi,
Qui travaille toujours,
Tour à tour
Viennent lui rendre visite
Ainsi le temps passe bien plus vite,
Et Sampatte est bientôt guéri.

Aujourd'hui il se promène
Dans la campagne
Mais il a mis son cache-nez
Son grand manteau,
Son passe-montagne
Car il ne veut plus être enrhumé.<:p>

D.DUMON
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jeudi 3 février 2000

Sampatville

Sampatville



 
Sampatville est un petit village
Qui se trouve sous la pelouse
Près d'un immense potager.
Ici habitent le ver de terre
La fourmi et le colimaçon.
Plus loin, c'est la maison
De l'abeille et de la sauterelle.

En remontant la ruelle,
Tu arrives au bar de la coccinelle,
À la demeure du ver luisant
Et tu entends le chant
De la cigale et du grillon.

A Sampatville coule une rivière
A l'eau très claire.
Elle arrose les jardins
De tous les habitants.
Grâce à elle
Les radis sont très gros,
Les salades ont un coeur très tendre.
Les potirons, les salades
Les concombres, les poireaux,
Jamais personne n'en a vu d'aussi beaux.

L'eau de la rivière
Vient d'une grande source.
Elle est si bonne et si douce,
Que les petits animaux
Ont construit un étang
Où ils se baignent l'été,
Quand il fait beau.

Mais un jour, arriva un géant
Qui mit tellement de boue
Dans l'eau claire,
Qu'elle perdit sa belle couleur
Et son agréable goût
Le géant appelle
Cette rivière-poubelle,
Le Tout-à-l'égout

A Sampatville
Les légumes ne poussent plus.
L'étang sent si mauvais
Que l'on ne s'y baigne plus jamais.

Maintenant, tous les petits insectes
Pour ne pas mourir de faim,
Font leurs courses
Dans le grand jardin
Des êtres humains.



D.DUMON

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mercredi 2 février 2000

la légende de saint Nicolas

La légende de St Nicolas



Il avait trois petits enfants
Qui s'en allaient glaner aux champs
Tant sont allés, tant sont venus
Que vers le soir se sont perdus.
S'en sont allés chez le boucher :
Boucher, voudrais-tu nous loger ?
Entrez, entrez, petits enfants,
Y'a de la place assurément.

Ils n'étaient pas sitôt entrés
Que le boucher les a tués,
Les a coupés en p'tits morceaux
Mis au saloir comme pourceaux
Il était trois petits enfants
Qui s'en allaient glaner aux champs
Saint Nicolas au bout d'sept ans
Vint à passer dedans ce champ,
Alla frapper chez le boucher :
Boucher, voudrais-tu me loger ?
Entrez, entrez, Saint Nicolas,
Y'a de la place, il n'en manque pas.
Il n'était pas sitôt entré
qu'il a demandé à souper.
Voulez-vous un morceau de jambon ?
Je n'en veux pas il n'est pas bon.
Voulez-vous un morceau de veau ?
Je n'en veux pas il n'est pas beau.
Du p'tit salé, je veux avoir
Qu'il y a sept ans qu'est dans l'saloir.
Quand le boucher entendit ça,
Hors de la porte il s'enfuya.
Boucher, boucher ne t'enfuies pas,
Repends toi,
Dieu te pardonnera.
Saint Nicolas alla s'asseoir
Dessus le bord de son saloir.
Petits enfants qui dormez là,
Je suis le grand Saint Nicolas.
Et le Saint étendit trois doigts,
Les petits se levèrent tous trois.
Le premier dit : J'ai bien dormi.
Le second dit : Et moi aussi.
Et le troisième répondit
Je me croyais au Paradis

D.DUMON



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mardi 1 février 2000

Comptines/contes

Reims champagne actu

 

Comptines, poèmes, histoires pour enfants et grands

 

Papy Auguste : Jardinier (nouvelle histoire)
Papy Auguste : La partie de pêche (A venir)
Bonhomme à Histoires
Casse Cou la mouche
Dame Grenouille
Grigris et Blanblanc
Héricum
Hydromel l'abeille
Joli mois de mai
Jour de fête à Sampatville
La Planète Bleue
La ronde de la vie
La rose et le pissenlit
La sorcière Cabossée
Le centième loup du tavaillonneur
Le lézard
Le lézard (en rébus imagé)
Les cloches
Les matins
Lombric le ver de terre
Monette la petite chatte
Petit' Pomme
Pour devenir Grand
Le Père Noël
La légende de Saint Nicolas
Sampatte est malade
Sampatte et ses amis
Sampatte le ver luisant
Sampatville
Toutes les écoles du monde
Tremblement de terre à Sampatville
Une histoire pour les grands, vous avez dit âgé
Zimba le zèbre


D.DUMON

Jour de fête à sampatville

 

Jour de fête à Sampatville

Au pays de Sampatte
Dans la grande prairie
L'été, tous les samedis soir
Lorsqu'il ne risque pas de pleuvoir,
On vient se dégourdir les pattes C'est la fête
Avec le grand orchestre.
Jasper le grillon, prend son banjo
étoile la cigale, son micro
Le criquet Cri-Cri
Se met à la batterie Et la musique monte dans la nuit.
Les vers luisants,
Sampatte, ses frères et ses soeurs
Ont mis leurs habits de toutes les couleurs,
Et y mettent tout leur coeur
Pour faire les projecteurs.

On danse, on rie
C'est bon d'être entre amis
Il ne mangue que Galette, la fourmi
Qui trop fatiguée, c'est endormie.

Mais on entend tomber les pommes,
C'est déjà l'automne.
La fête c'est arrêtée,
L'été est terminé......

Mais dans le sol, sous le grand chêne
Les musiciens répètent
Pour la saison prochaine
Et bientôt,avec le soleil
Ils reviendront faire la fête
Et leur musique s'envolera vers le ciel



D.DUMON

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