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vendredi 25 décembre 2009

Foujita au Musée des Beaux Arts de Reims

Musée des Beaux-Arts Reims

Exposition
31 mars au 28 juin 2010

Exposition FouJita
Léonard Foujita, Composition au chien, 1928, huile sur toile
Conseil général de l’Essonne © Conseil Général de l'Essonne,
Photographie Laurenc Godart, © Adagp, Paris, 2009

Foujita monumental !

Le maître japonais du XXe siècle exposé à Reims du 31 mars au 28 juin 2010

Incontournable, l’exposition consacrée au peintre japonais Léonard Tsuguharu Foujita au Musée des Beaux-arts de la ville de Reims du 31 mars au 28 juin 2010, est la première du genre en France.
Souvent considéré comme le plus grand et le plus original des artistes japonais du XXe siècle, Foujita a su, en quelques décennies à peine, digérer l’héritage de la tradition japonaise et de l’art des estampes tout en s’appropriant la Renaissance et la modernité européenne.
C’est en évoquant son parcours hors-du-commun, des frasques de la vie parisienne aux fresques de la chapelle Notre-Dame de la Paix érigée à Reims suite à son baptême, que le musée a choisi de lui rendre hommage.

Déjà dépositaire d’une œuvre de Léonard Tsuguharu Foujita, la ville de Reims vient de recevoir en legs de la part de sa veuve Kimiyo Foujita, décédée en juin dernier, trois nouvelles œuvres du peintre pour son musée des Beaux-arts.
Egalement responsable de la Chapelle Notre-Dame de la Paix, où le peintre et son épouse reposent désormais, la ville se devait de proposer au public une grande rétrospective consacrée au peintre japonais.
Avec cette exposition du musée des Beaux-arts, c’est chose faite ! On y découvrira ainsi l’ensemble de son œuvre, des toiles monumentales évoquant la vie parisienne avec Kiki de Montparnasse et Youki Desnos aux études préparatoires pour la Chapelle Notre-Dame de la Paix, totalement inédites.

Léonard Tsuguharu Foujita : de la vie parisienne à l’art sacré

C’est à partir de 1913 que Tsuguharu Foujita, né en 1886 au Japon, découvre la France :
à Montparnasse, il côtoie Modigliani, Soutine ou encore Picasso. De retour dans son pays en 1940, il devient pendant la seconde guerre mondiale le peintre officiel du régime.
Mais les horreurs de la guerre, en particulier Hiroshima et Nagasaki, le marquent profondément :
en 1950, il s’installe définitivement en France, puis se convertit au christianisme à Reims en 1959 après la visite de la Basilique Saint-Remi.
Dès 1963, il réfléchit à la construction d’une chapelle : sur un terrain proposé par la maison de Champagne Mumm, il conçoit, fait construire et décore en quelques mois à peine la chapelle Notre-Dame de la Paix.
Le 18 octobre 1966, il en remet les clefs à la ville de Reims.
Achevant un travail titanesque, comparable à l’édification de la Chapelle Sixtine par Michel-Ange, Léonard Foujita, de son nouveau nom de baptême, y est inhumé en janvier 1968.
Il aura laissé dans la peinture française l’empreinte japonaise la plus originale du XXe siècle : jouant des grands fonds blancs et du trait, imaginant des corps sculptés à l’antique, dans un univers à la fois étrange et fantasmagorique.

dimanche 20 décembre 2009

LILI REYNAUD DEWAR : ANTITEATER

22 JANVIER AU 14 MARS 2010

EXPOSITION

LILI REYNAUD DEWAR

visites publiques : dimanche 31 janvier, 14 février et 14 mars à 16h00
visite pour les étudiants : jeudi 28 janvier à 18h30
visite pour les enseignants : mercredi 3 février à 14h30

Depuis sa première performance en 2006, Lili Reynaud Dewar questionne les notions d'identité dans la production d'art et s'attache à repenser les contours du fameux « le personnel est le politique ». Elle utilise l’allégorie comme procédé d’invention et la mythologie comme parcours initiatique. « Le mythe est toujours le récit d’une ‘’création’’ : on rapporte comment quelque chose a été produit, a commencé à être. Le mythe ne parle que de ce qui est arrivé réellement, de ce qui s’est pleinement manifesté. Les personnages des mythes sont des Etres Surnaturels. […]

Depuis sa première performance en 2006, Lili Reynaud Dewar questionne les notions d'identité dans la production d'art et s'attache à repenser les contours du fameux « le personnel est le politique ». Elle utilise l’allégorie comme procédé d’invention et la mythologie comme parcours initiatique. « Le mythe est toujours le récit d’une ‘’création’’ : on rapporte comment quelque chose a été produit, a commencé à être. Le mythe ne parle que de ce qui est arrivé réellement, de ce qui s’est pleinement manifesté. Les personnages des mythes sont des Etres Surnaturels. […]

Depuis sa première performance en 2006, Lili Reynaud Dewar questionne les notions d'identité dans la production d'art et s'attache à repenser les contours du fameux « le personnel est le politique ».
Elleutilise l’allégorie comme procédé d’invention et la mythologie comme parcours initiatique. « Le mythe est toujours le récit d’une ‘’création’’ : on rapporte comment quelque chose a été produit, a commencé à être. Le mythe ne parle que de ce qui est arrivé réellement, de ce qui s’est pleinement manifesté. Les personnages des mythes sont des Etres Surnaturels. […] c’est à la suite des interventions des Êtres Surnaturels que l’homme est ce qu’il est aujourd’hui, un être mortel, sexué et culturel » (Mircea Eliade). Le mythe raconte une histoire sacrée dont o nous dit qu’elle est performative pour celui qui appartient à la culture qui le crée, qui se déroule dans un temps hors de l’histoire. Sa fonction est de donner une signification au monde et à l’existence humaine.
À travers ses performances, ses sculptures ou ses textes, Lili Reynaud Dewar met en place des dispositifs surchargés de références culturelles « vivantes » qui se croisent, se complètent ou se contredisent, font sens ou contresens, mais qu’elle parvient à faire coexister.
En s’appropriant certains aspects de la culture africaine, rasta et vaudou, elle fait le choix de références aux antipodes d’une modernité froidement rationnelle, lisse et sérieuse. Elle relativise également, tout en renforçant sa signification, toute tentative d’identification.

Parallèlement, elle met en évidence la fascination, tout à la fois attirance et répulsion, que suscite la sensibilité Camp, cette « façon de voir le monde comme un phénomène esthétique » décrite par Susan Sontag comme « le sérieux mis en échec », qui pose le problème éthique de son désengagement.
En multipliant les points de vue, Lili Reynaud Dewar ouvre de nouvelles perspectives sur les réalités contemporaines, pour laquelle elle compose des scénarios possibles. Usant à outrance de l’artifice et de la mise en scène, elle vise à réactiver une culture underground engagée, avec la volonté de mettre en avant des formes et des positions périphériques et valides. Elle occupe ainsi, sans aucun cynisme ni nostalgie, d’anciens espaces de subjectivités avec de nouvelles significations, et invente ce qui peut être appelé une politique performative de la multitude.

Lili Reynaud Dewar explore les possibilités de « résistance » liée à l'excentricité, cette manière de penser, d’agir ou de parler qui s’éloigne du commun et des normes. Entre authenticité et simulation, elle joue à l’extrême de l’artifice, du symbolisme et de la théâtralisation. Ses performances, extravagantes et précisément documentées, ont pour thèmes l'histoire des sténodactylos au 20e siècle (The Power Structures, 2009), les prémisses technologiques du cinéma (Black Mariah, 2009), la vision de l'Egypte dans l'Afrocentrisme (En Réalité..., 2008), l'histoire des esclaves marrons (The Center and the Eyes et Queen Mother Nanny of the Mountains, 2006), l'oeuvre et la vie d'Ettore Sottsass (In Every Room There is the Ghost of Sex, 2008).

Si des références historiques multiple alimentent constamment son travail, elle utilise néanmoins la fiction et les mythes comme de véritables outils critiques.

À l’occasion de son exposition au Frac Champagne-Ardenne, Lili Reynaud Dewar a choisi de poser un regard rétrospectif sur différents projets réalisés ces dernières années, endossant ainsi simultanément les rôles de curateur, de critique d’art et d’historien de son propre travail. Avec ANTITEATER, elle entend notamment réunir des éléments sculpturaux appartenant à diverses performances créées ces deux dernières années, proposition à la fois rétrospective et bègue, faites de répétitions, d'extraits, de citations et de mises en abyme.

Née en 1975 à La Rochelle, Lili Reynaud-Dewar vit et travaille à Paris.
Artiste et critique d’art, elle enseigne également à l'école des Beaux-Arts de Bordeaux et codirige Pétunia, une revue féministe d'art contemporain, dont le premier numéro est sorti en juin 2009.
Son travail a notamment été exposé au Centre Pompidou à Paris, la SBC Gallery de Montréal, la Fondazione Barriera de Turin, le Printemps de septembre à Toulouse, la Galleria Civica d’Arte Contemporanea de Syracuse, la 5e Biennale de Berlin et la 9e Biennale de Lyon. Lili Reynaud Dewar est représentée par la galerie Kamel Mennour à Paris et Mary Mary à Glasgow.

FRAC Champagne-Ardenne
Fonds Régional d’Art Contemporain
1, place Museux
f-51100 Reims
t +33 (0)3 26 05 78 32
f +33 (0)3 26 05 13 80 contact@frac-champagneardenne.org
www.frac-champagneardenne.org