Camp de Drancy, 1941-1944


(image non libre de droit)

du 7 au 20 avril et du 27 avril au 11 mai 2009

Exposition

Pour la 1ère fois en Champagne Ardenne, présentation de l’exposition itinérante conçue par le Conservatoire historique du Camp de Drancy
Hôtel de Ville de Reims, du 7 au 20 avril et du 27 avril au 11 mai 2009

La Ville de Reims et l’association Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD 51) ont organisé conjointement la venue à Reims de l’exposition itinérante du Conservatoire historique du Camp de Drancy, exposition rarement présentée au public. En effet, deux villes de Seine-Saint-Denis et une autre située dans le Sud-Est de la France auront précédé Reims. Que les adultes se souviennent, que les jeunes soient sensibilisés sur cette période de l’histoire, tels sont les objectifs partagés par la Ville de Reims et par l’AFMD51 à l’approche de la cérémonie de la « veillée de la Déportation », prévue cette année le samedi 25 avril. Rappelons que parmi les 139 000 Français déportés, on compte 829 Marnais. C’est un immeuble de Drancy en forme de U, une construction inachevée, qui devient en 1940 un camp d’internement provisoire pour prisonniers de guerre français et britanniques avant de devenir l’« antichambre de la mort » . Du 20 août 1941 au 17 août 1944, plus de 76 000 Juifs y ont été internés, y compris des enfants.

Camp de Drancy, 1941-1944
Exposition à l’Hôtel de Ville de Reims
Du 7 au 20 avril et du 27 avril au 11 mai 2009
Ouverture :
Du lundi au vendredi, de 8h30 à 18h30
Le samedi, de 8h30 à 18h

Le camp de Drancy, l’« antichambre de la mort »
Ce nom d’ « antichambre de la mort » a été donné au camp d’internemement de Drancy car il s’agissait en France du principal lieu de rassemblement des Juifs avant leur déportation vers les camps d’extermination nazis. Ce camp d’internement fut organisé dans un immeuble HLM à la construction inachevée, en forme de U, situé dans la cité de La Muette, en région parisienne (93).

Ainsi, du 20 août 1941 au 17 août 1944, plus de 76 000 Juifs ont été internés au camp de Drancy. La date du 20 août 1941 correspond à la rafle opérée dans le XIème arrondissement de Paris.

Au total, 65 000 d’entre eux ont été acheminés au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau dans lequel seulement 2 500 personnes survivront.

Les thèmes abordés par l’exposition
L’exposition créée en 2000 par le Conservatoire historique du Camp de Drancy comporte 22 panneaux incluant des reproductions d’images de l’époque. Les images ont été sélectionnées pour ne pas heurter les visiteurs tout en répondant à l’objectif de rappeler au public des faits historiques.
Les thèmes :
- les lois anti-juives
- l’étoile jaune (port obligatoire dès l’âge de 6 ans en zone occupée)
- 14 mai 1941 : la première rafle dans le XIème arrondissement
- le camp de Drancy
- l’arrivée des premiers internés au camp de Drancy
- les déportations des enfants
- le camp sous Brunner
- le camp sous Röthke
- la libération du camp de Drancy.

Le Mémorial et le Conservatoire Historique du Camp de Drancy

Dans les années 1947-1948, la cité de la Muette a retrouvé sa vocation initiale d’habitation. Elle est aujourd’hui la propriété de l’Office départemental des HLM.

En 1976, un mémorial de la déportation de Drancy est érigé à l’entrée de la Cité de la Muette. Il est constitué d’une sculpture monumentale réalisée par Shelomo Selinger, lui-même ancien déporté.
En 1988, il est relié par des rails àun « Wagon-témoin »aménagé en lieu d’exposition.

En mai 2001, façades, toits, cages d’escaliers, sous-sols et cour intérieure de la Cité de la Muette sont classés au titre des Monuments Historiques.

En 1989, est créée une association de type loi de 1901-le Conservatoire historique du camp de Drancy-qui s’est assignée pour mission de sauvegarder la mémoire de ce lieu. Elle y organise des conférences, accueille des collégiens et lycéens avec leurs professeurs et leur fait rencontrer des témoins survivants.

Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD) En 1990, les rescapés des camps de concentration, voyant leur nombre se réduire, ont décidé de créerune Fondation Nationale pour la Mémoire de la Déportation
Cinq ans plus tard, s’est créée l’association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, afin que l’action s’étende sur tout le territoire national (association AFMD).
La Délégation de la Marne a été créée en 1997 et compte à ce jour un peu plus de 150 adhérents. Elle a son siège à la Maison de la Vie Associative de reims.
Un lien organique a été signé entre la Fondation et l’AFMD.
La Fondation aide à la sauvegarde des archives, des sites et des lieux de mémoire :
- elle soutient les recherches, elle constitue une riche banque de données (vidéothèque, recueil de témoignages) ;
- elle este en justice afin de défendre les intérêts moraux et l’honneur des résistants et déportés ;
- elle lutte contre l’oubli et le négationnisme.

Dans toutes ces fonctions, l’association AFMD est partie prenante et relaie la Fondation dans les départements.
Elle s’implique auprès de tous les publics pourmieux faire connaître la spécificité de l’horreur nazie.Elle estauprès du rectorat de l’Académie de Reimspour réaliser des interventions s’inscrivant en complémentarité de l’enseignement public.
Elle se sent concernée par toutes les formes de racisme et d’antisémitisme.