15 OCTOBRE 2011 – 26 FEVRIER 2012

Musée des Beaux Arts

COULEURS ET LUMIERE : CHAGALL, SIMA, KNOEBEL, SOULAGES...
DES ATELIERS D’ART SACRE AU VITRAIL D’ARTISTE

L'exposition "Couleurs et Lumière : Chagall, Sima, Knoebel, Soulages...Des ateliers d’art sacré au vitrail d’artiste" s'inscrit dans le prolongement des festivités du 800e anniversaire de la Cathédrale Notre-Dame de Reims. L'art du vitrail a tenu une place particulière lors de ces célébrations, avec notamment l’installation des vitraux de l’artiste contemporain allemand, Imi Knoebel, en juin 2011. Illuminant la chapelle axiale, de part et d'autre des œuvres de Chagall, ils sont le fruit d'une étroite collaboration avec les ateliers Duchemin et Simon Marq. Ces derniers maîtres-verriers rémois, contribuent depuis le XVIIe siècle au rayonnement international de Reims. Après avoir célébré les bâtisseurs, la Ville de Reims et son Musée des Beaux-arts rendent hommage aux artistes contemporains qui transfigurent les édifices monumentaux.

Durant la période de l’entre-deux-guerres, porteuse de tradition et d’avant-gardes, la perception du vitrail va changer : le passage du vitrail de maître et peintre verrier au vitrail d’artiste lui-même parfois maître verrier, permet alors de constater une évolution des démarches des artistes contemporains, entre couleur et non-couleur, et de constater leurs interrogations concernant le rôle de la lumière qui devient parfois un « matériau » à part entière.
Quelle place donnent-ils à la couleur et à la lumière au sein d’architectures dédiées à l’art sacré : églises et cathédrales généralement marquées par deux approches esthétiques depuis le Moyen Age.
Celle fastueuse et colorée qu’affirmait l’abbé Suger et celle minimaliste et austère des Cisterciens.

Les cinq sections de l’exposition posent la question de la relation couleur / lumière / verre qui hante un grand nombre d’artistes dans le cadre de leur dialogue fécond avec les maîtres-verriers, à l’origine d’évolutions techniques dans l’art du vitrail

1ère section. Couleur et abstraction après 1945

En 1950, le père Couturier déclare : « Il vaut mieux s’adresser à des hommes de génie sans la foi qu’à des croyants sans talent. » Ce dernier, après s’être engagé dans le renouveau des arts sacrés dès 1919 et après avoir réalisé des vitraux pour l’église du Village français de l’exposition internationale de 1925 de Paris, reste, après la Seconde Guerre mondiale, résolument ouvert à l’art contemporain de son temps, marqué alors par les abstractions des artistes de l’Ecole de Paris qui privilégient la couleur et parfois le lyrisme.
Parmi les plus renommés figure Alfred Mannessier, l’un des premiers créateurs de vitraux abstraits pour une église, notamment pour celle de Saint-Michel des Bréseux (dès 1948) dans le Doubs.
Toutefois, les premières réalisations d’ampleur sont les vitraux de Jacques Villon, Marc Chagall et Roger Bissière pour la cathédrale de Metz entre 1956 et 1970. Suivent les vitraux pour les cathédrales de Reims et surtout de Nevers : un programme incroyable de 1052 m2 de vitraux aux couleurs éclatantes (des années soixante-dix à nos jours) dont les premiers sont ceux de Raoul Ubac pour sa partie romane, puis de François Rouan, Claude Viallat, Jean-Michel Albérola,...
Grâce à l’engagement des pères dominicains, on assiste à un véritable appel aux peintres relayé par l’architecte en chef des Monuments historiques Robert Renard dès 1951 à Metz. Ce dernier rejette la fadeur des vitraux du XIXe siècle et souhaite proposer le meilleur de la pensée créatrice de son époque, de « portée mondiale ».
Jean Bazaine et Manessier symbolisent l’incursion d’un art abstrait privilégiant la couleur dans les édifices de culte à une époque où les autorités religieuses recherchent toujours un art sacré aux objectifs narratifs. Ce qui est parfois source de désaccords.
Raoul Ubac, initialement proche des surréalistes, est en quête d’un « mysticisme athée » où la matière et la couleur sont au cœur de sa démarche, notamment pour la cathédrale de Nevers et pour l’église de Varengeville-sur-Mer en Normandie.
Des églises plus modestes ont fait l’objet récemment de commandes aux artistes de programmes où la couleur domine résolument. Ainsi, en 2005 à l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Villenauxe-la-Grande, la démarche du Britannique David Tremlett (né en 1945) en est la preuve, malgré son lien initial avec l’art conceptuel.
A propos de Tremlett : « 24 baies accueillant autant de vitraux forment un tressage de lumière, de traits et de couleurs ne donnant pas à voir l’extérieur mais créant une légèreté qui consolide, un répons à l’architecture, une polyphonie qui fait vibrer et peut-être danser. » (François Barré, David Tremlett, 2010).

1ère section (sous-section pédagogique). L’entre-deux-guerres : un nouveau souffle entre couleur et modernité

Les nombreuses campagnes de reconstruction des églises détruites durant la Première Guerre mondiale (principalement dans le Nord et l’Est de la France) et l’édification de nouvelles églises en région parisienne - comme l’église du Raincy (1922-1923) - favorisent l’émergence de sociétés d’artistes chrétiens qui vont travailler à la fois ensemble et individuellement, parfois sensibles aux tendances de l’art contemporain. Le premier exemple significatif du renouveau des programmes décoratifs d’édifices religieux, intimement liés à ces récents groupes d’artistes engagés, est l’Eglise du « Village français » à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris (1925) : un hymne à la couleur !
Maurice Denis (sollicité à Reims pour l’église Saint-Nicaise), suite au manifeste de George Desvallières en juin 1912 en faveur d’une école d’art sacré, crée avec lui les Ateliers d’Art sacré après la Première guerre mondiale en 1919. Ils sont rejoints entre autres par Jean Hébert-Stevens (1888-1943) et Pauline Peugniez (1890-1987).
D’autres groupes sont constitués : dès 1909, les Catholiques des Beaux-Arts, en 1917, l’Arche par l’architecte Maurice Storez (1875-1959) et Valentine Reyre (1889-1943), en 1919, les Artisans de l’autel avec Paul Croix-Marie, Louis Barillet (1880-1948), ainsi que des groupes plus modestes. Tous ces groupements d’artistes bénéficient d’une immense vitrine lors de l’exposition de 1925. Ainsi, Desvallières, défenseur du fauvisme et de la couleur dont nous fêtons cette année le 150ème anniversaire de la naissance, exposa au Pavillon du Vitrail. Il réalisa par la suite en 1927 les vitraux de la chapelle de l’Ossuaire de Douaumont. D’autres grandes expositions suivent : l’’Exposition Coloniale de 1931 et son Pavillon des Missions catholiques, l’Exposition internationale des Arts et techniques dans la vie moderne de 1937 et le Pavillon pontifical, l’exposition du Petit Palais Vitraux et tapisseries modernes de 1939, organisée par Jean Hébert-Stevens, qui permettront le développement de tous ces ateliers.
La reconnaissance de l’art sacré sera liée au décor de l’église Notre-Dame-de- toute-Grâce du plateau d’Assy bâtie entre 1938 et 1946 où le Chanoine Jean Devémy, avec l’aide du Père Couturier fait appel aux artistes contemporains de l’époque pour illustrer les thèmes bibliques. Marc Chagall, Georges Rouault, Jean Bazaine, le Père Couturier, mais aussi Marguerite Huré, Adeline Hébert- Stevens et Paul Bony, entre autres seront les créateurs des vitraux de l’église. Réconciliant l’Eglise avec l’art vivant, Notre-Dame-de-toute-Grâce symbolise le renouveau de l’art sacré au XXème siècle et le rejet du passéisme.

2e section. De la couleur à la lumière : Imi Knoebel

Klaus Wolf Knoebel passe son enfance à Grumbach près de Dresde, et à Mayence. Un évènement va marquer cette période : le 13 février 1945, il assiste depuis la fenêtre de son grenier à l’incendie de Dresde. De 1962 à 1964, il suit l’Ecole d’Arts appliquées de Darmstadt où il se lie à Rainer Giese avec qui il prend simultanément, en 1962, le prénom d’IMI. (Forme phonétique libre régulièrement lancée par les 2 amis lorsqu’ils se quittaient, et, aussi, acronyme de « Ich mit ihm » « Moi avec lui » (Carmen Knoebel*).
Il poursuit ensuite ses études à la Staatliche Kunstakademie de Düsseldorf jusqu’en 1971. Date à laquelle à côté de la classe de Beuys, il partage l’atelier Raum 19 avec, tout d’abord, Jörg Immendorff, et Blinky Palermo. Durant ces années, il « commence à employer dans son travail la photographie comme un médium spécifique. Dans un premier temps, il projette des diapositives sur des espaces intérieurs ou des murs, ensuite, il équipe d’un projecteur photographique le toit d’un véhicule qui circule dans Darmstadt durant la nuit. » (Marc Nouschi*) De là naissent les Projektionen de 1968 à 1974, travail sur l’image projetée et la transformation de la lumière.
Dix ans plus tard, il utilise le verre comme support d’un travail mêlant peinture acrylique, papier collé et dessin, la transparence du support permettant de visualiser les différentes couches de matière formant la série des Drachenzeichnungen.
Puis ce sont les Messerschnitte / Rot Gelb Blau exécutées en 1978/1979. « Ce sont de grands collages faits de morceaux de papier peints à l’acrylique, en rouge, en bleu et en jaune, coupés très irrégulièrement au couteau et non aux ciseaux, fixés sur un support blanc au hasard, répartis de façon à en couvrir toute la surface et de telle sorte qu’aucun motif n’apparaisse et qu’aucune couleur ne domine. Il continue par la suite à se consacrer aux couleurs primaires. Le rouge, le blanc, le jaune lui servent à la fois à colorer les surfaces, à mettre en rapport des plans et à structurer l’espace. Pour les verrières de Reims, ces mêmes composantes se sont imposées. » (Serge Lemoine*) Pour autant, il y a une légère variante puisque pour les deux chapelles, Imi Knoebel choisit le bleu, le rouge et le jaune rappelant ainsi les couleurs des vitraux médiévaux. « Mon intention est de traduire l’iconographie dans un nouveau langage abstrait – le langage des couleurs de la cathédrale doit être repris et une symbiose entre l’ancien et le nouveau doit être créée. Je trouve là aussi un grand intérêt dans le dialogue artistique permanent avec le rouge, le jaune, le bleu et le blanc. La couleur, c’est la qualité, le poids et la mesure. Elle a non seulement une valeur de couleur, mais aussi de clarté. Les couleurs et le fait de voir par elles forment un langage en soi. » explique Imi Knoebel à propos de sa démarche dont le dernier écho est le vitrail conçu pour cette exposition, ouvert face à la cathédrale dans cet espace et destiné à enrichir ultérieurement le fonds permanent du musée.

3e section. De la lumière à la couleur : Marc Chagall

C’est en exil aux Etats-Unis pendant la deuxième Guerre Mondiale que le Père Couturier rencontre Chagall. Il espère après la Libération reprendre son projet ambitieux de renouveler le décor des églises avec la collaboration des plus grands artistes de son temps. Qu’importe qu’ils aient ou non la foi ou soient chrétiens.
De retour d’exil, Chagall est très éprouvé par le génocide du peuple juif et la mort de son épouse Bella en 1944. En s’installant en Provence, il y ressent une certaine sérénité. La luminosité de l’air, du paysage méditerranéen, de la mer très proche l’incitent à dépasser les limites du tableau et le domaine pictural, à se confronter à de nouveaux supports. Dans divers ateliers de céramistes dont celui de Madoura à Vence, il découvre un nouveau mode d’expression et éprouve un bonheur indéniable. Comme pour les maquettes de vitraux plus tard en 1956, il prépare plusieurs dessins précis, rehaussés aux crayons de couleur avant de matérialiser dans l’argile ses thèmes familiers. Il veut saisir les caractères de la lumière à travers les matériaux les plus divers comme la terre, le verre, la toile, la pierre. Chaque support est porteur d’infinies ressources.
Il réalise alors des panneaux de céramique pour la chapelle Notre-Dame-de- toute-Grâce d’Assy. Ce premier décor mural le conduit à aller plus loin. Il réalise ainsi deux bas-reliefs et, avec Paul Bony, deux vitraux posés en 1957. Le principal souci du peintre pour cette église montagnarde est de « laisser passer la lumière ».
C’est aussi le prélude à de nombreux cycles monumentaux pour des édifices laïques ou religieux – de toutes confessions- dans le monde entier (New York, Paris, Jérusalem...). Les commandes les plus diverses affluent : illustrations de livres, mosaïques, décors d’opéra, peintures monumentales, vitraux, tapisseries. En 1958, il fait la connaissance de Charles Marq avec qui il va réaliser par la suite tous ses vitraux dont ceux, en 1959 et 1963, de la cathédrale de Metz et, en 1974, de la cathédrale de Reims.
Chagall assume ses recherches sur la couleur en collant des morceaux de tissu sur de petites maquettes préparatoires, puis fournit des maquettes plus grandes, de véritables gouaches, constituées de masses colorées. Ces taches figuraient les différentes variations qui allaient pouvoir être rendues par l’utilisation de verres plaqués. Chagall va alors reprendre cette technique pour l’ensemble de son œuvre. Il va travailler sur de petits formats où, en quelques ébauches hâtives, il retient une idée, suggère les formes, sans les détailler. Le décor est posé. Le premier mouvement du crayon, du pinceau trace le schéma directeur, stimule de nouvelles lignes rappelant le plomb, de plus en plus précises. Les lavis d’encre éprouvent le volume par l’ombre et la lumière projetées. Les formes et les figures semblent ainsi spontanément éclore d’un fond coloré.

4e section. Saint-Jacques : rêves de couleurs et de lumière

Située au cœur de la ville, non loin de la cathédrale Notre-Dame, l’église Saint- Jacques de Reims, érigée aux XIIe-XIIIe siècle allie le style gothique aux éléments de style Renaissance. Ses vitraux modernes et contemporains, réalisés par l’atelier rémois Simon Marq de 1960 à nos jours, sont de Joseph Sima, Maria Elena Vieira da Silva et Benoît Marq. Ensemble, ils proposent un livre ouvert d’œuvres abstraites et parfois énigmatiques. Dans le respect de l’art religieux des bâtisseurs et en puisant dans leurs propres univers, ils font triompher le dialogue couleurs/lumière porteur de sacré et de poésie.
Ainsi, l’histoire de saint Jacques, rapportée par le poète Jacques de Voragine au XIIIe siècle, a guidé Sima pour définir son programme iconographique qui commence au sein du chœur. Les maquettes et la réalisation finale montrent une croix gigantesque qui court sur trois niveaux, avec de chaque côté des fenêtres hautes, une grosse pierre flottante. Cette croix latine est posée sur un fond vert sur lequel une pluie de cristaux bleus semble glisser. De l’histoire du Christ à la légende de saint Jacques, l’artiste y retrouve ses interrogations existentielles des années vingt et son engagement pour le surréalisme dissident du Grand Jeu : les phénomènes surnaturels, le lien entre le visible et l’invisible, la lumière intérieure restent des sujets omniprésents toute sa vie. Comme Matisse à la chapelle de Vence, Sima lègue à Reims son testament spirituel et artistique : il manifeste l’aboutissement de son esthétique à la quête de « l’invisible vu ».
En harmonie avec le peintre-poète Sima, Vieira da Silva prend la relève et propose d’autres paysages graphiques aux couleurs souvent complémentaires et chaleureuses. Dans les chapelles latérales, la lumière du jour est tamisée par un système de quadrillages-tissages labyrinthiques : couleurs argentées au nord et couleurs dorées au sud. L’artiste valorise la richesse des décors et se révèle respectueuse de l’architecture.
Récemment, la démarche de Benoît Marq assume le rythme régulier des fenêtres des côtés de la nef par un vocabulaire minimaliste privilégiant la lumière pure: des courbes et des verticales bleues et grises rythment avec sobriété les baies laissant principalement passer la lumière naturelle. L’artisteconfie en janvier 2011 : « Je voulais que ce soit plus calme que le chœur, où les vitraux sont très riches. [...] Cela forme un cloître...» (L’Union 13 janvier 2011) Par sa pureté méditative et sa lumière qui suscitent le recueillement, cette récente création permet de s’approcher des vitraux aux couleurs irradiantes et oniriques de ses prédécesseurs.

5e section. La lumière et la non-couleur : Pierre Soulages

Pierre Soulages a 12 ans et visite Conques avec son école : « J’étais dans un tel état d’exaltation, je me suis dit qu’il n’y avait qu’une chose importante dans la vie, c’est l’art. J’aime la peinture, je serai peintre. » De cette rencontre naîtront les vitraux bien plus tard. En 1948, l’artiste réalise des avant-courriers, modestes Goudrons sur verre. Y domine l’effet accidentel, avec les bords brisés de la vitre ; on voit comment l’artiste cherche l’opacité, avec des verres traités sur les deux faces, avec un nappage de goudron. Ici, Soulages transgresse l’idée de transparence traditionnellement associée à l’art du vitrail. Il n’y pense pas encore.
En 1986, avec ses vitraux, il voudra restaurer la lumière dans l’église avec son rythme, ses flux : pour honorer les nuances minérales des grès rouges, orangés, violacés, des schistes bleutés des murs et de la toiture. Soulages étudie l’emplacement des ouvertures et leurs irrégularités : bas-côtés nord, baies plus étroites ; bas-côtés sud, baies plus amples ; sur les parois des deux transepts, le contraire. « Au fond, c’est le monument lui-même qui m’a poussé à faire ce que j’ai fait. »
Le défi tient à l’invention d’un verre, d’un matériau vivant et nuancé, à son découpage et à sa mise en forme. Soulages parle de « qualité émotionnelle ». Le vitrail translucide et non transparent génère une lumière intérieure, dans la masse, et ne permet pas de pressentir l’extérieur. C’est un choix. Bannir les couleurs : à l’abbé Suger, Soulages préfère Bernard de Clairvaux ! Le regard ne traverse pas. Le vitrail ne perfore pas le mur, mais le prolonge. Plus encore, l’artiste se pose en interprète attentif du jeu de la lumière et de la pesanteur de l’architecture : en d’autres termes, accompagner l’opacité des murs, la hauteur des vaisseaux, l’obscurité qui règne à l’abbatiale.
De l’extérieur, le passant voit clairement un vitrail organisé en bandes séparés par des plombs et des barlotières, mais ce verre incolore prend vie selon l’exposition au soleil, plus roux, plus chaud ou selon l’imposition de l’ombre du bleu ou bleu gris....Le vitrail prend la lumière du jour qui le colore sur la surface. Soulages a saisi la résonance picturale de ces vitraux avec les schistes et les pierres.
(cf Benoit Decron in catalogue de l’exposition)

Musée des Beaux-arts de Reims.
Commissariat de l’exposition : David Liot, commissaire général, directeur du musée des Beaux-arts de Reims et Catherine Delot, commissaire, coordinatrice, conservateur en chef au musée des Beaux-arts de Reims

Catalogue de l’exposition
Couleurs et lumière. Chagall, Sima, Knoebel, Soulages...Des ateliers d’art sacré au vitrail d’artiste. Editions Point de vues,144 pages, 30 €.

Espace pédagogique. Verre et vitrail

Afin de mieux comprendre les techniques du vitrail, les diverses étapes de la création d’un vitrail sont présentées dans cet espace. Du projet – calque et calibres – au vitrail terminé, en passant par la découpe des verres, la mise en grisaille et le vitrail au montage ; réalisations spécialement conçues par Daniel Dufour, vitrailliste, qui mettront en évidence ce métier d’art. L’essentiel des outils d’un maître-verrier sont aussi exposés grâce à la générosité de Dominique Bony qui prête exceptionnellement au musée le matériel de l’atelier familial. Au niveau des techniques et de la fonctionnalité du vitrail, l’exposition démontre le rôle didactique du verre, évocateur de l’art moderne et contemporain. D’autres techniques sont évoquées telle celle de la dalle de verre (mise au point en 1925 par le peintre verrier parisien Jean Gaudin), ou encore la technique dite des " vitraux blancs " (mise au point en 1923 par Louis Barillet). Enfin, dans la seconde moitié du XXe siècle, la réinvention du verre devient une démarche caractéristique des artistes, tel Pierre Soulages pour les vitraux de Sainte-Foy- de Conques.

Exposition, du 15 octobre 2011 au 26 février 2012.
(Dossier source Ville de Reims)

Informations pratiques
Ouverture :
Tous les jours de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Fermé le mardi
Tarifs :
Pass découverte : 3 € (valable un mois, une entrée par musée)
Pass mensuel : 8 € (valable un mois, sans limitation d'entrées)
Pass annuel : 30 € (valable un an, sans limitation d'entrées)
Groupes : 1,50 € (à partir de 15 personnes)
Gratuit pour les enfants jusqu'à 16 ans, lycéens, étudiants, RSA, demandeurs d'emploi et jeunes inscrits à la Mission Locale pour la Jeunesse de Reims.
Gratuit le 1er dimanche de chaque mois.
Musée des Beaux-arts
8, rue Chanzy 51 100 REIMS
Tél : 03.26.35.36.00
Bus : Lignes 2, 4 et 5, arrêt Rockfeller
Tram: lignes A et B arrêt Opéra