Reims : Toute l'information rémoise et champenoise

 


mercredi 4 novembre 2009

"Art nouveau / Art déco… un art de vivre"

Musée des Beaux Arts de Reims

Art nouveau, Art déco à Reims en 2009

"Art nouveau / Art déco… un art de vivre" :

Une exposition du 13 novembre au 25 janvier 2010

Fort des ses derniers succès publics, de l’Art déco (2006-2007) à Corot (2009), le musée des Beaux-arts de la ville de Reims propose un nouveau rendez-vous pour l’hiver. Du 13 novembre 2009 au 25 janvier 2010, l’exposition "Art nouveau / Art déco… un art de vivre. Trésors récents pour un nouveau musée" devrait mettre en lumière les dernières acquisitions du musée et valoriser les œuvres dans une mise en scène évoquant notamment la fin du XIXe siècle et les années 20-30. Permettant déjà de rêver au futur musée…

Emile Gallé, Jacques Gruber, Jacques Simon, André Mare, Louis Süe, Jean Dunand, Charlotte Perriand, Raymond Subes, Jean Goulden… Autant d’artistes parmi les plus représentatifs de l’Art nouveau et de l’Art déco ; autant d’œuvres de qualité internationale, pour la plupart jamais présentées au public. Chacune a soigneusement été choisie pour l’exposition et toutes sont présentées dans une ambiance d’époque évoquant la fin du XIXe siècle et les années 20-30… Elles illustrent le renouveau, la richesse et la variété des arts décoratifs, qui à Reims, après la Grande Guerre se sont incarnés à travers des demeures privées et de magnifiques monuments tels que l’Hôtel de Ville et la bibliothèque Carnégie.

Une triple rencontre

L’exposition Art nouveau / Art déco… un art de vivre, miroir de la politique d’acquisition récente du musée, est issue d’une triple rencontre :

▪ entre le riche fonds Art nouveau du musée, légué par Henry Vasnier (1832-1907), directeur commercial de la Maison de Champagne Pommery,

▪ le fonds Art déco constitué depuis l’exposition Années folles, années d’ordre, l’Art déco de Reims à New York,

▪ et des œuvres acquises récemment par le musée provenant de legs, de dons ou d’achats financés par la Ville, avec la participation de l’Etat et de la Région, dans le cadre du FRAM (Fonds Régional d’Acquisitions pour les Musées) et du nouveau Cercle des Mécènes, et aussi de dépôts entre autres du Mobilier National grâce à une convention, qui permettra de compléter la période des années 20 et 30 par le dépôt des peintures de Schmied, ou encore de panneaux monumentaux en céramique de Zadkine.

mardi 3 novembre 2009

Saint Roch tableau de David à Reims

Un nouveau tableau de David au musée des Beaux-arts de Reims

Saint Roch tableau de David à Reims

Le Musée des Beaux-arts de la ville de Reims a réceptionné, le 20 octobre dernier, un nouveau tableau de David. Déposée par le musée des Beaux-Arts de Marseille, intitulée Saint Roch intercède la Vierge pour la guérison des pestiférés et datée de 1780, l’œuvre sera accrochée près de La Mort de Marat du même artiste, à l’occasion de l’ouverture de la grande exposition d’automne Art Nouveau / Art Déco… un art de vivre, du 13 novembre 2009 au 25 janvier 2010. Une deuxième raison d’aller faire un tour au Musée cet automne !

Autour du Saint Roch de David

A l’occasion de l’arrivée à Reims du Saint Roch de David, le musée propose au public des visites guidées thématiques et d’autres activités. Renseignements et réservations auprès du service des publics : 03 26 35 36 10.

• Visites guidées gratuites sur le thème « Classicisme et Néoclassicisme, de François Perrier à David » par Sofie Vanhoe et Véronique Palot-Maillart, guides-conférencières : les dimanches 22 et 29 novembre, 13 décembre, 10 janvier à 15h30

• Découverte en famille : activité en automnomie à partir de livrets disponibles à l’accueil, pour les enfants accompagnés d’adultes sur le thème « Les saints dans la collection du musée, du XVIe au XVIIIe siècle » : tous les dimanches à partir du 15 novembre

• Rendez-vous de formation autour de l’exposition pour les enseignants du 2nd degré : vendredi 27 novembre à 14h

• Visites guidées pour les classes du 2nd degré : jeudis 19 et 26 novembre, 3 décembre, 7 janvier à 10h

• Livrets pédagogiques pour les 1er et 2nd degrés également disponibles sur demande

dimanche 1 novembre 2009

Mois de l’Afrique à Reims (2009)

Mois de l’Afrique

 Ecrivains d'Afrique

Rencontres, conférences, expositions, ateliers d’illustration, ateliers musicaux, contes et projections documentaires.



12 au 25 novembre 2009
Et tout le mois de décembre
Entrée libre


Les conférences du festival


Pour aller à la rencontre des « littératures africaines », pas moins de neuf rencontres sont programmées à Reims dans le cadre du festival Ecrivains d’Afrique. Elles auront lieu dans différentes structures dont la bibliothèque municipale.

> Wilfried N’SONDÉ
Jeudi 12 novembre à 18h (rencontre) et 19h (concert) / Médiathèque Laon-Zola
Né en 1968 à Brazzaville, Wilfried N’Sondé a quitté le Congo avec ses parents à l’âge de cinq ans pour la région parisienne où il a résidé une vingtaine d’années. Depuis quinze ans, il vit à Berlin où il exerce la profession d’éducateur social. Également musicien et chanteur, il a publié en 2007 Le Cœur des enfants-léopards, un premier roman qui lui a valu le Prix des Cinq continents de la francophonie et le Prix Senghor de la création littéraire.

« Tu peux partir l’ancêtre, je ne porte pas de colère, j’ai avec moi des diables et des esprits de grande bonté, ne manque que la force de retrouver l’amour et la volonté de bâtir pour demain ». Wilfried N’Sondé, Le Cœur des enfants-léopards

A noter, cette première rencontre sera suivie à 19h, d’un concert de Wilfried N’Sondé : un projet musical de l’auteur, qui s’intitule Wilfried Serge Duo.

>Gaston KELMAN
Samedi 14 novembre à 18h30 / Médiathèque Croix-Rouge

Né au Cameroun en 1953, Gaston Kelman est venu en France en 1982. Il a dirigé pendant dix ans l'Observatoire urbain de la ville d'Évry. Il a publié en 2003 un essai rapidement devenu un succès de librairie, Je suis noir et je n'aime pas le manioc. En 2005, il a poursuivi avec Au-delà du noir et du blanc, puis, en 2007, Parlons enfants de la patrie. Sous la provocation des titres et l’apparente bonhomie du propos, Gaston Kelman observe le racisme dans sa quotidienneté et dénonce les préjugés de tous bords, tenant volontiers quelques propos dérangeants, qui ne font pas l’unanimité et suscitent le débat…

> André BRINK
Lundi 16 novembre à 17h30 / Bibliothèque Universitaire Robert de Sorbon

Né en 1935 dans une famille afrikaner conservatrice d’Afrique du Sud, André Brink a fait des études de lettres et enseigné à l’Université de Rhodes et du Cap. Outre son œuvre romanesque, il est aussi traducteur en afrikaans de plusieurs auteurs européens parmi lesquels Shakespeare, Lewis Carroll, Albert Camus ou Marguerite Duras. Dans les années 70 et 80, le romancier a été, pour beaucoup de ses lecteurs, celui qui donnait à voir l’ignominie du régime d’apartheid. Son roman Une Saison blanche et sèche a fait date et demeure un des livres majeurs du XXe siècle. Mais André Brink ne s’est pas contenté du constat militant, de la mise en lumière et de la dénonciation politique, il est avant tout écrivain et il a su dépasser les soubresauts de l’Histoire afin de poursuivre la trace d’écriture au-delà de la chute de l’apartheid. Ses derniers romans tentent de cerner la nouvelle Afrique du Sud sur laquelle le romancier pose un regard à la fois attentif et inquiet.

` > Ken BUGUL
Mardi 17 novembre à 20h15 / Bibliothèque municipale de Cormontreuil

Née au Sénégal en 1947, elle choisit le pseudonyme de Ken Bugul, qui signifie en wolof « celle dont personne ne veut », et commence sa carrière d’écrivain en 1982 avec un livre dérangeant, Le Baobab fou. Après avoir travaillé au planning familial de Dakar et dans diverses structures internationales, elle vit aujourd’hui à Porto-Novo au Bénin, où elle se consacre à l’écriture et gère un centre de promotion d’objets d’art et d’artisanat. Son œuvre, en large partie inspirée de son propre itinéraire et marquée par l’exclusion dès l’enfance, met en scène des femmes aux destins heurtés. Avec ses aînées sénégalaises, Mariama Ba et Aminata Sow Fall, Ken Bugul est l’une des voix féminines pionnières de l’Afrique francophone.

> Antoine MATHA
Mercredi 18 novembre à 18h30 / Bibliothèque Carnegie

Né au Congo en 1957, Antoine Matha réside à Reims. Son premier roman Epitaphe a d’emblée reçu des critiques élogieuses. Il y évoque la fascination de la jeunesse africaine pour nos sociétés de consommation.

>Fatou DIOME

Samedi 21 novembre à 15h30 / Médiathèque Jean Falala Née en 1968 au Sénégal, dans l’île de Niodor, Fatou Diome vit en France depuis 1994 où elle a occupé de nombreux emplois afin de poursuivre ses études de lettres. Désormais, elle enseigne à l’Université de Strasbourg et partage son temps entre l’écriture et la rédaction d’une thèse de doctorat. Dans ses nouvelles comme dans ses romans, Fatou Diome porte un regard sur les deux continents, stigmatise le racisme au quotidien, dénonce les exclusions, renvoie dos à dos les préjugés. Elle tient un langage dérangeant et décapant, souvent ponctué d’un humour tonique et de formules qui prennent volontiers les habits d’emprunt de la tradition orale.
« Ils oubliaient que la serpillière était faite pour nettoyer leur carrelage et non pour envelopper mon cerveau ». Fatou Diome, Préférence nationale

>Esther MUJAWAJO
Lundi 23 novembre à 17h30 / Bibliothèque Universitaire Robert de Sorbon

Fille d’un pasteur, Esther Mujawajo est née en 1958 au Rwanda. Rescapée du génocide de 1994 qui fit un million de morts dans son pays et qui anéantit sa famille, à l’exception d’elle-même et de ses trois filles, elle vit désormais à Düsseldorf. Sociologue et psychothérapeute, elle s’occupe principalement des traumatismes des populations réfugiées. Elle a créé une association de veuves, Avega-Agahozo, chargée d’aider ces femmes démunies et seules, qui ont souvent été violées et sont atteintes du sida. Ses livres, co-écrits avec la journaliste Souâd Belhaddad, sont portés par la volonté de témoigner, de dire l’indicible, dans la simplicité et l’effroyable douleur des mots.
« La seule punition que tu peux infliger à ceux qui ont voulu te voir morte, c’est d’être vivante… alors, entre veuves, on puise de la force ensemble pour être des vivantes-vivantes. » Esther Mujawayo, SurVivantes

>Marguerite ABOUET
Mercredi 25 novembre à 15h30 / Médiathèque Jean Falala

Née en 1971 en Côte d’Ivoire, Marguerite Abouet est venue en France à l’âge de douze ans. Elle demeure aujourd’hui dans la région parisienne, où elle exerce la profession d’assistante juridique. Scénariste de BD, elle a imaginé le personnage d’Aya de Yopougon, dessiné par Clément Oubrerie. Ensemble, ils ont obtenu le prix du meilleur premier album au Festival de la bande dessinée d’Angoulême en 2006. Le quatrième volume des aventures de la jeune héroïne vient d’être publié en 2009. Marguerite Abouet offre au lecteur une Afrique du quotidien observée avec humour, à travers le regard de quelques adolescentes, de leurs familles et de leurs amis, à Yopougon, un quartier populaire de la métropole ivoirienne, dans l’insouciance de la fin des années 70.

> Véronique TADJO
Mercredi 25 novembre à 17h30 / Bibliothèque Universitaire Robert de Sorbon

Née à Paris en 1955 d’un père ivoirien et d’une mère française, Véronique Tadjo a vécu son enfance et son adolescence à Abidjan en Côte d’Ivoire. Elle y a poursuivi ses études et enseigné à l’Université d’Abidjan avant de vivre dans divers pays (États-Unis, Mexique, Angleterre, Kenya). Elle vit désormais à Johannesburg, en Afrique du Sud, où elle enseigne la littérature à l’Université de Witwatersrand. Poursuivant son œuvre destinée au public adulte, elle a été l’une des premières femmes africaines à souhaiter consacrer une partie de son travail aux jeunes lecteurs avec des albums dont elle assure souvent elle-même l’illustration.
« Le mythe est sorti trop tôt de sa cachette. On l’a déshabillé à la hâte. On l’a défiguré, dénaturé, nous laissant à jamais pauvres d’un savoir tellement plus riche. » Véronique Tadjo, Reine Pokou

En marge du festival officiel Ecrivains d’Afrique, la bibliothèque municipale de Reims a choisi de proposer trois autres rendez-vous sur le thème de l’Afrique : à la découverte des textes historiques et fondamentaux sur l’Afrique, pour tout savoir du contexte éditorial africain, ou encore s’intéresser au M22, ce mouvement qui organisa une action putschiste au Congo Brazzaville en 1972.

>Matthieu GERBAULT
Jeudi 19 novembre à 18h30 / Bibliothèque Carnegie

Un jeudi par mois, l’équipe de la bibliothèque municipale invite son public à découvrir les trésors du fonds anciens. En novembre, l’Afrique est à l’honneur. « Tierce partie du monde » selon les Anciens, l’Afrique, longtemps mal connue, n’en a pas moins fasciné de nombreux auteurs européens qui ont rêvé du royaume du prêtre Jean ou de la cité de Tombouctou. Continent impénétrable, inaccessible et dangereux, il a finalement pu être exploré : les voyageurs et les géographes ont tenté de restituer l’identité de ce grand continent dans de nombreux ouvrages. De Jean Léon l’Africain à Théodore Monod, sur le thème « Voyages en Afrique », ce rendez-vous sera l’occasion de découvrir quelques-uns des textes historiques les plus fondamentaux sur l’Afrique.

>Bernard MAGNIER, éditeur, journaliste et critique littéraire
Samedi 5 décembre à 14h30 / Médiathèque Croix-Rouge

Etudiant, Bernard Magnier a eu comme professeur Maryse Condé qui lui a donné le goût pour les littératures issues du continent africain. Devenu journaliste et critique littéraire, les éditions Actes sud lui confient à la fin des années 90 la direction de la collection « Afriques », véritable fenêtre ouverte sur une littérature encore méconnue du grand public. C’est dans cette démarche d’ouverture que s’inscrit la rencontre proposée par la médiathèque. Bernard Magnier invitera ainsi le public à découvrir le contexte éditorial et littéraire de l’Afrique contemporaine tout en faisant partager son propre travail d’éditeur et ses relations privilégiées avec de grands écrivains. Présentation et vente de titres de la collection « Afriques » par la librairie SFL.

>Pierre EBOUNDIT
Samedi 12 décembre à 15h / Médiathèque Croix-Rouge

Au Congo Brazzaville, le 22 février 1972, Pierre Eboundit, lycéen alors âgé de 21 ans, participe à l’action putschiste menée par le charismatique Ange Diawara. Cette tentative n’aboutira pas. Ange Diawara sera tué, ses camarades seront pour la plupart condamnés à des peines de prisons ou de travaux forcés. Dans un livre accessible à un public non initié, Le M22, une expérience au Congo, Pierre Eboundit revient sous forme d’entretiens sur ces évènements qui ont marqué sa jeunesse et même sa vie. Il rétablit ainsi l’existence de ce mouvement, le M22, animé d’une véritable volonté démocratique et libertaire.

Les expositions

Parmi les différents établissements de la bibliothèque municipale de Reims, c’est à la médiathèque Croix-Rouge qu’on vivra le mieux à l’heure africaine en novembre-décembre. Avec deux expositions et de nombreuses animations, elle se consacre entièrement à l’Afrique pendant deux mois. A voir, Parole(s) Africaine(s), qui mêle sculpture et poésie, ainsi qu’une exposition d’œuvres originales d’illustrateurs jeunesse.

>Exposition Parole(s) africaine(s)
Du 3 novembre au 30 décembre / Médiathèque Croix-Rouge

Conçue par le Centre de Créations pour l’enfance de Tinqueux, l’exposition Parole(s) africaine(s) confronte des sculptures, silhouettes d’animaux, de guerriers et de masques puisées dans le patrimoine plastique de l’Afrique à des proverbes. En Afrique noire, toute parole est poésie, c’est-à-dire création. Les proverbes africains, plus que tout autre genre de la littérature orale, conservent la forme qu’ils avaient dans les temps anciens : celle du poème.

> Exposition d’œuvres originales de Véronique VERNETTE et Christian EPANYA, illustrateurs de livres pour la jeunesse
Du 10 novembre au 30 décembre / Médiathèque Croix-Rouge

Véronique Vernette est née en 1972. Elle est diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Saint-Etienne. Amoureuse de l’Afrique et en particulier du Burkina Faso où elle séjourne régulièrement, Véronique Vernette observe, se nourrit de la vie qui l’entoure, rencontre des artistes ou des conteurs, et emplit ses petits carnets de croquis, collages, et notes. De retour en France, elle défait ses valises et dans un autre quotidien, ressurgissent ses carnets avec lesquels elle prépare des histoires pour nous faire partager le Burkina Faso. Ses albums présentent une Afrique urbaine et actuelle. Pas de savane,
pas de lion, mais des poulets, des vélos, du bruit, des gens dans leur quotidien tels qu’elle les côtoie.
L’exposition présente des planches originales des albums Si le caïman et Moi j’attendais la pluie, ainsi que des carnets de notes et croquis.

Christian Epanya est né au Cameroun. En 1990, il s’installe en France et s’inscrit à l’école d’art Emile Cohl à Lyon. Son travail est vite remarqué et il obtient un prix au Salon du livre jeunesse de Bologne. Il a illustré des recueils de contes sud africains et zimbabwéens et a signé de nombreuses collaborations avec la presse enfantine. Il a illustré quatre albums pour enfants. Ses projets : rentrer au Cameroun pour y poursuivre son travail d’illustrateur. Il souhaite aussi mettre en dessin animé le conte Koumen et le vieux sage de la montagne qu’il a déjà illustré et a des envies de bandes dessinées. L’exposition présente des planches originales de l’album Le taxi-brousse de Papa-Diop.

Les ateliers

En complément des expositions, la Médiathèque Croix-Rouge organise des ateliers d’illustrations et des ateliers musicaux en novembre-décembre. Pour imaginer en arts plastiques un vendeur ambulant, faire naître un arbre, apprendre à illustrer une histoire ou bien s’initier aux différents instruments et aux sonorités de la musique africaine…

>Véronique VERNETTE
Mercredi 2 décembre de 10h à 11h30 / Médiathèque Croix-Rouge
Déambulation africaine : atelier dessin et collage
Après la découverte du quotidien dans une ville burkinabée (marchés, échanges, transports spécifiques au Burkina,...) à travers la lecture d'albums illustrés, cet atelier consistera à imaginer un vendeur ambulant en mêlant dessin, coloriage et collage de papier et de tissus africains. Pour les enfants à partir de 7 ans. Sur inscription auprès du secteur jeunesse ou au 03.26.35.68.51.
Mercredi 2 décembre de 16h à 17h30 / Médiathèque Croix-Rouge
Petites fabriques de couleurs : atelier dessin et peinture

Suite à la découverte d'albums et à l'observation de différentes techniques de dessin, il s’agira pour les participants de faire naître un arbre à partir d'un travail à l'encre (pinceau et plume / mélange des couleurs primaires / rapport couleur-dessin). Pour les enfants à partir de 7 ans et les adultes. Sur inscription auprès du secteur jeunesse ou au 03.26.35.68.51.
Séance de dédicaces de 14h à 15h45
& vente par la librairie Guerlin-Privat
Véronique Vernette rencontrera également des classes les 3 et 4 décembre.

>Christian EPANYA
Mercredi 9 décembre de 10h à 11h30 et de 16h à 17h30 / Médiathèque Croix-Rouge
Initiation à l’illustration d’un texte ou d’un livre : atelier dessin et encres

Suite à la présentation de son travail et de ses albums, Christian Epanya donnera des conseils et des techniques simples pour réussir son illustration. Pour les enfants à partir de 7 ans et les adultes. Sur inscription auprès du secteur jeunesse ou au 03.26.35.68.51.
Séance de dédicaces de 14h à 15h45
& vente par la librairie Guerlin-Privat
Christian Epanya rencontrera également des classes les 10 et 11 décembre.

>Amdy SECK (A.C.A.O.)
Mardi 3 et mercredi 4 novembre à 15h / Médiathèque Croix-Rouge
Samedi 19 décembre à 10h30 et à 15h / Médiathèque Croix-Rouge

Atelier-découverte des instruments de musique africains

L’association rémoise A.C.A.O (Arts et Cultures de l’Afrique de l’Ouest) est née en 1997 de la volonté de promouvoir toutes les formes artistiques propres à l’Afrique de l’Ouest en particulier la musique, le chant, la danse et les contes. Amdy Seck, né au Sénégal, a été formé au Conservatoire de Dakar (École des Arts) créé par Léopold Senghor dont il est sorti en 1978 avec le titre de Maître d'Éducation Musicale. Après des années d'enseignement dans les lycées de son pays d'origine, de recherche menée sur la musique traditionnelle, de création et de conduite de plusieurs groupes musicaux, il est arrivé en France en 1994 pour faire connaître et partager sa culture. Depuis 2006, il intervient auprès des très jeunes enfants en salle d’attente PMI et en Multi Accueil. Pendant les vacances scolaires de la Toussaint et de Noël, des ateliers de découverte des instruments de musique africains sont proposés dans le cadre du festival « Afriques » pour les enfants de 5 à 7 ans. (durée : 45 min). Sur inscription auprès du secteur jeunesse ou au 03.26.35.68.51.

Les contes

L’Afrique ne se raconte bien que dans les contes… Pour les petits comme pour les plus grands, des lectures sont proposées en novembre-décembre dans les Médiathèques Croix-Rouge, Laon-Zola, mais aussi dans les bibliothèques Chemin-Vert et Holden.

>« Julie raconte »
Mercredi 4 novembre à 15h / Médiathèque Croix-Rouge
Tiguê-Guêlê, celui qui a la main dure, un conte du Burkina-Faso

En Afrique, les lois de l'hospitalité et de la communauté sont sacrées. Il est inimaginable de tout garder pour soi, surtout de la nourriture... Pour tous à partir de 6 ans. Sur inscription.

>Amadou SANFO
Samedi 7 novembre à 10h et à 15h / Médiathèque Croix-Rouge

Sur la route de la savane
Une sortie en taxi-brousse à travers la savane africaine, là où tous les animaux se battent tous les jours pour préserver leur milieu naturel. On peut entendre leur voix au loin à travers les chants et les histoires qu'ils racontent. Pour les 3/6 ans (durée 45 min). Sur inscription.

Sous l'arbre à palabres
Sous l'arbre à palabres, tout se dit, tout se sait, tout peut s'entendre, on y fait des choix, on y annonce des bonheurs comme des malheurs, on y trouve la sagesse qui nous fera grandir, on est au cœur battant du village. Pour tous, adultes et enfants à partir de 7ans (durée 1h15). Sur inscription.

>Gabriel KINSA
Mercredi 18 novembre à 10h30 / Médiathèque Laon-Zola

Le Génie de la forêt
Savez-vous que la tortue a une carapace, la girafe un long cou, le lion des griffes, une crinière et des crocs et moi une géante langue pour vous raconter ? Un conte interactif et drôle pour les enfants de 3 à 6 ans. Renseignements au 03.26.47.79.41. Groupes sur inscriptions.

Mercredi 18 novembre à 17h / Bibliothèque Chemin Vert
Lusolo
Les pérégrinations d'un jeune homme parti à la recherche d'une feuille miraculeuse pour sauver sa mère malade. Un conte évoquant les traditions ancestrales, où la philosophie se mêle à la poésie. Pour tous à partir de 7 ans. Renseignements au 03.26.49.06.52.

Mercredi 25 novembre à 10h30 / Bibliothèque Saint-Remi
Le Génie de la forêt
Savez-vous que la tortue a une carapace, la girafe un long cou, le lion des griffes, une crinière et des crocs et moi une géante langue pour vous raconter ? Un conte interactif et drôle pour les enfants de 3 à 6 ans. Renseignements au 03.26.85.11.34.

Mercredi 25 novembre à 17h / Bibliothèque Holden
Malaki
Un père qui part à la recherche d'un fils perdu dans une graine d'arachide, une femme en quête de progéniture, des sorciers et autres génies composent ces histoires contées avec beaucoup d'humour. A partir de 3 ans. Renseignements au 03.26.02.40.11.

>« Julie raconte »
Mercredi 16 décembre à 15h / Médiathèque Croix-Rouge
Koumen et le vieux sage de la montagne, de Christian Epanya
La sécheresse a détruit toutes les récoltes. Koumen, la petite fille infirme est accusée d'être à l'origine de ce malheur... Pour tous à partir de 6 ans. Sur inscription.

Le Mois du film documentaire – projections

Sida, guerre, famine, pauvreté… nous portons souvent un regard misérabiliste sur l’Afrique, un regard occidental construit par des cinéastes occidentaux. Rendues possibles grâce à un partenariat avec la Cinémathèque Afrique, les projections du Mois du Film Documentaire tentent de montrer cette année à Reims une Afrique telle qu’on la connaît peu : celle filmée par les documentaristes africains. Pour échapper aux idées reçues.

En Afrique, l’irruption de la vidéo numérique, qui permet des tournages peu coûteux, a donné naissance à une jeune génération de cinéastes au regard singulier. A travers certains de leurs documentaires, on découvre un regard esthétique mais souvent critique sur l’Afrique contemporaine : des effets de l’urbanisation à la condition des femmes en passant par les conflits armés, la survie au quotidien, les superstitions. Au-delà des problèmes toutefois, c’est une nouvelle image de l’Afrique qui s’esquisse. L’image d’un continent plein de ressources, fort de sa culture ancestrale mais tourné vers l’avenir, et qui fait face, aujourd’hui, à de nouveaux défis avec beaucoup de ténacité.

L’Afrique filmée par les africains / Médiathèque Jean Falala

>Apprenti de car rapide : Une vie en bleu et jaune
Mercredi 4 novembre à 14h30 (fin de séance à 15h)
Un documentaire de Cheikh Tidiane Ndiaye. Sénégal / France, 2006, couleur, 31 min. Version en wolof et français, sous-titrée en français.

Les cars rapides sont les autobus de fortune qui peuplent les rues étroites de Dakar. Il faut savoir qu’un car-rapide est tout sauf rapide. Entre pannes au milieu de la chaussée et accidents souvent mortels, les chauffeurs et apprentis doivent faire preuve de beaucoup de sang froid. Ibou Diagne, apprenti de « car rapide », nous parle des difficultés de son métier, car c’est l’apprenti qui est au centre du jeu. Il décide des arrêts, des départs et même quelques fois, selon son bon vouloir, des tarifs. Il est sujet à des pressions permanentes de la part des passagers, de son chauffeur et des rabatteurs de clients appelés « coxeurs ».

>Tenrikyo, une tradition en toge noire
Mercredi 4 novembre à 15h (fin de séance à 16h)
Un documentaire de Rufin Mesmer Mbou Mikima. République populaire du Congo / France, 2006, couleur, 1h. Version en français et kikongo, sous-titrée en français.

Dans un quartier populaire, au cœur de Brazzaville, un tribunal coutumier perpétue une organisation juridique ancestrale en reprenant les formes des tribunaux modernes, officiels. Dans un petit bâtiment sommaire, quand le premier coup de clochette retentit, comme au théâtre, différents cas défilent devant les juges en toges noires : sorcellerie, divorce, problème d’héritage ou de délimitation de parcelles... Après le film, l’association A.C.A.O. et l’association Congolaise de la Marne interviendront sur le rôle des griots dans la justice en Afrique.

>Beauté grandeur nature
Samedi 7 novembre à 14h30 (fin de séance à 15h30)
Un documentaire de Sanvi Panou. Bénin / France, 2006, couleur, 52 min. Version en français.
Dans plusieurs pays africains et au Bénin en particulier, des centaines de femmes, toutes classes confondues, exhibent leur corps avec fierté et élégance. Elles pèsent entre 80 et 110 kg et contestent les critères de beauté conventionnels. On les nomme les « Nanas Benz ». Elles ont servi de modèles et d’inspiratrices à une nouvelle génération de femmes africaines. A travers l’élection de Miss Nana Benz filmée à Cotonou en 2004, l’occasion est donnée de laisser la parole à ces Miss et de rendre compte de leurs préoccupations, de leur vie familiale et professionnelle.

>Si-Gueriki : La Reine mère
Samedi 7 novembre à 15h30 (fin de séance à 16h35)
Un documentaire d’Idrissou Mora Kpaï. Bénin / France, 2002, couleur, 1h03 min. Version en bariba, sous-titrée en français.
Après dix ans d’absence, Idrissou Mora Kpaï retourne dans son village. Il est bouleversé par la disparition de son père, qui avait profondément marqué son enfance, et tout aussi surpris par la place qu’occupe sa mère aujourd’hui. Dans son enfance, elle n’était qu’une des femmes de son père, une ombre dans la maison… Après la mort de son mari, elle a été intronisée reine-mère, l’équivalent du roi pour les femmes. Que représente réellement la reine-mère dans cette société patriarcale ? Est-ce juste un titre honorifique ? Que pense t-elle de sa vie antérieure et du fait que ses filles, au contraire des garçons, n’aient pas été scolarisées ? « Si-Gueriki est un film intime qui se propose de montrer et faire comprendre l’injustice de ce système. En apprenant à connaître sa mère, l’auteur espère révéler les germes de changement dans cette société figée. Si-Gueriki est aussi un regard de l’intérieur, parfois critique et souvent amusé, sur certains aspects de cette culture très ancienne. » Ce film a reçu le Prix du documentaire au festival de Namur 2002.

>Arlit, deuxième Paris
Mardi 10 novembre à 19h (fin de séance à 20h20)
Un documentaire d’Idrissou Mora Kpaï. Bénin / France, 1h20 min., 2004. Version en plusieurs langues, sous-titrée en français.
Née des mines d’uranium et de l’immigration, Arlit, ville située dans le désert nigérien, était l’équivalent dans les années 70, pour la sous-région africaine, du New York du XIXe siècle. Une sorte de terre d’aventure où il paraissait possible pour tout un chacun de se faire une situation meilleure. Au cours de son précédent tournage, le réalisateur avait retrouvé le vieil Issa, qui l’avait hébergé à Arlit au Niger alors qu’il partait pour l’Europe. C’était il y a dix sept ans. Il décide alors de suivre le vieil homme, qui se rend une dernière fois à Arlit pour voir son fils et ses anciens amis. C’est l’occasion pour le réalisateur de nous faire découvrir cette ville à la frontière du désert. Ancien eldorado et plaque tournante de la région dans les années 70 en raison de l’exploitation de l’uranium par la COGEMA, devenue une ville fantôme depuis la rébellion touareg et le départ annoncé de la société française, Arlit s’est aussi métamorphosée en lieu de transit pour les clandestins en partance pour l’Algérie. Ce film a reçu de nombreuses distinctions dont le Bayard d’or du meilleur documentaire à Namur en 2005, et le Prix « Amiens métropole » au 25e festival International du film d’Amiens.

Le réalisateur Idrissou Mora Kpaï sera présent pour une rencontre à l’issue de la projection.

Né au Bénin en 1967, Idrissou Mora Kpaï a quitté son pays à 19 ans, avec le bac en poche. Après avoir séjourné en Algérie, puis en Italie, il décide de s’installer en Allemagne. Il étudie la civilisation américaine à l’Université libre de Berlin, avant de se présenter au concours d’entrée à l’école supérieure de cinéma et de la télévision de Babelsberg, où il est admis dans la section Réalisation. Ses études de cinéma achevées, Idrissou s’installe en 1999 à Paris, où il réalise son premier long-métrage documentaire, Si-Gueriki, la Reine mère, une oeuvre intime tournée dans le nord du Bénin, où le cinéaste se confronte, après dix ans d’absence, à son histoire personnelle. Sorti en salle en France, ce film a reçu plusieurs distinctions, dont le prix du meilleur documentaire francophone 2002 à Namur. Devenu producteur de ses films, Idrissou vit et travaille entre Cologne et Paris. Arlit, deuxième Paris rencontre à son tour un grand succès critique en 2005. Filmographie : Arlit, deuxième Paris, 78mn, 35mm, (MKJ FILMS 2005), Si-Gueriki : La Reine mère, 62mn, 35mm (Films du Raphia 2002), Fake soldier, 24mn, 16 mm (HFF 1998), Fugace, 11mn, 16mm (HFF 1996), Ausländer, 9mn ; 16mm (HFF 1994).

>Itchombi
Mercredi 18 novembre à 14h30 (fin de séance à 15h30)
Un documentaire de Menguizani Gentille Assih. Togo / France, 2006, couleur, 52 min. Version originale sous-titrée en français.
Étudiant togolais à Dakar, Déou revient en pays solla pour participer à la cérémonie de circoncision traditionnelle, comme le souhaite son père. Mais pour se protéger d’une contamination éventuelle par des maladies telles que le sida, il demande que des mesures sanitaires soient appliquées. Cette requête se heurte au refus des Anciens mais après plusieurs démarches, son père réussit à obtenir gain de cause et Déou pourra être circoncis en toute sécurité. Projections jeunesse à partir de 10 ans.

>Yiri Kan
Mercredi 18 novembre à 15h30 (fin de séance à 16h)
Un documentaire de Issiako Konati. Burkina Faso, 1989, couleur, 25 min. Version en doulia, sous-titrée en français.

« Tout le monde entend la voix du bolon mais sa voix ne parle qu’aux initiés ». Ainsi s’adresse un père à son fils. Tout au long de leur dialogue de maître à apprenti, nous découvrons les étapes de fabrication d’un balafon : la taille des « lames » à l’herminette, le traitement des calebasses percées et munies de fines membranes en toile d’araignée et enfin, la phase délicate où le maître-balafonier accorde son instrument et fait que le « bois parle », que les notes s’élèvent graves ou gaies... car le bolon à lui seul « peut peindre l’univers en noir ou en blanc ».

>Le Voyage de la jarre Kasena
Mercredi 18 novembre à 16h (fin de séance à 16h15)
Un documentaire de Raymond Tiendrebeogo. Burkina Faso / France, 2005, couleur, 12 min. Version en français.
Les différentes étapes de la fabrication d’une jarre en pays kasena, au Burkina Faso.

>La Tumultueuse vie d’un déflaté
Jeudi 19 novembre à 19h (fin de séance à 20h)
Un documentaire de Camille Plagnet, sur une idée de Saidou Zembendé Ouedraogo. France / Burkina Faso, 2009, 59 min. Version en français et mooré, sous-titrée en français.
Portrait tumultueux du « Grand Z », conducteur de la locomotive « Abidjan-Ouagadougou » pendant vingt ans, licencié en 1995 par la Société des chemins de Fer du Burkina Faso, à la suite de la privatisation imposée par la Banque Mondiale. Grand jouisseur impénitent, il fut terrassé en pleine allégresse, perdit tout et coule depuis des jours bien sombres en attendant sa pension de retraite. « Grand Z, Burkinabé de cinquante-cinq ans, écrit un projet documentaire qui raconte sa vie de licencié des chemins de fer, de « déflaté », mais il ne veut pas être le réalisateur du film, il n’est pas cinéaste. A partir de son récit, son jeune ami français Camille, qui admire la dimension du personnage autant que la puissance de ses textes, fait le pari de filmer « ce Beckett africain ». Cela donne un film aérien sur un univers plombé où la misère sociale abîme les êtres, mais à laquelle l’incroyable vitalité poétique de Z, de ses textes, et de leurs interprétations, donne une profonde légèreté (…) ». Jean-Marie Barbe.

En première partie Pain capital, court-métrage de Sani Elhadj Magori (Niger), étudiant d’un master de cinéma à l’université Saint Louis du Sénégal. Dans les rues de Saint-Louis du Sénégal, le réalisateur s’attache à filmer la chaîne alimentaire qui gravite autour du pain, de sa fabrication jusqu’au marché noir qui irrigue les réseaux de la mendicité.

>Waliden, enfant d’autrui
Jeudi 19 novembre à 20h (fin de séance à 21h)
Un documentaire d’Awa Traoré. Sénégal / France, 2009, couleur, 50 min. Version en français.

Au Mali, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, l’adoption traditionnelle était une richesse qui consolidait les liens familiaux. Aujourd’hui, avec les mentalités qui changent et les croyances qui se perdent, l’adoption peut devenir un cauchemar pour l’enfant, comme cela l’a été pour la réalisatrice durant près de dix ans. Avec ce film, Awa Traoré met en lumière ce qui est resté depuis trop longtemps un non-dit : le vécu des waliden, victimes de maltraitances suite à une adoption traditionnelle.

>Vacances au pays
Vendredi 27 novembre à 14h30 (fin de séance à 15h45)
Un documentaire de Jean-Marie Téno. Cameroun / France, 2000, couleur, 1h15 min. Version en français.
Jean-Marie Teno retourne le temps d’un été sur les lieux de sa jeunesse au Cameroun. Il souhaite, en refaisant le voyage qu’il accomplissait durant les grandes vacances, observer ce qu’il nomme « le spectre de la modernité », derrière lequel court son pays depuis l’indépendance. Le film interroge avec ironie la notion de développement, associée en Afrique à une modernité « tropicale » qui se résume dans la formule suivante : « Tout ce qui vient d’Europe est moderne, tout ce qui est local est archaïque et doit disparaître. » Le point de vue de Jean-Marie est à la fois nostalgique et sévère. Il a développé durant trente ans de vie en Europe un sens critique que les Camerounais, soumis à la propagande d’une dictature autoritaire, semblent avoir perdu. Sa voix off, oscillant entre ironie et accablement, nous guide durant tout le voyage.
>Le Mariage d’Alex
Vendredi 27 novembre à 16h (fin de séance à 16h45)

Un documentaire de Jean-Marie Teno. Cameroun / France, 2002, couleur, 45 min. Version en français.
Alors que Jean-Marie Teno, cinéaste documentariste, se trouve en vacances dans son village natal au Cameroun, Alex, un voisin, l’invite à filmer son mariage. Dans un premier temps, celui-ci refuse, mais il finit par accepter « d’honorer de sa présence » (avec sa caméra) le moment important où le mari va chercher son épouse dans sa famille pour la ramener chez lui. Jean-Marie Teno se trouve alors être involontairement le témoin d’une cérémonie polygame traditionnelle : Alex est accompagné d’Elise, sa première femme, comme le veut la tradition. Jean-Marie Teno ne porte pas un regard accusateur sur une pratique, la polygamie, qu’au fond il désapprouve. Mais il montre, derrière les paroles convenues, la tristesse des deux épouses et révèle le malaise des participants à cette cérémonie censée célébrer l’amour et la joie de l’entrée dans une nouvelle vie.

Afrique : Culture is a weapon / Médiathèque Croix-Rouge

>Jupiter’s dance
Vendredi 13 novembre à 18h
Un documentaire de Renaud Barret et Florent de la Tullaye. France, 1h13 min. 2004. Version originale sous-titrée française.

La danse de Jupiter est une plongée dans les ghettos de Kinshasa, à la rencontre des innombrables musiciens qui se battent pour sortir du néant : rappeurs, bluesmen handicapés, griots, enfants des rues, inventeurs d’instruments… Tous, avec leurs mots, racontent Kinshasa et ses combines. Leur talent, leur énergie vitale et leur humour face à l’adversité forcent le respect. Jupiter Bokondji, leader charismatique du groupe Okwess International et personnage à la Don Quichotte, nous raconte sa ville et son combat de 20 ans pour faire sortir sa musique du ghetto.
La projection sera suivie d’une discussion autour de ce film avec Amdy Seck.

Amdy Seck, né au Sénégal, a été formé au Conservatoire de Dakar (Ecole des Arts) créé par Léopold Senghor, dont il est sorti en 1978 avec le titre de Maître d’éducation musicale. Après des années d’enseignements dans les lycées de son pays d’origine, de recherche menée sur la musique traditionnelle, de création et de conduite de plusieurs groupes musicaux, il est arrivé en France en 1994 pour faire connaître et partager sa culture, notamment au sein de l’association rémoise A.C.A.O. (Art et Culture de l’Afrique de l’Ouest).

>Mahaleo
Mardi 17 novembre à 17h30 (fin de séance à 19h)
Un documentaire musical de Raymond Rajaonarivelo et César Paes. France, 2005, couleur, 1h38 min. Version en français.

Les chansons des Mahaleo ont été le levain du soulèvement de 1972, qui a provoqué la chute du régime néo-colonial à Madagascar. Aujourd’hui elles continuent de bercer la vie des Malgaches. En malgache « Mahaleo » signifie libre, indépendant et autonome. Les sept musiciens du groupe ont toujours refusé le show-business malgré trente ans de succès, et ont choisi de s’engager dans le développement de leur pays. Ces précurseurs du blues malgache sont aussi médecin, chirurgien, agriculteur, sociologue ou député... Guidé par la force et l’émotion de leurs chansons, le film est un portrait de Madagascar aujourd’hui.

>Ouagadougou, le village du cinéma
Vendredi 20 novembre à 17h (fin de séance à 17h55)
Un documentaire de Hugues Philippart. France, 52 min. 2002. Version en français.
Tous les deux ans, se tient à Ouagadougou, au Burkina Faso, le F.E.S.P.A.C.O. (Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision). Ce festival est l’occasion pour les cinéastes africains de montrer leurs oeuvres et de faire entendre leurs voix. La 17e édition est la toile de fond d’une production cinématographique toujours à la peine. Les difficultés économiques de l’Afrique empêchent son cinéma d’être un véritable outil de développement pour les 700 millions de spectateurs potentiels. Tous les deux ans, la capitale de Burkina accueille « Le village du cinéma ». L’espace d’une semaine, les écrans de Ouagadougou projettent des films africains. Le F.E.S.P.A.C.O. est l’occasion rêvée pour tout un peuple d’aller au cinéma, découvrir ses auteurs. Ce documentaire donne la parole à plusieurs générations de cinéastes africains dont Sembène Ousmane qui en était l’un des pères spirituels. Chacun témoigne, à sa façon, de la tragique absence de l’Afrique dans le monde des images.

L’info pratique

Toutes les manifestations du Mois de l’Afrique sont en entrée libre dans le réseau des bibliothèques et des médiathèques de la ville de Reims.

>Médiathèque Jean Falala
Tél. : 03.26.35.68.00. - 2, rue des Fuseliers - Reims
Mardi, jeudi et vendredi de 13h à 19h, mercredi de 10h à 19h, samedi de 10h à 18h, et 1er dimanche du mois de 15h à 18h

>Médiathèque Croix-Rouge
Tél. : 03.26.35.68.40. - 19, rue Jean-Louis Debar, au pied du château d’eau - Reims
Mardi de 14h à 19h, mercredi de 10h à 18h, jeudi et vendredi de 14h à 18h, samedi de 10h à 17h

>Médiathèque Laon-Zola
Tél. : 03.26.47.79.41. - 2, rue de la Neuvillette - Reims
Mardi de 14h à 19h, mercredi de 10h à 18h, jeudi et vendredi de 14h à 18h, samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h

>Bibliothèque Carnegie
Tél. : 03.26.77.81.41. - 2, place Carnegie - Reims
Mardi, mercredi et vendredi de 10h à 13h et de 14h à 19h, jeudi de 14h à 19h, samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h

>Bibliothèque Saint-Remi
Tél. : 03.26.85.11.34. - Esplanade des Capucins - Reims
Mardi de 13h à 18h, mercredi de 10h à 12h et de 14h à 19h, jeudi et vendredi de 16h à 18h et samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h
>Bibliothèque Holden
Tél. : 03.26.02.40.11 - Place Brouette - Reims
Mardi de 13h à 18h, mercredi de 10h à 12h et de 14h à 18h, jeudi de 16h à 19h, vendredi de 16h à 18h, samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h
>Bibliothèque Chemin-Vert
Tél. : 03.26.49.06.52 - Place du 11 novembre 1918 - Reims
Mardi, jeudi et vendredi de 16h à 18h, mercredi de 10h à 12h et de 14h à 18h, samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h.

La bibliothèque municipale de Reims

A côté de ses missions d’information et de formation, la bibliothèque municipale de Reims mène une politique culturelle ambitieuse. Son ambition est d’aller à la rencontre des publics : en témoignent les multiples ateliers d’écriture, séances de contes pour enfants, projections vidéo ou expositions.

Entièrement repensé et modernisé en 2003 autour de l’ouverture des médiathèques Cathédrale (devenue Jean Falala) et Croix-Rouge, le réseau de la bibliothèque municipale de Reims propose près de 600 000 documents sur tous supports, recensés sur un catalogue en ligne et disponibles sur plusieurs sites.

>La médiathèque Jean Falala, vaste édifice de verre construit en 2003 sur 6 700 m² face à la cathédrale : il lui incombe les missions de direction du réseau, de diffusion culturelle, d’animations et de loisirs. Elle est, avec la bibliothèque Carnegie, l’une des 12 « bibliothèques municipales à vocation régionale » de France. Elle accueille aussi, du 10 novembre au 9 janvier, une grande exposition sur le scénariste de bande-dessinée Jean Van Hamme : Jean Van Hamme, de bulles et d’aventure.

>La médiathèque Croix-Rouge, construite sur 2 100 m² : elle dessert le Sud de la ville et mène une politique socio-éducative et culturelle active.

>La bibliothèque Carnegie, chef d’œuvre de l’Art Déco (1928) inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques : après l’ouverture de la médiathèque Jean Falala, elle a été entièrement rénovée et recentrée sur des missions de conservation et de valorisation du patrimoine. C’est aujourd’hui une bibliothèque d’étude et de recherche ouverte à tous.

>La médiathèque Laon-Zola et les bibliothèques Holden, Saint-Remi et Chemin-Vert constituent des annexes de quartier pour faire vivre le réseau à proximité du public.