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mardi 11 août 2009

Le Chant du Départ

 Le chant du Départ : Chant patriotique français

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Le Chant du Départ

Musique : Étienne Nicolas Méhul Paroles : Marie-Joseph Chénier (14 juillet 1794)

La victoire en chantant
Nous ouvre la barrière
La liberté guide nos pas.
Et du Nord au midi
La trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez ennemis de la France,
Rois ivres de sang et d'orgueil.
Le peuple souverain s'avance,
Tyrans descendez au cercueil.

Refrain

La république nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons périr.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.


De nos yeux maternels
Ne craignez pas les larmes;
Loin de nous les lâches douleurs !
Nous devons triompher
Quand vous prenez les armes,
Nous vous avons donné la vie;
Guerriers, elle n'est plus à vous:
Tous nos jours sont à la patrie,
Elle est votre mère avant nous,

(refrain)

Que le fer paternel arme la main des braves; Songez à nous au champs de Mars;
Consacrez dans le sang des Rois et des esclaves
Le fer béni par nos vieillards,
Et rapportant sous la chaumière,
Des blessures et des vertus,
Venez fermer notre paupière
Quand les tyrans ne seront plus.

(refrain)

De Barra, de Viala le sort nous fait envie,
Ils sont morts mais ils ont vaincu.
Le lâche accablé d'ans n'a pas connu la vie,
Qui meurt pour le peuple a vécu.
Vous êtes vaillants, nous le sommes,
Guidez-nous contre les tyrans:
Les républicains sont des hommes,
Les esclaves sont des enfants.

(refrain)

Partez, vaillants époux ! Les combats sont vos fêtes
Partez, modèles des guerriers.
Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes,
Nos mains tresserons vos lauriers,
Et, si le temple de Mémoire
S'ouvrait à nos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Nos flancs porteront vos vengeurs.

(refrain)

Et nous, soeurs des héros: nous, qui de l'hyménée
Ignorons les aimables noeuds,
Si, pour s'unir un jour à notre destinée,
Les citoyens forment des voeux,
Qu'ils reviennent dans nos murailles
Beaux de gloire et de liberté,
Et que leur sang dans les batailles
ait coulé pour l'égalité.

(refrain)

Sur le fer, devant Dieu, nous jurons à nos pères,
A nos épouses, à nos soeurs,
A nos représentants, à nos fils à nos mères,
D'anéantir les oppresseurs.
En tous lieux, dans la nuit profonde,
Plongeant l'infâme royauté,
Les Français donneront au monde
Et la paix et la liberté.

(refrain)

lundi 10 août 2009

Le Chant des Partisans

 Le Chant des Partisans : Chant patriotique français

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Le Chant des Partisans

Auteur Anna Marly : 13 mai 1943.
Le 30 mai 1943
Adaptation française : Joseph Kessel en compagnie de son neveu Maurice Druon.

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux
Dans la plaine ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne ?
Ohé ! partisan, ouvrier et paysan
C'est l'alarme
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang
Et des larmes

Montez de la mine, descendez des collines
Camarades
Sortez de la paille les fusils, la mitraille
Les grenades
Ohé ! les tueurs à la balle et au couteau
Tuez vite
Ohé ! saboteurs attention à ton fardeau,
Dynamite !

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons
Pour nos frères
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse
La misère
Il est des pays où les gens au creux des lits
Font des rêves
Ici, nous vois-tu, nous on marche, nous on tue
Nous on crève

Ici chacun sait ce qu'il veut ce qu'il faut
Quand il passe
Ami si tu tombes un ami sort de l'ombre
A ta place
Demain du sang noir sèchera au grand soleil
Sur les routes
Chantez compagnons dans la nuit la liberté
Nous écoute

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...

dimanche 9 août 2009

La Marseillaise

La Marseillaise hymne national français

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La Marseillaise

Claude Joseph Rouget de Lisle (1760-1836). : paroles et musique 1792
Déclarée hymne national le 14 juillet 1792, interdite sous l'empire, redevient hymne national de la République en février 1875, à l'instigation de Gambetta.

1
Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats
Ils viennent jusque dans vos bras
Egorger vos fils et vos compagnes.

Refrain
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons ! Marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons

2
Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage
Quels transports il doit exciter
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage
( Refrain)

3
Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées
( Refrain)

4
Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix (bis)
Tout est soldat pour vous combattre
S'ils tombent, nos jeunes héros
La terre en produit de nouveaux
Contre vous tout prêts à se battre
( Refrain)

5
Français, en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups
Epargnez ces tristes victimes
A regret s'armant contre nous (bis)
Mais ces despotes sanguinaires
Mais ces complices de Bouillé
Tous ces tigres qui, sans pitié
Déchirent le sein de leur mère
( Refrain)

6
Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire
( Refrain)

7
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre
(Refrain)

samedi 8 août 2009

Sambre et Meuse

Chant patriotique français

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Le Régiment de Sambre et Meuse

I
Tous ces fiers enfants de la Gaule
Allaient sans trêve et sans repos
Avec leurs fusils sur l'épaule,
Courage au coeur et sac au dos !
La gloire était leur nourriture,
Ils étaient sans pain, sans souliers,
La nuit ils couchaient à la dure
Avec leurs sacs pour oreiller.

Refrain:
Le régiment de Sambre et Meuse
Marchait toujours au cris de Liberté
Cherchant la route glorieuse
Qui l'a conduit à l'immortalité.


II

Pour nous battre, ils étaient cent mille
A leur tête, ils avaient des rois !
Le général, vieillard débile
Faiblit pour la première fois
Voyant certains de la défaite
Il réunit tous ces soldats
Puis il fit battre la retraite
Mais eux ne l'écoutèrent pas.

III

Le choc fut semblable à la foudre
Ce fut un combat de géant
Ivres de gloire, ivres de poudre
Pour mourir, ils serraient les rangs !
Le régiment par la mitraille
Était assailli de partout,
Pourtant, la vivante muraille
Impassible, restait debout.

IV

Le nombre eut raison du courage
Un soldat restait - le dernier !
Il se défendit avec rage
Mais bientôt fut fait prisonnier.
En voyant ce héros farouche
L'ennemi pleura sur son sort
Le héros prit une cartouche
Jura, puis se donna la mort !

Dernier refrain

Le régiment de Sambre et Meuse
Reçut la mort au cri de liberté
Mais son histoire glorieuse
Lui donne le droit à l'immortalité !

vendredi 7 août 2009

La fin des vacances

Récitations

Quelques récitations tirées des années 1965 / 1966
Programme de CM1

  a rentrée des classes

La fin des vacances

: « Le premier marron qui tombe; pensa François, cette fois, c'est la rentrée.» De cette cime d'arbre où il jouait à la vigie, à l'aviateur, à l'ascension de l'Himalaya, il regarda le marron qui venait de s'écraser dans l'allée. On distinguait dans la coque éclatée, le précieux tissu blanc, culotte du maréchal d'empire, et le fruit verni, ciré, tout neuf «La rentrée....» Plus une minute à perdre.
«A terre !» Ses pieds connaissaient bien les branches de descente, le bon endroit de chacun et cet espace entre elles qui de vacances en vacances, lui paraissait plus petit.
C'était son arbre. Suspendu à bout de bras à la plus basse branche, on fermait les yeux, on s'imaginait au-dessus d'un abîme, on lâchait prise... Mais cette année plus besoin d'ouvrir les mains; Les pieds touchaient terre, Robert, son frère aîné, sortit du garage, l'air préoccupé, une mécanique entre ses mains noires de cambouis
- Robert ! ... Regarde !
François lui montra le marron
- Et alors ?
-Et alors, c'est la rentrée, mon vieux.

Gilbert Cesbron

jeudi 6 août 2009

Aux morts de la guerre

Récitations

Quelques récitations tirées des années 1965 / 1966
Programme de CM1

 cimetière militaire

Aux morts de la guerre

Je songe a vos milliers de croix de bois, alignées tout le long des grandes routes poudreuses, où elles semblent guetter la relève des vivants, qui ne viendra jamais faire lever les morts. Croix de 1914, ornées de drapeaux d'enfants, qui, qui ressembliez à des escadres en fête, croix coiffées de képis, croix casquées, croix des forêts d'Argonne qu'on couronnaient de feuilles vertes, croix d'Artois dont la rigide armée suivait la nôtre, progressant avec nous de tranchée en tranchée.
Combien sont encore debout des croix que j'ai plantées?

Roland Dorgelès