Archéologie à Reims

Les dessous de Reims

Archéologie à Reims
Photo Ville de Reims/ J. Driol

La Ville de Reims possède un patrimoine très riche et très lié avec l'Histoire de France, ses sous-sols renferment des trésors, découverts au fil du temps et des grands travaux, en 2008 le chantier du tramway, est l'occasion à nouveau de dévoiler les dessous de la Ville des sacres

Reims se dote d'un service d'Archéologie

Archéologie à Reims
Photo Ville de Reims/ J. Driol

Les vestiges archéologiques de la 12e ville deFrance sont en effet estimés à pas moins de 600 ha, quand Lyon, par exemple, n’en compterait que 100. Difficile, donc, d’imaginer à quel point les grands chantiers peuvent se ressentir des fouilles archéologiques. C’est cette richesse de ses dessous qui a décidé Reims Métropole à se doter d’un service archéologie

Reims Métropole rejoint les quelques 45 collectivités dotées à ce jour d’un service archéologie. A côté de l’Inrap, elles peuvent effectuer à leur compte et pour d’autres structures des diagnostics archéologiques (avant opération d’aménagement urbain) et des fouilles (éventuellement après un diagnostic), sous le contrôle de l’Etat.

Les Moyens

Archéologie à Reims
Photo Ville de Reims/ J. Driol

7 agents en janvier 2009, 19 en 2011
Pas moins de 6 agents dont 4 archéologues seront recrutés par Reims Métropole d’ici janvier 2009, pour une mise en place des premières opérations en mars. A terme, en 2011, le service pourrait compter 19 agents, et avoir recours à 25 agents contractuels pour faire face aux pics d’activités. Mais malgré son importance numérique, il a vocation à ne rien coûter à la collectivité. Il devrait atteindre l’équilibre financier sur 3 ans, grâce à la rémunération de ses diagnostics et des fouilles.

Les chantiers

La belle époque de Reims, bien avant sa reconstruction typée Art Déco dans les années 20, c’était… la période Celte et l’Antiquité. Au Ier siècle, la ville, qui s’appelle alors Durocortorum, est la capitale de la Gaule Belgique. Après Rome, c’est l’une des villes les plus importantes de l’empire. Ce qui explique qu’à Reims, quand on regarde vers l’avenir, il faut souvent s’arrêter sur le passé. Pour le premier semestre 2009, pas moins de 7 opérations archéologiques restent ainsi à programmer, sans compter l’ensemble des fouilles archéologiques qui pourraient être prescrites en raison des opérations d’aménagement urbain prévues.

Du tramway aux autres opérations archéologiques sur Reims
Archéologie à Reims
Photo Ville de Reims/ J. Driol

Si les fouilles archéologiques préventives pour le chantier du tramway touchent à leur fin, les opérations d’archéologie à Reims sont beaucoup plus nombreuses. En raison de la richesse des dessous de Reims et des opérations urbaines à venir, de nombreux diagnostics archéologiques ont lieu chaque année, et suite à ces diagnostics, nombreuses sont les zones qui font ensuite l’objet de véritables fouilles. En moyenne, c’est ainsi une dizaine d’opérations d’archéologie préventive qui ont lieu à Reims chaque année.

Les mois à venir
Pour les seuls prochains mois à venir, plusieurs grandes opérations urbaines devraient ainsi être concernées par des opérations d’archéologie préventive, parfois organisées en très peu de temps (d’un mois sur l’autre). Pourraient notamment être concernés le secteur de la Husselle, le quartier Clairmarais, certaines zones du contournement sud de Reims, mais aussi des sites tels que la zone Sous les vignes ou encore la zone République-SERNAM…

Les services

Le SRA ou service régional d’archéologie
Par l’intermédiaire du SRA, rattaché à la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles), c’est l’Etat qui réglemente les opérations d’archéologie préventive, « prescrit les mesures visant à la détection, à la conservation ou à la sauvegarde par l’étude scientifique du patrimoine archéologique, désigne le responsable scientifique de toute opération d’archéologie et assure les missions de contrôle et d’évaluation de ces opérations ». Le SRA instruit donc pour l’Etat l’ensemble des demandes de travaux. C’est lui qui peut demander de prescrire un diagnostic archéologique puis une fouille archéologique.

La CIRA ou commission interrégionale de la recherche archéologique
Le SRA travaille avec la CIRA (Commission interrégionale de la recherche archéologique) qui donne son avis pour chaque proposition de fouilles dans l’une des régions du Grand Est (Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Lorraine) et valide les rapports de fouilles.

L’Inrap
Etablissement public créé en 2001, ses missions ont été redéfinies par la loi de 2003. Depuis, il partage la réalisation des diagnostics archéologiques avec les services archéologiques des collectivités agréées et peut aussi se porter candidat pour toutes les opérations de fouilles (soumises à la concurrence). En l’absence d’autres candidats pour les diagnostics et les fouilles, c’est à l’Inrap que l’ensemble des dossiers d’archéologie préventive revient.