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Journal l'Union

Informations, brèves sur Reims

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Mars 2009

20 mars 2009

Reims

Les manifestations dans la Marne

Les manifestants ont soigneusement évité de passer devant la sous-préfecture.
Plus de 8 000 manifestants hier à Reims, où les salariés du public et du privé ont été rejoints par des retraités et des étudiants

Reims / Le Président en a pris plein les dents

«Bling-bling, bla-bla, et patatras… » « Je suis atteinte de sarkodose. » La banderole officielle indiquait que le « pouvoir d'achat, l'emploi et la précarité » étaient les thèmes principaux de la manifestation intersyndicale d'hier matin.
Cependant, ce sont bien les « anti-sarko » qui ont conduit le long cortège dans le centre de Reims.
Plus de 8.000 personnes ont défilé, chacun défendant son pré carré, qu'il soit du secteur public, ou plus exceptionnellement, du secteur privé.
Comme toujours, on a vu passer les représentants des services publics (transports, CHU, pôle-em-ploi, Tur, rectorat, enseignants et chercheurs, municipaux), tous syndicats confondus.
Mais cette fois, les rangs se sont gonflés de personnels du secteur privé (champagne, grande distribution, constructeurs et sous-traitance automobile, groupe mondial de l'acier) ou encore de centres de santé (Godinot, IME, etc.). Sans oublier le personnel civil de la BA 112. Tous demandent à peu près la même chose : une meilleure reconnaissance, des augmentations de salaire, une garantie des « acquis » de la convention collective.
Comme cette femme sandwich de « Monoprix », qui arbore un salaire de « 890 € nets par mois après 30 ans de maison ». Ou la « Sauvegarde de la Marne », l'Udaf, les IME, l'institut « Michel-Fandre », etc. qui dénoncent la remise en cause de leur convention collective.
Côté champagne, certains salariés redoutent les effets de la « grosse restructuration » du groupe LVMH, qui remettrait en cause l'emploi et les acquis chez Veuve Clicquot et Moët-et-Chandon. Mais des salariés de Pommery étaient également dans le cortège.
De nombreux spectateurs ont assisté au défilé. Comme ces vendeuses de chaussures de la rue de Vesle, qui n'avaient « pas le choix, on est en sous-effectif », mais qui seraient bien allées « crier dans la rue ».
Ou comme ces lycéennes qui prenaient des photos - comme de très nombreux badauds - et attendaient de s'intégrer au défilé « contre la réforme des lycées ». Un groupe de Japonais s'est figé à l'entrée du musée des Beaux-arts. « Au Japon, ça n'arrive presque jamais. Les gens sont plus calmes », expliquait l'un d'eux en anglais.
Les retraités et les étudiants de l'université ont fermé la marche. Le cortège était tellement étiré que vers 11 h 35, la tête arrivait rue de Mars, tandis que la queue entrait seulement sur la place Royale.
Paradoxalement, les manifestants ont soigneusement évité de passer devant la sous-préfecture, symbole de l'État dont ils attendent tout. Pas plus qu'ils ne se sont arrêtés devant la mairie. Il faut dire qu'Adeline Hazan s'est jointe au cortège avec le groupe des élus socialistes, pendant une petite heure.
Après quelques kilomètres de marche au pas, le cortège a bouclé la boucle et s'est disloqué dans le calme du boulevard de la Paix.

J.-F.Scherpereel.

Vitry-le-François / Les salariés du privé grossissent les rangs

À Vitry-le-François, l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-CAL-FSU-CFDT-CFE-CGC-CFTC-UNSA a été entendu. Entre 300 personnes selon les gendarmes, et 600 selon les syndicats, ont manifesté hier matin dans les rues de la cité rose. Ils étaient 550 à battre le pavé lors de la journée d'action du 29 janvier dernier.
Tous réclamaient le « maintien des emplois », « l'amélioration du pouvoir d'achat et la réduction des inégalités », « la préservation et l'amélioration des garanties collectives », ainsi que « la réglementation de la sphère financière internationale ».
Les lycéens ont ouvert le cortège en scandant « Sarko t'es foutu, la jeunesse est dans la rue ! » Ils brandissaient leur bannière : « Lycée François 1er en danger. Non aux suppressions ». Ils sont opposés à la réforme des lycées qui, selon eux, « va dévaloriser le baccalauréat ».
Derrière eux, des salariés du privé, beaucoup plus nombreux que lors de la manifestation du 29 janvier dernier. Dans les rangs, des ouvriers et employés de Calcia, Kadant Lamort, Fantoni, Hozelock-Tricoflex, mais aussi d'entreprises touchées par la crise comme Salzgitter Mannesmann Précision, Nobel Automotive ou encore JST France.
Michel, 31 ans, opérateur-machiniste-cariste à Salzgitter Mannesmann Précision, défilait dans le cortège. « Les salaires n'augmentent plus et le travail devient de plus en plus précaire, raconte-t-il. En ce qui concerne les conditions de travail, elles sont catastrophiques. Il faut faire plus mais avec moins de monde… » Michel, qui a trois enfants à charge, s'inquiète pour son avenir. Il subit actuellement le chômage partiel. « Comme je fais les 3x8, je pense que je vais perdre à la fin du mois environ 300 euros. Si la crise dure dans le temps, on n'aura pas les reins assez solides pour continuer… »
Une cinquantaine de salariés de Nobel Automotive était également venue grossir le rang des manifestants. Le site vitryat, filiale du groupe turc Orhan Holding, est touché par un plan de restructuration. « Notre travail est en péril, lance une salariée de 40 ans, mère de quatre enfants. Nous n'avons plus d'intérimaires, ni de personnes en contrat à durée déterminée pour nous épauler. On travaille plus et toujours de la même manière. Résultat : on attrape des tendinites. En ce moment, les arrêts de travail se multiplient… »
Elles craignent aussi pour leur avenir et celui de leurs enfants. « Qu'on nous écoute et qu'on nous aide ! », demandent-elles. Leurs maris, qui travaillent dans la même entreprise, sont en colère. « Certains patrons de grosses sociétés empochent des primes ou des bonus. Nous, cette année, on n'aura même pas de participation aux bénéfices de l'entreprise, s'écrie un salarié. Il faut que les profits soient partagés plus équitablement… » Hier, les salariés du secteur public se faisaient plus discrets. À l'exception des employées de la Maison d'enfants qui avaient sorti pour la seconde fois leurs pancartes. Elles n'acceptent pas que leur convention, qui date de 1966, soit remise en cause.
En fin de matinée, une délégation de l'intersyndicale a été reçue par le sous-préfet de Vitry-le-François, Raymond Floc'h.
L'intersyndicale devrait se réunir le 14 avril prochain. Jean-Jacques Poignant, secrétaire de l'union locale CGT, se dit « prêt à repartir » si nécessaire.
Stéphanie Gruss

Châlons-en-Champagne / Forte mobilisation dans la ville préfecture

« On voulait juste afficher notre ras-le-bol dans une grosse manifestation. C'est notre première grève. On appartient à aucun syndicat », annoncent en chœur Eric et ses collègues. Tous les

cinq sont salariés chez Parmentine, une usine de conditionnement de pommes de terre, à Fère-Champenoise. Autant dire : pas la porte à côté. « On veut dénoncer les conditions de travail qui se dégradent et on défend notre pouvoir d'achat. » Et le slogan de leur pancarte résume l'état d'esprit général : « Pas d'avenir. 1.080 euros : la honte ! »
Et des nouvelles têtes, il y en avait bien d'autres, hier, dans le cortège. Ils étaient très nombreux à défiler dans le centre de Châlons-en-Champagne (1.800 de source policière, 5.000 de source syndicale).
Seul avec sa pancarte en carton, il y avait l'indétrônable cafetier Emmanuel Galante, gérant du Club, qui rappelait : « Les cafetiers sont en train de mourir les uns après les autres ».
Et dans la catégorie manifestants atypiques, il y avait aussi les élèves du Cnac. Affublés d'un gros nez rouge, ils étaient une dizaine à manifester au milieu des sirènes et des pétards. Dans le cortège, hier matin, les postiers et les cheminots mais aussi des enseignants, des hospitaliers, les pompiers, et même le personnel de La Comète (scène Nationale), à l'image de son directeur Philippe Bachman.
François, un jeune retraité, n'en revient pas : « On voit des gens qu'on n'a pas l'habitude de voir. Lors de la dernière manif' en janvier, il n'y avait pas autant de profs par exemple ». Si François est là aujourd'hui, c'est pour soutenir sa femme, Atsem et donc employée communale. Plus tôt le matin, elle battait déjà le pavé avec les autres agents communaux. Et après une audience en mairie avec le premier adjoint, tous ont rejoint le « grand cortège » vers 10 heures.
L'Education nationale était aussi très bien représentée. Et quand les retraités s'y mettent, ça déménage. Yvonne, jeune retraitée, est venue soutenir ses collègues du collège Jean-Moulin de Saint-Memmie : « C'est pas normal, les dotations sont toujours en baisse et les effectifs augmentent », clame-t-elle.
Tout au long du cortège, les camionnettes de Grantil n'ont cessé de déverser des tonnes de « nouilles » - chutes de rouleaux de papier. Après avoir retapissé les locaux de l'UMP il y a une semaine, les salariés de Grantil, menacés par un plan social, ont redécoré, hier, la façade de la préfecture avec leurs « nouilles » avant d'y déposer leur cercueil en carton. En tête de cortège, leur banderole « Grantil : créateur de Chômeurs » ne sera pas passée inaperçue.
Lassés et usés après de nombreuses actions, les salariés de Henkel ont renoncé à la banderole. Ils s'étaient même peu mobilisés : une quinzaine d'entre eux a défilé dans les rues de Châlons. Imperturbables, certains ont décidé de venir quand même. « On vient défendre notre casse-croûte. On est virés comme des malpropres après 30 ans de boîte », lâche Jean-Louis.
Les grands absents de cette journée de manifestation étaient les lycéens, très présents le 29 janvier dernier. Il faut croire qu'ils ont dû reprendre le chemin des salles de classe, en prévision des examens.
Marie Blanchardon

Sézanne / Un défilé de 300 personnes mais sans lycéens

Environ 300 personnes ont défilé dans les rues de Sézanne, hier, en tout début d'après-midi. Contrairement à la manifestation du 29 janvier dernier, on n'a compté aucun lycéen dans le cortège. Mais pour cette deuxième manifestation de l'année dans la cité des mails, les Sézannais sont restés mobilisés.
Salariés et retraités des entreprises de Sézanne, d'Esternay ou de Fère-Champenoise, personnel de l'Éducation nationale, ouvriers et cadres de la Ville de Sézanne, élus sézannais, dont le maire de la cité des mails, Philippe Bonnotte, ont pris part à la manifestation. Des commerçants ont laissé leur rideau fermé lors du passage du cortège dans le centre-ville en début d'après-midi.
À ce jour, les entreprises de Sézanne et du Sud-Ouest marnais restent relativement épargnées par la crise ; aucune classe ne fermera à la rentrée prochaine dans les écoles de Sézanne, « mais il faut rester vigilant », ont souligné les syndicats, qui avaient décidé, pour cette deuxième manifestation de l'année, de rallonger le parcours du défilé. Après avoir parcouru le centre-ville, être passés à côté de la cité scolaire, les manifestants ont emprunté la route de Troyes, où se trouve la zone industrielle de la ville. Le cortège a notamment marqué un bref arrêt devant le supermarché Leclerc avant de regagner le centre-ville de Sézanne.

Épernay / Plus d'un millier de participants

Plus d'un millier de salariés, auxquels s'étaient joints des cadres adhérents de la CFE-CGC, ont défilé hier matin dans les rues d'Epernay.
Cette forte mobilisation a été l'occasion, pour les responsables syndicaux, de rappeler les menaces qui pèsent sur l'emploi dans le bassin sparnacien, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.
Chantal Barthélemy, pour la CGT de l'hôpital, a indiqué que l'établissement « avait besoin, tout de suite, de 1,5 million d'euros dans le secteur de la gériatrie pour boucler son budget ». Elle a annoncé qu'une pétition « citoyenne » venait d'être lancée à l'initiative du comité de défense de l'hôpital public d'Epernay afin que le ministère de la Santé débloque des crédits « afin d'améliorer les soins. »
Le responsable de la CGT du champagne a, lui aussi, tiré la sonnette d'alarme et dénoncé notamment « le regroupement chez LVMH de toutes les identités du groupe sous une même structure dans le simple objectif de faire du profit ». Il a déploré, en outre, l'attentisme du patronat du champagne en matière de négociations salariales. « Il se base sur les prévisions de vente de 2009 pour rejeter nos propositions », a-t-il indiqué.
Les inquiétudes sont manifestes, par ailleurs, chez le menuisier Cordier Lapeyre, « où un programme de réduction des coûts est annoncé. Et où la direction incite les salariés à prendre des congés payés anticipés. »
Préoccupations aussi chez le fabricant de lingerie Chantelle où le personnel (184 salariés à Epernay) est touché par du chômage technique représentant six semaines non consécutives de fermeture hors congés payés.
La crise n'épargne pas, non plus, l'entreprise métallurgique Legras où 9 personnes sur 225 vont être licenciées (lire aussi page suivante).
Les représentants du personnel de Carrefour ont également pris la parole pour exprimer leurs inquiétudes face, notamment, à l'automatisation des

caisses.
J.B.


l'Union du 20 mars 2009

Reims
Six anciens d'Algérie médaillés
Les médaillés devant le monument aux morts.
Beaucoup de monde, hier, au monument aux morts pour célébrer le 47e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie.
Réunis autour de MM. Forget et Choquet, du comité Fnaca de Reims, les personnalités civiles et militaires ont assisté à la remise de plusieurs médailles. Quatre croix du combattant à Lucien Bernard, Jacques Beaudière, Robert Chopin et Roger Mathieu et deux médailles commémoratives à Serge Guiborat et Marc Glain.
Après la lecture du cessez-le-feu, l'appel des 69 noms de Rémois tués au cours de ce conflit, la maire a eu une double pensée.
Pour tous ceux qui sont morts et qui auront dû attendre 1999 pour que l'on dise que c'était durant la guerre d'Algérie ; pour tous les compatriotes français d'Algérie rapatriés et pour les Harkis qui n'envisageaient pas d'autre avenir que dans la France et qui en ont payé un lourd tribut. La maire a souhaité que Reims où cohabitent comme un peu partout en France, Pieds noirs, Harkis, Algériens et Français d'origine algérienne « soit une ville rassemblée. »
A.M.
L'Union du 20 mars 2009

Reims
CA BOUGE
Bientôt une friterie
On ne sait pas encore si la future friterie au coin des rues Ponsardin et Montlaurent s’appellera « Chez Momo » comme dans le film des Ch’tis, mais on sait qu’elle va bientôt ouvrir. C’est écrit noir sur blanc sur le mur.

Les croquettes plient bagages
Avenue de Laon, l’animalerie L’Ami Tropical, située peu avant le pont, va disparaître. Caméléons, souris, pythons et sachets de croquettes changent de rue et de commune. Elle va s’installer à Saint-Brice-Courcelles dans le sillon d’un vétérinaire de la même avenue. Déménagement prévu courant mai.

Nouveau boulanger
M. Gallois vient d’ouvrir une boulangerie avenue d’Epernay. Il est aussi pâtissier, fait des préparations dans des verrines façon nouvelle cuisine et des macarons.

Salon Aff’tech
Le 3e salon Aff’tech, salon des techniques d’affûtage et d’outillage réservé aux professionnels du bois, de la métallurgie, de l’agro-alimentaire, de la papeterie et de la rectification, aura lieu du jeudi 26 au samedi 28 mars au parc des expositions.

Cours de droit et de maths
Spécialisée dans les cours de droit et de mathématiques, l’enseigne Préceptia vient de s’implanter à Reims, rue Boussinesq. À sa tête, Marie-Line Laurent Le Taillec, ancienne chargée de travaux dirigés de la faculté de droit de Reims.

Aide à domicile
Afin de répondre aux problèmes d’aide et de maintien à domicile, tous les jours de 7 à 21 heures (toilette, repas, travaux ménagers), Adhap services vient de créer une antenne à Reims, rue de Neufchâtel.

Tout pour la maison
La commission départementale d’aménagement commercial vient d’autoriser la création d’un magasin à l’enseigne Stokomani et d’un magasin sans enseigne spécialisé dans l’équipement de la maison dans la Zac les Parques III à Trois-Puits.

Salon destination Marne
À compter d’aujourd’hui et jusqu’à lundi, est organisé le Salon destination Marne au parc des expositions.
Un salon du tourisme organisé par le comité départemental du tourisme avec toutes les richesses, les spécialités et les savoir-faire du département, des propositions de week-end de printemps ou des escapades estivales. Voir aussi sur www.tourisme-en-champagne.com

KFC à Thillois
KFC, la chaîne de restauration rapide spécialisée dans le poulet, ouvre un restaurant à Thillois et l’inaugure le lundi 23 mars.

Parking Claimarais Afin de faire découvrir son parking à Claimarais, la firme Effia propose un mois de stationnement gratuit puis 50 % de réduction sur votre abonnement mensuel.
L'Union du 20 mars 2009

19 mars 2009

Reims
La fontaine des Boucheries fait ses valises
Pour l'instant, elle est consolidée pour permettre son déplacement. Située cours Langlet, sur le tracé du tramway, la fontaine des Boucheries doit migrer. Mille précautions sont prises pour éviter qu'elle ne tombe en morceaux lors du déménagement tellement elle est en sale état.
Ala mi-avril, la fontaine des Boucheries devrait quitter son trône du cours Langlet pour rejoindre la place Jules-Lobet. Ce ne sera pas la première fois qu'elle migre. Initialement construite à l'intersection des rues des Boucheries, de Carrouge, des Deux-Anges et de la Clef, elle a été placée dans l'axe du cours Langlet en 1933. Les préparatifs pour son nouveau déménagement, que nous avions déjà évoqué succinctement dans nos colonnes, suivent leur cours. La fontaine est aujourd'hui à moitié entourée par une poutre en béton armée qui, à terme, viendra ceinturer tout l'ouvrage au niveau du sol. Ce socle en béton doit permettre de déplacer le monument d'un seul bloc et éviter qu'il ne tombe en morceaux. Car la pauvre fontaine est dans un sale état. Au point de faire soupirer les ouvriers qui travaillent à sa consolidation : « On nous fait bosser sur un truc qu'on a laissé pourrir… » En plus du socle et toujours dans un souci de consolidation, des barres d'acier sont placées en travers de la fontaine. Ensuite, ce sera à la grue de la jouer délicat. « C'est le socle en béton qui sera raccordé à la grue », explique André Touzet, responsable technique pour Mars. Les 100 tonnes de la fontaine avec son socle seront soulevées et posées sur une remorque qui roulera jusqu'à la place Jules-Lobet 100 mètres plus loin. Sa remise en eau à l'ordre du jour La grue entrera à nouveau en action pour déposer la fontaine le long du mur entre les rues Thiers et Noël. Ce nouvel emplacement devrait plaire à la fontaine. Elle sera Le monument de la place et jouira de la compagnie de trois tilleuls qui ont échappé de peu, grâce aux riverains, au massacre du chantier tram. Il y a tout de même une tache dans le décor : le mur qui sera dans son dos brille par sa crasse. « C'est un mur qui appartient à une personne privée », souligne-t-on à la mission tramway. Soit, c'est privé mais la Ville ne pourrait-elle pas aider et inciter le propriétaire à nettoyer son bien ? Sinon ce n'est pas la peine de placer un monument historique juste devant. Pas de réponse pour l'instant. Si le mur doit être nettoyé, la fontaine, elle, a besoin d'être restaurée : « Il est prévu un microgommage du monument mais pas, à ma connaissance, de restauration dans les règles », précise André Touzet. Celle qui a été construite en 1766 à l'usage des bouchers du quartier n'aura donc pas le lifting qu'elle mérite. En revanche, la remise en eau de la fontaine serait à l'ordre du jour. « Normalement, c'est prévu puisque nous allons même installer un local technique sur la place à cet usage. » Quelques oiseaux, le bruit de l'eau et le silence du tramway qui passe, voilà qui laisse espérer des jours meilleurs pour la fontaine. Si la brasserie Thiers avait en plus la bonne idée (et l'autorisation) de mettre quelques tables sous les arbres à la belle saison, la fontaine pourrait se retrouver à faire vivre l'un des coins les plus sympas de Reims.
Catherine Frey
L'Union du 19 mars 2009

18 mars 2009

Reims
La révolte estudiantine descend dans la rue
Ils ont poursuivi hier soir place d'Erlon.
Des étudiants sont dans la rue et demandent l'annulation du projet de réforme de Valérie Pécresse. Ni plus, ni moins. Pour se faire entendre, les contestataires bloquent l'université et l'IUT. Hier, ils sont aussi descendus dans la rue.
Lors de l'assemblée générale d'hier matin à la fac de sciences, une partie des étudiants conduits par un « collectif » a décidé de poursuivre le mouvement, au moins jusqu'à la grève nationale du jeudi 19 mars. Le petit « plus » local est la décision de la présidence de l'université de faire évacuer un amphithéâtre dans la soirée de lundi (lire ci-contre). En préambule de l'assemblée générale d'hier matin à la fac de sciences, une « enseignante-chercheuse » a lu un communiqué par lequel « suite au blocage et aux événements récents », les enseignements seront « suspendus » le 19 mars et les bâtiments administratifs « fermés ». Les porte-parole du collectif des étudiants ont repris la main pour expliquer la poursuite du mouvement estudiantin contre le projet de réforme de l'enseignement supérieur de Valérie Pécresse. Lundi soir, des étudiants du campus « Croix-Rouge » ont estimé qu'un amphi « était à (eux) ». Ils l'ont donc occupé pour la nuit… Mais la présidence de l'URCA a demandé aux forces de l'ordre l'évacuation des locaux. Ire des étudiants contestataires qui estiment avoir été victimes d'une « police fascisante », car l'opération s'est déroulée manu militari. Un étudiant en journalisme qui a filmé la scène - laquelle devrait être diffusée sur Internet aujourd'hui - aurait eu quelques soucis avec les policiers. De même qu'un étudiant qui a été « emmené au poste » pour deux heures. Hier matin au Moulin de la Housse, l'amphi 1 était plein, pour adopter une « motion » destinée à dénoncer cette évacuation et redire l'opposition au projet de loi Pécresse. « Nous ne sommes pas contre le fait que la présidence de l'université nous fasse sortir, mais pas comme ça », ont affirmé les leaders en substance. Lesquels ont ensuite invité leurs camarades à descendre au théâtre pour un « die-in », autrement dit une heure de perturbation de la circulation des bus en se couchant sur la chaussée… Opération suivie d'une manifestation « bruyante » dans le centre de Reims hier soir. Partis vers 21 heures de la place d'Erlon, les étudiants, une centaine environ, ont arpenté les rues en passant par la mairie, le siège de la présidence de l'université, la sous-préfecture pour un retour place d'Erlon vers 22 heures. Sifflets, corne de brume, casseroles et slogans…. tout a été bon pour « reveiller » les habitants du centre. Aucun incident n'a été a déploré si ce n'est quelques minutes de tensions devant la Villa douce, siège de la présidence, ou plusieurs étudiants ont « vigoureusement » tapé contre le portail d'entrée. La présence d'une voiture de police à ce moment n'a pas été pour les calmer… Jeudi matin, les étudiants contestataires se joindront au défilé des syndicats. Tous les étudiants ne suivent pas ce mouvement. Quelques-uns ont courageusement défendu leur point de vue hier matin en justifiant l'action de la police (ils ont été hués). C'est notamment le cas de l'UNI-Reims (proche de l'UMP), qui s'est inquiétée auprès de la présidence de l'université du blocage de l'URCA, qu'elle espère voir s'arrêter pour que les examens se déroulent dans des « conditions acceptables ». La présidence a émis la possibilité de cours de rattrapage pendant les vacances de Pâques (Il ne nous a pas été possible d'entrer en contact avec un porte-parole de la présidence - NDLR). J.F.Scherpereel G.Amir-Tahmasseb P.Buffet C.Lantenois

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Un étudiant interpellé et remis en liberté
Lundi soir, les policiers rémois ont été requis par écrit par le président de l'université Richard Vistelle qui s'inquiétait car une vingtaine d'étudiants s'étaient enfermés dans un local de l'université. Le président a demandé à la police d'évacuer ces jeunes, pour des questions de sécurité. L'intervention s'est déroulée vers 22 h 50, « sans heurts particuliers » selon la police. L'un d'eux qui, semble-t-il, incitait les autres à s'opposer aux forces de l'ordre, a été interpellé puis entendu dans les locaux du commissariat de police de Reims. Il a été remis en liberté quelques heures plus tard et devrait être convoqué ultérieurement pour répondre de rébellion et de provocation. P.B.
L'Union du 18 mars 2009

17 mars 2009

Reims
Reims va dignement fêter son passé aéronautique
Au grand meeting aérien prévu les 27 et 28 juin s'ajouteront de nombreuses animations dans les rues de Reims.
À côté du meeting aérien prévu les 27 et 28 juin, de nombreuses animations vont être proposées du 24 juin au 5 juillet pour le centenaire de la grande semaine de d'aviation de Reims.

Alors que Reims va perdre sa base aérienne et que les entreprises liées à l'aéronautique ne se portent pas au mieux, la cité des sacres s'apprête à fêter en grande pompe le centenaire de la Grande semaine d'aviation de la Champagne de 1909, premier meeting international d'aviation de l'histoire. Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises le grand meeting aérien du centenaire qui se tiendra les 27 et 28 juin prochains sur la BA112. Le programme s'y annonce grandiose avec notamment le mondial des patrouilles. En marge de cet événement, un vaste projet d'animations est en train de se mettre en place pour que, pendant une dizaine de jours, Reims retrouve un peu l'esprit de 1909 qui avait vu un million de spectateurs assister à la Grande semaine d'aviation de la Champagne. Voici les premières lignes du projet « Aeropolis 2009 » qui se déroulera du 24 juin au 5 juillet. Sept avions emblématiques de l'époque quitteront exceptionnellement le Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget pour s'installer dans des lieux prestigieux de la ville. Les appareils seront installés sous des tentes aux parois transparentes et accompagnés d'une signalétique explicative. Des avions mythiques au cœur de la ville Le « Demoiselle » de Santos-Dumont sera sur le parvis de la cathédrale, l'« Antoinette IV » de Levasseur sera place d'Erlon, le « Rep Type D » d'Esnault-Pelterie place Royale, le « Blériot XI » de Blériot rue Robert-de-Courcy, le « Type H » de Morane-Saulnier place du Forum, le « Type L » de Voisin place de l'Hôtel-de-Ville et le « Voisin Farman » de Voisin, place du Cardinal Luçon. Spectacle dans la rue L'exposition statique des avions sera complétée par des animations et spectacles de rue. Devant la tente abritant chaque avion, des acteurs en costumes d'époque se mettront dans la peau d'un pilote et raconteront son histoire et celle de l'appareil. La compagnie Colbok présentera son spectacle « La patrouille de France à pied », un ballet burlesque en trois dimensions : visuel, sonore et fumant. Une allée des héros Au-delà de la commémoration du centenaire, « Aeropolis2009 » met à l'honneur les aviateurs liés à Reims et plus généralement les grandes figures de l'aviation. 40 grands calicots seront suspendus le long de la place d'Erlon formant « l'allée des héros » jusqu'à la fontaine Subé.
Rassemblement de montgolfières Un rassemblement de montgolfières dans le parc de Champagne est également prévu. Il est programmé hors budget et sera couvert par des partenariats privés. Du jeudi 2 au dimanche 5 juillet, une vingtaine de montgolfières prendront leur envol tous les soirs et offriront à quelques privilégiés la possibilité de survoler la ville. Le samedi 4 juillet, un night-glow - spectacle nocturne de montgolfières au sol - sera organisé dans le cadre de la soirée de gala marquant la clôture du centenaire. Quadruples vainqueurs de la Coupe Gordon Bennett de ballon à gaz, les frères Vincent et Jean-François Leysse sont annoncés. Expos à la mairie A l'hôtel de ville sont prévus la diffusion d'images d'archives de la Grande semaine de Champagne ainsi qu'une exposition thématique et pédagogique avec des panneaux et objets illustrant le lien entre Reims et l'aviation (Moteur Gnome type Omega d'Henri Fabre, la coupe Pommery 1911, le buste de Roland Garros…) Atelier pour enfants Par le biais d'activités manuelles (construction d'objets volants type fusées à eaux ou de cerfs-volants), les enfants pourront découvrir les principes du vol et l'histoire de l'aviation. Petites expérimentations, constructions et jeux seront autant d'activités ludiques mais à caractère éducatif et scientifique liées à l'air et à l'espace.
L'Union du 17 mars 2009

Reims
Robinet : « Le nouveau Reims, une coquille vide »

Arnaud Robinet se fait « un devoir moral » d'informer les Rémois.
Député de la 1ère circonscription depuis cent jours, l'UMP Arnaud Robinet, assisté de sa suppléante Véronique Marchet, a dressé hier avec force détails un bilan de son activité tous azimuts. « J'ai défendu devant le président Sarkozy le classement du paysage Champagne au patrimoine de l'Unesco et je l'ai même invité à venir à Reims en juin pour le 100e anniversaire du meeting de l'aviation. » Actif pour défendre la filière viticole menacée de ne plus pouvoir organiser de dégustations, pour demander que l'université de Reims Champagne-Ardenne bénéficie de fonds supplémentaires, pour que les prêts étudiants soient garantis par l'État ou pour améliorer le statut des enseignants-chercheurs, Arnaud Robinet a aussi parlé de son action locale. Visites d'entreprises (Valéo, Leclerc, Charbonneaux-Brabant), rencontres de commerçants dans les quartiers « inquiets par l'insécurité et demandeurs de vidéo-surveillance », parents d'élèves (Pouply) opposés à une fermeture de classe, syndicats souhaitant plus de formation des personnels du pôle emploi, négociations pour permettre l'implantation d'Ikea, il a aussi appuyé des associations pour que sur les territoires d'Ormes et de Bezannes une limitation de vitesse et des glissières en béton armée soient installées sur le futur contournement autoroutier sud de Reims. « Reims n'est pas Lille ni Solférino » En quelques mots, le jeune député a dressé le bilan d'un an de mandature de la maire Adeline Hazan : « Le Nouveau Reims se fait attendre. C'est une coquille vide. Les gens sont inquiets de l'établissement d'une taxe d'enlèvement des ordures ménagères alors que les élus se sont octroyé 36 % d'augmentation et que les collaborateurs de la maire ont des salaires pharaoniques. Le management de la mairie laisse à désirer. Moi, je tiens à dire que Reims n'est ni une annexe de Solférino ni la mairie de Lille. » Le député a enfin invité les Rémois à participer vendredi 20 mars à 19 h 45 salle Armonville à une réunion débat sur la crise en présence de nombreuses personnalités. Alain Moyat
L'Union : 17 mars 2009

Reims
Sidaction 2009 : débats, concerts et une grande fête place d'Erlon

La discrimination est toujours forte pour les personnes atteintes du VIH.
Plusieurs animations sont programmées à Reims dans le cadre Sidaction 2009 avec, en point d'orgue « une journée festive de sensibilisation », samedi prochain place d'Erlon.
En attendant ce week-end, un premier rendez-vous est fixé dès ce soir avec une conférence/débat à 18 heures dans les bâtiments modulaires de la faculté de lettres. Thème de cette rencontre organisée par Homozygotes et animés par Maxence de Barros, consultant auprès de la commission européenne : « Séropo discriminé ». Un débat qui se tient dans le cadre de la semaine nationale d'éducation contre le racisme.
Toujours aujourd'hui, une soirée est organisée par l'association étudiante « Psyché » au Centre culturel du Crous à 20 heures. Le « Psydac show » ne sera pas un simple concert ou juste un spectacle de danse mais un véritable show artistique. L'objectif de la soirée est aussi de diffuser des messages de prévention et de sensibilisation au sujet des maladies sexuellement transmissibles. Tous les bénéfices seront reversés au profit du Sidaction. Samedi, rendez-vous place d'Erlon de 13 à 19 heures avec une série de concerts, de la danse et un village associatif regroupant les associations acteurs de la prévention de la maladie.
L'Union du 17 mars 2009

16 mars 2009

Reims
Adeline Hazan : un an déjà
Le vote d'une taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères a été la première mauvaise surprise de la mandature d'Adeline Hazan.
Le 16 mars 2008, la candidate socialiste Adeline Hazan remportait l'élection municipale avec 56 % des voix. Après une année d'exercice, son bilan est diversement apprécié. État des lieux.

Cinq ans pour retrouver la confiance
Avec un score presque identique à celui de Jean Taittinger (en mars 1965), la socialiste Adeline Hazan est parvenue le 16 mars 2008 à emporter haut la main l'élection municipale. Elle a réussi à séduire les bobos, une grande partie des électeurs du MoDem et à faire sortir jusqu'aux bureaux de vote un peu plus d'habitants des quartiers, séduits par la promesse faite de ne pas augmenter les impôts (1). Bien décidée à améliorer la qualité de vie des Rémois tout en redynamisant la ville et en favorisant son développement économique, l'élue s'est mise au travail, n'ignorant rien des atouts et des handicaps de la cité. N'en déplaise à la maire qui a gagné (en partie) l'élection en stigmatisant le manque de dynamisme de la ville, Adeline Hazan a tout de même hérité d'un cadre global que lui aurait envié beaucoup d'élus. Le TGV était déjà bien implanté dans le paysage champardennais, la décision de faire le tram était prise, le stade Delaune en voie d'achèvement, l'État avait déjà décidé de faire un gros effort pour la rénovation urbaine et les travaux de reconstruction du CHU (600 M€) étaient commencés. Restait les finances, un vrai casse-tête là pour le coup, surtout pour une équipe qui se faisait fort de ne pas augmenter la pression fiscale. Finances plombées Avec une dette de 328 M€ en 2007 contre 223 M€ en 2002, la Ville était condamnée en 2008 à réduire la voilure de ses charges de fonctionnement et le montant de ses investissements, au risque d'avoir épuisé son épargne brute d'ici 2013 et fait exploser à 58 ans sa capacité de désendettement. La faillite quoi ! Adoptant une politique de programmation pluriannuelle (il est prévu de n'investir que 290 M€ jusqu'en 2013), la Ville a décidé de limiter ses frais de fonctionnement, y compris ceux du personnel par le biais d'une réorganisation de l'organigramme de la Ville et de Reims métropole. Si l'intention était bonne, quelques décisions vite relayées par l'opposition allaient vite choquer : les adjoints se sont attribué une augmentation de 36 % de leurs indemnités et le budget communication est passé de 1 à 1,4 M€. Et crime de lèse-majesté, l'annonce que la maire avait refait son bureau pour la somme de 10.000 € allait faire causer beaucoup dans les chaumières. Une taxe qui fait mal Quelques mois auparavant déjà, considérant le budget de Reims métropole « qui allait poser de sérieux problèmes dès 2011 », la présidente de Reims métropole, largement suivie par ses collègues de l'agglo, décidait de mettre en place une taxe d'enlèvement des ordures ménagères qui jusque-là, depuis le mandat de Claude Lamblin (1977-1983) était intégrée (mais pour un tiers seulement) dans la taxe foncière. Dès cette année, la mesure coûtera en moyenne plus de 110 €/par an et par foyer. Adeline Hazan a beau répéter qu'il ne s'agit pas d'un impôt mais d'une taxe, la pilule est dure à avaler. Même si dans un double geste, la communauté d'agglomération a décidé de baisser de 10 % le prix de l'eau potable et de geler le prix du ticket de bus jusqu'à la mise en place du tramway. Déjà, les locataires qui reçoivent des 1/12e de taxe à payer sur leurs charges locatives pétitionnent. Qu'en sera-t-il des particuliers qui auront des 200 à 350 € à payer en une seule fois en fin d'année ? Si beaucoup de Rémois des quartiers populaires ont l'impression d'avoir été trahis, l'opposition a aussi dénoncé, ensuite, l'augmentation globale des charges de Reims métropole qu'elle a estimée à près de 13 %, charges payées à plus de 85 % par les contribuables rémois. Grève du personnel C'est dans ce contexte que les personnels de la Ville, de Reims métropole, de la Caisse des écoles et du CCAS, très dociles sous les mandats Falala/Schneiter, ont choisi de mettre la pression sur l'équipe municipale. Ils ont fait quatre jours de grève pour réclamer des augmentations pour la catégorie C. Et même si officiellement, au final le nombre des grévistes n'a été en moyenne que de 11,55 % (2) le mouvement a mobilisé bien plus d'agents dans les rues. Une grande première à Reims depuis 1968. Si la fièvre est un peu retombée côté personnel des collectivités, les Rémois qui commencent ou vont devoir payer la taxe sur les ordures ménagères ne décolèrent pas. Tout le travail de l'équipe du Nouveau Reims va être, par ses réalisations et ses futurs budgets, de faire oublier ce que les Rémois considèrent, eux, comme un impôt de plus à payer. Dossier réalisé par Alain Moyat (1) La taxe professionnelle avait augmenté de 20,55 % entre 2001 et 2006 et la taxe foncière de 30,41 % (2) N'ont pas été pris en compte, faute de données, les grévistes du CCAS et de la Caisse des écoles.

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« Impossible de tout faire en un an »
Pensez-vous avoir répondu à l'attente et aux espoirs de tous les Rémois durant cette première année de mandat ? Adeline Hazan.- « A l'entière attente de tous les Rémois, certainement pas. On ne peut pas faire en un an ce sur quoi on est engagé pour six ans. Je pense tout de suite à la rénovation des quartiers. Les gens ont été oubliés tellement longtemps, qu'ils sont impatients en prenant connaissance des différents projets qui vont être menés avec l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) en liaison avec les bailleurs. Un dossier dont l'enveloppe est passée de 185 à 468 M€. Eux qui vivent depuis longtemps dans la désespérance, comme dans le quartier des Épinettes, par exemple, voudraient tout, tout de suite. C'est pour que les gens débattent avec nous, soumettent leurs problèmes qu'on a mis aussi en place des conseils de quartiers. Je pense que, globalement, on commence à répondre aux attentes des Rémois, ceux qui ont voté pour moi et tous les autres. Reims est en train de changer. Je citerai l'ouverture gratuite au public du Parc de Champagne, l'animation de la place du Forum avec la scène dans les cryptoportiques, le marché aux livres mensuel, la patinoire en fin d'année. Une patinoire qui pourrait peut-être être installée ailleurs, dans un quartier, pourquoi pas fin 2009. Nous avons ouvert les écoles à 7 h 30, une mesure appréciée des familles. Nous allons ouvrir une crèche à Jean-Jacques Rousseau à la prochaine rentrée scolaire ». Projet urbain 2020 « Tous les mercredis, il y a des réunions concernant le projet urbain 2020 qui redessinera l'agglo et nous entraînera à réaménager notamment l'ancienne autoroute urbaine. Nous avons décidé de nous donner un peu plus de temps pour faire partager ce projet à la population. Les études définitives seront présentées en novembre lors d'un colloque, pour un choix qui n'interviendra qu'en mars 2010. Nous avons un projet sur le site Renault Pont de Vesle, qu'il nous faut finaliser vraiment avant d'en parler, mais qui comportera un espace logement, du tertiaire, un restaurant, etc. » Faire bouger l'économie « Pour nous, le développement économique est un axe majeur de notre mandat. Avec Invest in Reims et de nombreux élus, y compris hors de l'agglo, nous préparons des dossiers, réfléchissons sur le devenir de la BA 112. Les acteurs économiques et la mairie se reparlent normalement. Je peux dire sans me vanter que Reims métropole a contribué à débloquer le dossier Ikéa. Ce sont 150 à 200 emplois dès 2009 sur ce chantier. Sur le dossier tram, nous le suivons au quotidien. J'ai décidé de changer le mobilier urbain qui était prévu avec des abris tristounets. Le designer retravaille sur des couleurs plus flashys ». Friche culturelle dans la halle du Sernam « La cité des services publics, regroupant par souci d'efficacité et d'économie un grand nombre de services municipaux, se fera sur l'ancienne zone Sernam. Nous avons aussi désigné un chargé de mission pour voir dans quelles conditions on pourrait prévoir la friche culturelle dans l'ancienne halle du Sernam. On va demander ce que veulent les artistes. On ne veut pas quelque chose d'institutionnel mais plutôt du genre de ce qui se fait à Berlin pour les répétitions, la création etc. » Sciences Po : peut-être un campus « Nous sommes à l'origine de la venue de Sciences Po à Reims : 200 élèves à la rentrée, 200 autres en 2010 et autant en 2011. Nous postulons aussi pour que le second campus Sciences Po puisse être installé à Reims. Cela représente 1800 élèves, des jeunes qui favoriseront le commerce et l'animation ». Des choix « Oui, nous avons fait des choix et nous les assumons. À part les Rencontres internationales de télévision que les Rémois ne s'appropriaient pas et qui coûtaient 400.000 € et le Dark tour moto, coûteux aussi, nous n'avons rien supprimé. Nous voulons faire évoluer les choses, notamment avec un Festival Scène d'Europe ayant plus d'envergure. Nous avons décidé la rénovation des halles Boulingrin, pour lesquelles aucune décision n'avait encore été prise. Nous sommes en discussion aussi avec la Région, le conservateur et des associations pour le déménagement du musée des Beaux-Arts ». Égalité et discrimination « J'ai mis en place une délégation pour l'égalité homme-femme et le nouvel organigramme de la mairie, qui ne comptera plus que 4 directeurs généraux adjoints au lieu de 7, sera à parité. Pour la première fois d'ailleurs, la fête des femmes était célébrée en mairie. Enfin, la nomination d'une adjointe chargée de la lutte contre les discriminations est un signe fort, car s'il n'y a pas plus de discriminations à Reims qu'ailleurs, il y en a autant ici qu'ailleurs ». Quelle note vous attribueriez-vous sur 20, au terme de cette première année de mandat ? « J'espère que celle que me donneront les Rémois en 2014 sera bonne ». A.M.

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+ Les plus +
BILAN.- « Je suis aussi conseiller régional. Il nous a fallu une période de rodage d'un an pour la mise en place. Reims métropole est aussi un gros paquebot qui met du temps à prendre ses virages. En donnant plus de visibilité vers la population la plus fragilisée dans les domaines de l'emploi et du logement, nous allons dans le bon sens » (Michel Guillaudeau, élu PCF). CHARGES ESPACES VERTS ET VOIRIES.- La collectivité doit reprendre ces charges, mais rien n'est encore acté à ce jour. COMMERCE.- « Les relations sont au beau fixe, on se voit régulièrement. On prépare une charte pour harmoniser les terrasses pour l'été 2010. On prépare un projet de piste d'athlétisme place d'Erlon pour le 14 juillet, avant le meeting Lagardère » (François Clément, président des commerçants des Vitrines). ENDETTEMENT.- Pour 2008, la Ville ne devrait pas avoir augmenté son endettement, comme elle s'y était engagée. CONSEIL DE QUARTIERS.- Il y en a douze maintenant au lieu de huit. CONSTRUCTIONS DE LOGEMENTS.- Dans le cadre de la rénovation urbaine, il y a 1940 logements à démolir, 2420 à reconstruire et 2767 à rénover. DÉLÉGATION.- Nomination d'une élue chargée de l'égalité homme-femme et d'une autre chargée de la lutte contre les discriminations. ÉCONOMIE.- « On a appris à travailler ensemble. De grandes décisions devraient être prises prochainement » (François Cravoisier, président de la chambre de commerce). ECOLES.- Accueil dès à 7 h 30. ECOLOGIE.- Dans le cadre de l'Agenda 21, la Ville va louer 95.000 m2 d'espaces publics à des opérateurs pour produire de l'électricité. Gain : 300.000 € par an. HALLES BOULINGRIN.- Décision de faire les travaux de rénovation, d'un montant de 30 M€ dont 8 M€ financés par l'Etat. MÉDIATISATION.- Cérémonie « Au monument aux noirs » avec la venue de Rama Yade à l'occasion des festivités du 90e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale ; congrès du PS ; annonce d'un concours d'architectes international ; arrivée de Luis Fernandez au Stade de Reims. Avec ces événements, la Ville de Reims a obtenu beaucoup de retombées en presse nationale. MUSÉE DES BEAUX-ARTS.- Le projet de déménagement n'est pas voté mais il est dans les tuyaux. Des fouilles préventives pourraient démarrer dès la fin de l'année sur le futur site du Boulingrin. PARC DE CHAMPAGNE.- Ouverture gratuite à tous. PATINOIRE.- Mise en service d'une patinoire en extérieur durant les fêtes de Noël. PISCINES.- Toutes les piscines ouvertes l'été. SCIENCES PO.- À compter de la prochaine rentrée, 200 élèves viendront étudier à Reims. SOCIAL.- Application de la loi SRU, qui permet aux familles des 15.000 titulaires de la CMU de payer les transports publics à moitié prix. « La municipalité ne peut pas tout. Sa marge de manœuvre est limitée en matière de salaire du personnel » (Thomas Rose, Lutte ouvrière). TOURISME.- La Ville prépare deux semaines d'animations en ville à l'occasion du 100e anniversaire du meeting d'aviation à Bétheny. Vélos.- « Ça avance au niveau du discours et de la façon de discuter. Nos interlocuteurs sont moins farfelus que Jean-Louis Schneiter qui nous invitait à rouler sur les trottoirs ! » (Patrice Perret, président de Vel'oxygène). VIE NOCTURNE.- Élaboration d'une charte à sortir incessamment. URBANISME.- Lancement d'un concours international d'architecture et d'urbanisme, pour redessiner la ville à l'horizon 2020. Concertation avec la population avant de faire des choix en mars 2010.

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- Les moins -
COMMERCE.- Les commerçants du centre-ville voudraient avoir l'assurance qu'en 2010, le marché de Noël sera toujours soutenu par la Ville. CONSEILS DE QUARTIERS.- Ils ont été créés. Au bout d'un an, tous n'ont pas encore terminé de voter leur règlement intérieur ! Force est de constater que malgré les bonnes intentions, il y a toujours aussi peu de public aux réunions. ECOLE.- Hostile politiquement au service minimal d'accueil, la Ville a traîné des pieds, invoquant des questions de sécurité et de manque d'effectifs pour l'encadrement. Forcée, contrainte par la préfecture, elle a accepté le principe mais ne semble pas prête plus que cela de vouloir l'appliquer. ECONOMIE.- Beaucoup de projets dans les cartons mais rien encore de bien concret. La Cité de l'habitat est au point mort. L'Etat se fait tirer l'oreille pour le dossier de la caserne Jeanne d'Arc qu'il ne veut pas céder pour l'euro symbolique. EMPLOI.- « La crise s'accélère, les travailleurs de Reims sont concernés par du chômage partiel, 400 CDD de Valéo n'ont pas été repris et la maire n'exprime aucune solidarité claire à leur égard » (Thomas Rose, Lutte ouvrière). « On ne voit rien de concret. » (Catherine Vautrin, élue UMP). FLÂNERIES MUSICALES.- « Les flâneries musicales se distinguaient par leur durée, leur gratuité et leur mixité. En rabiotant la durée, on est obligé d'augmenter les concerts payants et quant à la mixité, si on préserve le classique, le jazz tourne mal. On remplace le saxo par des bidons, le piano par du tam-tam. Quant à la découverte du patrimoine, on va vers les quartiers » (Jean-Louis Benoist, administrateur démissionnaire). LOGEMENTS.- Impossible pour la Ville de dire aux personnes qui seront affectées dans de nouveaux logements de combien augmentera leur loyer et s'ils retrouveront bien leur quartier. La rénovation urbaine dépendra aussi de la façon dont l'État attribuera les crédits promis. ORGANISATION.- « Après un an, on a toujours des difficultés à travailler. Les réunions sont reportées, repoussées. Des commissions se réunissent la même semaine, le même jour à la même heure. La maire dirige avec trois élus seulement : Stéphane Joly, Serge Pugeault et Éric Quénard. Les autres sont sous tutelle » (Catherine Vautrin, conseillère UMP). SOCIAL.- « Le personnel communal ou intercommunal n'est pas au service de la maire. Il y a un statut à respecter. Par contre, les gens du cabinet oui, puisqu'ils sont recrutés de façon discrétionnaire » (Claude Lamblin, ancien maire). « La maire manage mal son personnel et c'est dommage car on a besoin de ces 3000 agents. La situation financière n'est pas maîtrisée, car il n'y a pas de plan sérieux d'économie » (Jean-Marie Beaupuy, élu MoDem). TAXE (OU IMPÔT).- Le vote d'une taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères a été la première mauvaise surprise de la mandature d'Adeline Hazan. Aveugle (la taxe !), elle ne fait pas la distinction entre les petites et grosses familles, entre ceux qui jettent beaucoup ou moins. Au prétexte qu'elle n'augmentera pas d'ici 2013, la taxe foncière qui finançait une partie de cette dépense n'a pas été baissée. Reste à rappeler pour les mémoires défectueuses que cette mesure aurait dû être prise par les prédécesseurs (Schneiter et tous les maires de l'agglo) qui n'en ont pas eu le courage politique, juste avant les élections. TRAMWAY.- « Adeline Hazan a manqué le coche de la renégociation du contrat d'attribution de la gestion du tram, en acceptant pour Mars une rentabilité financière de 9,5 % durant 30 ans. Un gouffre » (Claude Lamblin). VÉLOS.- Il y a les intentions. Il n'y a pas d'actes. Pas un des 400.000 € prévus au budget n'a encore été utilisé. Le choix de refaire deux ronds points (place des Droits de l'Homme et place AFN) n'est pas du goût des cyclistes, qui veulent des choses plus utiles.
L'Union 16 mars 2009

Reims
Vital, le livre à l'hôpital
330 congressistes ont partagé leurs expériences.
Soizic Jouet, présidente de « Culture et Bibliothèque pour Tous » de la Marne et son équipe, n'ont pas ménagé leurs efforts pour recevoir et piloter 330 congressistes. Bibliothécaires bénévoles en maisons de retraite ou hôpitaux, ils sont venus de tout le réseau de l'Union Nationale CBPT, avec la participation de la Fédération des associations de bibliothèques en milieu hospitalier, assister à deux journées d'échanges au centre des congrès sur le thème « La place d'une bibliothèque en établissement de santé ». L'objectif ? « Rassembler nos expériences et utiliser plus efficacement les nouvelles techniques de communication », explique Marie-Ange Bouffanet, vice-présidente nationale. Expériences et témoignages : Jeudi et vendredi, des professionnels de la santé et du livre ont apporté leurs témoignages et leurs conseils. Un grand moment d'émotion avec le témoignage de l'écrivain Marie (ex-Raphaëlle) Billetdoux, qui a particulièrement touché le public. A Reims, 40 bénévoles visitent une ou deux fois par semaine les 6 établissements hospitaliers. « Ce que nous apportons ? Une présence, un sourire. Toutefois, nous ne nous substituons pas aux visiteurs de malade, ni aux infirmières », précise Hélène Lebrec. »
« Vous tous dans cette salle, vous êtes aussi en quelque sorte des thérapeutes » assure le docteur Eric Kariger, gériatre, chef de service à l'hôpital Sébastopol.
Thérapeutes bénévoles
Egalement conseiller général, il a été interrogé sur la part attribuée à la lecture dans le département : « Nous avons mis en place une subvention de 180 euros par lit et par an pour des actions d'animation ». Une manne qui ne devrait pas être utilisée pour embaucher du personnel en interne mais pour s'ouvrir davantage aux partenaires extérieurs.
L'Union du 16 mars 2009

14 mars 2009

Reims
Un projet de taxe de séjour fait tousser les hôteliers
Pour promouvoir le tourisme la Ville a besoin d'argent. Elle envisage de mettre en place une taxe de séjour que paieront les hôteliers. La concertation est engagée, mais ça grogne.
ADJOINT chargé du tourisme, Jacques Cohen piaffe d'impatience depuis des mois. Lui qui a mille idées par jour souffre de ne pouvoir développer sa délégation comme il le voudrait.
L'office de tourisme tarde à se mettre au diapason et le nerf de la guerre, l'argent, fait cruellement défaut dans les caisses de la ville. Alors, tout naturellement, l'idée s'est imposée à lui de mettre en place une taxe de séjour payable par tous les hôteliers.
Sur Reims et même toute l'agglomération.
D'un taux à peu près identique à celui pratiqué sur Epernay et la Vallée de la Marne.
Recette attendue entre 500 000 et 1,5 M€. Mais là où l'ancien maire, Jean-Louis Schneiter, avait préféré attendre à cause les travaux du tram, Jacques Cohen n'aura pas la même patience, c'est sûr. Pas contre mais…
Il devra pourtant faire preuve de persuasion car côté syndicat des hôteliers, on n'est pas chaud pour ce projet.
« Je suis un peu surpris d'apprendre que la nouvelle municipalité envisage de mettre en place une taxe de séjour auprès des hôteliers. Ils ont adressé il y a une quinzaine un mail au responsable du club hôtelier (Holyday in). Moi, en tant que responsable du syndicat départemental des hôteliers et restaurateurs, officiellement je ne suis pas au courant. »
Président des hôteliers (500 adhérents dont 250 à 300 à Reims), Joël Oudin ne cache pas sa surprise mais comprend que la mairie ait pu se tromper d'interlocuteur : « J'aimerai tout de même que le syndicat soit aussi convié à ce type de réunions. »
« Nous ne sommes pas contre le principe d'une taxe de séjour », affirme tout de go le responsable des hôteliers.
« Reims, c'est vrai est une des rares villes à ne pas en avoir. Reste à savoir quel type d'établissement elle va concerner : les 1, 2, 3 ou 4 étoiles, les non classés aussi ? » Cela étant dit, au nom des 250 à 300 adhérents rémois, Joël Oudin pose pas mal de préalables à la mise en place de cette taxe.
« Premièrement : le syndicat hôtelier n'acceptera la taxe de séjour que si toutes les communes de l'agglomération sont concernées. S'il y en a une qui refuse, on s'y opposera fermement. »
« Deuxièmement : Jean-Louis Schneiter avait déjà évoqué avec nous la question et on lui avait dit qu'on accepterait de payer une taxe seulement quand le premier tram roulera. Avec tous ces travaux, ces nuisances, les touristes, les hommes d'affaires ne peuvent pas/ne veulent pas coucher en ville et préfèrent aller en périphérie. On verra ça en 2011. »
« Troisièmement : on demandera, on exigera que la taxe de séjour soit payée au nombre réel de chambres occupées et pas au forfait, par rapport au nombre de chambres que nous possédons. »
« Quatrièmement : avec un représentant d'un membre du syndicat dans une commission, nous voulons avoir un pouvoir non seulement consultatif, mais décisionnel sur l'utilisation de la taxe de séjour par la ville. Cela devra être contractualisé entre les hôteliers et la ville. Nous voulons que l'argent serve par exemple au fléchage, à la promotion du tourisme en dehors de Reims etc. »
« Ok pour une taxe sur les locations effectives », s'engage déjà Jacques Cohen.
« Et pour l'utilisation du produit de cette taxe, j'attends avec plaisir les propositions des hôteliers ».
Alain Moyat
L'idée est de mettre en place une taxe de séjour payable par tous les hôteliers. Sur Reims et même toute l'agglomération
.L'Union du 14 mars 2009

13 mars 2009

Reims
Une garderie à l'étude pour les clients du centre-ville
] Une idée plutôt bonne pour les clients des boutiques du centre-ville.
La ville de Reims et l'association des commerçants « Les vitrines de Reims » viennent de lancer une étude de besoin sous forme de questionnaire auprès des clients fréquentant les commerces du centre-ville. Son but : savoir si une halte-garderie serait nécessaire dans ce secteur. Le projet avait déjà été proposé par l'association de commerçants à l'ancienne municipalité, mais il n'y avait pas eu de suite à l'époque. Celui-ci est composé de huit questions pour savoir si, premièrement, cette garderie serait utile ; mais aussi pour connaître le prix que seraient prêts à mettre les intéressés pour la garde de leurs bambins. « Les responsables de l'association des vitrines de Reims sont venus me voir pour me faire part d'un projet de garderie. L'idée est à l'étude et serait basée sur des gardes d'enfants ponctuelles, d'une à deux heures », explique Laurence Delvincourt, adjointe à la mairie, en charge de la petite enfance. « L'idée est d'offrir ce service à nos clients. Ainsi, une maman pourra déposer son enfant et aller essayer des chaussures par exemple ou des vêtements », précisent les responsables des vitrines de Reims. C'est plus d'une centaine de questionnaires qui ont été envoyés et qui sont actuellement dépouillés pour savoir ce qu'attendraient les Rémois de ce projet. Une bonne idée en somme qui, si elle voyait le jour, pourrait ravir un grand nombre de personnes. Thierry Accao Farias
L'Union du 13 mars 2009

12 mars 2009

Reims 

Reims
Hommage aux Poilus
Rendez-vous demain à 18 h 55.

C'est demain, vendredi 13 mars, à partir de 18 h 55 au cimetière du Nord (1 bis, rue du Champ de Mars) que se déroulera la veillée d'hommage aux poilus qui avait dû être annulée courant novembre en raison des risques de tempête. En voici le programme : A 18 h 55, rassemblement des autorités à l'entrée du cimetière du Nord, mise en place du cortège avec la participation des élèves et professeurs du lycée Croix-Cordier de Tinqueux ; des écoles élémentaires Clairmarais, Jean-Macé et Jard ; des jeunes sapeurs-pompiers volontaires ; de Bleu Horizon ; de l'Amicale des porte-drapeaux ; du Souvenir français et de l'harmonie municipale.
À 19 heures, départ du cortège de l'entrée du cimetière vers les carrés 14 et 35. Lecture d'un texte - Identification des tombes encore anonymes - Lecture d'un poème - Chorale de l'école élémentaire du Jard. Musique par l'harmonie municipale. À 20 heures, départ du cortège vers l'hôtel de ville. Discours. Concert des professeurs de l'école de musique de l'harmonie municipale et deux chants par les élèves de l'école élémentaire du Jard. Vin d'honneur.
L'Union : 12 mars 2009<br><br>

<b> Reims</b> <br>
Le disque de stationnement remis au goût du jour<br>
A partir du 30 mars, pour pouvoir stationner sur la voirie cours Langet et avenue de Laon, les automobilistes devront mettre leur disque derrière leur pare-brise.<br>
Automobilistes, attention ! A compter du 30 mars, pour stationner cours Langlet et avenue de Laon, transformés en zone bleue, il vous faudra avoir et mettre votre « disque malin ». Explications.
Non, l'équipe du Nouveau Reims n'a pas la nostalgie des années 60 ! Afin de faciliter le stationnement et d'éviter les voitures ventouses cours Langlet et avenue de Laon, là où de nombreuses entreprises, sous la responsabilité du groupement Mars réalisent la ligne de tramway, la Ville a décidé de mettre ces deux axes en zone bleue à compter du lundi 30 mars. Cela signifie que pour avoir le droit de stationner gratuitement durant une heure et demie (maxi) dans ces deux rues, les automobilistes devront sous peine d'amende mettre un disque de stationnement en bonne place derrière leur pare-brise sur lequel ils auront indiqué leur heure d'arrivée. Explications.
À la demande des commerçants <br>
Les travaux ont commencé depuis plusieurs mois, cours Langlet et avenue de Laon, et les horodateurs ont disparu. Tout naturellement les automobilistes, de façon un peu anarchiques continuent à se garer. En épi, avenue de Laon, sur le trottoir et où ils peuvent, cours Langlet. Certains n'hésitent pas, non plus, à y laisser immobilisée leur voiture la journée quand ce n'est pas la semaine. « Afin de faciliter le stationnement des clients et l'accès aux commerces, afin d'améliorer la rotation des voitures et d'accompagner les entreprises qui l'ont demandée, la Ville a décidé de mettre en zone bleue le cours Langlet et l'avenue de Laon », explique Marie-Noëlle Gabet, adjointe chargée du commerce et de l'artisanat.
Obligatoire de 9 à 17 heures
Concrètement à partir du 30 mars pour pouvoir stationner sur la voirie cours Langet et avenue de Laon, les automobilistes devront, durant la période de 9 à 17 heures, mettre derrière leur pare-brise leur « disque malin » comme l'appellent les concepteurs de l'opération. Bien entendu, il ne sera pas question d'occuper les espaces réservés aux personnes à mobilité réduites et aux espaces de livraison. Ces disques, fabriqués à 25.000 exemplaires seront disponibles d'ici le 16 mars chez les commerçants des Vitrines de Reims et de l'Ucar, à l'espace tram place Myron T.Herrick, à la chambre de commerce et à la chambre de métiers. Cette zone bleue devrait être mise en place jusqu'à la fin des travaux du tram. Elle est prise en charge par la ville pour les panneaux et la chambre de commerce et Mars pour les disques (5.200 € HT).
Si, jusqu'à aujourd'hui, la maire a demandé aux préposées aux PV de Reims d'être tolérantes envers les automobilistes sur le parcours du tram, à partir de la mise en place de la zone bleue, les contrevenants seront mis à l'amende. Donc si vous dépassez le temps imparti (1 h 30 maxi) vous risquez une amende de classe 1.
Extension possible
Si l'expérience est concluante, la zone bleue pourrait aussi être étendue aux Basses promenades ainsi que sur le parking Fossier, rue Périn qui doit être opérationnel à partir du mois de mai. « Si les commerçants nous en font la demande », s'empresse de préciser l'adjointe.
Alain Moyat

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Ça fleure bon les années 60

Mettre une partie de la ville de Reims en zone bleue n'est pas une nouveauté. Afin de résoudre « les problèmes de stationnement aigus » qui se posaient en 1960 en centre-ville, avec une augmentation du nombre de voitures évaluée à 250 par mois, le maire, Jean Taittinger, créa de nombreux parkings et fit aménager le stationnement. En avril il instaura dans toute la ville un stationnement bilatéral alterné pair et impair. Le 18 juillet 1960 son conseil municipal accepta en instaurant une zone bleue qu'un stationnement à durée limitée soit obligatoire dans un large secteur englobant Libergier, Rockfeller, rue Salin, rue Robert-de-Coucy, rue de Vesle et rue des Capucins. Et l'on vit tous les automobilistes apposer leur disque jaune poussin pour avoir le droit de stationner une heure (minimum) et 1 h 30 (maxi). Malheureusement, à Reims, comme partout en France, ce principe qui reposait sur la bonne volonté des automobilistes n'a pas fonctionné longtemps (nombreux sont ceux qui redescendaient changer l'heure de leur disque une fois la durée autorisée écoulée). L'horodateur a alors remplacé la zone bleue.
L'Union : 12 mars 2009<br><br>

Reims  
Les étudiants bloquent la fac de lettres
Ils étaient près de 1.000 à défiler, ici dans la rue de Vesle et ses travaux.

Hier, les étudiants ont bloqué la fac de droit et de lettres. Ils ont ensuite défilé dans les rues de Reims pour faire savoir qu'ils n'étaient pas d'accord avec les nouvelles réformes.
LA mobilisation continue ! Après avoir voté mardi le blocage total de la faculté droit et lettres située dans le quartier Croix-Rouge, les étudiants sont passés à l'acte.
« Il y avait à peu près 300 votants, le vote fut presque unanime en faveur du blocage, à plus de 90 % » affirment les membres de l'Unef.
Hier, dès 7 h 30 du matin, ils ont complètement bloqué tous les accès à la fac. Parallèlement à ce blocage, une manifestation a eu lieu un peu plus tard, en début d'après-midi. La mobilisation a été très forte (près de 1.000 personnes). Tous les personnels, de la maternelle à l'université, sont descendus dans la rue (lycéens, professeurs, étudiants, parents d'élèves, formateurs IUFM), à l'appel de la FSU (première fédération de l'éducation), d'une intersyndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche et de la coordination nationale des universités contre les réformes de Xavier Darcos et de Valérie Pécresse.
« Nous suivons les revendications nationales, on veut nous la faire à l'Américaine mais sans les moyens qui vont avec. Ce n'est pas à l'éducation de payer le prix de la crise ! Ils veulent mettre fin au service public dans l'éducation et réserver les études dans la recherche aux plus riches », explique Antonin Grandfond, de l'Unef.
La structure de l'Ump-Facs dénonce ce blocage et, comme dans tout conflit, nous donne des chiffres différents. Ces étudiants se disent scandalisés par le blocage de la fac de Croix-Rouge. Ils en appellent même au président de la faculté et lui demandent la levée immédiate du blocus de leur campus.
« Nous avons été choqués, lors de l'assemblée générale de mardi ; il n'y avait que 200 étudiants donc ça ne reflétait pas la réalité par rapport au nombre d'étudiants de la faculté. Nous dénonçons cette prise d'otage car les étudiants ne sont pas concernés par la réforme. Elle concerne les enseignants, les étudiants sont instrumentalisés par les professeurs car ils savent qu'ils ont besoin de nous pour rendre le mouvement plus massif et plus médiatique », raconte Paul Saade, de l'UMP-Facs.
Thierry Accao Farias
L'Union : 12 mars 2009<br><br>

Reims  
Une manif pique-nique
devant le rectorat
Parents et profs du lycée polyvalent Val-de-Murigny s'étaient déjà mobilisés en février.

Hier midi, les élèves, les profs et les représentants des parents d'élèves du lycée polyvalent Val-de-Murigny s'étaient donné rendez-vous devant le rectorat dans le quartier Saint-Remi pour faire entendre leur mécontentement, lors d'un rassemblement autour d'un pique-nique. Pour la rentrée prochaine, ils ont appris que 10 à 12 postes d'enseignants seraient supprimés, ce qui équivaut à 10 % des postes de l'établissement. Une première action avait été engagée en février (l'union du 20 février). Les revendications des manifestants sont restées vaines tout comme leur demande d'entretien avec le recteur.
« Nous avions, il y a de cela maintenant presque un mois, demandé à rencontrer le recteur pour lui faire part de nos inquiétudes, mais depuis, nous n'avons eu aucune réponse », explique Mme Develle, professeur d'allemand. « Nous ne sommes pas très nombreux car malheureusement beaucoup de gens travaillent et les élèves sont en cours. Mais nous sommes soutenus », ajoute-t-elle.
« Déjà à la rentrée 2008, on nous a fermé une classe de seconde, sans nous dire pourquoi. Au lieu de quatre classes, nous n'en avons plus que trois. Le nombre d'élèves est ainsi passé de 25 par classe à 35. Pourquoi ? Alors que la filière marche bien », précise la professeur d'allemand.
« Sur les 10 à 12 suppressions de postes, seules deux concernent des départs à la retraite. Nous demandons plusieurs choses, notamment une augmentation des moyens octroyés au lycée pour pouvoir assurer tous les dispositifs de soutien existant actuellement et éviter les suppressions de postes prévues », affirme Débhia Delmotte, professeur d'anglais et membre du conseil d'administration du lycée. « Nous voulons aussi l'affectation, sans discrimination, de tous les élèves des collèges dans notre établissement dès la rentrée 2009 », conclut-elle.
Thierry Accao Farias
Contacté par téléphone, le recteur n'a pas donné suite à notre demande d'entretien.
L'Union : 12 mars 2009<br><br>

11 mars 2009

Reims 
Reims  
Tramway : des indemnisations « de misère »

Philippe Canoine, le patron du bar d'Anvers : « Ils ne nous donnent même pas de quoi payer le personnel. »
Quand ils demandent 100 euros à la commission d'indemnisation du tramway, les commerçants en obtiennent en général 30. Pas assez pour tenir le coup s'ils ont des emprunts et des salariés. Certains vont fermer.
D'une humeur à chasser le soleil, Pierre Jacquet. Impossible toutefois d'en vouloir à un commerçant qui tient une boutique de déco dans la portion de la rue Thiers, qui ne voit plus passer une voiture depuis des mois et que les piétons évitent de peur d'enliser leurs escarpins dans la boue.
« J'ai perdu au moins 50 % d'activité depuis septembre. Noël, pendant lequel je fais habituellement 40 % de mon chiffre, a été catastrophique. Faut dire qu'il y avait un trou devant le magasin… »
Pierre Jacquet fait partie des commerçants qui ont déposé un dossier de demande d'indemnisation auprès de la commission ad hoc. « Je trouve la mairie très à l'écoute. Contrairement à ce qu'on entend, Marie-Noëlle Gabet, l'adjointe au commerce, fait son travail très sérieusement mais je ne me fais pas d'illusion. Je ne m'attends pas à être beaucoup indemnisé. »
Des illusions, Philippe Canoine le patron du bar d'Anvers place de la République, n'a plus l'occasion de s'en faire. « J'ai déjà déposé deux dossiers, on m'a attribué 30 % du montant de mes pertes. Autant dire une misère. » Pour des pertes de 22.452 euros et 16.838 euros, on lui a proposé 7.500 et 5.000 euros. « J'ai refusé de signer pour le moment et j'incite les autres à faire de même. Les sommes sont attribuées sans aucune explication. Pour de l'argent public, c'est complètement anormal. »
Chez Speedy, avenue de Laon, les mécanos ont le temps de calculer la baisse d'activité qui frôle les 80 % : « On doit avoir la visite de trois ou quatre véhicules par jour alors qu'avant on faisait le plein avec des clients qui attendaient même leur tour », témoigne Fabien, adjoint au responsable.
« On a licencié pour tenir »
Au siège de Speedy à Nanterre, on réfléchit à une fermeture définitive. Un dossier de demande d'indemnisation a été déposé mais si l'activité ne reprend pas un peu, « ils risquent de tirer le rideau ». Heureusement, Fabien aura la possibilité d'être recasé sur Reims dans un autre garage du groupe.
D'autres commerçants qui préfèrent rester anonymes confient qu'ils ont eu un peu mieux que les 30 % d'indemnisation du bar d'Anvers. Quelques-uns ont obtenu 40 %, voire 50 % du montant réclamé. Pourquoi, à pertes égales, un traitement différent selon les enseignes ? Certains aimeraient bien avoir la réponse.
Daniel et Catherine Hennig, boulangers avenue de Laon, espèrent toucher au moins 35 % du montant de leurs pertes. Même s'ils ont perdu une grosse partie de leur clientèle en raison de la mise en sens unique de l'avenue, ils devraient tenir le coup jusqu'en 2011. « On tiendra parce qu'on a licencié notre vendeuse et décidé de se priver de notre apprenti. » Une personne de la Ville leur a dit récemment que quand on vend de la bonne marchandise, le client reste fidèle : « Si c'était si simple… » Quant à l'après-travaux, ils n'y croient pas : « Il y aura seulement trois stations de tram et peu de stationnement, les gens ne vont pas se garer au parking de proximité et marcher 200 mètres pour aller acheter une baguette. Ils iront ailleurs. »
Chez Interior's, magasin de meuble au coin de la rue de la Tirelire, on est davantage optimiste : « Nous avons une baisse de 40 à 50 % mais le siège a les épaules solides et notre clientèle est fidèle. » Ne pas le crier trop fort, des fois que l'indemnisation soit revue à la baisse.
Catherine Frey
Trois ou quatre voitures par jour chez Speedy, avenue de Laon ; le siège envisage de fermer.
L'Union : 11 mars 2009<br><br>

10 mars 2009

Reims  
Le théâtre doit faire place nette pour Sciences Po

Les membres de la troupe « Les Têtes à Clac » devant la salle Jean-Pierre-Miquel, où ils devaient jouer leur spectacle « Tout baigne ».
Les troupes de théâtre amateur viennent d'apprendre qu'elles ne pourront plus jouer leurs spectacles dans la salle Jean-Pierre-Miquel qui sera réaménagée pour l'arrivée de Sciences Po. Quant à leur avenir…
L'arrivée de Sciences Po à Reims ne fait pas que des heureux. C'est en effet avec stupeur que certaines troupes de théâtre viennent d'apprendre qu'elles devront annuler leurs représentations programmées depuis septembre dans la salle Jean-Pierre-Miquel. Apprendre, non pas officiellement par la mairie qui gère cette salle municipale, mais bien par des on-dit et autres bruits de couloir.
« Nous avions réservé la salle Jean-Pierre-Miquel, en accord avec la mairie, depuis le mois de septembre pour présenter notre spectacle « Tout baigne » les 18 et 19 avril 2009. C'est une amie d'une autre troupe qui a appris la nouvelle. Au début, je lui ai dit « ne t'inquiète pas, cela doit être une rumeur » j'ai voulu vérifier en téléphonant à la mairie. Et là effectivement, on nous a confirmé cette rumeur en nous disant que la fermeture est prévue 15 jours avant nos représentations », explique Julien Rebourg de la troupe rémoise de théâtre « Les têtes à clac ».
« Si nous n'avions pas téléphoné, nous n'aurions même pas été au courant. En gros, Sciences Po arrive, donc on met les comiques, les saltimbanques, les clowns dehors. La salle Jean-Pierre-Miquel ferme, ce qui veut dire que les amateurs n'auront plus de salle de spectacle à disposition. Un théâtre municipal, c'est important dans une grande ville comme Reims ! » s'indigne le jeune comédien.
Quand on lui indique que la Ville parle finalement d'octobre 2010 pour cette échéance (voir par ailleurs), Julien Rebourg reste très perplexe : « On ne nous a jamais donné cette date-là. Notre dernière conversation en mairie, c'était bien pour parler de l'annulation de notre spectacle d'avril. J'ai eu aujourd'hui (hier) d'autres troupes et pour elles aussi ce sont les mêmes interrogations ».
Pas d'alternative
Il semblerait que le plus grand flou règne ainsi autour des dates, ce qui n'est pas sans poser de gros problème dans l'organisation des représentations.
Le pire pour ces troupes amateurs c'est qu'aucune alternative ne leur est proposée.
Pour ces passionnés, cela devient très compliqué à gérer, car certains spectacles affichaient complet depuis longtemps, ce qui veut dire concrètement que les gens ont déjà payé leurs places.
« Sur nos deux dates prévues, le public a déjà acheté ses places. Si on ne trouve pas de solution, nous devrons rembourser 800 €. C'est déjà compliqué pour nous d'exister, nous n'avions pas besoin de cela. Comment ne pas baisser les bras ? » précise Julien Rebourg des Têtes à Clac.
« Partout ailleurs cela se passe très bien, exemple à Cormontreuil où nous avons déjà joué. Il n'y a qu'à Reims que nous rencontrons des difficultés. Maintenant il faut que la municipalité assume ses engagements ! Nous à force d'annuler, de changer de salle ou encore de date on passe pour des guignols auprès du public, on en a ras-le-bol ! » conclut-il. Les retombées économiques que Science Po va apporter à la Ville (on parle de 20 à 25 millions d'euros) ne sont certes pas négligeables.
Mais en mauvais metteur en scène, la mairie impose un scénario pour lequel le théâtre laisse sa place à Science Po, le « Po » étant pour politique et non pas pour populaire.
Thierry Accao Farias
L'Union : 10 mars 2009<br><br>

9 mars 2009

Reims  
La cité des sacres va perdre sa mémoire étudiante

Les responsables du centre d'animation, d'archives et de recherches sur les mouvements étudiants.

Lancé en 2004, le centre d'animation, d'archives, et de recherches sur les mouvements étudiants (Caarme) a vécu ses dernières heures à Reims. Si la « Cité des mémoires étudiantes » qui en découle verra bien le jour dans les prochains mois, ce sera ailleurs, faute de moyen. « En janvier dernier, de manière assez brusque, la Ville de Reims nous a fait comprendre qu'elle ne nous subventionnera plus comme avant », explique Robi Morder, président du Germe (Groupe d'études et de recherche sur les mouvements étudiant). « Lors de notre conseil d'administration, Serge Pugeault troisième adjoint, nous a confirmé le maintien de la baisse de la subvention de près de 40 % et surtout, élément nouveau, a conditionné la participation de la Ville à la présence de l'Etat dans le financement. Or une telle demande était irréalisable en quelques semaines. C'était condamner le Caarme. » Selon les responsables du centre, la Ville reprocherait au Caarme de ne pas être assez visible. En résumé que le « retour sur investissement », ne soit pas très intéressant pour Reims… En 2008, la cité des Sacres avait mis 95.000 euros dans la corbeille et prévoyait d'en mettre 60.000 cette année.
« Sur ce genre de structure, on ne peut raisonner sur de la rentabilité à court terme », déplorent les responsables du Caarme. « Nous ne sommes pas dans une logique événementielle. Mais nous n'avons pas à rougir de notre bilan. Nous avons collecté de nombreuses données régionales et nationales sur les mouvements étudiants, créer des archives audiovisuelles, valoriser notre travail à travers des expositions et événement. Pour beaucoup, Reims était en train de devenir la capitale de la mémoire étudiante. Alors cela ne se chiffre pas en terme financier mais en prestige… »
Dépités, ils ont publié dans un quotidien national une lettre ouverte à Valérie Pécresse, leur ministre, pour lui demander l'aide de l'Etat pour pérenniser, ailleurs, leur projet (des touches ont été faites en région parisienne ou dans le Nord). Quant à Reims, les représentants du Caarme ne cachent pas leur déception.
Dans un courrier adressé à Adeline Hazan, ceux-ci soulignent : « Nous comprenons tout à fait que votre municipalité ait fait d'autres choix d'investissements, même si nous avions eu l'espoir qu'avec le changement de majorité au printemps dernier les mouvements étudiants et leurs mémoires auraient davantage droit de cité… »
G. A.-T.
Sollicitée pour réagir, la mairie n'a pas donné suite à nos appels.<br> L'Union : 12 mars 2009<br><br>
Reims  
Des parents mobilisés pour leurs enfants handicapés

Quelques-uns des parents mobilisés pour réclamer la pérennisation de Cap-Intégration.
Élever un enfant handicapé est une épreuve de chaque instant. Des parents militent pour tenter de convaincre l'État d'assurer la pérennité du service d'accompagnement de leurs enfants.
Les bien portant n'imaginent pas le calvaire que vivent certains enfants atteints d'un handicap lourd. Pas plus qu'ils n'ont idée de l'épreuve que cela peut représenter au quotidien pour leurs parents. Car l'enfant est handicapé 24 heures/24, tous les jours de sa vie. Pour nombre de parents, trouver une place en crèche, à l'école, ou simplement dans un centre de loisirs est un parcours du combattant, là encore difficile à imaginer. Fort heureusement pour une partie d'entre eux, Reims est ville pilote dans l'accompagnement de 90 petits handicapés… Au moins jusqu'à la fin de cette année. Car l'avenir de « Cap Intégration », le service en question, est loin d'être assuré.
En 2001, un « collectif » d'associations d'aide aux handicapés s'est constitué autour d'Élisabeth Lopin « pour répondre à l'accompagnement individuel à l'école ». Deux ans plus tard, « Cap intégration » a pu élargir son champ d'action grâce à la mise en place des « emplois-jeunes ».
Depuis, chaque trimestre, 90 enfants - du nourrisson au jeune universitaire - bénéficient de cet accompagnement dans et hors temps scolaire. Pour cela, 40 personnes se relaient pour un équivalent de 27 emplois temps-plein.
En 2007, « Cap-Intégration » est devenu service « expérimental », « unique en France », assure sa responsable Céline Landragin.
Mais compte tenu de ses caractéristiques, « Cap Intégration » n'entre dans aucune case administrative, même si l'État assure son financement aux deux tiers, et le conseil général le tiers restant.
« Nous souhaitons devenir un service spécialisé. Or, nos financements sont à moyens constants. On ne peut donc pas grossir et donc répondre à un nombre croissant de parents. De même, voulons-nous répondre à la loi de 2005 sur le handicap, qui prévoit des aides matérielles et humaines par l'État. Mais en France, on est toujours dans l'éducation et la rééducation, mais pas dans l'accompagnement ». En clair, l'accompagnement va d'aider l'enfant à mettre son manteau ou à manger, en passant par l'emmener jouer avec d'autres enfants en milieu ordinaire.
Ce que la présidente Lopin traduit par « l'accompagnement est un métier. La loi de 2005 ne concerne pas que l'école, mais le projet de vie de la personne handicapée, avec des besoins spécifiques. Il faut donc un service compétent, sinon tout le monde est perdant. Nous avons démontré nos compétences. La France doit s'en saisir ».
Les responsables de « Cap Intégration », mais aussi certains parents, ont alerté les parlementaires rémois ; les services de l'État et jusqu'au secrétaire d'État à la Solidarité, Valérie Létard. Ils attendent encore les réponses.
La survie de « Cap-Intégration » est nécessaire, insistent certains parents qui refusent de voir cette structure devenir un simple « service à la personne ». Car, conclut une maman, « j'ai vu passer de nombreux auxiliaires… Le service étant toujours sur la tangente, ils finissent par s'en aller. Pour leur stabilité et la longévité du lien qu'ils établissent avec l'enfant, il est nécessaire de les former et de les professionnaliser, par exemple savoir lire le braille pour s'occuper d'un jeune aveugle. Ce n'est pas un chèque emploi service (CESU) qui va s'occuper de mon enfant… »

J.-F.Scherpereel

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Chaque cas est particulier

Voici quelques exemples de parents confrontés à des handicaps difficiles à supporter par leur(s) enfant(s) et difficiles à gérer pour les parents.
Nelly : Cette assistante comptable vit seule avec son enfant de 14 ans, polyhandicapé. En journée, jusqu'à 16 h 30, il est à l'IME. Une auxiliaire va le chercher et le garde en attendant le retour de la maman. Nelly s'appuie aussi sur sa mère pour les vacances, mais celle-ci est « vieillissante ». « Cap Intégration est vitale pour mener une vie « normale ». »
Élise : Le second enfant de la famille est né sans yeux. A 7 ans, il présente un handicap lourd, auquel s'ajoute un léger retard mental, confirmé il y a quelques jours. « Quand il est né, à la crèche on m'a dit « ouh là, là ! ». Cap Intégration a permis de rassurer la crèche où il est resté 4 ans malgré les difficultés. » Même chose pour l'école, où l'enfant est admis deux jours par semaine. Ou pour le centre de loisirs conventionné de Muizon, où l'accompagne l'auxiliaire que l'enfant connaît bien. « Sans Cap Intégration, on ne peut rien faire »… déplore la maman.
Estelle : Enseignant-chercheur, Estelle a trois enfants, dont l'aînée est trisomique, sans autonomie. « Un handicap connu mais pas mieux accompagné. » L'auxiliaire permet à la petite fille de mener une vie presque normale, et de soulager parents et nounou.
Didier : L'un des quatre enfants de cet électronicien est autiste. Depuis deux ans, le petit garçon est accompagné par une auxiliaire, qui lui a permis de passer de 6 à 18 heures de scolarité… En espérant les 24 heures. « Notre angoisse est que l'Éducation nationale ne reprenne la main. Car l'accompagnatrice le suit à l'école mais aussi pour les soins et les vacances scolaires. » Même chose pour Christine, dont l'enfant de 5 ans est autiste. « Sans Émilie, mon auxiliaire, je ne pourrais pas travailler… ».
Chantal : Le 3e enfant de cette Asem de la ville de Reims souffre d'un handicap moteur qui lui interdit le moindre geste « fin ». Impossible de s'habiller, de manger, voire même d'aller seul aux toilettes. Grâce à l'auxiliaire, il vit normalement, est scolarisé et travaille exclusivement sur ordinateur. « Sans cela, son niveau serait très bas… »
Hervé : La 2e fille de ce professionnel du champagne est polyhandicapée. Elle bénéficie d'une « tierce personne ». « On a usé des nounous et l'enfant n'évoluait pas. J'ai négocié des horaires décalés dans mon travail pour m'en occuper. » Grâce à Cap Intégration, les parents ont repris une vie « normale », et leur engagement associatif. Surtout, la petite fille évolue bien grâce à une scolarisation complète en école privée, « ce qui nous a confortés dans nos choix ». Mais pour la suite, il n'y a pas de solution. « Pas de place. Nos politiques doivent trouver une solution. »
Agnès : Cette enseignante a trois enfants, dont le second est aveugle, handicapé à 80 %. « Avant d'être aveugle, c'est un enfant. » Proches de Cap Intégration depuis le lancement, Agnès a réduit son activité et fait appel à une auxiliaire. Le petit est donc « bon élève » de CM1. Mais, insiste la maman, « il faut du personnel compétent » pour accompagner son enfant.
Violaine : Cette famille a eu trois filles, parmi lesquelles deux jumelles, dont l'une est très gravement handicapée par une malformation digestive. La vie quotidienne est un calvaire pour cet enfant, alimentée par poche et régulièrement opérée ou hospitalisée. Calvaire partagé par les parents et les proches. Grâce à l'auxiliaire, la petite fille peut suivre 5 % de sa scolarité. Sans, elle risque purement et simplement l'exclusion. Car l'Éducation nationale ne prendra pas en charge la totalité des attentions nécessaires à la vie de la petite fille.

J.-F.Scherpereel L'Union : 09 mars 2009<br><br>
Reims  

8 mars 2009

Le baptistère de Clovis enfin localisé
En permettant à l'abbé Guerlin de mettre une plaque dans la cathédrale, là où a été baptisé Clovis, la Drac authentifie de fait la découverte faite sous la cathédrale en 1996.

«Mais où est donc le baptistère de Clovis ? » Mille fois répétée par les touristes de passage dans la cathédrale Notre-Dame, la sempiternelle question avait jusque-là bien du mal à trouver une réponse. Eh bien dans quelques semaines, les guides et les Rémois pourront emmener les touristes ou leurs hôtes à la hauteur de la cinquième travée de l'édifice, pas loin de la chaire. C'est là que le père Guerlin, curé de la paroisse, vient d'être autorisé par la Direction régionale des affaires culturelles à faire graver une inscription sur le pavé sous lequel se trouvent les quelques vestiges du baptistère dans lequel Clovis se serait fait baptiser et découverts en juin 1995 par l'équipe de Walter Berry et Robert Neiss. Une autorisation capitale puisqu'elle authentifie enfin la découverte faite voilà plus de dix ans.
Le baptistère de Clovis n'ayant que de rares fois fait l'objet d'écrit, il faut remonter au XIXe siècle jusqu'à Louis Demaison, archiviste de la ville pour avoir quelques éléments sur son éventuelle localisation. Les premières investigations sérieuses furent conduites par Henri Deneux, chargé de la restauration de la cathédrale après la Première Guerre mondiale. Entre 1919 et 1930, il pensait avoir trouvé ce baptistère sur le flanc Nord de la cathédrale primitive, une découverte mise en doute par les spécialistes.
« Grâce aux études stratigraphiques permettant de repérer et de dater les couches archéologiques lors de récentes fouilles à Reims, on s'est aperçu que le baptistère soi-disant découvert par Deneux appartenait en fait aux thermes gallo-romains datant de l'époque de Constantin (IVe siècle), à une profondeur bien plus grande que celle où aurait pu être le vrai baptistère. »
Il fallut attendre les fouilles archéologiques menées juste avant la célébration du XVe centenaire du baptême de Clovis avec la venue de Jean-Paul II pour rouvrir le dossier.
« Les archéologues Berry et Neiss, utilisant les carnets de fouilles de Deneux légués par sa famille à la bibliothèque Carnegie, ont rouvert une tranchée côté Nord de la cathédrale rue Robert-de-Coucy », explique aujourd'hui l'historien Patrick Demouy. « Ils savaient en reprenant les notes de Deneux et Demaison que le baptistère se trouvait en face de la façade de la cathédrale primitive attribuée en 400 à saint Nicaise. Comme cela existe à Florence ou Rome.» À quelques mètres où Deneux avait pensé trouver le baptistère, les archéologues ont découvert un système d'adduction d'eau confirmant l'utilisation du site pour des baptêmes avec une cuve traversée par de l'eau vive symbolisant le Jourdain. Une fois baptisé, le chrétien pouvait ensuite rentrer dans l'église et recevoir l'eucharistie. Aujourd'hui, il reste les traces d'un bassin sous la forme d'un rectangle de 2,75m sur 3m avec deux marches intérieures bien conservées.
Après de nombreuses études comparatives menées notamment par Charles Bonnet, un éminent archéologue européen, il semble établi aujourd'hui que ce baptistère a bien vu Clovis. Reste une énigme toujours pas résolue pourtant. Clovis n'aurait pas été baptisé en 496 mais entre 499 et 508...
Alain Moyat
L'Union : 08 mars 2009<br><br>

5 mars 2009

Reims 
Des extraterrestres visitent la cathédrale
C'est au-dessus de la cathédrale que Ginette Beaufort et son mari ont vu l'ovni.
Lundi soir, un couple de retraités rémois a aperçu quelque chose dans le ciel au-dessus de la cathédrale Notre-Dame. Ovni ou pas, il est resté sur place plus d'une heure avant de disparaître dans la soirée.
Qu'ont donc pu bien voir Robert et Ginette Beaufort, lundi soir, au-dessus de la cathédrale Notre-Dame de Reims ? Ce couple de retraités rémois, domicilié dans le secteur Clemenceau, a effectivement remarqué un objet volant immobilisé au-dessus de ce célèbre lieu où furent sacrés les rois de France.
« Lundi vers 20 heures, il y avait quelque chose au-dessus de la cathédrale. Cette chose de forme ronde est restée un moment sur le côté droit. C'est certain que ce n'était pas une étoile. Quelques minutes plus tard, elle s'est déplacée vers la droite au-dessus des immeubles. Disons que c'était une chose mystérieuse », affirme le couple.
Indécis sur ce qu'était vraiment cet objet volant, Robert et Ginette Beaufort se questionnent sans oser évoquer ou très rarement le mot « ovni ».
De nombreux témoignages
« D'habitude on ne fait pas attention, il y a tellement de choses dans le ciel, mais notre attention a été attirée par le fait que c'était fixe, un ovni normalement ça bouge. Est-ce que ce n'était pas un engin de la ville pour prendre des photos de la cathédrale ? » précise la dame.
Mais à quoi ressemblait vraiment ce que ces gens ont vu et qui les a autant intrigués ?
« C'était très éclairé, de couleur claire, très proche de la couleur des lumières de la ville. Nous avons de la famille à Bourgogne qui nous avait déjà parlé de choses similaires, il y a une meilleure visibilité à la campagne », ajoute Robert Beaufort.
Le couple raconte aussi qu'en milieu de soirée, la chose, pour ne pas dire le vaisseau ou la soucoupe, avait totalement disparu.
« Vers 21 h 30, plus rien ! Ce n'était plus là. Ça se trouve, c'était encore Ben Laden qui se promenait… » conclut le retraité avec humour.
Les témoignages concernant les ovnis sont nombreux dans la région. Parfois farfelus, parfois bizarres mais toujours intrigants. Dès 1954, des témoins affirment avoir vu des lumières sous forme de rayons voire de boules de feu, à Berru et Isles-sur-Suippe. En 1974, un ouvrier de la verrerie BSN parle quant à lui d'une boule lumineuse. En 1978 à Fismes, deux ouvriers assistent « aux évolutions d'engins de forme ronde encerclés de flammes vertes ». En 1990 toujours à Fismes, quatre jeunes filles aperçoivent un « triangle noir » dans le ciel. En 2000 à Reims, avant de se coucher un homme remarque une étoile qui clignote, puis une autre. En 2005 à Châlons-en-Champagne, un jeune homme voit un engin bizarre et affirme que ce n'était pas un avion.
Les histoires d'ovnis passionnent toujours autant, que l'on y croit ou pas. Témoignages, photos et vidéos foisonnent sur internet. Les sites dédiés à ce sujet sont vraiment nombreux, beaucoup un peu tirés par les cheveux et d'autres plus troublants. En attendant des explications, Robert et Ginette, versions rémoises de Murder et Scully (héros de la série X-Files), attendent de revoir cet ovni qui, un jour de mars 2009, est resté immobile une bonne heure et demie au-dessus de la cathédrale.
Thierry Accao Farias L'union du 5 mars 2009

Reims 
Racisme et discrimination : la Ville monte au front
Il suffit de quelques actes pour entretenir un climat de haine entre les communautés. Comme ici la violation de tombes à Boult-sur-Suippe.
Une nouveauté dans la semaine nationale d'éducation contre le racisme : la Ville de Reims s'implique aux côtés des 19 associations organisatrices de cette manifestation de sensibilisation.
DES Rémois racistes ? Des Rémois souffrant de discrimination ? Reims, ville homophobe ? Le conflit israélo-palestinien a-t-il des répercussions dans la cité des Sacres ? La réponse à ces questions est naturellement « non » à l'échelle collective. Elle est malheureusement « oui » à l'échelle de certains individus. De même qu'on apprend à lire ou à écrire, on peut aussi apprendre la tolérance à l'égard du voisin. Ce qui passe forcément par une (re)connaissance mutuelle, et donc par l'éducation. D'où la Xe « Semaine nationale d'éducation contre le racisme », qui s'étend désormais à toutes les formes de discriminations, et à laquelle la Ville de Reims s'associe officiellement.
Les exemples ne manquent pas à Reims pour montrer qu'une partie de ses habitants est intolérante. En moins d'un mois, on a vu apparaître des tags antisémites rue des Chapelains ; des tombes profanées à Boult-sur-Suippe. On se souvient aussi du meurtre homophobe qui avait endeuillé la ville il y a quelques années. Ou de la descente d'une bande cagoulée aux intentions troubles dans un bar du centre-ville.
Mais ça, c'est pour la rubrique des Faits divers.
Tous les jours, des anonymes souffrent aussi de petits gestes « impalpables » - pour reprendre l'expression de Virginie Coez - qui leur font sentir que l'exclusion tient à peu de chose. Comme cette Rémoise dont le père d'origine algérienne s'est battu pour la France et a pris la nationalité française, avant de s'établir à Reims, qui a vécu avec un Français, a donné naissance à une petite Française, travaille et paie ses impôts à Reims depuis toujours… Mais a dû justifier de sa nationalité française à l'âge de 50 ans, sous prétexte qu'elle était née en Allemagne (mais de parents déjà français). En 2008, cette dame avait exprimé toute « l'humiliation » engendrée par cette affaire.
Ou ce couple mixte franco-congolais de Witry-lès-Reims soupçonné avant tout de vouloir faire un « mariage blanc », comme si l'amour ne pouvait exister entre personnes d'un continent différent.
Ou encore ce président d'association qui affirmait hier qu'il est « difficile de faire venir un taxi dans certains quartiers ». Etc.
Un collectif de 19 associations de lutte contre le racisme et les discriminations a donc monté une série de manifestations qui se dérouleront pour l'essentiel du 16 au 25 mars, dans plusieurs lieux de la ville.
La municipalité d'Adeline Hazan a décidé d'impliquer directement la Ville en qualité de « partenaire ». Une action en cohérence avec la création d'un poste d'adjoint à la « lutte contre les discriminations », attribué à Virgine Coez.
La Ville soutient donc l'initiative des associations, mais elle propose aussi six manifestations, dont trois s'appuient sur le travail d'enfants.
Non seulement, parce qu'à l'origine, cette semaine a été imaginée par l'Éducation nationale, mais également, expliquent Mme Coez et Elodie Lebourcq pour le « collectif », « parce qu'il suffit de peu pour que des personnes d'origines diverses puissent se parler ».
Quant à savoir si le poste d'adjoint à la lutte contre les discriminations est utile, difficile de le dire à ce jour. La représentante d'une association estime simplement que cela permet surtout une plus grande « réactivité ». L'important étant, pour le « collectif » de « travailler en amont pour agir sur la sensibilisation et la prévention des actes racistes, sans forcément attendre que les actes ne se produisent ».
J.-F. Scherpereel L'Union du 5 mars 2009

4 mars 2009

Reims
Les salariés de Valéo pas tous égaux devant l'amiante
Pour certains salariés de Valéo, le revirement de statut du site de Reims, classé amiante puis déclassé, a des conséquences de plusieurs années sur leur départ en retraite.
150 salariés de Valéo Reims ont déjà bénéficié de départs anticipés dans le cadre d'un plan amiante. Une soixantaine sont encore concernés. Mais pour eux, la situation est bloquée depuis une décision de la cour d'appel de Nancy.

Cela fait trente-deux ans que Bernadette travaille chez Valéo. Elle devrait partir début juillet. Devrait… car depuis quelques mois tout est remis en cause. Le dispositif amiante, dont 150 salariés de l'entreprise ont déjà bénéficié, ne s'applique en effet plus à elle. Pourtant, elle a bien reçu un courrier fin 2007 lui spécifiant ce départ, mais c'était avant une décision de la cour administrative d'appel de Nancy qui, l'an passé, a annulé le jugement du tribunal administratif de Châlons reconnaissant le site de Reims comme « Amiante ».
En octobre dernier, c'est une publication au Journal Officiel qui déclassait noir sur blanc le site rémois qui pourtant avait été reconnu « Amiante » en 2006. « Une aberration », expliquent les salariés. « Car dans le même temps, d'autres sites de Valéo, similaires au nôtre, sont toujours dans le dispositif amiante. »
Une pilule difficile à avaler
Mais là où aujourd'hui les « Valéo » sont le plus inquiets c'est que ce changement de statut exclut une soixantaine d'entre eux d'un dispositif pour lequel ils avaient été acceptés et dont ont déjà bénéficié 150 d'entre eux. « Concrètement, pour moi, cela signifie que si je ne pars pas début juillet avec le dispositif amiante auquel j'avais droit, j'ai encore sept ans à faire », indique Bernadette. La pilule est d'autant plus dure à avaler pour la salariée que son mari est, lui, parti en préretraite amiante… « La seule différence entre nous, c'est l'âge. On a travaillé autant de temps chez Valéo, mais lui étant plus âgé, il a déposé son dossier avant moi, quand le site était reconnu amiante. Mais pourquoi ce qui était bon pour les uns ne l'est plus pour les autres ? »
Face à cette « injustice », les salariés ont déposé un recours devant le conseil d'Etat contre la décision de la cour administrative de Nancy. Ils espèrent une réponse dans les prochains mois.
« Au cas par cas, nous allons également faire des recours auprès de la caisse régionale d'assurance-maladie », soulignent les représentants syndicaux. Et cela semble marcher. Une salariée vient ainsi d'obtenir gain de cause et pourra partir à la date prévue en préretraite. « Mais cela reste un combat, dossier par dossier, ce qui est très lourd. »
Une manifestation ?
Afin de mettre davantage de pression sur les pouvoirs publics, les salariés de Valéo « n'excluent pas de nouvelles formes d'action comme des manifestations ». « Il faut que cela bouge car on est là devant un double scandale. On a d'un côté des gens qui ne peuvent pas bénéficier d'un statut amiante que certains de leurs collègues ont pourtant eu ; et d'un autre côté, on a un contexte général où Valéo est en train de supprimer des emplois alors que les exposés à l'amiante qui veulent partir ne peuvent pas le faire… »
G.A.-T. L'Union du 4 mars 2009

 

Reims
Ça cafouille à la Caf
Les antennes mobiles sont au garage. Obligation d'aller rue des Capucins.
Environ 10.000 dossiers en attente d'être traités et des files d'attente à rallonge. Rien ne va plus à la Caf et les allocataires en ont plus qu'assez d'attendre de toucher leurs droits.

Pour rattraper le retard accumulé, la caisse d'allocations familiales, rue des Capucins, aurait besoin de fermer au moins deux semaines. C'est ce qu'a répondu, lundi matin, un agent d'accueil à deux dames qui s'étonnaient de ne pas toucher leur indemnité. « Elle nous a dit qu'ils avaient 12.000 dossiers en retard, que presque plus personne ne répondait au téléphone et que du coup il y avait un monde fou qui venait au guichet. »
Ce même matin, Lucie avait tenté de joindre la Caf par téléphone pendant une heure et demie avant de se résoudre à traîner bébé jusqu'à la rue des Capucins.
« J'attends après une allocation de garde d'enfant. J'ai déjà donné 365 euros à la nounou mais je n'ai rien touché. Au lieu de cela, on me réclame pour la troisième fois de remplir le même papier. Je suis venue demander des explications. » Elle ne les a pas eues : « On m'a dit qu'il y avait au moins une heure d'attente. Je suis partie. »
« Il manque toujours une pièce »
Christophe n'est pas mieux loti. Assis, hier matin dans la salle d'attente, il espérait pouvoir faire avancer son dossier : « J'ai fait une demande de RMI qui a été acceptée mais on ne me le paie pas. Ils ont dit qu'ils me paieraient le mois de mars en avril. Mais comment je fais ce mois-ci ? »
Même genre de souci pour Pascal : « Faut qu'on vole pour vivre. Il y a deux mois que je ne touche plus d'allocation-chômage et je n'ai toujours pas de RMI et il n'y a pas de travail. On peut crever la gueule ouverte avec eux. »
Tous ceux qui viennent réclamer des droits en retard se ressemblent. Ils sont d'une humeur à retourner un bureau sur le directeur de la Caf et serrent tous un papier froissé dans une main, preuve de leur bon droit.
Betty arrive d'un pas déterminé, son papier à la main et le copain de sa fille dans son sillon : « Ça fait six mois que les jeunes attendent leur allocation logement. Pendant ce temps c'est moi qui paie. Ma fille est étudiante et son ami vient de perdre son emploi… »
Le jeune homme affiche une mine cramoisie : « On vient tous les quinze jours. À chaque fois, ils nous disent qu'il manque une pièce. Il y a un mois et demi, ils avaient dit que notre dossier était complet mais nous n'avons pas eu de nouvelles pour autant. Ça n'avance pas, on en a ras le bol. »
Antennes mobiles au garage
Pour couronner la situation, les antennes mobiles qui se déplacent dans les quartiers, et désengorgent d'habitude le siège rémois, restent au garage. On l'apprend en téléphonant au numéro payant de la Caf : « Afin de permettre de traiter les dossiers en attente, seule la permanence de la rue des Capucins sera ouverte. » Et ce depuis le 23 février et jusqu'au 3 avril…
Entendre tous ces mécontents n'étonne pas une seconde Yves qui n'hésite pas à mettre en cause les compétences des agents de la Caf : « Ces gens-là, il faut les surveiller comme le lait sur le gaz. Pour eux 2x20 = 440 et quand vous leur mettez le nez sur leur erreur, ils répondent que c'est de la faute de l'ordinateur. Pourtant, ils sont constamment en formation informatique. La vérité, c'est que tout est calculé au petit bonheur la chance là-dedans. » En voilà un qui a vidé son sac. À défaut de voir ses allocations remplir son compte en banque.
C.F.
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« On fait le maximum pour s'en sortir »
Le directeur de la Caf Marne, Jacques Lagier, n'est pas du genre à dire que tout va bien quand tout va mal : « On a du retard, c'est indéniable. 9.900 dossiers sont en attente. Nos antennes mobiles sont à l'arrêt et nos petites permanences ont été fermées pour récupérer des agents. La situation est critique, mais on devrait s'en sortir d'ici la fin du mois. » Si le directeur fait un état des lieux aussi spontané et honnête, c'est que la Caf n'est pas directement responsable de la situation : « La déclaration de ressources des allocataires, jusqu'alors demandée en juillet, l'a été depuis cette année en janvier. » Un changement de date nécessité par la mise en place d'un nouveau logiciel en commun avec la direction des impôts. « Cette mise en place s'est mal passée sur le plan national. Nous sommes mal mais certaines Caf sont encore plus mal que nous. » Que Reims se porte un peu mieux que d'autres villes ne va pas rassurer les personnes en attente d'allocations : « Ils ne sont pas bien et on les comprend. D'habitude, leurs dossiers sont traités en cinq jours, nous sommes à une moyenne de quinze jours. On souffre de cette situation, surtout le personnel de l'accueil, c'est pourquoi on a envie de s'en sortir. » Provisoirement car en juin, la Caf devra avaler la mise en place du nouveau RSA (revenu de solidarité active). Nouvelles turbulences en perspective : « Là encore, ça va être compliqué… Disons que nous ne sommes pas dans une bonne année. »L'Union 4 mars 2009

2 mars 2009

Reims
La rue Passe-Demoiselles interpelle « la reine Hazan »
Dans la rue, ce ne sont pas moins de 210 voitures en 30 minutes.
Les riverains de la rue Passe-Demoiselles n'en peuvent plus. Leur petite rue, d'habitude si calme, est devenue un véritable carrefour où voitures et bus de la Tur défilent tout au long de la journée.

La rue Passe-Demoiselles est une petite rue rémoise très calme en temps normal, mais depuis que les travaux du futur tramway ont débuté, ce n'est plus le même son de cloche.
En effet, cette petite rue si tranquille est devenue une déviation pour le réseau des bus des Tur, mais aussi un raccourci pour les automobilistes. Raccourci d'ailleurs qui n'en est plus un puisque tout le monde l'emprunte et de ce fait se forme un nouveau bouchon dans une rue beaucoup plus étroite.
Courriers de lecteurs
Quelques lecteurs ont adressé à notre journal des courriers dans lesquels ils déplorent la politique de la Ville quant aux dérangements que leur apportent les travaux du tramway. Premier exemple avec la lettre signée des initiales J.M.S., dont sont extraites les quelques lignes qui suivent.
« M. Schneiter, Mme Hazan, les Rémois ne voulaient pas de votre tramway. Votre folie des grandeurs a détruit notre ville et notre quartier. La rue Passe-Demoiselles est devenue un gigantesque embouteillage. »
Ce riverain contrarié n'a pas hésité à comptabiliser les passages de véhicules.
« Plus de 376 bus par jour, et en 30 minutes 210 voitures, ce comptage a été effectué le 8 février entre 11 h 45 et 12 h 15. »
Ce monsieur ne mâche pas ses mots et n'hésite pas non plus à comparer Adeline Hazan, la maire de Reims, à une Reine qui gouvernerait un royaume nommé Reims métropole.
« Qu'avez-vous fait de notre ville ? Reims la crasseuse, la polluée, la bruyante. Votre Altesse, la colère gronde ! Après la dîme et la gabelle, voilà Adeline… » nous écrit ce lecteur.
Des riverains mécontents
Sur place, le discours est le même, les habitants ne comprennent pas pourquoi les travaux ont changé leur rue en un désagréable axe routier.
« Je suis mère depuis peu et sortir avec la poussette est un enfer. Il n'y a pas d'aménagement proprement dit, pour nous les piétons, sans parler des nuisances sonores qui durent tout le long de la journée ! » explique une jeune locataire.
« Les jours de matchs de foot, c'est la cerise sur le gâteau ! Sauf que le gâteau a un horrible goût d'essence et de fumée d'échappement. Lorsque je suis en voiture, c'est la galère pour rentrer chez moi et je me mets aussi à la place des piétons. Cela doit être un cauchemar ! Au final, ils nous font ch… avec le tramway » raconte Eddy, un habitant de la rue.
« Le macadam de la chaussée rue Passe-Demoiselles a une déviation due à un trou ouvert sur le trottoir depuis maintenant trois mois », nous écrit Patrick T. un autre lecteur qui demeure dans ce secteur de la ville.
Les habitants de ce paisible quartier n'ont qu'une hâte, que les travaux accélèrent ou s'arrêtent et l'un d'entre eux invite même la maire à venir les rencontrer.
« Madame la maire, sortez de votre tour d'ivoire, venez dans notre rue y respirer la bonne odeur du diester. Respirons, c'est écrit sur le bus ! Venez aussi écouter le chant mélodieux des moteurs. »
Thierry Accao Farias

C'est un total de 376 bus de la Tur qui, chaque jour, emprunte la déviation de la rue Passe-Demoiselles.
L'Union du 3 mars 2009

 

Reims
Réunion sur la rénovation urbaine : peu de monde à Croix-Rouge
Les responsables d'associations transmettront les informations à leurs adhérents.

Fréquentation
150 personnes pour Croix-du-Sud, 175 pour Pays-de-France et 160 pour Eisenhower-Université, au total moins de 500 personnes pour un quartier de la taille de Croix-Rouge, c'est peu !
Moins de 3 % des habitants se sont sentis concernés, ce qui donne tort à ce locataire d'Université qui regrettait « le manque d'information par les bailleurs ».
Vue d'ensemble
Si chaque invité a été correctement informé du devenir de son secteur d'habitation : Croix-du-Sud ou Pays-de-France ou encore Université, une quatrième réunion n'aurait pas été inutile pour faire apparaître, à chaque habitant, la continuité de l'opération de renouvellement urbain.
Chaque bailleur a évidemment présenté son « territoire », mais une vue d'ensemble, une vue d'avion en quelque sorte ferait ressortir qu'en réalité un plan d'aménagement global a été respecté, tout le long de la ligne de tramway, sur les trois sous-secteurs. Toutes les associations de locataires de Croix-Rouge ont assisté aux trois réunions et ont pu ainsi s'en rendre compte.
Élus
De nombreux adjoints et conseillers municipaux de la majorité étaient présents à une ou plusieurs réunions.
Si Salah Byar était fidèlement assis au premier rang des trois réunions, Michel Guillaudeau s'est fait remarquer par sa prédilection pour le fond de salle, comme s'il se détachait de cette opération.
Pour l'opposition, on a aperçu Élisabeth Vasseur. Par ailleurs, le député Arnaud Robinet et son attaché parlementaire ont couvert les trois réunions.
Applaudimètre
Le verdict du public est formel : c'est l'Effort rémois qui a reçu le plus d'applaudissements.
Adeline Hazan, Éric Quénard, les services municipaux et Alain Nicole, directeur général, qui avait pourtant l'air de s'ennuyer ferme, ont été fortement acclamés à l'issue de leurs interventions. Les autres bailleurs, Foyer rémois et Reims habitat n'ont reçu que quelques timides bravos.
Champagne
Les habitués des fins de réunions municipales ont été déçus : au moment du pot de l'amitié à l'issue des réunions, point de champagne pour le petit peuple. Au menu, de simples jus de fruits et boissons gazeuses servis avec quelques amuse-gueules. L'Union du 3 mars 2009

Reims
Place d'Erlon, c'est le client qui fixe son addition
Avec cette opération, le restaurant compte attirer plus de monde dans une période de crise.
Mangez ce que vous voulez et payez comme bon vous semble… C'est ce que propose, depuis hier, un restaurant de Reims, place d'Erlon. Le midi, c'est en effet, le client qui fixe le prix de ce qu'il a mangé. Une première.

La formule vient d'Angleterre. En France, un restaurateur l'a déjà lancée à Saint-Tropez mais uniquement une journée par semaine. A Reims, Gérard Gravet, le patron du restaurant la Boucherie place d'Erlon, a décidé de mettre en place cette idée originale tous les midis de la semaine : depuis hier, c'est en effet à ses clients de décider combien ils payeront leurs repas. Et cela sans aucune restriction !
« On sait qu'on ne va pas gagner d'argent dessus, mais cela va renforcer notre notoriété et cela va permettre de faire tourner l'établissement dans une période de crise », explique le patron du restaurant qui préfère voir du monde chez lui - même si les clients payent moins - que pas de monde du tout. « C'est aussi une façon de ramener des gens vers la place d'Erlon, un secteur qui souffre en ce moment avec les travaux. »
Une carte sans prix
Le principe de l'opération est simple : à son arrivée, le client reçoit une carte sans prix. Il commande ce qu'il veut et à la fin on lui demande d'estimer lui-même ce qui lui semble être le juste prix à payer…
Le restaurant ne craint-il pas de tomber sur des personnes qui abusent de la situation en commandant beaucoup et en ne payant pas grand-chose ? « C'est un risque », reconnaît Gérard Gravet. « Mais on a dit que l'on allait jouer le jeu. Je ne pense pas que cela soit une majorité. Pour donner envie aux gens de donner le plus, on devra être le plus parfait possible. Cela va aussi changer les rapports avec nos clients. Il va y avoir une négociation avec eux, on va mieux les connaître. »
Ce joli coup de zoom sur l'établissement se fait à qualité égale assure le propriétaire. « C'est la même carte, les mêmes plats. On a juste enlevé les menus qui n'ont plus lieu d'être. Par contre, cela ne concerne que la nourriture. Pour les boissons, il y a toujours une carte payante aux tarifs habituels. »
La durée de cette offre, qui ne fonctionne pas les week-ends ni les jours fériés n'est pas mentionnée. « Le temps de la crise », lâche Gérard Gravet. Une semaine, un mois, un trimestre… cela dépendra sans doute de la rentabilité de l'opération car à terme, le restaurant ne peut se permettre de ne pas équilibrer ses comptes trop longtemps. Cela dépendra aussi de la réaction des autres restaurateurs. Gérard Gravet s'attend, en effet, à une levée de bouclier de ses confrères face à une opération peu orthodoxe.
15 % de moins que le prix normal
Hier soir, en tout cas, le patron de la Boucherie dressait un premier bilan positif : « Les gens ont été plutôt généreux. On est en moyenne à 15 % de moins que ce qu'ils auraient dû payer normalement. Pour nous, cela peut être bon si ça nous apporte plus de monde. Ce midi (hier), on a eu une quarantaine de personnes. On verra ce que cela va donner dans les prochains jours ».
A noter pour l'anecdote, l'histoire de ce client qui avait estimé à 25 euros son repas qui en valait en fait 39… Gêné, il n'a pas hésité à laisser un bon pourboire à sa table.
Grégoire Amir-Tahmasseb

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Une aubaine pour les consommateurs
Un énorme calicot à l'entrée du restaurant, des affiches sur le trottoir, des serveuses avec des tee-shirts vantant l'opération… difficile de passer, hier, à côté du coup de pub de la Boucherie. Pourtant, pour les clients, c'était plutôt une surprise. La plupart étaient, en effet, là en habitués, pas pour la promotion.
« Franchement on n'avait pas vu les affiches », confient Laurence et Thierry, deux collègues de travail qui ont fait de ce restaurant leur cantine. « Quand on est entré, on nous a expliqué le fonctionnement et on a trouvé l'idée sympa. »
A l'arrivée, ont-ils moins donné que d'habitude ? « Non, on a laissé autant, 20 euros chacun. La différence, c'est que pour le plat on a pris ce que l'on voulait sans se limiter à ce qui entre dans notre budget déjeuner. » Laurence avoue tout de même avoir pris un dessert, ce qu'elle ne fait pas d'habitude…
Venu pour la première fois sur place, Alain a, semble-t-il, aussi apprécié la formule. « Je n'étais pas au courant. C'est un peu par hasard que je suis venu ici. J'ai pris entrée, plat et café pour 15 euros. Ça vaut le coup. En vrai, j'aurais sans doute payé plus. » Un peu radin ce client ? Peut-être, mais il a promis de revenir en famille un week-end. Tout bénef donc pour le restaurant…
« Ne pas abuser »
Séverine et Alicia, elles, ont été attirées par l'énorme calicot devant le restaurant. Au début, elles ont même eu du mal à y croire. Une aubaine pour ces deux étudiantes sans grands sous. « On s'était dit qu'on allait manger gratos ou presque. Et puis finalement on a mis chacune quinze euros pour un plat et un dessert. C'était comme même normal de ne pas abuser… »
G. A.-T. L'Union du 3 mars 2009

Reims
Corot fait un tabac au musée des Beaux-arts
L'exposition Corot est visible jusqu'au dimanche 24 mai.

Deux mille cinq cent quarante-neuf personnes la semaine qui a suivi l'inauguration, 1.531, dimanche, pour la journée portes ouvertes des musées : l'exposition Corot fait un tabac au musée des Beaux-arts
« J'ai l'impression que ça démarre plus fort encore que pour l'exposition sur l'art déco », se réjouit Catherine Delot.
Il y a eu 250 personnes samedi et près de 1.300 hier. « Ça n'a pas arrêté de l'après-midi. Je crois que les gens sont vraiment flattés de voir que « leurs » Corot soient si bien accompagnés. Ils ont eu un petit coup de cœur pour Le jeune italien assis. »
L'exposition « de Corot à l'art moderne » dure jusqu'au dimanche 24 mai.
Dimanche 8 mars visite guidée à partir de 14 h 30. Le musée est ouvert tous les jours sauf le mardi de 10 heures à midi et de 14 à 18 heures, 8, rue Chanzy. Tél. 03.26.35.36.00.
Bilan du week-end
Pour ces journées portes ouvertes du premier dimanche du mois, la médiathèque Jean-Falala a, de son côté, enregistré 1.390 prêts de document ; le Planétérium : 119 personnes ; les galeries de l'Ancien collège : 51 personnes.
Au musée-ancienne abbaye Saint-Remi, ce sont 484 personnes qui ont profité de la journée gratuite et une soixantaine qui a suivi une passionnante visite guidée gratuite.
A.M. L'Union du 3 mars 2009

2 mars 2009

Reims 
Consommation : la crise ?... Quelle crise ?
Les consommateurs sont au rendez-vous à Reims.
La crise est partout. A l'échelle nationale, le débat porte sur une relance par la consommation, plutôt que par l'investissement.
A Reims, la consommation est relativement stable.
Face à la crise, nos dirigeants se disputent pour savoir s'il faut relancer l'économie par l'investissement (activité des entreprises = emploi = pouvoir d'achat) ou par la consommation, (pouvoir d'achat = activité économique = emploi). Et les Rémois ? Ils consomment. De façon relativement stable, si l'on en croit le rapide tour d'horizon de quelques magasins de grande distribution, et de commerces de proximité.
Dans son supermarché rue de Neufchâtel, le directeur n'observe pas de variation significative de ses résultats, ni dans le magasin, ni à la station d'essence. Cela dit, précise-t-il, son établissement vend beaucoup de « premiers prix » et de « marque distributeur ». En revanche, « on note un retrait dans les fruits et légumes, jugés trop chers. C'est plus un « ressenti » de la crise ».
Mêmes observations à Croix-Rouge où le supermarché « se stabilise ». Ici aussi le client - « beaucoup de RMistes et d'allocataires » - va de lui-même vers les produits à bas prix, mais ne réduit pas sa consommation, comme en témoigne le « panier moyen ». Notre interlocutrice entend ses clients « parler de la crise », mais « ils achètent. Surtout en début et en fin de mois. La dernière semaine est quand même difficile ».
Dans une boucherie du quartier Jean-Jaurès, la responsable dit « ressentir la crise, mais elle reste tout à fait supportable, même si on ressent une légère baisse de la note ». Pour elle, la clientèle de quartier est « fidèle et diversifiée : à chaque produit son client ». Cette bouchère pense s'en sortir mieux que d'autres formes de commerces.
Côté vêtements, la responsable d'une boutique de Courlancy voit même ses ventes progresser par rapport au mois dernier, pourtant marqué par les soldes ! D'octobre 2008 à janvier 2009, la progression atteint 10 à 20 %… Cette dame ne constate pas de report de consommation : ses clients savent ce qu'ils viennent chercher chez elle en terme de qualité et donc de prix.
Une marchande de chaussures du nord de Reims ressent vivement la crise. Malgré des promotions « exceptionnelles », « l'ambiance est plus calme et le chiffre d'affaires en baisse. Les clients sont moins nombreux mais ne changent pas leur mode de consommation ». Ce que font remarquer plusieurs interlocuteurs.
Dépenses moindres
Pour un fleuriste du quartier Pommery, « la crise n'est pas affligeante ». En revanche, les chantiers de construction dans le secteur ont peut-être un impact sur l'activité commerçante. Même chose dans le centre-ville, où le grand magasin de la rue de Vesle pourrait expliquer l'évolution de ses chiffres par la crise ou par les travaux du tramway. Seule certitude : les consommateurs sont au rendez-vous.
Dans son salon de la rue Gambetta, une coiffeuse déplore une chute importante de son activité. D'une fois le mois, le rythme de passage chez elle est tous les mois et demi. Ce que constatent d'autres coiffeurs. Et, de plus en plus, les femmes se colorent les cheveux elles-mêmes.
Boire pour oublier ? À Sainte-Anne, les clients occasionnels se font plus rares et les habitués consomment moins et moins cher. Au restaurant, comme à Courlancy, le plat du jour est très demandé par rapport à la carte, et le panier moyen est en baisse. Cela dit, les restaurants font le plein.
Enfin, chez les jeunes, ce vendeur de jeux vidéo voit son activité progresser dans les modèles d'occasion, les plus récents étant trop chers.
J.-F. Scherpereel avec S.L.
* D'après l'Insee, la consommation des ménages en produits manufacturés a bondi de 1,8 % en janvier (soldes)… Après un repli de 0,9 % en décembre.
Une coiffeuse de la rue Gambetta déplore une chute importante de son activité.

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Avez-vous modifié votre mode de consommation ?
Hinde Byar, 30 ans, salariée (Chemin-Vert).
« Oui, J'ai restreint mes dépenses pour tout ce qui concerne les plaisirs personnels : moins chez le coiffeur, le vestimentaire, et moins de sorties. L'essentiel de mes dépenses est pour l'alimentaire et des produits pour mon bébé. Depuis l'euro, les prix ont augmenté. »
Chloé Darsonval, 21 ans, étudiante (Avenue de Laon).
« Oui, je vais plus souvent dans les magasins discount. Il y a déjà un certain temps que je ne fais plus de dépenses chez le coiffeur, j'achète moins de CD et de DVD, et je ne vais plus au cinéma. En une année, je n'ai plus acheté que cinq paires de chaussures. »
Sandy Remy, 36 ans, salariée (Murigny).
« Il y a déjà un certain temps que nous allons dans les magasins discount. Nous avons revu à la baisse depuis plusieurs mois les dépenses de loisirs : resto, cinéma. Avec deux enfants, l'essentiel des dépenses est consacré aux vêtements et aux besoins domestiques. »
Jean-Jacques Kira, 58 ans, artiste (centre-ville).
« Je fais plus attention à mes dépenses, surtout dans le domaine des loisirs. Pour tout ce qui est alimentaire, je vais dans les magasins discount. Je sais qu'on voit de plus en plus de SDF et de gens au Restos du cœur, y compris des gens qui travaillent ! »
Jacques et Monique Didier, 59 et 57 ans, artisans (Taissy).
« Oui. On est obligés de faire attention. Il nous faut faire des sacrifices. Cette année, pas de vacances d'hiver, et pas de resto. On a toujours plus ou moins fréquenté les supermarchés à prix discount, mais, depuis un moment, on y fait tous nos ravitaillements hebdomadaires.»
L'Union du 2 mars 2009

Reims 
« 100 briques » de plus pour La Sève et le Rameau
Le foyer médicalisé sera ouvert dans le quartier Wilson fin 2009, début 2010.
Présidée par Anh Dao Traxel, fille adoptive de Jacques Chirac, l'association de l'Etoile européenne du dévouement civil et militaire a remis, samedi, un chèque de 1.500 € au président de l'association La Sève et le Rameau (l'union du dimanche 1er mars).
« Cela correspond à l'achat de 100 briques symboliques pour permettre la construction par le Foyer rémois du foyer médicalisé pour personnes handicapées physiques adultes qui sera ouvert dans le quartier Wilson fin 2009, début 2010 », a expliqué Francis Le Bœuf.
Pour cofinancer, à son niveau, cet établissement qui coûtera 4,7 M€, accueillant 150 handicapés contre 110 aujourd'hui et portera le nombre d'emplois de l'association à 80 (40 aujourd'hui), la Sève et le Rameau mobilise ses 530 adhérents et au delà. Il a lancé l'opération « 10.000 briques » où chaque personne qui le souhaite peut acheter 15 € une brique. Début avril, les scouts de France se mobiliseront aussi pour cette cause qui regroupe déjà pas moins de 120 ambassadeurs.
En plus de ce bâtiment, la Sève et le Rameau va renforcer son service d'appartements qui vont passer de 16 à 24.
L'Union du 2 mars 2009

 

1er mars 2009

Reims
1.000 modèles au salon des véhicules d'époque
Cette Jaguar cabriolet XJ V6, présentée par M.Fouan, sera gagnée par l'un des visiteurs des grands salons « rétro » français.
Le 22e salon des Belles champenoises d'époque se tiendra les 7 et 8 mars au parc des expos. Un grand cru pour lequel on viendra de toute l'Europe. Alléchant…
UNE fois encore, Reims va tenir son rang de ville passionnée d'automobile. Plus de 1.000 modèles seront rassemblés au parc des expositions les 7 et 8 mars. Un rassemblement qui se produira pour la 22e fois consécutive et réunira en deux jours plus de 26.000 mordus d'automobile venus de toute l'Europe.
Ce salon a été créé par quatre membres des Belles champenoises d'époque, dont les deux vétérans Patrick Estrade et Christophe Fouan, avec Patricia Girard et Yves Jougnot.
Vingt-deux ans après son lancement, ce salon connaît donc un succès à l'échelle européenne, autant par les exposants que par les visiteurs. On en attend même du Japon et des États-Unis ! À ce jour, près de 7.000 entrées sont déjà vendues.
L'un des principes qui a fait la réputation de ce rendez-vous est la mise en situation des voitures. Cette année par exemple, ce thème sera « Faits divers, faits d'hier ». Chaque association se prépare pendant un an, et à l'arrivée, « on a la surprise, parce que les associations jouent le jeu », se réjouit déjà M.Fouan. Cette participation donne lieu à un concours très couru.
L'autre constante, c'est la marque invitée. Cette année, honneur à la prestigieuse firme française Chenard & Walker. Pour la circonstance, le salon présentera la reconstitution de l'entrée de l'usine de Gennevilliers.
La ville en question enverra à Reims une voiture qui lui appartient, « accompagnée » par son maire, et deux des petits-enfants des fondateurs de la marque.
Au total, celle-ci sera représentée par 15 véhicules d'époque.
Au total, les visiteurs rencontreront 520 exposants, les organisateurs ayant dû renoncer à une centaine d'autres, faute de place. Parmi ces exposants, on compte 135 associations venues de tout le continent. Et l'on ne compte pas tous les clubs de marque, ni les associations qui resteront sur l'esplanade du Parc-Expo.
L'un des piliers de la manifestation, c'est aussi la bourse d'échange, « la plus grande de France », n'hésite pas à affirmer Christophe Fouan. Lequel cite l'exemple d'un Corse qui fera spécialement le déplacement rien que pour cette bourse.
Enfin, cerise sur le gâteau, cette année, un assureur met en jeu une superbe Jaguar XJ V6 cabriolet de collection, qui sera tirée au sort entre les participants des 5 grands salons français, de Rétromobile à Reims.
Ce concours court sur toute l'année… Cependant l'heureux élu aura quelques travaux de remise à niveau à prévoir, mais la voiture est magnifique et viendrait d'Amérique.
J.F.Scherpereel
Salon des Belles champenoises d'époque. Au parc des expositions de Reims, les 7 et 8 mars, de 10 à 18 h 45. Renseignements : 06.81.20.74.51. ou 06.81.69.60.10. L'Union du 1 mars 2009